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 (-18) Under your spell / Albus

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Nicolas Flamel
ordre du phénix
Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
(-18) Under your spell / Albus Mif8
études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptyDim 29 Mar - 17:39



Under your spell

Nicolas Flamel & @Albus Dumbledore

◊ ◊ ◊

Incapable de se projeter dans l'avenir, inapte à conserver les enseignements du passé, ces générations exemptées de guerre se condamnaient à le revivre. Largement embourbé dans une pyramide haineuse, réveillant les plus vils instincts des hommes, l'ensemble de la population anglaise se voyait, aujourd'hui, contrainte de voir renaître l'ostracisme. Catapultés coupables, par simples décrets gouvernementaux, les nés-moldus comptaient parmi les plus touchés. Dépité mais pas totalement surpris par cet abêtissement humain, Nicolas était pourtant devenu perplexe, voire songeur, triturant d'un dextre lascif, la missive qu'il venait de réceptionner. Dubitatif, l'homme de science ne semblait pas pressé d'en découvrir le contenu, conscient que son mandat d'Ambassadeur ne prendrait effet que le surlendemain, lui laissant encore deux journées entière, pour organiser son emménagement. Pourtant curieux de nature, doté d'un esprit en constante agitation, il ne put résister à la tentation, supputant par cette épitre, la survenue d'un futur rendez-vous, avec son supérieur hiérarchique, à la coopération magique internationale, comme il l'avait poliment réclamé, au ministère. Trop sûr de découvrir dans ses déliés la réponse à sa requête, il tomba de haut en comprenant qu'il n'y avait là nulle convocation administrative, mais plutôt une invitation officielle, l'enjoignant à prendre part aux prochaines rixes de l'arène....

Bien qu'il s'attendait à une telle entrée en matière, il ne put contenir la légère crispation de sa mâchoire. Silhouette arpentant ces terres depuis des siècles, Flamel avait déjà eu droit à son lot de combat et d'effusion de sang, plus que n'importe lequel d'entre eux, mais il savait aussi qu'il n'y échapperait pas. Préférant reléguer son cas de conscience à plus tard, il rejeta la lettre sur un coin de sa table, redressant son mètre quatre-vingt-trois dans l'espace. Distinctive, la sonnerie de Big Ben retentit, indiquant dix-huit heures. Il était temps d'y aller. Délaissant, pour l'instant, le chantier qu'était devenu son laboratoire de fortune, ou flacons et bouquins, se partageaient la palme du fouillis, le sorcier récupéra son imperméable, noir, le jeta sur ses épaules, avant de s'éclipser. Sur place depuis quelques jours, Nicolas n'avait pas encore eu l'occasion de revoir Albus, emporté par les innombrables démarches administratives inhérentes à son arrivée, mais il avait souhaité remédier à ce manque, en lui faisant parvenir, le matin même un hibou volontairement laconique, épuré, ne contenant, en tout et pour tout, que trois mots, les plus importants : Je te rejoins. Ragaillardis par cette note énigmatique, le Français s'était élancé dans les rues. Il fallait quand même reconnaître qu'arpenter les artères de Londres, en pleine heure de pointe, était une véritable aventure. Autour de lui, la populace ne cessait de grouiller, se pressant l'un contre les autres, pour avancer.

Peu nombreuses, mais bien présentes à cette époque, ces véhicules à quatre roues, dénommée voiture, filaient à toute allure sur le boulevard, manquant de reverser, juste sous ces yeux, une jeune mère avec sa poussette. Las face à un tel spectacle, l'homme se mit à soupirer, doucement, presque de manière invisible, alors que son regard, semblable à deux agates, observait cette masse compacte. À côté de cette agitation débordante, sa maison en compagne parisienne paraissait bien calme, presque déserte. Encore un peu perdu dans ce pays, loin d'avoir retrouvé ces repères passés, l'alchimiste, essayait, au maximum, d'éviter les bousculades, se frayant un chemin en silence. Longeant méticuleusement les façades, il se dirigeait vers une rangée d'appartements. Renfrognant sa tête au creux de ses épaules, il cherchait vainement à se prémunir des bourrasques glacées, générées. Peu à peu, les impressionnantes structures métalliques, prémices de construction colossale, venaient à disparaitre, comme si elles étaient happées par la nuit. Implacable, la pénombre réalisait son œuvre, engloutissant avec elle, les derniers vestiges du soleil, ne laissant plus filtrer qu'un amas cotonneux, emplis d'eau. Il ne fallut d'ailleurs pas attendre longtemps avant que cette frigide soirée hivernale ne devienne pluvieuse. Une goutte après l'autre, le ciel libérait une pluie constante et dérangeante. Un détail désagréable fait de perles d'eau, qui s'infiltraient dans le moindre interstice, avant de venir cascader le long de sa nuque, propageant sous ce contact glaçant, un frisson lui hérissant l'échine.

Rapidement, comme si un départ imaginaire avait été donné, le monde se dispersait, trouvant refuge, ça et là, finissant par le laisser seul. Costumé imbibé d'eau, il arriva, enfin, à destination. Soudain en proie au doute, Flamel était hésitant, oserait-il dire troublé? Debout face à sa porte d'entrée, le souvenir de leur rencontre, asiatique, deux ans plus tôt, se rejouait sous son crâne, faisant renaitre en lui cette douce sensation d'inachevé. D'un seul coup moins galvanisé qu'il en avait l'air, détrempé au possible, sa main mit un certain temps avant de buter contre la porte, signalant sa présence. Myocarde en accélération, il semblait incapable de prévoir sa propre réaction, mais au moment où la porte tourna sur ses gonds, l'ébauche d'un rictus redressa le coin de ses lippes, tandis qu'il s'entendit prononcer, avec un accent français, volontaire, un : "Bonsoir Albus." Que dire d'autre? Les mots habituellement si prompt à affluer sous sa verve, experte, s'étaient taris, le laissant planter là, face à lui, le regard irrévocablement aimanté à ces prunelles océans. Reprenant, le fond de mondanité lui seyant si bien, il enchaîna dans un anglais impeccable. "J'espère que je ne te dérange pas?...Puis-je entrer?" La seconde question s'était faite plus empressée, bien aidé par l'impressionnante cavalcade orageuse qui continuait, méticuleusement, de se déverser dans la rue.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptyLun 30 Mar - 4:55


" yeah , i ' ll be your toy ,
twentieth century boy ,
i wanna be your toy "


@Nicolas Flamel & Albus Dumbledore

◊ ◊ ◊

Les parapluies dansent et s’entre-choquent dans les rues étroites de Londres. Le temps anglais, invariablement gris, est la dernière préoccupations des sorciers. Après des siècles, la coexistence entre le monde moldu et le leur se voit embrasée. Le peuple désargenté baigne dans la miséricorde. Les griffes de Grindelwald se referment sur la capitale. La révolution a marqué les esprits au fer rouge, réduisant les nés-moldus à de vulgaires laquais et à des bêtes de foire. Incitant les indignés au soulèvement. Les grands esprits du pays se rassemblent dans l’ombre, complotant. On songe au meilleur moyen de battre les cartes, de les redistribuer. La chute, voilà le but. Faire tomber le régime de son piédestal, rendre leur dignité aux opprimés. Leurs droits. La mâchoire se crispe, Albus n’en dort plus la nuit, irradié d’idées. Tachant de garder la tête froide, il répond à chaque hibou reçu ce jour. Soudain, ses doigts s'arrêtent sur une enveloppe dont le sceau lui est familier. Nicolas Flamel. Ils ont échangé des centaines de lettres ces dernières années. Chaque missive est un puit de conversation et de savoir sans fond pour le gallois. Mais cette dernière correspondance diffère de celles dont il a l’habitude. Il s’agit d’une simple note. Je te rejoins. L’oeil décrit l’encre, incrédule. Ainsi, il l’a entendu. Le myocarde vibre et la commissure de ses lèvres s'étire en un sourire ingénieux. Enclavé dans une réalité pesante, la venue annoncée de son Nicolas ne manque pas de ragaillardir jusqu’au couchant. Il se souvient de l’Inde et de leurs oeillades infinies, traitres d’une passion étouffée par la bienséance et le devoir. Et s’il fallait réinventer le monde, il n'espérait pas meilleur compagnon.

Trois coups résonnent, sonnant les retrouvailles d’Orphée et Eurydice. Il se retourne, encore incrédule malgré l’annonce. Ajustant sa veste de velour, il se lève, apprêté pour son visiteur nocturne. Il tire la porte et dévoile le visage adoré de l'alchimiste. “Nicolas.” Soupir qui vient mourir au bord de ses lèvres. Leurs corps se rapprochent dans une délicieuse friction. Ignorant la moiteur de sa parure, Dumbledore referme sur lui une étreinte. Les phalanges cherchent la naissance de sa nuque. Il aimerait se mêler, se se fondre à son enveloppe charnelle, mais il le libère de l'étau de ses bras d’homme avant de déraper. Bonsoir Albus. Il l’écoute dire son nom avec délice, se délectant de sa présence. L’accent du français roule abruptement contre son palais, et se niche à l’oreille de son hôte. “Comment pourrais-tu me déranger ?” souffle-t-il calmement avant de le conduire au salon. Il lève sa baguette et une serviette apparaît face à l’éternel. Le sifflement de la bouilloire se fait aussi entendre. “Je peine à croire ta venue.” Il se perd un instant dans l’or de de ses yeux. A sa vue, les iris du briseur de sort pétillent, porteurs de toute l’affection qu’il lui porte. S’il ne dit rien, ses joues s'empourprent. Il a peur de s’aventurer près lui. L'envie de bondir sur ses lèvres lui brûle le derme. Il ose lui prendre la main un instant, et son faciès s’assombrit. “Nicolas, l’heure est grave. Ici nos frères et sœurs sont réduits à la servitude lorsqu'ils ne trouvent pas la mort.” Albus recule et agite à nouveau le tremble. Le service à thé se pose non loin d’eux, produisant un fracas sourd au contact de la porcelaine sur la table basse qui fait sursauter son phénix. “Tu m’as parlé de ton expérience avec la guerre de Trente Ans.” Une pause. “Nous pourrions mener une insurrection. Ensemble.” la proposition est directe.

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Dernière édition par Albus Dumbledore le Mer 8 Avr - 9:49, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptySam 4 Avr - 15:43



Under your spell

Nicolas Flamel & @Albus Dumbledore

◊ ◊ ◊

Douloureusement réflexifs, déstabilisant au possible, mais bâtisseur d'une évolution personnelle, nécessaire, le doute était souvent décrit de manière négative. Flanqué de notions peu engageantes tel le sentiment saumâtre de se fourvoyer, de voir basculer l'entièreté de ces certitudes au néant, tout en sapant, inéluctablement, toute confiance en soi. Outre ces déplaisantes esquisses, il ne fallait pas oublier que tous n'étaient pas noirs, pour autant. En effet, forcer l'homme, avec un grand H, à reconsidérer son environnement, son entourage et ces convictions, en le confrontant à la réalité du darwinisme, lui permettait d'avancer, lui permettait de s'ancrer, efficacement, dans son époque et de mettre en branle une nouvelle ère, une ère de changement... Immortel, foulant ces terres depuis bien trop longtemps, Nicolas n'avait pas échappé à la règle, voyant au gré de ces tourments, ses pensées muer et se convertir, pour s'accorder, ou dépasser, c'était selon, le siècle arpenté. Homme de science à l'esprit éthéré, presque avant-gardiste, grâce aux bons soins d'une défunte épouse féministe dans l'âme, il n'en restait pas moins un individu comme un autre, prompt à ressentir les affres de l'appréhension. Notamment aujourd'hui. Déambulant aux grès des rues, le menant au logement d'Albus Dumbledore, il était indécis, presque soucieux, deux sentiments qui ne le caractérisaient pas, lui qui était habituellement toujours prompts à s'élancer vers l'inconnue.
 
Mais cette inconnue-là, semblait toucher un point sensible, pensé éteints, enterré sous la terre, mis en bière avec Pernelle, depuis bien trop longtemps. Dès le premier regard, il avait senti cet indéchiffrable sentiment prendre naissance au creux de ses entrailles. Ténu, tenace, la sensation ne s'était jamais estompée, malgré la distanciation vécues, pendant près de deux ans. Néanmoins, avoir la certitude de le revoir, dans quelques minutes à peine, lui laissait un délicieux arrière gout de ballotement. S'était-il fourvoyé sur cette alchimie qu'il avait sentie naitre, en Inde, avec le briseur de sort ? Avait-il rêvé ces œillades d'abord timides, puis clairement plus explicite? Peut-être. Où peut-être pas... Il ignorait, en tout cas, ce qui resterait de cette effusion passé mais l'idée, même, de la voir réduite à néant, par les aléas du temps, lui semblait inqualifiable. Ou au contraire réaliste... Flamel avait été éduqué par les bons soins du christianisme et s'il n'avait jamais émis le moindre jugement à l'encontre de ceux développant une attirance pour le même sexe, il ne s'était jamais élancé, lui-même, quand bien même cet oubli souhaité à sa solitude, dans les bras des femmes, s'était soldé par des échecs cuisants, ne taisant rien du tumulte déchainé de son âme. Préférant reléguer son lot d'incertitudes et de doutes, au fond de sa mémoire, il avait pressé le pas, allongeant ces foulées pour gagner au plus vite la demeure de son cadet. Détrempé au possible, par la non-clémence du temps anglais, la porte d'entrée de son domaine s'éleva enfin sous son regard, le laissant vaguement hésitant.
 
Chassant ce naturel peu enclin à lui convenir, son poing était venu heurter la porte, à trois reprises, le laissant esseulé sous la pluie, silencieux, jusqu'à ce que des pas se firent entendre, délivrant le passage à son ami, à l'intellect si brillant et éminent propriétaire des lieux : Albus. Sourire aguerris aux lippes, l'homme extirpa son nom des siennes avec une douceur presque irréelle, avant que son accolade intensifie son emprise sur sa vieille carcasse, l'enserrant dans un étau presque tendre. Dénouant une appréhension puérile, enserrant son estomac, Nicolas savoura l'éclat, intact, de son regard, y dénotant une touche fiévreuse. Ne pouvant rester là sans rien faire, ses bras ses relevèrent, promulguant la continuité de cette accolade, en le rapprochant de lui, avant de le saluer, dans sa langue maternelle. Jouant de la bienséance, rompu à l'exercice depuis trop de siècle, l'écart se recreusa entre les deux hommes, tandis que son imper commençait, lentement, à perler de ce trop-plein aqueux, le tenant pourtant au sec. Retrouvant de sa superbe, les questions s'égrainèrent, tandis que ses prunelles, bleus, scrutaient les siennes, lorgnant ce visage inchangé, l'ami identique à ses souvenirs qu'il était resté, vibrant de sa volonté de changer le monde et d'occire l'injustice faite aux nés-moldus. Des résolutions qui faisaient croitre, dans un douloureux écho, une âme guerrière, ensevelie sous le poids des âges et du sang versé, mais prompt à poindre si tel était la nécessité. Un nouvel étirement, rieur, prit naissance sur son minois, quand il lui assura ne point le déranger.
 
Pénétrant à sa suite, l'immortel laissa la porte se clore sous son passage, suivant son interlocuteur jusqu'au salon, ravis de le revoir en si bonne forme, malgré les circonstances inquiétantes, dont il n'avait eu de cesse de s'expliquer, par le biais de leurs missives dithyrambiques, toujours sujette à débat. «Le temps passe.» Le constat était sans appel. C'était la vérité à l'état pur, sa logique mise en mot, voilà sa seule réponse. Nul temps de s'appesantir sur sa réalité des siècles passés, que Flamel se retrouva pourvu d'une serviette, tandis que son audition percevait les premières sifflements d'une bouilloire en marche. Ah les Anglais! Toujours aussi empressé de servir le fameux thé brulant, comme si cette boisson était le remède à tous les maux de la terre. Essayant de ne pas goutter dans son appartement, ni de le salir plus que nécessaire, l'homme de science extirpa de sa manche le bois rougeâtre, savamment vieillit, de vigne. Un mouvement de bas en haut sur son imposante silhouette et le vêtement imbibé de pluie, s'assécha tel une nappe sous l'aride soleil désertique, sous le poids de son enchantement. Vieille amie en position, ne sentant aucune menace à sa présence à ses côtés, aussi subtile soit-elle, pour l'instant, Nicolas porta le tissu cotonneux dans sa chevelure, l'ébouriffant au passage, cherchant ainsi à en essorer le surplus, se redonnant tête humaine. Serviette autour du cou, immobile dans un lieu ne lui appartenant pas, ses prunelles se tournèrent une nouvelle fois vers son vis-à-vis, dont le regard envoya, d'une pichenette, au tapis le vicieux doute s'étant immiscé dans ses veines, le laissant tapis au fond de son être comme une ombre n'attend plus que son heure pour surgir. «Je ne me voyais pas rester, sagement, en France, au vu de tout ce que tu me rapportais.»
 
Longtemps, il avait été ignorant. Choisissant volontairement de se mettre en retrait du monde, allant jusqu'à s'exclure des débats, trop éperdu dans ces quêtes cognitives que pour y prêter la moindre once d'attention, embourbé dans un égoïsme dont les stigmates n'étaient pas encore entièrement dissipée. Mais jouer l'autruche, s'était vite stoppé, finissant par convaincre l'homme, issu d'une lignée de chevalier, que le combat valait le coup d'être vécu, l'inspirant, amadouant ces envies de découvertes, pour le pousser à la magie martial,  au point d'entrer au cœur des combats, y cherchant cette énergie galvanisante de l'adrénaline. Lot de mort aidant, la fougue s'était apaisée, le laissant tourner cette page de son existence. A tord peut-être, vu que Dumbledore avait l'air de vouloir la faire renaitre de ces cendres et qu'il ne paraissait pas lutter. Surtout que réagir au monde l'entourant était devenue une priorité, une réalité, un besoin viscérale découlant de la mort de son épouse...Eh puis nulle ne méritait ce sort. Les né-moldus ne méritaient pas d'être traité comme des bêtes, d'être trainés plus bas que terre, désabusés et violentés, pour le seul fait d'avoir dans leurs veines, un sang soit-disant souillé par des non-maj. Vulgaire foutaise! La magie était née en eux, ils avaient été choisit, à cet égard, nulle différence devait être faite et si certains moldus étaient des abrutis finis, dont l'existence pouvait être écourtée sans grande peine, nombres d'entre eux étaient purement innocents, se débattant vaguement dans un univers qu'ils connaissaient à peine. Être exempté de magie, ne les contraignaient pas à vivre genoux à terre, asservis aux sorciers, ni ne les forçaient à ployer l'échine sous le joug d'un tyran despotique, faisant régner la terreur pour assoir son mandat. C'était un savant mélange de toutes ces décisions qui l'avait poussé à s'infiltrer dans les hautes sphères gouvernementales française, jusqu'à les convaincre de le prendre comme ambassadeur, lui permettant ainsi de rejoindre Albus, et l'Angleterre, dans un moment affreusement pesant, comme il le lui confirma, la mine sombre, les prunelles sérieuses, perçantes, comme s'il essayait de deviner derrière son fasciés impassible, ces réels pensées. Un embrassement qu'il allait lui livrer sur un plateau d'argent.
 
Encéphale pivoté vers le sol, il posa la serviette sur le coin de la table, rejointe, bien vite, par le service à thé. Il savait la situation en présence, il l'avait compris, il avait vu et l'espace d'un instant,  l'invitation reçu à l'arène lui vrilla l'esprit, dans un relent latin au résonance de gladiateurs. Les inflexions assurées d'Albus résonnèrent une nouvelle fois à son ouïe, ne passant pas par quatre chemins, lui ouvrant la voie de l'insurrection, tout en cherchant son adhésion, son embrassement. Intense, profonde, l'agate de ses iris, se vrilla aux siennes avec une virulence inédite et un sérieux identique à celui de leur mission passée. «La France n'embrassera pas la violence, sans une once de conviction, mais je peux m'astreindre à la lui fournir, si tu le désires?» La légère boutade était culturelle, vieux rappels du combat ayant déchiré le continuent européen lors de cette guerre de trente ans, divisée par une question religieuse, mais derrière ces aléas, camouflés sous l'histoire, il lui signalait sa volonté, indéniable, de rester, sous-entendant sa prise de poste à la frontière entre ces deux pays, à la passerelle d'un espionnage industriel, comme la grand mode de l'époque le souhaitait. Imperceptiblement, ses pas s'éloignèrent du trentenaire, malgré son envie, tangible, de rester dans sa sphère personnelle, de ressentir l'électricité de son contact, mais son esprit avait besoin d'action, de se repousser, de bouger pour être efficace, pour débattre avec efficience.  L'alchimiste avançait à pas feutré dans la pièce, tournant en rond, bras croisé contre son torse, il décortiquait, à sa manière, les forces en présence, contournant subtilement le brun, le frôlant sur ses passages, sans même y penser, avec délice, non feint et peu avouable. «Qu'as-tu en tête, Albus ?» Question curieuse, stratège en action, sa verve rempila, ne lui laissant pas le temps de réagir entre ces deux envolés.
 
«Tu sais, ce genre de révolte, bien que saine de par sa motivation, ne peut pas se gagner uniquement par la force brute, ni même dans l'empressement. Organisation, information et tactique, sont les maitres mots à prendre en compte, pour réussir. Eh il faudra convaincre d'autres personnes de te rejoindre. Les convaincre, tout en sachant le risque encouru. Aucune guerre n'est propre.» La mort. Les pertes. Le deuil... Rien ne se bousculait jamais dans la douceur. La mort était devenu une vieille amie pour Nicolas, une intruse, happant petit à petit tous les êtres l'ayant un jour connu, attendant son heure, qu'il repoussait sans fin. Il s'était fait une raison, une acception, mais ce ne serait peut-être pas le cas des autres, dont la vie était au balbutiement.  Quoiqu'il en soit, il était ferme, il fallait que tous aille conscience de l'enjeu, conscience que ce n'était point un jeu, rien ne se ferait sans perte, ni fracas. Flamel était décidé, lui, mais il leur faudrait une véritable armée, pour contrée les suiveurs de Grindelwald, sur le territoire londonien. De tailles égales, les deux hommes se jaugeaient, silencieux, puis d'un coup son corps s'avança d'un petit pas, un seul, se moquant éperdument du thé qui devait l'attendre. «J'ai dit que je venais te rejoindre et c'est ce que je fais, Albus. Je t'aiderais. Levons cette malédiction, ensemble, encore une fois.» D'un seul coup, le sous-entendu présent dans le début de sa verve s'était fait plus perceptible, pesant, honorant ces piques ayant déjà eu lieu entre eux par le passé, trahissant l'espace d'un instant cette pulsion inhérente à son organisme, dont il ne s'accommodait qu'à moitié, malgré ces siècles d'existence, prompt pour certains à la débauches. Une erreur. Ses pupilles dérivèrent l'espace d'un instant vers ces lèvres, pleines, et seul un ralentissement de sa respiration, le retenu de franchir une étape, qui s'inscrivit presque naturellement dans son esprit, malgré l'omniprésence de la peau matte d'une silhouette reconnaissable, un fantôme omniprésent.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptyMer 8 Avr - 9:48


" yeah , i ' ll be your toy ,
twentieth century boy ,
i wanna be your toy "


@Nicolas Flamel & Albus Dumbledore

◊ ◊ ◊

Je ne me voyais pas rester, sagement, en France, au vu de tout ce que tu me rapportais. Le myocarde vibre à une allure folle, manquant de se briser. Cavalcade passionnée qu’il n’a pas connue depuis des années. La disparition de Gellert de sa vie a suffit à taire ses ardeurs. Six années muré dans une solitude froide. Est-il seulement prêt à reprendre une histoire auprès de l’alchimiste ? Albus ignore encore si l’attirance est réciproque. Il tâte le terrain à bras portant. Il s’agit après tout de Nicolas Flamel. Combien de sorciers et sorcières sont restés pendus face à lui de la sorte ? Puis il ignore si le français éprouve de quelconques sentiments pour les êtres du même sexe. Il le considère déjà comme un demi-dieu, et a vaguement entendu parler de sa femme défunte. Terrain glissant pour lui qui n’a encore jamais fricoté avec un veuf, et encore moins l'orfèvre de la pierre philosophale. Sa présence à Londres l’intrigue et le touche. Qu’est-ce qu’un homme si admirable fait auprès d’Albus Dumbledore ? Les yeux du briseur de sorts pétillent. “Merci.” souffle-t-il dans la langue natale de son vis-à-vis en lui adressant un sourire. C’est bien le seul mot de l’hexagone qu’il connaisse pour l’instant, appris il y a bien longtemps.

Qu'as-tu en tête, Albus ? La question de Nicolas est directe, et étire davantage la commissure de ses lèvres. Il l’écoute et se dérobe à lui sans ciller. “Je veux mener une révolution, Nicolas. Infiltrer le ministère et exploser le régime de l’intérieur avec l’aide de notre organisation. Minerva l’a nommée l’Ordre du phénix.” Une pause. Il semble rayonner auprès de lui. De sa lumière qui l’irradie. La mention de sa meilleure amie lui réchauffe aussi le coeur. Il lui en a fait part dans ses nombreuses missives. “Accepterais-tu de nous aider à la fonder ? J’ai entendu dire que tu es aussi legilimens. J’aimerais enseigner l’occlumancie à nos recrues.” Son facies prend une allure plus sombre. “Il nous faudra aussi songer à deux autres choses. Trouver le reste des reliques de la mort avant Grindelwald et, si nous échouons, le tuer.” L’amertume se lit sur ses traits tirés. “Je compte sur l’aide de mon frère, Abelforth. J’aimerais te le présenter.” L'aveu est fait. Enfin. “Quant à la baguette de sureau, nous pourrions demander de l’aide à un ami, Gideon Ollivander.” Les mots se déversent de sa bouche à une allure folle. Il s'arrête un instant pour leur verser du thé.

J'ai dit que je venais te rejoindre et c'est ce que je fais, Albus. Je t'aiderais. Levons cette malédiction, ensemble, encore une fois. A ces mots, la poitrine du gallois s’embrase. Promesse infinie qui ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd. Un rire sincère s’échappe de ses lippes. Il n’en espérait pas tant, et darde ses agates dans le regard de l’alchimiste quand bien même il le sent approcher de lui. Un frisson lui parcourt l’échine lorsqu’il réalise soudainement l’intention du centenaire. Incrédule, ses phalanges frôlent sa carne immaculée un instant, puis il se penche vers lui à son tour, apposant ses lèvres aux siennes. Baiser escompté depuis maintenant près de deux années. Albus ferme les yeux et les rouvre, savourant le moment tant attendu. Serait-ce le premier baiser du sorcier avec un homme ? Il pose ses doigts sur ses hanches avec toute la délicatesse du monde, le guidant avant de bondir sur ses lèvres à nouveau.

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Nicolas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptySam 11 Avr - 12:14



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Nicolas Flamel & @Albus Dumbledore

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Contrecoup d'une résolution expéditive, où l'inhibition émotionnelle se révélait impossible à établir, le risque de l'empressement se dévoilait sous les traits d'une impulsivité ardente, aux conséquences directes. Agir à chaud, sous l'impulsion, sous l'inspiration, n'était pas toujours une bonne idée, ne donnant pas à ces directives émissent suffisamment de recul, ni d'ampleur, entrainant par ce fait, biais et erreur, pouvant être fatal. Deux points dont la société anglaise devait se prémunir, elle qui trinquait déjà depuis quelques semaines, sous le joug de ce nouveau gouvernement. Les idées fusaient à foison et le briseur de sort était exalté, ne prenant même pas la peine de patienter, une minute, ne le laissant pas ôter sa veste, ni s'installer, avant de littéralement l'ensevelir sous les interrogations naissantes, sous sa verve délicate, frappant droit dans le mille, tout en promulguant sa volonté, aux sous-entendus revanchards, pour mettre en miettes le remaniement ministériel, effectué par Grindelwald. Empressé, altruiste et critique, son cadet crépitait sous les intentions, lui faisant part de sa révolution, quémandant sans détours, aide et adhésion, une nouvelle main tendue sur qui il pourrait compter. Présent en sa demeure, la réponse de Nicolas était évidente, il ne se serait pas démené avec les hautes sphères de sa mère-patrie, pour glaner le poste d'Ambassadeur, si son intention n'était pas de lui prêter main fort, quand bien même la raison de sa présence pouvait être multiple et pré sentie sous d'autres angles.
 
Sagace, l'homme de science s'était rapidement élancé dans ses élucubrations routinières, délaissant pour un temps, cette attraction instinctive le faisant rechercher le contact de ce corps, si prisé et pourtant si interdit, pour se canaliser sur l'insurrection, ses conséquences et ses limites. Le voile mortel effleura un instant son esprit, conscient du jeu dangereux devenant leur quotidien dès l'éminence de l'acceptation. Perplexe, rivé à son phrasé, la controverse pointa le bout de son nez, le faisant quérir plus d'informations, cherchant à dénicher ce qu'il avait réellement sous le crâne, en somme ses plans. Prunelles océans accrochés à sa haute stature, ses iris détaillaient élégamment les lignes de son visage, savourant intérieurement ses retrouvailles au combien inespéré, deux ans après leur tumultueuse rencontre, en Inde. Chassant le parasitisme d'émotion controversée, l'alchimiste consentit à se raccrocher à ses paroles, s'immobilisant du même chef à quelques pas de lui. Caboche délicatement fléchie sur le côté, son intérêt était total, faisant naitre sur le coin de ses lippes un sourire amusé à l'énonciation du nom trouvé par la sorcière :'Ordre du Phénix'. Le rappel était anecdotique, presque symbolique. Oiseau de feu, symbole de renaissance, se relevant inlassablement de ces cendres, inaptes à mourir, infatigable guerrier aux talents multiples. Aguerris par cette description, ses mirettes s'accolèrent au somptueux volatil dans la force de l'âge, perché un peu plus loin, avant de pivoter, plus brutalement, aux autres demandes.
 
Albus ne perdait pas une minute, orateur en pleine lancée, son éloquence martelait sans discontinuer sa carcasse, muselant toute potentiel ébauche de répartie, le contraignant ainsi à guetter la conclusion dans un silence agité, ou l'esprit virevoltant de l'immortel jonglait sans cesse, sur ses dires. Legilimencie, Occlumencie, voilà deux étrennes mentales possédées mais peu usées. Une fois n'était pas coutume, c'était la curiosité qui l'avait poussé à s'y élancer, autant dire que c'était presque le régisseur de sa vie, avant d'être rejointe, au fils de rencontre peu flatteuse, par la nécessité de protection, de garder sous sceller, loin dans les méandres de son âme, le secret d'une pierre philosophale, dont tous cherchaient la possession, cherchait à s'en accaparer pour un sombre dessein. Discoure racoleur clôturé, l'ombre d'un sourire déchira son fasciés, aux allures policés, amusé par tant d'ardeurs, animant ces agates sombres d'une malice pétillante. «Malgré l'empressement dont tu fais preuve, en me présentant tout cela, d'un bloc, je ne peux nier que tu y aies déjà longuement réfléchi. Si Minerva n'y voit pas d'objection, je t'aiderais du mieux que je peux, Albus. Mes talents sont tien.» Fort d'une relation épistolaire, le nom de la jeune sorcière avait déjà, et à de nombreuses reprises, échoué dans leurs missives, à tel point qu'il lui tardait presque de rencontrer cette perle, au tempérament de feu, à l'instar de ces dragons familiaux. Une féministe de son temps, voilà ce qu'il fallait à cette société.
 
Néanmoins, Nicolas ne voulait clairement pas interférer de quelque manière que ce soit dans leur relation, d'où sa close verbale, savamment adjointe, requérant l'acceptation de l'ancienne Gryffondor, ignorant, évidement, que c'était elle, qui avait, en premier, promulgué son nom, en énumérant leurs potentiels alliés. N'en ayant pas encore terminé avec ces réactions, l'homme s'avançait, quelque peu éperdu à l'idée de reprendre un professorat, tant ses années d'enseignement à BeauxBâtons étaient loin derrière lui. «Ollivander?! J'ai déjà entendu ce nom. Si un homme semble capable d'égaler la baguette de sureau, sans doute serait-ce lui et si le talent de duelliste de ton frère est ce que tu m'as narré, alors le duo fera ces preuves, mais il faudra du temps.» Pause stratégique, avant une avancée lui tenant à cœur, l'alchimiste, le joaillier à la réputation retentissante s'extirpait de son trou. «Je n'ai jamais cherché ces reliques, mais le défi de cette nouvelle genèse me plaît, énormément. J'essayerai d'en refaire une.» Douce chimère... Challengeur motivé par les défis, égaillé par ce nouvel étayage d'esprit, il semblait littéralement prompt à s'élancer dans ce dessein, à surpasser son propre art, à défier une nouvelle fois les règles naturelles, l'ordre des choses. Ses mirettes en éclat, le prouvait tout aussi bien, tandis que la logistique reprenait ses droits sous son crâne, ne lâchant pas d'un cil, l'ainé des Dumbledore, irrévocablement attiré par sa présence.
 
«As-tu déjà un lieu pour les réunir?..Même si le terme "protection diplomatique" semble peu protecteur en ses temps sombres, j'ai l'audace de croire que Gellert, aussi puissant soit-il, ne peut faire irruption sur un lieu considéré comme territoire Français, sans faire de vagues et sans accord préalable. Agrandis magiquement, mon appartement pourrait faire l'affaire, qu'en penses-tu?» Pragmatique, l'échange de bon procédé s'animait, c'était au tour de l'étranger en terre anglaise de faire une offre alléchante. La solitude lui seyait, il s'y était accommodé par nécessité et par choix, mais mis à part son laboratoire, ce n'était pas un matérialiste accru. Emballé par l'idée, attisé par cette effervescence où l'illusion de compter, d'être nécessaire, outre que pour la représentation caricaturale ritournelle de référence éternelle, l'ensemble faisait chavirer une partie de son esprit. Débat relancé, sous ses frôlements, sous cette tension accrue suintant de ce regard fébrile. Silhouette en marche, il se sentit prononcer, plus qu'il ne réalisa, les mots s'échappant de ces lippes, le sous-entendu tapis qui voulait éclore, attendant son heure, dans ce besoin irréel de trouver cet écho, son échos, lui.. Ses lèvres l'attiraient plus que jamais, tandis que son propre corps, traitre d'émotion, pas encore complètement accepté par son esprit, le poussait au vice, souhaitant combler l'infime espace restant entre eux, le dernier remparts de décence, de bienséance...Flamel voulait gouter à cette touche éthérée de bonheur, mais son intellect pas encore capitulant sermonnait ses agates, le figeant dans l'indécision, dans la retenue. Initiative grippée, son souffle s'était fait plus lourd, pesant, endigué par  un lien tenu, une maille ferreuse, prenant la forme d'une silhouette féminine, hantant encore ces rêves, en épouse bienveillante. Retenu par ses pulsions réprimées, flagellées pendant tant d'années, par ces appétences décriées comme infâmes et blasphématoires. Partagé entre folie et tentation, le précipice s'ouvrait devant lui...
 
Prompt à prendre les choses en main, son cadet parut calculer la tension l'animant, saisissant la perche au vol, devinant ces velléités, lui forçant allègrement la main, en apposant ses lèvres aux siennes, dans une étreinte salvatrice. Brulante, exaltante tel était les sensations de sa bouche contre la sienne, soulevant un entremêlé conséquent d'émotion, enterrée depuis trop longtemps, ouvrant cette boite de pandore, le laissant cloués sur place, en proie à trop de contraire, partagé en un ravissement sans nom et une fuite le laissant bien démunis. Immobile, incapable de se mouvoir, l'immortel n'avait pas escompté le moindre geste de recul, ni d'approche, suspendu à l'instant, accroché à ce débat idiot, stupide et inutile, dont il aimerait se débarrasser d'un claquement de doigt. Inefficace à la projection de la moindre syllabe, ses prunelles restaient résolument accrochées aux siennes, dans une supplique silencieuse de ne pas cesser. Au moment où sa paume venue se perdre sur sa hanche, la bataille se stoppa enfin, son esprit rendit les armes, le laissant se délecter de se simple contact. Sous l'assaut de cette paume directrice, Flamel put sentir sa peau s'électriser, promulguant à sa carne une sensibilité inédite, qui s'enflamma sous le contact. Le maillon déjà vacillant se brisa, et ni une, ni deux, Nicolas réagit enfin, répondant à son baiser avec la même ardeur, la même passion et la même envie fiévreuse. D'un seul coup plus prolixe, sa silhouette se colla à la sienne, espérant ainsi retenir l'instant, lui dérober tout échappatoire, espérant ne pas rêver, tandis que sa paume se redressa, se plongeant dans sa tignasse ébène, pour finir son chemin dans sa nuque. À bout de souffle, le centenaire avait pourtant l'impression de respirer à nouveau, un air inédit, agréable, tentateur. La première fois depuis près de soixante ans. Forcé de s'éloigner de ces lippes, sous peine d'asphyxie, il consentit pourtant à ne pas le faire de plus d'une dizaine de centimètres, laissant un instant son front contre le sien. Lippes closent, sa moue se pinçait, gardant le gout de ses lèvres, cet arôme d'interdit, devenu accessible, il se sait devoir parler, pourtant nul mot n'était volontaire pour voler à son secoure. Un léger rire finit par dépasser la barrière de sa gorge, tandis que sa main glissait savamment le long de son bras. «Je t'assure que je ne suis pas venus, ici, que pour cela.» Humour. Joueur dans l'âme, la réplique lui paraissait évidente. Nécessaire pour les mauvaises langues. Ardemment, il avait désiré cet instant, sans vouloir se l'avouer, et ce dès leur rencontre, y céder maintenant pourrait donc être débattu, au vu des demandes précédentes, mais ce n'était pas le cas, il tenait juste à le mettre à plat. Peu à l’aise encore avec cette sexualité jusque-là inexplorée, il peinait à détacher son regard du sien.
 

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptyMar 14 Avr - 0:33


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@Nicolas Flamel & Albus Dumbledore

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Les lippes du briseur de sort s'étire en un sourire. Son être tout entier semble illuminé par la présence de l’alchimiste, qu’il n’avait en rien prévue. Quand bien même Albus Dumbledore lui a envoyé une missive, il n’en espérait pas tant de sa part. Il quitte donc sa mère patrie pour se rallier à l’Ordre du phénix en Grande-Bretagne. Les iris dorés pétillent près de lui, enchantées par les mots qui quittent ses lèvres. L’accent si subtilement francais percute le palais du sorcier et l’envoute, lui aussi. Chaque roulement de sa langue est pour lui une symphonie. Son allié pourrait l’écouter s’exprimer durant des heures sans fléchir, se délectant de la moindre inflexion de sa voix et détaillant du regard la structure si particulière de son faciès. Digne d’une statue grecque. Il se perd un instant dans la contemplation silencieuse de l’homme, ébloui tant par son altruisme que son héroïsme. Des qualités dignes des lions qui l’ont lui-même formé, moulure britannique. La seule qu’il ait jamais connue. A ses côtés, la révolution prend une allure dont il se délecte. Malgré l'empressement dont tu fais preuve, en me présentant tout cela, d'un bloc, je ne peux nier que tu y aies déjà longuement réfléchi. Si Minerva n'y voit pas d'objection, je t'aiderais du mieux que je peux, Albus. Mes talents sont tiens. Un rire franc s’échappe de ses babines, émerveillé par le moment. Puis, il se confond en excuses en remarquant que son invité porte toujours sa veste. “Où sont mes manières.” s'exclame-t-il en se relevant près de lui. Il le déshabille un instant des prunelles, admirant sa parure. “Je suis honoré par ton implication, Nicolas. Je te suis redevable.” Une pause. “Si je peux me permettre, ton engagement est soudain. Pourquoi ?Pourquoi moi ? A-t-il envie de demander. Quand bien même Albus a l’habitude d'être courtisé, l’appui de Nicolas Flamel en personne lui semble extravagante, inespérée.

Je n'ai jamais cherché ces reliques, mais le défi de cette nouvelle genèse me plaît, énormément. J'essayerai d'en refaire une. Ils poursuivent leur échange et soudain, le regard d’Albus se fait plus sombre. Plus grave. “Tu aimerais reproduire la pierre de résurrection ? Oh Nicolas, tu en es plus que personne capable… Mais je doute que ce soit une bonne idée. Nous aimerions surtout la trouver pour la détruire.” souffle-t-il. Mensonge criant, il sait pertinemment qu”il ne résisterait pas à l’envie de ramener Ariana avant de se débarrasser de la pierre. Il est des choses auxquelles même le plus louable des sorciers ne peut résister, tout maître de la mort qu’il devient. As-tu déjà un lieu pour les réunir ? (...) Agrandis magiquement, mon appartement pourrait faire l'affaire, qu'en penses-tu ? Le pragmatisme de son vis-à-vis lui arrache un nouveau sourire. Il ne s’attendait pas à de telles idées. “L’idée est excellente. Tu renoncerais à ton intimité, ceci dit ? Peut-être pourrais-tu te joindre de temps à autres à Minerva et moi ? Notre appartement est à quelques pas d’ici.” Invitation ouverte, ses joues s’empourprent légèrement. Il s’emporte, ignorant si ses propos trouvent écho en lui. Leur rencontre asiatique a scellé une relation épistolaire passionnée qui laisse Dumbledore encore pensif. Irrémédiablement attiré par le français, il ignore encore les limites de leur relation. Par le passé, il coupé court à des attirances a sens unique pour des êtres du même sexe par peur de les dépasser. Prenant une profonde inspiration, il tâche de rester calme pour cette même raison. Il faut seulement quelques secondes au myocarde pour s'affoler à nouveau. Le corps du centaine approche son cadet. Souffle perdu dans l’éther. L’attirance n’est donc pas à sens unique. Surpris et incrédule, Albus s’abandonne à lui dans un baiser attendu depuis près de deux années. Les sens en éveil, il se sent manquer d’air en bondissant sur les lèvres de l’alchimiste, parcourant ses hanches de ses phalanges. Le contact de son derme embrase tout son être, qui peine à croire la révélation qui s’offre à lui. L’homme marié cède donc à ses suppliques silencieuses. Ils partagent cette même adoration de la chair à l'unisson. Soupir amusé. Joueur, il se fait amant, l’entrainant dans une danse de baisers brûlants sur sa chair, approchant leurs bassins, le guidant avec une force toute masculine à laquelle les femmes ne sont pas habituées. Les doigts de Nicolas parcourent ses boucles ébènes et lui intiment un désir encore insoupçonné, étouffé dans l’oeuf par le doute qui planait sur la sexualité de l’adoré. Un frisson le parcourt sous ses caresses. Il s'arrête enfin a seulement dix centimètres de lui. Je t'assure que je ne suis pas venus, ici, que pour cela. Pincement de la lèvre inférieure. Voilà la réponse à sa première question. “Si j’avais su que tu aimes les hommes, je t’aurais déshabillé en Inde.

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Nicolas Flamel
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Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
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études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptySam 18 Avr - 13:23



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Nicolas Flamel & @Albus Dumbledore

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Technique oratoire prisée depuis la Grèce Antique, l'art de la rhétorique s'agençait en cinq points bien distincts, allant d'un argumentaire infaible, devant pousser l'interlocuteur à l'acceptation pur et simple du point de vue débattu, en passant par une diction fluide, habité, animé par la passion, tout en restant crédible, usant de geste adroit et d'une lexicologie pointilleuse. Discourir en public, convaincre les foules, gagner l'admiration de la plèbe était des défis conséquents, auxquels tous les hommes de pouvoir devaient faire face, s'ils escomptaient assoir leurs dominations ou leurs aspirations sur autrui. Fort d'une quintessence incisive, son cadet pouvait se targuer d'une allocution flamboyante, enfiévrée, embarquant l'alchimiste, sous l'intensité et le foisonnement de ces idées. Son envie, sa volonté farouche de modifier les règles, de transformer cette société décadente aux patriarcats dominateurs, en une glorification sorcière généralisée était des plus vivaces sous sa verve, le laissant immobile, l'esprit tournant à plein régime, tentant d'emmagasiner ces propos, de dessiner son avis, tandis que ses prunelles agates, indépendamment de sa volonté, jaugeaient avec délectation se visage rayonnant, juvénile et pourtant empreint d'une sagesse, habituellement offerte aux anciens. Séduit par le personnage, attrapé par son combat, Nicolas avait délaissé sa mère-patrie et son Paris si adoré, pour traverser la manche, le rejoignant dans son combat.
 
Silencieux, accusant le coup d'une éloquence ne lui laissant point de répit, ni d'instant de relâchement, tant le briseur de sort avait sauté sur l'occasion, il laissait les idées germer sous son crâne, consentant à attendre la finalité de son exposé. Rictus égaillé aux lippes, il avait cédé, ne pouvant s'empêcher de l'aiguillonner, l'espace d'un instant, en rappelant la fouge et l'empressement étant sien, tout en réservant, une fois encore, son allégeance à sa cause. Une réplique qui sembla l'émerveiller, lui arrachant un rire, le faisant vibrer jusqu'au tréfonds de son âme, dans une résonance inouïe, indistinct, souhaitant le réentendre encore et encore. Un relâchement ayant également le bon gout de le forcer à reprendre par les civilités d'usages, les marques de bienséances, lui proposant -enfin- d'ôter sa veste, toujours savamment posé sur ses épaules. Perspicace, Flamel ne manqua pas d'agripper ces prunelles océans le détaillant, engendrant un frisson invisible sur sa carne, un soupçon de félicité, tuant dans l'œuf toute idée dramatique inhérente à un changement radical, probable en deux ans de vie. Mais rien n'avait changé et l'idée même le rendait extatique. Ravalant cet intérêt éhonté pour sa personne, ses pupilles raccrochèrent à sa silhouette, enjoint sa verve devenue presque flatteuse, allant dans le sens du poil, louant son implication devenue résolue et effective par ces paroles précédentes.
 
Un mouvement de sa paume, sembla vouloir balayer l'information, il n'avait pas besoin de cela, il ne le voulait pas, pas de sa part, pas face à lui. Outre son nom, claironnant dans le monde sorcier, outre sa dynastie ou ses objectifs respectables, faisant de lui un sorcier émérite, il ne venait pas en homme de loi, ni en terrain conquis, il ne crut dès lors pas nécessaire de tergiverser sur ce point, tandis qu'Albus, intarissable, en proie à une myriade de questions, perspicaces, enchainait sur arrivée surprenante. Soudaine n'était peut-être pas, d'ailleurs, le mot le plus judicieux, la mutation s'étant opérée en lui depuis de nombreuses années, une soixantaine, mais c'était simplement l'occasion qui s'était présenté à lui, surgissant sous la forme de l'éviction et de la démission de son prédécesseur, à l'ambassade. «L'occasion s'est présenté à moi, je l'ai simplement saisis. Adam Leroy était l'ambassadeur en poste depuis plus de 15 ans, mais son statut de né-moldu, comme tu t'en doutes, ne lui permettait plus d'exercer sur le sol Anglais. Cette éviction couplé, à tes lettres, m'ont fait prendre conscience qu'il était temps de faire le déplacement, en toute légalité. Elle n'est pas indifférente à votre sort.» La France cela allait sans dire. Ils avaient beau être des ennemis séculaires, toujours prompt à batailler l'un contre l'autre, les remoud engendré par la prise ministérielle de Gellert Grindelwald faisait tendre l'oreille à ce pays élégant, où l'honneur rassemblait les sorciers plus que l'hégémonie sanguine. Là n'était pourtant pas tout à fait la question, l'alchimiste le présentait, mais éluda, poursuivant en mettant en branle son intellect virevoltant, s'émoussant sans cesse, pour éclore sur une genèse tentatrice, un défi intouchable: La pierre de Résurrection.
 
Motivé par l'idée de mettre à profit ses talents alchimiques pour la création d'un nouveau legs, son enthousiasme dû se refréner, se muer sous le silence, face à l'émulation en demi-teinte du Dumbledore, peu extasié sur ce point. Questionneur, une lueur indéfinissable sembla poindre dans ces mirettes, tâtonnant silencieusement les limites de son interlocuteur, cependant homme du monde, rompu à l'adresse des conversations, détectant là un potentiel point de discorde, Nicolas n'y répondit pas, ne générant pas le conflits, préférant, plutôt, accoucher d'une idée emprunte de la sacro-sainte règle de la diplomatie intercontinentale, et du protectionnalisme induit, vendant son logis comme repaire secret, comme quartier général, sans l'ombre d'une hésitation. Harponné à son regard, toujours positionné aux abords de sa sphère personnelle, malgré cette volonté pugnace de s'en affranchir, l'immortel sous ce fasciés policé, fissura le masque, sous l'assaut, clairement ouvert, de cette proposition aux relents d'indécence et de luxure, corroboré par l'empourprement de ces joues. Humectant ses lèvres, esprit aux commandes, serrant gravement les rênes, un ricanement s'extirpait de sa gorge, alors qu'un frisson lui dévalait l'échine, lançant la cavalcade sous son derme, qui enjoignait son corps à céder de plus belle, après tant de retenue. «A vrai dire, je ne comptais les inviter que dans mon salon, mais je note la proposition.»
 
Verve plus profonde, timbre plus éclectique, sa respiration se faisait pesante, ardue, témoignant d'une accélération du myocarde, d'un emballement enfiévré, ne retenant plus ces aspirations, trop longuement catégorisées d'interdites, de fléaux, de tares, blasphémées depuis sa prime enfance et encore aujourd'hui, l'homosexualité interdite, incomprise... À l'approche de ces lèvres, tout vieillard soit-il, du haut de ces six siècles d'existence, l'éducation savamment matraquée par l'époque lui rejaillit au visage, tétanisant son corps, enchainant sa carcasse à l'immobilité perplexe, éperdu dans un tourbillon de retenue aux suppliques silencieuses, aux résistantes profondes, féroces, pourtant en décrochage. Incapable d'y répondre, incapable de trancher, flottant dans un parallèle, où s'entrechoquait désir ardent et rappel incessant de douleur, de tromperie, encore, toujours, pour une défunte épouse, hors d'atteinte depuis trop longtemps. La main apposée sur sa hanche fit éclater le mur, abattant ces dernières résistantes, rendant son corps maitre de la situation, plus que son intellect, qui consentis, enfin à abandonner cette retenue ridicule, cette dignité trop lourde, pour s'abandonner à ses lèvres, à ce bonheur atteignable, à lui...
 
Lippes scellées aux siennes, Flamel s'emportait, accolant leur corps, cherchant son contact, toujours plus intensément. Souhaitant humer sa peau, son odeur, tout en quêtant, maladroitement sans doute, après cette symbiose de leur deux âmes, mettant à nu l'ébullition du sang, qui serpentait dans ses veines. Affermissant le baiser, cédant à ces caprices, son souffle devenu erratique, sa paume perdue dans sa toison ébène, flattait sa nuque, s'y accrochant avec un gout de désespoir. Étouffant et inhalant pour la première fois, en même temps, il était libéré de ses chaines, complice, vibrant de la même volonté, de ce désir ardent, si savamment ressentis, de cette envie de chaire au combien décrié. Carne brulante éveillée, sa silhouette se refusait à le délaisser, mais homme de réflexion malgré tous, l'orfèvre finit par dévisser les lèvres, pour une réplique, unique. Pupilles agates ancrées à lui, corps à la limite de la rechute, enhardis par ces effusions, emballé par ce désir surgissant de nulle part, émergeant avec virulence, après tant d'années d'oubli, il ne cessait de l’observer. Albus Dumbledore se faisait maitre en sa demeure, dans tous les sens du terme. Proche de lui, percevant la musique endiablée de sa respiration, la réplique de son cadet se fit si naturel, franche et spontanée, qu'elle affola, littéralement, sa tension. Contrôle révolu à un tout autre mode de pensée, sa paume quitta le derme de son bras, pour se faufiler vers sa taille, flânant contre ce torse avant d'agripper le tissu dont il souhaitait le dépareiller, en chiffonnant ces pans, tentant de l'extirper de son pantalon, mais la ritournelle prononcée réussit quand même à tracer son chemin, à s'imprimer sous son crâne, à enfoncer le couteau dans une réalité des plus étranges, montrant une jeunesse habituée et une sagesse dépourvu d'aptitude sur cette sexualité inexplorée.
 
L'implosion réaliste de cette véracité réfréna ses pulsions, qui tendait auparavant à le faire chuter vers l'inconnue d'une délectation auquel il n'avait même pas envie de réfléchir, juste de gouter, là, maintenant, tout de suite, face à ce minois désirable, face à ce corps bouillonnant. Désir devenu primale, l'océan bleuté s'assombrit rêvant d'un accord corporel, tandis que l'impression de redevenir un adolescent de seize ans s'imposa à lui avec fracas. Il savait aimer une femme, flatter ces courbes, initier ses envies, il savait également ou chercher moult plaisir pour sa part, mais ..mais ce mais était là... Troublé de ce qui devait sortir de ses lippes, face à un homme si assuré de ces intentions, son phrasé se fit plus lent, pesant ces mots, articulant avec difficulté. «En Inde, cela n'aurait pas été une bonne idée.» L'aveu s'extirpa dans un souffle court, avant de s'échouer sur la clarté de sa carnation. Incompétent à résister plus longtemps, maintenant que le pas était franchi, ses lippes venus quérir ses voisines dans une nouvelle danse, embrassant cette saveur si acidulé. Pupille close, hanche contre les siennes, il avait de plus en plus de mal à agencer sa verve, pourtant celle-ci était nécessaire, il le sentait, aussi stupide se percevra t-il, par la suite, ainsi mis à nu, littéralement, exposé sous son regard. «Albus, je n'ai jamais eu...Comment dire.» La délivrance était pressante, sa paume, taquine, faisait perdurer son exploration, cajolant sa peau au dessus de ces vêtements, rapprochant leur bassin. «Tu es le premier». Arrêts immédiat de toute fonction motrice. Confession tintant à son ouïe, son corps se raidit, s'immobilisant dans l'espace, attendant, tendu, que le couperet tombe. Loin, semblait être l'immortel Nicolas Flamel, l'alchimiste renommé, ne laissant à sa place qu'un homme enhardis d'appétence, buttant sur des modernité de mœurs.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptySam 25 Avr - 23:28


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@Nicolas Flamel & Albus Dumbledore

◊ ◊ ◊

Nuit pluvieuse qui s’éternise jusqu'à la venue de l’alchimiste. Nicolas Flamel honore le coeur de la capitale anglaise de sa personne, illuminant la figure du jeune briseur de sorts. Admirant le pluri-centenaire face à lui, il peine à croire que deux années les sépare de leur première rencontre. Battement de cils noirs. La question fatidique est posée, revêche. Albus peine à croire que le français a répondu à sa folle missive. Que lui vaut véritablement l’honneur de sa venue ? Sa présence se veut surprenante qui n’en attendait pas tant. Ambition impétueuse et satisfaite qui lui étire les lippes en un sourire empli de reconnaissance. Félicité rassurante qu’il ne dissimule en rien. Dumbledore tend l’oreille avec attention. Le timbre de son vis-à-vis vibrer le plus profond de son âme. Adam Leroy était l'ambassadeur en poste depuis plus de 15 ans, mais son statut de né-moldu, comme tu t'en doutes, ne lui permettait plus d'exercer sur le sol Anglais. Cette éviction couplé, à tes lettres, m'ont fait prendre conscience qu'il était temps de faire le déplacement, en toute légalité. Elle n'est pas indifférente à votre sort. Les ambres du sorcier pétillent près de l'âtre. Ses dextres frétillants viennent s’apposer à son bras avec une douceur toute masculine. “Ambassadeur ? Tu emménages donc à Londres ?” Questions forte d’espoir et de de gaieté. La présence permanente de l'orfèvre le laisse rêveur. “Te savoir à mes côtés dans ce combat est un privilège, Nicolas.” L’accent du britannique traduit sa gratitude.  

Leurs deux corps se rapprochent et s'embrasent aussitôt, leur intimant une luxure interdite qui laisse le gallois interdit durant quelques secondes. Attiré par le même sexe depuis l’adolescence dans une sociétée purement patriarcale, Albus a appris à obscurcir le désir qui l’anime parfois pour d’autres. L’attirance visiblement réciproque entre eux lui enserre le myocarde et manque de le briser. Excitation montante. Elle intime un frisson à l’échine du diable qui se terre en lui. Dans ses rêves les plus fous, Albus Dumbledore n’a pas songé amouracher celui qu’il considère comme un maître de pensée, un pair de Merlin auprès duquel il se sent inaccompli. Ils prennent tous deux part à une danse langoureuse qui unit leurs peaux, brûlantes d’une passion qui les appelait depuis leur premier échange. Ils partagent un baiser. Deux. Trois. Leurs langues valsent dans une délicieuse fanfare et le souffle manque. Troublé, Flamel se détache des lèvres de son cadet qui le toise toujours avec envie. En Inde, cela n'aurait pas été une bonne idée. La phrase l’interloque. Dumbledore joue nerveusement avec les nippes du parisien en écoutant ses propos, les yeux dardés dans les siens, puis il arrête tout mouvement. Albus, je n'ai jamais eu… Comment dire. Intrigué, il ravale un rictus et se laisse caresser la peau à son tour par des mains encore vierges de contact homophile. Tu es le premier. Révélation courageuse, le coeur d’Albus manque un battement. En cinq cent ans, il n’avait donc encore pas succombé à l’appel des hommes. Son jeune amant reste un moment silencieux, sentant le derme de Nicolas se raidir sous ses phalanges. Puis, il approche à nouveau de ses babines et les embrasse avec une tendresse infinie. “Je te veux depuis notre premier regard.” souffle-t-il entre deux baisers. Lentement, il pose ses paumes avec fermeté sur les épaules de l’alchimiste et le pousse contre le divan, l’allongeant sous lui et déboutonnant avec presse sa chemise et ses pantalons, effleurant avec ardeur sa peau immaculée de sa bouche, le souffle haletant. Il déplace ses hanches et se fraie un chemin jusqu'à ses cuisses qu’il mord affectueusement avant de plonger dans son entrejambe, partageant avec lui un plaisir immoral de lubricité. Le premier gémissement se fait entendre et Albus guide Nicolas jusqu'à ses boucles brunes, l’invitant à moduler ses mouvements de tête à sa guise, se délectant des spasmes qui ébranlent l’homme sous sa langue. Il se dérobe à lui dans une union parfaite. Le but atteint, Albus pose doucement le crane sur le torse de Nicolas. “Fais de moi ce que tu voudras.” murmure-t-il.

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Nicolas Flamel
ordre du phénix
Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
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études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18) Under your spell / Albus   (-18) Under your spell / Albus EmptyVen 1 Mai - 16:43



Under your spell

Nicolas Flamel & @Albus Dumbledore

◊ ◊ ◊

« Il faut croire. Mon premier mandat est de trois ans, après, nous verrons.» L'allégresse de son timbre, couplé aux crépitations béates irradiants de ces prunelles, finit par lui extirper un énième sourire, laissant l'euphorie du briseur de sort le captiver, l'enivrer au point de griser son être, lui faisant inconsciemment ratifier son espionnage servile, comme complaisant, voire nécessaire, entérinant son choix avec une facilité déconcertante, si tant était qu'il se déroulerait à ses côtés, pour les trois années à venir. Repoussant dans un coin de sa caboche, ce sous-entendu inconscient de débauche, auquel l'immortel aimerait céder depuis près de deux ans, quand bien même le concept était encore un peu rude, voire choquant pour ses synapses inhabituées, toujours aux aguets, prompt à le sermonner. Il finit par reléguer à plus tard ce brasier intangible, bouillonnant, qu'il sentait trembler en sa carcasse, pour se rabattre sur le contrat le liant à l'Angleterre. En effet, embrasser la destinée des missions diplomatiques, sous la houlette gouvernementale, tout en arborant fièrement la fonction de subordonné de l'hexagone, ne serait pas une mince affaire. Homme de fonction, il serait contraint de batailler ferme avec les autorités compétentes, pour soutirer aux Britanniques, le respect des droits fondamentaux, Français, tout en manœuvre adroitement pour grappiller un accord militaire tacite, dans des instants où le trouble saisissait Londres, où les minorités étaient écrasées, brimées, pratiquement bradées aux plus offrants, pour une hégémonie sanguine aberrante, monstrueusement remise aux gouts du jour par l'avènement de Gellert Grindelwald.
 
Décalé de ces mornes perspectives, par la flamboyante quintessence d'Albus, visiblement électrisé par la conjecture d'une rébellion déjà bien en pousse, son phrasé l'emporta ailleurs, vers d'autres questions, laissant l'immortel emprisonné sous l'acuité de sa verve, prompt à mettre en branle les cérébralités lui seyant si bien, jusqu'à sa suggestion étincelante d'octroyer son logement, encore impersonnel, en un refuge solaire, énonçant ainsi sa pierre à l'édifice déjà bien charpenté par les bons soins de l'Anglais. Le seul point qu'il n'avait pas prévu dans cette histoire fut l'arrivée de sa proposition, qui annexa à ces pensées une déclaration aux insinuations grivoises, presque graveleuses, mais aux combien tentatrices, venant percuter sa carne avec une insistance fébrile, quêtant la faille en ses murailles, lorgnant le moindre interstice pour s'y insinuer, pour fendiller le masque placide, dont il se drapait jusqu'alors avec une habilité étonnante, encore soumis et quadrillé, par son propre génie à la déontologie, le morigénant pour ses vils pensées, encore trop souvent dépeintes sous le sceau du scandale, dans cette époque férocement homophobe, ou l'hétérosexualité restait la seule et unique norme. Coincé, tiraillé entre deux velléités aux consonances antagonistes, Nicolas était statufié, pris entre deux feux, tétanisé par la réminiscence d'une convoitise inédite, surgissant en ces tripes en menaçant de se coucher sur son cadet avec une virulence insolente, en sommes l'énergie du désespoir, mais celle-ci était également régie par son intellect, qui la décriait, outrageant les convenances savamment pilonnées en lui depuis près de six siècles, dans une lutte intestine... Rêne en main, esprit en bataille, s'époumonant en vain sur des directions contradictoires, corps en prise avec des appétences masculines, son myocarde tambourinait à ses tempes avec vélocité, sans trouver d'exécutoire, enchainé à l'immobilité, le sang serpentant fiévreusement dans ses veines, tentant de lutter, stérilement, pour une convenance, pour un désir prohibé faisant vibrer au diapason sa volonté, l'enjoignant à abdiquer.
 
L'appétence de sa peau, la tentation de ses lèvres, tout semblait griser son âme, alors quand ses lippes, si directives, éraflèrent le mur, l'ébréchèrent pour mieux venir le faire imploser, il se sentit enfin délivré de ses attaches et de ses souvenirs : Libre. Libre d'aimer cet interdit, libre de l'aimer lui... Goutant enfin à ce plaisir illicite, maudit des Dieux, Flamel s'enivra, se dérobant des chartes, de la moralité et des ordonnances, en envoyant tous valser, ne promulguant nulle autre exigence que celle de sentir sa silhouette composer avec la sienne, de sentir son désir s'unir au sien, de percevoir l'harmonie de leurs deux corps dans une symbiose parfaite. Éperdu, néophyte, quêtant maladroitement à l'union de leurs êtres, ses mouvements restaient anarchiques, presque disparates, subissant les affres d'une résonance obsolète depuis tant d'années, lui laissant le souffle court et les prunelles incandescentes dans un brasier consciencieusement allumé par Albus...Séculaire carcasse devenue esclave de ces tremblements, son myocarde s'échevelait dans une cavalcade endiablée, l'enfiévrant sous l'assaut multiple de ses lippes, tandis que la tignasse ébène de son cadet devenait l'hôte d'une paume revêche, qui si agrippait avec désolation, craignant l'éloignement, un hypothétique retour à la réalité. La déconfiture d'un stop, la négation d'un acte qualifié de stupide qui le détruirait assurément sur place. En proie à l'émoi, comme rarement auparavant, carne brulante en éveille, sa prose du lutter pour s'extirper de ses lippes, concourant ardemment avec un esprit délaissé, abandonné sous le joug d'un appétit plus primitif, qu'importait d'ailleurs son ignorance du sujet, ou tu du moins le pensait-il jusqu'à ce que la réalité des faits s'imposât à lui, face à l'assurance des désirs voisins. Courage en bagage, hardiesse au cœur, l'aveu virginal trancha l'air, faisant peser une tension lourde de son côté, faisant grimper d'un cran la friction de son organisme, raidissant ses muscles et son être dans une pause désagréable, le brasier n'attendant plus que l'étincelle pour s'enflammer, anéantissant, dès lors, tout le reste sur son passage.
 
Compréhensif, méninges aux ralentis, trop emporté par cette vibration ressentie à l'unisson, l'immortel mit quelques secondes à percuter le phrasé de son cadet, mais quand son 'Je te veux depuis notre premier regard', finit par échoir à son audition, prenant une ampleur exponentielle, se fut le déferlement, un véritable raz-de-marrée qui balaya immédiatement tous les résidus craintifs restant, délaissant, une fois pour toutes, se contrôle si marginal à une carne palpitante, mu par un frissonnement extatique, fichtrement excitant. «Moi aussi.» Net. Clair. Vaguement abrupt. Flamel ne s'étonna même pas des nouvelles confidences émanant de ces lippes, maintenant que les scellés y avait été ôté, ne l'incommodant, pour l'instant, plus. Pulsion largement éveillée, ses lippes se firent plus ardentes, guerroyant avec les siennes, en entremêlant douceur taquine et empressement désordonné, stigmatisant ainsi une débauche retardée, enfin mise sur le tapis. Phalanges devenues frivoles, ses dextres quêtaient à la recherche de sa peau, de la chaleur de son derme, de son odeur, mais il finit par arquer un sourcil quand il sentit les paumes d'Albus choir sur ses épaules, avant de se heurter à un objet indéfinis. Au moment où sa silhouette l'induisait à la chute, le basculant sur le canapé, la question mutine cessa de le tarauder, assombrissant son fasciés sous la décharge d'adrénaline. Impatience grandissante, derme en flamme, l'enthousiasme d'une fusion prochaine électrisait tout son être, faisant fleureter avec une avidité débutante ses phalanges sur son anatomie, accrochant fébrilement sa chemise devenue d'un seul coup bien encombrante, pour l'entrainer avec lui, incapable de se décoller, incapable de le laisser filer, maintenant qu'il était la. L'idée même lui était insoutenable. Étouffant un son bougon, à l'écrasement déplaisant occasionné, le doute se dissipa avec rapidité, contrebalancée par une libido délurée, devant composer avec une véritable tempête, briguant l'extase d'une rencontre.
 
Jeunesse impétueuse en action, Nicolas se laissait dépouiller de ses nippes sans résister, enjoignant ses paumes à appliquer le même dessein aux siens, en vain.  Avant qu'il n'aille pu le dépouiller, pour profiter de la blancheur de sa carnation, il s'était retrouvé acculé sous lui, prostré dans une position plus ou moins soumisse, entièrement nu, exposé sous son regard flamboyant, dont la finalité ne laissait que peu de place à l'imagination. Damn. L'esprit déjà en déroute, son corps obtempéra à l'échauffourée de Dumbledore, ne pouvant que se contraindre à fléchir sous son bec expert, venu ciseler son torse, en glissant toujours de plus en bas, dans une délectation explosive..Il allait le tuer!.. Agates closes, déférentes des frivolités de son cadet, devenue intraitable avec son ancestrale carcasse, il pourrait se comparer à une marionnette sous ses affres, sentant son plaisir grimper crescendo, sous sa langue. Vilement trahis, puis vendu, par des prononciations grommelantes, dont il ignorait lui-même la définition, si tant était qu'elles en avaient une, il se laissait  doucement glisser vers la luxure, s'enfonçant avec lascivité dans la délectation offerte, une paume toujours éperdue dans sa tignasse ébène. Éperonné par une lame de jouissance indéfinissable, cœur heurtant son sternum à la chamade, le Français raccrochait difficilement à la réalité, toujours extasié par cette ivresse, quand un léger ricanement remonta de sa gorge, dans un timbre encore bien trop grave, bien trop loin de ces convenances, pour être naturel. «Vraiment? En es-tu sûr?» Phrasé lent, mot bref, concis, la traduction anglaise suintait ardemment de ces inflexions natales, dénotant une traduction littérale qu'il avait bien du mal à mettre en marche. Néanmoins, cette prose questionneuse, ne camoufla rien du côté joueur et malicieux, qui prenait naissance dans ses prunelles. Toujours fasciné et enorgueillis par cette découverte tentatrice du corps masculin, ressemblant furieusement à une nouvelle première fois, le supplice à imputer à Albus germait sous son crâne. Désinhibé de la moindre contrainte, libérée de ces chaines, l'ambassadeur ne souhaitait plus se complaire dans la passivité, quand bien même était-il posé, voir exposé, entièrement nu sous ses prunelles, alors que sa carne à lui, elle, était toujours inaccessible, bardée de tissu, à son plus grand déplaisir..
 
Toujours en proie à une touche de félicité, vivement ranimé par cette locution badine, ses dents venus mordiller sa lèvre, dardant l'océan de ses prunelles sur lui, quêtant son assentiment. Agrément obtenu, d'un seul coup plus alerte, sa stature se redressa, enjoignant Albus à se mouvoir, à se déloger de sa position pour se redresser sur ces jambes. Envahis d'une spontanéité nouvelle, pressé par une volonté d'exploration hasardeuse, il était d'humeur à dégoter les moindres sensibilités de son partenaire, même contre son grès. Relégué aux côtés canaille, pourtant novice du concept, il se dépouillait du rôle de la vieillesse ignorante, pour reprendre les devants, encouragé par la fébrilité du corps face à lui, s'agitant mécaniquement sous ses dextres. Harponnant son regard, lorgnant ses réactions avec un plaisir non feint, sa paume crocheta adroitement sa ceinture, qui d'un coup plutôt sec, rebondit dans la pièce, avant de tomber au sol. Lentement, presque paresseusement, abusant de ces nerfs, l'étoffe croula sous son galbe, l'en délestant tout en évitant, soigneusement, d'effleurer l'endroit tant attendu, gondolant ces envies, les emmenant aux larges, par un effleurement subtile, avant de daigner s'y abaisser. Souffle enhardis, maltraitance volontaire au bout des lippes, le torturer semblait être une option grisante, tranchant radicalement avec son empressement précédent. Pour se faire, il mit à profit des câlineries cruellement chaste, soufflant le chaud et le froid sur ces appétences, taquinant la corde sensible. L'homme s'était fait gausseur, se transformant en un geôlier torturant tendrement son cadet, en le frôlant sans lui donner son désir. Mètre quatre-vingt-trois redressé, les dernières guenilles s'ôtèrent, délaissant l'endroit si savamment mi en émoi, pour démontrer une musculature impressionnante. Un instant ébahis, appréciateur, n'ayant sans doute jamais imaginé modéliser la beauté d'un tel physique, ses prunelles le jaugèrent avant que ses lippes, désireuses, regagnèrent les siennes dans une danse féroce, alors qu'enfin leurs silhouettes, leurs âmes purent se frôler dans une exquise caresse.
 
Rôle savamment échangé, proie allongée sous ses cuisses, sa collecte d'informations s'était faite flâneuse, mollassonne, perquisitionnant du bout des lippes sur chaque parcelle de sa carnation, fleuretant à sa guise, dérivant tantôt sur son abdomen, tantôt sur ses trapèzes, tout en s'enivrant de son odeur, de sa respiration erratique, de son souffle se perdant sur sa peau. Désir en point de mire, le châtiment de l'aîné perdurait, triturant ses nerfs avec lasciveté, alanguissant ces frôlements, les prolongeant dans une apathie mimée, bien loin pourtant de la virulence des sensations qui agitaient son fort intérieur, mais il ne voulait pas y céder, pas encore, il les cadenassait avec soin, attendant la supplique d'Albus, attendant sa demande de céder à ses appels, en prenant son corps pour un nouveau terrain de jeu. Enfin, l'agitation de son être retentis, le faisant se mouvoir sous une secousse agacé, vivement capturée par ses agates, faisant remonter en lui, un grondement directif. Occupé de longer un sillon de poil à la direction intrigante, il s'était prestement redressé, amenant ses paumes sur ses avant-bras, les rejetant au-dessus de sa tête, dans un mouvement sec. «Non !» Une injonction aux sonorités française, exprimant son refus, catégorique, de le laisser mener la danse, usant d'un douloureux rappel de son propre souhait, en l'autorisant à faire de lui, ce qu'il voudrait. Inutile pour l'anglais de comprendre le tintement de son phrasé, ni même de saisir les nuances des inflexions de son patois natal, pour assimiler l'idée. Le ton employé était à lui seul limpide, mais accompagnée de la pression exercée sur lui, ainsi que l'assombrissement de ces pupilles, frisant à présent l'ébène, l'ordre était clair. Résistance sur le point d'abandonner, la maladresse dont il pouvait faire preuve se mua en hardiesse, dévoilant en lui l'espérance de déclencher chez le briseur de sort, le même désir. Concédant du terrain à sa fouge, ses lippes revenues au point culminant, lui renvoyant l'ascenseur d'une luxure passé. Grisé, largement récompensé par les mugissements perceptibles, la délivrance arriva. Tâche achevée, Nicolas remonta à ses côtés, positionnant son corps entre le sien et dossier du canapé, épousant ses forme, avant de laisser sa tête heurter sa nuque, en douceur, lui chatouillant, du bout du nez, la zone habituellement si sensible et fine juxtaposée juste derrière l'ouïe.
 
«N'attends plus jamais deux ans. Plus jamais.» Aveux. Supplique. À lui de voir. Les notions, elles, s'enchevêtraient, se chevauchant les unes aux autres. Littéralement en feu après autant d'application, ses mouvements se faisaient réflexes, frôlant son derme, tandis que ses lippes taquinaient doucement son épaule, laissant sa main venir se perdre sur son estomac, redessinant ces courbes sommairement apprises, mais pas encore connue. «Aide-moi à t'aimer...» Culotté jusqu'au bout, la phrase était pourtant langoureuse et pudique, saupoudré d'une touche de polissonnerie. Le désir de l'autre revenait de plus belle, dans une danse inassouvie, qui laissaient leurs dermes se brûler sous leurs caresses et leurs souffles s'unir pour le meilleur, encore et encore, profitant allégrement de leurs retrouvailles et de ces aveux communs pour ne reprendre la discussion de l'ordre que le soir venu, la lune au zénith.

-The End-


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