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 (thelas) curiosity killed the lady

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Atlas Flamel
ordre du phénix
Atlas Flamel
crédits : Jenesaispas pour l'avatar ; henry (aesthetic familial en signa) ; prudence (image dans le profil)
face claim : henry cavill
pseudo : nutcracker
(thelas) curiosity killed the lady 200718090900190332
études : A commencé ses classes à Beauxbâtons et terminé avec les ASPICS de Poudlard (Serdaigle, 1897-1899)
particularité : Animagus panthère noire (marque au-dessus de la patte arrière gauche)
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Message (ϟϟ) Sujet: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptyLun 13 Avr - 15:40


curiosity killed the lady


« Chère Théa,

L’elfe de maison me semble bien s’acclimater à son nouvel environnement. Voilà deux mois que nous cohabitons ensemble et je dois dire que l’ensemble des tâches demandées sont exécutées. Toutefois, j’ai quelque réserve pour un sujet. Pourriez-vous venir le voir dans son nouvel environnement ? Samedi prochain vous agréerait-il ?

Respectueusement vôtre,

Atlas
»

Atlas ne peut pas dire qu’il soit au mieux de sa forme. Les cernes sous ses yeux se creusent de nouveau, ses joues s’émacient. Il a prétexté à sa famille qu’il avait quelques ennuis. Rien qu’il ne puisse régler. Une lettre les a prévenus qu’il resterait quelques jours chez lui, et ils ont semblé s’en accommoder. L’elfe de maison a été envoyé à la boutique, avec l’interdiction de franchir le seuil de la maison avant samedi. « Mais ne faudra-t-il pas préparer votre demeure avant la venue de Lady Malfoy ? » « Nous trouverons bien le temps. Lorsque tu reviendras samedi matin. »

L’elfe a accepté à contrecoeur. L’alchimiste n’avait pas besoin d’aide pour décrypter son expression tourmentée. Il faudra bien qu’il fasse avec. La pauvre créature n’est pas au bout de ses peines. Atlas a passé trois longues journées de solitude. Sommeil entrecoupé, rarement aux bonnes heures. Repas sautés, fringales de viande. L’époque est incertaine. Le temps qui n’était pas passé à réviser ses sortilèges offensifs l’était sous forme de félin. Il s’en fallait de peu pour qu’il ne se transforme pas à temps, lorsque l’elfe est revenu dans un craquement sonore. Trois jours ou trois heures ? Il n’a plus la même conscience du temps, et tout ceci l’inquiète. Il se laisse petit à petit contaminer par … Atlas n’a pas eu le loisir de s’inquiéter du jour qu’il était. L’elfe avait pris le temps de faire des courses et s’activait déjà pour nettoyer la maison, à grand renfort de sortilèges. Il faut se presser. Ils attendent Lady Malfoy.

Atlas regrette d’avoir envoyé cette lettre. Il lui faudra aller jusqu’au bout.
L’alchimiste s’est réfugié dans le jardin d’hiver. C’est de loin la pièce qu’il préfère, et où il lui est le plus simple de penser à Margot. Dans la chambre, le lit n’est que trop vide et il constate qu’il n’est plus habitué à dormir seul. Ses cauchemars se sont intensifiés à mesure que l'actualité dans les quotidiens moldus nourrit ses angoisses. Plus que jamais, il se sent incapable de parler de ce qu'il a vécu et de ce qu'il pressent. Ses années heureuses, la soif d'aventure avaient enterrée jusqu'aux frayeurs des conflits en Afrique. Tout semble à présent étalé au grand jour, là où il ne peut plus feindre de l'ignorer. Que de risques il a pris, en Afrique, aux Indes, même à Paris quand il pourchassait des mages noirs. Que de risques, pour se sentir plus esseulé que jamais, lui qui n'a jamais vécu qu'en communauté.

Cette solitude aussi doit lui rendre le repos plus difficile. Il n’a pas le cœur de venir en cuisine, incertain de son envie de cuisiner quelque chose qui puisse le nourrir ou l’empoisonner. Dieu sait quelle option il préférerait.

Au milieu de ses plantes, il se sent presque chez lui. Il a ramené toutes les boutures que son épouse aimait, et trouvé une place à chacune d’elle.
L’endroit ressemble plus à une serre qu’à l’idée d’une véranda. Il est vrai que même si la pièce n’a pas d’isolation thermique et que les grandes vitres colorées devraient laisser passer le froid, plusieurs sortilèges protègent ses occupantes aux feuilles bigarrées. L'été anglais est de toute façon bien doux, quoique sans comparaison avec les chaleurs étouffantes qu'il avait connu. Atlas y a installé le nécessaire, s’il lui prenait l’envie de recevoir dans cette pièce. Une méridienne, des fauteuils moelleux, une table suffisamment large pour y installer son service à thé. Il a pourtant peu reçu, se contentant la plupart du temps de lire des ouvrages de magie noire jusqu’à les lignes se brouillent devant ses yeux.

Sa collection personnelle, pour la plupart des ouvrages dont il a masqué la couverture, retourne soigneusement dans le laboratoire de magie secret qu’il a gardé. Il y a deux bureaux, celui où il est réputé mener ses expériences et développer ses photos, et l’autre pièce, jalousement protégée, où il collecte ce savoir sur la nécromancie. Dans les jours avec, il lui semble que la frontière avec l’au-delà devient plus proche. Qu’il sera à même de communiquer avec son épouse. De tels jours se raréfient, le retour du soleil en Angleterre ne le console guère. Pâle reflet de la lumière qu’il y avait aux Indes, ou en Afrique. Que Diable fait-il sous ces latitudes ?

Il entend la porte s’ouvrir et se lève à regret du fauteuil dans lequel il était installé. Très serviable, l’elfe introduit son invitée, non sans rappeler son nom. Touchante, cette volonté de bien faire. Il oublierait presque cette présence discrète mais polie. Atlas force un sourire sur son visage, pâle copie de ceux qu'il a pu distribuer auparavant. Comme lorsqu'ils se sont quittés la dernière fois, il dépose un baisemain sur la main - gantée - de Lady Malfoy. « Bonjour Théa, merci d’avoir répondu à mon invitation. Je vous en prie, asseyez-vous. Puis-je vous proposer de vous asseoir dans le canapé ? Vous le trouverez confortable.»

Confortable et approprié pour ses plans.
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Théa Flamel
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Théa Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptyJeu 16 Avr - 2:09

Il était difficile pour elle de cacher à quiconque à quel point elle était heureuse. Depuis leur échange dans la boutique Flamel, celui, qui, pour elle, avait tout changé, absolument tout, elle rayonnait : ce n’était pas dans les habitude de la jeune femme, mais il fallait être honnête, il était divin de rencontrer quelqu’un d’aussi fantastique qu’Atlas Flamel. Elle sombrait, doucement, lentement, vers lui, et sans qu’elle comprenne vraiment ce sentiment, elle s’attachait au point d’attendre à la fenêtre une lettre de sa part, une attention délicate comme les fleurs qui lui envoyait parfois, son écriture soigné sur un parchemin intact, ses mots qui ne laissaient pas trop en dire, mais assez pour faire battre son coeur un peu plus fort. Lors de leurs rendez-vous, ses frôlements, les baisers légers et fugaces qu’il posait sur sa joue lui laissait entrevoir un futur tendre. Elle avait souvent l’esprit qui lui donnait la traduction de ce qu’elle ressentait : théa malfoy tombait amoureuse. Elle tombait, littéralement. Elle tentait de rester sur le fil, funambule, parfait contrôle de son objectif au bout de la plateforme, ses bras tendus rappelant le christ auquel elle ne croit pas, et pouf, un sourire ravageur, elle vacille, menace de plonger vers son coeur de français gentleman, elle ne peut pas éviter le centre de la cible, elle se précipite dans la descente, ca fait un bruit sourd, qui étourdit. L’amour.

Le revers de la médaille, quand on apprivoise un sentiment si fort, c’est toutes les erreurs qui l’entourent. l’obsession naissance, celle de connaître si les ressentis sont partagés, devinrent son unique préoccupation. Elle ne savait comment agir pour s’en convaincre, incapable de l’approcher trop frontalement, peureuse, fuyarde… “Théa, je compte présenter la technique des elfes de maison à la prochaine réunion de l’ordre, pourrais-tu relire ce que je compte dire ?” Son sang ne fait qu’un tour, son issue est toute tracée face à elle. Son père lui offrait sur un plateau la solution. L’elfe d’Atlas serait son espion discret dans la fosse, partageant les secrets fébriles de son soupirant. “Ne serait-ce pas important de tenter notre théorie chez un allié, père ?” Il lui fallu plus d’arguments qu’habituellement, Christian était loin d’être convaincu par cette drôle d’idée, celle d’espionner une famille proche de ses convictions lui semblait être une stratégie à double tranchant. Et si Théa n’était pas absorbée par ses sentiments, elle partagerait son avis, évidemment. Il était si certain que son plan était voué à l’échec, car dirigé par autre chose que le bon sens. Cependant, son argument final fut l’échec et mat auprès de son père “Quelle meilleure famille à infiltrer que celle qui possède ce que l’on convoite tant ?” Et pourtant ses intentions étaient loin de tout cela à cet instant.

Alors, elle a regardé les jours passés loin de lui, parfois un peu plus proche de son corps, mais toujours inaccessible. Les informations qu’elle grapillait était trop faible à son goût, l’elfe avait des difficultés à supporter ce rôle, tiraillé entre ses devoirs envers les deux foyers qu’il servait. Si bien que les bribes qu’elle collectait ne lui suffisait jamais, gamine capricieuse qu’elle était. Mais le couperet est tombé au moment où elle reçu cette lettre énigmatique, loin de ce qu’Atlas pouvait lui faire parvenir d’accoutumé.

« Chère Théa,

L’elfe de maison me semble bien s’acclimater à son nouvel environnement. Voilà deux mois que nous cohabitons ensemble et je dois dire que l’ensemble des tâches demandées sont exécutées. Toutefois, j’ai quelque réserve pour un sujet. Pourriez-vous venir le voir dans son nouvel environnement ? Samedi prochain vous agréerait-il ?

Respectueusement vôtre,

Atlas »


D’une main tremblante, elle répondit rapidement pour confirmer sa venue, l’esprit embuée par la colère qu’elle ressentait contre cet elfe qui n’arrivait pas à faire les tâches qu’on lui demandait. Cela ne pouvait être que ça. Il n’avait pas été assez bien dressé, et il decevait son Atlas. La possession toute nouvelle qu’elle accordait au garçon Flamel rendait encore flagrant son attachement démesuré. Rien d’autre que cette rencontre ne comptait, et la solaire et agréable Théa des dernières semaines, laissa place à une version plus froide et soucieuse, dont ses parents étaient du moins plus accoutumés.

Le jour J, son inquiétude était telle qu’elle soignait son apparence de manière moins cadré qu’habituellement. De légères ondulations couvraient ses épaules, simplement retenu par deux pinces dégageant son visage pâle, et les seuls artifices de son visage était pour couvrir ses cernes et offrir une teinte plus vivante à ses lèvres. Toujours vêtue de noir, elle avait une légère robe de dentelle dont les jeux de transparences sur les bras étaient presque osés par rapport à ce qu’elle portait habituellement. En soit, la période de deuil était révolu mais elle se savait renversante de cette couleur. Et à contre coeur, elle espérait dévier légèrement la concentration du Flamel vers ses attributs plutôt que vers les erreurs de son elfe. Elle fut accueilli par ce dernier, qui semblait être tout à fait agréable au premier abord. Elle ne pu s’empêcher d’être exécrable avec ce dernier, Malfoy avant tout, insatisfaite. Elle le suivit dans une pièce délicieuse, plus vivante par bien des aspects que le manoir familial. Elle fut charmée par la beauté de l’endroit, et dans ses souvenirs, elle n’était venue que peu de fois dans leur demeure. Il l’accueilla d’une manière plus distante qu’habituellement, bien qu’il lui offrit un baisemain qui faisait office de rituel désormais, et elle ne pu s’empêcher de lui offrir un sourire chaleureux en retour.

"Bonjour Théa, merci d’avoir répondu à mon invitation. Je vous en prie, asseyez-vous. Puis-je vous proposer de vous asseoir dans le canapé ? Vous le trouverez confortable." Elle s’empressa de s'asseoir, retirant ses gants noirs pour les déposer sur ses genoux. “Merci de votre invitation, Atlas. Cette pièce est charmante. J’espère que vous allez pour le mieux, vous semblez soucieux.” Epuisé aurait été plus réaliste, mais ce n’était pas des choses qu’on pouvait dire à un homme de son rang. Elle était inquiète qu’il puisse avoir un sommeil troublé par sa défunte femme. Son coeur se tordit à cette pensée, et elle le regarda d’un air inquiet : “Je vous avoue que votre lettre m’a inquiétée. Dites-moi, que se passe-t-il avec l’elfe ?” La dite créature vint s'enquérir de son souhait de boisson.

Et alors, en regardant la petite chose face à elle, son esprit fit le lien. Elle avait presque oublié le rôle de l’elfe. Presque. Alors, l’évidence : elle était dans de beaux draps.
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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptyJeu 16 Avr - 22:50


[justify]Charmé par cette apparition, Atlas s’accorde quelques secondes de rêve encore. Peut-être n’est-ce qu’une affreuse série de coïncidences et une longue période de déprime qui le font ainsi voir le pire. Il aime le contraste de la peau claire et délicate sous un tissu fin, sombre. Les plantes semblent mettre en valeur la fleur rare qu'il espérait inviter dans d'autres circonstances. Atlas cherche désespérément une échappatoire, une excuse à l’inqualifiable. Aurait-il pu mal interpréter ? Théa Malfoy viendrait-elle, si soucieuse mais si élégante, se jeter dans la gueule du loup ? Il ne rêve que d’un signe. De grâce, qu’elle lui fasse comprendre qu’elle n’y peut rien ! Mais la nervosité dont elle fait montre n’arrange rien à celle qu’il ressentait.

C’en est fini de trois mois d’idylle. Invitations à sortir, jamais seuls mais toujours proches. Frôlements délicieux lorsqu’il se voyaient, quelques baisers volés sur ces joues d’un rose tendre. Il rêve d’en caresser le velouté, tout comme la présence des courbes de Lady Malfoy a déjà troublé ses rêves. L’embrasser, l’enlacer. Chaque occasion de se voir attisait jusque-là son désir. Correspondance toujours trop lointaine, coups de cœur lorsqu’il recevait une réponse et lente apathie lorsqu’il en attendait une. Heures délicieuses passées dans le jardin d’hiver ou dans son lit à relire l’écriture ronde, élégante, empressée et qu’il espérait amoureuse.

Pour … Au final ? Impossible de ne pas le voir, impossible d’y croire encore. Il rêve d’une explication, a tout soupesé mais n’en a pas trouvé d’autre. Elle l’a espionné. Oh, pas pour sa personne. Dieu, qu’il a été naïf. Il devait constituer l’élément le plus faible du clan familial. Elle n’en sera au moins pas prise à la candeur de Moon ou au deuil de Pluton. C’est au moins cela. Déception, blessure profonde dans son ego de s’être imaginé aimé lorsqu’il n’était qu’un jouet.

Ils peuvent bien jouer à ce jeu de dupes. Atlas ne cherche pas à mettre de la chaleur dans son sourire lorsqu’il répond à la première des questions que lui pose l’invitée tant attendue. « Une déception … Affective ? Excusez-moi de le formuler en français, je reviens toujours à la langue maternelle quand je ne trouve plus mes mots. » L’elfe s’en va à pas lents chercher leurs boissons. « Mais ne laissez pas le contenu de ma lettre vous faire perdre vos couleurs. Attendons que l’elfe ait fini. Merci, Pookie. » Il accepte le verre de limonade que l’elfe lui tend à sa demande. Rester sobre. Il s’est retenu qu’à justesse de demander un thé comme il l’aime à l’elfe, lui faisant comprendre depuis quelques semaines que l’objet de son amour dans cette précision, c’est une rasade d’alcool fort. « Elle a oublié l’eau, je reviens. »

Et de s’éclipser dans la cuisine pour retrouver l’elfe qui a scrupuleusement suivi les instructions. Ne pas amener une carafe d’eau et deux verres sur le plateau. Il s’agira de faire vite. Lorsqu’il entre dans la cuisine, l’elfe sanglote déjà en silence. « Pookie, sèche tes larmes. Je t’avais prévenue que j’aurais besoin de ton aide, n’est-ce pas ? Là, là. Tu te souviens de ce que tu dois faire ? On va le revoir ensemble. Tu vas transplaner. Ailleurs. Tu peux aller à la boutique ou dans le manoir familial. Tu reviendras dans trois heures. Tu te souviens de ce que tu dois dire, si on te demande pourquoi tu n’es pas chez moi ? » « Que le maître voulait rester seul. » « C’est bien, Pookie. Je te retrouverai dans trois heures. » « Il va se passer quelque chose de grave, Maître ? » « Rien qui requière ton aide, Pookie. Je ne suis pas en colère après toi. » Plus maintenant. Sa fureur a changé de cible.

Atlas revient, à défaut d'avec un sourire, muni de ladite carafe et de deux verres en cristal français. La vaisselle peut bien courir quelques risques. Il ne mentait pas à son elfe. Non, il ne lui en veut pas. Il est même providentiel qu’elle ait voulu si bien faire. En nettoyant la poussière qu’il avait pris soin de disposer des deux côtés seuil de la porte qu’elle n’aurait pas dû franchir. Par deux fois, le piège ayant été mis en place sur un mois entier, l’alchimiste a constaté qu’elle lui avait désobéi. L’elfe s’est rendue dans son laboratoire secret, dont elle ne devait pas franchir la porte, dissimulée par un sortilège qu’elle avait feint de n’avoir pas découvert. Il s’est réveillé une nuit de juin, et a entendu le transplanage de l’elfe. Situation ridicule, qui l’a conduit à guetter son retour. Pookie avait reposé la boîte recouverte de soie bleue à laquelle il lui avait interdit de toucher. Celle contenant les souvenirs de Margot. Le collier qu’elle aimait le plus, son alliance qu’il avait difficilement fait retrouver, leurs photos de mariage. La boîte qu’il ne sortait de son placard, presque de sa cachette, qu’en pleine nuit, lorsque les cauchemars conduisaient à de violentes insomnies. Cette découverte l’avait forcé à tout précipiter.

« Voyez-vous, Pookie est une bonne elfe. Elle a à cœur de respecter les consignes, est une bonne cuisinière, ponctuelle, discrète. Mais elle est un peu … Tête-en-l’air, raison qui nous mène à votre venue. » Il prend une inspiration et, d’autorité, enlève sans délicatesse la boisson des mains de Théa Malfoy. Il avait planifié de la faire renverser pour garder quelques secondes d’avantage. Sa main gauche saisit fermement les poignets de Théa, imprimant une torsion gênante si ce n’est douloureuse. La droite a déjà sorti de sa poche la baguette dont l’extrémité vient contraster contre le cou clair de Lady Malfoy. « Distraite au point d’avoir laissé traîner son carnet de notes, dans lequel figuraient les horaires des rapports qu’elle devait faire à Lady Malfoy. Votre petite saloperie d’elfe …» raison pour laquelle il tenait, entre autres, à ce que ses grandes oreilles ne traînent pas « m’a espionné à votre demande. Que vouliez-vous savoir sur ma famille et qu’avez-vous découvert ? J’aimerais autant que nous restions des adultes civilisés, et qu’il ne me soit pas nécessaire d’être persuasif. »

L’alchimiste avait échafaudé toutes sortes d’hypothèses. Le carnet de notes de Pookie, décidément bien trop distraite, ne lui avait rien appris des informations qu’elle transmettait. Il n’était pas difficile, peut-être même trop facile, de retracer le fil de ce qu’elle avait pu découvrir. Les livres de magie noire dans l’arrière-boutique ou dans sa propre bibliothèque, notamment les ouvrages anciens qu’il empruntait gracieusement à Nicolas. Plusieurs tentatives de nouvelle pierre philosophale, par lui-même. Mais également d’autres, encore plus infructueuses, d’une pierre de résurrection. Sans parler de ce que l’elfe avait pu dire sur son propre compte. Ce serait une belle affaire pour ses parents, que la lady avec laquelle ils souhaitaient le marier se permettent de raconter à tous les raisons pour lesquelles il ferait un bien mauvais époux. Sa consommation d’alcool, à des heures parfois indûes et en grande partie la nuit, réveillé par des cauchemars. Lesdits cauchemars, le laissant hurlant, haletant, les yeux ouverts, halluciné, incapable de retrouver le sommeil avant les petites heures du jour – quand il le retrouvait. Les tremblements soudains. La cicatrice, que l’elfe ne devait pas avoir aperçue, mais dont elle pouvait avoir appris tracé et existence dans le dossier médical que Sainte-Mangouste lui avait remis.


Dernière édition par Atlas Flamel le Sam 9 Mai - 16:19, édité 1 fois
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Théa Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptyVen 17 Avr - 2:15

Il ne lui a jamais paru si loin, dans son attitude, ses regards fuyants, et son estomac se tord de culpabilité. Elle se sent fébrile, ses mains tremblaient presque de peur, paniquée, esseulée tout à coup, si peu prête à affronter sa grossière erreur. Elle s’était laissé guider par ses sentiments les plus inconnus : la curiosité, la jalousie, l’envie, le besoin d’en savoir toujours plus, sur lui. Mais les questions qu’elle posait à l’elfe n’était pas assez précise pour récolter les informations attendus : Est-ce qu’Atlas a parlé de Lady Malfoy aujourd’hui ? Est ce que Mr Flamel compris ce que l’elfe faisait ? Est ce qu’Atlas a prévu d’inviter Lady Malfoy quelque part ? Qu’a fait Mr Flamel aujourd’hui ? Si bien que lorsque son père souhaitait avoir des informations sur les intentions et les créations de cette famille d’alchimiste, Théa n’avait jamais de quoi le ravir. Il était simplement déçu que son inventivité ne soit pas aussi productive que prévu. Mais les informations que lui offrait l’elfe était plus précise que la formule de la future pierre philosophale. Son prénom était souvent mentionné par le sorcier, ses intentions connues en amont lui permettaient de se préparer avec plus de soin, et son coeur de se gonfler à se savoir si privilégiée dans l’esprit du Flamel. Elle avait voulu en savoir plus sur Margot pour éviter de lui rappeler trop souvent sa défunte épouse par des allusions mal placées, et l’elfe fut un espion efficace dans cette tâche. Elle connut alors les bijoux et les biens qui pouvaient le bouleverser, afin de les éviter dans une future conversation. Et pourtant, malgré toutes les informations qu’elle avait récolté ces derniers mois, elle n’avait personne pour lui souffler comment s’en sortir aujourd’hui. Seule.

Une déception … Affective ? Excusez-moi de le formuler en français, je reviens toujours à la langue maternelle quand je ne trouve plus mes mots.” Elle tente de saisir sa main pour la prendre dans la sienne, ultime essai de le ramener à elle, mais elle échoue lamentablement, puisqu’il semble plus concentré sur sa boisson que sur elle. Mille couteaux lui transpercent le corps lorsqu’elle entend qu’elle l’a déçue, elle ne sait si elle arrivera à se justifier suffisament, où si seulement il la laissera parler. Car elle le sait maintenant, Pookie est une elfe parfaitement à sa place, respectueuse, il n’y a aucun problème avec elle. Il en a un avec sa petite personne maladroite.

Il s'éclipse pour récupérer l’eau que l’elfe a oublié dans la cuisine, alors qu’elle serre entre ses mains son verre citronné. Elle le renifle sans grande dignité pour y sentir un éventuel poison, méfiante. Elle ne préfère pas y toucher de ses lèvres tant qu’elle n’a pas échangé avec lui. Elle a beau réfléchir à une issue, elle n’en trouve aucune dans cette pièce charmante qui lui semble peu à peu se refermer sur elle. Il reprend place auprès d’elle et reprend leur échange. “Voyez-vous, Pookie est une bonne elfe. Elle a à cœur de respecter les consignes, est une bonne cuisinière, ponctuelle, discrète. Mais elle est un peu … Tête-en-l’air, raison qui nous mène à votre venue.” Alors, il repousse le verre qu’elle tenait entre ses mains. Le bruit est sourd, et le cristal s’effrite alors sur le sol, les petits morceaux qui se refletaient à la lumière tombant en cascade par terre. Elle voit alors l’allégorie parfaite de leurs coeurs qui se tenaient près d’eux un peu avant, mais qui maintenant n’avaient leur place que brisés, sur la fraîcheur d’un parterre qui n’a rien de chaleureux. Elle se tourne vers lui, mais déjà il s’est emparé de ses mains, les serrant douloureusement dans sa poigne de fer, sa baguette tenu contre son cou de l’autre, piégée. Tel est pris celle qui croyait prendre. “Distraite au point d’avoir laissé traîner son carnet de notes, dans lequel figuraient les horaires des rapports qu’elle devait faire à Lady Malfoy. Votre petite saloperie d’elfe m’a espionné à votre demande. Que vouliez-vous savoir sur ma famille et qu’avez-vous découvert ? J’aimerais autant que nous restions des adultes civilisés, et qu’il ne me soit pas nécessaire d’être persuasif. “ Alors, tout s’écroule.

Elle avait plusieurs choix face à elle, sa réaction pouvait cristalliser la tension, détruire ce qu’ils essayaient de construire avec application, ou tout sauver. Tout. Elle comptait là dessus, et sa première idée fut de laisser les larmes qui menaçaient de s’effondrer le long de son visage s’écouler. Mais, là n’était pas la bonne solution. Stratège d’abord, elle savait qu’il prendrait ces larmes pour de la comédie. Il lui fallait être Malfoy d’abord, et Théa ensuite, s’il lui en laissait le temps.

Atlas, je vous prie de relâcher tout de suite votre main, et de baisser votre baguette.” Elle plante ses prunelles dans les siennes, et tente de les rendre les plus froides possibles. Doucereuse, elle dit : “Vous ne m’attaquerez pas, Atlas, je n’ai pas peur de vous.” Il était vrai qu’elle était convaincue qu’il ne s’en prendrait pas à elle si violemment. En serait-il capable ? Non, cela n’était pas possible. “Je vous dirais ce que vous souhaitez entendre, alors tâchons d’être civilisés, comme vous le soulignez. Je pensais que les moments ensemble me laisseraient le bénéfice du doute, au lieu d’être attaquée de cette manière.” Elle bouge la tête de façon à chasser une mèche qui chatouillait son cou, la déconcentrant. Sa respiration reste calme, bien qu’elle se retint de se mordre la lèvre, agacée de la tournure des évènements, mais surtout blessée dans son orgueil. Son elfe avait échoué, et son soupirant s’en prenait à elle. Voilà un dessein qu’elle n’avait pas imaginé… “Je ne souhaitais pas découvrir quoique ce soit sur votre famille, Atlas, c’est absurde, nous sommes des alliés de longue date. Je n’ai rien découvert à leur sujet. J’espère que cela répond à votre question.” Son choix de répondre de façon précise sur la formulation de ses questions risquaient de l’agacer au plus haut point, mais elle se devait de ne pas laisser ses sentiments la diriger. Elle risquait d’ouvrir une porte dangereuse, où elle ne pourrait contrôler ce qu’elle voulait lui dire. “Je vous en prie, Atlas, vous n’allez quand même pas utiliser un impardonnable sur moi “ Elle eut un rire triste, mi inquiète, mi brisée, la voilà, la vraie théa, celle qui savait tout gâcher.


Dernière édition par Théa Malfoy le Sam 18 Avr - 1:50, édité 2 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptyVen 17 Avr - 12:40


Il espérait … Chaleur, aveux, émotion. Espoir naïf, vite déçu. Bien sûr. C’est une Malfoy. Elle ne perd pas contenance, elle savait ce qu’elle faisait. Les derniers mois lui paraissent se dissiper, nuage de mensonges dont la fumée l’avait enivré. Qu’il a pu être sot, à écrire à demi-mot mais à cœur ouvert, à se réjouir de la revoir. Il n’était pas voulu en tant que tel. Il faisait encore office de moyen, jamais de fin. Douloureuse sensation qui lui rappelle sa carrière en uniforme. Ce n’était pas sa bravoure qu’on louait, simplement le fait qu’un de ces porteurs de baguette était prêt à côtoyer des moldus. Il était l’objet d’une transaction, entre les ministres de la Magie et les autorités moldus. On pouvait bien épingler sur sa poitrine des décorations, lui faire encaisser de jolies lettres de change pour faire passer la pilule. Il n’aura rien de cela de Lady Malfoy. Elle remplace à merveille le froid et le piquant d’une aiguille.

Chacun des mensonges – car elle, c’est évident – le sonne un peu plus. Il a été aveugle. Le rire triste de Lady Malfoy, qui aurait suffi jusqu’à peu à l’inquiéter, faire de lui ce soupirant prévenant s’inquiétant pour elle, est un bruit de fond parasite. Le cœur au bord des lèvres. Même sensation d’écoeurement que lorsqu’il avait compris qu’il ne serait jamais l’un de ceux qu’il aspirait à être. Jamais un soldat dont on voudra se souvenir. Effacé comme par magie. Pas de souvenirs de camaraderie, ou si peu. Condamné à en être le seul dépositaire, tous les autres ayant été forcés de l’oublier. Ils remettront parfois le nom sur Antoine, dont on ne sait plus ce qu’il est devenu, sans jamais s’attarder sur lui.

« Je ne crois pas que vous soyez en position de vous plaindre de la manière dont je vous traite. Les moments passés ensemble ne me laissaient guère penser que votre elfe aurait une curiosité scientifique à mon égard. »

A son égard. Non, celui de sa famille. Il n’a pas d’intérêt propre pour elle – Dieu qu’il aurait aimé lui plaire sincèrement ! Il doit protéger les siens. Ce sera de sa faute s'il arrive quelque chose, et il s'y refuse. « Vous ne me direz pas ce que je souhaite entendre. Vous me prenez peut-être pour un de vos protégés, qui pourra être consolé d’une histoire bancale. Je vous ai sous-estimée. Je reconnais que vos œillades m’ont fait espérer autre chose. Cela n’arrivera plus, ne vous inquiétez pas. »

Pourtant, lentement, il recule la baguette. Une marque s’est formée sur le cou de Lady Malfoy, tâche d’un rose vif sur une peau claire. Il ne se sent pas fier, ne s’est jamais senti bien après avoir dû recourir à la force. Mais il a toujours fallu le faire. Les sorciers l’ont aimablement prêté aux moldus. Ses supérieurs l’ont utilisé comme bourreau et guérisseur. Faire disparaître les traces, ou au contraire en créer. Il n’avait pas le droit d’être là pour écouter les confessions arrachées, les aveux hurlés pour être laissé tranquille. Mais il fallait quelqu’un pour agiter un ruban de feu, ou pour faire disparaître les traces de coups. Les souvenirs reviennent, vivaces, créatures d'ombres qu'il espérait avoir étouffées. Il ne veut plus y penser. Il aimerait lui hurler qu’il n’a jamais voulu faire cela. Qu’il était tout prêt à rentrer en religion et implorer un pardon qu’il ne se sentait pas mériter. Qu’il a du sang sur les mains mais ne rêve que de la vie douce qui lui a été arrachée.

C’est inutile, elle s’en fiche. « Vous êtes joueuse. Soit. J’ai une fiole de veritaserum à la cave. Les marches sont glissantes, je détesterais que vous fassiez une chute parce que je serais trop empressé pour vous y conduire. Avouez-moi la vérité de votre plein gré. Et si elle recoupe le veritaserum … Ma foi … Je garderai pour moi le fait que vous jugez bon d’épier des alliés en ces temps troublés. » Il a conscience de tenir un rôle trouble. Marché de dupe auquel elle ne gagne pas grand-chose. Peut-il la persuader qu’elle ferait bien d’accepter ? Ce serait du plus mauvais effet pour les Malfoy que le commerce d’elfes de maison périclite, quand le gouvernement s’empresse de vanter les mérites de la servitude d’autres sorciers. Mais en avouant ce genre de vérité dérangeante, il embarquerait sa famille dans des enjeux qui les dépassent tous.

Le veritaserum est une préparation maison. Atlas en aurait demandé à @Harfang Longbottom, ami de longue date et potionniste talentueux s’il avait encore eu tout à fait confiance en lui. Sans doute a-t-il mis trop de confiance dans son prochain. Cette déception amoureuse, qui s'ajoute à des déceptions amicales, lui servira de leçon. Son cercle d’amis se décompose, se reforme. Il ne parvient plus à constituer un noyau rassurant et sort trop ou se claquemure chez lui. Pour ce qu’il en sait, son veritaserum est indolore et inodore. Ce pourrait aussi bien être redevenu de l’eau. Il n’a aucune idée de l’efficacité, incapable de faire confiance à quelqu’un pour le tester. Pour avouer pourquoi il en avait besoin. J’étais épris de quelqu’un qui ne tenait pas à moi et m’a épié pour s’amuser. Il a encore trop de fierté.

Il se sent las, si las. Contrecoup d’avoir tant espéré un bonheur conjugal. Il n’était qu’une fin. Rêve de noyer immédiatement son chagrin dans cet alcool magique bas-de-gamme, sans goût raffiné mais aux effets puissants. Alcool qui accentuerait le tremblement de ses mains, car enfin, il a chaud, il a froid. Il n’aurait pas dû la faire venir aujourd’hui. Atlas constate que les jointures de sa main sont devenues blanches. La peau de Thé doit être rougie sous sa poigne. Il consent à libérer une main. Affreux qu’ils n’aient pu se tenir la main qu’ainsi. Garde la baguette pointée sur elle. Stupefix au moindre geste brusque. « Vous raisonnez en civile. Je ne vais pas utiliser un sortilège impardonnable. Pour laisser des traces et me faire envoyer à Azakaban ? Prévenant de votre part. » Devrait-il rendre sa menace plus claire ? Lui parler de ce qu’il a été amené à faire ? Elle en serait malade. Lui aussi. Il ne veut pas qu’elle le trouve monstrueux. Oh, et à quoi bon. Elle a pu tout découvrir. Elle ne serait pas saine d’esprit si elle était encore attachée à lui. Pas après avoir découvert les cauchemars, les transformations en bête sauvage, l’alcool. « Donnez-moi votre baguette, et je ne vous garderai plus en joue. J’irai poser nos deux baguettes hors de portée et nous aurons une conversation aimable, durant laquelle vous pourriez me dire la vérité. Pour changer. » Il relâche sa main gauche, espérant qu’elle soit droitière et ne puisse pas le prendre à revers.  

Il répugnerait d'avoir à utiliser la force contre elle. Ce serait un point de non-retour, comment la regarder après cela ? Pourtant, la certitude qu'il a réussi à mieux se protéger que lorsqu'il est sorti de ses classes à Poudlard l'apaise. Il pourra toujours se transformer. Il n'est plus aussi sans défense qu'il l'a été lorsqu'on lui avait pris sa baguette - jeu cruel de moldus entourant un sorcier. Toujours ces souvenirs qui reviennent, brisent sa concentration, le laissent à cran. La baguette, toujours pointée, tremble légèrement.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptySam 18 Avr - 1:46

tw : mention d'un viol conjugal.


Un torrent de larmes. C’était la seule chose qu’elle voulait verser. Pas des paroles inutiles pour le convaincre, elle avait déjà l’impression que tout été enterré. Une nouvelle tombe dans son cimetière, vide de corps, cette fois, mais douloureuse, lancinante. Y avait-il quoique ce soit à sauver ? Théa n’en n’était pas convaincue. Elle aurait pu tenter de l’échapper, de simuler un malaise, de transplaner loin d’ici. Pourtant, son obsession parfois peu saine pour le Flamel la forçait à tenter, au moins, une explication. Pour lui. Pour ce qu’ils avaient vécu. Essayer.

Il lui fait mal. Elle sent ses poignets douloureux, elle dont le corps marque si vite, elle s’attend à voir la trace des doigts d’Atlas sur sa peau pendant quelques jours, rougeoyant. Loin des marques qu’elle imaginait de sa part. Loin de ce qu’elle imaginait. Le précipice, toujours.  “Je ne crois pas que vous soyez en position de vous plaindre de la manière dont je vous traite. Les moments passés ensemble ne me laissaient guère penser que votre elfe aurait une curiosité scientifique à mon égard.” Elle ne répond pas à ces attaques, elle les digère, elle les accepte, elles sont méritées. En vérité, que lui était-il passé par la tête ? Savoir, tout savoir, arrêter d’avoir peur, de s’inquiéter. Se préparer. Mais ça, elle ne l’avait pas vu venir. Oh non. Elle reste immobile, impassible. Elle ne lui montrera pas qu’à chaque parole, il enfonce un couteau aiguisé dans sa poitrine, profond, douloureux. A chaque fois qu’il prononce un mot.

Vous ne me direz pas ce que je souhaite entendre. Vous me prenez peut-être pour un de vos protégés, qui pourra être consolé d’une histoire bancale. Je vous ai sous-estimée. Je reconnais que vos œillades m’ont fait espérer autre chose. Cela n’arrivera plus, ne vous inquiétez pas.” Sa repiration se coupe, quand elle l’entend la juger ainsi. C’est pire que tout. Pire que sa poigne sur ses mains, pire que la baguette qui la menace, pire que tout. Elle baisse les yeux, écrasée par la culpabilité, et elle mordit sa lèvre pour retenir les pleurs qui tentent de s’échapper. Une fois encore, elle se contente de se taire, pour ne pas empirer les choses. Son cerveau ne lui laisse même pas l’occasion de réfléchir à ce qu’elle pourrait lui dire. Elle voudrait tant se livrer à lui, mais elle se sent si profondément idiote qu’elle n’ose ouvrir la bouche. Ses yeux sont furibond, et elle voit alors le soldat en lui ressortir. Elle n’imaginait pas le voir agir contre elle. Mais pour elle. Une fois encore, elle s’était trompée.

Elle aurait voulu sentir sa peau autrement que par la menace. Mais elle doit s’en contenter, à regret. Il retire une main, pour la soulager, surement, et bien qu’elle se sente plus à l’aise, elle a mal. Partout. Son dos est si raide par l’inquiétude qu’elle ressent ses reins la tirer, ses mains la brûlent, ses pieds sont ankylosés par les chaussures neuves achetées pour l’occasion -quelle occasion !-, sa tête menace d'exploser, et son coeur, lui, s’écrase petit à petit. Il rit presque de son inquiétude, réelle, à lui lancer un sort. Elle tente alors de le raisonner… “Atlas… Non… Je ne voulais pas…” En enfonçant ses prunelles dans les siennes, elle comprend qu’il est vain d’essayer de le convaincre ainsi. Elle devait subir son châtiment, condamnée, peut être pas encore à perpétuité. Alors elle s’arrêta, ne finissant pas sa phrase, sachant déjà d’avance ce qu’il risquait de dire.

Vous êtes joueuse. Soit. J’ai une fiole de veritaserum à la cave. Les marches sont glissantes, je détesterais que vous fassiez une chute parce que je serais trop empressé pour vous y conduire. Avouez-moi la vérité de votre plein gré. Et si elle recoupe le veritaserum … Ma foi … Je garderai pour moi le fait que vous jugez bon d’épier des alliés en ces temps troublés.” Pour lui dire quoi ? Qu’elle l’a épiée pour mieux le connaître, pour mieux le comprendre ? Qu’elle sait qu’il dort mal la nuit ? Qu’il boit souvent ? Merlin s’il savait ce qu’elle avait vécu avec Arctus était bien pire qu’un réveil en criant suite à un cauchemar. Le véritable cauchemar, c’est d’être réveillée d’un cauchemar pour subir un assaut lubrique non consenti. C’est d’observer son mari partir avec une autre parce qu’il a oublié sa présence à un gala important suite à la coupe de trop, la déshonorant devant tous. Il n’y avait rien, rien de ce qu’elle avait découvert qui l’emmenait loin de lui. Son coeur le criait, ses lèvres restaient scellées, pourtant. Alors, elle devint furie pour tenter de ne pas s’effondrer. “Donnez le moi, ce veritaserum. Je n’ai plus rien à cacher de vous. Plus rien, Atlas. Allons y.” Laissez moi ouvrir mon coeur. Laissez moi ouvrir mon âme. Je ne veux plus mentir. Je ne veux plus cacher. Je suis prête à tout dire.

Quand encore, il s’applique à la torturer de ses mots, méritées, elle sent sa vengeance être triste, loin d’être doucereuse. Espérait-il autre chose de sa part ? Qu’elle conteste ? Qu’elle le raisonne ? Il était un homme intelligent. S’il l’accusait, c’était bien là qu’il savait. Et peut être pour elle que la culpabilité la dévorait trop intensément pour nier les faits. Elle avait la vive impression de se prendre de plein fouet toute sa maladresse encore. “Je ne voulais pas dire ça… Non, ce n’est pas ce que je voulais dire… Peu importe… Elle est là. Dans la poche.” Elle désigne de sa tête sa hanche gauche d’un mouvement de tête.

Et c’était là, alors qu’il était si proche, mais si loin à la fois, que ses premières larmes s’échappèrent, pour couler contre sa peau d’albâtre, alors qu’il se penchait et frôlait sa côte pour attraper la baguette dans son logement, contre sa hanche, bien au chaud dans le tissu conçu dans sa robe. Elle avait beau serrer les dents, mordre sa lèvre, les perles salées s'étalaient sur ses pommettes, sans qu’elle puisse les arrêter. C’était trop pour elle, toute cette proximité qu’elle avait espéré, elle l’avait, enfin, mais dans la violence, dans la colère, dans la destruction. Alors, Atlas, allons-y, piétinons encore un peu nos coeurs malheureux.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptySam 18 Avr - 15:23

Pourquoi at-t-elle fait cela ? Atlas ne comprend plus. Elle semble si docile maintenant. Ses bonnes résolutions vont fondre comme neige au soleil. Il rêve d’un malentendu. Même maintenant. Alors qu’elle n’a jamais cherché à nier l’évidence. Sera-t-elle incapable de lui donner ses raisons ? Il est acculé. Il s’est montré trop brutal jusqu’à présent pour ne pas chercher encore la vérité qui saura le satisfaire. Il faut qu’il protège sa famille. S’il recule maintenant, il sera hanté par cette question. Il lui semble qu’il est prêt à vivre avec le remords d’avoir tout gâché. Avait-elle commencé avec cet espionnage ? S’il n’avait pas été rendu aussi méfiant par son vécu, il aurait peut-être fermé les yeux. Mieux valait un bonheur factice que la solitude dans laquelle il retomberait lorsqu’elle partirait. Elle n’aurait sans doute même pas le temps de croiser son elfe. Ce soir, il faudra se débarrasser de Pookie. Il restera seul dans la maison, seuls les craquements de l’escalier en bois feront office de compagnie. Il n’y aura personne pour veiller sur lui, mais c’était illusoire de croire qu’il pourrait trouver quelqu’un pour accueillir ses angoisses.

« Je ne voulais pas dire ça… Non, ce n’est pas ce que je voulais dire… Peu importe… Elle est là. Dans la poche. » Il ne parvient pas à la regarder lorsqu’il prend la baguette. Pas le contact espéré.  Cent fois, il a rêvé du moment où il serait autorisé à toucher le tissu de cette robe pour sentir la femme en dessous. Il s’imaginait prendre un soin infini malgré son empressement à ôter les boutons qui éloigneraient leurs peaux. Sa joue frôle celle de l’être autrefois chéri. Humidité sur sa joue. Il relève les yeux pour constater ce qu’il pressentait. Elle pleure comment le lui reprocher ?

Il sera bête et discipliné, s’en tenant au plan qu’il a élaboré lorsqu’il s’est senti piégé. Il ne le fait pas que pour lui, c’est bien la seule pensée qui lui permet de continuer. Pas sûr qu’elle soit suffisante pour qu’il puisse se regarder dans un miroir de nouveau. Les deux baguettes en main, il les pose sur le guéridon près de la fenêtre. Loin d’eux.

Oh, et puis à quoi bon. Il tire de son veston un mouchoir. Même tissu simple, presque rêche, qu’il lui avait tendu quand … Dieu, que cette entrevue est loin. Voilà deux fois qu’elle pleure par sa faute. Ce sera sans doute la dernière, et cette pensée le blesse plus qu’il ne l’aurait cru. Leurs doigts se frôlent encore, lorsqu’il lui tend le tissu. Incapable de desserrer les lèvres. Il devrait la consoler, pas être la cause de ses malheurs. Il manque d’air. Se retient de respirer, de peur de casser quelque chose de fragile, imperceptiblement présent. Son regard se détourne quelques instants. Il lui laisse la pudeur d’essuyer ses yeux sans être fixée. Elle aurait pu chercher à s’enfuir et ne le fait pas. Ce n’est plus suffisant pour qu’il ait confiance. S’il n’y avait cette question … Pourquoi ? Pourquoi l’avoir espionné ? Pourquoi se montre-t-elle si docile maintenant ?

Ils traversent le salon, dans lequel le piano délaissé et la cheminée éteinte ne pourront être témoins de leur idylle. Il rêvait de lui proposer de jouer du piano, espérait qu’elle avait des connaissances en solfège sans être familière de cet instrument. Apprentissage délicieux, il aurait passé un bras autour d’elle pour poser ses mains sur le clavier. Il se serait reposé, étendu sur le canapé, blotti contre elle, pendant qu’elle aurait lu, préparé des cours, peu importe.

La porte menant à l’escalier s’ouvre dans un grincement désagréable. Pookie ne l’a pas encore huilée. Et ne le fera pas. Atlas en rajoutait pour la forme, mais les marches pourraient être glissantes. S’emparant d’un briquet moldu, gravé d’un symbole britannique et lui-même symbole d’un autre temps, il allume la mèche de la bougie qu’il laisse à cet effet. Atlas s’arrête deux fois dans sa descente, vérifiant qu’elle le suive sans glisser. Il se retient de lui tendre le bras. Une fois, deux fois. A la troisième, il s’oublie et rattrape Théa. Ce contact agrandit le manque d’air dans sa poitrine. Sensation étouffante d’être passé à côté de quelque chose. Certitude assommante de ce qu’ils ont manqué.

La cave ne fait pas l’effet d’une pièce qui serait régulièrement utilisée. A l’entrée, un râtelier contenant plusieurs bouteilles. Pour la plupart, du vin auquel il ne touche pas, car ces bouteilles demanderaient un repas fait maison dans lequel il ne veut pas se lancer, d’ouvrir la maison à des invités qu’il se sent incapable de recevoir. De vieux meubles. « Le mur du fond est factice. » Il suffit de passer à côté de la commode style régence, abandon des anciens propriétaires, et de se faufiler sous une toile d’araignée qui n’est qu’illusoire. Protégeant la chandelle de l’autre main, il franchit le mirage.

Elle l’a suivi. Il n’en est pas aussi soulagé qu’il le devrait. Pourquoi ne pouvait-elle pas le lui avouer, sans la fiole ? Il n’aurait pas été jusqu’à lui faire boire, si tant qu’elle lui fournissait une explication. Au moins le verisaserum lui permettra-t-il de savoir pour qui elle a fait cela. C’est forcément que quelqu’un l’a faite chanter, n’est-ce pas ? Un ennemi de leur famille. Il l’aidera à affronter cette personne. N’importe quoi plutôt que de découvrir qu’elle l’a épié sciemment. Son geste n’est plus assuré lorsqu’il débouche la fiole pour lui tendre. De la potion lui coule sur les doigts, et il n'a plus de mouchoir pour s'essuyer les mains. Quelle importance. Il y aura un peu moins de trois doses demandées. Peu importe. Qu’ils en finissent.

« Si quelqu’un vous a fait chanter, dites-le moi … Nous trouverons une solution ensemble ... Je ... » Souhait ridicule dont il ne parvient pas à rendre la formulation moins sotte. Elle boit. Il n'arrive pas à s'empêcher prendre ses mains dans les siennes. Sans brusquerie, sans chercher à la retenir de force si elle faisait mine de s'enfuir. La question s’éteint presque dans sa gorge lorsqu’il la pose. « Pourquoi ? »


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptyDim 19 Avr - 2:39

L’une des choses les plus difficiles à accepter dans la situation, c’était bien l’échec. L’échec de sa théorie, de sa stratégie bancale, et la seule explication que théa voyait à cette situation était les sentiments qui s’étaient entremêlés dans la toile savamment tissé de son plan. Fallait-il être plus froide que la glace pour qu’elle réussisse quoique ce soit ? Etre mère a échoué car elle aimait dès la première seconde son enfant. Se rapprocher d’Atlas a échoué parce qu’elle en voulait trop, trop vite. Impatiente, incapable d’attendre, de voir ce qu’il pouvait se passer, et laisser l’affection, l’amour les lier tendrement, délicatement. Non, elle avait besoin de gérer ces sentiments intrigants, dévastateurs. Mais la vague avait tout détruit sur son passage, l’ouragan de la vérité a soulevé la couverture légère de son mensonge, de ses cachotteries. Elle ne se sentait pas l’âme de mentir un instant de plus à Atlas. De toutes les façons, la vérité franchira bientôt ses lèvres, qu’elle le veuille ou non. Elle n’avait pas l’âme d’une résistante, ce n’était pas pour rien qu’elle n’était pas impliquée dans l’Ordre mené par Albus, elle n’était ni prête à tenir de telles responsabilités, éternelle actrice des coulisses, jamais sur le devant de la scène ainsi. Peut être aussi parce qu’au fond, elle se savait moins bonne stratège qu’elle voulait s’en convaincre. Tout était brinquebalant, et ses convictions devenaient fragiles. La seule chose dont elle était convaincue, c’était qu’elle était particulièrement ébranlée par les sentiments qu’elle ressentait.

Lorsqu’il la frôlait pour attraper le bout de bois qui retenait toute sa puissance magique, elle su qu’elle n’avait pas d’autre choix que la vérité, plus de tour de passe-passe de disponible pour la magicienne. Quelques gouttes viennent s’écrouler dans son décolleté, c’est froid comme son coeur qui se cristallise, prêt à être brisé en mille morceaux, comme le verre cassé qui gît à leurs pieds. Sa main se fait douce, pourtant, précautionneuse, lorsqu’il s’avance vers elle, et qu’elle profite, par reflexe, pour sentir sa fabuleuse odeur. Etrange à quel point elle lui semble unique, cette fragrance, depuis qu’elle l’avait sentie de près pour la première fois. Son estomac se tord à l’idée que c’est surement la dernière fois. Elle vivait ses dernières fois avec Atlas Flamel avant d’avoir pu profiter de toutes les premières qu’elle aurait souhaité vivre au creu de ses bras. Alors, il lui offre un espoir, ténu, mais qu’elle saisit de ses deux mains, plus fort que tout, un mouchoir pour effacer ses pleurs, drapeau blanc. Etait-ce là leur armistice ? Elle frotte son visage, la senteur si particulière, n’appartenant qu’à lui, partout contre elle, bonheur factice, surement bientôt arraché. Mais dans l’attente, elle garde le mouchoir entre ses doigts, se raccrochant à lui comme une bouée de sauvetage. Elle veut lui dire merci, mais la seule chose qui coule de ses lèvres, c’est “Pardon.Pour tout. Pour lui. Pour eux.

Une fois les deux baguettes loin de leurs mains, il se dirige vers l’escalier, et, docilement, elle suit le pas. Il allume une chandelle qui éclaire le sombre passage, et de ses talons, elle se retrouve peu assurée lors de la descente dans l’escalier de bois. Les bruits transpercent leur silence, sa marche funeste vers l’enterrement de leurs sentiments ne serait accompagnée que par le grincement du bois ancien de ces murs. A la deuxième marche, elle manque de tomber, ses yeux peu assurés dans la faible lumière, et à la troisième, il encadre son corps d’un bras puissant. A nouveau, ce contact la marque au fer rouge, la réchauffe de tout son coeur, comme s’il lui laissait une place, à nouveau, auprès de lui. Elle veut s’effondrer en pleurs contre son corps en le suppliant de le pardonner, et de l’aimer, si tenté qu’il le puisse. Ou bien qu’il le veuille.

Elle ressasse les moments doux qu’ils ont partagé, les lettres tendres mais courtes qu’ils ont échangé, les temps privilégiés passé ensemble, n’aurait-elle pas pu se suffire de cela pour travailler son approche sentimentale avec plus d’intelligence ? Il fallait se rendre à l’évidence, les sentiments amoureux la rendaient faible, et cela, elle pouvait le tolérer, mais ils la rendaient surtout bête. Une fois dans la pièce qui dévoilerait la vérité par quelques gouttes ingérées, elle s’adossa à un meuble, n’osant pas le regarder dans les yeux depuis que leurs corps s’étaient séparés. Il ouvre la fiole de verre, et le pop du bouchon de liège, qui, habituellement sonne à ses oreilles comme festif, n’avait comme rappel que celui de son trépas. Elle prend le récipient et laisse couler les quelques gouttes le long de sa gorge? et se prépare à répondre aux questions brûlantes du Flamel. Vérité méritée. Elle connait par coeur les effets et les limites de cette potion. Elle n’a aucun goût, pas d’odeur, si bien qu’il aurait pu la glisser n’importe où sans qu’elle s’en rende compte. Mais Atlas est honnête, contrairement à tout ce qu’elle pouvait être. “Si quelqu’un vous a fait chanter, dites-le moi … Nous trouverons une solution ensemble ... Je …” Elle lui offre un sourire triste, et repense à quelle point elle est faible face à cette potion. Aucunes connaissances en sortilèges informulés, pas d’apprentissage d’occlumentie, belle proie pour leurs ennemies. Là était sa punition face à son orgueil parfois trop fort. Elle n’est pas invincible. “Pourquoi ?” La voix d’Atlas se brise, comme s’il avait peur de la réponse, lui aussi ne veut pas se retrouver au bord du précipice. Il avait assez souffert. Mais en cette journée, Théa lui offrait une dague supplémentaire dans son âme abimée par la vie. Pour vous, Atlas, toujours.

C’était moi. Je n’ai pas été manipulé une seule seconde. Au contraire, c’est bien moi qui ai manipulé, ici.” Sa voix se fend, bien que les mots s’écroulent sans qu’elle puisse les arrêter. “Je travaille sur une théorie sur les elfes depuis plusieurs années maintenant. Elle n’est pas parfaitement contrôlée, je dois le reconnaître.” Elle baisse le regard, et sent sa bouche vomir les paroles qu’elle aurait préféré garder pour elle. Mais, enfin, elle jouait le jeu, transparente. “J’ai convaincu mon père que nous pouvions profiter de votre achat pour tester ma théorie sur nos alliés avant de la présenter à l’Ordre.” Sa main passe derechef dans ses cheveux, et l’une de ses barrettes d’argent s’écroule au sol, elle ne s’en préoccupe pas. “Il n’était pas d’accord. Alors je lui ai dit que ce serait une bonne opportunité pour en savoir plus sur la pierre philosophale, car il la convoite depuis des années.” Elle trahi alors un secret familial fort, mais il est ici gage de sa bonne foi, finalement. Si Atlas doutait encore de sa franchise grâce à la potion, il en avait maintenant l’assurance : Une Malfoy ne trahit pas les siens. Jamais. Sauf au prix de sa vie. En l'occurrence, pour Théa, c’était au prix de son coeur.

C’était un mensonge. Je ne le faisais pas pour ça. Je me fiche de la pierre philosophale depuis que je vous connais.” Elle s’arrête. “Je l’ai fait parce que…” Elle tente de résister à la potion, elle sait pourtant que son esprit n’est pas assez fort pour cela. “Parce que…” Elle sait ce qui va surgir de ses lèvres, et pourtant, elle tente de le retenir, pudeur mal placé, peur du rejet, du refus, c’est terrifiant. Mais elle n'a pas le choix, après tout, elle ne contrôle rien, et ça coule contre sa langue, telle l'évidence. "Parce qu’il se pourrait que je vous aime, Atlas. Que ces sentiments fleurissent de manière plus dense que je ne peux le contrôler.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptyDim 19 Avr - 13:34

Il voulait la vérité. Il l’a. Il n’en veut plus.  Comment peut-elle avoir organisé cela seule ? Atlas reste muet. Il avait le culot d’espérer une fiancée qui ait du répondant, une personnalité. Quelqu’un qui n’attendrait pas qu’on lui dise quoi faire. Théa dépasse toutes ces espérances, mais elle ancre la certitude que des fiançailles et un mariage ne pourront avoir lieu. Se rapprocher les détruirait. Il a fallu de quelques mois pour qu’elle souhaite essayer cette idée – qu’il aurait pu saluer en d’autres circonstances sur lui. Lui-même a mis en place quelque chose qui ressemble à un jeu d’échec. Cherchant à tirer toutes les cordes pouvant lui apprendre quelque chose sur Lady Malfoy. Aurait-il eu des contacts au Ministère qu’il aurait mené sa petite enquête sur ce terrain. Il s’est contenté d’une triangulation qu’il espérait discrète. La petite sœur. Le cousin. Il n’a pas réussi à mettre la main sur des amies sincères qui auraient été là, près d’elle. La guérisseuse, Hestia Lestrange, lui en avait suffisamment appris sur le passé de Théa. Il avait pu éviter ce qui aurait pu la froisser, ou rappeler les souvenirs malheureux d’une grossesse empêchée. Aurait-il eu des neveux qu’il n’en aurait parlé que très parcimonieusement. Pour les lettres qu’il réécrivait plusieurs fois pour en mesurer l’impact, il demandait conseil à Prudence Prince, sa petite fleuriste, pour les accompagner de suffisamment de fleurs pour exprimer au mieux ce qu’il ne parvenait pas à coucher sur le papier, et suffisamment peu pour ne pas être un soupirant transi dont elle n’aurait aucune envie.

Ils ont joué au même jeu, mais elle a franchi des limites qu’il tenait pour implicites. Le verisaterum fait effet, elle n’aurait pas dénoncé sa famille sans lui, il en est convaincu. Belle loyauté dont il n’a pas vraiment profité. Elle ne s’intéresse pas à la pierre philosophale, et un poids s’ôte de ses épaules. Il n’aurait pas aimé être un simple moyen de se rapprocher de la gemme sanglante qui les intéresse tous. Lui le premier. Avec un moyen d’échange pareil, des portes s’ouvriraient. Il serait à même de … Ramener Margot ? Vivre longtemps ne l’intéresse pas. Pas sans quelqu’un avec qui partager une telle éternité. Le deuil infini de Nicolas ne lui semble pas un sort enviable.

Les derniers mots de Théa le laissent abasourdi. Il en vient à douter de lui-même. Il voulait tant l’entendre les prononcer. C’est presque trop beau pour être vrai. Il ne sait plus. Il s'adosse lui aussi à un des meubles, non, un mur froiid. Le contact glacé dans son dos ne l'aide pas à mieux réfléchir.
Il

perd

pied.

Si c'est vrai, c'est peut-être merveilleux. Ils peuvent encore faire en sorte d'être heureux. Ce ne sera pas ce qu'il espérait. Il lui faudra du temps pour oublier cela. Avoir été épié, même pour de bonnes raisons. Mais, grand Dieu, elle veut rester auprès de lui. Elle a vu ce qu'il cachait et ne s'en effraie pas. Devrait-il passer à côté d'une personne qu'il se sait aimer, pour des principes moraux ? Pour qu'elle lui ait épargné ce qu'il ne parvenait pas à avouer ? Il n'a plus qu'à confesser ce qu'il ressent, pour lequel aucune potion n'est nécessaire. Il n'espérait qu'un peu de temps. Cette contrainte est mouchée comme une chandelle. Les circonstances se sont réunies dans un alignement d'étoiles inexplicable. Il faut lui avouer ce qu'il ressent. Mais c'est trop beau, c'est forcément quelque chose auquel il ne doit pas se fier. On ne peut pas être heureux deux fois comme ça. On ne peut pas s'en sortir impunément. Qu'espère-t-il ? Que la femme de ses rêves lui avoue, sur un plateau d'argent, son amour pour lui ? Et il n'aurait qu'à lui répondre que ces sentiments sont partagés. Trop beau. Absurde. Il va la condamner à une vie gâchée avec un infirme. Avec quelqu'un qui porte encore l'alliance du mariage dont il refuse d'accepter la fin, car cette mort brutale ne devait pas les séparer. Quelqu'un qui rêve de s'enfuir dès que ses espoirs de retour de l'être aimé seront réalisés. Comment peut-il lui proposer un bonheur conjugal où il l'aimerait sans n'aimer qu'elle ?

Troublé, fragmenté. Elle a eu le courage - car il en fallait pour se soumettre au veritaserum - de lui avouer ses sentiments. Il peut bien en faire autant.

« Je vous aime, Théa. »

Ce qu'il n'avait osé confié à personne, qu'il ne prononçait pas à voix haute. Comme si ces mots étaient chargés d'une certaine énergie magique. Il a reconnu les signes. Cette incroyable sensation de légèreté. Toutes ses pensées dirigées vers elle. Tous ces contacts, mots ou frôlements, qui s'imprimaient sur sa peau comme un coup de soleil. Le réchauffant presque trop fort, comme une brûlure. « Je m'en suis rendu compte il y a quelques semaines. Ou plutôt, j'en ai eu la certitude. Tout me plaît chez vous. Il me semble connaître votre passé et je ne demande qu'à connaître vos pensées. Je chéris les moments passés ensemble et ... » j'en voulais le plus possible. Il voulait se rassasier de sa présence.

Il lui faut continuer. Il déteste les mots qu'il s'apprête à prononcer. S'il en restait là, une vie heureuse se profilerait. Elle ne serait heureuse que pour un temps mais qu'est-ce que c'est, l'éternité ? Ils seraient déjà si bien ensemble, pour quelques mois, quelques années avant qu'inquiétude et rancunes ne les éloignent, les laissant prisonniers d'un mariage qui avait semblé merveilleux. « Je vous ai inspiré une curiosité bien dangereuse et je crois ... » Une inspiration. Sa voix a perdu son assurance, le maintien posé, la façon dont le souffle rythme les mots en impriment le sens. « je crois que c'est pour cela que nous ne devrions plus nous voir. Je vais vous retenir vers ... Autre chose que la femme que vous êtes. Je ne vous crois pas capable de traîtrise, et ces sentiments vous y ont poussé. Vous n'avez pas à passer votre vie près d'un infirme, après avoir été délivrée de l'emprise d'un ancêtre. Et sans doute, quand ces sentiments se seront affadis, cela vous paraîtra-t-il tout aussi bien. » Il pansera ses propres blessures seul. Ils souffriront plus au début. Elle est entourée. Une soeur, quelques amis. Une famille.

Il lui laisse la bougie, dont il s'écarte comme s'il s'était brûlé. Il aura le temps de composer un nouveau masque lorsqu’ils auront remonté l’escalier. La porte en haut de la volée de marches laisse passer de la lumière jusqu’ici. Leurs yeux se sont habitués à l’obscurité, et il craint moins la remontée que la descente. Le voilà qui franchit l’illusion et déjà, les marches en bois permettent à Théa de savoir qu’il s’éloigne d’elle. Evitant les meubles par habitude car il a choisi le trajet le plus court jusqu’aux deux baguettes. Il laisse la sienne. N’en aura pas besoin. Ne devrait pas utiliser de magie lorsqu’il est dans cet état. Il est trop ému pour transplaner, mais parviendra à redevenir le félin aux pensées moins aiguisées. Et s’il restait coincé, ce serait presque une bonne chose.

Lorsqu’elle a remonté l’escalier, il est déjà près d’elle. « Je ne suis pas en droit de vous donner des conseils, mais je crois … Que d’autres ont bien assez décidé pour vous. Vous ne devriez pas laisser votre famille garder vos théories sur les elfes sans dire que vous en êtes l’autrice. » Parce que peut-être pourra-t-il la revoir à l’Ordre du Phénix si elle présente cette théorie. Elle sera trop loin, inaccessible comme elle l’était avant qu’ils ne commencent à se rapprocher.

Il s’en contenterait.


Dernière édition par Atlas Flamel le Sam 9 Mai - 16:21, édité 1 fois
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Théa Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (thelas) curiosity killed the lady   (thelas) curiosity killed the lady EmptyMar 21 Avr - 23:40

Sa mère la comparait souvent à un ange, ses cheveux blonds et ses yeux verts expressifs captivaient les regards. Bébé calme, sage, bien sous tout rapport. Enfant discipliné, même ses élans de magie étaient délicats. Pas de bruits, pas de vagues. Rien qui dérange. Et pourtant, la glace se forme au creu de son corps, force irréversible tant que son ennemi ne la dévorait pas. Elle a su rester gelé tant de temps, parce qu’elle n’avait pas trouvé ce qui la ferait brûler, ce qui la rendrait incandescente. Jusqu’à lui. Il lui offrait des élans dévastateurs, cédant doucement au 7 péchés capitaux. D’abord, l’envie, dévorante, de l’avoir, par tous les moyens possible. Puis l’avarice, elle qui ne voulait qu’il soit qu’à elle seule, et qui a entraîné son besoin irrationnel de tout savoir pour s’en assurer. Et, l’acédie, celle qui ne lui laisse pour seule choix de s’abandonner tout entière en attendant de ses nouvelles, presque sans vie. La gourmandise de n’être jamais rassasiée des moments passés en sa compagnie, chaque instant sont insuffisants à son goût, elle ne se lassait jamais de lui. Mais ce qui l’avait le plus terrassée, c’était la luxure. Elle ne se lassait jamais d’observer son corps et son visage, de s’imaginer dans des draps tendres pour s'époumoner de son prénom, plus de barrières, plus de cour, simplement deux amants. Elle en rêvait parfois la nuit, nourrissant son fantasme passionnée, et elle se risquait parfois, en le regardant de haut en bas, à l’imaginer lui offrir l’amour véritable. Mais est venu l'orgueil, impossible à porter trop longtemps quand il a compris la supercherie. Et enfin, la colère. Jamais contre lui. Jamais. Mais contre elle et ses plans approximatifs, dictés par des instincts primaires qu’elle n’avait jamais vu ressortir autrement qu’avec lui. Et bien qu’elle ne se soit jamais sentie aussi vivante, la chute était raide et violente. Comme un premier vol en balai après une feinte de Wronski. L’adrénaline sort du corps, et ne reste que la tétanie.

Je vous aime, Théa.

Je vous aime

Théa


La déclaration l’assomme. Son visage est inexpressif, ses yeux sont perdus dans le vide. Elle ne se réjouit pas, parce que dans son rêve de fillette romantique, il lui donnait cette déclaration en premier, avec des fleurs et un baiser dans le cou après une caresse tendre sur la joue. Là, ce qu’elle ressent, c’est uniquement le froid et l’humidité d’une cave peu préparé à entendre de telles déclarations. Elle l’avait forcé à lui parler de sentiments, et peut être était-il simplement poli. Terrifié à l’idée que son refus l’entraine dans une noirceur affreuse… Elle n’avait pas oublié ce qui était arrivé à sa soeur.

Je m'en suis rendu compte il y a quelques semaines. Ou plutôt, j'en ai eu la certitude. Tout me plaît chez vous. Il me semble connaître votre passé et je ne demande qu'à connaître vos pensées. Je chéris les moments passés ensemble et …

Flatterie pour la sauver d’un trépas, elle détourne la tête pour éviter de croiser son regard alors que les larmes s'écoulent le long de ses pommettes. Elle avait conscience qu’ils s’appréciaient réciproquement, mais ce qui la dévorait n’était pas la même chose que lui. Tout était trop fort pour être vrai. Lui se délectant simplement de sa compagnie.

Je vous ai inspiré une curiosité bien dangereuse et je crois …” Son visage se baisse vers le sol, humiliée, elle n’ose contredire ses propos. Elle sait que ce qu’elle dira ne sera que la vérité, et elle serait encore plus sale que ce qui se vit déjà sous ses yeux. Elle s’est mise à nue, et ne s’est jamais sentie aussi répugnante. Pauvre gosse qui espérait être aimée à son tour. “Je crois que c'est pour cela que nous ne devrions plus nous voir. Je vais vous retenir vers ... Autre chose que la femme que vous êtes. Je ne vous crois pas capable de traîtrise, et ces sentiments vous y ont poussé. Vous n'avez pas à passer votre vie près d'un infirme, après avoir été délivrée de l'emprise d'un ancêtre. Et sans doute, quand ces sentiments se seront affadis, cela vous paraîtra-t-il tout aussi bien.” Mais avait-il saisit qui était la jeune femme, ou n’y avait-il vu ce qu’elle voulait lui montrer ? Son masque si bien appliqué qu’elle ne lui a pas offert ses failles. Il l’a idéalisé alors qu’elle n’est que brisé. Ne voyait-il pas à quel point il la réparait ? Encore un peu, et la poupée se serait reconstituée auprès de celui qui avait été désarticulé.

La potion n’avait plus d’effet à avoir. Il n’y avait plus de question.

Du vide.
Encore du vide.
Toujours du vide.


Rien à répondre, elle grimpe les marches avec la bougie qui lui a laissé diligemment. Le jugement dernier est tombé, tout ce que dise les moldus était vrai, si ce n’est qu’il n’y a pas besoin de mourir pour le vivre. Rongée par ses actes, elle n’ose lui offrir un mot, l’unique impression de marcher telle une condamnée. Persuadée qu’il n’est qu’ecoeuré d’elle, et qui n’a distingué que la part de lumière qu’elle s’efforçait de voir. Oui, lui avait besoin de la perfection, il le méritait. Elle, ne cherchait que passion et tendresse quand elle avait eu désintérêt et irrespect. Leurs standards n’étaient pas les mêmes. Il ne pouvait pas l’aimer. Parce que lui avait déjà été dévoré tout entier parce qu’elle recherchait. Et cela s’était muré dans le cercueil de Margot. Et pour Théa, il ne pouvait lui offrir que la convenance d’une relation plus simple. Jamais elle ne s’était sentie aussi sale, que cela soit par les paroles qu’elle avait offerte en sachant qu’elle ne serait démolie, et ce qui l’écrasait au plus, c’était qu’elle avait sciemment construit son échafaud. Elle posa la bougie près de sa baguette, la rangea d’un mouvement pour quitter la demeure Flamel avant de tomber au sol face à lui. Elle devait encore tenir. Un peu. Juste le temps de ne plus être à ses côtés.

Elle se détourna de lui pour quitter sa présence, fuir, partir enfin et ne plus subir tout cela. “Ma théorie est maintenant aux oubliettes. Je ne laisserais rien nous rappeler ce qui s’est passé.” Elle ose un dernier regard en sa direction avant de franchir la porte, et laisse s’échapper. “Pardon, Atlas. Je vous assure qu’en partant, je quitte votre vie à jamais.” Elle serre le poing, sentant le tissu rêche entre ses doigts, encore un mensonge, s'il l’oublierait, elle, ne pourrait pas. Et  restera son odeur quelque temps, les souvenirs, toujours, ses adieux fragmentant ses sentiments pour toujours, abandonnant une partie de son âme lorsque la porte claqua. Et un sanglot, franc, glaçant, perçant, brise le silence ambiant. D’un coup de baguette, son coeur s’est cassé en mille morceaux, et le masque s’effondre en même temps qu’elle, sur les pierres usées. Elle avait tout gâché. Tout. Que restait-il alors ? Rien qu'une poupée désarticulée sur les pavés usées d'une rue abandonnée.
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