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 empire of our own (albus)

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
empire of our own (albus) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: empire of our own (albus)   empire of our own (albus) EmptyMar 24 Mar - 20:58

Elle le voit encore, ce corps torturé, aux limites de ses capacités. Ce corps est tendu, supplicié, martyr. C’est exactement ce qu’il représente pour tous ceux de son sang, tous ceux qui se retrouveront dans cette arène aussi. Il est incrusté dans sa rétine, qui l’incruste à son tour dans sa mémoire. Et elle se demande comment oublier ce qu’elle a vu, ce dont elle a assisté. Elle se demande, comment cet enfant d’à peine huit ans plus loin peu oublier cette exécution publique, ce jeu de pouvoir machiste et corrompu. C’est devenu un exemple et beaucoup d’autres seront des exemples et le souffle vient à lui manquer. Elle ne peut tout simplement plus regarder. Ni ce visage qui torture, ni celui du torturé, encore moins de ceux des gens autour dont la sauvagerie de la scène semble les happer leurs instincts primaires. Elle choisit alors de regarder celui qui l’accompagne, cet accolyte de toujours. Sur quoi son regard est-il fixé ? Sur celui qu’il a un jour aimé et qui se retrouve au bout de la baguette du tortionnaire ? Ou le torturé qui fut un jour ministre ?

Ne vois-tu pas, mon tendre Albus, ce que l’amour fait, l’amour peut le défaire ? Il n’est plus celui que tu as aimé.
Et l’amour, la tendresse, c’est bien de cela qu’il manque cruellement dans ce monde dans lequel ils se sont réveillés un matin tant dis que dehors tout semblait normal. Ce monde qui a été pris en otage par la masculinité toxique, parce qu’au-delà même de ce régime totalitaire, des exactions qu’elle devine, Minerva sait qu’il ne s’agit que de cela : un homme qui exerce sa puissance sur un autre.
C’est tellement triste. Ce monde, leur monde vaut tellement mieux.

« Cela suffit, Albus. Rentrons. » dit-elle, son ton tranchant les airs plus qu’un sortilège ne pourrait le faire. Elle ne peut pas rester plus longtemps impassible devant la scène qui s’étire et en devient même ennuyante. Elle ne veut plus chercher les enfants Shacklebolt, Adeto, qui sont quelques part, ni affronter le regard de l’échec, de la peur, de la tristesse. Elle ne peut plus, Minerva et pour ce soir, elle décide que s’en est assez. Elle se détourne sans attendre et se fond dans la foule, silhouette féline mais si remarquable. Elle marche d’un pas normal, la tête haute presque indifférente aux cris et quolibets. Fière jusqu’au bout, même si c’est le dégoût qui prend ses tripes, même si c’est la colère qui s’installe, même si, elle a envie de partir en courant le plus loin possible.

Elle saisit son bras sans rien lui demander et dans un transplanage, ils se retrouvent devant chez lui. C’est devenu habituel qu’elle reste plus ou moins longtemps, lui aussi et à la manière dont elle tient son bras, toujours droite, toujours digne, si on ne savait pas qu’ils étaient Albus Dumbledore et Minerva McGonagall, on aurait pu pensé que mari et femme rentraient chez eux après une bonne torture publique pour l’exemple. Quoique, l’ont peut se le dire même quand on les connait qu’ils sont mariés.

Elle passe la porte tant dis qu’Albus la laisse rentrer et pour une fois elle ne fait pas de remarque. Elle est incapable de parler, Minerva, trop choquée sans doute, mais surtout paniquée. Elle la sent gonfler en elle cette panique. Ca lui prend les tripes, ça lui serre le cœur, lui coupe la respiration… et alors qu’elle est assise, elle se demande pourquoi. Il serait hypocrite de sa part de dire qu’elle a déjà vu une torture publique. Minerva n’en a jamais assisté. Mais elle a vu des corps de femme tuméfiés par leur mari alors qu’elle récoltait leur témoignage. Elle a vu des jeunes filles enceintes qui avaient peur mais qui fonçaient droit sur l’avortement, illégal, clandestin, dangereux. Elle en a même vu une en mourir, sa peau devenue verte, l’odeur horrible. Ce n’est pas ça. C’est autre chose. Et ce quelque chose elle en prend conscience quand elle se tourne et que ses lèvres s’animent enfin :

« Eph… »

Le mot se tord dans sa bouche et se bloque dans sa gorge tandis que sa respiration lui manque. Elle a failli le prononcer ce prénom alors qu’elle a pris son meilleur ami pour son amour perdu, l’espace de quelques secondes d’égarement. Mais il est bien là le fond du problème, de cette panique, de cette horreur dans son ventre qui la cloue sur place.

Peut-être qu’Ephraïm est mieux mort depuis neuf ans que vivant aujourd’hui.

La main tremblante, elle s’accroche à la table. Ca tourne mais elle plante son regard de chat sur son meilleur ami.

« Albus, nous devons faire quelque chose. On ne peut pas … » Elle a du mal à parler et soudainement, c’est l’agitation qui la saisit. Elle se lève fait les cent pas. « On peut faire quelque chose pour le sauver ? Les sauver ? Comment est-ce que cela a pu arriver … ? »

Elle n’est plus une chatte discrète en cet instant mais une panthère qui cogite, effrayée et capable d’attaquer avec un seul nom dans son esprit : Ephraïm.

@Albus Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: empire of our own (albus)   empire of our own (albus) EmptyVen 27 Mar - 0:39

Février 1914, l'Arène. L’astre est à son zénith, baignant l'arène d’une lumière insupportable, ternie par la cruauté humaine. Du haut des gradins, Albus se tient tout près de sa légendaire comparse, et contemple le spectacle atroce qui s’offre à eux. S'il garde le silence, la terreur lui serre la gorge. Shacklebolt est jeté au dragon comme une vulgaire proie. Rapidement, la sauvagerie prend des allures d'exécution publique. La noirceur du crime est une dague au cœur, et le ramène à un douloureux souvenir. Dumbledore a croisé la mort une fois. Il l’a tenue dans ses bras, la suppliant de ne pas emporter sa jeune sœur. Le voilà qui se retrouve à nouveau face à elle, battant des cartes perdantes. Oscillant un instant entre rêve et réalité, le sorcier secoue ses boucles brunes. Il lève le menton et balaye la plèbe du regard, s'arrêtant sur un visage. Il le reconnaîtrait entre mille. C’est la deuxième fois qu’il reste sans voix face à lui, les mains couvertes de sang. La cornée interroge Gellert, consternée. Sentiments contradictoires qui lui étreignant l'âme. Son ambition était-elle une erreur de jeunesse ? Echec cuisant. Aveuglé par son entichement pour l'éphèbe, l’homme assiste à présent à l’embrasement de son ami. Un né-moldu parmi tant d’autres. Il les emportera tous un à un. Pour le plus grand bien. Dans la barbarie il n’y a pas de place pour le bien, le vrai, murmure-t-il en cet instant, mais le murmure se perd.

“Cela suffit, Albus. Rentrons.” La déclaration de la sublime tire le gallois de ses pensées. Sonné, il lui faut un instant pour se mouvoir.  Elle se détourne et il la suit dans la foule, une flamme éteinte au fond du regard. Il ne dit rien, mais il est dévasté. Il a besoin de la sorcière, de sa présence. Délicatement, il approche la peau basanée de Minerva, et referme ses phalanges bouillonnantes sur les siennes. La fierté qui orne la figure de l’écossaise est immuable. Il tâche de la mimer comme il l’a souvent fait, esquissant cet époux qu’il aurait été en d’autres circonstances. Ou peut-être celui qu’il aurait dû être pour cette femme qui lui a tant donné. Sans surprise, l’ardeur de leur amour asexué combat dignement le chagrin qui l’accable, et vient le rassurer un instant. Pourtant l’horreur reste imprégné dans son crâne.

S’éloignant de la torture, le couple transplane jusqu'à son appartement. Il le partage avec McGonagall, qui s’y est pratiquement installée. Les avantages de la vie londonienne. “Eph…” souffle-t-elle en le toisant du regard. Elle aussi a souffert de ce combat avorté, songe-t-il. Il la rattrape avant qu’elle ne chute, la déposant à ses côtés avec une bienveillance dont lui seul a le secret. “Je suis là.” déclare-t-il tendrement. Il n’a pas la force de porter un masque auprès d’elle. “Albus, nous devons faire quelque chose. (...) Comment est-ce que cela a pu arriver ?” La tension fend l’air. “J’ai fait une terrible erreur, Mina.” avoue-t-il enfin, coupable. Il pousse un soupir résigné, ses iris d’ambre miroitant les siens quand bien même il élabore un plan. “Nous ne pourrons pas nous battre seuls face au régime d… de…” Il ne parvient pas à achever sa phrase, troublé. “Et si nous créions notre propre groupuscule ? Nous pourrions commencer une rébellion dans l’ombre, nous organiser.” La proposition est faite.


Dernière édition par Albus Dumbledore le Ven 27 Mar - 20:58, édité 8 fois
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: empire of our own (albus)   empire of our own (albus) EmptyVen 27 Mar - 9:14

Elle le sent à peine qui la guide, Minerva, perdue dans des souvenirs et des pensées peu réjouissantes. Les mains d’Albus sont douces et directives mais pas agressives pour l’écossaise qui les accepte aisément. Albus a cette particularité de guider sans imposer et c’est cela qu’elle a toujours aimé chez lui. C’est plus facile d’ailleurs pour Minerva de se déposséder du masque de fierté qui l’englobe habituellement. Avec lui comme avec quelques rares personnes, elle peut se montrer réellement, accepter qu’elle puisse aussi ressentir et ne plus être cette femme que tout le monde connait, l’engagée, la réactionnaire. C’est reposant autant que c’est intimidant de s’exposer. Minerva s’est pourtant promis après la mort d’Ephraïm de ne plus le faire. Avec Albus, cependant, c’est impossible et quand il lui parle pour lui dire « je suis là », elle l’écoute mais ne se calme pas pour autant.

Évidemment, qu’elle sait pour Grindelwald et lui.
Évidemment, qu’elle sait que même pour lui ce doit être dur.

Mais elle se demande alors que son regard se pose sur son ami de toujours : que penses-t-il vraiment ? Immédiatement, ses pupilles sombres rencontrent le faciès de l’homme qui aurait pu être son mari en d’autres circonstances, en d’autres temps, devant d’autres attirances. L’homme est aux côtés du majestueux oiseaux, Fumsec, encore jeune cependant. Sa transformation est récente, Minerva y a assisté avec un certain émerveillement. En les voyant tous les deux, elle se dit qu’il y a là une certaine poésie, un certain pattern qu’elle apprécie.

« J’ai fait une terrible erreur, Mina »

L’aveu est une brise dans la pièce, soufflé par un homme qui n’est pas si parfait alors que l’on pourrait croire le contraire. De quelle erreur parle-t-il ? D’avoir aimé un homme ? D’avoir aimé un homme responsable de la mort de sa sœur ? D’avoir aimé un homme responsable de la mort de sa sœur et de la fin de leur monde et du début d’un autre, plus sombre, plus toxique, plus nocif ? Elle aurait balayé cette affirmation d’un revers de la main et avec bienveillance. On ne contrôle pas les sentiments. On ne contrôle pas qui on aime et elle, mieux que personne sait parfaitement qu’on peut aimer de bien des manières, mal, bien, étouffer, laisser de la liberté, un peu, beaucoup, passionnément. Mais surtout, on peut aimer des personnes complètement opposées à soi, à ses convictions. C’est ce qu’elle lui aurait répondu si elle avait compris de quoi il parlait mais Albus est impénétrable et même elle, ne le lit pas entièrement. Elle le respecte, c’est sa manière d’être après tout.

« De quelle erreur parles-tu ? » demanda-t-elle avant de s’arrêter enfin, de marcher comme un lion en cage.

Elle lui fait face simplement et son esprit semble plus ou moins avec lui et moins avec son fantôme. Mais il a toute son attention lorsqu’il enchaine, après quelques longues secondes de silence, preuve qu’Albus Dumbledore laisse bien peser le poids de ses mots.

« Nous ne pourrons pas nous battre seuls face au régime d… de… »

Elle le sait. Il énonce là une évidence. Mais le mot qu’il cherche elle là, et elle n’a pas peur de le dire :

« Despotique. »

Il n’y en a pas d’autres et ce mot claque comme une vérité dans l’air qu’ils ne peuvent plus ignorer. Appelons un chat, un chat, mon cher. Ne pas mettre le bon mot c’est se leurrer et aller dans la mauvaise direction. Le trouble et le choc de son ami est palpable. Minerva, elle, a dépassé ce stade maintenant qu’elle est à son écoute et c’est la colère qui l’emporte. C’est comme un deuil qu’ils vivent. Un deuil de leur monde où tout n’était pas parfait, certes, mais où cela avait du sens. Où tout avait du sens.

« Et si nous créions notre propre groupuscule ? Nous pourrions commencer une rébellion dans l’ombre, nous organiser. »

Elle l’observe longuement. Un groupuscule ? Quel genre de groupuscule ? Une rébellion. Dans l’ombre. Une organisation qui pourrait résister. Aller contre le régime. Aider ces nés-moldus. L’égalité de tous les sorciers. Le secret magique préservé. Une paix mutuelle avec les moldus. Tout ceci est en voie d’extinction avec quelqu’un comme Grindelwald. Tout ceci se meurt et elle a peur, Minerva, que ce soit le début de la fin de leur monde. Elle ne veut pas se réveiller un matin et constater que les sorciers sont devenus ces êtres avilissants, haineux. Elle n’ignore pas que dans le monde magique, la guerre fait rage. C’est un monde qui se déchire, elle en a conscience. Mais cela ne veut pas dire que le monde sorcier doit suivre l’exemple. Les sorciers doivent être meilleurs, bienveillants, guider les moldus sans imposer. Elle voit se profiler dans son esprit qui déjà calcule, bat les cartes, un dessin, un plan, un début de chemin qui la rassure, qui ramène vers la lumière et non vers l’obscurantisme.

Le silence s’égrène entre eux. Le silence est palpable tandis que les rouages de son cerveau se mettent en marche. Athéna ou Minerve se mue en elle, se déplace et s’anime et les yeux de chat de la demoiselle s’allument d’un leur tandis qu’elle laisse échapper d’une voix ferme et avec un calme nouvellement retrouvé :

« Je pense que c’est une excellente idée, Albus. »

Elle se déplace alors et de sa baguette vient déplacer la chaise qui vient se positionner derrière elle pour qu’elle puisse s’asseoir, d’un mouvement souple. Son regard passe de l’homme à l’oiseau et une idée germe qu’elle lui donnera plus tard dans la soirée probablement.

« Je pense aussi que cela pourrait intéresser Nicolas. »

La colère d’il y a quelques secondes laisse place au calme et à la réflexion. La McGonagall vient pointer sa baguette sur la théière qui s’anime toute seule, se remplit d’eau et se met à chauffer pour faire du thé. Elle repose son bras sur la table et finit par reprendre :

« Nous devons être discrets, ne prendre que les membres dont on est sûr qu’ils auront les mêmes intérêts que nous. commence-t-elle alors à énumérer, des choses simples et évidentes. D’autres choses moins évidentes aussi. Et probablement aussi un lieu qui ne devra pas être dévoilé ou plutôt ne pourra pas être dévoilé. »

Elle inspire doucement et vient animer deux soucoupes, deux tasses, deux petites cuillères, un sucrier. Tout ce beau monde se déplace magiquement et en rythme comme si une musique qu’ils n’entendent pas se jouait dans la cuisine. Tout se pose devant eux et dans un dernier geste, la théière qui siffle vient les servir en eaux tandis que l’infuseur commence son travail et distille le thé earl grey dans l’eau chaude. Comme toujours quand c’est l’un qui cuisine ou prépare quelque chose, c’est à l’autre de s’occuper de la vaisselle. Juste répartition des tâches ménagères.

« Quels seraient nos objectifs hormis contrecarrer Grindelwald ? Aider les nés-moldus ? Maintenir la paix entre les magiques et les non-magiques ? Préserver le Secret ? Quoi d’autre ? » demande-t-elle à son acolyte de toujours, tandis que d’un geste distingué, elle vient remuer sans toucher les bords son propre thé.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: empire of our own (albus)   empire of our own (albus) EmptyDim 29 Mar - 19:16

Rencontre protocolaire qui vire au drame. La mère patrie saigne aux aurores et l'amertume lui colle au faciès. Déchirure de l'âme en peine. Se fardant d’une impétueuse fermeté, ses mots ne trahissent aucune émotion. Il ne peut pas se le permettre. Pas à cette heure. Pas ici. Ombres sinueuses qui se meuvent entre les corps, puis disparaissent en concert. Minerva. Il n’aurait pas rêvé compagnie plus exquise pour assister au duel assassin. Les flammes emportent le né-moldu et les chassent. Cuisante défaite qu’ils ne peuvent se résoudre à accepter. Il l’a lui-même senti, cette trépidation qui émanait de lui. C'était ce même engouement pour le pouvoir qui le tenait en haleine il y a encore dix ans. Conséquence de l’infamie qui traverse les âges et explose au creux de l'arène. Albus s’est montré diablement égoïste, mais l’heure n’est pas à l’apitoiement. Il est trop tard pour se murer dans l'immobilité. Dans l’ombre, on assiste à la naissance de la rébellion britannique.

De quelle erreur parles-tu ? demande-t-elle. L’oeil esquive la sorcière, s’égare dans les limbes de l’esprit. Le passé ressassé rugit, infernal, au coeur de sa poitrine. Soupir lourd de signification. Des erreurs. Il y en a eues tant, Dumbledore peine à les compter. Les déceptions s'accumulent et ne manquent pas de lui brûler les ailes. Il ignore comment McGonagall a pu se rapprocher de lui, lorsqu’ils étaient adolescents. De la curiosité, sans doute. Ou peut-être était-ce de la pitié ? Derrière le masque de l’ambition, le gallois évite les miroirs. L’endeuillé est dévoré de regrets, et la guerre qui éclate pèse sur sa conscience, écrasant ses épaules d’Atlas dans un fracas interne et sans appel. Oui, il a aimé cet homme. Ses discours. Sa passion pour la cause sorcière. Et en ce jour il s’en mord les doigts. Les traits fissurés d’embarras, il fait quelques pas avant de croiser enfin ses prunelles. La mascarade tombe. “La baguette de sureau. C’est moi qui l’ai conduit jusqu'à sa trace.” aveux sinistre. Elle le sait, à présent. “J’ai idolâtré et servi un monstre.” souffle-t-il. La sincérité déborde de ses lippes hésitantes. Le docteur Frankenstein est terrifié face à sa propre créature. Silence pesant qui s’installe, coupé par la theiere sifflante non loin d’eux. A croire que le thé résout toujours tout.

Nicolas ?” demande-t-il. Ses yeux emplis de doute pétillent soudainement. Elle n’a pas encore rencontré le français, pourtant Albus n’a de cesse de lui louer ses louanges. “Adeto et Alphard pourraient eux aussi se joindre à nous.” déclare-t-il tout en posant calmement une phalange sur la main basanée de la sublime. Étant lui-même orphelin, ses amis sont ce qu’il a de plus cher. Avec Abel. “Je peux vous enseigner l’Occlumancie, et tes talents en sortilèges pourront nous aider à rester discrets.” Albus s'assoit face à elle et lui tire doucement la manche, l’invitant à la rejoindre. “Il faut maintenir le secret de la magie, coute que coute, et pour cela il faut causer la chute de G…” Il bute, quand soudain: “Gellert.” Une pause. “Il veut la pierre de résurrection pour construire une armée d’inféris.” Il se lève et pose calmement le menton sur son épaule avec une tendresse toute masculine.  “Recrutons et commençons par libérer les nés-moldus par accoups. Il faudra ensuite trouver le reste des reliques, ou les reproduire voire les dépasser.” Il caresse Fumsec un instant. “Nous pourrions aussi vendre des leurres au ministère, tant par de fausses prophéties que par des reproductions des reliques.” Ses pensées ne tarissent pas. Puis il pense à Ephraim, un instant. “Je n’aimerais moi-même enclencher cette rébellion avec personne d’autre, Mina. Pour le plus grand bien.
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Minerva McGonagall
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: empire of our own (albus)   empire of our own (albus) EmptyLun 30 Mar - 22:46

Il est là, tantôt assis, tantôt debout, l’homme. L’Homme. Pas Albus Dumbledore, le Grand. Pas Albus Dumbledore, l’Amant Maudit. Juste l’homme, celui doute, celui qui se trompe, celui qui aime, celui qui hait aussi. Celui qu’elle aime au final et qui peut se montrer si intime dans ces moments-là. Elle l’a toujours admiré pour ses nombreux talents, pour cette ambition aussi, pour tout ce qu’il est. Mais ce qu’elle aime le plus, c’est l’homme qui fait preuve de fragilité, de sentiment, qui ne cache pas derrière l’aissance de son prestige et de sa réputation, ce visage calme. Elle aime voir l’homme qui pleure, qui doute, qui ploie le genou volontairement. Il n’y a aucune notion de pouvoir entre eux, juste deux être humains qui se confient, qui se relâchent, qui se disent des secrets tantôt sombres, tantôt adorables. Ils sont l’épaule de l’un et de l’autre et si Minerva ne dit pas tout, elle sait mieux que personne qu’elle peut se confier à lui sans crainte. Le spectre d’Andraste est là et elle sait qu’elle pourrait ouvrir la bouche pour parle. Mais elle s’est engagée d’abord envers elle, elle a promis de garder le secret, alors elle le gardera jusqu’à ce qu’il devienne impossible à porter. Jusqu’à ce qu’elle soit au pied du mur comme Albus l’est en cet instant. Au pied du mur, acculé par des erreurs passées. Des erreurs de jeunesse, ou plutôt, la folie de la jeunesse, la folie et l’amour aussi. Elle compatit mais uniquement parce qu’elle n’est pas préparée à la suite de ce qu’il va lui dire, de la bombe qu’il va annoncer. Elle se contente d’attendre, Minerva, patiente et sachant qu’il finira par parler tôt ou tard. Elle le voit porter les malheurs du monde ou en réalité plutôt ses malheurs à lui seul qui suffiraient à écraser n’importe quel homme. Elle le voit s’affaisser, son visage se creuse et c’est un instant un Albus plus tourmenté qu’elle voit et observe.

Le masque se délite et sa voix embarrassée lâche enfin :

« La baguette de sureau. C’est moi qui l’ai conduit jusqu'à sa trace. »

Elle ne s’y attendait pas le silence qui s’ensuit soudainement épais, elle se referme.

Que l’amour rend idiot.
Que les hommes sont idiots de pouvoirs et d’ambitions.
Mais où a-t-il donc trouvé cette baguette ?
Eh bien, j’aimerais moi aussi que quelqu’un m’offre une baguette qui peut détroner n’importe laquelle qui lui fait face.


Ce sont les pensées qui lui traversent l’esprit. Minerva reste pourtant muette devant la révélation. L’homme était amoureux, elle peut bien comprendre cela. L’amour peut faire faire de grandes choses, de terribles choses aussi. Mais au-delà même du pouvoir qu’Albus a pu donner à Gellert, de la stupidité de ce geste, c’est avant tout un acte d’amour, un geste d’amour. Le cadeau est inestimable tout comme l’amour d’Albus Dumbledore fut inestimable envers Gellert Grindelwald. Ce qui rend le geste de ce dernier d’autant pire : en asservissant comme il le fait, Gellert Grindelwald venait de trahir Albus Dumbledore, leur amour, son amour à lui.

« J’ai idolâtré et servi un monstre. »

Et dans cette phrase, Minerva observe toute la détresse, toute la haine de lui-même qu’Albus Dumbledore ressent.

Mais si Minerva se sent peinée pour son ami de toujours qui se retrouve avec un cœur arraché, brisé et piétiné, une question lui brûle les lèvres.

Jusqu’à quel point, mon cher Albus, te haïs-tu toi-même au point de continuer à l’aimer ?

« Tu étais amoureux, Albus. Tu ne pouvais pas savoir ce qu’il allait en faire. Mais il va falloir faire quelque chose pour cela, oui. » souffle-t-elle, sage et raisonnable.

Était-elle déçue de lui, de cet homme qu’elle respectait profondément et qui avait toute sa confiance ? Non. Elle n’avait jamais été dupe de ses faiblesses et de l’homme qu’il était. Elle avait toujours vu, toujours su et toujours accepté. Elle était plutôt contrariée. Contrariée que Gellert puisse en profiter. Elle se retient de mentionner aussi que l’identité de la baguette aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. La baguette de Sureau avait sur les hommes, la gente masculine plus particulièrement, un pouvoir absolument phénoménal : celui de la puissance masculine qu’il faut absolument exercer sur l’autre. Minerva s’était toujours étonnée de voir qu’il ne s’agissait que d’hommes dans cette partie de l’histoire.  Des hommes qui passent un pont, des hommes qui se retrouvent devant la mort comme s’il n’y avait que les hommes qui mourraient. Des hommes qui se battaient avec la plus puissante des baguettes et qui se l’arrachait avec leur vie en pourboire. Des hommes qui aimaient des femmes avec une pierre, essayaient de la ramener, échouaient tel Orphée et Eurydice aux Enfers. Des hommes encore, qui se cachaient de la mort et qui transmettaient la cape de la tromperie à d’autres hommes, leurs fils plus précisément.
Les femmes étaient absentes.
Mais qu’aurait fait une femme d’une baguette de Sureau ? Aurait-elle le même pouvoir sur elle ? Qu’aurait fait une femme d’une pierre de résurrection ? Aurait-elle servi aussi pour ramener un amant ou un enfant ? Qu’aurait fait une femme de la cape d’Invisibilité ? Passée à ses garçons ou à ses filles, ou l’aurait déchirée pour la donner équitablement à tous ses enfants ?

(- Chaton, ce n’est qu’un conte., dit Isobel McGonagall.
-Oui, mais c’est sessiste., dit Minerva McGonagall, cinq ans.
Isobel sourit.)


Et terriblement dégradant pour les hommes. Minerva n’en avait jamais pensé autre chose. Pourtant maintenant, qu’elle savait de la bouche de celui qui pourrait lui faire traverser le Désert de Nairobi, sans eau et les yeux fermés, que la baguette existait, elle se disait plus que jamais qu’il fallait détruire chacune des reliques.

Chacune, sans exception.

« Nicolas ? »

C’est le sursaut de conscience d’Albus qui revient et Minerva qui se reconcentre non plus sur les souvenirs d’une petite fille qui n’avait pas si tort à l’époque, mais sur le présent d’une femme de vingt-neuf ans.

« Oui, tu as évoqué son nom la dernière fois. »

Elle a un fin sourire entendu, comme si elle lui disait qu’elle comprenait des choses et que c’était leur secret. La façon dont il avait prononcé son prénom, son langage non corporel lui avait mis la puce à l’oreille. Et admettons-le, Minerva avait bel et bien entendu parler d’un Nicolas Flamel.

« Adeto et Alphard pourraient eux aussi se joindre à nous. »

Elle hausse un sourcil quand il évoque son meilleur ami mais surtout son père de cœur. Artemisia sera beaucoup moins convaincue. Minerva ne retire pas sa main de celle d’Albus et du pouce vient lui caresser le dos de la main, lui insufflant des mots silencieux qu’elle est son roc tout autant qu’il est le sien.

« Je peux vous enseigner l’Occlumancie, et tes talents en sortilèges pourront nous aider à rester discrets. »

L’Occlumancie, quel doux rêve. Elle sourit un peu Minerva, amusée par la soudaine énergie d’Albus avant de se lever acceptant silencieusement son invitation et se rapproche de lui, debout, avec grâce et fierté.

« Il faut maintenir le secret de la magie, coute que coute, et pour cela il faut causer la chute de G… Gellert. » Le nom est si difficile à prononcer. « Il veut la pierre de résurrection pour construire une armée d’inféris. »

Minerva fronce les sourcils et elle observe longuement Albus. Albus ne peut pas savoir ce que Gellert a en tête. Elle admet qu’il le connait mieux que personne mais une armée d’Inféris ? Elle est septique mais laisse l’homme se mettre debout et poser sa main sur son épaule dont elle ne rebute pas le contact de sa tacticité caractéristique quand ils sont ensemble.

« Recrutons et commençons par libérer les nés-moldus par accoups. Il faudra ensuite trouver le reste des reliques, ou les reproduire voire les dépasser. Nous pourrions aussi vendre des leurres au ministère, tant par de fausses prophéties que par des reproductions des reliques. »

Elle ne l’interrompt pas, laissant l’homme réfléchir à haute voix et à toute vitesse. Mais avant qu’il n’enchaine sur une de ses phrases qui la marquera et la touchera sans qu’elle ne s’en cache, elle souffle :

« Tu n’en sais rien pour les Inféris, Albus. Cela pourrait être n’importe quoi. Affoler la population qui croira qu’il est vraiment le maitre de la Mort. Après tout en ces temps, les gens sont prêts à croire n’importe quoi. Mais tout le reste de tes idées sont bonnes, mais risquées. Recruter, oui, mais pas n’importe comment, discrètement et avec des règles précises, des tests aussi. Penses-tu que les Trelawnay seraient prêt à coopérer pour ces fameuses prophéties ? »

Brouiller les pistes pour prendre le maximum d’avance. C’est ce qu’ils devaient faire absolument. Le regard de Minerva se perd un peu sur Fumsec.

« Je n’aimerais moi-même enclencher cette rébellion avec personne d’autre, Mina. Pour le plus grand bien. »

Elle tourne la tête vers lui et l’observe, le regard brillant d’émotion. Un sourire se forme sur ses lèvres et elle se redresse pour que ses mains se posent sur ses joues. Elle lui penche la tête en avant et dépose un baiser sur son front.

Un aveu silencieux qu’elle serait là.
Son roc comme toujours.
Et lui aussi.

Elle finit par se détacher doucement et vient à son tour caresser Fumsec. Distraitement, elle finit par dire :

« Tu sais comment on pourrait appeler cette organisation que l’on va créer ? » que l’on va créer. Parce qu’ils allaient le faire quoiqu’il arrive.

« Le Phénix. »

Le Phénix, éternel, renaissant de ses cendres.
Tout comme la residence telle l’Hydre qui est partout et nulle part à la fois.
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