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 Dette de vie (henry)

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AuteurMessage
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
Dette de vie (henry) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Dette de vie (henry)   Dette de vie (henry) EmptyLun 13 Avr - 9:03

Le papier se froisse légèrement dans sa main basanée tandis que l’ancienne Gryffondor reste le regard bloqué sur les mots qu’elle peut y lire. Elle n’a pas reconnu l’écriture parce qu’elle n’a jamais eu à faire à lui à l’écrit. Si elle avait su, jamais elle n’aurait ouvert sa lettre. Lorsque ses pupilles étaient tombés sur sa signature de son écriture parfaite, des courbes de ses mots si parfaits, elle avait eu envie de vomir. Plusieurs mois étaient passés depuis l’incident. L’incident. La tentative de meurtre plutôt sur sa personne. Elle en parlait correctement et elle y repensait sans paniquer maintenant que le choc était passé. C’était d’ailleurs devenu sa motivation d’en parler sans trembler, sans être secouée. Il fallait que cela sorte. Il fallait qu’elle l’exorcise et elle y était plus ou moins parvenue. Mais lire ses mots, cette demande élégante et explicite la laissait pantoise.

Henry Potter voulait la voir pour discuter.
Pour discuter.
Elle croyait rêver.

Minerva McGonagall n’avait aucune envie d’affronter Henry Potter une nouvelle fois que ce soit de prêt ou de loin, seule, accompagnée, dans un bar, pour discuter, pour se battre.
Elle le voulait hors de sa vie. Ils n’avaient de toute façon rien à se dire de plus que ce qu’ils s’étaient dit la dernière fois.

Ou presque.

Elle savait très bien de quoi il voulait lui parler. De ce qu’elle avait fait, de ce qu’il lui devait. Ils pouvaient cependant tout aussi bien le faire par hibou, moins dangereux, sauf s’il piège la lettre… ce qu’il ne pourrait pas faire : il en était maintenant incapable. Et Minerva McGonagall se rendait compte alors qu’elle avait une arme de choix entre les mains. Le Dieu des Enfers qui avait déchaîné ses flammes sur elle ne pouvait plus la toucher. Cette réalisation, cependant, ne lui donnait aucune once de joie, aucune once d’envie de faire la fête. Elle était liée à lui qu’elle le veuille ou non. Si elle pensait toujours qu’elle avait fait le bon choix de lui sauver la vie, il n’en restait pas moins qu’elle voulait malgré tout que cela cesse d’une manière ou d’une autre. Mais ce joker qu’elle avait entre les mains, cette pièce d’échiquier qu’elle pouvait sortir à tout moment avait et aurait une importance capitale.

Le corps de Minerva s’enfonce dans la chaise de son bureau au journal. Elle observe longuement la lettre, pensive. Elle devait agir en étant rusée et c’était, parait-il, sa spécialité. Si Minerva n’était pas cruelle, ni sadique, il lui arrivait d’avoir des comportements méchants comme toute personne humaine qui ne pouvait pas toujours être gentil. Quand elle avait un tel avantage sur un ennemi, parce qu’il était son ennemi après tout, elle usait de ce genre de carte avec parcimonie et stratégie. Il lui serait utile, en temps voulu. Mais l’homme semblait décidé à la voir pour en parler. Alors elle se demande : qu’est-ce que ça lui fait ? Qu’est-ce que ça lui fait, au grand Henry Potter, si invincible, si inatteignable sur son trône d’or et de gloire et de morts, d’être à la mercie d’une femme, de devoir sauver la vie d’une femme, lui, qui les tue à coups de mots, à coups de gestes, à coups de misogynie et de méchanceté. Qu’est-ce que cela lui faisait d’être en position inférieure juste pour une fois ? Parce que c’était bien ce qu’était devenue leur relation : une relation dans laquelle c’était elle qui avait le pouvoir.

Tirant son tiroir, Minerva sortir deux parchemins. Sur l’un, elle écrivit le nom d’Henry Potter. Sur l’autre, c’était le nom d’Isobel McGonagall.

Cher Monsieur Potter, commença-t-elle du bout de sa plume. Elle s’arrête, réfléchissant. Si elle doit le voir, ce ne sera pas en terrain isolé cette fois-ci, pas plus qu’il n’aura l’effet de surprise. Elle avait encore un avantage sur lui, mais Minerva n’était pas du genre à relâcher la pression et sa vigileance. Surtout pas avec lui. Si votre invitation tient toujours… Elle s’arrête encore. Il lui fallait un endroit public, qu’elle connaissait bien, à qui elle pourrait demander de l’aide si besoin. Le bar d’Abelforth aurait parfaitement fait l’affaire mais elle ne veut pas prendre le risque que ce dernier ne lui casse la figure ou ne se prenne un sortilège. Potter ne peut peut-être pas l’attaquer directement mais il peut s’en prendre à ses êtres chers. Rien ne le lui interdit. De plus, étant donné la malédiction qui pesait sur la gente masculine chez les McGonagall, autant oublier l’idée. Elle pense un instant à l’humilier un peu en le trainant dans le Londres moldu, juste par plaisir. Ce serait subtile, elle l’admet mais terriblement satisfaisant, sauf qu’elle ne mettrait jamais des moldus en danger qui ne sauraient réagir devant une baguette. Ceci dit, Henry ne pourrait pas la sortir : trop risqué s’il ne voulait pas se mettre plus que ce n’était le cas son cher gouvernement à dos. Son choix se porta alors sur un compromis tandis qu’elle écrivit sur le parchemin le plus calmement du monde : je serais à partir de 16h cette après-midi au Chaudron Baveur. Je vous attends à l’heure. Avec tout mon respect, Minerva McGonagall.

Elle plia soigneusement le parchemin, le mit dans une enveloppe et prit le second parchemin où elle écrivit : Chaudron Baveur. Henry Potter. Elle vient plier le parchemin mais contrairement à l’autre, elle ne le glisse pas dans une enveloppe. A la place elle se lève et va sur le bureau de Newton Scamander, son filleul qui s’y trouve.

« Newton ? » dit-elle doucement à son neveu. « Pourrais-tu s’il te plait me rendre un service ? J’ai besoin que si je ne suis pas de retour au journal à 17h précise, tu envoies cette lettre à ma mère. C’est important. Si j’arrive avant, ce n’est pas la peine, je le ferais moi-même mais je ne pourrais pas m’en occuper avant. »

Newton ne sait pas qu’il a entre les doigts probablement un message qui lui sauvera la vie en cas de besoin. Mais Minerva sait qu’elle peut lui faire confiance. Elle sait aussi qu’il part toujours à cette heure-ci et que si tout va bien, elle arrivera ici avant qu’il ne parte et n’envoie le hibou, sinon… sinon la mère dragon se chargera de pister Henry. Isobel est actuellement à Londres, à Gringotts. Le message lui arrivera très rapidement s’il est envoyé du journal et le Chaudron Baveur n’est qu’à quelques mètres d’ici.

Il est qinze heures cinquante-sept lorsqu’elle s’asseoit en plein milieu du Chaudron Baveur. C’est animé à cette heure-ci et Minerva prend soin de choisir une table en plein milieu là où tout le monde peut les voir. Elle est droite sur sa chaise, Minerva, son chapeau est posé sur une partie de la table. Elle a commandé un thé et celui-ci est encore fumant devant elle. Son regard fixe la porte d’entrée. Son visage est concentré, fermé, ne laissant rien passer. Évidemment qu’elle ne va pas lui montrer l’impact qu’il a eu sur elle. Elle ne lui laissera pas le plaisir parce que c’est elle aujourd’hui qui a le pouvoir.

Et que ça fait du bien, pour une fois, d’avoir le pouvoir.

« Bonjour Henry. » le salua-t-elle poliment sans pour autant se lever de sa chaise.

A quoi bon ? De toute façon, il va s’asseoir. Une des serveuses leur ramène des biscuits que Minerva a commandé et elle laisse le loisir de commander ce qu’il veut. Où trouve-t-elle la force de manger devant lui ? Dans l’envie de lui prouver qu’il ne l’atteint pas. Elle ne laisse rien paraitre et d’un point de vue extérieure cette conversation pourrait être parfaitement normale entre deux personnes civilisées.

« Je vous aurais bien invité chez moi Henry pour le thé, mais je crains que les travaux ne soient pas encore terminés. Nous devons nous contenter d’ici quoique le thé est délicieux et leur biscuit… prenez-s’en donc un ? Ils sont excellents eux aussi. »

Le sourire charmant qu’elle lui adresse est teinté d’ironie. Elle n’est pas vraiment hypocrite en réalité. Il lui a bien parlé de thé et de biscuits la dernière fois.

« Nous disposons d’une heure, Henry. » le prévint-elle avant de regarder sa propre montre. « Cinquante-huit minutes exactement. » L’heure tourne Henry et tes mots sont comptés. Minerva se réserve aussi le droit de partir à tout moment s’il l’insulte, lui crie dessus, la menace encore. « Que puis-je faire pour vous ? » lui demanda-t-elle enfin, l’autorisant à prendre la parole plus longtemps.

Les pièces l’échiquier étaient en place.
A lui d’annoncer son premier coup.
@Henry Potter
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Henry Potter
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Henry Potter
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études : autrefois élève sous les couleurs de serpentard de 1876 à 1883.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Dette de vie (henry)   Dette de vie (henry) EmptyLun 13 Avr - 15:30


« Toi, tu refuses de me tuer par principe. Et moi, je refuse de te tuer parce que tu es tellement amusante. »

(song)

My dear, Minerva,
Le temps passe si vite. Adieu les prémices du printemps, nous dévorons déjà l'été à pleines dents. Comme tout ceci semble loin, n'est-ce pas ? Notre duel inachevé, votre victoire fugace et cette fondue interrompue. Pourtant, je vous revoie encore, penchée sur mon corps, à essayer de me ramener à la vie, à y parvenir, l'éclat de la vie brillant dans vos yeux. Vous avez gagné la partie ma chère, mais la guerre, elle, est loin d'être terminée. Ensemble, nous avons vécu le prélude de notre histoire, mais nous devons encore vivre de nombreuses aventures, les chapitres vont défiler jusqu'au prélude, jusqu'à la fin. Resterons-nous debout, l'un vivra, l'autre mourra ? Seul l'avenir nous le dira et je ne possède pas le don du troisième oeil pour en affirmer l'issue.
Vivre l'instant présent, seul cela me préoccupe et pourtant, vous êtes dans mon esprit, que je le veuille ou non. Un lien s'est forgé entre vous et moi, vous le savez, je le sais. Que nous le voulions ou non, cela existe et ne dépend pas nous. Cela me hante, me ronge, insomnie es-tu là ? La réponse est oui et j'ai l'audace de prétendre que pour vous aussi, elle existe, en plus des stigmates visibles sur votre corps. Vilaines brûlures, mes sombres desseins vous couvrent l'épiderme, ma chère. C'est pourquoi, nous devons nous voir. Cela ne m'enchante guère, j'imagine que cela nous fait un point commun, un autre parmi tant d'autres ! Mais il est nécessaire de se voir, de s'admirer pour mettre des mots sur nos maux, sur ce lien. Promis, ma chère, ma baguette sera rangée, également vos couteaux, je l'espère.

Dans l'attente de votre retour,
Tendrement vôtre.

Pas de signature.
La poésie morbide se suffit à elle-même.

Lettre froissée, hibou grand duc qui disparaît dans la nuit. Des jours, des jours que le divin, dans son esprit torturé, y songe, n'en dort plus. Elle m'obsède, comme une dévotion obsessive, comme une maladie. Ancrée dans son esprit, il n'arrive pas à l'oublier, elle. Le souffle court, il se glisse hors de son lit, se dirige vers la salle d'eau pour faire couler l'eau froide et s'en asperger le visage. Son reflet dans le miroir. Potter ne le supporte pas. La respiration courte, saccadée, le visage cerné, l'enfant du diable a toujours eu du mal à dormir, encore plus depuis qu'elle l'a sauvé.
« You owe me a life. »
LA FERME ! il lâche un cri, grave et puissant, la bête rugit et son poing fermé explose le miroir devant lui. Une dette. Une vie pour une vie. La garce ! En ça, elle a gagné. Elle a réussi à obtenir de lui qu'il soit son garde-fou, son bouclier, incapable de la toucher, piégé et obligé de la sauver, relier à elle par un fil invisible tissé par les moires. Les soeurs du destin tissent, tissent et tissent et un jour, elles coupent ! Mais ce jour n'est pas arrivé et pour taire ce lien, il faut payer sa dette.

« Bonjour Henry. »
Politesse futile songe l'homme quand il tire la chaise pour s'asseoir, ôte son chapeau. Toujours tiré à quatre épingles, Potter ne laisse rien au hasard, chemise blanche, cravate noire, pantalon de la même couleur, rasé de prêt, ce qui n'arrive pas tout le temps, laissant entrevoir sa cicatrice au dessus de sa lèvre inférieure, il esquisse un bref sourire. « Bonjour, Minerva. » il répond, poliment, mais il n'arrive pas à se détendre, tendu, agacé, énervé, il n'a pas les cartes en main cette fois et il déteste ça. Ses doigts, l'homme les fait craquer d'un uniquement mouvement avant de faire de même avec sa colonne vertébrale. Sinistre à souhait.
Le ténébreux est prisonnier, les chaînes de la justice enroulées autour de son corps, il ne peut rien faire, si ce n'est subir, mais malice rime avec délice et il compte bien reprendre le contrôle, de gré ou de force. « Je vous aurais bien invité chez moi Henry pour le thé, mais je crains que les travaux ne soient pas encore terminés. Nous devons nous contenter d’ici quoique le thé est délicieux et leur biscuit… prenez-s’en donc un ? Ils sont excellents eux aussi. » ricanement subtil qui s'échappe de sa gorge, il ne peut réprimer un sourire moqueur et agréable au souvenir du brasier qu'il a lui-même créé, réfutant l'idée qu'un moment, il est voulu l'éteindre pour sauver la vie de sa proie, même si cela fut vain, s'en souvient-elle seulement ? Il espère que non, car cette partie de lui, il fait tout pour la faire taire, la cacher dans les profondeurs de ses propres enfers. « Nous disposons d’une heure, Henry. » Si peu. Minerva est précise à souhait, jusqu'au temps imparti, mais le plus important est bien de savoir ce que nous devons faire de ce temps, ne pas le gâcher, surtout pas. « Que puis-je faire pour vous ? »

Enfin, la parole à la défense,
La partie commence.
Ce sont les blancs qui donnent les premiers coups. Henry n'aime pas ce rôle, car attaquer en premier, c'est s'exposer en premier, mais il n'a pas le choix.
« C'est pour vous. » et c'est un bouquet de roses rouge qui lui tend, comme une déclaration, que le diable en personne s'offusque devant tant d'audace et de médisance. « Normalement, quand on a quelque chose à se faire pardonner, on opte pour le jaune. Si vous saviez le nombre de bouquets que j'apporte à ma femme... Mais j'ai préféré le rouge pour vous, la passion, l'hémoglobine aussi. Prenez les. » premier coup, premier acte, passons à la suite.
Le sorcier sort de la poche de sa veste, un livre qu'il dépose devant la sorcière, sourire aux lèvres. Les contes de Beedle le Barde. « Ne perdons pas de temps, alors, ma chère. Tout d'abord, voici un lettre qui, je suis certain, animera vos longues soirées d'hiver à venir, le temps que votre bibliothèque soit... De nouveau disponible, j'ose dire. » et le sorcier fait glisser le livre devant la jeune femme avant de se tourner vers un serveur qui s'occupe de la table voisine. « Un rooibos et une part de tarte à la mélasse, merci. Ah et vous mettez la commande de mademoiselle sur ma note. » car dans sa grande quiétude, le seigneur des enfers n'a pas oublié d'être généreux. Mais « Vous savez ce que vous avez fait, n'est ce pas ? » il marque une pause, croise les jambes, sans la quitter des yeux une seule fois. « En acceptant de me sauver la vie, vous avez fait appel à de la vieille magie. Contre notre volonté, contre la mienne, vous avez tissé un lien invisible et intangible entre vous et moi. Je ne peux vous toucher, je ne vous faire du mal jusqu'à ce que je paie ma dette en vous sauvant la vie, mais ce n'est pas tout. Je peux aussi sentir quand vous êtes en danger et pire... » d'un geste, il saisit la gorge de la sorcière, comme pour l'étrangler, mais ses doigts n'obéissent pas, sa main tremble, son corps se cambre presque, sa mâchoire se crispe, sa respiration cesse jusqu'à ce qu'il décide de fermer sa main sur elle-même, de la remettre à sa place. « La douleur me tenaille si j'ose juste essayer de lever la main sur vous. »
La garce.
Il sort un autre livre de sa poche, plus petit, plus poussiéreux et ancien que le premier qu'il pose dessus. Le Chaudron Baveur bat son plein et si plusieurs regards se sont tournés vers Potter quand il est entré - ce n'est pas une adresse où il a ses habitudes, il faut l'avouer - on l'ignore aujourd'hui et personne ne se doute de la bataille qui se joue autour d'eux. « Payer ses dettes, de Edgar Lancaster. Un sorcier qui met en évidence la puissance de la dette et il souligne bien qu'elle ne peut être effacée uniquement quand le sorcier s'acquitte de sa dette. Vous le savez, je le sais. » et cette fois, le cavalier est piégé, la tour se dresse devant lui, infranchissable, impériale. Alors le cavalier désarmé, le dieu déchu, caché dans ses abysses, doit trouver une feinte pour ne pas perdre la face d'avantage, pour reprendre le contrôle, subtilement car la force brute ici, n'a pas sa place.

« Je vous présente mes excuses. »
crache-t-il enfin, quand son thé, à l'eau frémissante arrive enfin, accompagné par sa douceur sucrée. « Croyez-le ou non, je n'étais pas venu pour vous tuer, simplement pour vous exprimer mon mécontentement. Je reconnais que c'était maladroit, mais je constate que vous avez gardé des séquelles de tout ceci. Je ne suis pas le seul à avoir été touché. » la tasse sur le bord des lèvres, il souffle pour la refroidir comme il peut avant de boire une gorgée. « Vous avez peur, je me trompe ? Si la peur vous ronge, Minerva, pourquoi ? Pourquoi avoir sauvé ma vie ? »

Athéna sous son voile, ne peut dissimuler la terreur qui l'assaille. Hadès, le genou à terre, refuse la soumission.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Dette de vie (henry)   Dette de vie (henry) EmptyLun 13 Avr - 23:15

La première bataille est gagnée, inextrémiste.
La guerre pourtant, ne fait commencer.

Une autre bataille se joue ici. Sans feu, sans violence physique ouverte. C’est la bataille du serpent Apophis contre la Bastet à la tête de chat. Le Hadès tente par ses coups de percer le heaume de la Athéna. Il l’a déjà fait à vrai dire mais elle aussi. Il est dans sa tête autant qu’elle est dans la sienne. Sauf que contrairement à lui, elle réussit à dormir la nuit à présent dans les bras de l’être aimé qui la réconforte et dans lequel elle puise sa force. Tout n’est pas réglé. Elle a encore parfois des peurs irrationnelles. Elle fait plus attention dans la rue ou quand elle va chez elle en Ecosse. Mais elle a retrouvé un équilibre jusqu’à maintenant. Elle est plus forte que lui, elle le sait. L’amour. L’amour contre l’obscurantisme, la colère mais surtout la peur. L’amour contre le monde entier. Elle se rappelle que cela peut être puissant l’amour. Plus fort que la mort parfois. Plus fort que la peur surtout.

Minerva se raccroche à cela alors qu’elle lui fait face, digne, droite, fière, calme, gardant son sang-froid comme elle ne l’avait jamais fait auparavant. Son regard sombre de chatte vient observer les yeux bleus glacés de l’homme assis en face d’elle. Elle note qu’il a plus de ridules que la dernière fois, des poches sous les yeux.

Est-ce que le grand Hadès a du mal à dormir ?
Il lui semblerait qu’il soit obsédé par une femme.

Il ne mentait donc pas dans sa lettre tant poétique que dérangeante. Lettre qu’elle a pris soin de brûler après lui avoir répondu froidement pour ne pas lui donner d’autres moyens de pression. Et c’est cette ligne directrice qu’elle prendra comme défense mais aussi comme attaque tout le long de cette conversation et tant qu’il sera en sa présence. Garder la face. Garder la face et mieux l’avoir plus tard.

Le regard de la chatte le détaille encore, l’analyse. Elle fait beaucoup d’observation, Minerva. Elle parle peu, juge souvent en silence. Elle est une stratège parait-il, quand bien même certains de ses coups sont encore maladroits. La faute au manque d’expérience qu’elle n’a pas encore. Au moins se dit-elle que le jour où elle aura des enfants avec Abelforth ceux-ci hériteront des talents en duel de ce dernier et de ses capacités stratégiques à elle. La pensée arrive comme un cheveu sur la soupe. Il n’est pas le lieu de penser à cela, ni la présence de l’autre ne le permet. Mais c’est surtout qu’Henry Potter l’ennuie déjà avant même qu’il n’ouvre la bouche, le méprisant profondément. Elle le sent particulièrement agacé.

Parce qu’il n’a pas les cartes en main ?
Serait-on mauvais perdant et mauvais joueur, M. Potter ?

Minerva déteste les mauvais perdants et mauvais joueurs.

Elle n’a pas oublié la chatte. Elle n’a pas oublié qu’il a tenté quelque chose pour la sauver et elle sait où appuyer pour lui faire mal s’il joue trop à l’imbécile, mais surtout s’il la prend trop pour une imbécile. Les derniers mois lui ont permi aussi de soupeser son adversaire forcé d’être son allié. Minerva s’enfonce dans l’ordre et dresse des échiquiers. Lui est son pion quand bien même le méprise-t-elle. Il doit être joué au bon moment sans quoi il lui explosera à la figure. Mais c’est trop tard, elle a vu et elle se souvient. Elle sait quand bien même ne peut-elle pas expliquer son geste et aimerait bien une explication.

« C'est pour vous. »

Son regard est alors attiré par quelque chose d’assez inattendu. Des roses qui sont belles, magnifiques en réalité. Des roses rouges. Comme le sang qu’elle a fait couler. Minerva hausse un sourcil. C’est un coup assez inettendu, elle l’admet.

« Normalement, quand on a quelque chose à se faire pardonner, on opte pour le jaune. Si vous saviez le nombre de bouquets que j'apporte à ma femme... Mais j'ai préféré le rouge pour vous, la passion, l'hémoglobine aussi. Prenez les. »

Minerva ne bouge pas tout de suite. Elle observe le bouquet de rose longuement, puis l’observe lui.

« Normalement, quand on a quelque chose à se faire pardonner, Henry, on offre un bouquet de quinze roses. Je n’en compte que huit. Cela n’a aucune signification. Dois-je en déduire que vous vous fichez de moi ? »

Elle vient finalement récupérer le bouquet de roses rouges qu’elle ensorcèle pour le faire léviter. Oh, Minerva sait parfaitement ce qu’elle va en faire pour son prochain coup sur l’échiquier. Elle attend juste qu’il ait terminé de jouer. Mais elle le sait : d’un point de vue extérieur sans connaître le contexte de la situation, les gens vont penser qu’Henry lui fait du charme.
Elle a envie de lever les yeux au ciel et de les lui faire bouffer ses roses, mais ce serait gâcher les roses.

Le deuxième coup du grand Henry arrive enfin. C’est un livre qu’il lui tend avec ce sourire aux lèvres.

« Ne perdons pas de temps, alors, ma chère. Tout d'abord, voici un lettre qui, je suis certain, animera vos longues soirées d'hiver à venir, le temps que votre bibliothèque soit... De nouveau disponible, j'ose dire. »

Le livre glisse sur la table et Minerva l’observe. Les contes de Beedles le Barde. Henry Potter la prenait pour un Scrout à Pétard, c’est évident, et peu à peu, Minerva sent l’agacement la saisir. Elle n’a jamais supporté qu’on la prenne pour une imbécile pourtant c’est ce que font bon nombre d’hommes. Prendre les femmes pour des imbéciles, des gamines. Il aurait pu lui donner n’importe quel autre livre mais il avait choisi un livre de conte pour les enfants. Il la prenait donc pour une enfant. Vraiment Henry ?

« Un rooibos et une part de tarte à la mélasse, merci. Ah et vous mettez la commande de mademoiselle sur ma note. »

Cela devient de plus en plus intéressant pour Minerva qui n’a toujours pas bougé. Le bouquet flotte toujours à côté d’eux. Alors, en plus de la prendre pour une enfant, il pense qu’elle ne peut pas payer elle-même ? Oublie-t-il à qui il parle ? Elle est une femme McGonagall. Il n’y a plus aucun homme dans la famille pour être propriétaire de leur compte bancaire. Elle le sait parfaitement que les femmes doivent encore compter sur leurs époux, leurs pères, leurs frères ou même leurs fils pour avoir de l’argent. Les femmes n’ont pas le droit à un compte bancaire. Sauf que les McGonagall sont l’exception. L’avantage d’être proche des Shafiq. L’avantage aussi de n’avoir plus aucun homme dans la famille. On finit par être propriétaire de l’argent gagné parce qu’il n’y a personne pour être leur tuteur, leur garde-fou, pour les infantiliser.

C’était donc cela son troisième coup ?
Pitoyable.

Et enfin dans son quatrième coup, il rentre dans le vif du sujet. Minerva jette un coup d’œil à sa montre. Cinquante-quatre minutes. Henry, il faut se dépêcher un peu.

« En acceptant de me sauver la vie, vous avez fait appel à de la vieille magie. Contre notre volonté, contre la mienne, vous avez tissé un lien invisible et intangible entre vous et moi. Je ne peux vous toucher, je ne vous faire du mal jusqu'à ce que je paie ma dette en vous sauvant la vie, mais ce n'est pas tout. Je peux aussi sentir quand vous êtes en danger et pire... »

La main de l’homme se lève alors et se tend comme pour l’attraper au niveau de la gorge. Minerva recule subitement la tête, trahissant un mouvement de panique. Il marque un point. Il marque un point mais c’est tout car sur son visage elle voit qu’il est incapable de la toucher à présent.

« La douleur me tenaille si j'ose juste essayer de lever la main sur vous. »

Sa main se referme sur le vide mais Minerva ne dessert pas sa main de la baguette magique qu’elle a sur ses genoux. Elle sait qu’en un réflexe, elle le transformera en citrouille avec une aisance réconfortante, le donnerait aux cuisines du Chaudron Baveur et leur demanderait de faire une tarte avec. Mais l’homme referme sa main sur le vide et sa main se baisse.

Concrètement, il ne lui apprend rien. Elle s’est renseignée sur le sujet. Elle sait qu’il ne peut plus la toucher physiquement, ni s’attaquer à elle par un maléfice. Elle sait aussi qu’il a mal physiquement en faisant ce geste… mais c’est plus psychiquement qu’il a mal. Dans sa fierté. Dans son honneur. Il est subordonné à une femme lui, qui d’habitude est le subordonnant. Minerva sait parfaitement quelle vieille magie elle a réveillé. Minerva sait parfaitement comment l’utiliser. L’amazone sait aussi qu’il en meurt d’envie de lever la main sur elle. Comme il l’a dit la dernière fois, il ne l’a jamais fait sur une femme. Elle se doute cependant qu’elle pourrait être l’exception s’il en avait l’occasion.

Minerva est toujours silencieuse quand Henry donne son cinquième coup. (Jusqu’où va-t-il allé ? Va-t-il la laisser jouer, enfin ?!) Un autre livre. Il se répète, décidément. Il radote, aussi.

« Payer ses dettes, de Edgar Lancaster. Un sorcier qui met en évidence la puissance de la dette et il souligne bien qu'elle ne peut être effacée uniquement quand le sorcier s'acquitte de sa dette. Vous le savez, je le sais. »

Oui, elle le savait. Il ne lui apprend encore rien à ce sujet. Elle connait Edgar Lancaster. Minerva se demande pendant combien de temps encore il va se répéter.

Mais il a bien joué son coup parce qu’elle ne s’imaginait absolument pas qu’il allait jouer là une très bonne carte.

Ses excuses.

Minerva ne le quitte pas des yeux alors qu’il s’excuse en la regardant droit dans les yeux. Elle l’observe cherchant toujours à savoir s’il la prendre toujours pour une imbécile ou s’il est sincère. Les excuses le semblent. Mais elle s’attend à la suite et elle a pressentit ce qu’il essayait de faire. La manipuler. La destabiliser. Ça aurait presque réussi si elle n’était pas doublement prévoyante et sur ses gardes, voyant venir le coup.

« Vous avez peur, je me trompe ? Si la peur vous ronge, Minerva, pourquoi ? Pourquoi avoir sauvé ma vie ? »

Et enfin le couperet tombe. La question qui le hante. Il n’est pas dupe, elle le sait. Elle ne cherche pas non plus à cacher qu’il l’a blessé. Mais c’est à son tour de jouer et elle a préparé ses armes tout du long avec précision. La joute verbale est lancée mais Minerva prend son temps pour lui répondre notamment. Elle vient prendre sa tasse et boit un peu sans le quitter du regard. Elle sait qu’elle ne touchera pas aux biscuits. Elle a l’appétit coupé. Mais elle a soif et elle sait qu’elle devra aussi s’adoucir la gorge après ce qu’elle aura à dire. Reposant la tasse, Minerva vient finalement pointer sa baguette sur le bouquet de roses. Elle retient son geste quelques instants.

« Henry, dîtes-moi, offrez-vous de si nombreux bouquets de fleurs à votre très chère moitié parce que vous avez beaucoup de choses à vous faire pardonner ? »

Le bout de sa baguette vient alors toucher une des roses. Il y a une chose à laquelle Minerva est particulièrement douée en magie : la métamorphose. Le bout de la baguette se retire et c’est alors que la transformation commence, lente, terriblement lente mais Henry peut suivre du regard le processus. Les bourgeons de rose coupés s’ouvrent alors tout seul et éclosent un peu plus sous ses yeux.

« Vous me prenez pour une imbécile, Henry. J’ai horreur de cela. »

Non, elle ne croit à ses fausses excuses.
Non, elle ne croit pas qu’il soit sérieux un seul instant. Sa parole ne vaut rien. Il n’y a que cette dette qu’il est obligé d’honorer à laquelle elle croit. Les fleurs commencent à se flétrir doucement alors que Minerva reprend la parole :

« De tous les livres que vous pourriez m’offrir, vous décidez de m’offrir un conte pour enfant. Me prenez-vous pour une enfant ? »

Elle vient poser sa main sur le livre et le fait glisser devant lui pour qu’il le récupère lui signifiant implicitement qu’elle ne l’acceptera pas. Minerva a hésité à le lui jeter à la tête. C’était sa deuxième option, à vrai dire. Les fleurs commencent à pourir.

« Vous ne m’apprenez strictement rien, Henry, de ce que je sais déjà sur ce qui nous lie à présent. Vous radotez et vous nous faîtes perdre du temps à tous les deux. »

La métisse vient taper du bout de sa baguette sa montre pour lui signifier que le temps tourne.

«  Le lien qui vous lie à moi, la douleur que vous ressentez, ce livre que vous me mettez sous le nez. Tout cela je le sais déjà. Quant à vos excuses, je regrette, mais je n’y crois pas une seule seconde. » Elle est franche, Minerva, toujours. Elle n’aime pas les faux semblants. L’hypocrisie. Et Henry Potter est hypocrite. « Vous pouvez ranger ce second livre, cela nourrira un peu plus votre bibliothèque intacte. »

Tandis qu’elle parle, les fleurs se rabougrissent, les pétales rabougris tombent. Bientôt, il ne reste plus que les tiges.

« Quant à votre question, dit-elle avant de pendre sa tasse pour faire une pause et de boire une plus grosse gorgée. N’est-ce pas évident ? Pour la même raison pour laquelle vous avez tenté de me sauver. »

Un sourire étire les lèvres de la belle Athéna alors qu’elle plante sa lance invisible dans le ventre du grand Hadès attaché, lié. Non, décidément, Minerva détestait qu’on la prenne pour une imbécile. Elle termine sa tasse tandis que subitement les fleurs tombent pour devenir poussière et disparaitre. Elle repose une tasse vide devant elle et hèle le serveur.

« Pouvez-vous mettre ces biscuits dans une petit boîte s’il vous plait ? J’aimerais les donner à un sans abris dans la rue. » L’homme s’apprête à repartir mais elle l’interpèle. « Oh et, rappelez-moi, s’il vous plait, avez-vous bien pris en compte mon paiement pour mon thé et les gâteaux tout à l’heure avant que ce très cher Monsieur ne rejoigne ma tablée ? »
« Bien sûr, Mademoiselle. Votre part est déjà réglée. »
« Je vous remercie. »

Minerva tourne enfin la tête vers Henry et lui adresse un sourire aimable.

« Essayer de séduire une femme en lui faisant comprendre qu’elle est une enfant et qu’elle doit se faire inviter parce que vous voulez garder le pouvoir n’est pas très sage et avisé, Henry. » La boîte en bois avec les biscuits dedans se pose sur la table et minerva la glisse dans son sac à main sans fond. « Si vous n’avez pas d’autres choses à dire et que vous êtes fatigué de me faire perdre mon temps, je pense que nous pouvons clore cet entretien sans queue ni tête. » Elle n’avait aucune envie de rester à l’observer essayer de la séduire, de la charmer, de la berner. Il lui donnait envie de vomir.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Dette de vie (henry)   Dette de vie (henry) EmptyMer 15 Avr - 19:15


Les abysses.
Le monde d'en bas. Les tréfonds. Les entrailles de la terre. Le royaume souterrain. L'endroit d'où on ne revient pas sans l'accord de son roi, couronné d'os et de cendres. Des noms différents, mais des noms pour évoquer tous la même chose. Les enfers. Hadès en maître y gouverne, mais le roi a perdu de sa superbe, enchaîné par le glaive, par la justice, par la chouette qui se croit plus sage que n'importe qui, plus forte, plus puissante. Pauvre idiote. Rien n'est jamais certain et il serait stupide de croire que l'on peut aussi facilement venir à bout d'un dieu, d'un cauchemar, d'une abomination crachée par le tartare en personne. Minerva, pauvre enfant, tu as mis un pied dans les Enfers, mais cela a suffit, oui ! Cela a suffit pour devenir sa prisonnière, pour subir le supplice des trois juges, pour se perdre entre les champs d'asphodel et le jardin de la reine. Jamais le divin ne laissera sa proie s'en aller, pas sans son consentement et même si aujourd'hui, la divine est victorieuse, qu'elle a lié le souverain à elle, le forçant à ployer le genou devant elle, il attend l'affreux, il attend l'heure, le bon moment, où le gouffre des Enfers s'ouvrira, énorme bouche immonde aux dents tranchantes pour dévorer la féline, pour qu'à jamais, elle se perde dans innombrable.
Alors oui, Minerva, oui. Savoure ta petite victoire, car tu as provoqué la colère de Potter ce n'est jamais sans répercussion. Tôt ou tard, il aura sa vengeance, tôt ou tard, c'est toi, qui sentira la lame froide pénétrer ta chaire chaude.

L'ambiance est glaciale entre les deux sorciers. L'un comme l'autre, aucun ne veut lâcher prise, aucun ne veut montrer à l'autre qu'il a perdu quelque chose dans cet combat, qu'il est au bord du précipice et qu'il peut tomber à tout instant. Le bouquet virevolte et vole, s'élève dans les airs, dommage, elles étaient belles, ces roses songe le sorcier, car il se doute bien que la femme devant lui, n'a pas apprécié l'attention. Ah, les femmes ...
« Henry, dîtes-moi, offrez-vous de si nombreux bouquets de fleurs à votre très chère moitié parce que vous avez beaucoup de choses à vous faire pardonner ? » un sourire, subtile et mielleux. Pas de réponse, mais le corps parle pour lui, inutile d'en dire plus, elle peut comprendre que déjà, le mari inonde son épouse sous des bouquets depuis des années déjà. « Vous me prenez pour une imbécile, Henry. J’ai horreur de cela. » et le bouquet commence lentement son processus de destruction. Henry penche la tête sur le côté brièvement, arque un sourcil. Elle exagère. Il laisse échapper un soupir d'exaspération, décidément, elle n'a rien compris. « J'imagine que si vous vous sentez blessée, c'est qu'il y a une part de vérité là dedans. » lance-t-il comme on dégaine un glaive pour trancher l'adversaire. La langue est vipère et elle n'a rien perdu de sa répartie cinglante.
Et le bouquet continue sa danse funeste, bientôt le glas sonnera et les roses, poussières seront devenues. Potter ne peut quitter le regard de ce phénomène, hypnotisé par la mort soudaine, par la macabre valse qui se déroule sous ses yeux.

«  Le lien qui vous lie à moi, la douleur que vous ressentez, ce livre que vous me mettez sous le nez. Tout cela je le sais déjà. Quant à vos excuses, je regrette, mais je n’y crois pas une seule seconde. Quant à votre question, n’est-ce pas évident ? Pour la même raison pour laquelle vous avez tenté de me sauver. » Elle se souvient, la peste. Ses yeux délaissent le bouquet pour croiser ceux de McGonagall. On peut lire la stupeur, la surprise, l'irritation également dedans, quelque chose qu'il n'aime pas reconnaître, une forme de faiblesse qu'il cherche à cacher, à dissimuler, mais cela serait mal connaître la mère de la sagesse, à ce petit jeu, elle est plutôt douée, il faut lui reconnaître cela !
Mais Henry ne répond pas, il se contente seulement de baisser le regard sur sa tasse fumante quand le serveur lui apporte et de commencer à touiller le thé. De son visage, aucune expression. Dans ses yeux, la flamme blanche danse et vibre, la colère gronde, les Enfers ne demandent qu'une chose, vengeance ! Et l'orgueilleux sait qu'il n'a pas encore abattu toutes ses cartes sur la table, contrairement à ce qu'elle croit, petite naïve qu'elle est.  Et elle termine de jacasser avec le serveur, le bouquet déjà, n'est plus qu'un lointain souvenir. L'épilogue semble proche et pourtant... « Essayer de séduire une femme en lui faisant comprendre qu’elle est une enfant et qu’elle doit se faire inviter parce que vous voulez garder le pouvoir n’est pas très sage et avisé, Henry. Si vous n’avez pas d’autres choses à dire et que vous êtes fatigué de me faire perdre mon temps, je pense que nous pouvons clore cet entretien sans queue ni tête. »

Athéna rend coup pour coup.
Hadès, déjà, fulmine de rancoeurs.

« Minerva. »
Enfin, il ouvre sa gueule, bouche scellée depuis de longues minutes. Enfin, les Enfers vont parler, enfin, il va pouvoir jouer à son tour. « J'imagine que vous vous sentez forte, puissante, dominatrice, même ? C'est un sentiment plaisant, je vous l'accorde, mais si vous pensez avoir remporté la partie, laissez moi vous dire que vous vous trompez lourdement. » la voix est grave, froide, tranchante. La cuillère toujours, tourne dans la tasse et le thé, d'un rouge nacré, dévoile toute la finesse et la subtilité de son arôme. C'est une partie de poker, une partie d'échec et Henry n'aime pas perdre, en aucun cas. La victoire est absolue, l'échec n'est pas permis, en aucun cas. Ca l'insupporte, ça le rend même agressif de voir à quel point, elle se permet de l'envoyer balader ainsi, qu'elle rejette ses présents, qu'elle pense déjà, la guerrière, avoir gagné et être en position de force.
« Vous avez peut-être toutes les cartes en main, mais il me reste un atout et je vous déconseille de le négliger. » la cuillère cesse de tourner et par lévitation, sort de sa mer rouge pour se poser sur la sous-tasse. « Me sous-estimer est une grave erreur, Minerva. » Potter s'empare de la tasse pour la porter à ses lèvres. Ses yeux, pas un seul instant, ne quittent la sorcière.

« Isobel. » lentement, il boit une fine gorgée, le thé est délicieux. « Votre chère mère. » nouvelle gorgée, toujours divin, vraiment. « Toujours aussi magnifique malgré les années qui passent. » une autre gorgée, plus longue, pour déguster avec intensité chaque arôme, s'en imprégner. « Dernière chambre louée au Chaudron Baveur. » tasse demi-vide, demi-pleine, la langue se frotte à ses lèvres pour ne pas en perdre une seule goutte. « Chambre portant le numéro trente-quatre. » et la tasse est posée de nouveau, le coup de grâce, maintenant. « Elle se couche toujours avant vingt-trois heures, réglée comme une horloge. » sourire niais, sourire de toutes ses dents. Hadès enchaîné, Hadès prisonnier oui, mais Athéna, même protégée par son casque, est violentée, fracassée, bousculée dans son âme. Le casque se fissure, elle n'est pas intouchable, il suffit d'emprunter des chemins plus sournois, des routes plus sombres. Les mots à la place des maléfices, les proches à la place des couteaux, la douleur est plus subtile, plus poignante, car invisible, mais présente. Elle est là, en nous, comme un parasite et un jour, quand il est trop tard, on constate qu'elle s'est emparée de nous.
« Je ne peux peut-être pas vous ôter la vie, mais à elle, oui, à elle, je le peux et je peux aussi déléguer la sale besogne. La magie, ma chère, n'est pas la seule arme, même si c'est la plus noble pour ôter une vie. » sa main se penche sur le petit biscuit qui accompagne le thé, il le croque, du chocolat, commun, mais parfait, rien de mieux qu'une note sucrée pour rendre ce rendez-vous plus passionnant ! « Voyons... Le poison a déjà démontré son efficacité et je peux aisément m'en procurer dans ma propre demeure. Sectionner la veine jugulaire ? Fatal, quoiqu'un peu salissant. Les possibilités sont nombreuses et variées. » et le biscuit disparaît dans la bouche du diable. « Vous avez raison, ils sont exquis. »

Le cavalier au galop,
La reine aux abois.


« Vous l'aurez compris, Minerva. J'ai surveillé Isobel et elle l'a été sur ma demande, depuis notre duel. Une ombre dans la nuit, un couteau dans les ténèbres. » qui ? quoi ? comment ? où ? Les insectes sont invisibles, même pour une chatte. « Maintenant, je vous conseille vivement de rester à cette table et de prendre au sérieux ce que j'ai à vous dire. » la tasse de nouveau entre ses mains, il termine ce délicieux thé. « Voyez-vous, le mensonge n'est pas une arme que j'apprécie. C'est pour quoi, actuellement, je ne vous mens pas. Mes excuses sont sincères que vous les acceptiez ou non, cela est votre affaire. »
La tasse.
Cette fois-ci vide, est posée et les doigts craquent un par un. « Les roses, c'était pour vous faire plaisir, apparemment, vous n'avez pas aimé, dommage pour moi, mais en aucun cas je n'ai cherché à vous charmer. Je préfère les courbes et la silhouette de mon épouse, ainsi que ses seins. Vous comprenez... La dimension n'est pas la même. » de sa poche, ce n'est pas une baguette qu'il sort, calme ton palpitant, petite sorcière, mais un cigarillo cubain qu'il glisse entre ses lèvres et la magie allume la mèche. « Le livre, le premier, c'était pour vous rappeler le conte des trois frères, mais j'imagine que vous le connaissez, déjà n'est ce pas ? Je vous laisse méditer sur le lien entre vous et ce conte. Je ne vous ai pas pris pour une enfant, Minerva et je ne vous ai pas offert ce livre pour celui que vous n'aurez jamais, que repose en paix feu ce cher Ephraïm. » des explications maquillées sous des coups bas qui font mal, on appuie là où ça picote, sur les plaies qui n'ont jamais totalement cicatrisées. Une fumée s'élève au dessus d'eux, le cigarillo empeste, mais est délicieux. « Vous voulez savoir, pourquoi j'ai tenté de vous sauver ? La réponse est simple, limpide même. Vous et moi, nous sommes fait dans le même moule. Nous sommes semblables. Nous nous battons pour nos valeurs et pour cela, nous sommes prêt à tout pour les défendre, même à tuer. Un feu qui ne s'éteint pas, jamais. Vous êtes enragée et cela mérite du respect. Il aurait été dommage de succomber si vite, vous ne trouvez pas ? » et il tire sur le cigarillo encore un peu, avant de le tendre à la sorcière. « Vous devriez essayer, ça va vous détendre, ma chère. » clin d'oeil complice, ultime coup porté à la belle.

« Je m'acquitterai de ma dette le moment venu, mais vous auriez tord de croire que vous avez l'ascendant sur moi. » remettre les idées en place une dernière fois, que la déesse ancre bien dans son esprit que si elle a enchaîné le roi, celui-ci n'est pas inoffensif pour autant, bien au contraire. Un lion en cage est bien pire qu'un lion en liberté, car dans sa cage, le fauve rumine sa rancoeur, ronge son os, fait taire sa colère et quand l'heure est venue de se libérer, car cela arrive forcément un jour, tout explose.
A ce moment là, oui.
Il n'y aucun échappatoire pour le geôlier.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Dette de vie (henry)   Dette de vie (henry) EmptyVen 24 Avr - 14:54

L’homme la désespère autant qu’il la dégoûte. Que fait-elle ici ? Elle se le demande, se disant que c’était stupide de répondre présente. Elle n’éprouve aucune consolation à savourer sa victoire devant lui. En réalité, elle ne se croit pas au-dessus de lui : elle sait parfaitement que l’homme n’en a pas terminé avec elle. Mais elle ne comptait pas s’en prendre à lui. Sauf qu’Henry Potter étant Henry Potter, il attaque encore.
Il attaque encore sur un terrain dont il ignore tout.
Ou au contraire, peut-être sait-il.

Sur sa première phrase, elle ne répondra pas. Il n’y a aucune vérité dans ce qu’il dit qui la touche. Elle n’est pas blessée, elle est juste agacée au plus haut point de son attitude. Le côté théâtral de l’homme lui hérisse le poil. Parfois, elle aime la simplicité et dans un combat d’esprit, Minerva aime aussi la sincérité avec ses ennemis. Peut-être l’est-il, sincère mais il se moque trop d’elle pour qu’elle lui accorde du crédit en cet instant.

A vrai dire, Minerva se lève. Elle en a terminé avec lui et n’espère pas le revoir avant qu’il ne s’acquite de sa dette quand ce sera le bon moment pour elle.

« Minerva. » commence-t-il.

Et il appuie sur son prénom. Ce dernier lui semble disgracieux dans sa bouche. Disgracieux et dégradé. Elle ne le regarde pas cependant et récupère son chapeau qu’elle va pour remettre avec une certaine élégance sur sa tête et ses tresses.

« J'imagine que vous vous sentez forte, puissante, dominatrice, même ? C'est un sentiment plaisant, je vous l'accorde, mais si vous pensez avoir remporté la partie, laissez moi vous dire que vous vous trompez lourdement. »

Cette fois, son regard se pose sur Henry. Un sourcil se lève. Dominatrice ? D’un point de vue géographique devant cette scène, probablement, elle qui est debout et lui toujours assis comme s’il était sur son trône. Il lui parle de sa voix froide. Elle ne semble pas atteinte, ne veut pas se faire atteindre. Sa meilleure arme doit rester l’indifférence apparente alors qu’intérieurement, il n’est que dégoût et cauchemar pour elle.

« Vous avez peut-être toutes les cartes en main, mais il me reste un atout et je vous déconseille de le négliger. » Sa main se glisse sur son sac qu’elle glisse sur son épaule. Elle ne veut plus l’écouter Minerva. Elle ne veut plus le voir. Qu’il continue sa vie et la laisse tranquille. « Me sous-estimer est une grave erreur, Minerva. » Elle retient un rire. Il n’a rien comprit s’il pense qu’elle le sous-estime, mais elle note qu’il est blessé dans son égo et sa fierté de voir ses si précieux cadeaux retournés avec une élégance absolue, polie, courtoise et pourtant, c’est une gifle mentale qu’elle lui a assené, Minerva.

Et elle comptait bien rester sur cette fin, commençant à se détourner quand soudain…

« Isobel. »

A-t-elle bien entendu ?
« Votre chère mère. »
Non, elle n’a pas rêvé. Il ose, le rustre. Il ose menacer sa mère.

« Toujours aussi magnifique malgré les années qui passent. »

Elle lui a parlé de lui, évidemment et elle comprend en le regardant à présent qu’en plus être blessé dans son égo, il avait été humilié par sa mère. Sa mère. Isobel McGonagall avait humilié Henry Potter. Elle avait envie d’éclater de rire. Sa mère était son héroïne. Décidément, Henry n’avait pas de chance avec les McGonagall, entre la mère et la fille…

« Dernière chambre louée au Chaudron Baveur. Chambre portant le numéro trente-quatre. Elle se couche toujours avant vingt-trois heures, réglée comme une horloge. »

Elle hausse un sourcil et pourtant, son masque commence à se fissurer. Elle ne doute pas que sa mère est aux aguets. Elle ne doute pas qu’Isobel pourrait lui mettre sa raclée du siècle s’il osait la toucher et Minerva avait déjà dû tempérer ses ardeurs. Mais connaissant l’homme elle se dit qu’il pourrait passer par n’importe qui d’autre. Connaissant l’homme aussi, elle se dit qu’il ne fera pas que la menacer, elle. Il y en aurait d’autres et cela, Minerva ne peut pas l’autoriser.

Et alors, la première pensée surgit : où est Isobel en cet instant ? Que fait-elle ? A Gringotts avec les Shafiq, elle est intouchable. Mais après ? Qu’est-ce qui ne lui garantissait pas qu’elle était en danger ?

Le doute s’immisce dans l’esprit de Minerva.
Sa mère est son héroïne, mère dragon au souffle chaud et aux mains douces.
Mais sa mère est avant tout humaine et mortelle.

« Je ne peux peut-être pas vous ôter la vie, mais à elle, oui, à elle, je le peux et je peux aussi déléguer la sale besogne. La magie, ma chère, n'est pas la seule arme, même si c'est la plus noble pour ôter une vie. »

Sa phrase la ramène ici, maintenant, en face de cet homme qui est son ennemi. Menaces. Menaces ou bluff ? Elle ne sait pas, Minerva. Elle ne sait plus. Dans sa tête c’est le corps de cet être qui a toujours été un repère solide dans sa vie.

Isobel, la Mère, l’Intouchable, la Sublime, allongée, son teint devenu pâle.

Il a tué un de ses pions, le dieu des Enfers.
Il s’insinue déjà dans son crâne et le sachant pertinemment, il a gagné cette bataille parce qu’elle ne pense plus à rien d’autre à présent que de savoir si Isobel va bien.

Elle s’assoit alors, mi présente, mi absente, perdue entre souvenirs et futur probable. Perdue entre menaces et inquiétude. Minerva a du mal à écouter la suite.

« Maintenant, je vous conseille vivement de rester à cette table et de prendre au sérieux ce que j'ai à vous dire. »

L’amazone redresse alors son regard subitement et semble soudainement ancrée dans la réalité, cette réalité ou si elle est devenue intouchable, les autres ne le sont pas, loin de là. Elle vient planter son regard sombre dans celui glacé de son ennemi et souffle d’une voix étrangement calme :

« Je suis toute ouïe, Henry. »

Elle s’autorise alors à respirer, ne s’étant pas rendue compte qu’elle avait cessé de respirer. Toujours droite, le visage soudainement renfermé, elle comprend alors qu’Henry vient de lui faire mal. Pire encore : même s’il bluffe, il vient de déchaîne quelque chose contre lui qu’il n’est pas prêt à recevoir. Pourtant, Minerva persiste : elle ne l’a à aucun moment sous-estimé mais elle aurait aimé qu’il ne joue pas sur ce tableau là avec elle. Mais l’homme ose. C’est si petit, si pitoyable.

« Voyez-vous, le mensonge n'est pas une arme que j'apprécie. C'est pour quoi, actuellement, je ne vous mens pas. Mes excuses sont sincères que vous les acceptiez ou non, cela est votre affaire. »

Ce craquement de doigt lui fait grincer des dents et le regarde Minerva vient quelques secondes se poser sur ses mains avant de revenir à son regard.

« Les roses, c'était pour vous faire plaisir, apparemment, vous n'avez pas aimé, dommage pour moi, mais en aucun cas je n'ai cherché à vous charmer. Je préfère les courbes et la silhouette de mon épouse, ainsi que ses seins. Vous comprenez... La dimension n'est pas la même. »

Cette fois, les sourcils de Minerva se lèvent. C’est surréaliste. Elle rêve où il vient de l’attaquer sur son physique ? L’homme est-il à ce point frustré qu’il commence à l’attaquer sur sa féminité ? Elle croit rêver. Mais le songe ne s’arrête définitivement pas, l’odieux homme en face d’elle n’en a pas terminé et semble inarrêtable.

« Le livre, le premier, c'était pour vous rappeler le conte des trois frères, mais j'imagine que vous le connaissez, déjà n'est ce pas ? Je vous laisse méditer sur le lien entre vous et ce conte. Je ne vous ai pas pris pour une enfant, Minerva et je ne vous ai pas offert ce livre pour celui que vous n'aurez jamais, que repose en paix feu ce cher Ephraïm. »

Ephraïm.
Le nom du défunt est prononcé et c’est là qu’elle sait : Henry Potter vous faîtes une grave erreur.

C’est ce nom qui lui redonne contenance, comme une force insufflée que son ennemi lui insuffle à son insu. Elle redevient alors subitement neutre, subitement glaciale, subitement inatteignable. Non, Henry ne l’aura plus à ce jeu-là. Elle s’en faisait la promesse. Les menaces à peine voilées lui hérissent le poil.

« Vous voulez savoir, pourquoi j'ai tenté de vous sauver ? La réponse est simple, limpide même. Vous et moi, nous sommes fait dans le même moule. Nous sommes semblables. Nous nous battons pour nos valeurs et pour cela, nous sommes prêts à tout pour les défendre, même à tuer. Un feu qui ne s'éteint pas, jamais. Vous êtes enragée et cela mérite du respect. Il aurait été dommage de succomber si vite, vous ne trouvez pas ? »
« Mon cher, Henry, vous tentez de vous rattraper aux branches vainement. Vous le savez autant que moi. » La tâcle est directe et frontale mais pas moins véridique. Il essaie de la rendre complice, sa complice et accentue sa phrasée par une proposition de cigarette cubaine. Minerva ne fume pas, elle a toujours détesté ça.
« Non, merci, Henry. » decline-t-elle poliment, sèche et ne répondant à son clin d’oeil qui se veut complice.

« Je m'acquitterai de ma dette le moment venu, mais vous auriez tord de croire que vous avez l'ascendant sur moi. »

La phrase se meurt dans un long silence. Minerva observe toujours Henry. Elle prend son temps, pèse ses mots. Ça bourdonne dans sa tête. Ça bourdonne, ça panique mais elle semble puiser une force invisible.
Le nom de sa mère tourne dans sa tête. Isobel. Isobel. Isobel. Elle ne peut pas faiblir pour elle et elle ne laissera jamais personne lui faire du mal. Certainement pas une enflure comme Henry Potter. Non, lui, elle va lui régler son compte une bonne fois pour toute le moment venu quand il s’y attendra le moins. Pas tout de suite, pas dans deux semaines : quand elle l’utilisera pour qu’il règle sa dette. Autrement, elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui, ni le voir, ni penser à lui. Il n’existait pas.

La stratège qu’elle est, décide de faire quelque chose d’inattendu, un coup de manipulation qui n’est pourtant pas éloigné de la vérité.

« Eh bien, Henry, vous venez de gagner cette manche. Je vous félicite. » souffle-t-elle, toujours fière mais admettant sa défaite. Pause. « Vous avez raison : je n’ai pas l’ascendant sur vous. » Le brosser dans le sens du poil. Le laisser croire qu’il a gagné. « Puis-je reprendre le livre ? Je crois que j’ai besoin de me rafraichir la mémoire. » Elle vient tendre la main, paume ouverte vers lui, délicatement. « Quant à ma poitrine, j’en suis très contente. Ephraïm l’était aussi. Je ne vois pas où est le problème. Au contraire. Mais les goûts et les couleurs, Henry, vous savez… » Ne pas perdre de sa superbe, ni de sa phrasée. Elle se devait malgré tout de réagir comme cela. « Enfin, pour ce qu’il s’agit de ma mère, si vous voulez l’inviter à dîner, je vous conseille d’aller lui demander directement au lieu de la faire surveiller. » Elle sera absolument ravie de vous dire, Henry, d’aller vous faire foutre avant de vous arracher les testicules et vous les faire manger.

Toujours la paume ouvert, Minerva attend qu’il lui donne le livre, le regardant dans les yeux.

« Si vous avez terminé, Henry, je vous conseille de retourner à votre vie. Nous n’avons plus rien à nous dire. » glisse-t-elle d’une voix étonnamment calme.
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