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 (minerva) auld lang syne

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Message (ϟϟ) Sujet: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyDim 5 Juil - 16:28

Septembre 1914

Everytime I hear a brother call a girl a bitch or a ho Trying to make a sister feel low, You know all of that gots to go Now don't be getting mad, when we playing, it's cool. Don't you be calling out my name I bring wrath to those who disrespect her like a dame.


L'Ecosse est plongée dans un brouillard nébuleux. Perdue dans l'invisible, la cape charbonneuse d’Albus Dumbledore claque l’air. Surplombant Edimbourg, le sans magie descend le joyau de l’architecture victorienne à grandes enjambées. Un portoloin londonien l’a conduit jusqu’au nord du Royaume-Uni, au haut du monument Scott. Albus connaît bien la ville écossaise, pour avoir rendu visite plusieurs fois à Minerva ici au cours de leur scolarité. Au fil des âges, la capitale sorcière est devenue sa demeure, pourtant il apprécie toujours le charme des édifices lothians et de leurs pierres sombres. Les boucles ébènes battues par le vent du nord, l’homme oublietté se déplace sur les dalles. La sorcière lui a donné rendez-vous devant un salon de thé intimiste. Un lieu dans lequel de nombreux écrivains ont fait leurs armes. Des oeuvres romanesques qui intéressent peu le lion, habitué par sa carrière de briseur de sorts aux essais de magie théorique et mémoires d’histoire de la sorcellerie. Parvenu jusqu’à la bâtisse boisée, il balaye les rues du regard, attendant que son amie amie le rejoigne.

L’expérience qu’ils viennent de vivre l’a rendu humble. La magie étiolée leur a glissé des doigts à tous les deux. Devenu ces autres qu’il a longtemps redoutés, le grand directeur dissimule un manque criant de confiance en lui en se tenant droit. Aux aguets, c’est la toute première fois qu’il quitte le manoir du bulgare pour se rendre ailleurs qu’au Ministère. L’esprit embrumé depuis sa perte de souvenirs, la paranoïa lui enserre la gorge. Il ne se souvient plus de l’Ordre, pas plus qu’il ne se souvient de la trahison de l’amant qu’il sert maintenant avec une fidélité rare. Son visage de marbre ne s’adoucit qu’à la vue de l’amazone, dont la silhouette apparaît au coin d’une ruelle étroite. “Minerva.” Souffle-t-il de son accent gallois. Celui dont il ne fait usage qu'auprès d’elle ou de Gellert, lorsqu’il sait qu’il peut être lui-même, sans fard ministériel. Il rejoint la jeune femme qu’il serre dans ses bras comme il l’a toujours fait. Malgré l’érosion d’une majeure partie de sa mémoire, elle demeure son étoile. Un compas d’amitié et d’amour qui le guide depuis leurs jeunes années à Poudlard. Il s’attendait à voir un chat et se souvient tout à coup de la triste nouvelle. “Comment vas-tu petite-soeur ?” S’enquiert-il, visiblement inquiet pour elle. Elle compte plus pour lui qu’il ne peut l’exprimer. Il la tient contre lui et jette un regard à l’établissement derrière eux. Au loin, une cornemuse retentit et lui arrache un sourire qu'il pensait oublié. “Par la barbe de Merlin, tu veux qu’on prenne le thé ici ?

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(minerva) auld lang syne 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyLun 6 Juil - 14:30

Le train qui crache de la fumée arrive enfin en gare. Alors qu’Edimbourg se dessine sous ses yeux, Minerva McGonagall vient récupérer droite comme un i sur la banquette qu’elle partage avec des dames, hommes et femmes ne se mélangeant pas, son sac à main sans gond. La discussion a été quelque peu gaie quoiqu’un peu ininterressante. Les femmes semblent être des femmes de bonne famille, peu éduquées et sachant à peine lire, l’éducation n’étant pas indispensable pour les femmes de leur époque. Minerva est à la fois chagrinée et heureuse pourtant de faire leur connaissance, se rappelant alors que dans le monde moldu, la cause des femmes en était encore loin tout comme dans le monde sorcier. Elle dit au revoir aux femmes qui lui adresse des salutations polies non sans se dire que cette « métisse » était bien curieuse avec ses robes. Parce que Minerva avait fait l’effort de s’accoutrer comme une moldue. Habillée d’une jupe couleur bordeau, celle-ci descend jusqu’à ses chevilles. En réalité, elle aurait bien mis un pantalon mais elle avait ouïe dire que les femmes moldues se faisaient arrêter pour porter le pantalon en public et étant donné qu’elle avait rendez-vous avec Albus, elle ne voulait pas se faire arrêter avant de lui avoir annoncé sa nouvelle. Le chemisier blanc qu’elle a en haut recouvre entièrement ses épaules jusqu’à son cou et couvre ses bras. Ayant troqué ses tresses contre un chignon serré, elle porte bien évidemment, un chapeau avec deux plumes de Fumsec dessus. Son pas droit et toujours fier vient parcourir les pavés de la magnifique ville d’Edimbourg alors qu’elle se dirige vers le salon de thé qu’elle a choisi exprès pour cette rencontre avec Albus.
Elle ne pouvait pas garder cela pour elle plus longtemps et elle tenait vraiment à partager cette nouvelle avec Albus, s’étant mise d’accord avec Abelforth pour qu’elle le lui annonce elle-même. L’idée avait aussi été de le faire sortir du ministère et de chez Gellert pour une après-midi et Edimbourg était l’endroit parfait : ni trop loin de chez lui, ni trop loin de chez elle et un rappel qu’ils venaient parfois se perdre ici pendant les vacances d’été. Entre Londres et Edimbourg, Minerva avait réellement un coup de cœur sur la ville. Les bâtiments aux aspects gothiques la faisaient voyager et elle pensa à cette histoire de Mary Shelley et son Frankenstein. Heureuse de se fondre dans la foule malgré le fait que certains et certaines la regardaient bizarrement à cause de sa couleur de peau, Minerva restait la tête droite et fière. Elle appréhendait de revoir Albus. Il lui manquait terriblement et sachant qu’il avait la mémoire effacé, la jeune femme savait qu’elle ne pourrait pas tout lui dire. Cela pesait sur son cœur car Minerva aurait bien voulu son meilleur ami pour la rassurer notamment au sujet de l’Ordre. Elle voulait aussi savoir comment il allait en dehors de Londres et de Gellert, consciente qu’elle devrait aussi jouer un rôle de médiatrice et d’apaisement avec lui. Elle se doutait que sans sa mémoire, il était maintenant tout à la cause de Gellert… bien qu’elle espérait très sincèrement qu’il n’ait pas oublié qu’elle l’avait déjà calmé sur le sujet des moldus. Albus s’était après tout, lui-même insurgé lors du coup d’Etat de Gellert. C’était avec lui qu’elle avait créé l’ordre et Minerva misait un minuscule espoir sur le fait que son meilleur ami puisse avoir de nouveau cette flamme. Contre l’injustice. Contre toutes les horreurs qu’ils avaient été témoin. Elle savait que c’était toujours là et elle connaissait trop bien son ami : en temps voulu elle appuierait là-dessus si besoin était.
Mais pour l’instant, malgré les doutes, la peur, l’angoisse, elle avait une autre nouvelle à lui faire part, importante et le choix du lieu n’était pas étrangé non plus. Choisir un endroit moldu était aussi une façon d’apaiser l’esprit radical d’Albus mais c’était aussi et surtout un moyen de ne pas rencontrer de sorciers potentiels qui pourraient la légilimencer. Minerva se devait de faire attention et la meilleure arme qu’elle avait était d’utiliser le monde moldu et ses connaissances à ce sujet contre les sorciers qui le connaissaient mal ou avaient des préjugés. Puis, elle l’admettait amplement : elle n’éprouvait aucune difficulté à vivre de cette manière quand bien cela lui posait des problèmes de sécurité.
Elle tourne dans une ruelle étroite et son regard se pose sur le grand dadet qui semble bien gauche par ici. Elle a un sourire tendre et ému sur les lèvres alors qu’elle arrive à sa hauteur.
« Minerva »
« Albus. » souffle-t-elle doucement.
Curieuse de voir ses réactions maintenant, elle le laisse s’approcher et la prendre dans ses bras. Au moins, ceci n’a pas changé et elle s’y laisse aller bien volontiers, le cœur rempli d’émotions. Elle sait qu’il faut qu’elle se contienne, Minerva ne peut pas complètement se laisser aller. Elle vient le serrer doucement, ses mains gantées venant épouser les formes de ses épaules. Par la barbe de Merlin, que c’est si bon de le serrer dans ses bras !
Elle se détache finalement et lui adresse un sourire chaleureux et doux mais pas moins fier aussi. Elle sait ce qu’il attend et elle l’aurait fait si elle avait encore ses pouvoirs.
« Comment vas-tu petite-soeur ? »
L’inquiétude dans sa voix est palpable et elle sent qu’elle va devoir désamorcer beaucoup de choses chez lui. Elle se doute qu’il vit très mal sa disparition de pouvoirs et elle savait qu’elle allait devoir le rassurer.
« Je me porte bien, Albus… » commença-t-elle. Plus que bien en réalité étant donné ce qui grandissait en elle. Son regard se pose aussi sur le salon de thé.
« Par la barbe de Merlin, tu veux qu’on prenne le thé ici ? »
Minerva observe alors l’air d’Albus et éclate de rire.
« Mais bien sûr ! Même les moldus prennent le thé, voyons ! »
Elle rit encore et vient lui serrer doucement sa main avant de l’entrainer à l’intérieur. La décoration est clairement kitch mais d’époque et Minerva observe des gens déjà être présents. Deux dames discutent, un couple de jeunes gens s’embrassent. On dirait qu’ils sont chez Madame Piedoddu en fin de compte ! Il y a des livres que l’on peut prendre sur une étagère et surtout, surtout, il y a des chats. Trois au total.
Minerva et Albus se font conduire vers une table discrète. Elle a entendu dire, Minerva, qu’ici, de nombreux écrivains venaient. Peut-être croiseront-ils Elsie Bowerman, célèbre avocate et suffragette, ou encore Joan Beauchamp, une des premières femmes à être diplomée de l’université de Londres ! Elles et d’autres célébrités.
S’installant, le couple qu’ils formaient se fit face et Minerva vient doucement saisir sa main sur la table.
« Je te disais donc, que je me porte bien, Albus. » continua-t-elle. Elle s’éclaircit la gorge. « J’ai même quelque chose à t’annoncer. » Elle sourit un peu mais le sourire se fit petit. Minerva savait qu’Albus allait être fou de joie probablement mais elle, elle n’arrivait pas à l’être complètement, l’inquiétude au creux de l’estomac.
« Je suis enceinte, Albus. Abelforth va être papa. » se lança-t-elle enfin avec une émotion subite qui la prend.
Elle le disait enfin à haute voix.
Elle était enceinte.
Elle portait la vie.
Et elle était morte de peur.
@Albus Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyLun 6 Juil - 15:57

Septembre 1914

Everytime I hear a brother call a girl a bitch or a ho Trying to make a sister feel low, You know all of that gots to go Now don't be getting mad, when we playing, it's cool. Don't you be calling out my name I bring wrath to those who disrespect her like a dame.


C’est ainsi depuis la fleur de l'âge : Minerva appelle Albus, et l'éphèbe accourt, où qu’elle soit. Malgré la métamorphose entraînée par l’Oubliette, certaines choses ne changent pas. Il était là pour elle à la disparition d'Ephraïm. Il s’est déplacé lorsque Henry Potter s’en est pris à elle. De même quand elle a dû affronter les Skeeter et la Gazette. L’amour qu’il éprouve pour la sorcière est infini, et se renforce chaque année. Le chat et le phénix partagent une affection pure, qui va bien au-delà d’une vulgaire amitié. Elle est pour lui une soeur d’une autre mère. La seule qui puisse l'entraîner dans le monde moldu à un moment pareil. Dumbledore parcourt Edimbourg le coeur emprunt de nostalgie pour les instants partagés ici auparavant. L’incertitude se lit aussi sur son visage. Il était autrefois un étranger ici et est maintenant l’égal de ces moldus qu’il craint encore suite à la disparition des Zabini. Dans les rues étroites de la capitale écossaise, ces derniers semblent pourtant presque joviaux. Les passants font preuve d’une convivialité typiquement nordique, qui se rapproche de celle des gallois. Un aveu qu’il garde pour lui, la gorge encore serrée par la perte de sa magie. Qui est donc le grand Albus Dumbledore sans magie ? Il cherche encore à le comprendre et reste sans voix. Et s’il ne retrouvait jamais l’usage du tremble, que deviendrait-il ? Grindelwald finirait-il par se lasser de sa moitié amoindrie ?

Albus. L’accent de la jeune femme claque la langue et lui arrache un sourire. Lovée contre lui, il profite de la chaleur de l’autre qu’il serre tendrement dans ses bras. Puis, se détachant d’elle pour l’admirer, il lui adresse un semblant de révérence. “Eh bien, tu es très élégante.” Pour une moldue. Il se retient du commentaire et remarque les plumes de Fumsec sur son chapeau. Une chance que le volatile renaisse des flammes pour en produire d’autres, sans quoi il aurait été déplumé il y a longtemps par Gellert et Minerva. La tenant contre elle comme s’il craignait qu’elle file entre ses doigts, il veut profiter de sa présence. Être rassuré, aussi. La peur a élu domicile en son coeur et plus que jamais la paranoïa le meut. Je me porte bien, Albus… Son regard perçant capte le malaise en en elle. Avec une douceur toute masculine, il replace une mèche de cheveux qui dépasse son chignon et dépose un baiser chaste sur sa joue. Levant le visage, il lit la devanture du salon de thé. Mais bien sûr ! Même les moldus prennent le thé, voyons ! Les éclats de rire de sa meilleure amie parviennent à adoucir l'atmosphère pourtant lourde. Le tintement particulier du rire des McGonagall, qu’il lui avait manqué. Passant un bras par-dessus son épaule, il lui adresse une oeillade complice. “C’est donc la vie qui nous attend tous les deux. Prendre le thé et écouter de la cornemuse ici.” Il marque une pause. “Tu mens toujours aussi mal.” Lui souffle-t-il. “J'ai peur de devenir comme eux toujours, tu sais. Ça me terrifie.” Il s'exprime et avec l'aveu, un poids quitte ses épaules d'Atlas. Il caresse son bras et ils pénètrent l’établissement. Ils commandent deux boissons chaudes et prennent place non loin d’une fenêtre. Calfeutrés près d’un âtre. Je te disais donc, que je me porte bien, Albus. Elle lui prend la main et il baisse les yeux vers elle, observant ses traits. “Tu mens toujours aussi mal.” Lui souffle-t-il. “Que t’arrive-t-il, Mina ?” Est-ce encore Abelforth ? Lui-même ose espérer que le couple cesse de se chamailler. Il ne compte plus les fois ou il a dû récupérer et consoler l’animagus.

J’ai même quelque chose à t’annoncer. Arquant un sourcil, Albus tend l’oreille. Je suis enceinte, Albus. Abelforth va être papa.

Enceinte.
Abelforth, papa.

La nouvelle laisse l'aîné des Dumbledore stupéfait. Il serre doucement sa main entre ses phalanges, et plante ses agates dans les siennes, à l'affût de la réaction de Minerva, curieux de son ressenti à elle. Si la perspective d’un héritier a quelque chose d’attendrissant et le pousse soudainement à comprendre l'enthousiasme de Grindelwald à fiancer Leora à Helios, il songe aussi à la malédiction qui flotte au-dessus des McGonagall et au manque criant de magie de son amie. Quels sont les effets du poison sur les femmes enceintes ? L’inquiétude grandit en lui. “Enceinte ?” Murmure-t-il. Il se lève brusquement et s’asseoit à ses côtés, aussi prévenant que de coutume avec elle. Il l'aime sans condition et c'est avant tout à elle qu'il pense. “Tu es vue par un médicomage ? Et plus important encore, comment te sens-tu ?” Il soupire, souhaitant avant tout qu’elle s’exprime, elle. Il en veut aussi à Abelforth de ne pas être là pour le lui annoncer lui-même. Son propre frère. Où est-il encore ?

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
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(minerva) auld lang syne 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyLun 6 Juil - 19:20

Il semble aller bien, Albus. Physiquement tout du moins mais Minerva le connait trop bien pour savoir qu’il est perdu. Elle aussi dans un sens. L’Oubliette apposé aura eu plus de conséquences qu’ils ne l’auraient pensé. Si la solution avait été réfléchie avec beaucoup de mesures, Minerva avait regretté qu’Albus accepte à la minute où elle avait vu qu’il allait le faire. Pourtant, avaient-ils beaucoup d’autres choix ? Cela lui retournait le cœur de savoir qu’Albus puisse se retrouver dans un camp dont elle savait qu’il n’embrassait en réalité pas entièrement la cause. Parce que mieux que quiconque, elle savait à quel point Albus Dumbledore avait du chemin entre le moment où il avait rencontré Gellert Grindelwald et l’après décès d’Ariana Dumbledore. Elle en avait été témoin mais aussi actrice de ce changement, insufflé avec bienveillance et parce qu’elle savait qu’il en avait toujours eu besoin. La création de l’Ordre, peu importe que certains de ses membres ou non membres en disent, les avait rapprochés. C’était ensemble qu’ils s’étaient lancés dans cette idée, ensemble qu’ils avaient dessiné les premiers tracés, engagés les premiers membres. Minerva n’a pas peur qu’Albus devienne sombre, elle a juste peur qu’il s’oublit dans le processus. Elle a toujours su que son ami n’était pas aussi blanc que son nom l’évoquait, jamais aveugle quant à ses choix, toujours lucide pour le remettre dans le droit chemin. C’est comme cela qu’ils fonctionnaient. Mais c’était aussi une certaine sincérité qui les caractérisait. Une sincérité qu’elle ne pouvait pour l’instant pas avoir dans cet état de fait. Mais elle ne voulait pas lui mentir simplement remettre à plus tard ce qu’il devra savoir. Quand le moment sera venu.
« C’est donc la vie qui nous attend tous les deux. Prendre le thé et écouter de la cornemuse ici. »
Elle rit à sa remarque.
« Quel vieux couple nous formons. » lui répond-t-elle taquine.
Elle, elle n’y voyait aucun inconvénient. Elle s’y faisait bien à sa condition de moldue maintenant quand bien même avait-elle envie d’arracher des yeux quand elle traversait la rue. Surtout ceux des hommes. Mais elle n’ignorait pas que cette remarque d’Albus trahissait un malaise certain. L’homme était atteint dans son égo comme beaucoup d’autres sorciers touchés. Elle pouvait comprendre mais pour elle, cette histoire d’empoisonnement résonnait comme une bonne chose : tout le monde apprenait l’humilité. Le seul malheur dans tout cela c’était qu’il y avait des innocents pris dans les filets et les puissants, toujours puissants. C’était donc un coup raté.
Et elle faisait partie des victimes, ou plus précisément, son enfant à naître.
« Tu mens toujours aussi mal. J'ai peur de devenir comme eux toujours, tu sais. Ça me terrifie. »
Elle ment mal. Elle a envie de pleurer de dépits. S’il savait. Elle ne serait pas à la tête de l’Ordre si elle ne savait pas dire des demi-vérités. La situation ne lui plait nullement, mais il l’a choisi lui et elle n’avait rien de mieux à proposer malheureusement.
« Tu sais, ils ne sont pas différents de nous. » petite graine qu’elle plante et qu’elle a déjà planté, elle le sait. Mais si elle doit continuer à le faire, elle le fera.
Ils s’asseoient et se font de nouveau face. L’annonce est finalement faite. Minerva attend une réaction le cœur battant. La stupéfaction qui se lit sur le visage d’Albus ne la surprend pas mais elle ne voit pas de joie non plus. L’homme répète encore une fois son état physique avant de se lever brusquement et la rejoindre à ses côtés. Minerva se rend compte alors qu’elle a le souffle court et se sent un peu mieux de le savoir proche.
« Tu es vue par un médicomage ? Et plus important encore, comment te sens-tu ? »
Minerva déglutit difficilement et elle vient lui prendre la main, recherchant son contact.
« Suivie par un médicomage ? Oh ne t’inquiète pas ! Ma mère et ma grand-mère s’en assurent ! »
Elle rit un peu. Faire de l’humour pour se détendre. En réalité, Isobel était la future grand-mère la plus comblée du monde et Elora, n’en parlons pas.
« A priori, l’empoisonnement n’a rien fait au bébé et comme cela ne touche que les pouvoirs et que mon chaton n’en a pas, il ne serait pas impacté. Tout du moins, c’est ce que l’on m’a dit. » Goût amer dans la bouche lorsqu’elle repense à Nile. Elle a envie de se confier là-dessus aussi parce que la situation de son ami la touche énormément. Mais elle ne peut rien dire et se doute que de toute façon, Albus l’apprendra bien assez tôt si ce n’était pas déjà le cas. « Je me sens bien physiquement, je t’assure. » Elle tente de le rassurer et c’était vrai. Elle allait bien. Elle vient le prendre dans ses bras alors, échangeant un câlin dont elle avait besoin avant de revenir un peu à sa place.
« J’ai demandé à Abelforth de ne pas t’en parler parce que je voulais te faire l’annoncer moi-même. Mais je suppose que tu le verras bientôt et qu’il va foncer pour te le dire ! Il est content et je ne l’ai jamais vu aussi attentioné. Enfin, il l’était déjà avant cela mais là… » Elle rit un peu, subitement légère. « Je ne veux pas que tu penses qu’il n’est pas là parce qu’il n’a pas envie de te le dire. » Elle se mord la lèvre. « Je voulais simplement passer du temps avec mon meilleur ami pour lui annoncer cette sacré nouvelle… »
Elle ne veut pas créer de froid inutile entre les frères qui se sont de toute façon réconciliés. Minerva adresse un sourire rassurant à Albus.
« A vrai dire, je suis enceinte depuis un mois et demi environ.. Ca date d’après les interrogatoires quand Abelforth et moi sommes partis de Puerto Rico. Après l’empoisonnement j’étais malade pendant plusieurs jours et … en réalité ce n’était pas ça c’est juste que j’ai bien un chaton qui a pointé le bout de ses moustaches. » Elle pose sa main sur son ventre et a un petit sourire tendre et ému avant de finalement revenir à Albus. « Je suis juste inquiète… pour tout ce qui se passe actuellement, Albus, et tu sais… la malédiction. » confesse-t-elle dans un souffle, sa voix faiblissant et son sourire disparaissant. « Mais je suis contente, ce n’était pas prévu mais c’est une excellente nouvelle et Abelforth fera un super papa. Et toi… un super oncle. » Elle lui sourit doucement, sincère, la joie transpirant faiblement mais bel et bien présente.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyMer 8 Juil - 1:32

Septembre 1914

Everytime I hear a brother call a girl a bitch or a ho Trying to make a sister feel low, You know all of that gots to go Now don't be getting mad, when we playing, it's cool. Don't you be calling out my name I bring wrath to those who disrespect her like a dame.


Le regard d’Albus dérive vers la tasse de thé et se fige subtilement. L’empoisonnement lui reste, littéralement, en travers de la gorge. Mal à l’aise un instant, il se contente de faire tourner, nerveusement, la cuillère qui tinte sur la porcelaine, avant de désolidariser ses dextres de l’argenterie. Plus encore qu’un simple coup à son ego, l’ancien briseur de sorts voue une passion sans nom pour la magie et ses déclinaisons. Fier descendant des meilleurs duellistes du pays, se voir arracher l’identité même des Dumbledore est un vécu pour lui comme un drame personnel. Dépourvu de tout pouvoir, l’héritier devient la honte de sa dynastie. Egaré dans une auto-flagellation silencieuse, la remarque taquine de l’écossaise le tire de ses pensées. Quel vieux couple nous formons. Un rire retentit dans le salon de thé et il plonge un instant ses prunelles dans les siennes. “Ironiquement, je crois qu’aucune autre femme, ou homme, ne m’a rendu plus heureux que toi.” Il lui adresse un sourire à la fois sincère et distant, toujours perturbé par la mémoire qui lui a filé entre les doigts suite à l’oubliette du français.

L’échange se poursuit et la sorcière mentionne les moldus. Traversé d’un frisson, il l’écoute. L’observe comme il l’a toujours fait. Elle s’est logée dans le creux de son coeur au cours de leur première rencontre dans la salle commune des Gryffondors, et ne l’a pas quittée depuis. Tu sais, ils ne sont pas différents de nous. Un soupir quitte ses lèvres. “Tu essayes de me faire culpabiliser d’avoir construit tout ça avec lui ?” Il pose un index sur ses lippes, songeur. “Ce ne sont pas tant les moldus qui me dérangent, mais plutôt la menace qu’ils représentent. Ce qu’ils ont fait aux Zabini...” Il se souvient d'Ephraïm et son visage s'assombrit brusquement. “Ce sont les rouages pensants d’un des fléaux du monde magique contemporain. Peut-être que des camps serait bien adaptés pour les contenir et nous en protéger ? Nous pourrions toujours nous y mêler, s’ils sont contrôlés.” Il marque une pause. “Depuis l’événement, tout arrive trop vite. J’ignore aussi quelle sera notre place si on ne retrouve pas notre magie. Je l’aime, tu sais. J’ai terriblement peur qu’il m’écarte de lui à cause de ce que nous sommes devenus. Gellert est tout pour moi, je ne supporterai pas de le perdre à nouveau.

Dumbledore pousse la tasse du bout de ses phalanges et la lionne lui fait part d’une nouvelle qui le ravit. Enceinte. Il refuse pourtant de montrer ses sentiments avoir d’avoir pris connaissance des siens. Il a appris par le passé et notamment au cours de séances de légilimancie que l’annonce d’une grossesse n’est pas toujours une source de joie pour les femmes. Une angoisse qu’il comprend. Ne souhaitant pas la bousculer, il s'assoit près de Minerva et tend respectueusement l’oreille. “Ta famille ne cessera jamais de m’épater. Passe le bonjour à Isobel pour moi, il faut que je lui rende visite.” Lui répond-t-il avec une douceur particulière dans la voix. “Ce maudit poison.” Il darde ses ambres dans ses yeux, quelque peu incrédule, et la serre dans ses bras de plus belle, dans un geste protecteur. “Abel. Je t’avoue que j’aurais préféré qu’il soit là pour me le dire avec toi. Après tout ce qui est arrivé avec Ariana…” Il secoue ses boucles brunes et se redresse sur la banquette. “Mais je suis là pour toi et heureux pour vous. Tu vas avoir un chaton, Mina. Toi.” Il dépose un baiser délicat sur sa joue basanée. “Tu seras une mère formidable. Et un enfant McGonagall-Dumbledore, nos branches ne mouront donc pas avec nous, contrairement à ce qu'on imaginait.” Il cligne de l’oeil, complice. A vrai dire il y a longtemps qu'Albus avait fait son deuil d'une quelconque continuation de la dynastie Dumbledore, préférant offrir le bonheur à ses proches plutôt que de continuer la torture commencée avec la perte de Perceval, Kendra et Ariana. “Garde la nouvelle pour toi, je n’ai pas envie de donner des idées à Gellert, on a déjà sa femme postiche chez nous. J’essaye de garder Graal le plus loin possible de notre chambre. La situation est cauchemardesque.” Ses traits tendus se durcissent au fil de la conversation. Je suis juste inquiète… pour tout ce qui se passe actuellement, Albus, et tu sais… la malédiction. “Lysander s’est confié à moi, lui aussi. Qu’en est-il de cette malédiction ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous aider ? Tu sais que j'étais briseur de sorts dans une autre vie.” Il caresse la main de sa meilleure amie, visiblement inquiet lui aussi. “Peut-être pourriez-vous attendre un peu avant de vous marier, avec Abel. S’il venait à lui arriver quoi que ce soit… Il est tout ce qui me reste, tu sais ? Et nous ne sommes pas une de ces familles de sang purs de pacotille. Vous êtes libres de vous aimer. Je sais que nos parents auraient été du même avis et respecté votre union. Je veux votre bonheur.” Il n’a pas pour habitude de parler de ses parents, qui lui manquent plus qu’il ne l’avoue. Il se détache légèrement d’elle et admire son ventre encore plat. “Et puis, ce chaton est peut-être  une fille, qui sait ?” A ces mots, il dépose un baiser fraternel sur son crâne. “Attends toi à être couverte de sucreries et de sorbet citron. Je compte bien vous nourrir comme il se doit tous les deux.” Approchant son visage du sien, il lui murmure à l'oreille : "Je t'aime, Mina. Je te promet d’être là pour toi. Pour vous. À la naissance s'il le faut, je suis sur que le spectre de ta grand-mère m'apprendra tout ce qu'il faut savoir. C'est bien elle qui a parfait notre éducation sexuelle à tous les deux."

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyMer 8 Juil - 14:27

« Ironiquement, je crois qu’aucune autre femme, ou homme, ne m’a rendu plus heureux que toi. » Minerva a un petit sourire et se sent rougir. Lui seul arrivera toujours à le faire. Elle n’en attendait pas tant en réalité mais elle est un peu heureuse d’arriver à lui mettre du baume au cœur. Minerva note cependant le sourire distant. Il ne sait plus le chemin qu’ils ont parcouru depuis lors mais elle se doute que c’est toujours là quelque part. Ne le sent-il pas ? Elle ne rajoutera rien cependant, voyant déjà le sujet de conversation dériver vers une pente beaucoup trop glissante pour eux deux.
« Tu essayes de me faire culpabiliser d’avoir construit tout ça avec lui ? »
« Je te demande pardon ? » souffle-t-elle estomaquée parce qu’elle vient d’entendre.
Quoi ? Comment osait-il ? Était-ce les hormones qui la prenne et la rendent plus sensible où avait-elle raison de sentir subitement une colère immonde la saisir ? Comment osait-il ? Elle l’avait toujours soutenu, toujours ramassé à la petite cuillère après le passage de Gellert. Comment osait-il lui sortir ça ?!
« Ce ne sont pas tant les moldus qui me dérangent, mais plutôt la menace qu’ils représentent. Ce qu’ils ont fait aux Zabini... Ce sont les rouages pensants d’un des fléaux du monde magique contemporain. Peut-être que des camps serait bien adaptés pour les contenir et nous en protéger ? Nous pourrions toujours nous y mêler, s’ils sont contrôlés. »
C’est de pire en pire. Plus il parle, plus il s’enfonce. Non décidément, ils n’auraient jamais dû lui retirer ses souvenirs. Elle avait l’impression qu’il avait régressé plus qu’autre chose et cela lui donnait envie d’hurler de dépits. Elle se souvient encore l’avoir amené chez les Webster. Elle se souvient encore de l’amitié sincère qui le liait à Ephraïm qui avait toujours apprécié Albus. Elle se rappelle alors de sa mère, Kendra, née-moldue, une femme qu’il avait aimé et il osait cracher sur les gens de son espèce et par extension sur elle ? Mais ce n’était pas seulement cela qui subitement laissa voir dans le regard de Minerva une lueur de colère qu’il ne devait sûrement pas comprendre. Qu’Albus ne se souvienne pas de l’ordre du Phénix était une chose, mais qu’il l’insulte de la sorte et qu’il insulte leur relation après lui avoir presque dit qu’il l’aimait ?
« Depuis l’événement, tout arrive trop vite. J’ignore aussi quelle sera notre place si on ne retrouve pas notre magie. Je l’aime, tu sais. J’ai terriblement peur qu’il m’écarte de lui à cause de ce que nous sommes devenus. Gellert est tout pour moi, je ne supporterai pas de le perdre à nouveau. »
Il l’aimait.
Il l’aimait.
Il aimait celui qui avait tué sa sœur. Il crachait même sur Ariana. C’était de pire en pire et c’était pitoyable. Même pour Albus Dumbledore. A quel point c’était-il perdu dans cette relation ? A quel point devenait-il pitoyable ? Devait-elle lui ouvrir les yeux ? Elle n’en avait même pas la force, même plus l’envie et elle savait qu’elle ne devait rien faire. Pas encore.
Minerva inspire et expire et se contrôle où elle le sait : elle va lui mettre sa tâche d’eau chaude dans la tête. Ce n’était pas une surprise évidemment qu’il réagisse de la sorte, mais cela n’en faisait pas moins mal. Minerva ne pouvait pas tolérer les propos d’Albus à son propos. Même s’il ne se souvenait pas de l’ordre, il devait savoir rien qu’à sa première question, il était allé trop loin après tout ce qu’elle avait fait pour lui.
« Moi ? Te faire culpabiliser après tout ce que j’ai fait pour toi, après t’avoir soutenu dans votre relation ? Tu me blesses grandement, Albus. » Froide et claquante comme une gifle. « N’oublie pas d’où tu viens, Albus. C’est tout ce que j’ai à te dire. »
Les charades de Minerva McGonagall sont légendaires. Celle-ci est pour lui rappeler qu’il serait peut-être temps de faire un tour sur la tombe de Kendra et de se rafraichir la mémoire. Parce que si Kendra avait été vivante dans cette réalité, elle serait une esclave comme beaucoup d’autres et cela, il avait peut-être tendance à l’oublier.
Changer de sujet et vite. Mais Albus a tout intérêt à s’excuser. Même s’il ne se souvient de rien, ce n’est pas tolérable son attitude et Minerva voulait bien prendre sur elle mais elle avait aussi ses limites. Elle était déjà passée par là, par cette étape de leur relation mais cela remontait à six années auparavant. Elle ne chercherait nullement à le détromper ou le convaincre d’autre chose : c’était à lui de faire ce chemin tout seul comme il l’avait fait il y a six mois en arrière de lui-même. Et elle comprenait qu’ils en étaient de nouveau là, il y a six mois en arrière.
Encore un sujet qui la fait stresser et un autre qu’elle aborde non sans une certaine vulnérabilité. Pour la première fois depuis une longue période, elle n’est plus Minerva McGonagall la féministe et la fondatrice de l’Ordre. Elle est juste Minerva, une femme. Une femme qui a peur, qui aime, qui tremble, qui jouit, et qui enfante. Et elle le lui transmet avec l’espoir que son meilleur ami arrête d’être un idiot fini sur ce coup-là avec elle.
« Ta famille ne cessera jamais de m’épater. Passe le bonjour à Isobel pour moi, il faut que je lui rende visite. »
Minerva ne sourit pas vraiment. Peut-être que c’est cela dont avait besoin Albus : une gifle mentale d’Isobel pour lui remettre les idées en place. Elle s’accroche à cette idée pour se dire de rester assise à cette table et de ne pas le laisser en plan ici. La douceur dans la voix d’Albus l’apaise un peu et elle retrouve un peu son meilleur ami. Elle le sait dans le fond : il ne lui veut aucun mal et il sera toujours là pour elle. Mais cela ne l’empêche pas d’être maladroit et idiot. Elle se laisse aller dans ses bras un instant expirant alors toute son angoisse et son inquiétude au sujet de son meilleur ami avant de l’entendre :
« Abel. Je t’avoue que j’aurais préféré qu’il soit là pour me le dire avec toi. Après tout ce qui est arrivé avec Ariana… »
« Oh je t’en prie, ne lui en veut pas ! C’est moi qui pensais bien faire, Albus. Je suis désolée. » répond-t-elle mortifiée et gênée, sincère aussi.
Douce ironie cependant qu’il parle d’Ariana alors que quelques instants il crachait sur sa mémoire sans même s’en rendre compte.
« Mais je suis là pour toi et heureux pour vous. Tu vas avoir un chaton, Mina. Toi. » Le baiser sur sa joue est doux et achève de la détendre cependant. Il avait toujours été plus facile d’être tactile avec Albus. « [color:816e= #ba995d]Tu seras une mère formidable. Et un enfant McGonagall-Dumbledore, nos branches ne mouront donc pas avec nous, contrairement à ce qu'on imaginait. »
Il aura le mérite de la faire pouffer de rire.
« Oh, moi je n’ai jamais douté que les Dumbledore se reproduiraient. » Elle parvient à lui faire un clin d’œil avec un petit peu de cœur, la tristesse du début de leur conversation parvenant à s’évaporer malgré tout.
« Garde la nouvelle pour toi, je n’ai pas envie de donner des idées à Gellert, on a déjà sa femme postiche chez nous. J’essaye de garder Graal le plus loin possible de notre chambre. La situation est cauchemardesque. »
Cette fois, Minerva le juge du regard en levant un sourcil devant le terme « femme postiche ». Oh, elle aurait deux ou trois choses à dire sur la décision de Gellert de prendre Graal en femme mais de n’en faire qu’un instrument politique. Elle n’en blâmerait pas Graal cependant : elle était elle-même une victime dans cette histoire. Mais dans une société qui n’acceptait nullement l’homosexualité, Gellert tout comme Graal devait jouer un rôle.
« Tu es dur avec elle. » Elle n’était pas du genre à défendre Graal Croupton pourtant. Son souvenir d’elle à Poudlard était particulièrement mauvais mais elle avait très sincèrement pitié de cette fille qui essayait malgré tout d’utiliser le système pour s’en sortir et de cela, on ne pouvait pas le lui enlever. « La situation ne doit pas être facile non plus pour elle, tu sais. » lui rappeler que Graal était un humain, une femme comme une autre. La défendre parce qu’elle était absente aussi et ne méritait certainement pas cela.
« Lysander s’est confié à moi, lui aussi. » Minerva est subitement surprise. Comment ça confié à Albus ? « [color:816e= #ba995d]Qu’en est-il de cette malédiction ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous aider ? Tu sais que j'étais briseur de sorts dans une autre vie. »
L’inquiétude dont fait preuve Albus à ce sujet la touche.
« Nous avançons dans nos recherches, Albus. Mais même si je suis touchée par ton envie d’aider, c’est une affaire de famille… Par contre, sur quoi Lysander s’est-il confié à ce propos ? »
Froncement de sourcils mais Minerva ne se dérobe pas à ses caresses.
« Peut-être pourriez-vous attendre un peu avant de vous marier, avec Abel. S’il venait à lui arriver quoi que ce soit… Il est tout ce qui me reste, tu sais ? Et nous ne sommes pas une de ces familles de sang purs de pacotille. Vous êtes libres de vous aimer. Je sais que nos parents auraient été du même avis et respecté votre union. Je veux votre bonheur. »
Cette fois-ci elle ne sait pas s’il le fait exprès de la vexer encore. Comme si elle allait demander à Abelforth de se marier avec elle tant que la malédiction était là… Elle se demandait sérieusement si l’oubliette n’avait pas retiré au passage des neuronnes à Albus, sincèrement.
« Nous n’avons pas prévu de nous marier même si nous avons déjà évoqué le sujet. » répond Minerva malgré tout mesurée et calme. « Nous n’avons pas besoin de cela pour nous aimer et comme tu le dis si bien : nous ne sommes pas une famille de sang-pur. »
La mention de ses parents, sujet qu’il n’aborde jamais ne lui échappe pas et elle vient doucement serrer ses doigts pour lui signifier qu’elle est présente.
« Et puis, ce chaton est peut-être une fille, qui sait ? »
« Je l’espère bien, pardi ! » s’exclama Minerva en relevant la tête et le menton, fière. En réalité, même s’il s’agissait d’un garçon elle l’aimerait d’un amour inconditionné. Elle le savait. Mais tant que la malédiction serait toujours là, elle préfèrerait que ce soit une fille. « [color:816e= #ba995d]Attends toi à être couverte de sucreries et de sorbet citron. Je compte bien vous nourrir comme il se doit tous les deux. » Elle pouffe de rire et se détend un peu.
« La chatte que je suis même sans me transformer aime toujours se faire servir par des humains, tu sais. Le chaton aussi aimera ça. » Pointe d’humour pour les détendre tous les deux et cela fonctionne sur elle. Elle le laisse la prendre dans ses bras et lui murmurer :
« Je t'aime, Mina. Je te promets d’être là pour toi. Pour vous. » Les larmes coulent toutes seules et les doigts de Minerva se resserre sur lui. Elle ne pleure pas seulement pour la beauté de ses mots, à quel point ils lui font plaisir. Elle relâche aussi toute la tristesse, toute la déception qu’il lui fait ressentir, toute la peur aussi de ces dernières semaines, l’inquiétude des derniers jours, mais surtout, l’amour qu’elle ressent pour cet homme qu’elle serait prête à défendre contre vents et marés. Même s’il la blesse comme il l’a fait précédemment. « [color:816e= #ba995d]À la naissance s'il le faut, je suis sur que le spectre de ta grand-mère m'apprendra tout ce qu'il faut savoir. C'est bien elle qui a parfait notre éducation sexuelle à tous les deux. »
Elle éclate de rire et hoquète entre deux larmes et reste un moment à rire.
« Je ne doute pas qu’Elora va te harceler. Elle est infernale depuis qu’elle sait. » Elle rit encore avant de venir essuyer ses joues et se calmer en regardant Albus. « Je t’aime aussi, Albus Dumbledore. Quand bien même tu es un goujat parfois. » Elle rit un peu, taquine et termine de s’essuyer les yeux avec la serviette avant de finalement se faire moins triste, se sentant plus légère d’avoir annoncé la nouvelle. Un peu plus, mais ce n’était pas encore cela. « Et toi alors ? Pas trop débordé au Ministère avec tout ce qui se passe ? » tente-t-elle d’orienter le sujet doucement mais sûrement sur un certain Nicolas Flamel.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyMer 8 Juil - 22:40

Septembre 1914

Everytime I hear a brother call a girl a bitch or a ho Trying to make a sister feel low, You know all of that gots to go Now don't be getting mad, when we playing, it's cool. Don't you be calling out my name I bring wrath to those who disrespect her like a dame.


L’échange se poursuit et le sourire de l’écossaise s’évanouit  sous sa verve, sèche et brutale. S’il ne la soulève pas, il voit l’indignation dans l’oeil de la sorcière. La colère. La tristesse, aussi. C’est ce dernier sentiment traduit à même les traits de ce visage qui lui va droit au coeur. Albus oublietté n’a plus que les souvenirs de l’ascension de la Coalition sorcière auxquels se raccrocher. Un crescendo d’une barbarité cinglante pour son esprit aux souvenirs étiolés. Une partie de son âme s’est envolée, réduite à un tas de cendres sous la domination du sortilège administré malgré lui par l’alchimiste. Celui qu’il était vouait une confiance irascible en ses proches et en ce lien fort qui les tient. Ignorant la vérité, ou l’ayant oubliée, Dumbledore place une responsabilité bien difficile à porter entre les mains de Minerva. Peut-être n’aurait-elle pas dû venir. Le rencontrer. Retrouver celui qui se fait presque étranger face à elle, à mille lieux de l’instigateur de l’Ordre du phénix, fondé avec elle, pour le plus grand bien. Le vrai. C’est ce qu’il fallait pour que la supercherie tienne la route face au despotisme illusoire de Grindelwald. Ce qu’il s’est dit en acceptant le sort que lui a réservé Nicolas. Pourtant, si le sans magie savait à quel point il blesserait sa soeur à cette heure, peut-être aurait-il cherché à l’éviter. Le malaise qui s’installe les touche tous les deux et, même anesthésié, le gallois reste sensible aux maux de la jeune femme. Moi ? Te faire culpabiliser après tout ce que j’ai fait pour toi, après t’avoir soutenu dans votre relation ? Tu me blesses grandement, Albus. Tu me blesses. Les syllabes claquent contre son oreille endolorie comme une gifle. Il ouvre la bouche mais aucun son ne s’en échappe, lui-même estomaqué. N’oublie pas d’où tu viens, Albus. C’est tout ce que j’ai à te dire. Interdit, son regard dérive entre la tasse de porcelaine et le visage de son amie. Égaré un instant, son ambition première n’était en rien de la froisser. “Excuse-moi, je ne voulais pas être indélicat ou remuer de mauvais souvenirs.” Il évite ces prunelles qu’il aime tant. Etre devenu l’égal de ce qu’il pense être l’ennemi est bien assez difficile à gérer pour le verbaliser davantage auprès d’elle, et lui arracher le coeur par la même occasion. Il remarque qu’il n’a, après tout, pas besoin de magie pour faire de réels dégâts, et cette idée le peine soudainement.
Il ne peut pas lui faire de mal.
Pas à elle.
Minerva.
Sa Minerva.

L’annonce de la grossesse se fait dans l’amertume. Albus n’aime pas les enfants, mais ce n’est pas son manque de sympathie qui le perturbe. C’est l’absence d’Abelforth qui se fait remarquer, mettant le feu aux poudres d’un conflit qui dure déjà depuis trop longtemps à son goût, et qu’il pensait derrière eux. Il pose sa paume sur ses doigts fins. La plaisanterie de McGonagall adoucit l'atmosphère trop pesante entre eux et lui arrache un rire sonore. Oh, moi je n’ai jamais douté que les Dumbledore se reproduiraient. Il secoue doucement la tête et dit avec une certaine mélancolie : “L’espoir nous tient assoiffés.” Il y a si longtemps qu'il fait le deuil de sa famille et porte son secret qu’il peine encore à croire à tout avenir décent pour les phénix, son cadet ayant autant d’ambition qu’il est attiré par les femmes. “Plus sérieusement, je suis ravi pour vous deux. Vous trois.” Il la serre contre lui et embrasse tendrement sa joue. Le babillage dérive sur Graal. Le lion se fige dans la surprise. “Minerva McGonagall ! Moi, dur avec elle ?” Il s’offusque soudainement. “Ce n’est pas moi qui lui ai passé la bague au doigt.” Ses agates d’homme s’embrument, touché. “C’est elle qui a choisi sa situation. Depuis, je répare les dégâts et sa peine ne retire rien à la mienne.” Il peine à s’exprimer. Il a tout fait pour elle. Rester près d’elle au manoir. Choisir sa robe de mariée. La pousser dans les bras d’un homme qui l’apprécie et qui trouve une réciproque, du moins, s’il peut l’appeler homme. “Ceci dit, je dois reconnaître que Graal est devenue une amie. Elle a même rendu ton absence plus facile.” Il soupire. “Aux yeux de tous, elle est sa reine. Je ne suis toujours que la catin du ministre.”

Il marque une pause et ils conversent au sujet de la malédiction des McGonagall, et de Lysander. Nous avançons dans nos recherches, Albus. Mais même si je suis touchée par ton envie d’aider, c’est une affaire de famille… Par contre, sur quoi Lysander s’est-il confié à ce propos ? Il lui répond calmement, compatissant : “Vous êtes ma famille. Tu sais que tu peux compter sur moi, toujours.” Il le pense sincerement. “Lysander étouffe quelque peu.” Il soutient son regard ébene. “Je m’occupe de lui, ne t’en fais pas.” Il lui adresse un rictus doux, de ceux qu’il n’offre qu'à elle. “Et je serai là pour vous.” La réponse lui réchauffe le coeur : La chatte que je suis même sans me transformer aime toujours se faire servir par des humains, tu sais. Le chaton aussi aimera ça.  Elle se loge entre ses bras et les larmes qui s'écoulent le surprennent. “Je vous servirai comme des chats pharaoniques.” Badine-t-il à son tour. “Je sais que tu as peur, moi aussi. Ceci dit, nous sommes deux lions.” Il pose un baiser chaste sur son crâne. “Un jour nous rirons de toute ça, j’en ai la certitude. Et Abelforth et toi allez être les meilleurs des parents.” Je t’aime aussi, Albus Dumbledore. Quand bien même tu es un goujat parfois. Un sourire malicieux et complice s’esquisse sur son visage pâle.

Et toi alors ? Pas trop débordé au Ministère avec tout ce qui se passe ? Les paupières se rehaussent. Il cherche savamment à éluder à nouveau les sujets qui la fâchent. “Eh bien, tu ne devineras jamais avec qui je déjeune ces derniers temps.” Il murmure tout à coup : “Nicolas Flamel. L’alchimiste.” Son regard pétille, rêveur : “J'ignore pourquoi il perd son temps à bavarder avec un moldu, ceci dit les conversations qu’on entretient au sujet de l’alchimie, des enchantements et de la magie élémentaire sont au-delà de mes espérances. Cet homme est un puits de savoir, Mina. Un dieu vivant.” Il rit : “Il est aussi diablement séduisant, français et veuf. Tout ce qu’un homosexuel en mal d’amour déteste.” L’aveu le surprend et le place dans le silence durant plusieurs minutes. Reprenant ses esprits, son ton se fait plus sérieux, presque sombre : “A part cela, je t’avoue avoir du mal à me confier aux autres depuis l’événement.” Il lève les yeux au ciel. “Tu n’as pas besoin d’entendre ça maintenant, mais je pense avoir été oublietté.” Il se détache légèrement d’elle. “Gellert pense que ça a quelque chose à voir avec les Enfants de Morgane. Que je les ai trouvés et qu'ils m'ont oublietté. Je suis confus.” Il joue nerveusement avec la cuillère sur la table. “Tu n’as rien remarqué de … différent chez moi ?

CODAGE PAR AMATIS
AVATAR PAR ELLAENYS

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(minerva) auld lang syne 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyVen 10 Juil - 0:06

« Excuse-moi, je ne voulais pas être indélicat ou remuer de mauvais souvenirs. »
Non, il ne voulait pas mais il l’avait fait quand même. C’était probablement cela le pire. Minerva ne répond rien et ne sais pas si elle accepte les excuses mais sa main vient trouver, à travers ce chemisier boutonné beaucoup trop haut mais qui lui seyait comme une dame de leur époque moldue, la bague de fiançailles qu’Ephraïm lui avait offerte. L’anneau était toujours autour de son cou sur cette chaine délicate. Si elle avait déposé le 18 juillet dernier, pour l’anniversaire des dix années de sa disparition, sa bague à lui sur le haut de sa tombe, elle ne s’était jamais résolue à ranger celle-ci. Parce qu’il s’agissait avant tout d’un rappel qui lui tenait à cœur. Un rappel qu’elle ressortait parfois, nécessaire. Se souvenir d’où l’on vient mais aussi de ce que nous avons forgé et ce que nous avons vécu. Le geste est instinctif et Minerva n’y fait pas réellement attention. Elle se contente finalement de laisser tomber sa main et de souffler :
« J’accepte tes excuses, Albus. »
Mais elle n’oublierait pas et elle aurait une discussion à ce sujet mais surtout sur la suite de l’Ordre avec lui quand il aura retrouvé la mémoire. Certaines choses ne pouvaient plus durer et peut-être que ce qui grossissait dans son ventre à elle redéfinissait tout son monde.
Il ne s’agissait plus d’œuvrer pour la liberté.
Il s’agissait maintenant de donner un monde meilleur à ce bébé.
Elle ne voulait pas que son bébé grandisse dans ce monde-ci, mais ne voulait pas non plus que tout devienne comme avant et si l’Ordre du Phénix s’était montrée secrète et, selon elle, devait le rester tant qu’elle le pouvait pour intervenir le moment venu pour rétablir un peu drôle si des gouvernements, comme celui de Gellert Grindelwald, dérapait trop, cela ne voulait pas dire que l’Ordre devait laisser le statu quo tel quel. Mais pour l’instant, elle devait garder la tête froide, comme elle le pouvait malgré tout ce qu’elle gardait et qui formait une boule d’angoisse de plus en plus drôle et maladive.
Minerva savait qu’elle devait commencer à se ménager pour le bébé. Sa réclusion n’y était pas pour rien. Mais se reclure ne va pas dire ne rien faire et elle ne pouvait pas ne rien faire. Elle devait préparer ce que les membres de l’Ordre ne verait pas tout de suite, et elle l’espérait, qu’ils ne verraient jamais. Elle devait être l’ombre du Phénix et pour l’instant le repos n’était pas permis. Cela, ni la quiétude d’une grossesse sereine. Minerva savait qu’elle faisait là un choix qui déterminerait beaucoup de choses ensuite. Mais elle ne pouvait pas se retirer sous prétexte qu’elle était enceinte. Il en était hors de question. Elle irait se battre avec son ventre arrondi s’il le fallait et il faudrait l’enfermer quelque part à double tour, lui subtiliser sa baguette pour l’arrêter.
Et ainsi donc, se trouvait-elle dans l’ombre une fois de plus, à côté du Phénix qui illuminait tout sur son passage et si sa flamme était devenue terne à cause de l’oubliette, elle n’avait pas faibli.
Albus Dumbledore ne se serait jamais épanoui dans ce régime. Elle le voyait bien. Quand bien même pensait-il actuellement que c’était la bonne chose à faire, elle était persuadée qu’il n’aurait jamais autant brillé que ce qu’il le faisait dans l’Ordre, quand bien même le chant du Phénix se faisait le plus silencieux possible pour l’instant.
Non, Gellert ne pouvait pas lui donner sa grandeur.
Parce que ce n’était pas Albus Dumbledore.
« Plus sérieusement, je suis ravi pour vous deux. Vous trois. » conclut-il, sincèrement avant de l’embrasser sur la joue. Elle tend celle-ci avec un petit sourire sur les lèvres. Mais quand le sujet de Graal Grindelwald arrive, Minerva lève un sourcil et observe Albus d’un regard sévère. Non, elle ne pourrait pas changer Albus mais elle peut le faire réfléchir ce qu’elle a toujours fait.
« Au lieu de t’offusquer, mon Albus, fais passer une loi sur le mariage des homosexuels ainsi que le divorce propret des femmes et tu seras libre de l’aimer sans qu’il ne soit contraint de choisir une femme pour protéger son image et qu’une femme soit obligée de choisir de se marier parce que la société la pousse à le faire. Tu feras autant avancer ta cause que celle des femmes. »
Son phrasé est un faible et pourtant dans sa voix aucune agression. Mais elle ne le quitte pas des yeux pas des yeux pour appuyer ses propos. Elle n’avait la volonté que de le faire réfléchir en étant plus direct et passionnée cette fois-ci. Albus était incorrigible sur ce sujet mais il ne faisait rien pour améliorer la situation. Elle savait bien sûr que c’était plus compliqué que de faire passer des lois… Mais c’était par là que cela commençait. Il avait après tout créé le cercle de la licorne par la Barbe de Merlin !
Le sujet dérive sur Lysander et la malédiction et minerva ne comprend pas bien pourquoi Lysander ne vient pas lui parler. Ils ont une règle d’or entre eux : communiquer. Qu’il se livre à Albus ne la dérange pas, mais qu’elle l’apprenne de la sorte la gêne.
« Vous êtes ma famille. Tu sais que tu peux compter sur moi, toujours »
« Je le sais, Albus. Je ne te remercierai jamais assez pour ton soutien. » souffle-t-elle. Mais elle ne lui demandera pas son aide cette fois-ci. Ses pensées dérivent sur Nile et une vague de tristesse immense la saisit.
« Lysander étouffe quelque peu. Je m’occupe de lui, ne t’en fais pas. Et je serai là pour vous. » Minerva acquiesce mais se note intérieurement d’aller poser la question de si tout allait bien à Lysander.
L’échange doux entre eux est rassurant. De bien des manières, il n’a pas changé et pourtant. C’est comme si elle le rédécouvrait un peu. Tandis que les larmes coulent, elle se surprend à penser que même s’il n’est plus lui-même, elle n’a pas peur avec lui. Il sera toujours ce point de repère dans sa vie, quoiqu’il arrivait.
« Je vous servirai comme des chats pharaoniques. »
« Mon rêve est complet. Le grand Albus Dumbledore reconnait ma grandeur de déesse des chats. » Blague entre eux récurrente quand elle décidait dans leur appartement de passer la journée en chat.
« Je sais que tu as peur, moi aussi. Ceci dit, nous sommes deux lions. Un jour nous rirons de toute ça, j’en ai la certitude. Et Abelforth et toi allez être les meilleurs des parents. »
Un sourire nait sur ses lèvres. Oui, ils en riraient, probablement. Ils s’en sortiraient comme ils s’en étaient toujours sortis : main dans la main.
Minerva change de nouveau de sujet et vient finalement aborder sa vie à lui. Elle se doute évidemment qu’il y a des sujets qui fâchent qu’il pourrait aborder. Elle n’est pas sûre de pouvoir le supporter quand elle se sait si sensible et au vu de leur précédente conversation… Mais elle se sent soulagée quand il évoque tout autre chose… Qui ne l’étonne pas plus que cela en réalité.
« Eh bien, tu ne devineras jamais avec qui je déjeune ces derniers temps. Nicolas Flamel. L’alchimiste. J'ignore pourquoi il perd son temps à bavarder avec un moldu, ceci dit les conversations qu’on entretient au sujet de l’alchimie, des enchantements et de la magie élémentaire sont au-delà de mes espérances. Cet homme est un puits de savoir, Mina. Un dieu vivant. » Minerva se mord la lèvre pour ne pas éclater de rire. Un dieu vivant. Elle allait la lui ressortir celle-là. Eh bien, Nicolas joue bien le jeu… Mais elle se nota aussi qu’elle passerait sûrement le voir. Elle se doute que la situation n’est pas facile pour lui et quand bien même était-elle en retrait, elle pouvait être l’oreiller confidente de ses maux.
« Il est aussi diablement séduisant, français et veuf. Tout ce qu’un homosexuel en mal d’amour déteste. »
« Le charme à la française, écoute. On dit bien que les français sont des bourreaux des cœurs. Alors Nicolas Flamel ! »
Oui, elle se le promettait, elle le taquinerait beaucoup là-dessus. Minerva vient caresser la main d’Albus pour l’apaiser devant cet aveu. Elle se veut légère et joueuse, confidente et coquine, tout pour le mettre à l’aise. Mais elle redevient sérieuse quand il enchaîne :
« A part cela, je t’avoue avoir du mal à me confier aux autres depuis l’événement. Tu n’as pas besoin d’entendre ça maintenant, mais je pense avoir été oublietté. Gellert pense que ça a quelque chose à voir avec les Enfants de Morgane. Que je les ai trouvés et qu'ils m'ont oublietté. Je suis confus. »
Froncement de sourcil de Minerva. Il était évident qu’avec un tel traumatisme pour l’esprit, Albus se rende compte de quelque chose. Que Gellert pense qu’il s’agisse des Enfants de Morgane est une bonne piste pour l’Ordre… pas pour Nile. « Tu n’as rien remarqué de … différent chez moi ? » L’air soucieux de Minerva, elle ne le cache pas alors qu’elle l’observe. Mais elle aussi a l’impression d’avoir oublié quelque chose d’important.
« Peut-être est-ce un des effets secondaires de l’empoisonnement ? » souffle-t-elle. L’amener sur une fausse piste… qui n’en était pas réellement une malgré tout. Elle se demandait sincèrement si l’empoisonnement n’avait pas occasionné chez elle une perte de mémoire aussi.
« Mais si j’ai remarqué quelque chose de différent chez toi ? » Cette fois, elle se fait plus joueuse et badine. « Eh bien, un tas de choses à vrai dire. » Elle se met à rire, taquine.
Et pourtant, c’était bel et bien la vérité.
Elle redevient sérieuse cependant.
« Mmh, dit-elle en réfléchissant. Je suis sûre que ce n’est pas grand-chose, Albus et que c’est sûrement lié à l’empoisonnement. Tu ne devrais pas t’en faire autant. »
Elle savait que Nicolas avait fait du bon travail et qu’il était le seul dépositaire des souvenirs. L’ordre était sauve, pour l’instant, et même Gellert Grindelwald ne pourrait pas remonter jusqu’à eux… Par contre les Enfants de Morgane… « Ma nouvelle condition de femme enceinte me sensibilise peut-être, mais je suis là pour toi, Albus si tu as besoin de démêler tout cela. Tu le sais. » souffle-t-elle finalement rassurante en déposant un baiser sur sa joue, cherchant aussi à ce qu’il ne mette pas tout entre les mains de Grindelwald. « Toujours. » Un murmure et un seul mot dont seuls eux deux avait le secret.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyMar 14 Juil - 16:24

Septembre 1914

Everytime I hear a brother call a girl a bitch or a ho Trying to make a sister feel low, You know all of that gots to go Now don't be getting mad, when we playing, it's cool. Don't you be calling out my name I bring wrath to those who disrespect her like a dame.


Le masque se fissure face à elle. S’il s’efforce de plaisanter à ses côtés, la réalité sonne en son crâne comme une sirène folle. Une vibration sonore l'empêche d’articuler sa pensée étiolée. Une pièce maîtresse manque sous le scalpe. Quelque chose qui donne à Albus un tacte oublié auprès de Minerva. L’expérience d’une humanité acquise au coeur d’une faction oubliée. Aussi les mots qui serpentent entre ses lippes blessent. Se heurtent à la sensibilité de la sorcière. Rendu aveugle par l’alchimiste, il partage avec elle des idées désuètes dont il ignore tout. Le myocarde se tord lui aussi au fond de sa poitrine, palpitant sous la peur qui s'immisce furieusement en lui. La tragédie se referme sur le colosse désargenté. Dumbledore a dédié son existence entière à la pratique d’une magie qui l’a quittée. Plus encore qu’une passion, la sorcellerie a défini son identité dès ses premières années de vie. Que ce soit en observant sa soeur faire les frais de leurs voisins curieux, ou encore sa mère subir le courroux d’une famille ignare et apeurée par ses dons, Albus a très tôt trouvé en sa nature sorcière un moyen d’affranchissement personnel. Une libération qui prend fin brutalement par l’intervention des rebelles. “Et si on restait comme ça, si rien ne changeait ?” Il pousse un soupir. “Avec ce qui est arrivé, comment fais-tu pour paraître si détendue ?” Demande-t-il calmement. “Une parfaite petite moldue. On dirait que tu l’as été toute ta vie.” Son visage crispé trahit un malaise. “Quel est ton secret, McGonagall ?” La converse dérive et déraille rapidement. Les non-dits prennent une ampleur explosive et inattendue, qui ne manque pas de les diviser un moment. J’accepte tes excuses, Albus. Malgré le manque criant d’historique, Albus n’est pas insensible à la peine de Minerva. Tous deux sont à des carrefours bien différents de leur psyché. Avant l’ambition qui le dévore depuis l’adolescence, il y a la sorciere. Plus encore qu’une bande de nés-moldus à mater, il souhaite prendre soin d’elle. S’assurer de son bien être mental. Et puis, il connaît son histoire et la comprend.

Balayant le sujet, ils conversent ensuite de Graal et Gellert. Le ton est soutenu et la mâchoire du gallois se resserre, son accent vibrant gravement au fond de sa gorge. Les ambres luisent brièvement et crachent des flammes traîtres de ce coeur brisé qu’il trimballe depuis trop longtemps. Au lieu de t’offusquer, mon Albus, fais passer une loi sur le mariage des homosexuels ainsi que le divorce propret des femmes et tu seras libre de l’aimer sans qu’il ne soit contraint de choisir une femme pour protéger son image et qu’une femme soit obligée de choisir de se marier parce que la société la pousse à le faire. Tu feras autant avancer ta cause que celle des femmes. Les poignes fermées, il approche son visage du sien et murmure, un souffle glacé quittant ses lippes : “J’ai déjà proposé tout ca à Gellert, Minerva, à commencer par la légalisation du divorce et des des relations entre personnes du même sexe. Et meme comme ca, c’est toute la logique sociétaire qu’il faudrait changer. La justice est corrompue. Il y a encore quelques semaines, Bathilda était terrifiée par l’emprise de Kingsley sur elle et son fils.” Il hoche la tête, désarmé. “Il dit que la société n’est pas prête, qu’il est trop tôt.” Jouant avec la tasse de thé, il poursuit : “En attendant, les femmes sont écrasées par la patriarchie, et le ministre de la magie gémit comme une fillette dans la couche de son bras droit.” Malgré l’aigreur de ses paroles, une tristesse particulière colore son oeil. “Ne sommes parfois pas sur la même longueur d’ondes à ce niveau-là.”

L’annonce de la grossesse de la jeune femme faite, il pose une main fraternelle sur son épaule, la couleur de leurs deux épidermes contrastant. Eux qui sont différents de bien des façons se portent une affection infinie. En dépit de la multitude d’incertitudes qui entourent la venue de cet enfant, il est heureux pour elle. Pour eux. “Minerva McGonagall, tu es une des sorcières les plus époustouflantes que je connaisse. Tu seras une mère d'exception.” Lui murmure-t-il tendrement. Mon rêve est complet. Le grand Albus Dumbledore reconnaît ma grandeur de déesse des chats. Un rire s'élève dans les airs. L’animagus lui manque, lui qui aime s’endormir avec elle sous sa forme de chat plus que tout au monde. “Je t’aiderai tu sais. Les enfants me terrorisent, mais tu peux compter sur moi.” L’aveu fait avec une pointe d’humour, il loge son nez dans le creux de son cou et y dépose un baiser. “Comment te sens-tu ? Réellement ?” Sa voix grave retentit à nouveau : “Tu as créé la vie, les mages noirs les plus imposants en sont incapables.”

Discutant de l’alchimiste, les joues d’Albus s’empourprent soudainement. Le français a quelque chose d’hypnotisant qu’il ne saisit pas tout à fait. Le charme à la française, écoute. On dit bien que les français sont des bourreaux des cœurs. Alors Nicolas Flamel ! Il retient un rire et renchérit : “Qu’est-ce qu’un des sorciers les plus puissants de notre ère ferait d’un moldu tel que moi. Et puis, je suis sûr qu'il aime les femmes.” Elle partage ses idées quant à l’Oubliette, et il presse ses lèvres l’une contre l’autre avant de les entrouvrir. “J’ai si peur de tout perdre, Mina. De me perdre, moi. Quant à toi, tu n’es même plus capable de te métamorphoser.” Il marque une pause. “Tu dois être prudente, surtout avec le bébé qui arrive. S’il vous arrivait quoi que ce soit d’autre, je ne me le pardonnerais pas.” Il souffle à son oreille : “Je pourrais t’offrir un elfe, qu’en dis-tu ?


CODAGE PAR AMATIS
AVATAR PAR ELLAENYS

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(minerva) auld lang syne 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minerva) auld lang syne   (minerva) auld lang syne EmptyVen 31 Juil - 13:19

« Et si on restait comme ça, si rien ne changeait ? Avec ce qui est arrivé, comment fais-tu pour paraître si détendue ? »
Elle ne répond rien mais manque de relever un sourcil pour lui demander s’il est sérieux de lui poser cette question. Elle ne comprend décidément rien à ce changement d’attitude. Qu’il ait oublié l’ordre était un fait mais Nicolas n’avait pas effacé six années de leur relation. Elle avait l’impression, une désagréable impression même, que finalement cette perte de mémoire devenait une excuse pour le phénix. L’excuse de vivre pleinement ce qu’il aurait dû vivre s’il avait réellement suivi Gellert Grindelwald dans ses délires, si elle n’était pas intervenue elle-même en l’invitant chez les Webster, lui tendant un petit piège parce que c’était facile quand on s’appelait Minerva McGonagall et qu’on était la meilleure amie d’Albus Dumbledore. Albus aurait dû faire un chemin similaire à celui qu’il avait lui-même dessiné le jour où ils avaient créé l’Ordre. Alors cela l’agace Minerva parce qu’elle se jure au fond d’elle-même qu’elle allait demander à Nicolas que ce soit elle qui lui rende ses souvenirs et qu’elle allait lui passer le savon de sa vie.
« Une parfaite petite moldue. On dirait que tu l’as été toute ta vie. Quel est ton secret, McGonagall ? »
Elle ne sait pas si elle doit encore une fois se sentir insulter, par le faite d’être une « parfaite petite moldue ». Rien à voir avec le fait qu’elle ait un problème avec les moldus, au contraire. C’était juste que dans sa bouche à lui cela avait l’air d’être une insulte.
« Mon secret s’appelle Robert McGonagall, Albus. Il était moldu et c’était mon père. » Léger froid dans la voix et déception dans le regard. C’est tout ce qu’elle lui lancera comme pique avant de changer de sujet et rapidement.
Mais passer d’un sujet à un autre qu’elle a cru un instant plus léger se révèle là encore être une erreur et elle ne peut s’empêcher de se demander : Albus était-il vraiment comme cela avant l’Ordre ? Ou est-ce que le sortilège avait réellement causé des dommages à sa cervelle renaissante ? Minerva savait évidemment qu’en tant qu’homme blanc et gay, il n’avait pas les mêmes préoccupations et connaissait un privilège dont elle n’avait pas le droit. Mais elle se rappelait d’un Albus beaucoup plus conscilliant sur le sujet. Ou alors était-ce simplement parce qu’il ne s’agissait pas de Gellert Grindelwald. Mais ce qu’elle en déduisait avec sa réaction fut qu’il ne méritait pas Nicolas. Nicolas qui devait bien souffrir à présent. De cela aussi elle lui en toucherait deux mots quand Albus aura retrouvé sa mémoire. La liste mentale s’allonge définitivement de trop. Minerva sent ses limites atteintes. Trop de choses en trop peu de temps.
« J’ai déjà proposé tout ca à Gellert, Minerva, à commencer par la légalisation du divorce et des relations entre personnes du même sexe. Et meme comme ca, c’est toute la logique sociétaire qu’il faudrait changer. La justice est corrompue. Il y a encore quelques semaines, Bathilda était terrifiée par l’emprise de Kingsley sur elle et son fils. Il dit que la société n’est pas prête, qu’il est trop tôt. »
Évidemment, Gellert n’a pas accepté parce que Gellert est pragmatique : aucun sang-pur même ceux dans le même cas que lui n’acceptera de le suivre comme si l’orientation sexuelle d’une personne l’empêchait d’être un bon sorcier. Bien sûr, il faudrait encore des années pour que cela change mais qu’albus se rende compte qu’il s’agit là d’un problème sociétal est déjà un combat de gagner. C’est lui qui, a encore le pouvoir de faire évoluer les choses parce que ce genre de combat, tout comme les combats des femmes ne se gagnera pas sans l’aide des hommes. A l’évocation de Bathilda, Minerva ne semble pas réagir mais note le temps utilisé. était. Il s’était donc passé quelque chose et elle ne l’était plus.
« En attendant, les femmes sont écrasées par la patriarchie, et le ministre de la magie gémit comme une fillette dans la couche de son bras droit. Ne sommes parfois pas sur la même longueur d’ondes à ce niveau-là. »
« En effet. » commenta-t-elle avant de finalement souffler : « Mais pour quelqu’un qui vient de qualifier la première dame de « femme postiche » comme si c’était la seule chose qui la qualifiait sans même t’émouvoir de son choix et des raisons qui l’ont poussée à le faire, je te trouve bien hypocrite de t’offusquer de notre sort, Albus. » Cette fois-ci c’est lui qui s’aventure sur un terrain miné. Terrain qu’elle maîtrise beaucoup trop bien étant donné qu’elle est elle-même concernée. Elle veut qu’il réalise que ses propores, celui plus précisément de traiter de Graal de femme « postiche » ce qu’elle est réellement, a un impact grave. Le ton de Minerva reste cependant calme. « Si tu veux commencer quelque part, commence par revoir la manière dont tu parles des femmes. Cela fera déjà une énorme différence. »
Elle lui adresse un regard entendu pour signifier que la discussion est close de son côté et qu’elle le laisse méditer sur ses paroles.
L’émotion tant remplie de joie que d’angoisses à l’annonce de la grossesse inattendue ne désemplie pas une seule seconde. Albus redevient alors son Albus. Celui qui la soutien, pas celui qui s’épuise dans des combats illogiques avec lui-même.
« Minerva McGonagall, tu es une des sorcières les plus époustouflantes que je connaisse. Tu seras une mère d'exception. »
Les paroles sont douces et lui vont tout droit au cœur. Minerva sourit humblement. Elle sera une mère qui faisait comme elle pouvait en réalité parce que c’est un travail où l’on n’est jamais parfaite. « Je t’aiderai tu sais. Les enfants me terrorisent, mais tu peux compter sur moi. »
Oh, de cela elle le savait et étant donné comment il traitait ceux de l’Ordre, comment Leora avait tourné, elle comptait bien à ce qu’il ne soit jamais seul avec son bébé. Elle ne doutait pas qu’il l’aiderait parce qu’il s’agissait d’Albus. Mais elle n’était pas naïve, Minerva. Il a bien des choses dans son comportement avec les « enfants » qu’elle avait essayé de lui faire comprendre mais voyant-là plus des blessures lointaines causées par un père envoyé à Azkaban et une mère décédée trop tôt.
« Comment te sens-tu ? Réellement ? Tu as créé la vie, les mages noirs les plus imposants en sont incapables. »
Si elle pouvait librement se confier à lui, elle l’aurait fait dans la minute qui suivait. Lui dire à quel point elle avait peur, lui dire à quel point elle aimerait qu’on la laisse tranquille mais que les responsabilités, même éloignée la rappelait à l’ordre. Lui dire qu’elle était heureuse et amoureuse, plus que jamais.
« En très bonne forme à vrai dire. » commença-t-elle. « Secouée par la nouvelle quand je pense à tout ce qui s’est passé depuis sa conception ! » Elle laisse échapper un rire, la voix teintée d’humour. Non, entre un enterrement de vie de jeune fille et un empoisonnement, la vie de cet enfant pas encore né n’avait pas été de tout repos. « Mais je vais bien. Je suis entourée et pas seule bien que inquiète par les récents évènements. » Elle vient tapoter la main de son meilleur ami avec un sourire rassurant.
Le sujet devient finalement plus léger à l’évocation de Nicolas Flamel ce qui accentue la malice dans le regard de Minerva qui ne manquera pas de lui en parler.
« Qu’est-ce qu’un des sorciers les plus puissants de notre ère ferait d’un moldu tel que moi. Et puis, je suis sûr qu'il aime les femmes. »
« Je suis sûre que tu pourrais être surpris. » glisse-t-elle, malicieuse et encourageante comme toujours quand Albus parle des hommes qu’il aime.
« J’ai si peur de tout perdre, Mina. De me perdre, moi. Quant à toi, tu n’es même plus capable de te métamorphoser.  Tu dois être prudente, surtout avec le bébé qui arrive. » Sourcil qui se lève un brin offusqué. S’il savait… « S’il vous arrivait quoi que ce soit d’autre, je ne me le pardonnerais pas. Je pourrais t’offrir un elfe, qu’en dis-tu ? »
Cette fois-ci, Minerva semble se mettre à réfléchir en levant les sourcils. Elle n’aime pas les elfes de maison, Minerva. Non pas parce qu’elle ne les apprécie pas mais parce qu’il y a une trop grande histoire de soumission sorcière et d’esclavagisme qui la dérange et fait trop écho à son père, noir. De plus, les McGonagall n’avaient jamais eu besoin d’elfe de maison. Mais une idée germa dans son esprit, cependant. Si elle ne pouvait pas libérer tous les esclaves du monde, elfe, nés-moldus ou hybride, elle pourrait commencer au moins par un premier si on le lui en donnait l’occasion. Et c’était ce que faisait Albus.
Récupérant sa tasse de thé qui avait bien refroidit, Minerva se mit à la boire assez rapidement et conclut en la reposant :
« J’en veux bien un, oui. » Elle lui adresse un sourire chaleureux. « C’est adorable, Albus. Merci. Un elfe pourrait être bien utile en effet. »
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