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 blood runs thicker than water - orfeo

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Message (ϟϟ) Sujet: blood runs thicker than water - orfeo   blood runs thicker than water - orfeo EmptySam 20 Juin - 10:50




blood runs thicker than water


In order to climb up the mountain I must first climb out of my fear of climbing.
@Orfeo Lovegood (sarasvati)


Pré-au-Lard. Lorena se souvient des après-midi passées dans le charmant petit village autour d'une Bièreaubeurre avec Henry et Alarius, des sucreries ingurgitées en trop grande quantité et des rires éclatants lors de leurs permissions Poudlardesques. Elle aimait bien ce petit village, avant. Mais maintenant, les choses ont bien changé, et elle n'est même plus sûre d'avoir envie d'y remettre les pieds. Est-ce qu'elle regrette sa présence en ces lieux? Un peu. Est-ce que l'ombre de Poudlard, moins rassurante qu'elle ne l'aimerait, lui semble presque oppressante? Certainement. Est-ce qu'elle a pris la décision déraisonnable de sortir de sa retraite pour quelqu'un qui vaut plus que sa propre sécurité et son propre confort? Évidemment.

Son cousin ne donnait plus de nouvelles. Il n'était pas passé la voir, ne répondait plus aux hiboux, et ce depuis un an. Disparu de la circulation. Envolé. Si elle avait craint au début que quelque chose de grave, de très grave, voire même de mortel lui soit arrivé, les réponses avaient fini par venir d'elles-mêmes: il avait volontairement coupé les ponts avec le reste de la famille. Lorena ne l'avait pas compris, et elle l'avait encore moins accepté, alors elle avait enchaîné les lettres, les paquets de friandise et les propositions d'aide qui étaient restées sans réponses. Elle ne savait même pas exactement ou il se trouvait, et peut-être même que rien n'était jamais arrivé chez lui, sa vieille chouette n'étant pas un modèle de fiabilité.

Mais on ne pouvait pas reprocher à une chercheuse de ne pas savoir chercher. Les rumeurs allaient bon train, et elle avait fini par obtenir une adresse approximative, avant de peser avec soin le pour et le contre. Peut-être qu'il n'avait pas envie de la voir, et qu'il l'enverrait au diable. Peut-être qu'il avait trop honte (de quoi? elle n'en savait rien) pour lui répondre, et que sa visite débloquerait le tout. Peut-être qu'il avait juste besoin de repos, et qu'elle le dérangerait alors qu'il avait besoin de prendre du temps pour lui. Peut-être qu'il ne l'aimait plus du tout, et qu'elle avait fait une erreur quelque part, sans le voir, dans les temps troublés qui avaient accompagné la mort de sa mère. Elle ne savait pas. Mais elle était convaincue de quelque chose: elle lui avait fait une promesse formelle, celle de ne jamais le laisser tomber, et elle était sur le point d'aller l'honorer convenablement.

Dans la campagne environnante, à l'abri des regards, elle s'était métamorphosée en rongeur, et, baguette entre les dents, avait navigué entre les poubelles de Pré-au-Lard et les passants distraits pour se frayer un chemin jusqu'à sa porte, qui était restée close. Qu'à cela ne tienne, s'était-elle alors dit avant de se mettre en quête d'une autre entrée. Elle n'avait pas fait tout ce chemin avec ses petites pattes pour rien.

En planque dans un buisson devant le bâtiment, elle estime à présent les défauts structurels de la demeure, et avise du coin de l’œil une brique cassée en deux par laquelle rentre un petit rat. En rentrant un peu le ventre, ça passe large. Regard à gauche. Regard à droite. Personne. C'est le moment. Sortant de sa cachette, la sorcière court, ventre à terre et se glisse dans les fondations de la bâtisse en secouant son arrière-train qui, finalement, est un peu plus volumineux que prévu. Maintenant, trouver un moyen de monter à l'étage pour accéder à l'appartement d'Orfeo.

A l'odeur, elle suit la trace du rat (qui pue la pisse, par Merlin, c'est infâme) et avise une poutre en bois suffisamment abîmée pour qu'elle puisse espérer y trouver une prise. Prudemment, elle avance en s'appuyant le long de ce qui semble être un conduit de chauffage, et commence sa longue ascension.

Au bout de longues minutes d'un effort acharné, coupées fort heureusement par une petite pente bien plus simple à grimper, Lorena avise un trou qui lui permettrait de sortir du mur, qu'elle emprunte sans se soucier du fait que l'odeur du rat a tout bonnement disparu, trop obnubilée par sa mission. C'est une erreur. Une grossière erreur. Et elle le comprend en entendant le bruit derrière elle. Le bruit du danger.

"Meow?"

Son sang ne fait qu'un tour. Son prédateur naturel est là, et elle est sans défense. Il faut trouver une solution, et il faut trouver une solution rapidement: l'animal commence à la renifler, et envoie un coup de patte dans sa direction. Ami? Ennemi? Elle n'a pas le temps de gérer des relations sociales avec des animaux, et commence à amorcer une sortie vers la porte de l'appartement qu'elle voit entrouverte.

"Qu'est-ce qui se passe, Helga?"

Oh non. Les ennuis s'empilent. Le chat continue à miauler de plus belle, ayant visiblement bien envie de jouer avec elle, et sa maîtresse l'a entendu. Bientôt, elle va arriver, et Lorena n'a aucune bonne explication à fournir sur ce qu'un cochon d'inde avec une baguette dans le bec fabrique chez elle. Il faut partir, et il faut partir vite.

Ses petites pattes tricotant de plus belle, la sorcière court en direction de sa survie, talonnée par le félin qui ne la lâche pas d'une semelle et probablement par sa propriétaire qui doit se demander d’où provient tout ce barouf. Terrorisée, elle zig-zague entre les meubles, trébuche sur le paillasson et se retrouve dans la cage d'escaliers avant d'aviser une grille de ventilation dans laquelle elle se réfugie, à bout de souffle. La patte du féroce félin se glisse dans le conduit, tâtonne, cherche. Lorena serre les dents. Y'a pas le choix. D'un coup sec de mâchoire, elle mord l'appendice qui dépasse et regarde à regret l'animal s'enfuir dans la robe de sorcière de sa maîtresse qui lui demande ce qui se passe.

La crise est passée. C'est reparti. Dans les escaliers, le rongeur trottine, et arrive enfin devant la porte: ça ne sert à rien de toquer. Ce n'est pas comme si son cousin répondait. Il va falloir faire usage de subtilité. Suivant la piste du rat, réapparue à l'étage, Lorena retourne dans le mur, et retrouve une sortie, sombre mais adaptée. Elle ne sait pas exactement ou elle est, mais elle sent de la nourriture. La cuisine. Elle est dans la cuisine. La sorcière tend l'oreille, et entend la voix d'Orfeo. Bingo. En face d'elle doit se trouver la porte du placard dans lequel elle navigue. Exténuée, elle pousse de tout son petit poids sur la porte, qui s'entrouvre suffisamment pour la laisser passer, et elle se laisse choir dans un petit "plof" sonore contre le parquet.

Enfin arrivée. Il est temps de reprendre sa forme habituelle. La Lovegood ramasse sa baguette, tombée au sol, et la range dans une poche de sa robe de sorcière rapiécée, avant de s'éclaircir la voix.

"Bonjour, mon cousin."

Coup d'oeil large dans la pièce. Par Merlin - c'est un foutoir sans nom, mais elle ne le commente pas: ce n'est pas comme si elle était bien placée pour ce genre de remarques. Reprenant son souffle, elle se contente d'ajouter:

"Je n'ai rien contre ton choix de logement, mais la prochaine fois, je t'en prie, envisage un rez-de-chaussée."

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Orfeo Lovegood
sans camp
Orfeo Lovegood
crédits : corvidae. magma. tumblr.
face claim : ezra miller.
pseudo : spf.
blood runs thicker than water - orfeo Tumblr_okt3dn3fFR1w32t02o5_r1_500
études : (serdaigle ; 1898-1906) l'irrévérence des bleus et argent.
particularité : (obscurial) la magie qui s'effrite, qui s'agite.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: blood runs thicker than water - orfeo   blood runs thicker than water - orfeo EmptyMar 30 Juin - 19:03



blood runs thicker than water

something happened
inside
of me


il n’avait jamais été le méchant dans l’histoire. il n’avait jamais cherché à faire du mal. à blesser. non. lui il était plutôt du genre à s’enfuir, à courir, à s’en aller pour ne plus souffrir. pour ne plus avoir à connaître la douleur, le malheur. il avait d’abord pensé que tout finira à la sortie de poudlard. que la souffrance n’aurait plus de source, et que les vagues de chagrins finiraient par cesser, s’asséchant d’elle même. mais il en avait connu, encore, années après années, à coup de poings, le sang ne cessant de couler, les bourreaux trouvant toujours son chemin, lui barrant toujours la route. celle menant au bonheur, à la joie, à la paix. paix intérieure dont il serait surement dépourvu à jamais, malgré les efforts, malgré les envies. et il avait suffit de la suprême étincelle pour le faire chavirer de nouveau, quittant le navire que représentait sa famille pour aller s’échouer en territoire inconnu, celui de la solitude, de la peine, du désespoir. il avait suffit de voir les cheveux de sa mère quitter la terre, son visage terne, ses lèvres bleues pour se briser encore un peu plus, dernier fragment d’une tour déjà trop ébréchée, qui avait fini par s’effondrer, quelque jours plus tard. pas un mot. pas une piste. juste un appartement rendu, juste une disparition de plus. toute cela l’avait rendu détestable. non pas auprès des autres. mais auprès de lui même. de sa propre conscience, alors qu’il avait simplement renvoyé du frêne tremblant encore, les affaires d’aristée à la maison familiale, abandonnant la presque orpheline, disparaissant de leur vie à tous. définitivement.

as i
looked
out


et les mois passaient. et la vie s’écoulaient, jour après jour, nuit après nuit. et orfeo se détruisait de plus belle, cherchant l’extrême pour ne serait-ce que ressentir de nouveau quelque chose, alors que le sommeil était agité, terreurs nocturnes l’assaillant, insomnie en guise de la plus fidèle des amantes. les fins d’après-midis restaient pourtant longue, comme celle-ci, alors que ses iris restaient rivés sur la toile des heures durant, les mains s’activant, couverte d’une fine couche de couleur, deuxième peau qui était la sienne depuis des années, désormais. pas une commande. pas un tableau important. juste des essais, alors que sur la toile se mélangé le rouge et l’ocre, dernière touche ajoutée aux yeux de l’éphèbe qui trônait sur le chanvre, à moitié nu, souvenir peut-être, de l’une de ses dernières nuits. le lovegood est presque en transe, en tête à tête avec le seul amour de sa vie, son art, une fois de plus. le kimono trône sur ses épaules, dans une soie bordeaux et or, le torse nu, le pantalon trônant nonchalamment sur ses maigres hanches. trop absorbé par son oeuvre, tellement qu’il n’entend pas le chahut annonciateur dans l’escalier, qu’il ne s’inquiète pas de ce qui va bientôt lui arriver. un bruit. le brun se retourne distraitement, cherchant des yeux son origine. et il reconnait tout de suite le rongeur. le pelage familier. la forme connue. lorena.

le pinceau tombe au sol d’étonnement, s’écrasant en une tâche rougeâtre sur le sol, à quelques centimètres de ses pieds nus, déjà maculé d’un arc en ciel de petites éclaboussures colorées. bonjour, mon cousin. de surprise, il manque tombe à la renverse, s’écrasant sans aucune délicatesse dans le lit recouvert de divers toiles déjà sèches et autres curieux drapés. je n'ai rien contre ton choix de logement, mais la prochaine fois, je t'en prie, envisage un rez-de-chaussée. les yeux roulent, un soupir lui échappe. ça y est. il était découvert. et il allait falloir s’expliquer. rendre des comptes. s’excuser. aucun échappatoire possible et pourtant l’envie de lui demander de s’en aller, de le laisser tranquille dans sa petite prison dorée où il s’était lui même enfermé, depuis plus d’un an désormais.

» je n’avais pas prévu que tu vienne. ni aujourd’hui. ni un autre jour.

la voix est sèche, sous couvrant un certain reproche alors que l’artiste se relève, remettant les pans de son unique habit comme pour cacher ce qui lui reste de pudeur, avant de venir ramasser le pinceau échoué au sol. le reposant sur le chevalet, il attrape un bout de tissu, s’y essuyant les mains, avant de croiser les bras sur son torse.

» si tu es là pour me sermonner, la porte est ouverte, et tu peux déjà prendre les escalier.

les ambres dérivent sur la silhouette de la cousine. c’était peut-être la première fois où il se montrait aussi négatif, aussi sec avec elle. elle qui avait toujours été là pour lui, à sécher ses larmes, à panser ses plaies, à calmer ses affres. elle était comme une soeur. comme une seconde mère. la seule, avec cordélia, à avoir connaissance de ses plus noirs secrets, des affres de sa vie de bohème, et de son corps tant de fois brisé, abîmés sous des mains vengeresses. mais aujourd’hui elle était l’ennemie. celle venant troubler son repaire, sa grotte, et cette nouvelle vie auto-destructive dans laquelle il baignait avidement.

» mais si tu veux juste discuter, permets moi de t’offrir un thé.

et sa maigre silhouette serpente entre les divers obstacles qui jonchent le sol, allant dans un coin de la petite pièce pour attraper une théière cabossée, murmurant un aguamenti accompagné d’un geste du poignet, baguette en main.

into the
vast universe




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