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 an end has a start (henry)

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Message (ϟϟ) Sujet: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptySam 28 Mar - 19:15

an end has a start.
all the kids have always known that the emperor wears no clothes. --- @henry potter

Amadeus Lestrange disparaît au cœur de la cheminée, immédiatement avalé par une vague de flammes bleutées. Roisin l'observe, ses mains machinalement accrochées à son tablier blanc, ses cheveux blonds coiffés d'un bonnet noir de soubrette. Les elfes de maison qui s'activaient autour d'elle quelques instants plus tôt, commencent à se disperser aux quatre coins de la jolie demeure. Roisin prend le parti d'hanter le salon. Ces petits moments de solitude sont généralement propices à l'exploration, où elle inspecte chaque recoin de la maison, à la recherche de secrets farfelus ou d'artefacts intéressants. La plupart du temps, la née-moldue aime se perdre dans la contemplation de la bibliothèque de son maître, en se remémorant tendrement les moments passés dans la librairie où elle avait été employée.

Et ce jour-ci ne fait pas exception à ses habitudes. Assise en tailleur devant les étagères boisées, ses phalanges parcourent les tranches des quelques livres se trouvant à sa portée. Sous la pulpe de ses doigts, elle sent le travail acharné et les heures passées derrière ces couvertures. De l'index, elle extirpe un livre de la rangée et, sans se demander si le sujet l'intéressera, commence sa lecture.

Trois coups contre la porte d'entrée. Roisin se redresse, la bouche sèche et comme arrachée de force à cet univers dans lequel elle s'était efforcée de se plonger. Étouffant un soupir, elle se relève et, machinalement, serre le livre d'une main contre son ventre. Son index glissé entre les pages afin de ne pas perdre le fil de l'histoire. Ses petits talons claquent sur le plancher alors qu'elle se presse vers la portée d'entrée, l'ouvrant complètement, s'attendant à voir Hestia, la sœur cadette d'Amadeus. Son sang se glace lorsque son regard en rencontre un autre – impérial.

« Oh » la née-moldue s'immobilise, le visage fissuré par la surprise. Son estomac se retourne. « Monsieur Potter. » elle déglutit et, les doigts toujours crispés autour de la poignée, s'incline gauchement. « Monsieur Lestrange n'est pas l-là. » Roisin se mord la langue jusqu'au sang. Elle n'avait jamais bégayé auparavant.

I am really not good at this.

Et la présence d'Henry dans l'encadrement de la porte l'inquiète. Il y a  quelque chose chez lui qui la dérange, provoquant chez elle une myriade de pensées affolées. Elle baisse les yeux, fuyant les prunelles claires et perçantes du bourreau, comme subitement hypnotisée par la pointe de ses chaussures cirées.

« Je ne suis pas sûre de l'heure à laquelle il reviendra. » mensonge éhonté mais, lorsque Roisin se redresse enfin, elle soutient bravement le regard de son vis-à-vis. « Puis-je lui transmettre un message ? » un sourire fébrile, et assurément faux, souligne brièvement sa question.

Roisin serre le livre davantage contre elle, s'y accroche comme à un bouclier – une dernière chance.

(c) sweet poison
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Henry Potter
coalition sorcière
Henry Potter
crédits : queen prudence (avatar/mgt) cassiopeis (gif signature)
face claim : joaquin phoenix
pseudo : sekhmet/marine.
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études : autrefois élève sous les couleurs de serpentard de 1876 à 1883.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptyDim 29 Mar - 11:45


(-+-)


Trois coups.
Toc toc toc.
Qui es-là ?
Le grand méchant loup voyons.
Mais mère-grand ne t'as pas appris qu'il ne fallait jamais ouvrir sa porte aux inconnus ?

Il frappe trois coups, d'une régularité à faire pâlir un quelconque métronome. En attendant que l'on daigne enfin ouvrir la porte, le visiteur cherche frénétiquement sa montre à gousset, mélange d'argent et de platine, dans sa poche pour vérifier si le monde tourne encore. Pile à l'heure. Parce que le patriarche Potter doit discuter avec monsieur Lestrange d'une affaire importante, qui concerne la banque, qui concerne une sale petite bande de gobelins et quelques sacs remplis de galions, mais ce n'est pas lui qui lui ouvre la porte. Non.
Sang de bourbe.
Le regard du visiteur change. Si le sourire persiste, tenace, à se lire sur ses lèvres, son regard change, ses pupilles parlent pour lui. Petite brebis innocente. Parce que Henry n'est pas aveugle, ça non. Il sait, il voit, il lit entre les lignes et tout dans le comportement de cette pauvre sorcière dit qu'elle respire la peur, qu'elle transpire la terreur quand il est là et ça, Henry s'en amuse. Pare qu'il est comme un félin, un prédateur qui aime s'amuser avec sa proie avant de la dévorer. Terroriser autrui peut être un exercice bien plus intéressante et enrichissant que de jeter directement le jouet dans une cheminée incandescente. L'étonnement se lit et s'entend sur le visage de la jeune femme. Quel est son nom déjà ? Ah oui. Roisin Whelan. Que c'est moche, que c'est vulgaire, que c'est trop commun, trop moldu. « Monsieur Potter. » « Lui-même. » rétorque-t-il avant d'entendre la réponse. Amadeus n'est pas là. Lestrange est absent et il a laissé sa demeure à sa domestique, appelons là comme ça pour se donner bonne conscience, inutile de la dénigrer encore plus, la pauvre petite fourmi, elle étouffe déjà sous le poids des corvées et de la soumission. « Je ne suis pas sûre de l'heure à laquelle il reviendra. » Henry ne la regarde pas, plus maintenant. Son regard appuyé, si lourd et persistant depuis qu'elle s'est cachée derrière l'embrasure de la porte a disparu, pour se porter sur ses manches qu'il ajuste, mais si ses yeux ont changé de cible, sa langue, elle, crache sa médisance à vive voix. « En somme, vous ne savez rien. Vous ne servez à rien. Savez-vous ce que nous faisons chez nous autre, les Potter, des choses que ne nous servent à rien ? On s'en débarrasse. » les manches ajustées, le sorcier repose son regard d'acier sur la née-moldue, non sans lui offrir un sourire presque sincère, presque gentil. Sale menteur.
Mais il aime jouer, il aime s'amuser de la situation, de voir cette pauvre Roisin défaillir, trembler, tressauter face à lui et à face à tout ce qu'il peut incarner dans son petit esprit d'esclave des temps modernes. « Mais je suppose que Lestrange vous trouve un quelconque intérêt, pour vous conserver. » en vie. Mais il n'ajoute pas ses deux mots, il se garde bien de tout dire et de toute façon, ses yeux parlent pour lui. « Puis-je lui transmettre un message ?  » Pauvre idiote. Les yeux levés au ciel, il ne la ménage pas quand il entre. Henry bouscule la petite créature, fragile sans ménagement et se plaît à retirer sa veste pour la déposer sur le dos d'une chaise. « Inutile. Si j'ai besoin d'un hibou, je sais où on trouvait un.  »

La demeure est somptueuse. Rien à dire. Les mains dans les poches, le sorcier observe, prend un malin plaisir à épier les pièces autour de lui, jusqu'à parcourir un petit salon orné d'une bibliothèque ornant tout un pan du mur et l'instrument de musique trône ici. Le piano semble être l'unique maître des lieux. Les souvenirs vont et viennent dans son esprit. Autrefois, l'homme en avait un, autrefois et un jour, la colère d'une énième tromperie à condamner l'instrument. Drusilla l'a achevé, éventré par la magie et plus jamais, le sorcier n'a eu la force d'en obtenir un, pourtant, ce n'est pas l'argent qui manque, simplement le désir. Un désir qui semble reprendre le dessus à la vue de ce bel objet, piano à queue laqué blanc, une pure merveille. Il en oublie presque la présence de l'hôte, lui qui n'est que l'invité, le rat est toujours là. « Rendez-vous utile, miss Whelan, je prendrai une tasse de thé. » ce n'est pas encore l'heure de l'alcool, des beuveries et des breuvages qui font tourner la tête, soyons raisonnable pour ne pas perdre le contrôle, car après tout, il serait fort dommage d'abîmer le jouet de son propriétaire.
Et Henry approche de l'instrument. Il frôle du bout des doigts, le clavier nacré blanc et noir. Ses doigts tremblent l'envie et trop forte.

Les premières notes se font entendre, unique son en dehors de la bouilloire qui suffoque, dans cette grande maison. Le sorcier ne regarde pas ses mains, c'est un secret de l'homme. Henry est un virtuose et depuis sa tendre enfance, il joue. Encore chétif et petit prince protégé par le sein de sa mère, c'est celle-ci, la belle Cora Potter, qui a appris à son fils à jouer, des quatre mains, puis seule. De sa voix cristalline, elle chantait à son fils une mélodie sombre, une mélodie envoûtante, une mélodie dont il se souvient aujourd'hui encore, mais le prince devenu roi des enfers ne chante pas, il se contente de jouer cet air lugubre et de se plonger dans les souvenirs d'une enfance heureuse, comme si elle n'était qu'un songe, un souvenir dont on ignore s'il existait vraiment.
Un dièse, une pédale appuyée et des notes aiguës, un rythme lent. Volontairement lent pour ensorceler, pour frissonner, pour se perdre dans les méandres de la musique et de ses vices. C'est la mélodie du malheur.

Wolves asleep amidst the trees,
Bats all a swaying in the breeze,
But one soul lies anxious wide awake,
Fearing all manner of ghouls, hags and wraiths !
For your dolly, Polly sleep has flown
Don't dare let her tremble alone?
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptyMar 31 Mar - 20:01

an end has a start.
all the kids have always known that the emperor wears no clothes. --- @henry potter

Lorsque le sorcier pénètre dans la demeure de Lestrange, Roisin esquisse un pas en arrière et le considère de ses yeux perçants. Mâchoires serrées, elle ferme la porte derrière lui et lui emboîte le pas, abandonnant le livre sur une petite table dans l'entrée. La née-moldue se barricade derrière un silence poli, sachant pertinemment que Potter ne lui pardonnera aucune faute de comportement. Son visage n'exprime aucune émotion, la surprise étant passée aussi vite qu'elle était venue, mais son cœur tambourine dans sa poitrine – une danse effrénée qui la ferait grimacer de douleur. Être dans cette maison avec ce monstre l'effraie plus qu'elle ne veut bien se l'avouer. Elle a déjà eu l'opportunité de goûter au venin d'Henry Potter ; une expérience dont elle essaie à présent de refréner les souvenirs. Elle le sait abject – une rumeur qui tend à puiser dans une vérité à peine cachée – et ça lui est amplement suffisant. S'il attise chez elle une certaine curiosité, qu'elle met sur le compte de la nature humaine, Roisin décide toutefois de ne pas laisser cette curiosité titiller le bout de sa langue. I don't need to know anything. I don't need to say anything.

Alors, silencieuse elle reste. Mains jointes sur le devant de son tablier, la née-moldue attend l'ordre qui ne se fait pas attendre. Rendez-vous utile, miss Whelan, je prendrai une tasse de thé. Roisin s'incline légèrement, et disparaît, pressant le pas jusqu'à la cuisine où, d'un coup de baguette, la bouilloire se remplit d'eau fraîche et lévite au-dessus du feu. Son oreille est alors attirée par une ritournelle envoûtante, une pièce de musique lugubre qui la fait s'immobiliser. Cette musique ne lui inspire aucune joie, aucune confiance, car jouée sous les doigts du malin. Un long frisson longe sa colonne vertébrale, alors que la bouilloire commence à siffler.

Les mains maintenant fermement accrochées au plateau d'argent, la tasse de thé placée en son centre, Roisin s'élance de nouveau vers le salon. Sa baguette est coincée contre sa ceinture – ayant toujours eu l'habitude se servir de ses mains, la née-moldue n'y réfléchit pas à deux fois. Depuis que que les capacités de sa baguette ont été réduites de moitié, elle ne pense plus vraiment à l'utiliser. Quel intérêt – alors qu'elle peut tout aussi bien user de ses dix doigts ? Les sorciers sont parfois très étranges. Son nez se retrousse brièvement lorsqu'elle aperçoit la silhouette de Potter auprès du piano, se glissant à ses côtés en quelques pas discrets. Elle ne souffle mot, captivée par les notes qui s'échappent du piano, le cœur éborgné par cette mélodie qu'elle se pense bien incapable de décrire. Les mots lui manquent.

Mais lorsque Roisin pose la tasse sur l'encolure du piano, son manque de stabilité fait sortir la née-moldue de ses rêveries et, si sa réaction ne se fait pas attendre, il lui est trop tard pour rattraper son erreur.

Ses bras se tendent, alors que la tasse chavire et bascule, déversant son contenu brûlant sur les doigts et la chemise de l'invité. Le visage de la née-moldue est fissuré par la surprise, puis l'horreur – puis vient enfin l'anticipation. Ce sentiment qui la prend à la gorge. Cette sensation de mise à mort qui vient lui talonner l'estomac.

« Pardon » est la seule chose que Roisin peut souffler « Pardon pardon pardon pardon » elle crispe ses doigts tremblants autour de sa bouche, alors qu'elle continue à se confondre en excuses, suffocante et trop consciente du sorcier qui se trouve en sa compagnie.

Roisin recule maladroitement de quelques pas et, comme poussée par un élan de folie, considère la fuite. La pensée est brève, et fardée d'une illusion qu'elle se doit de délaisser.

Mais ce n'est que du thé.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptyVen 3 Avr - 19:10


Mon cher petit,
Mon tendre petit.

Les souvenirs vont et viennent, comme les flots d'une mer qui se retirent pour mieux revenir. Les notes résonnent dans la demeure Lestrange et elles s'accompagnent d'un tourbillon de songes d'une autre époque. Les paroles de la mère, la divine Cora et les exigences du patriarche, feu seigneur Hector. Sommes-nous l'héritage de nos parents ? Une question qui permet de réfléchir à la valeur qu'on accorde au patronyme, Potter, on les craint, on les maudit, on s'insurge car l'éducation de la marmaille se fait dans la douleur et les pleures, mais jamais un Potter ne ploiera le genou devant l'ennemi. La baguette à la main, il embrassera la mort et s'en délectera jusqu'à la dominer ou succomber. L'échec n'a jamais été permis, jamais ! Jadis, quand le petit prince échouait, son père s'assurait que c'était la première et la dernière fois.
Alors peut-on blâmer son engeance d'avoir hérité de ses traits ? Certains diront oui, d'autres jureront que non.
Pourquoi le voici, le fameux portrait de son père, le même au même âge, la même suffisance dans le comportement, la même puissance dans les yeux, la même allure dans les gestes, la même haine déversée envers les plus faibles et surtout, la même furie crachée au visage des opprimés. Directeur du département de la justice magique, riez donc ! toute l'ironie d'un rôle pour un homme qui ignore le sens du mot de la justice. Quand la balance pèse, il triche, quand le glaive tranche, il plante le couteau dans le dos.
La mélodie s'estompe et repart de plus belle, la balade ne s'arrête pas, elle reprend encore et encore et la voici qui arrive enfin, sang de bourbe, servante à la solde des puissants, mortelle perdue au milieu des dieux, le mouton dans la bergerie. Le thé est encore fumant, mais le pianiste n'y fait guère attention, concentré sur le clavier, chaque touche qu'il touche, c'est comme une caresse, un frottement presque imperceptible et pourtant, générateur d'un son unique, en accord avec une mesure, un dièse et le tout, une symbiose parfaite pour offrir la berceuse du diable, l'hymne des enfers lui-même. Le temps se suspend, la musique fait son oeuvre et même le virtuose semble se changer, ne plus être la même personne, un autre visage qu'il offre à une pauvre âme, où sont passées les guerres du sang ? Où sont passées les conflits des puissants ? Une bulle temporelle se forme, il n'y a que eux deux dans cette pièce, le piano et rien d'autre. L'artiste et la spectatrice, chacun à sa place et pourtant.

Fausse note.
Les graves appuyés sonnent le glas.
La mélodie s'arrête, elle a été violée, cassée, brisé et le plateau se fracasse au sol dans un son désagréable, mais ce n'est pas le pire. Non, le pire, c'est le breuvage brûlant comme les flammes de l'enfer. Qui aurait cru que le thé était une arme qui laisse des traces ? Le contact avec la peau est rapide et la douleur irradie sans attendre. Potter n'est pas assez rapide, manque de réflexe et ne peut sauver qu'une main du désastre, la droite avant de reculer d'un geste. Le banc bascule, le juron sort plus vite qu'une balle de son barillet. « SALOPERIE! » il peste, il jure, le seigneur ou plutôt, l'intrus ! La chemise est également souillée, mais on se moque bien du tissu, à cet instant. Seule la brûlure infligée compte et déjà, la peau rougit sous l'effet du contact, la fumée effleure la main du sorcier, illustrant à la perfection l'intensité, la chaleur, la douleur.
Le visage de l'homme se mortifie, il transpire la fureur et il a mal. Un mal de chien, car une brûlure est une blessure cuisante, qui s'imprègne dans l'épiderme, dans la chaire de sa victime et elle ne disparaît aussi aussi facilement, non, une incantation ne suffit pas à renfermer l'entaille car entaille il n'y a guère. Comme par réflexe, l'homme ôte sa chemise sans la déboutonner. Les boutons sautent et il la lance dans la pièce, sans regarder où. Sa baguette à la main, entre jurons et grognements, il trouve la force de prononcer quelques mots. « Aguamenti ! » et c'est le corps qui soulage sa propre douleur. L'eau se déverse sur la main meurtrie, sur le torse endoloris, mais des deux, c'est la main qui souffre le plus car déjà, elle enfle et tandis que l'eau ruisselle, serpente, des rivières pourpres.
Henry laisse échapper un soupir, il expire son soulagement quand l'eau apaise ses maux, mais sa lucidité revient et il l'entend enfin, le mouton. « Pardon » une fois. « Pardon pardon pardon pardon » deux fois. « Toi. » C'est presque instinctif, presque carnassier même ! Il veut lui faire mal, il veut la briser, il veut ... Juste la voir se tordre de douleur. Et sa main sauvée se referme autour de la gorge de la sorcière. Il serre ce petit cou de toute sa force, de toute sa colère et avance, elle recule. Il veut l'empêcher de respirer, il avance, elle recule. Il serre encore et encore, que l'air, élément de la liberté, disparaisse à tout jamais. Il serre encore, elle recule. Que son coeur palpite, qu'il réclame du sang, que ce sang souillé ne l'alimente plus ! Il avance, elle recule. Il avance, elle ne recule plus. Le mur fait office de muraille, la tête est plaquée contre celui-ci, le monstre approche son visage du sien, encore et encore. Voici que Potter appuie volontairement le bout de sa baguette avec force contre le ventre de la née-moldue, comme s'il s'agissait d'une épée, comme s'il voulait voir l'intérieur de son estomac, si elle est faite comme lui, pour voir ses tripes jaillir dans un spectacle des plus sanguinaires.

« Je pourrai te tuer, n'en doute pas. »
il serre encore, les minutes sont des secondes, il va vraiment finir par la tuer. « Personne ne regretterait ta mort, ma petite, absolument personne et tu sais pourquoi ? Parce que tu n'es absolument rien. » son visage n'est qu'à quelques centimètres de celui de la sorcière, il pourrait. Il pourrait bien oui.
« Rien. »
Il lâche sa prise et recule de quelques pas. La colère dévaste l'esprit, mais la brûlure, le corps. Il fixe sa main qui souffre davantage que son corps. Légèrement abîmée, mais abîmée quand même. Son regard se plante sur sa cible, il ne ressent rien. Aucune pitié, aucune compassion. Rien. « Crucio ! » Potter aboie, crache son venin, le basilic compte bien régler ses comptes et il se moque de savoir si sa victime est désarmée, affaiblie, il veut juste lui faire du mal, parce qu'il est le mal, à l'état pur. « Comment peux-tu être aussi sotte, ma pauvre fille ? » Henry passe nerveusement sa main sur son visage, il doit se calmer, se calmer ! après tout, ce n'est qu'un accident, non ? Un malencontreux accident. « Crucio. » il ne hurle plus, sa voix est plus grave, mais plus posée. Ses yeux vont et viennent, entre le mouton qui gigote de douleur et sa main qui tremble elle, de douleur. Et voilà qu'il se laisse tomber sur le canapé. « Finite incantatem... » le maléfice cesse, aussi brutalement qu'il est arrivé. Potter lui cracherait presque au visage, mais il serait bien dommage d'abîmer un si joli visage, après tout. « Ne reste pas planter là, pauvre idiote. Va immédiatement me chercher de la glace. » froid, autoritaire, Hadès sur son trône ordonne et la plèbe doit exécuter si elle ne veut pas finir sur le bûcher.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptySam 4 Avr - 17:54

an end has a start.
all the kids have always known that the emperor wears no clothes. --- @henry potter

Toi.

Le venin du sorcier la fait trembler. Roisin se raidit tandis que les doigts de Potter s'enroulent autour de son cou. Elle sent également la pointe de sa baguette s'enfoncer dans la peau de son ventre. Ses lèvres s’entrouvrent mais aucun son n'en sort. La sensation est étrange – flirtant allègrement avec l’attente de l'exécution, et l'horreur latente qui n'a de cesse de la pétrifier. Les phalanges se crispent et l'air lui manque. Elle recule, et le démon approche. Elle ne se débat pas. Pour aller où ? Tout en elle cesse de se battre. Tout en elle se fige, et attend. Des larmes perlent au coin de ses yeux, alors que ses pommettes rougissent et sa respiration devient suffocante, probablement manquante. Son cœur bat férocement dans sa poitrine. Alors, elle abandonne, et se détache de son existence qui, doucement, semble lui filer entre les doigts. Elle a mal. Peut-on l'en blâmer ? Elle sait – elle sait où est sa place. Comment a-t-elle pu en douter ? Comment a-t-elle pu espérer ?

L'arrière de son crâne heurte le mur. Son talon se presse également contre celui-ci. Lentement elle enroule ses doigts autour l'avant-bras nu du sorcier, s'accrochant à lui afin de ne pas sombrer. Le visage de Potter se rapproche alors, elle sent son souffle lui caresser le menton et cette proximité avec le diable lui donne la nausée. Tu n'es absolument rien. Les yeux rougis et larmoyants de Roisin s'accrochent aux prunelles de son croque-mitaine. Rien. Ses doigts se raffermissent autour de sa prise. Elle émet un croassement étranglé. C'est alors qu'Henry la relâche. Roisin glisse le long du mur, ses genoux tapant le sol en un bruit mat. Sa respiration est sifflante, affolée. Rien. Les paroles de Potter lui résonnent en tête, et la rendent ivre d'une haine qui lui était jusqu'alors étrangère. Elle relève la tête vers son bourreau au moment où celui-ci souffle un crucio de sa voix grave, redevenue atrocement calme.

Une douleur inhabituelle – magique – lui traverse alors le corps. Secouée de spasmes, Roisin se tord, essaie d'échapper à cette souffrance qui semble ronger ses os. Elle veut que ça s'arrête – que tout s'arrête. La née-moldue crispe ses doigts contre le sol sur lequel elle s'agite, ses ongles raclant le bois du plancher et ses mâchoires crispées afin de conserver pour elle le hurlement qu'elle voudrait pousser. Roisin tient bon, serre les dents à s'en faire grogner de douleur. Elle ne veut pas lui donner la satisfaction de l'entendre crier – des pleurs qu'il considérerait certainement comme des supplications dont il n'aurait que faire.

Lorsque le sort se dissipe, Roisin s'affaisse sur le sol. Ses mèches blondes couvrent son visage tuméfié, tandis que sa mâchoire inférieure s'affaisse et laisse passer une respiration bruyante, saccadée. L'appréhension s'est effacée au profit de l'orgueil ; à cette obsession de ne pas être rien. Malgré tout, elle garde un silence prudent, prenant garde ne pas pousser son aîné dans ses derniers retranchements. Doucement, elle touche la peau rougie de sa gorge et grimace en ressentant la chaleur sous la pulpe de ses doigts. Elle bat des cils afin de dissiper les larmes qui estompent sa vue. L'ombre d'Henry la domine. Monstre. Son visage se fissure, alors qu'elle parvient à réprimer le sanglot qui lui brûlait les entrailles.

L'ordre est alors donné d'une voix menaçante. Roisin s'accroche au dossier d'une chaise et se relève, ses jambes devenues flageolantes manquant de se dérober sous son poids. Reprends-toi. Reprends-toi, s'il te plaît.

Alors elle se reprend, et boitille en dehors du salon jusqu'à la cuisine. Le moindre de ses gestes lui arrache un soupir de douleur, agrémenté d'une grimace qui lui fend les lèvres. Roisin se protège de ce flot continuel de pensées qui l'assaille, concentrée sur les ustensiles qui sont à sa portée et sur ce que Potter lui a ordonné de fournir. Elle s’écœure à agir de la sorte – à se mettre à genoux face à un homme qui l'a mise à terre. Torturée. Étranglée. Non, pas maintenant – n'y pense pas maintenant. Car Roisin a toute l'éternité pour y songer, et s'en malmener, et s'en sentir coupable. Toute l'éternité pour être hantée par le visage et la cruauté de Potter. Ses mains tremblent encore, mais elle se détourne du plan de travail et se dépêche de rejoindre le salon. Ses pas se font plus lents lorsqu'elle se rapproche du sorcier, craignant de nouveau son courroux.

« Monsieur Potter. » souffle Roisin, alors qu'elle tend au sorcier la serviette en tissu dans laquelle est logé un morceau de glace. Elle évite son regard. Ses mains tremblent. Elle voudrait retrouver son calme, mais s'en sait incapable pour le moment. Pas tant qu'elle est en sa compagnie. Et ses mots lui martèlent l'esprit, et alourdissent son estomac. Rien rien rien. La née-moldue courbe l'échine, esquisse quelques pas en arrière. Essaie de se faire oublier. Tout son corps est endolori, traversé par une lourdeur qui ne se dissipe décidément pas. Et la peau de sa gorge tire, et la fait constamment revenir à ce qu'elle a dû subir – pour une simple erreur. Une tasse de thé échappée à la volée.

Roisin sait, maintenant, quelle place elle est supposée avoir. Soumise aux excès de colère des uns, et aux décisions intrusives des autres. Éborgnée, malmenée. Remise à cette place qui ne lui convient plus. Elle le sait, elle le ressent palpiter dans ses veines. Ce n'est plus une farce – c'est douloureux. Viscéral. Et réel.

Monstrueusement réel.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptyMar 7 Avr - 18:41


Le roi, dominateur.
Le bouffon, soumis.
La volonté de l'un contre la hantise de l'autre.
Qu'il est affreux de se retrouver face à face avec l'objet de vos tourments, avec celui qui la nuit, vous empêche de dormir. Quand le croque-mitaine prend forme, que derrière les ombres, se cache un visage. Un portrait qui apparaît, dont on distingue petit à petit, les traits, la couleur des yeux, les détails d'un visage qui nous donne envie de fuir, fuis ! Et des frissons qui parcourent le corps, remontent jusqu'à l'échine pour que plus jamais, la victime ne puisse dormir l'esprit tranquille. Insomnie, nous voilà, terreur, cela fait déjà longtemps que nous cohabitons ensemble.
Cohabitation.
C'est le mot juste, c'est exactement ce qu'il se passe actuellement, sous le toit de ce cher monsieur Lestrange, la cohabitation entre le loup et sa proie, entre Potter et cette mudblood ! Pour lui, c'est comme vivre au milieu d'un nid de cafards et pourtant, l'homme s'en accommodait bien jusque là, car elle lui était soumise, sous ses ordres, à peine osait-elle croiser son regard, mais une petite erreur, étourdie la miss, a fait plonger l'homme dans une colère noire, sourde et brutale. Cette cohabitation est devenue un fléau pour lui, mais pour elle ?
Le regard fixé avec intensité sur la sorcière, Potter l'observe. Elle tousse, elle reprend son souffle, mais jamais elle ne flanche. Il doit lui reconnaître ça, elle a au moins ça. Cette volonté de ne pas fléchir, de ne pas céder, de ne pas se soumettre intégralement. Un sourire, il esquisse brièvement quand elle trouve la force de se relever, mais rien n'échappe aux yeux du perfide, surtout pas les membres qui tremblent et la démarche incertaine. La statue ne tombe pas, mais elle s'effrite malgré sa volonté. Souvent, le corps n'obéit pas au mental, il montre des signes de faiblesse en premier.

Your agony is our.
La devise ancestrale des Potter n'a jamais aussi bien porté son nom. Son agonie, à cette chère miss Whelan, il s'en délecte, il s'en amuse et la voici qui revient, le corps toujours sous le choc, le traumatisme commence à peine, ma chère petite. Et voici que cette dernière lui tend le linge, précieuse offrande, mais il n'en fait rien. Non, le sorcier reste muet et c'est avec ses yeux qu'il parle. Bien sûr, la douleur de la brûlure est toujours là, mais il ne laisse rien paraître, assis sur ce canapé de velours. Ses yeux ne quittent pas ceux de Roisin, qui refuse pourtant de croiser son regard. Alors il les baisse, sur le cou meurtri. Déjà, les premières marques de strangulation apparaissent, preuves accablantes de sa culpabilité. « Monsieur Potter. » un souffle, comme une prière, c'est comme s'il pouvait lire en elle sans qu'elle n'ait besoin de parler, prends ce linge et laisse moi me cacher ! « Miss Whelan. » dit-il enfin, d'un ton posé, comme si sa crise de colère soudaine n'avait jamais existé. Le parfait contrôle de son esprit, le sang-froid retrouvé, voici ses armes favorites.
Monstre il fut, homme il redevient.
Deux facettes que Potter maîtrise à la perfection, dont il se délecte, maître du jeu, il se connaît parfaitement et aime à jongler entre l'un et l'autre. Impassible, une machine de guerre, résultat parfait de l'éducation de ce cher feu Hector Potter. « Est-ce que vous vous moquez de moi ? » les mots claquent, la froideur n'a d'égard que la médisance des propos. Pas une once de compassion pour celle sur qui le seigneur s'est déchaîné, pas une seule, tu peux pleurer petite, une larme de plus ou de moins, quelle importance ? « Vous allez réparer votre erreur, vous-même, ma chère. » elle ne le regarde toujours pas, ça l'irrite. « Regardez moi, sinon je vous assure que je vous arrache les yeux définitivement. » il crache, il peste ! paroles en l'air ? Allez savoir. « Savez-vous ce que j'ai fait à la dernière personne qui a osé me tenir tête ? » pause, il se met à sourire de toutes ses dents, le souvenir de cet interrogatoire qu'il a lui-même mené au ministère lui effleure l'esprit, aiguise sa cruauté insaisissable. « Je lui ai brûlé un oeil avec mon cigare, étrangement, après ça, il a parlé. La douleur délie bien des langues, alors si vous tenez à vos yeux, faites ce que je vous dis. »

Obéis !
Si la poupée abîmée, son jouet fêlé, ne comprend pas que c'est un ordre, il reste de nouveau de s'en prendre à elle. Sa main soudain, lui saisit les poignets tendues avec le linge. Il effleure presque sa peau pourtant, ne serre pas, se montre doux, mais ferme à la fois, tandis que d'un geste, il l'emprisonne, la rapproche de lui et défait son emprise, n'ai pas peur, petite, pour caresser du bout des doigts, les hématomes naissant sur le cou de ce joli minois. « Des vilaines marques, n'est ce pas ? » un sourire rempli de sournoiseries, moqueur à ses heures, il relâche sa proie définitivement, ce contact le répugne certes, mais la terreur qu'il fait naître en elle lui procure une joie immense, exquise diablerie.
« Soignez moi. » un ordre, un autre et pas n'importe lequel, celui de s'occuper de lui, de panser sa blessure, de la laver, sans l'aide de la magie, car il ne l'accepte pas, du reste, il fera appel le moment venu au talent inné de son épouse pour les potions, mais pour l'heure, Roisin devra agir comme la vulgaire moldue qu'elle est, soigner sans magie, apaiser les maux de son cauchemar vivant. « Et cette fois, l'échec n'est pas permis. »
La menace n'est pas parole en l'air, derrière l'échec, la punition sera sévère. Obéir ou périr, dans sa grande gratitude, le divin laisse le choix à la brebis, choisis bien.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptySam 11 Avr - 0:07

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L'homme la rend curieuse.

Mais c'est une curiosité qui est alimentée par la haine. Un sentiment cuisant, qui semble lui brûler les entrailles. Elle veut savoir s'il aime ses enfants ; à quelle heure il arrive au Ministère de la Magie, et l'heure précise à laquelle il en ressort. Elle se demande ce qu'il ferait, si Roisin s'amusait à coincer sa jolie femme entre un mur et la pointe aiguisée d'un couteau. Ce qu'il ressentirait si une née-moldue, pas toujours dégourdie, lui arrachait femme, et enfants. Et si lui mourrait, non pas d'un sort, mais entre les mains de cette bonne qui officiait chez Lestrange, et dont il aurait vite fait d'oublier le nom une fois passé l'pas de la porte d'entrée. Elle veut savoir s'il la supplierait, ou s'il conserverait un silence religieux – s'il la regarderait dans les yeux. S'il la respecterait, ne serait-ce qu'un peu, dans ses derniers moments. Cette pensée funeste lui arrache un frémissement des lèvres qui, à défaut de se dérouler en un sourire, lui apporte un semblant de contenance. I might kill you one day. Ses mains arrêtent de trembler, enfin.

Ses yeux restent toutefois baissés, lorgnant le plancher avec insistance, tandis que le monstre semble s'emporter de nouveau. Roisin attend la tempête comme on attend la mort. Au son de regardez-moi, la née-moldue daigne cependant à relever le nez vers le sorcier, mâchoires contractées à l'en faire souffrir. Les larmes ont cessé de couler. Ses muscles lui donnent toujours l'impression d'être plus lourds, plus meurtris, qu'ils ne le sont vraiment ; sensation étrange qui persistera quelques jours après ça. Et Henry parle, parle, et ses paroles sonnent le glas d'une menace sous-jacente qu'il ne prend même plus la peine de camoufler. Gardant un silence pieux, parce qu'ouvrir ses lèvres la farderait d'un retour de force imminent, Roisin garde ses doigts fermement accrochés à la serviette mouillée.

Elle laisse pourtant échapper un hoquet de surprise lorsque les phalanges du sang-pur s'enroulent autour de ses poignets, l'incitant à rapprocher le linge des marques de brûlure qui parsèment son épiderme. Roisin émet une résistance silencieuse, refusant de sentir sa peau sous la pulpe de ses doigts – refusant de ressentir la chaleur de son corps, refusant de toucher le bourreau. Il la rapproche de lui, ferme bien que tendre dans ses gestes, relâche sa prise. Les doigts de l'homme reviennent toutefois à la charge, et narguent la peau rougie de sa gorge. Ce contact pourtant anodin la fait se tendre davantage, en proie à de tumultueuses émotions qu'elle ne peut pas exprimer – pas en la présence du tortionnaire. Calme-toi ; pas maintenant, pas encore. Un ordre qu'elle se donne, alors qu'elle acquiesce simplement aux dires du sorcier qui exige d'elle un soin – un soin !

« Monsieur Potter. » marmonne-t-elle, d'une voix étrangement rocailleuse, presque guturale. « Je ne peux qu'appliquer de l'eau froide sur la zone brûlée, et vous faire un pansement. » éventuellement ; s'il s'attend à un miracle, que Dieu le garde.

Esquissant une petite courbette, Roisin disparaît du salon. Elle y revient quelques minutes plus tard, un linge en lin en suspension sur son épaule, et une bassine en ferraille entre les mains. Elle prend garde à ne pas éclabousser le sol d'eau, supposant qu'Henry empoignerait la première excuse venue pour lui faire passer l'envie de recommencer. Roisin la dépose aux pieds du sorcier, visage tiré et fatigué mais concentré sur la mission qui lui a été donnée. Elle en retire une serviette qu'elle essore avant de la poser doucement sur les marques rougeâtres qui vrillent la peau de l'homme. Ses gestes, sans être affectueux – elle n'en serait tout simplement pas capable, sont doux. Toute moldue qu'elle est, Roisin démontre son savoir pratique. Et, son nez se retrousse en un air presque dédaigneux, car elle est peut-être dotée de magie – mais elle sait encore user de ses dix doigts lorsque la situation s'y prête.

Sans un mot, Roisin retire la serviette et lui fait rejoindre la bassine. Ses phalanges agrippent alors le lin blanc dont elle enveloppe soigneusement la peau d'Henry. Mais elle voudrait passer ses doigts autour de son cou, et serrer, serrer, serrer ; « Tout va bien, monsieur ? » question certainement mal formulée ; mais elle n'en a cure. Du coin de l'oeil, elle observe l'horloge – espère le voir parti après que sa blessure ait été bandée. Loin d'elle l'idée d'entretenir une quelconque conversation, Roisin n'étant pas sûre que cela soit dans ses intérêts – il s'agit certainement là d'une question posée par réflexe.

Alors, du coin de l'oeil, elle voit que les minutes s'écoulent tandis que son coeur flanche. Des minutes qui la rapprochent toujours plus près de son départ.

Liberté tant attendue.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptyLun 13 Avr - 12:49


Limpide, la vérité est aussi limpide que cela.
Les forts dominent, les faibles sont écrasés. Les pauvres fabriquent le pain qu'ils serviront aux riches. Les miséreux périront sur les pavés et les puissants trinqueront à leur gloire. Deux mondes.
Oui, deux mondes, un immense canyon, voici ce qui sépare Roisin de Henry, Henry de Roisin. Une réalité qu'il accepte, mais elle. Oui elle. Que peut-elle bien penser de cette situation ? Car Potter n'est pas idiot, pas le moins du monde non. Il sait qu'il afflige une torture psychologique à sa cible, qu'il prend plaisir à le faire et qu'à l'intérieur de cette petite tête, son cerveau doit plonger, travailler et que l'envie de le tuer, un couteau sous la gorge, une fine entaille, le sang qui gicle, doit lui démanger les mains. L'envie est un pêché subtile et affreux, sans doute plus que les autres. Envy, voilà un surnom qu'il convient à donner à la petite miss Whelan selon son cauchemar. L'envie d'être ailleurs, l'envie d'être estimée, l'envie d'être l'égal d'un homme qu'il aimerait sans doute voir mort, mais tout ceci est impossible. Car devant l'envie se dresse, impérial et inquisiteur, Pride, l'orgueil délicieusement égoïste, persuadé d'être le meilleur, persuadé de faire tout mieux que les autres, persuadé d'être un roi à qui tout revient de droit !

« Je ne peux qu'appliquer de l'eau froide sur la zone brûlée, et vous faire un pansement. » mielleuse à souhait, il ne lui offre ni sourire ni oeillade et se contente d'observer les aiguilles de la pendule dans un coin de la pièce. Voici trop longtemps déjà qu'il attend le seigneur Lestrange, sa patience est déjà effritée et s'il reste ici plus longtemps, Amadeus retrouvera en lambeaux sa petite poupée. Ca ferait tâche tout de même. Faut-il mieux éviter cela, songe Potter.
« Faites donc, mais faites vite. » car le temps n'est pas un luxe que l'orgueil possède, c'est un ennemi à chasser, à combattre de toutes ses forces, de tout son être.

Et déjà, la poupée de chiffon revient et commence le travail. Si Henry sait rester impassible, statue de cire, son esprit remercie l'application de l'eau froide sur sa main blessée. La peau est toujours rouge et nul doute que l'homme devra faire des courbettes à son épouse pour obtenir une potion et faire oublier ce regrettable incident. Bien sûr, Roisin fait tout cela pour rien, hormis pour le plaisir que cela procure à son bourreau, la soumission absolue, cela a un côté jouissif, excitant dirions-même alors il profite du moment et se surprend même à fredonner un petit air sinistre, la berceuse que lui chantait sa mère quand il était petit, celle qui jouait au piano avant le drame, avant la chute. « Tout va bien, monsieur ? » il cesse de fredonner, cela n'a duré que quelques secondes, mais assez pour assombrir encore plus la pièce et rendre la scène plus effroyable. « J'ai une question pour toi, petite. » une question pour une question, pas de réponse. Du vouvoiement au tutoiement, comme si un lien invisible s'était forgé, une proximité malaise et toxique ! L'orgueil n'a pas envie de se livrer, il préfère creuser et déterrer les faiblesses et les sombres pensées de l'envie. Le linge continu d'être appliqué et pourtant, le blessé s'en moque. Cela n'est qu'un jeu, une farce, une comédie et le rideau final s'apprête à tomber. De sa main intacte, il empoigne d'un geste, l'arrière du crâne de la sorcière et l'oblige à relever le visage, à la fixer. Son visage contre le sien, quelques centimètres, si près l'un de l'autre qu'elle peut sentir le souffle chaud de Potter s'échapper d'entre ses lippes. Un subtil mélange de tabac et de sucreries dégustées avant de venir ici.
« As-tu envie de me tuer ? » un sourire, une question affreuse. Mentir ou dire la vérité ? les deux ont un prix. Le mensonge est un engrenage affreux qui se répercute quoique l'on fasse. La vérité elle, tranche dans le vif, elle fait mal, quoiqu'on dise. Potter maintient fermement les cheveux de Roisin dans sa main et se penche, colle son oreille contre la poitrine de la sang de bourbe. « Ca tambourine là dedans, tu es apeurée, ma pauvre. » lire en elle comme dans un livre ouvert, une facilité presque déconcertante pour l'horreur. Je sais si tu me mens, gamine ! Car le corps parle sans son, la langue peut cracher des fausses vérités, certains signes ne trompent pas, jamais.

« Réponds. » c'est un ordre, c'est absolu et ça ne se discute pas, tandis qu'il se détache enfin d'elle. Pauvre Roisin. Cela n'a duré qu'une fraction de secondes, mais c'était sans doute trop. Potter reprend sa place et se décide enfin à lâcher la tignasse de la domestique. Il saisit sa baguette, accio murmure-t-elle et une feuille de papier approche et lévite autour d'eux. La magie fait le reste, un mot est griffonné et apparaît tandis que la feuille se pli en plusieurs fois pour ne devenir qu'un morceau de papier scellé dont Henry s'empare. « Tu donneras ceci à ton maître de ma part. Surtout, ne tente pas de l'ouvrir, il est scellé par magie. Je le saurai si tu oses me désobéir. » et sans ménagement, le colosse se lève et pousse avec son pied Roisin devant lui. La bassine d'eau, il l'écarte du pied et reprend sa chemise tâchée, il se changera chez lui, après tout. « Boutonne là moi. » un ordre, encore un tandis que le seigneur attend que la jeune femme obéisse. La proximité est terrifiante et si l'une a peur, l'autre s'en délecte avec avidité. « Tu sais, mudblood, il y a une très nette différence entre avoir envie d'ôter la vie et passer à l'acte. C'est une question de brave bien sûr, mais également d'éthique car tu devras dormir avec tes crimes, t'en faire un oreiller assez confortable pour trouver le sommeil la nuit, pour ne pas revoir les visages de ceux à qui tu as éteins la lumière à tout jamais. » une leçon qui cache l'atroce vérité pour l'homme, des insomnies à foison et la culpabilité d'avoir cédé au mal et de sombrer, de nager dans une marée noire et pourpre. « Garde tes envies pour toi, ne cède pas, car nous savons tous les deux qu'il est impossible que tu ne me tues réellement. Même mort, je reste là, en toi. » et son doigt appuie légèrement sur le front de la sorcière, tandis que sa baguette frôle sa joue, une entaille apparaît, un filet de sang coule déjà. « Tu ne peux pas me faire de mal, mais moi si et je n'ai aucun scrupule à te faire couiner, vermine. Comprends le, tu n'es rien à mes yeux, ta vie ne représente rien, ton existence est futile. » Estime toi heureuse !

« Ferme bien ta porte la nuit, Roisin. Regarde sous ton lit avant d'éteindre les lumières, fais une prière à ton Dieu. » le sourire lui écorche les lèvres, il est enfin l'heure des adieux. Non, un simple au revoir, chérie. « La mort est à tes trousses. » Te voici libérée, mais pour combien de temps ? L'orgueil est un parasite et ce parasite ne se nourri que d'une chose, la peur qu'il insuffle.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: an end has a start (henry)   an end has a start (henry) EmptySam 18 Avr - 19:20

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Henry parle. Du moins, Roisin voit ses lèvres se mouvoir, se tordre, déverser des mots dont elle ne parvient pas à capturer le sens. C'est le voile qui s'efface, la folie qui devient passagère mais qui semble lui brûler les entrailles. La née-moldue est poussée dans ses derniers retranchements, et entre dans une torpeur qui l'affole. Coeur battant à l'en faire défaillir, Roisin est de nouveau pieuse – parce que ses mains sont nues, et que sa baguette ne lui est d'aucune utilité. Parce que, même si elle le voulait, elle n'y parviendrait pas. Et le feu est là, en son sein, et crépite. Elle peut le sentir. Pour la première fois. Elle ressent cette aigreur, ce mal qui pompe le sang dans ses veines, qui ne lui laisse aucun répit. Cette peur aussi, de sombrer aussi bas. Elle n'a jamais souhaité la mort de quiconque et maintenant, tout ce qu'elle souhaite se réduit à la perte d'une vie. Existence misérable qui a pourtant brillé plus longuement que la sienne.

Une injustice qui la faire serrer des dents, mâchoires visiblement contractées tandis qu'une réponse insolente lui semble être la seule option valable à ses yeux. Mais la vie – par Merlin, elle y tient à sa vie, même si elle ne vaut plus grand chose. Même si lui rétorquer d'aller se faire foutre vaudrait, sans le moindre doute, l'agonie qu'il lui ferait subir en réponse. Et les doigts d'Henry commence à fourrager ses longs cheveux, et la douleur qui se répand dans son crâne la fait grimacer. Leurs visages se rapprochent, réduisant l'espace entre eux à néant – à peu de chose près. Figée, interdite, Roisin attend.

As-tu envie de me tuer ?
Je n'en ai pas les moyens.

« Non, Monsieur. » Alors que tout en elle hurle le contraire – de ses iris perçants à son allure. Plus décisive, moins soumise. Roisin essaie toutefois de se faire plus petite, craignant de faire déferler de nouveau une tempête qu'elle ne serait pas capable de contrôler. Les doigts d'Henry la relâchent enfin ; elle respire.

D'un coup de baguette, un bout de papier leur apparaît et Henry le scelle et lui indique qu'il s'agit d'une missive pour Amadeus. Du pied, il repousse Roisin qui titube et manque de s'affaler sur le plancher. Il n'en a donc pas fini. D'une main, elle attrape la chemise tâchée dont elle enveloppe le corps du sorcier, répugnée à l'idée de le toucher de nouveau. Ses doigts jouent avec les boutons avec dextérité, concentrée sur l'objectif – émerveillée par l'heure qui tourne. Le doigt d'Henry appuie son front tandis que ses lèvres continuent de se mouvoir, flot de parole que Roisin aimerait pouvoir oublier – juste oublier. Tout est marqué au fer rouge dans ses souvenirs. Elle ne peut pas oublier. La pointe de la baguette d'Henry glisse le long de sa joue, créant une entaille dont le sang s'échappe. La douleur est supportable – l’humiliation l'est moins.

La mort est à tes trousses.

La joue tâchée de carmin, Roisin emboîte simplement le pas au sorcier, lui ouvrant la porte d'entrée afin qu'il puisse s'enfoncer dans la fraîcheur du petit matin. La silhouette de Potter lui échappe enfin.

La porte claque.

Ses jambes se dérobent sous son poids.

Ses genoux s'écorchent dans sa chute.

Le sang continue à couler.

Il est toujours là.
En moi.

-- terminé --

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