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 save the dead (enoch)

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AuteurMessage
Aletheia Greyback
coalition sorcière
Aletheia Greyback
crédits : waldosia (avatar) - renegade (icon) - queen of the bored (gifs)
face claim : keira knightley
pseudo : lvnar.
save the dead (enoch) Original
études : beauxbâtons (1893 - 1900)
particularité : demi-harpie, le coeur enfermé à double tour dans un étau d'argent
save the dead (enoch) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: save the dead (enoch)   save the dead (enoch) EmptyMer 29 Juil - 21:57


Les phalanges blanchies par la dureté de sa prise sur les chaînes, le corps titube derrière son sillon de parures dorées, à peine conscient. En laisse, comme elle tiendrait de la sorte un chien. Ensembles, ils s’attirent quelques regards outrés – que la veuve Greyback prend le temps de saluer avec un sourire froid, indifférent, comme si le spectacle était habituel. Peut-être que la traînée sombre que le traître laisse sur son passage dérange l’ordre et la perfection des lieux ? Marques et cicatrices dissimulées sous les tissus sales, jamais changés, l’homme renvoie une piètre image. Clos depuis plusieurs jours au sous-sol du manoir – même elle en a perdu le compte – la lumière rend ses mouvements imprécis, maladresse sûrement accrue par les forces ayant déserté ce qui reste de l’esprit, faute de se débattre ainsi sur les liens. Peu importe. Aletheia ne connait que trop bien l’issue du combat, et ni la condition ni le statut de sang-de-bourbe du condamné ne vont l’inciter à alléger la sentence. Seulement, entre deux traits d’encre infructueux, elle ne pouvait se résoudre à le laisser rendre l’âme au cachot. De toute évidence, mort, il ne servirait plus à rien – ce qui est tout de même désolant, dans un sens.
Cette simple pensée lui arrache une grimace disgracieuse, qu’elle refoule rapidement pour revêtir son masque de marbre inébranlable en s’enfonçant encore plus loin dans les dédales du ministère. Maláka.

Entre le département d’anthropomagie et celui du bureau des expérimentations sur les né-moldus, elle eut l’occasion de se perdre à plusieurs reprises – lâchant ici et là quelques jurons d’énervement. Son chef d’œuvre d’arabesques ayant pris la fuite, la tempête souffle de plus fortes bourrasques de mécontentement, venant faire trembler plus que d’accoutumée ce calme à peine contenu.
Psychomage. La plaque d’argent brille devant le foudroiement de ses iris sombres et le poing vient s’abattre avec peut-être trop de violence sur le battant en bois. Sainte Mangouste définitivement rayé des options pour ce genre de demande, elle avait ainsi supposé trouver de quoi se satisfaire ici. « Enoch Slughorn ? » Le regard balaie la salle du médecin sans retenue, jusqu’à s’arrêter sur la silhouette masculine. Les lèvres s’étirent, tordues comme toujours – la malédiction qui putréfie le sang et la harpie qui étouffe le cœur, jamais on n’aura appris à offrir de réel sourire. Les chaînes claquent sans pitié dans l’air qui les entoure, envoyant aux pieds de l’autre le corps abusé. Enfin débarrassée de son poids, les épaules se redressent avec une certaine arrogance pincée. « Aletheia Greyback, anthropomage. » Les mains viennent soulever les quelques frivolités qui l’englobent, tâtant vivement les poches du manteau en peau de bête. Finalement, la prise se referme sur le dévolu – la douce fumée du tabac emplissant peu à peu la pièce. L’index pointe vers le chien, toujours en bien piteuse posture. Rincé pour faire bonne figure, l’écoulement des gouttes sur le sol l’agace plus qu’autre chose et le contraste entre la chevelure sombre et le teint pâle ferait frémir les innocents. « Né-moldu, traître… enfin, rien d’important. Dans cet état-là, il ne m’est pas de grande utilité pour mes travaux, malheureusement. » D’entre les lippes s’échappe une nouvelle grisaille, mélangée à un soupir las d’une rancœur à peine retenue. Entre les murs humides et les soupiraux à travers lesquels le diable murmure la damnation, les âmes bien souvent perdent leur chemin. La chaire, elle, est délicatement entretenue lorsque l’aiguille se repose sur son coussin de velours, favorisant de la sorte les tatouages d’exception. Essais après essais, le pauvre gardera à  jamais les scarifications – peut-être, si l’homme le sauve des limbes, brandira-t-il cela comme un trophée, lui survivant des pires tortures. À en juger de la position douteuse dans laquelle il se tient, là, Theia se permet de douter. Les tympans apprécient les cris, la douleur qui fait vibrer les os – le silence n’a jamais regorgé de cet amusement malsain. « J’ai pensé que tu pourrais l’aider – j’espère ne pas m’être trompée. » Le regard analyse l’homme sans contraintes de bienséance, ou juste assez que pour se faire respecter. Les talons crissent sur le plancher et l’échine se courbe pour prendre confortablement place sur un fauteuil qui traînait là. Un rictus incontrôlé se fraie un chemin par-delà les tréfonds des tripes : « J’ai tenté les vieilles méthodes des tapes et du sceau d’eau froide, mais rien y fait. » Les méninges s’activent un bref instant, le nom du jeune homme envolé en même temps que sa liberté.

@enoch slughorn
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save the dead (enoch)
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