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 les fleurs du mal (henry)

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Naiara Fabregas
coalition sorcière
Naiara Fabregas
crédits : KANE. (avatar)
face claim : eva mendes
pseudo : guimauve
les fleurs du mal (henry) Tumblr_n619ghdkPr1qcm0m3o1_r1_500
études : a étudié à Castelobruxo de 1880 à 1886, a organisé son emploi du temps pour suivre aussi les cours de danse magique au Brésil
particularité : métamorphomage, son corps fait partie de son art.
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Message (ϟϟ) Sujet: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyMer 27 Mai - 11:40

L’espagnol est définitivement plus facile lorsque vient le moment de se rendre compte qu’il y a eu décidément, beaucoup trop d’alcool. Tandis que ses doigts jouent avec les cheveux blonds de la belle Drusilla Potter, sa meilleure amie, son soleil dans leurs malheurs de femmes mariées, Naiara Fabregas remarque que celle-ci s’est endormie comme une masse dans le grand lit. La cubaine a été effarée d’apprendre ce qui était arrivée à la jeune Lyrae, deuxième enfant de la famille, la fuite de Raphaël. Si elle avait espéré que le soleil brillait de mille feux au moins chez les Potter à défaut de briller dans sa demeure à elle depuis le départ son mari, l’empereur de sa vie, elle s’était rendu compte que des nuages noirs remplissaient le ciel même ici à Godric’s Hollow. Triste constatation pour la cubaine qui avait tenue à être là pour son amie et plus largement les Potter. Au moins pensait-elle à autre chose que sa solitude et son ennui perpétuel ces derniers temps. Le sommeil ne venant pas, Naiara se leva délicatement du lit, sa robe argentée, ouverte très bas dans le dos et dévoilant une partir de ses reins, pudeur futile quand on connait la cubaine, descendant sur ses longues jambes ambrées par le soleil de ses ancêtres. Sa main vient délicatement prendre le drap qu’elle glissa sur les le corps de la belle Potter avant de finalement récupérer son verre de rhum et sa tabatière et de sortir, pied nue et silencieuse de la pièce, refermant délicatement la porte derrière elle dans le plus grand des silences.

Le silence, c’était ce qui caractérisait le manoir des Potter en cette heure-ci. Il fallait dire qu’il se faisait bien vide maintenant entre Lyrae et Raphaël absents. Gabriel, son filleul ? Elle ne savait pas où il se trouvait, n’ayant pas eu le loisir et le plaisir de le voir ici. Astoria ? Aucune idée non plus. A cette pensée, celle que tous les enfants Potter quittaient le domicile familial, une pensée alla pour Henry et Drusilla. Elle savait leur couple rongé par le plus grand des maux, celui de la parte d’un enfant jamais né. Des années que cela traîne, des années que Drusilla supporte les écarts de son mari. Supporte à sa manière parce que Naiara la savait suffisamment atteinte pour que cela lui fasse du mal. Que se passerait-il lorsqu’Astoria partirait, mariée ? Ne resterait plus que Gabriel, qui, bien qu’il soit l’héritier, ne vivait pas tant ici à cause de son métier ? Drusilla et Henry dans la solitude de leur vie. Drusilla et Henry face à face, n’ayant plus le choix que de se regarder et de regarder où en est arrivé leur mariage. Si le mot divorce pouvait être prononcé et surtout accepté, Naiara aurait parié que cela aurait déjà dû être fait depuis bien longtemps. Mais elle ne sait que trop bien qu’on ne divorce pas. Ce serait jeter l’opprobre sur elles, les femmes du couple et Naiara ne doutait pas de l’attachement et du dévouement d’Henry à sa femme. Il n’avait simplement plus les bonnes manières de le montrer.

Dans le silence, ne sachant pas où se trouvait Henry, elle vient faire du manoir Potter le sien. Il était toujours fascinant de voir à quel point peu importe l’endroit où Naiara Fabregas allait, elle faisait comme si l’endroit lui avait toujours appartenu. On pouvait d’ailleurs facilement s’en agacer mais on n’en restait pas moins charmer de son aisance à s’adapter aux lieux tout comme son corps s’adaptait à sa métamorphomagie. Une porte entre-ouverte, Naiara s’arrêta et distingua alors le bureau de ce cher Henry. Ainsi donc c’est ici qu’il dirigeait le monde ou plutôt sa famille. Elle n’y était jamais rentrée et décida, piquée par la curiosité d’aller voir.

A peine eut-elle mis les pieds ici, qu’elle se rendit compte qu’elle y était seule et cela lui alla. Non pas qu’elle ne voulait pas voir Henry mais elle devait avouer qu’elle était contrariée par deux ou trois choses à son propos à commencer par la question de Lyrae. Elle ne doutait pas de l’amour d’Henry à ses enfants, mais de bien des manières, il était devenu le monstre, le reflet de son père alors qu’elle était persuadée que cela n’avait pas tant été son intention. Observant le bureau de son regard chocolat parfois changeant à cause des émotions qu’elle ne contrôlait plus à cause de l’alcool, la cubaine fit le tour de la pièce.

« Pas mal. » souffla-t-elle en espagnol tandis qu’elle jugeait la décoration.

Très henriesque tout ceci.
Un détail dans la pièce et pas des moindres, attira cependant son attention. Le tableau de la belle Cora Potter, petit mais pas moins magnifique. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Naiara qui fit le tour du bureau, vient bouger la chaise d’où le patriarche Potter dirigeait sa famille. Ses pieds quittèrent le sol tandis qu’elle s’assit sur le bureau, sa robe argentée remontant sur ses cuisses finement dessinées par des années de danse. Déposant la tabatière à côté d’elle, Naiara vient croiser les jambes et regarda longuement la belle Cora qui sembla intriguée par elle.

« On a déjà dû vous le dire une myriade de fois de votre vivant, Madame, mais vous êtes magnifique. Celui qui a exécuté cette peinture vous a rendue parfaitement justice. »

Elle vient lever son verre d’une main un peu maladroite pour boire un peu le liquide ambré sans quitter du regard la belle Cora immortalisée dans l’art.

« La place de votre tableau est terriblement bien pensée. Vous pouvez surveiller votre très cher enfant de cette manière. Henry nécessiterait bien de vos conseils. » souffle-t-elle à voix basse avant de faire un clin d’œil au tableau.

Transpirant l’aisance et l’excentricité, Naiara remarqua que Cora sembla attirée par un autre point dans la pièce. La cubaine dont les cheveux tombaient en cascade dans son dos nus, tourna la tête. Le bleu des yeux d’Henry vient apparaitre dans le chocolat des yeux de Naiara.

« En parlant de l’enfant roi… » dit-elle en riant un peu. « Henry, ton bureau est de très bon goût. »

Ses lèvres dont le rouge à lèvre s’est estompé à force de boire vinrent saisir le bord du verre sans le quitter du regard.
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Henry Potter
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Henry Potter
crédits : queen prudence (avatar/mgt) cassiopeis (gif signature)
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pseudo : sekhmet/marine.
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études : autrefois élève sous les couleurs de serpentard de 1876 à 1883.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyJeu 28 Mai - 21:19


(...) there are no men like me,
only me (...)


[ press play ]

Le jardin des morts est ouvert.
Le petit portail laisse entrer le maître des lieux. Déjà ses pas résonnent sur le sol terreux, mélange de terre et d'herbes que l'on a oublié de venir tailler. Les gnomes malgré tout, ne viennent jamais ici, un enchantement protège l'entrée.
Un bouquet de roses blanches à la main, un autre de narcisses et l'homme avance, observe les pierres tombales une à une. Les noms sont gravés sur la roche, on peut y lire plusieurs noms, des prénoms différents, mais tous le même patronyme, Potter.
Tiberius Potter, le grand-mère maudit, unique survivant d'une fratrie de cinq enfants, quatre l'ont précédé, tous morts à la naissance ou moins d'une année après.
Morgana Potter, née Nott, son épouse, connue pour sa ruse et sa malice derrière un sourire de poupée.
Et puis, Nigellus Potter, la mort l'a emportée très tôt, avant ses vingt ans, égorgé dans son sommeil par un cracmol, un drame qui a ébranlé la famille, les origines d'une haine aujourd'hui ancrée dans l'esprit même de la lignée.
Mais Henry n'est pas là pour eux. Il n'est pas venu commémoré les morts d'autrefois, les Potter qui ont marqué ou non l'histoire. Il est venu pour tout autre chose, quelque chose de plus intime, le tabou sans le prononcer, lui qui n'est pas le diable, not devil, just hurt. Complexité de l'homme, brutalité héritée d'un père dont il ne prend même pas la même de s'arrêter en apercevant sa tombe. Après tout, pourquoi accorder de l'importance à celui à qui on a osé ôter la vie ? Parricide dissimulé, mais ils sont nombreux au fond, à se douter que le fils aîné a quelque chose à voir là dedans, nombreux oui, mais aucune langue n'ose se délier, ni hier, ni aujourd'hui, surtout pas demain. Il est son nemesis.
Ses pas l'arrêtent enfin. Une première fois, devant une tombe soigneusement nettoyée par ses propres soins chaque semaine. Le sorcier s'empare du bouquet de narcisses et les dépose sur la pierre tombale.
Cora Potter, mère aimée, virtuose incompris, beauté froide comme on en voit peu. D'elle, le sorcier a hérité ses yeux, sa malice et ses doigts qui glissent comme nul autre sur un clavier. Potter observe la tombe de sa mère, de longues minutes sous le soleil chaud de juillet, sans un mot. Simplement le regard vitreux, perdu dans ses propres souvenirs. Comme elle lui manque, c'est cruel car la regrettée Cora est partie trop tôt, subitement et si Potter n'a pas versé une seule larme pour la perte de son père, il a crevé de chagrin quand sa mère a expiré son dernier souffle, à l'abri des regards, dans l'unique réconfort des bras de son épouse.
J'imagine combien je vous déçois mère.
Je me déçois aussi, soyez en rassurée.


Et il reprend sa marche, noces funèbres dans le petit cimetière intime de la famille qui se trouve plus au nord du bosquet, dans le domaine de la famille. Au fond du jardin des morts se trouve une tombe oubliée sans nom, juste une date, fatalité, affreuse maîtresse qui est la seule à pouvoir défier la volonté du souverain du monde d'en bas, contre qui même Hadès ne peut rien y faire.
Le bébé sans nom ni visage.
Potter s'arrête enfin, fixe la tombe de ses yeux cobalt, regard de glace, le bouquet de roses blanches dans sa main. La blancheur pour l'innocence de l'enfance, les roses pour l'affection qui jamais n'a disparu et si Drusilla a souhaité donner un nom au petit garçon, Henry a toujours refusé de le reconnaître, mais il vient ici, souvent, pas assez à son goût cela dit, pour ne jamais oublier, pour toujours se rappeler de ce soir là.
Un cri dans la nuit, qui perce la noirceur, déchire le silence, du sang sur la couche, les fioles au sol, l'alchimie qui devient la main du destin et qui frappe, la femme qui a essayé de se prendre pour la reine, pour la divine et la réalité qui rappelle avec effroi qu'aucune leçon ne peut être enseignée sans y ressentir une pointe de douleur, échange équivalent, une vie pour une vie, celle d'un innocent qui n'est pas né contre le savoir et l'altruisme violé.
Et ce petit corps inachevé, du sang et les yeux jamais ouverts qu'on expulse, l'horreur sans nom dans les bras de son père.
Après sa mère, sans doute ce soir-là Henry, a pleuré plus que de raison.

« Pardon, mon fils.» souffle-t-il en se baissant pour déposer le bouquet.

Impuissant, incapable, faible.
Et le temps n'arrange rien, il n'aide pas à aller mieux, il nous force simplement à vivre avec, mais la plaie est toujours là, la douleur intacte et préservée, refait surface quand l'effroi frappe à nouveau la maison du cerf impétueux.
L'enfant est devenu un tabou, le tabou un interdit, l'interdit un poison, le coeur même des frasques du père, du désespoir de la mère et une fissure sur le tableau, séparant Drusilla et Henry, malgré des retrouvailles, malgré des étreintes, malgré l'amour, braises brûlantes sous les cendres, l'ombre demeure et fait mal, tout simplement.

La porte du jardin des morts est refermée.
Soigneusement, le déclic de la clef clos le verrou. Pas de magie, simplement un cadenas pour garder l'entrée et déjà Potter, les mains vides, les yeux rouges, vestiges des larmes qui ont coulé comme à chaque fois, retourne dans sa demeure.
Et cette demeure, elle est bien vide.
Gabriel déjà, a pris son indépendance en partie et se retrouve fiancé.
Astoria, la bague aux doigts, partira avant la fin de l'année.
Lyrae et Raphaël.
Nouveau tabou.

Henry refuse d'y penser, car la douleur persiste. Il s'en veut, profondément, amèrement pour avoir violenté sa fille, lui qui s'est promis de ne jamais faire subir à ses enfants ce qu'il a pu subir enfant, il l'a fait. L'ombre de son père, Potter n'est pas un homme bon. La violence est omniprésente chez lui, en témoigne le supplice de Scamander récemment ou encore le drame de Raphaël. Comment ? Pourquoi ? Il ne l'explique pas, il n'y arrive pas.
Et au fond, peut-être que Minerva a raison de le considérer comme un monstre, car sans doute est-ce là tout ce qu'il est.

Potter entre chez lui, pas un bruit. Ce calme, d'ordinaire, il l'apprécie, mais cette fois, le bruit du silence se veut pesant, lourd de sens. Les vestiges du duel entre la fille et le père ne sont plus, les elfes ont fait ce qu'ils avaient à faire, mais cela n'efface rien du méfait accompli. Coupable.
Les excuses ne servent à rien quand le mal est fait. Henry laisse tomber sa veste sur le porte manteau, ne cherche pas son épouse, ne voulant lui imposer sa présence, car il se doute qu'elle lui en veut encore et au fond, il ne lui donne pas tord. Alors il préfère se rendre dans son sanctuaire, son bureau pour traiter ses dossiers. Travailler pour se vider la tête.
Essayer.
Une chemise blanche, avant d'entrer, il dénoue sa cravate et à la volée presque, ouvre la porte.

« En parlant de l’enfant roi… » Fabregas. « Henry, ton bureau est de très bon goût. »

Potter reconnaît sa voix et se souvient maintenant qu'elle devait passer la journée aux côtés de sa femme. Il devine alors que Drusilla doit se reposer dans une autre pièce.
Ne rien laisser paraître.
Un sourire écorche les lèvres du sorcier, rasé de prêt, laissant entrevoir sa cicatrice, autre vestige d'un passé raturé, infligée de la main de Drusilla en personne lorsqu'elle a appris le premier écart de son époux, blessée et meurtrie en son sein. Mais le sourire n'efface pas les cernes ni les yeux gonflées. Il doit se reprendre, il ne veut rien laisser paraître.
La porte est fermée, Potter avance, laisser tomber sa cravate sur le bureau.

« Les compliments sont à adresser à ma femme, vois-tu. Elle a toujours eu très bon goût, la preuve avec son mari. » petit rire un peu appuyé, Potter déjà, s'empare d'un verre. « Allons bon, ma chère Naiara, connais-tu le droit de propriété ? Ce bureau est privé. » petite moue accusatrice, mais au fond, la sorcière se doute que l'homme ne lui ne tiendra pas rigueur, pas cette fois et déjà, il pose son verre sur le bureau, se laisse tomber sur le fauteuil en face, croise les jambes. « Est-ce que cela provient de ma cave ? Si oui, partage, j'ai la gorge sèche. » et tout passera, du blanc, du rouge ou même des alcools plus forts, tant pis pour l'heure et la raison, Potter n'a pas envie d'y penser, Potter est juste malheureux.

Et son regard se porte sur la sorcière. Cet éclat dans ses yeux a toujours su lui donner de la force, mais à cet instant, il y a chez son amie, de la mélancolie, une profonde tristesse suite au départ de son époux et Potter mentirait s'il niait être également affecté. Un ami, il en aurait bien besoin durant ses heures sombres.
Mais il n'en dit rien, trop pudique pour parler de ce qu'il ressent, trop fier pour exprimer les maux qui le tourment. Quoique ...

« Belle tabatière. Cubaine j'imagine ? Et le tabac à priser dedans, de qualité aussi ? Puis-je ? » nouvelle passion, nouvelle débauche pour s'évader même si cela ne dure jamais longtemps.

Les hommes.
La mère peste presque depuis son tableau et se retourne, mais le fils n'en fait rien, cela fait longtemps qu'il a cessé d'écouter les conseils de la madone, sans doute à tord. Comme ce-soir là, il aurait dû, il aurait pu éviter le drame avec Lyrae et maintenant, la voici déshéritée.
Peut-on revenir en arrière ? Cela semble impossible. Le mal est fait.
Oui, le mal est fait.

« Drusilla se repose, n'est-ce pas ? On ne se voit plus depuis quelques temps, mais je ne peux pas l'en blâmer, après tout, c'est de mon fait, le départ des enfants. » son regard vrille, quitte la tabatière pour se poser sur ceux de son amie. Une belle femme, exotique et incomprise, à l'image de sa mère, elle est une artiste, mais dans une autre discipline et peut-être, non, sans doute qu'à cet instant, tout ce dont Potter a besoin c'est d'une amie.
« Je me suis absenté, je n'ai pas vu l'heure passée. » il marque une pause, baisse la tête.
« J'étais sur la tombe du petit. » souffle-t-il à voix basse, la mâchoire crispée.

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Naiara Fabregas
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyDim 31 Mai - 18:19

Elle est souvent gardienne des secrets du couple Potter, Naiara. Ca ne la dérange pas réellement. Elle les aime beaucoup, elle sait se faire gardienne des secrets sans hypocrisie, diplomate de leurs tourments. Après tout, elle a été diplomate. Mais il est toujours étonnant de voir qu’elle fait le lien parfois entre eux. Oh, Drusilla lui dit bien ce qu’elle veut lui dire et elle n’est pas si proche que cela d’Henry. Mais il arrive de temps en temps où les deux se confient et elle, elle écoute, cigare à la main, longues jambes croisées. Juge-t-elle leurs comportements comme elle juge une œuvre d’art ? Probablement. Pourtant dans leur amour qui se veut imparfait, cabossé, elle y voir de la beauté. Une dévotion étrange. Elle aime bien même si elle n’aime pas voir Drusilla pleurer, qu’elle n’a pas aimé la voir dans cet été quand elle a vu le petit corps froid et sanguilonnant dans les bras d’Henry. De cette image, elle ne s’en séparera jamais parce qu’elle, mieux que personne, comprend probablement ce qui les a fissurés et rendus si imparfaits. L’on ne se remet pas de la perte d’un enfant, et les deux amants qui s’aimaient, ne s’en sont par remis. C’est si clair sur le visage d’Henry. Mais ce sont des choses qui arrivent, elle le sait mieux que personne, elle qui a perdu une mère en couche. Elle aurait pu ne jamais voir ce monde, elle aussi.

Le sourire qui lui écorche ses lèvres, celles-là qui ont craché tant de haine à la femme qu’il aime et la famille qu’il voit se dissiper, se fait voir sur son visage fatigué, vision si peu visible en temps normal. Naiara, pourtant, c’est qu’Henry est un homme comme les autres, et les hommes, elle les connait, sait les charmer. C’est peut-être bien pour cela qu’il ne lui dit rien, pour cette fois.

« Les compliments sont à adresser à ma femme, vois-tu. Elle a toujours eu très bon goût, la preuve avec son mari. »
« Oui, Drusilla a toujours très bon goût. C’est un fait. » dit l’artiste avec un sourire amusé aux lèvres. Dans la pièce, toujours assise sur son bureau, Naiara Fabregas détonne, toujours. Ici, c’est le royaume d’Henry Potter et elle s’y fait intruse.
« Allons bon, ma chère Naiara, connais-tu le droit de propriété ? Ce bureau est privé. »
Elle pouffe de rire et ses dents blanches se dévoilent, ses cheveux longs bougent dans son dos.
« Oh si. Mais la porte était ouverte. Quand une porte est ouverte, ce n’est plus vraiment privé. » répond-t-elle légère, sensuelle et alcoolisée avant de laisser choir la cendre de son cigare dans le cendrier qui est sur le bureau.

Elle le voit poser son verre et s’effondrer sur son siège. Ils se font face. Elle, les jambes croisées l’observe, toujours assise sur le bureau. Lui, assis dans son siège, cravate défaite, premier bouton de la chemise retiré.

« Est-ce que cela provient de ma cave ? Si oui, partage, j'ai la gorge sèche. »
« A vrai dire, oui. Cela provient bien de ta cave. Bois donc. Accompagne-moi. Je n’ai point sommeil. »

Et l’alcool délie les langues, il va sans dire. Henry en aurait bien besoin, elle le voit bien l’artiste si sensible aux âmes et auras. Et puis, c’est bien mieux d’être alcoolisé pour ne pas penser au départ de ce mari fuyard.

« Belle tabatière. Cubaine j'imagine ? Et le tabac à priser dedans, de qualité aussi ? Puis-je ? »
« Tout est cubain chez moi, tu le sais bien. Et bien sûr que tu peux. »

De sa main délicate d’artiste travaillant les couleurs et parfois la pierre ou d’autres matériaux, Naiara vient lui tendre le cigare. Son regard chocolat qui change parfois de nuance à cause de l’alcool qui vient désinhiber son don est attiré par l’élégante dame dans le tableau qui se détourne. Un sourcil se lève. Elle aurait bien aimé continuer à discuter avec elle-même s’il s’agissait d’une discussion à sens unique.

« Drusilla se repose, n'est-ce pas ? On ne se voit plus depuis quelques temps, mais je ne peux pas l'en blâmer, après tout, c'est de mon fait, le départ des enfants. »
Naiara acquiesce et vient récupérer son verre où elle y a laissé un peu de son rouge à lèvre. Le sujet vient plutôt facilement. C’est bien.
« Je me suis absenté, je n'ai pas vu l'heure passée. J'étais sur la tombe du petit. »
Ainsi donc était-il parti lui rendre visite à ce petit angelo. Elle se doute qu’il n’y va jamais. Elle se doute aussi que les récents évènements dans la vie des Potter ont tôt fait de le rapprocher à ce pan de sa vie. Le départ des enfants. Le départ du bébé parti avant même d’avoir seulement vécu.
« C’est bien. » dit-elle finalement tout en le regardant. « Drusilla semblait dormir paisiblement quand je suis partie. J’imagine qu’au vu de tes cernes, ce n’est point trop ton cas. » Compréhensible. « Que s’est-il passé, Henry ? Avec Lyrae ? Drusilla m’a raconté, un peu mais j’aimerai l’entendre de ta bouche et peut-être que cela te soulagera. » D’extérioriser. Elle lui aurait bien donné un parchemin et un crayon ou une toile et une peinture pour venir y jeter ses couleurs. Rouge, noir, blanc, or, ce qu’il veut. Cela lui aurait fait du bien mais Henry n’est pas un homme d’art. Elle l’a bien compris.
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Henry Potter
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Henry Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyLun 1 Juin - 21:38




Le tabac pour apaiser l'esprit, l'alcool pour émousser les souvenirs.
Et les femmes pour se perdre un peu plus.
Car il est plus facile de se perdre que se retrouver, de faire du mal que de faire du bien. Le choix s'impose, la facilité face à la rigueur et à ce jeu, Potter a toujours été bon dernier, mauvais. Les avances du mal, il y a cédé, il y a cède aujourd'hui encore et demain ? seul l'avenir nous le dira, mais nul doute qu'il n'existe ni rédemption ni pardon pour les individus de son espèce. On brûle les corps pour n'en garder aucune trace, aucun souvenir. On les méprise pour éviter de les comprendre, car la complexité fait peur et on préfère agir avec facilité, plutôt que de chercher des réponses, de peur qu'elles puissent expliquer sans pouvoir justifier les actes d'un être aussi abjecte.
Peux-tu craindre de rester seule en sa présence ?
Le sorcier n'ose pas, pourtant il pourrait poser la question à l'exotique cubaine face à lui. Pourquoi es-tu là Naiara ?
Pourquoi ne veux-tu pas voir l'homme, une corde au cou, comme tous les autres ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Et pourtant, l'homme ne dit rien, n'en fait rien. Il reste silencieux, prend le temps de saisir la bouteille pour s'en verser un verre et assouvir ce plaisir, ce désir même de l'alcool qui assèche la gorge, brûle le goulot et émousse les sens.

C'est sans doute pour cela que l'homme, plutôt que de réprimander la cubaine sur son intrusion dans son espace n'en fait rien et s'amuse de sa remarque. La sorcière a toujours eu la langue bien pendue, mais Fabregas est comme son épouse, Potter le sait, il l'a remarqué dès les premières minutes où son regard a croisé pour la première fois celui de Naiara. Elle a la langue acérée, elle n'est pas de ceux qui courbent l'échine, elle impose sa présence et les mots sont une arme qu'elle apprécie, l'insolence à souhait, mais sous un manteau délicieux, des formes que l'on souhaite agripper pour mieux les enlacer, faire honneur à la femme dans toute sa splendeur.
Comme Drusilla, dans le même moule.
Henry l'a bien compris et il connaît toute l'étendue et la profondeur du lien qui unie les deux femmes, apprécie la compagnie de Naiara quand d'autres en seraient agacés. Les femmes qui ont du mordant ont toujours su trouver grâce à ses yeux.
Et déjà, il vide le verre d'un trait avant de s'en servir une nouvelle fois, mais sans boire cul sec cette fois-ci, se délectant plus lentement du précieux élixir.

« A vrai dire, oui. Cela provient bien de ta cave. Bois donc. Accompagne-moi. Je n’ai point sommeil. » Sourire amusé.
Potter ignore l'heure du jour ou de la nuit, il a perdu la notion du temps depuis bien longtemps il faut dire. Sa montre à gousset n'est là que pour faire jolie, belle pièce lui rappelant le glorieux passé éteint.  « Les bras de ton époux te manquent, j'imagine. » pause, sujet délicat et pas de sourire sur es lèvres du sorcier cette fois, Potter sait se montrer sérieux quand la situation l'exige.
« Il me manque aussi, mais n'oublie pas, Naiara. Tu es ici chez toi. »

Et dans l'ombre, le tableau de Cora laisse échapper un léger hoquet de surprise. Ce n'est pas quelque chose que son engeance a l'habitude de dire à tout le monde, au contraire. Le fils devenu père, désormais cerf couronné est particulièrement pudique sur sa famille, ne laisse jamais transparaître, protège les apparences à défaut des sentiments, cache les drames et les secrets, fait taire les scandales avant qu'ils ne puissent exploser.
Ses mots, c'est faire comprendre à Naiara qu'elle possède un foyer si elle le veut, une famille si elle le souhaite, un refuge si elle en ressent le besoin. Et son attention se reporte déjà sur la tabatière, le besoin de tabac, de sentir entre ses lèvres un énième cigare, il ne les compte plus, pour encore une fois, céder plutôt que de lutter.

« Tout est cubain chez moi, tu le sais bien. Et bien sûr que tu peux. » regard entendu, Potter s'empare du précieux trésor cubain.

Et déjà, il coince le cigare entre ses lèvres, incendio et l'allume, expire la fumée en l'air, ferme brièvement les yeux, satisfait malgré la fatigue et les traits tirés sur son visage.

« Divin. »

C'est tout ce qu'il trouve à dire.
Le cigare l'apaise, mais pour combien de temps ? Pas assez. Le sorcier pose ses yeux, pupilles de glace, sur la sorcière. Il se surprend à se perdre sur l'entrée de son décolleté, avant de se rappeler que Naiara ne peut être conquise, fruit défendu, on ne pénètre pas dans le jardin d'Eden pour y croquer la pomme. Alors ses yeux retrouvent le chemin de ceux de la madone.
Peut-être qu'elle le sait au fond.
Aphrodite sous les caprices des caraïbes.
Oui, sans doute, elle le sait. Que l'homme va mal, comme son épouse, qu'ils souffrent chacun de leur côté et que si la vie les a séparé, ils ont quelque chose en commun, en dehors d'un mariage égratigné, ne pas parler des maux qui les rongent.  Le silence est d'or ici, c'est la nature même d'un Potter. Mais ce soir, le père a envie de faire abstraction de la règle et peut-être depuis depuis bien longtemps, des jours, des semaines, des mois, des années ? s'ouvrir et mettre des mots sur ses maux.

« C’est bien. Drusilla semblait dormir paisiblement quand je suis partie. J’imagine qu’au vu de tes cernes, ce n’est point trop ton cas. Que s’est-il passé, Henry ? Avec Lyrae ? Drusilla m’a raconté, un peu mais j’aimerai l’entendre de ta bouche et peut-être que cela te soulagera. » Elle sait.

Potter ôte le cigare de ses lèvres, la fumée s'en échappe, panache qui dévore le plafond tandis qu'il dépose la cendre dans le cendrier à cet effet.

« Me soulager ? Permets moi d'en douter. » réplique l'homme avant de laisser tomber ses épaules et de s'affaisser dans le fauteuil, adieu la superbe, bonsoir la fatigue. « Je les ai perdu Naiara, c'est aussi simple que cela. Je les ai perdu. Je les perds un par un, ca commencé il y a de cela, bien des années. » souffle l'homme sans rompre le contact visuel avec la cubaine.

En premier, c'est la voix qui chancelle, qui lui fait défaut. La gravité s'échappe, ça déraille presque.

« Je ne m'en suis jamais remis et sans doute Drusilla non plus. » commence l'homme, lentement. « Il me suffit de fermer les yeux pour revoir la scène. Au commencement, c'était un cri, perçant, déchirant, de la douleur, tout simplement. Et ensuite, du sang, partout. La robe, le sol et ma bien aimée, livide et apeurée, me tombant dans les bras. Elle a été obligée de mettre au monde le cadavre de notre fils. » il baisse la tête, sa voix faiblis. « Ce n'est jamais terminé. Pour qui perd un enfant, il n'y a aucun répit, aucune fin. »

Léger rire, mais pas de moquerie, simplement la traduction même de la fatalité et du deuil qui n'a jamais été achevé. Des morceaux, des fragments que l'on éparpille un peu partout.
Potter laisse le cigare dans le cendrier, sa main droite recouvre son visage, cache le portrait autant que possible.

En second, c'est la main qui tremble, le corps qui déraille et qui faiblit, laissant apercevoir l'homme sous le costume du monstre.

« Et puis maintenant. » le sanglot s'étouffe presque, mais Potter s'en veut déjà de ne pas avoir réussi à le faire taire, à se contrôler.
« C'est Raphaël. Il... Naiara, c'est un traître à son sang. Je n'avais pas le choix. Que pouvais-je faire ?! Si cela se savait, tu imagines les répercutions sur la famille ? Je devais le cacher, l'obliger à se rendre compte qu'il était dans l'erreur ! La cave ne devait être que temporaire et pourtant, il est aussi entêté que sa mère ! » sa main libre devient un poing et claque sur le bureau, soulevant l'alcool, la bouteille tangue, mais ne tombe pas. « Et Lyrae... Ma douce petite. Je la croyais de mon côté. Je savais que je devais agir pour Raphaël, qu'il ne pouvait pas rester enfermer toute sa vie. Je comptais sur Lyrae pour m'y aider, mais elle m'a trahi. Elle a libéré son frère en toute connaissance de cause et j'ignore où il est, actuellement. Mais Lyrae, elle est revenue me faire face, me confirmer ce qu'elle avait fait. »

La main qui tremble se retire, dévoile le visage de l'homme.
En troisième et pour conclure, c'est l'unique larme qui serpente au coin des lèvres, les yeux gonflées, les cernes davantage marquées.

« J'ai mutilé et j'ai violenté mon propre enfant Naiara. Je ne suis pas quelqu'un de bien. Je suis pire que mon père. Et je les ai perdu, comme je suis entrain de perdre ma femme. Ce n'est qu'une question de temps pour que je fasse aussi du mal à Astoria et à Gabriel. » la vie qui s'échappe et glisse entre les doigts sans que l'on puisse rien n'y faire, impuissant, victime de sa propre folie.

Fragile.
Humain.
Sous les yeux de sa mère.
Sous les yeux de Naiara.

« Tu devrais partir. » tranche-t-il d'une voix qui tonne presque, la main qui se referme autour du verre.

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Naiara Fabregas
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études : a étudié à Castelobruxo de 1880 à 1886, a organisé son emploi du temps pour suivre aussi les cours de danse magique au Brésil
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyMer 10 Juin - 9:30

Pourquoi était-elle là ?
Elle aurait pu se perdre en conjectures, dire qu’elle est Naiara et qu’elle était dans le fond égale à elle-même, conquérante des milieux et des espaces. Elle pourrait mentir en disant qu’elle savait qu’il avait besoin d’une amie. Non, cela elle ne le savait pas avant de le voir arriver. Celle avec laquelle elle avait toujours été aussi soudée, c’était Drusilla. Henry beaucoup moins contrairement à Lukian. Dans le fond, elle en avait envie, d’être là avec lui, ne pas le laisser seule même si elle aurait deux ou trois choses à lui dire quant à son comportement. Elle a toujours eu deux ou trois choses à dire sur le comportement des hommes. Drusilla aussi d’ailleurs et toutes les deux le font dans l’ombre, tirent très souvent les ficelles.
Elle se demande ce que Lukian dirait. Probablement serait-il content de la voir se rapprocher de son ami. Mais elle ne le fait pas pour lui. Elle le fait pour eux deux, Drusilla et Henry et aussi un peu pour elle-même, parce qu’elle se sent centre de l’attention aussi et écoutée maintenant qu’il n’y a plus l’empereur de sa vie. Elle est là pour elle-même, n’a pas peur de l’homme, n’a jamais eu peur des hommes qui sont si faciles à manipuler dans le fond. Henry restait un être humain quoiqu’on en dise et ce soir le lui prouvait-il encore. Peut-être même qu’une part d’elle s’en délectait, avalant ses pêchers comme elle l’a toujours fait avec tout le monde. Surtout les hommes.

« Les bras de ton époux te manquent, j'imagine. » Naiara grimace. Elle n’apprécie pas qu’il lui rappelle qu’elle est seule maintenant et livrée à elle-même. Elle le sait. Au final, cela a toujours été une composante de sa vie. Lukian et elle étaient suffisamment libres pour cela et se donner suffisamment d’indépendance, ce qui était inédit dans un couple de sorcier de sang-pur. Mais oui, les bras de son époux lui manquaient. Tout lui manquait chez celui qu’elle avait accepté d’épouser, d’être sa femme, de porter son nom, négocier ce mariage comme personne parce que Naiara était une femme d’affaires avant tout.
« Il me manque aussi, mais n'oublie pas, Naiara. Tu es ici chez toi. »
La fumée de son cigare passe par le nez et sort et la cubaine observe les jambes croisées toujours assise sur son bureau le patriarche Potter avec un petit sourire. Si elle avait cru un jour qu’elle serait bien en Angleterre. Son intégration ici avait été particulièrement difficile. Pourtant, il y avait eu des gens comme les Potter qui avaient su l’accueillir et se faire rappeler qu’elle pouvait venir ici quand bon lui semblait délaissant sa villa exotique dans le Sud de l’Angleterre beaucoup trop grande avec des animaux dont elle ne savait plus quoi faire, était un rappel qu’elle était adoptée anglaise maintenant. Elle avait longtemps songé à prendre la nationalité britannique depuis le temps mais quand bien même aimait-elle l’Angleterre, elle avait toujours de fortes attaches avec Cuba.
« Merci, Henry. » dit-elle consciente du privilège que lui offrait là le directeur du département de la Justice Magique. « Je n’hésiterai pas à appliquer ce que tu dis là. J’espère que tu as conscience de ce que tu m’autorises à faire. Ce n’est pas tomber dans l’oreiller d’une sourde. » Et elle se dit au passage qu’elle ramènerait bientôt Haydée et Esteban ici pour mettre un peu de vie. Peut-être que ce sera l’occasion pour les Potter de se retrouver sous quelque chose de commun. Mais si elle disait cela avec plaisanterie, elle n’en était pas moins sérieuse. Naiara était le genre de femmes qui rentrait dans la vie des gens sans y être invitée, peu regardante sur ce que l’on dira d’elle. Une femme seule vivant chez un couple marié ? N’est-ce pas l’opprobre sur la femme cocufiée ? L’image est si drôle. Les deux sont cocus alors… et ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve dans une telle situation. Elle est faite pour être la maîtresse, libérée allant et venant comme elle le souhaitait. Même Lukian n’avait jamais réussi à la mettre en cage.

Reposant son cigare dans le cendrier, Naiara s’appuie contre le bureau, dérangeant au passage quelques affaires qu’elle se promit de remettre à leur place quand elle en aura terminé ici. L’alcool monte et se fait doux dans son esprit. Elle est bien ici et peut-être que la présence d’Henry l’empêche de penser trop à Lukian, à son ennui perpétuel, à l’envie brûlant de se perdre dans les jeux qu’elle sait toxique mais dont elle ne peut s’empêcher.
Il y a quelque chose d’infiniment saisissant dans l’image que renvoit Henry à ce moment-là, cigare coincé entre ses dents, cravate défaite, air fatigué et verre dans l’autre main. Elle apprécie, le trouve même attirant. On ne peut nier que l’homme a un charisme magnétique froid contrairement à elle qui a un charisme magnétique chaud. Deux pôles opposés dans leur façon de faire. Il serait bien de le prendre en photo là, comme cela, naturellement.
« Divin. »
Divin. C’est le mot.
Naiara ne cache pas son sourire satisfait. Quand on fait des louanges des produits cubains qu’elle rapporte ou que son père lui envoie, elle est toujours contente.

Elle vient attraper son verre de whisky et le porte à ses lèvres. Elle ne sent plus le goût depuis le temps et sait qu’il faudrait surement boire de l’eau pour contrer la gueule de bois du lendemain dont elle a de plus en plus de mal à se remettre. Mais enfin, elle serait malade si elle se montre raisonnable. Elle ne l’a jamais été. Sujet qui dérive alors sur le cœur du problème qui ne peut être ignoré. Drusilla. Lyrae. Raphaël.
« Me soulager ? Permets moi d'en douter. » Elle a un sourire. Evidemment. Elle lui aurait bien mis un crayon entre les doigts et lui aurait dit de laisser simplement la main s’exprimer comme elle le faisait avec ses enfants quand ils n’allaient pas bien. Comme elle l’avait fait avec Gabriel aussi.
« Je les ai perdu Naiara, c'est aussi simple que cela. Je les ai perdu. Je les perds un par un, ca commencé il y a de cela, bien des années. »
Et voilà que l’homme se morfond. C’est bien un truc d’homme ça. Pleurer quand cela ne va pas dans son sens. Les femmes, elles, ont l’habitude. Elles pleurent en silence. Mais l’homme, lui, pleure tout seul, se cache. Naiara est probablement un témoin privilégié ou gênant. Cela ne fait pas grande différence. Mais elle se doutait que cela arriverait tôt ou tard. Alors, elle ne l’interrompte pas une seule seconde, le laissant libérer la parole qui se veut bienfaitrice. Il pense que cela ne le soulagera pas ? Ne voit-il donc pas les effets que cela a déjà sur lui ?
« Je ne m'en suis jamais remis et sans doute Drusilla non plus. Il me suffit de fermer les yeux pour revoir la scène. Au commencement, c'était un cri, perçant, déchirant, de la douleur, tout simplement. Et ensuite, du sang, partout. La robe, le sol et ma bien aimée, livide et apeurée, me tombant dans les bras. Elle a été obligée de mettre au monde le cadavre de notre fils. Ce n'est jamais terminé. Pour qui perd un enfant, il n'y a aucun répit, aucune fin. »
Elle sait, Naiara pour avoir été témoin de cette naissance de la mort à l’état d’embryon. Elle ne sait pas en revanche ce que cela fait, refuse de se mettre à la place de Drusilla qui doit porter cette culpabilité même en fond. Henry avait raison : on ne se remettait pas de la mort d’un enfant. Cela brisait un couple et elle savait que si c’était arrivé à elle et Lukian, il n’y aurait eu aucun point de retour. Mais elle sait aussi que ceci, la perte de leur premier bébé, était une composante de leur malheur. L’effet boule de neige avait suivi. Les tromperies envers Drusilla qui s’était toujours insurgée mais avait fini par se donner elle-même à d’autres. Le traitement de Gabriel, parfait soldat formaté, plus apte à être commandé que commander. L’enfermement de Raphaël. La rébellion de Lyrae.
L’homme a honte, elle le sait bien. Peut-être a-t-il raison d’avoir honte et dans son esprit, un tableau de lui se forme. L’idée s’incruste et elle sait qu’elle tentera de s’en rappeler le lendemain matin. L’homme, l’ogro comme elle aimait bien l’appeler plus par affection que par véritable crainte qu’il ne la dévore comme tout bon ogre des contes pour enfants, tremblait d’humanité, de mortalité.
Raphaël arrive et le premier sanglot vient. Elle ne bouge pas Naiara, statue d’argent qu’il pourrait bien vénéré sur son bureau.
« C'est Raphaël. Il... Naiara, c'est un traître à son sang. Je n'avais pas le choix. Que pouvais-je faire ?! Si cela se savait, tu imagines les répercutions sur la famille ? Je devais le cacher, l'obliger à se rendre compte qu'il était dans l'erreur ! La cave ne devait être que temporaire et pourtant, il est aussi entêté que sa mère ! »
Elle comprend. Que ferait-elle si son enfant, son petit Esteban qu’elle aime de tout son cœur prenait le chemin de Raphaël ? Elle n’agirait probablement pas de la même manière. Utiliserait la force douce comme une mère.
Le poing s’écrase sur la table faisant sauter une partie des babioles dessus mais Naiara ne sursauta pas, toujours avec son cigare, l’œil sur lui.
« Et Lyrae... Ma douce petite. Je la croyais de mon côté. Je savais que je devais agir pour Raphaël, qu'il ne pouvait pas rester enfermer toute sa vie. Je comptais sur Lyrae pour m'y aider, mais elle m'a trahi. Elle a libéré son frère en toute connaissance de cause et j'ignore où il est, actuellement. Mais Lyrae, elle est revenue me faire face, me confirmer ce qu'elle avait fait. »
Lyrae la fière Skehmet. Naiara n’est pas aussi proche d’elle qu’elle l’est de Gabriel par exemple mais elle avait toujours reconnu chez elle une certaine noblesse. Contrairement à ce que pense Henry, elle était la fille de son père et si sa trahison en était une, ses motivations n’étaient pas aussi éloignées de ce qu’il pensait être bien.
« J'ai mutilé et j'ai violenté mon propre enfant Naiara. Je ne suis pas quelqu'un de bien. Je suis pire que mon père. Et je les ai perdu, comme je suis entrain de perdre ma femme. Ce n'est qu'une question de temps pour que je fasse aussi du mal à Astoria et à Gabriel. »
La larme solitaire sur la joue de l’ogre tombe et Naiara assiste silencieusement, n’ayant toujours pas bougé à la fissure qui devient plus grande. Elle voit donc l’homme et toutes ses imperfections, toutes ses faiblesses surtout. Se promet de lui rendre justice par le crayon.
« Tu devrais partir. »
La main se refermant autour de son verre, une voix subitement dure. Il est si dur pour un homme de laisser entrer quelqu’un pour être témoin de son humanité. Naiara, pourtant, ne bouge pas. Folle ou inconsciente ? Probablement. Son regard se perd sur le portrait de la belle Cora. Elle l’observe longuement avec une moue.
Ah, los hombres. s’entend-t-elle penser.
Il faut toujours une femme pour leur remettre les idées en place et dans le droit chemin. Henry a besoin de se réveiller et d’accepter des conseils. Ce n’est pas sa femme qui ira les lui donner, Drusilla ne veut plus faire partie de quoique ce soit dans sa prise de décision. Ce n’est pas Cora non plus qu’il semble ne plus écouter. Alors, ce sera elle et peut-être est-ce l’alcool qui lui donne des ailes, de l’effronterie, de la folie ou que savait-elle encore, mais elle vient poser sa main sur le poignet de l’homme, se penchant et lui offrant une vue imprenable sur ses charmes féminins. Son œil changeant de couleur tout seul à cause de la mauvaise maitrise de son don sous alcool, se posa sur lui.
« Henry. » roulement du « r » caractéristique de son accent qui ressort plus fort. Elle a envie de parler espagnol mais il ne comprendrait pas malheureusement. « Regarde-moi. »
La pression sur son poignet dérive jusqu’à sa main et vient se saisir de son verre qu’il va briser si cela continue. Elle s’en empare et le pose à côté d’elle sur le bureau avant de se redresser.
La gifle part. ça fait un bruit d’enfer dans la pièce devenue silencieuse. Ça fait un bien fou aussi.
Naiara en a marre des hommes qui abandonnent, se laissent aller. Lukian a été le premier à renoncer. Elle ne veut pas que ce soit le cas d’Henry et que Drusilla vive cela. Il suffit maintenant de faire des bêtises. Il suffit de se morfondre. Et peu importe s’il le prend mal, si la renverse sur son bureau pour lui apprendre à le respecter même si en réalité, elle le respectait, sinon elle ne ferait pas cela, ne prendrait pas ce risque.
« Ressaisis-toi. » L’ordre est chaud mais dur. « Tu es le patriarche de cette famille. Tu as le droit certes, de craquer, mais tes décisions doivent être les bonnes pour l’avenir de cette famille, de tes enfants. » Dure mais tranchante de vérité. Naiara se redresse et l’observe. « Va récupérer tes enfants, va récupérer ta femme et écoute ta mère qui est une femme de bon conseil, j’en suis sûre. » Son regard dérive quelques secondes sur Cora avant de revenir à lui. Naiara se rendit compte qu’elle agissait de la même manière qu’elle aurait agi si c’était son mari en face d’elle. Qu’il craque, il n’y avait aucun souci mais qu’il ne détruise pas tout ce qu’il a parce que ça serait du gachi, c’était du gachi. « La grande maison des Potter ne doit pas sombrer et tu en es encore le patriarche. Agis comme tel et cesse de pleurer sur le passé ou de répéter des erreurs. Ta femme a besoin de toi. Ta fille qui va se marier a besoin de toi. Ton fils, Gabriel, a encore besoin de son père. Quant à Raphaël et Lyrae, peu importe ce qu’ils ont pu faire, ils t’aiment, tu restes leur père. La famille, on y revient toujours quoiqu’on en dise. » Il faut avancer parce que sans cela, ils étaient tous morts et elle ne laissera pas ses amis sombrer.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyMar 16 Juin - 18:29




« Henry. » il relève la tête, chasse ses sanglots qu'il essai de nouveau de cacher profondément en lui, moment de faiblesse dont il s'en veut déjà. « Regarde-moi. » il la fixe et la laisse faire, ôter le verre pour ne pas qu'il éclate.

Merci.
C'est ce qu'il a envie de dire, mais à cet instant, aucun mot ne sort de sa bouche. Muet, définitivement muet, chose si rare chez l'homme.
Et puis, il la regarde, croise ses yeux avant de les fermer brièvement sous l'impact.

La gifle.
Ca claque d'un coup, c'est inattendu et Potter est à la fois choqué et réveillé en sentant la joue chaude quand la main s'en détache. Il ne s'y attendait pas et dans l'ombre, même Cora arque un sourcil, petit sourire entre les lèvres, satisfaite la mère qu'on puisse agir ainsi, faire ce qu'elle ne peut plus faire.

« Ressaisis-toi. » Naiara.

Potter baisse les yeux un instant, porte sa main à sa joue qu'il frotte, sourcils légèrement froncés. Le sermon n'est pas apprécié, car il est parlant de vérité. L'homme est un leader, pas un petit soldat, il dirige sa famille, il n'aime pas se montrer faible et pourtant, devant Naiara, c'est plus fort que lui, ça le prend aux tripes comme rarement.
Pardon Naiara, pardon.
Ce n'est pas une bonne journée, ni une bonne période.
Les échecs s'accumulent et la douleur est trop grande pour être contenue. L'homme se fissure et il devient difficile de garder le titre de capitaine quand le navire coule, mais le capitaine ne quitte jamais la barre, il sort le dernier ou péri avec son bâtiment.
Henry le sait, Naiara l'a compris et c'est un rappel à l'ordre qu'elle lui fait.
Reprends-toi !

« Tu es le patriarche de cette famille. Tu as le droit certes, de craquer, mais tes décisions doivent être les bonnes pour l’avenir de cette famille, de tes enfants. Va récupérer tes enfants, va récupérer ta femme et écoute ta mère qui est une femme de bon conseil, j’en suis sûre. » la femme a toujours raison. Et on ne la remet pas en question, elle porte sur son dos la maison, l'honneur et l'époux.

Le sorcier se met à sourire, presque bêtement tandis qu'il acquiesce et lance un coup d'oeil à sa mère, le tableau. Elle lui aurait sans doute mis la gifle avant si elle avait pu, heureusement que Naiara est là, finalement. Oui.
Heureusement.

« La grande maison des Potter ne doit pas sombrer et tu en es encore le patriarche. Agis comme tel et cesse de pleurer sur le passé ou de répéter des erreurs. Ta femme a besoin de toi. Ta fille qui va se marier a besoin de toi. Ton fils, Gabriel, a encore besoin de son père. Quant à Raphaël et Lyrae, peu importe ce qu’ils ont pu faire, ils t’aiment, tu restes leur père. La famille, on y revient toujours quoiqu’on en dise. »
« Merci et excuse moi. » la voix encore faible reprend de l'ampleur, les sanglots ont disparu. Potter garde le contrôle, ce n'était qu'une mauvaise passe.

Ne pas perdre le contrôle, ne pas défaillir, pas encore.
Il se racle la gorge l'homme, avant de se redresser, de se pencher vers son amie pour lui embrasser la joue avec tendresse. Rien de déplacer, en aucun cas, malgré la beauté, digne d'une déesse de la femme. Mais avec Naiara, non pas qu'il ne le souhaite pas, il serait aisé de succomber aux charmes de la sorcière, ses atouts sont innombrables, mais c'est une amie. Une des rares, il ne veut pas gâcher cela.
Naiara est de la famille.
Et Henry doit la protéger, comme elle le protège à cet instant.
L'homme fait quelques pas dans la pièce pour ouvrir une vitrine et sortir une excellente bouteille de brandy avec deux verres.

« Merci d'être là. Pour ma femme, pour ma famille, pour moi. Ce n'est pas... L'image que je veux montrer, mais cela compte pour moi, que tu sois là. » il ouvre la bouteille, verse le contenu de la bouteille dans deux verres. « Et pardon pour t"avoir montré une image aussi pathétique de moi. Je crois que j'ai trop accumulé en si peu de temps, mais cela ne se reproduira pas. »

La certitude dans la voix reprend le dessus, l'homme est de nouveau là et la blessure, même présente, ancrée dans son âme, dans son esprit, s'est émoussé à défaut de disparaître. Le sorcier lui tend le verre, prend le sien et s'assoit de nouveau. Brandy de qualité pour lady Fabregas, elle ne mérite après tout que le meilleur.

« La maison des Potter ne sombrera pas. Pas sous ma régence, je ne le tolérerai pas. Seulement, je ne peux nier qu'elle ne se porte pas au mieux, loin de là. As-tu des nouvelles... De Lyrae ou de Raphaël ? Car si tu en as Naiara, j'aimerai vraiment le savoir. Plus que tout je veux surtout savoir s'ils vont bien. » le père reprend le dessus, s'inquiète pour sa portée, le verre à ses lèvres, prend le temps de déguster le brandy.
« Et Drusilla aussi. Si notre couple a connu sans doute plus de bas que de haut, elle aime ses enfants d'un amour démesuré. » il marque une pause avant de reprendre, pose le verre. « En parlant de mariage, tu seras présente, bien entendu et au premier rang, j'y tiens. » léger sourire, le sorcier s'attarde sur un sujet en particulier.
« Et pour Gabriel, il a surtout besoin d'une femme que d'un père actuellement. Il serait temps qu'il trouve quelqu'un. »

Et Potter s'amuse à imaginer son fils avec une femme.
Il n'est pas le plus bavard, encore moins le plus galant, mais il devra se marier, héritier qu'il est.

« Peut-être pourrais-tu l'aider à se sociabiliser, à trouver chaussure à son pied ? »

Changer de sujet.
Balayer l'enfant mort avant d'avoir pu pousser son petit cri pour ne pas y revenir, malgré le sourire, le vestige reste. Ce n'est qu'une protection, un mur que l'on peut éclater facilement, les fissures sont nombreuses, mais Potter veut conserver le contrôle, même si Naiara a pu voir à travers le masque.
Colosse aux pieds d'argile.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyJeu 25 Juin - 13:57

Cela lui faisait mal au cœur dans le fond de le voir comme cela et la légère nuance que prit ses cheveux le démontra. Ce fut fugace mais suffisant. Quand bien même Henry Potter était parfois détestable même auprès de sa propre femme, Naiara s’était attachée à lui depuis le temps. Bien qu’elle ne s’était jamais vue comme amante, elle appréciait beaucoup de choses chez l’homme à commencer par une certaine droiture. Droiture qui lui manquait désespérément en cet instant. Ce n’était pas tant le fait de le voir pleurer ni sombre qui la décevait, c’était surtout le fait qu’elle avait l’impression qu’il s’abandonnait à ce qu’il avait toujours renié. Son père. Et elle connaissait suffisamment Drusilla pour savoir que c’était ce qu’elle lui reprochait aussi. Impossible pour Naiara, même sous l’emprise de l’alcool et la fumée de son cigare lui montant à la tête de le laisser divaguer davantage. Il fallait bien quelqu’un pour lui mettre une gifle. Elle l’admettait cependant aisément : cette gifle n’était pas que pour lui. C’était comme si elle giflait aussi Lukian, chose qu’elle ne pouvait pas faire en cet instant car son mari était elle ne savait où. Cela ne lui procura cependant aucune satisfaction quelconque. Elle ne le faisait pas par gaieté de cœur. Elle le faisait par devoir et par amour pour cette famille qu’elle considérait comme la sienne et en tant que matriarche de sa propre famille, elle se devait de remettre les pendules à l’heure comme elle l’aurait fait avec son propre mari ou ses propres enfants.

Naiara grimace cependant légèrement. Elle s’est faite mal à la main malgré tout. La dernière fois et probablement la seule fois qu’elle eût frappé quelqu’un fut Sevda qui lui en avait mise une. Acte de légitime défense cependant : c’était Sevda, cette sang-de-bourbe qui avait commencé la première osant la toucher.

Le regard chocolat ancré dans la mer bleue de ses yeux, la cubaine observe l’homme qu’elle a vu progresser au fur et à mesure du temps. Allait-il se mettre en colère ? Elle n’en savait rien et elle se rendit compte qu’il ne lui faisait pas peur. Ne s’écrasant pas devant les hommes, Henry ne serait pas le premier à qui elle dira sa façon de penser. Le regard de Naiara se redresse vers le portait de Cora et elle lui adresse un sourire avant de revenir sur l’expression choquée d’Henry. En fin de compte, peut-être que demain matin elle se dira que ce n’était peut-être pas une si bonne idée. Elle voit baisser les yeux et frotter sa joue et ne peut s’empêcher d’y voir là l’ombre de l’enfant qu’une mère gronde. Voilà pourquoi elle ne pourra probablement jamais voir Henry Potter sous le prisme du désir quand bien même était-il charismatique.

C’était aussi ce qu’elle s’était dit avec Gabriel.
Ne pas penser à lui.

La tirade qui s’en suit est celle d’une femme qui a l’habitude de gérer une famille. Elle le fait tous les jours maintenant que Lukian est parti. Elle l’a aussi fait quand il était là, n’hésitant pas une seule seconde à le rappeler à l’ordre aussi. C’est son devoir, femme de l’ombre mais femme bel et bien présente malgré tout. La cubaine ne s’émeut pas, pas plus qu’elle ne s’attendrit de son sourire. Elle n’a pas terminé de parler et enfin quand sa tirade se termine, elle se sent elle-même plus légère parce qu’elle a dit ce qu’elle avait sur le cœur après plusieurs heures passées à discuter avec Drusilla ou plutôt, calmer ses larmes.

« Merci et excuse moi. »

Ils sont rares les moments où Henry Potter s’excuse et remercie. Naiara se sait privilégiée et elle acquiesce sans rien dire. Il ne sert à rien de le noter et elle vient récupérer son cigare pour toute réponse. La suite cependant est encore plus surprenante. Le voyant se baisser au ralenti à cause de l’alcool, Naiara ne bouge pas mais quand elle comprend qu’il veut poser un baiser sur sa joue, elle lui tend cette dernière, un sourire amusé aux lèvres.

Henry Potter qui fait un bisou sur la joue.
L’image enfantine est encore plus persistante.
Naiara rit gaiement.

« Merci d'être là. Pour ma femme, pour ma famille, pour moi. Ce n'est pas... L'image que je veux montrer, mais cela compte pour moi, que tu sois là. »

Elle le voit se saisir d’un brandy. Madre de dios, quelle heure était-il ? Si cela continuait elle serait encore alcoolisée au petit matin, mais elle n’allait pas refuser cela. Cela venait du bar personnel d’Henry.

« Et pardon pour t’avoir montré une image aussi pathétique de moi. Je crois que j'ai trop accumulé en si peu de temps, mais cela ne se reproduira pas. »

Elle le voit reprendre le dessus sur ses démons avec une satisfaction évidente. Ses mots la touchent cependant. Naiara n’est plus tant habituée qu’on lui dise qu’elle compte alors qu’elle ne voudrait entendre que cela de la bouche des êtres aimés.

« Tu peux venir pleurer quand tu veux. Je serais ravie de te remettre une gifle. » commenta-t-elle avec un sourire amusé et légèrement provocateur.

Aucune arrière pensée méchante cependant. Elle vient récupérer le verre qu’il lui tend et le remercie d’un signe de tête avant de trinquer avec lui, toujours assise sur son bureau.

« La maison des Potter ne sombrera pas. Pas sous ma régence, je ne le tolérerai pas. Seulement, je ne peux nier qu'elle ne se porte pas au mieux, loin de là. As-tu des nouvelles... De Lyrae ou de Raphaël ? Car si tu en as Naiara, j'aimerai vraiment le savoir. Plus que tout je veux surtout savoir s'ils vont bien. Et Drusilla aussi. Si notre couple a connu sans doute plus de bas que de haut, elle aime ses enfants d'un amour démesuré. »

Dans la voix, il y a une pointe de désespère et Naiara voit le père inquiet. Elle le serait aussi à sa place.

« Je crains de n’en avoir aucune, malheureusement, Henry. » répond-t-elle doucement.

Qu’aurait-elle fait elle-même si elle s’était retrouvée à la place d’Henry ? Probablement aucun de ses choix. Elle aimait trop ses bébés pour leur faire du mal mais aurait trouvé des compromis si cela était possible encore. Sinon… Sinon, elle en serait probablement morte de chagrin, ses enfants étant toute sa vie.

Elle vient tremper ses lèvres dans le brandy. Le rouge à lèvre de ses lèvres a disparu depuis bien longtemps laissant apparaitre leurs couleurs naturelles. A sa réplique sur le mariage, elle a un sourire et arrête son geste.

« Je suis l’organisatrice. J’espère bien avoir ma place au premier rang ! » le taquine-t-elle sans réellement le taquiner pour autant d’ailleurs. De toute façon tout était déjà vu avec Antarès et Astoria.

Naiara vient enfin boire une gorgée et se dit que le brandy est délicieux.

« Et pour Gabriel, il a surtout besoin d'une femme que d'un père actuellement. Il serait temps qu'il trouve quelqu'un. Peut-être pourrais-tu l'aider à se sociabiliser, à trouver chaussure à son pied ? »

Elle ne s’attendait pas à un changement de sujet aussi radicale. Naiara manqua de s’étouffer en l’entendant. Ah ça pour une femme ! Il en avait trouvé une ! La cubaine sent ses cheveux changer de couleur pour passer au rose.

« N’a-t-il pas déjà une fiancée ? » questionna-t-elle en s’éclaircissant la gorge.

Naiara posa son regard sur Henry. Le sujet était plus léger et pourtant, pas tant que cela. Naiara n’avait pas revu l’héritier depuis la dernière fois. Elle évitait même le casino en réalité. Non pas qu’elle fût gênée parce qui s’était passé mais elle avait peur de céder et céder voudrait dire possiblement mettre en péril son amitié avec les Potter.

« Mais oui, je pourrais. » dit-elle finalement avant de descendre le verre.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyDim 28 Juin - 21:07




Quand cela a commencé déjà ?
Quand l'ombre de ce maudit Hector s'est rapproché trop près de celle de son fils pour finalement, s'emparer de lui ? Désormais, l'ombre perfide grignote un peu plus chaque jour Henry et bientôt, il le craint, elle pourrait le faire sombrer définitivement.
Mais il s'y refuse. Non !
Il ne veut pas, il ne doit.
Alors il se pose la question.

Quand cela a commencé ?
Lorsque l'innocent Raphael, oisillon épris d'une liberté soudaine a affirmé ne pas vouloir être un pantin de la confédération ? Refuser d'admettre la suprématie de la magie, des sorciers, renier ses origines et la pureté pour se définir comme un stupide et vulgaire traître à son sang ?
Non.
C'est finalement bien avant cela, que l'ombre du patriarche, assassiné des mains de ses deux fils, larmes de lys et de sang, a décidé d'appliquer sa vengeance et de prendre l'âme de son premier garçon. Il le sait. Drusilla le sait et pourtant, l'épouse a essayé, en vain, de contrôler la bête, d'enchaîner son roi et de panser ses plaies, mais elle a lâché prise, le choix trop douloureux, trop évident, entre ses petits et les noces, la reine s'est échappée, disparue, pour retrouver ses trésors.
Et le roi est seul, seul sur son trône des enfers, à gouverner un royaume des morts qui chaque jour, le consume un peu plus. C'est peut-être ça, le plus triste et le plus pathétique dans la tragédie. Henry aime ses enfants, Drusilla le sait, mais il n'agit pas comme il le faudrait.
Non.
Quand Raphael tonne sa différence, Henry ne comprend pas. Il veut protéger le gamin de sa bêtise, connaît l’intolérance du monde, sans pitié, pour vouloir le changer, le cacher et le faire réfléchir. La cave, nouvelle chambre, l'antre du silence.

Et tout ça.
Tout ça.
Naiara le sait. Henry le sait.
Elle est l'oreille de Drusilla, elle est celle qui écoute ses peines, panse ses plaies, soeur siamoise par l'esprit, des âmes soeurs comme on en voit peu. Alors il n'y a ni besoin de tabou, ni besoin de faux semblant pour s'adresser à la sorcière. Henry ne le sait que trop bien. Alors c'est pour ça, qu'il lui dit tout, se livre à elle, sans concession, sans mensonge, dans le vif du sujet. Parce qu'à son regard, Fabregas est sans doute une soeur également, une autre personne à protéger, à chérir, à garder à ses côtés.

« Je crains de n’en avoir aucune, malheureusement, Henry. » il plisse les yeux, les ferme brièvement avant de se servir un nouveau verre. Le combien déjà ? Tant pis. « Si ma fille veut rester invisible, elle le restera et s'assurera que son frère lle soit également. » répond l'homme avant de vider son verre d'un trait.

Les yeux pétillent, l'alcool commence à faire effet et le sorcier préfère balayer la discussion sur les sujets épineux, ceux qui fâchent et qui peuvent provoquer des crises de larmes.
Parlons réjouissance ! Parlons mariage. Il approche et rapidement. Henry met un point d'honneur à accentuer l'importance de la cubaine, s'amuse de voir sa réaction avant de se tourner sur un autre sujet. Gabriel. Et malgré l'alcool qui commence à lui faire tourner la tête, l'homme remarque que son amie manque de s'étouffer, arque un sourcil amusé avant de se servir encore un nouveau verre.

« N’a-t-il pas déjà une fiancée ? » le sorcier trempe ses lèvres et déguste le précieux élixir. « Mais oui, je pourrais. » et il repose le verre, le fait tourner dans sa main et l'observe, sourire courtois naissant sur les lèvres, regard vitreux, le vestige des larmes semble loin, mais ce n'est pas le cas en vrai. Cela ne l'a jamais été. « Si, bien sûr. » nouvelle gorgée. « Mais quelque chose me dit que cela n'aboutira pas. »

Et il plante son regard dans celui de la sorcière.
S'il pouvait lire dans les pensées, le père Potter ... Si seulement. Mais il ne le peut. Alors il se contente de tendre la main pour saisir un nouveau cigare entre ses doigts.

« Je ne le force pas et les Malfoy représentent un excellent parti, il faut être stupide pour ne pas le reconnaître, néanmoins, je connais mon fils. » il coince le cigare entre ses dents. « L'engagement ne le convient pas. S'il n'avait pas été le premier fils, l'héritier, le mariage n'aurait jamais été envisagé. C'est un loup solitaire et les aventures d'un soir lui conviennent parfaitement. Le Fol'Opium est sans doute un établissement qu'il apprécie tout particulièrement. »

Potter se lève, quitte son siège et le contourne pour approcher de nouveau face à Naiara. Il se baisse à sa hauteur.

« Donne ton cigare. » demande le sorcier, tendre le cigare de la cubaine pour allumer le sien, classique, petit côté érotique, baiser des cendres insolent !

Et Potter se redresse une fois le cigare enflammé, retourne à son bureau et croise les jambes, dégustant les délices de la Havane.

« Dommage que tu sois fille unique. J'aurai aimé unir nos deux maisons. Une soeur ou une cousine à mon fils. L’exotisme, je suis certain que ça peut lui faire tourner la tête. » souffle-t-il, l'air taquin, mais l'ombre est là, tenace. Et entre deux plaisanteries, Potter chavire et repense à passé, à son épouse, à son père. Et vivre devient difficile. « Je lui ressemble n'est ce pas ? Drusilla te l'a dit, j'imagine. Je veux dire, à mon père. » et son regard se glace sur celui de Naiara.

Et au loin,
Le portrait de Cora s'agite.
La reine d'autrefois jure au souvenir de son époux.
Tu n'es pas ton père.
Oh si mère, je le deviens.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: les fleurs du mal (henry)   les fleurs du mal (henry) EmptyDim 5 Juil - 9:11

La tragédie des Potter n’est en réalité qu’une maladresse perpétuelle du patriarche qui veut bien faire. Naiara l’a compris. L’homme est loin d’être parfait mais elle ne sait que trop bien que la situation le touche, lui, mais aussi Drusilla qu’elle a dû consoler du mieux qu’elle pouvait. Observer la descente du patriarche était tant tragique qu’alarmante : en aucun cas les Potter ne devaient se diviser mais c’était malheureusement ce qu’ils faisaient. Venir ici avec Haydée maintenant qu’Esteban sera à Poudlard était une idée sur le court terme, d’une part parce que Naiara se connaissait trop bien : elle allait rendre Henry fou avec ses délires culinaires ou à vouloir refaire la décoration du manoir Potter, sans oublier Gabriel qu’elle prenait soin d’éviter, mais surtout, même si son arrivée ici avec celle de sa fille y mettrait un peu de joie, cela ne serait qu’une illusion pour Henry. Le problème devait être résolu auprès de sa femme et ses enfants, pas qu’elle prenne une place pour le distraire de ceci quand bien même Naiara se savait forte à distraire les gens.
« Si ma fille veut rester invisible, elle le restera et s'assurera que son frère le soit également. »
Évidemment. C’est ainsi qu’Henry a élevé sa sœur, forcément. Naiara ne rajoute rien. Elle ne saurait elle-même pas par où commencer pour retrouver les enfants Potter et elle savait que cela ne devait pas venir d’elle… Cependant elle pourrait faire jouer certaines de ses connaissances éventuellement.
La discussion se clot finalement et arrive à un sujet plus léger en apparence : Gabriel Potter. C’est une des raisons qui faisait que Naiara n’accepterait pas de rester ici. Elle ne comptait d’ailleurs pas s’attarder plus que cela ce soir pour commencer sa nuit et décuver alors que le jour n’allait pas tarder à se lever. Les draps maritaux lui manquaient à vrai dire et cela lui permettrait de ne pas tomber sur Gabriel qu’elle ne saurait pas comment gérer au vu de ce qu’il lui a dit la dernière fois.
Le sourire narquois d’Henry fait hausser un sourcil à Naiara. Se doute-t-il de quelque chose ?
« Si, bien sûr. Mais quelque chose me dit que cela n'aboutira pas. »
Naiara laisse échapper un « ah » avant de laisser échapper autre chose qui pourrait la mettre dans une situation délicate et vient boire son verre nouvellement rempli. Elle se jura intérieurement de ne pas intervenir mais il était tout dans l’intérêt de Gabriel de ne pas que cela cafouille. Il était l’aîné des Potter après tout. Elle n’évite pas son regard mais dans les effluves d’alcool elle se maîtrise pour ne pas que ses cheveux virent au rose flashy.
« Je ne le force pas et les Malfoy représentent un excellent parti, il faut être stupide pour ne pas le reconnaître, néanmoins, je connais mon fils. L'engagement ne le convient pas. S'il n'avait pas été le premier fils, l'héritier, le mariage n'aurait jamais été envisagé. C'est un loup solitaire et les aventures d'un soir lui conviennent parfaitement. Le Fol'Opium est sans doute un établissement qu'il apprécie tout particulièrement. »
Naiara se mord violemment la lèvre et fait une moue qui pourrait bien passer pour du mépris dans la dernière phrase et le point sur l’établissement. Pour l’engagement, pour sûr… Pour le Fol’Opium… Naiara se dit qu’elle devrait sûrement demander discrètement à Scylla de l’ausculter, elle. Non pas que Naiara n’avait pas confiance en Gabriel… Mais elle avait malgré tout la charge de ses enfants en plus de la maison et de la fortune des Fabregas, elle ne pouvait pas tomber malade suite à ses propres bêtises et maux de cœur qui la faisaient complètement dérailler.
« Donne ton cigare. »
Elle le lui tend et regarde l’autre cigare commencer à se consumer. Petit sourire amusé aux lèvres.
« Dommage que tu sois fille unique. J'aurai aimé unir nos deux maisons. Une soeur ou une cousine à mon fils. L’exotisme, je suis certain que ça peut lui faire tourner la tête. »
Naiara se met à rire à gorge déployée.
« Quel dommage en effet. » Elle ne le disait pas mais elle avait probablement quelques cousins et cousines légèrement éloignés en Amérique du Sud et même à Cuba mais rien de proche. Naiara ne s’occupait pas tant de ces parties-là de la famille quand bien même une de ses cousines aurait tout aussi bien pu être un bon parti mais Henry aurait eu la très mauvaise idée de demander cela pour Gabriel et… Mieux valait que sa chère cousine reste loin. « Peut-être qu’un jour Potter et Fabregas ou Herrera auront la chance de s’unir… Avec mes enfants et tes petits enfants qui sait ? » dit-elle malicieuse. Elle avait déjà prévu pour Esteban mais pour Haydée…
« Je lui ressemble n'est ce pas ? Drusilla te l'a dit, j'imagine. Je veux dire, à mon père. »
Naiara vient poser son verre vide, décidant qu’elle a assez bu, aussi que la fatigue la saisit un peu et que le mal de tête pointe. Elle vient masser ses tempes avant de répondre :
« Elle me l’a dit, mais cela ne tient qu’à toi de changer cela si cela ne te convient pas. Tu connaissais bien ton père et ses comportements, après tout. »
La cubaine se lève enfin du bureau et retrouve ses deux jambes avant s’approcher d’Henry, sensuelle et un sourire mutin aux lèvres et de lui saisir son verre. Elle vient boire dedans en le regardant avant le finir d’une traite, se sacrifiant bien volontiers pour lui.
« Je crois qu’il est temps d’arrêter pour cette nuit. Le soleil ne devrait pas tarder… Et je commence à avoir la migraine. »
Elle se détourne, laissant voir le dos nu de sa robe argentée avant de déposer les deux verres là où ils étaient précédemment. Elle ne marche pas droit, Naiara mais il y a quand même une certaine sensualité dans sa démarche.
« Tu devrais te reposer, Henry… Soit en forme pour le mariage de ta fille. » dit-elle avant de s’approcher de nouveau de lui. Elle le regarde longuement avant de lui adresser un sourire. « Oh et ce mariage sera le plus grandiose que votre histoire de britanniques coincés aura connu. » Elle lui fait un clin d’œil avant de sortir de la pièce pour aller récupérer ses affaires.

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