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 pensine (albus)

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
pensine (albus) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: pensine (albus)   pensine (albus) EmptyJeu 6 Aoû - 15:21

Les yeux jaunes de la chatte se posent par delà la vitre de la fenêtre qui donne sur la rue. Il fait déjà nuit et le temps est maussade et pluvieux, un crachin londonien s’étire et s’installer durablement sur la journée. Crachin qui se répand dans son cœur aussi. La chatte reste droite à observer les passants, moldus pour la plupart, son regard fixant les allées et venues et n’attendant qu’une seule silhouette qu’elle pouvait reconnaitre grace à sa vision nocturne. De la rue, la silhouette de la chatte se dessinait à travers la lumière allumée du salon. Minerva McGonagall sentait l’épuisement la prendre rapidement. Le retour des pouvoirs bienvenu autant qu’inopiné se faisait doucement et si elle ne pouvait produire quelques lumos par ici ou par là, elle avait rapidement compris qu’elle pouvait au moins se transformer et protéger légèrement sa mémoire. C’était suffisant. Suffisant pour que les choses commencent à redevenir à la normale. Coincée cependant dans une certaine frustration à l’idée de ne pas pouvoir tenir bien longtemps cette forme, Minerva tentait de la tenir tant bien que mal mais l’abattement se fit rapidement sentir.
Que lui avait dit sa mère déjà concernant ses transformations alors qu’elle était enceinte ?
Qu’elle profite tant qu’elle peut, il arrivera un moment où ce sera trop dangereux pour le bébé. Alors, elle profitait maintenant qu’elle en avait la possibilité.
L’entendre passer la porte de leur appartement n’est pas réellement une surprise. C’était elle qui l’avait contacté suite à de longues semaines de silence, trop épuisée et blessée de leur dernière entrevue. Il avait été inutile qu’ils se revoient après leur échange quelque peu houleux quand bien même avait-elle arrondi les angles. Lorsqu’elle était venue chez Nicolas pour parler de la suite de l’Ordre la veille, elle n’avait pas anticipé ce qu’il allait lui montrer à elle, persuadée qu’elle n’avait rien perdue de sa mémoire. La colère qui en découlait ne faisait que s’ajouter à la longue liste de choses qui la mettait en colère depuis un mois. Nuit presque blanche la veille, elle ne pouvait cependant pas attendre plus longtemps : il fallait qu’elle attrape Albus avant qu’il n’aille trop loin. Lui rendre ses souvenirs était une affaire délicate mais pas impossible, surtout quand on s’appelait Minerva McGonagall. En soit, le piège qu’elle tendait à Albus Dumbledore n’en était pas réellement rien, elle avait bien l’intention à ce qu’ils passent la nuit ensemble à manger de la glace si nécessaire notamment pour qu’il se remette, aussi parce qu’elle en avait besoin personnellement.
Sautant de la fenêtre, elle vient à sa rencontre et miaule avant de se frotter à ses jambes. Son cœur n’en reste pas moins lourd. Aussitôt, considérant que cela suffisait, elle vient finalement se retransformer devant Albus avec grâce.
« Bonsoir Albus. » dit-elle avant de déposer un baiser sur sa joue.
Sa main se glisse dans la sienne et elle vient finalement lui demander :
« Suis-moi. »
Elle le darde de ses yeux marrons avant de finalement l’entraîner vers le salon où la pensine les attendait. Elle ne veut pas qu’il s’attarde, lui pose des questions ou commence à se lancer dans un autre débat sur la place des moldus dans la société. La dernière fois lui a suffi.
« Avant que tu ne dises quoique ce soit, j’aimerai te montrer quelque chose. Promis, après cela nous mangerons autant de glace dont tu as envie… Je pense que nous en aurons besoin tous les deux. »
Minerva vient lui désigner de la main la pensine.
« Après toi. »
Que Merlin lui vienne en aide sur le tsunami qu’elle allait déclencher.
@Albus Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: pensine (albus)   pensine (albus) EmptyDim 9 Aoû - 1:35

Octobre 1914



Behold my transformation And you are empowered to do as you please My mind was lost in translation And my heart has become a cold and impassive machine. I will no longer do as I am told And I am no longer afraid to walk.


We can fight
Our desires
Or we can start
Making fires


Errance de l’esprit. Les fragments de pensée brisés se rassemblent en dépit de l'érosion de l'âme. Le masque de Dumbledore est fendillé par une vérité oubliée. Emportée par l’ouvrage de son amant alchimiste. Emporté dans l’oeil de sa propre tempête, le colosse a évincé sa mémoire. Balayée mais pas perdue. Dans la pénombre, l’iris aperçoit la silhouette d’un chat pénétrer son appartement londonien. Albus caresse mécaniquement sa fourrure pour saluer le visiteur. Il reconnaîtrait l'enveloppe animale de Minerva d’entre mille. Une manifestation époustouflante des dons de la sorcière. Sa sorcière. Si on omet le sang qui les sépare, l’écossaise est pour lui l’égale d’une soeur, et Merlin sait qu’il a besoin de sa présence autant qu’elle. L’oublietté ne se doute de rien tandis qu’elle quitte ses traits félins. Réincarnant sa forme féminine, les babines de l’homme à ses côtés s’étirent en un sourire intrigué. “Minerva.” souffle-t-il à sa belle-soeur. Bonsoir Albus, lui répond-t-elle, glissant ses phalanges entre les siennes. “Tu es enceinte, que fais-tu métamorphosée ?” Son accent vibre dans sa gorge. Fumsec piaille et acquiesce, déployant ses ailes rougeoyantes près d’eux. Suis-moi, ajoute-t-elle sur un ton résolu, les emportant jusqu’au salon. Leurs yeux mordorés se rencontrent, le poussant à un questionnement soudain. Elle a cette oeillade décidée qu’il lui connait bien et contre lequel, du haut de son mètre quatre-vingt-dix, il ne peut rien. Dumbledore reste un de ses adorateurs. Il ne peut rien lui refuser, ou presque. Avant que tu ne dises quoique ce soit, j’aimerai te montrer quelque chose. Promis, après cela nous mangerons autant de glace dont tu as envie… Je pense que nous en aurons besoin tous les deux. Elle s’adresse à lui et désigne la pensine. “Qu’est-ce que...” Plantant ses agates dans les siennes, il avale un soupir et comprend soudainement. Ces souvenirs après lesquels il court depuis plus d’un mois. “C’était donc toi ?” Demande-t-il en saisissant les trois fioles que son amie lui tend. S’il lui fait confiance, il ne peut s'empêcher de la toiser du regard un instant. Pourquoi l’avoir privé d’une partie de sa mémoire ? La perte temporaire de sa magie est-elle liée ? Minerva ferait-elle partie des Enfants de Morgane ? Les questions se multiplient et l'égarent. Après toi. La voix cristalline de l’animagus le sort de sa confusion encéphale. Il verse les larmes dans le bassin de pierre et saisit à son tour la paume de la jeune femme. “Viens avec moi s’il te plaît.” murmure-t-il, l’air grave. Ils sont tous deux aspirés par une brume argentée qui les emporte.

Oh, I'm hoping
You'll understand
And not let go
Of my hand


L'arène. Le myocarde se tord furieusement contre sa poitrine. Des hurlements se font entendre dès lors que Minerva et Albus s'échappent de la foule vers l'immeuble dans lequel ils se trouvent. L’indignement de la conversation qui suit lui semble nouvelle et le surprend. Il observe l'échange et repose ses yeux sur elle qui a fait ce voyage dans le passé avec lui. “J’ai eu tort... Et j'ai idolâtré et servi un monstre.” annonce-t-il. La sincérité déborde de ses lippes hésitantes. Le docteur Frankenstein est terrifié face à sa propre créature. Silence pesant qui s’installe, coupé par la theiere sifflante non loin d’eux. A croire que le thé résout toujours tout. “Albus, nous devons faire quelque chose.” Ses ambres miroitent les siens quand bien même il élabore un plan. “Nous ne pourrons pas nous battre seuls face au régime d… de…” Il ne parvient pas à achever sa phrase, troublé. “Et si nous créions notre propre groupuscule ? Nous pourrions commencer une rébellion dans l’ombre, nous organiser.” La proposition est faite et le spectateur pousse un cri. S’agit-il donc d’eux deux, ceux qui ont attaqué le mariage Black ? Confus, il se mord la lippe nerveusement et la conversation continue. “Tu sais comment on pourrait appeler cette organisation que l’on va créer ?Que l’on va créer, dit Minerva. Parce qu’ils allaient le faire quoiqu’il arrive. “Le Phénix.” Le coeur chavire et se retourne alors que l’ichor boue dans ses veines. La scène est difficile à voir pour lui qui réalise soudainement la supercherie. Leurs corps jumeaux s'évanouissent dans l'éther pendant qu’il la questionne. “Alors c’est nous ? Nous avons trahi Gellert ?” Il griffe son propre cou, visiblement mal à l’aise. Une part de lui peine à croire à la découverte. Elle est d’une brutalité insoupçonnée. Il aimerait se faufiler dans le crâne de McGonagall mais n’en est pas encore capable. “Si tout cela est vrai...” Il marque une pause. “Mina, tout ceci est énorme. Comment puis-je être certain de la véracité de ce que nous venons de voir ?

Full stops
And exclamation marks,
My words stumble
Before I start


Ils disparaissent et leurs doubles réapparaissent dans un lieu inconnu. Le nom Webster s’esquisse sur une boîte aux lettres émeraude lorsque leurs apparences juvéniles marchent ensemble. La mine d’Albus est sombre, repentante. Le moment est lui intime, choisi avec soin par son soi passe pour se remémorer pourquoi tout a véritablement commencé. Ici, Minerva et lui s’adressent encore l’un à l’autre dans la connivence qu’on leur connaît. Deux meilleurs amis réunis, qui discutent librement, sur le porche d’une maison. “Merci pour cette rencontre avec les Websters.” Par la fenêtre on aperçoit les parents moldus d'Ephraïm. Il émane d’eux une chaleur inconnue. La moue pincée, il poursuit de son accent gallois si particulier. “Ma mère se faisait maltraiter par sa famille de sans magie, et après l’attaque de ma soeur… Tout ceci m’a mis sur une piste brumeuse.” La confession naît du bout de ses lippes tremblantes et l’animagus lève les yeux au ciel et il dit enfin : “Néanmoins tu as raison. Il est clair que les moldus sont pas tous des monstres sans coeur envers nous sorciers.” Les traits juvéniles de McGonagall se meuvent et elle lui répond. L’émotion leur enserre la gorge à tous les deux. Il continue ensuite : “Le regret m’accompagne depuis la mort d’Ariana. En écoutant Gellert, j’ai pensé à tort pouvoir réguler les moldus. La vérité est qu’ils méritent la tolérance et le respect autant que nous.” Stupéfait, la respiration d’Albus se fait saccadée. Le souvenir qu’il redécouvre le met mal à l’aise. Les remords du passé le rattrapent de plus belle, lui qui a oublié cette rencontre. La douleur de la persécution des siens l’a bercé d’illusion. Ce que le bulgare appelle le plus grand bien est donc un mythe. Un trompe-l'oeil toxique dans lequel il s’est laissé enliser. Le choc est tel qu’il reste interdit, relâchant la main de son amie. Il se masse doucement les tempes. Ce sont bien ses idées qu’il vient d’entendre, guidées par la présence de celle qui l’accompagne depuis l’adolescence. Sa lumière dans la nuit noire. Egaré dans l’abysse de leurs annales, Dumbledore remet en question sa perception du monde pour la deuxième fois. C’est donc ici que l’essence même de sa sensibilité et son empathie pour ceux qu’il appelait sang-de-bourbe il y a encore quelques minutes est née. Il songe à nouveau à Ariana et à sa disparition, puis au couple empli d’affection qui se tient non loin d’eux.

They say
We can love who we trust
Two hearts
With accurate devotions

Ils visualisent par la suite des entretiens avec Persephone et Róisín et la violence de la Coalition sorcière le heurte en plein coeur. Les orbes embués de larmes retenues, la vivacité du moment le trouble. La traitrise du régime prend tout son sens, bien qu’il lui faut plus de quelques minutes pour l’internaliser et l’accepter pleinement. Une myriade de sentiments s’emparent de son être. L’indignation, le chagrin la déception… Puis il y a la honte et le dégoût d’avoir porté l’étendard de l’ennemi tout le mois durant, et même avant. Il aimerait poser des questions à sa vis-à-vis mais il n’y parvient pas encore. L’évanouissement du paysage les bouscule avant qu’il ne puisse aussi dire quoi que ce soit. Il leur reste aussi une fiole qui se dévoile à eux. La pièce maîtresse de l’orchestration qu’il a mis en place avec l’alchimiste des ses pouvoirs revenus. Et c’est justement Nicolas Flamel qui apparaît au milieu de son appartement. Les deux titans du monde magique sont réunis et s’échangent des oeillades amoureuses, une scène qui ne manque pas de surprendre le phénix. Abasourdi, Albus place ses mains sur sa bouche. Amants. Ils sont donc amants. C’est la raison pour laquelle l’éternel lui tournait autour dans les confins du ministère. S’il a secrètement admiré le français, jamais il n’aurait cru qu’une pareille relation soit possible. Réelle. Époustouflé, il assiste à son propre passif immobile. Flamel éblouit par son calme et sa présence. Il y a quelque chose de simple et de vrai entre eux. Un amour passionné et pur, qu’il pensait ne jamais pouvoir connaître avec quiconque d’autre que Grindelwald. “Nicolas. Ici. Maintenant. Je t’aime.” Les trois derniers mots sont énoncés dans la langue de l’autre. Un effort linguistique qu’il ne réserve qu'à ceux venus d’ailleurs, et qui lui sont véritablement chers. Albus poursuit son aveu tandis que son double amnésique perd la voix à nouveau : “Lorsque je ne m’en souviendrai plus, je veux que tu saches que je t'appartiens.” La tournure de leur bavardage se fait plus politique. “Le sacrifice que nous faisons ce jour ne sera pas vain. Quand j’aurai retrouvé mes souvenirs, nous battrons la Coalition ensemble. Nous détrônerons Grindelwald et je serai tout à toi.” Il marque une pause. “J’ai déjà transmis quelques fioles à Minerva. Plus que les souvenirs de l’Ordre, je veux que tu arraches ma pensée concernant les nés-moldus. Il faut qu’il ne reste plus un seul soupçon de ma part concernant la légitimité du régime, sans quoi tout légilimens qui s’aventurera dans mon crâne se doutera de quelque chose.” A ces mots, ils reviennent brutalement à eux et au moment présent. Muré dans le silence, Dumbledore saisit, frémissant, les doigts de la sylphide. Une personnification de courage et de droiture qui partage ses larmes. Ainsi, ici, les fondateurs de l'Ordre du phénix renaissent ensemble de leurs cendres.

I hope in darkness
We can see
And you're not blinded
By the light from me
Let's go to war
To make peace

CODAGE PAR AMATIS
AVATAR PAR BAMBI EYES

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: pensine (albus)   pensine (albus) EmptyMar 11 Aoû - 14:36

En apparence, il est égal à lui-même. Le Phénix ne semble pas avoir changé. Au fond, elle sait que c’est le cas pour en avoir été témoin dans ce petit salon de thé en plein cœur d’Edimbourg. Minerva McGonagall n’appréhende pas. Elle sait ce qu’elle doit faire et elle sait où elle doit le mener. Elle sait aussi ce qu’il en résultera, bien qu’elle ne sache pas exactement ce que contienne ce flacon, ni les souvenirs qui s’y trouve. Par respect pour lui, elle n’a pas cherché à plonger la tête, après tout c’était son intimité, ses souvenirs.
« Tu es enceinte, que fais-tu métamorphosée ? »
« Plus tard, Albus. » souffle-t-elle, résistant à l’agacement qui la gagne cependant à l’idée qu’il mette son nez dans ce qui ne le regarde pas, c’est-à-dire, la manière dont elle gère sa grossesse et ses transformations. Elle est bien une McGonagall dans le sang après tout : aucun homme ne lui dira ce qui est bien ou pas bien pour sa grossesse ou pour elle-même, pas même lui. Surtout pas lui à vrai dire. Mais de cela aussi, Albus a besoin de se déconstruire. Il n’est pas parfait et l’on ne naît pas féministe, on le devient.
Il y avait pourtant sujet plus pressent et de toute façon, elle savait que sa grossesse reviendrait sur le tapis plus tard quand il aura ingéré les souvenirs qu’il doit retrouver. Pas le temps de pinailler, ni de remontrances. Minerva ne voulait pas le laisser s’échapper aussi facilement.
Lorsqu’ils arrivent dans le salon, elle se sent prête à ce qui va suivre, prête à être son épaule sur laquelle il pourra s’épancher comme il l’a toujours fait et comme elle le lui a toujours laissé faire. Il en aura besoin. Elle aussi peut-être quoiqu’elle le savait déjà : elle ne le ferait probablement pas ne pouvant lui passer quelques phrases mal placées dans leur précédente entrevue quand bien même l’aimait-elle de tout son cœur. Mais Albus Dumbledore est un homme et les hommes peuvent être idiots, surtout lui.
« Qu’est-ce que... C’était donc toi ? »
Minerva McGonagall fixe Albus Dumbledore. Que devait-elle dire pour qu’il ne repousse pas ce moment encore ?
« C’était nous. Toi, moi et quelqu’un d’autre. Mais tu sauras tout en regardant. »
Elle sait évidemment l’impact de ses mots sur sa conscience de phénix. Elle sait ce que pour lui cela signifie et en prononçant ces mots, remplis de sagesse comme à son habitude, Minerva ne se dérobe pas à son regard. C’était eux, la résistance. Pour se sauver, se préserver.
Les fioles entre ses doigts sont froides et Minerva les lui laisse non sans le surveiller. Elle ne doute pas de lui, elle sait qu’il fera toujours ce qu’elle lui demande sans qu’elle n’ait forcément besoin de se justifier. Mais elle est trop précautionneuse pour le laisser sans surveillance, elle qui, commence à arriver à bout de sa propre patience.
Une fois le liquide des fioles mélangées dans la pensine, elle lui souffle d’y aller. Minerva ne veut pas réellement voir parce qu’elle considère encore une fois qu’il s’agit de son intimité, ses mémoires. Regarder sans sa permission, pour elle, c’est du voyeurisme et elle n’est pas de ce genre. Pourtant, lorsqu’il saisit ses doigts et lui demande de venir avec lui, elle acquiesce. Le consentement, toujours.

Souvenir 1 – mars 1914, appartement d’Albus Dumbledore et de Minerva McGonagall
Point de vue de Minerva complet : lien vers le rp


Qu’il est étrange de s’observer après plus de six mois d’existence de l’Ordre. Minerva McGonagall s’observe elle-même plus de six mois en arrière. Pas grand-chose n’avait changé si ce n’est la brulûre qu’elle aura sur les côtes quelques semaines plus tard. Son regard se pose sur la femme qu’elle a été et se dit que rien n’a réellement changé, pas même sa détermination de se battre pour cette cause. Encore moins depuis qu’elle sait pour Abelforth. Minerva est constante dans cette nuit sans fin. Minerva est aussi son phare dans la nuit au phénix qui renait de ses cendres. Il y a encore du chemin à faire, il y a encore des gens à sauver.

Je n’aimerais moi-même enclencher cette rébellion avec personne d’autre, Mina. Pour le plus grand bien

Elle non plus. Elle n’a jamais regretté.

Souvenir 2 – février 1908, porche de chez M. et Mme Webster.

Point de vue de Minerva, 24 ans.

« C’était un très bon, Mary. Merci beaucoup encore d’avoir accepté que je ramène Albus. » Le corps de la femme mûre vient se pencher sur le sien plus fluette et plus petite et les deux femmes s’étreignent dans le couloir qui mène à la porte d’entrée.
« Tes visites sont beaucoup trop peu fréquentes, Minerva. Viens nous voir plus souvent. Rickard n’en a pas l’air comme cela mais il est toujours content de te voir. Tu le connais, toujours l’air bougon. »
Rire de Minerva qui adresse un signe de la main à l’homme moustachu qui joue avec l’enfant de quatre ans dans le salon.
« Eh bien, Ephraïm tenait bien cela de son père quand il faisait ses mauvaises têtes. » Mary Webster rit et Minerva redevient un peu plus sérieuse. « J’essaierai de passer plus souvent, Mary. »
La femme se tourne alors vers Albus, le grandadet à l’allure particulière et le salut avec chaleur.
« Minerva ne nous habitue pas à ramener des hommes ! J’espère que vous prenez soin d’elle. C’est une perle. »
Minerva a un sourire en coin humble alors qu’elle adresse un regard en coin à Albus. Evidemment, depuis le décès d’Ephraïm quatre ans auparavant, elle n’avait jamais ramené personne avec elle. Albus était le seul et l’unique et d’un point de vue extérieure, ils avaient déjà trop l’air d’être ensemble. Elle ne chercha pas à détromper Mary qui, de toute façon ne comprendrait pas malgré sa tolérance pour le genre sorcier.
« Bonne nuit et rentrez bien. »
« A vous aussi. Et au moindre problème tu peux utiliser le hibou. J’ai montré à Rickard comment l’utiliser. »
Elle adresse un au revoir à la femme, le cœur subitement lourd de sentiments contradictoires. Cette fois-ci, elle n’est pas allée se réfugier avant de partir dans la chambre d’enfance d’Ephraïm Webster, voulant passer du temps avec son meilleur ami qu’elle avait un peu piégé, elle le reconnaissait. Mais cette visite chez les Webster, moldus, exceptions au secret magique qui avaient eu leur enfant sorcier et né-moldu, était nécessaire. En l’amenant ici, Minerva savait pourquoi elle le faisait. La mort récente de la jeune Ariana Dumbledore n’était pas étranger à cette décision et Minerva McGonagall savait mieux que personne que cette rencontre allait changer la vie du Dumbledore au cœur en berne, le deuil chevillé au corps. Elle venait une fois par an dîner avec les Webster depuis le décès d’Ephraïm. Elle donnait des nouvelles de la tombe qui se trouvait sur son domaine, prenait des nouvelles de cette famille qu’elle gardait toujours à l’œil. Parfois, c’était éprouvant de les voir recommencer à vivre là où elle restait encore bloquée. Parfois, c’était des moments de communions qu’eux seuls connaissaient, l’ombre d’Ephraïm Webster, le jeune homme parti trop tôt les surveillant de son aura invisible et bienfaitrice. Elle savait qu’elle ne reviendrait pas avant l’année prochaine pour voir la petite Cissy grandir encore et apprendre plus de mots, revoir la moustache de Rickard et ses traits qui lui rappelaient indéniablement Ephraïm, le sourire chaleureux de Mary et ses plats à en faire tomber les plus grands chefs de leur histoire. Elle se serait même étendue si elle n’avait pas été accompagnée.
Mais en cette soirée fraîche, elle savait qu’il y avait une urgence ailleurs et alors qu’elle marchait calmement à côté d’Albus Dumbledore, elle observait un silence qui ne trompait pas, le laissant réfléchir pour lui-même et par lui-même. Minerva avait fini par récupérer sa veste de costume pour la mettre sur ses épaules, ayant quelque peu froid. Le regard de la métisse se perdait devant eux avant qu’ils ne s’arrêtent. Minerva prend appuie sur le muret de pierre et observe la rue silencieuse et endormie à cette heure-ci.
« Merci pour cette rencontre avec les Webster. »
« De rien. Ils t’ont beaucoup apprécié. Surtout Rickard, il avait l’air très curieux de ce que tu faisais. »
Elle a un léger sourire doux avant de pressentir ce qui va venir. Sa main glisse et vient saisir la sienne pour la serrer délicatement. L’amazone reste alors silencieuse et le laisse parler, se livrer :
« Ma mère se faisait maltraiter par sa famille de sans magie, et après l’attaque de ma soeur… Tout ceci m’a mis sur une piste brumeuse. »
Non, pas une piste brumeuse. Une piste simpliste. Minerva ne peut s’en empêcher, elle lève les yeux au ciel. L’amoindrissement dont il fait preuve la dépite un peu. Ce n’était pas qu’une piste brumeuse. Il parlait alors d’asservir les moldus avec Gellert, moldus dont elle était elle-même à la croisée des chemins. Trop de fois maladroit dans son discours devant elle, fille du meilleur des deux mondes, elle avait fini par ne plus rien lui dire, juste le juger silencieusement et le prévenir, parfois même tenter de le faire réfléchir. Mais jamais elle n’avait exposé son point de vue. Elle l’avait pressenti pour Ariana et elle avait voulu se tromper mais Merlin lui avait donné raison et la tragédie de cette enfant s’était produite. Albus, Abelforth, Gellert, tous les trois coupables en fin de compte.
« Néanmoins tu as raison. Il est clair que les moldus sont pas tous des monstres sans coeur envers nous sorciers. »
Son regard se perd dans le sien tandis que les mots la touchent en plein cœur. Enfin. Enfin, il comprenait et il acceptait. Elle n’avait jamais douté que ceci ferait son cheminement dans l’esprit du Phénix mais elle savait que cela allait prendre du temps, des années. Elle ne s’était encore là pas trompée.
« Tout comme les sorciers ne sont pas tous des monstres sans cœur envers les moldus. Il y a aussi bien des sorciers qui font passé la suprématie du sang et veulent éradiquer les moldus et nés-moldus. Pourtant, tu seras d’accord avec moi pour dire que tous les sorciers ne sont pas anti-moldus et nés-moldus. » répond-t-elle calmement. Les amalgames déclenchent des guerres. Elle ne sait pas encore à quel point ce sera vrai quelques années plus tard.
« Le regret m’accompagne depuis la mort d’Ariana. En écoutant Gellert, j’ai pensé à tort pouvoir réguler les moldus. La vérité est qu’ils méritent la tolérance et le respect autant que nous. »
Un léger vent se lève et Minerva sent comme un souffle sur sa nuque malgré la veste qu’Albus lui a prêté. Comme si Ephraïm était là quelque part à les regarder. Peut-être Kendra et Ariana aussi ?
L’émotion dans la voix, Minerva vient relever la main d’Albus qu’elle serre toujours doucement. Ses lèvres se déposent sur l’intérieur de son poignet et elle relève le regard vers lui, un regard rempli de larmes et de compassion :
« Je suis désolée de ce qu’a vécu ta mère et du harcèlement que ta sœur a aussi vécu, Albus. Il y a de l’intolérance dans les deux mondes et comment peut-on blâmer des idéologies si fortes et si étriquées ? Rien n’a jamais fait avancé les deux causes, tous ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas et n’arrivent pas à rationaliser. Mais je suis persuadée qu’il viendra un temps où des gens comme les Webster, ceux comme Ephraïm qui oeuvraient pour plus de tolérance, finiront par faire réfléchir et éviter qu’il y ait de nouvelles Kendra ou de nouvelles Ariana. » Elle vient se glisser sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur sa joue imberbe. « Mais tout comme grand combat militantiste et idéologique, il faudra des années avant que le germe ne pousse pour donner le grand arbre de la tolérance et il faudra défricher pour réapprendre et déconstruire. Tout comme c’est ton cas. » Elle lui sourit enfin avant de conclure : « Et voilà que tu découvres la lumière même dans tes moments les plus sombres, je suis fière de toi, Albus. »


Le regard de la Minerva d’aujourd’hui se pose sur les deux silhouettes dans la nuit. Elle est stupéfaite, non pas parce qu’elle ne se souvient pas de cela, au contraire, mais parce qu’elle ne pensait pas qu’il se l’était arraché aussi. Subitement, elle pose des yeux remplis de colère sur le Albus actuel.
« Sérieusement, Albus ? » claque-t-elle contrariée.
Déception qui passe encore sur son visage tandis que les deux eux s’évanouissent et que d’autres souvenirs surgissent. Ceux de l’Ordre, de la première réunion, à l’arène qu’ils ont piégée. Minerva ne le regarde plus, trop contrariée qu’il se soit amputé de ce souvenir-là mais elle comprend mieux son comportement au salon de thé.
Cela l’agace quand même même si elle comprend pourquoi il a fait cela.
Pourtant, en regardant ce souvenir, elle ne peut s’empêcher de penser à Abelforth et se demande alors si, si elle n’avait pas créé l’Ordre avec Albus un soir où ils étaient traumatisés de ce qu’ils venaient de voir, elle ne serait pas plutôt chez les Enfants de Morgane à l’heure actuelle. A cette pensée, elle ressent une autre colère monter : celle de savoir ce qu’ils ont fait, priver les gens de leur pouvoir, une population qu’ils voulaient protéger… Quelle ironie. Ils ne valaient pas mieux que le gouvernement qui avait privé de leurs pouvoirs des milliers de nés-moldus et hybrides. Penser à ce qu’elle a appris la veille, ou réapprit s’efface pourtant devant le visage de son meilleur ami qui commence à se masser la tempe. Elle se met malgré tout prêt de lui au cas où, prête à le réceptionner quand bien même est-elle toujours profondément blessée par certains de ses choix au fur et à mesure qu’elle en apprend sur le choix des souvenirs qu’il a effacé.

Devant le souvenir de Nicolas et Albus, intime, Minerva fait un pas en arrière par rapport à Albus. Elle sait déjà que c’est trop intime et elle a l’impression de faire du voyeurisme. Pourtant, en étant témoin de l’amour qui lie les deux êtres au destin contrarié, elle se dit qu’Albus ne pouvait pas trouver meilleur compagnon que Nicolas. Nicolas Flamel était le véritable amour d’Albus Dumbledore. Gellert Grindelwald n’était qu’une conséquence de l’ambition demeusurée d’Albus Dumbledore. Leur amour n’était qu’une mascarade et il était temps qu’Albus qui jouait trop longtemps ce jeu ne le comprenne enfin ou qu’il se le fasse rappeler et si elle devait se brouiller avec lui ce soir, elle le ferait.
A l’évocation du choix d’Albus de se faire retirer le souvenir fondateur, celui qu’ils partageaient de cette soirée chez les Webster, Minerva regarde ailleurs les dents serrées. Elle comprend la nécessité mais elle n’approuve pas.

Le monde cependant bascule à cette reflexion et ils se retrouvent dans le présent, lui, Albus Dumbledore, 32 ans, elle, Minerva McGonagall bientôt 30 ans. Elle veut s’éloigner de lui subitement, la poitrine qui se soulève. Emotions contraires qui l’habitent. Minerva a envie de pleurer de joie et de le prendre dans ses bras maintenant qu’elle retrouvait enfin son meilleur ami. De l’autre, elle ne pouvait pas le faire, elle avait trop sur le cœur contre lui à lui dire. Mais c’est Albus qui brise la distance qu’elle veut mettre pas très sûre d’elle, tandis qu’il vient prendre ses doigts. Minerva redresse son regard rempli de larmes vers celui de son meilleur ami et co-fondateur de l’Ordre du Phénix. Elle reste irrémédiablement silencieuse avant de subitement le prendre dans ses bras.
Et c’est là que son corps lâche ce qu’il a gardé depuis trop longtemps pendant un long mois.
Elle pleure dans ses bras à gros bouillon. Son odeur la réconforte un peu et elle serre encore. Combien de temps restent-ils comme cela ? Elle ne sait pas mais il lui faut longtemps pour se calmer, tout du moins, ne plus pleurer. Finalement, elle vient se détacher de lui et le regardant dans les yeux d’une soudaine fermeté et sévérité qu’il lui connait quand elle a envie de lui dire quelque chose qui lui tient à cœur et criant d’une vérité qui peut faire mal, elle lui dit :
« Tu es un idiot, Albus Dumbledore et je crois que tu as des excuses à me fournir. »
Subitement, elle le lâche et vient se passer une main sur le visage.
« Je ne vais pas attendre que tu te remettes de tout ceci pour te dire que ton comportement quand nous nous sommes vu était tout bonnement inacceptable que tu aies perdu la mémoire ou pas. » Cette fois, il peut sentir qu’elle se met en colère toute seule. Il la connait suffisamment pour savoir qu’elle prend trop sur elle et deviner qu’elle a trop pris sur elle pendant ce long mois. « En fait, ce n’est même pas qu’à moi que tu dois des excuses, Albus. Tu les dois à Kendra, à Ariana, à ton frère et même à Nicolas, surtout à lui à vrai dire parce que de ton discours que j’ai eu au salon de thé tu ne mérites pas un seul instant le grand homme qu’est Nicolas Flamel. Chaque mot était une insulte à la mémoire de celles que tu as perdu et de ceux que tu aimes. » Elle croise les bras. « Je comprends pourquoi tu as décidé de te retirer le souvenir qui nous concerne mais cela n’excuse pas tout, Albus et quand bien même je sais que c’était nécessaire, tu m’as blessée. Et par la barbe de Merlin je n’avais pas besoin de gérer ces paroles ce mois-ci ! » Le ton monte et elle laisse exprimer toute sa subite détresse. Pourtant, n’ayant pas terminé, elle l’observe sans détour.
« Tu es prêt à le combattre ? Les combattre ? Gellert, Bathilda, Graal et tous ceux que tu dis être tes amis et les gens que tu aimes ? Gens qui massacrent, qui tuent, qui sont des criminels ? Es-tu prêt, Albus ? Parce que crois-moi cela ne va pas se terminer en négociations pacifiques, loin de là et si tu n’es pas prêt à lever ta baguette contre eux, je ne peux rien pour toi. Theseus n’avait pas tord la dernière fois : ton propre jeu se retourne contre toi-même et j’ai peur que tu t’oublies dans le processus. Alors dis-le-moi, es-tu prêt ? »
Elle le sait : ces mots sont durs mais elle ne le fait pas de gaieté de cœur. Ca ne l’amuse pas d’avoir ce rôle, ça ne l’a jamais amusé. Pourtant, elle pense que c’est nécessaire pour lui, pour eux, pour l’Ordre.
@Albus Dumbledore
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