still learning. (astorès) / TERMINE.

antarès & astoria.

princesse qui regarde les autres de haut. princesse dans sa haute tour d’ivoire, cachée. cachée des yeux des autres, ceux qui ne le méritent pas. peu de visites, seulement ceux qui en sont dignes. la baguette qui tourne lentement entre tes doigts, toujours menaçante. planquée entre quatre murs. l’ennui est mortel. pas de travail aujourd’hui, jour de repos bien mérité finalement. les secrets du département des mystères bien ancrés en toi, les mots qui ne sortiront jamais de ta bouche. loyauté presque mortelle au département et au ministère, aucun droit à l’erreur. une responsabilité bien importante pour une gamine d’à peine vingt-trois ans, à peine adulte et presque encore dans l’adolescence.
tu te languis. la visite du fiancé se fait attendre, jamais en retard mais l’heure ne semble pas avancer jusqu’à celle fatidique qui annoncera son arrivée. des regards fugaces pourtant, joués entre vous depuis quelques jours dans le département des mystère, lui aussi langue-de-plomb. quelques regards mais rien de plus, le travail trop important pour s’aventurer vers des gestes plus intimes, plus attendus. tu regardes à nouveau l’heure, l’aiguille ne semble pas avancer. l’impatience caractéristique de la gamine qui ne cesse de s’observer. un léger soupire qui sort de ta gorge.
gamine qui se regarde dans le miroir de la chambre, en attendant le fiancé. reflet d’yeux glaçants, effrayants – pour certains, trop faibles –  qui te regardent en retour. jolie visage de poupée qui se reflète aussi, à contrario de tes pensées. traits fins et réguliers, symétriques. qui donnent pas peur. qui incitent à la confiance, à te régaler de secrets qui ne devraient pas être divulgués. visage qui devient une véritable arme. l’arme ultime des potter. tu inspectes les moindres recoins de ta tête. une potter ne se contente pas de moins que parfait. perfection qui doit être atteinte par tous les moyens, imperfections sanctionnées par le paternel. les apparences importantes, plus que tout. pensée ancrée dans ton crâne depuis ta plus tendre enfance. perfection atteinte il y a bien longtemps pour la poupée. robe élégante, bijoux présents, sans être extravagants. la simplicité avant tout en ce qui concerne les accessoires. cheveux d’ors impeccablement coiffés, lâchés pour une fois, au lieu d’un chignon élégant. peau halée parfaite et lèvres légèrement rosées. un sourire satisfait s’installe sur tes lèvres.
en bas la porte qui s’ouvre. quelques voix, calmes. des mondanités sûrement, quelques politesses pour faire bonne impression. l’excitation qui monte peu à peu, comme une gamine qui attend son invité. tu te reprends avant d’ouvrir violement la porte et descendre les escaliers en courant. quelques pas légers et mesurés, léger sourire plaqué sur la bouche. sourire sincère pour une fois. toi qui a attendu son arrivée avec impatience, les mains qui jouent avec les plis de ta robe. – antarès. voix légère qui s’élève une fois arrivée à l’entrée. mesurée, pas de place à autre chose lorsqu’il y a encore du public.

antarès & astoria.

les yeux qui s’illuminent, les iris qui revivent, lorsqu’ils découvrent le promis, coincé entre les deux parents. coincé dans des échanges qui n’avancent à rien, quelques mondanités apprissent par cœur. tu n’as qu’une hâte, c’est qu’ils s’en aillent. que tu puisses te retrouver seule avec antarès, profiter de lui quelques instants avant qu’il ne reparte pour quelques jours. le sourire, le véritable sourire, qui se dessine doucement sur le visage de la poupée. donnant par la même occasion quelques traits de vies sur le visage de poupée de cire.
il s’approche de toi, se penche un peu, et dans un respect digne des sang-purs attrape ta main et y pose un doux baiser. la main qui devient brûlante au contact de sa bouche contre ta peau, réaction  devenue naturelle au fil du temps. des contacts qui se veulent si rares, tellement rare qu’un seul suffit à t’embraser de la tête au pied. ton prénom qu’il souffle arrive à tes oreilles, comme une légère mélodie qui fait battre la myocarde, qui commence à palpiter douloureusement dans la cage thoracique. – père. tu brises ta trance avec un seul mot. le paternel qui te regarde – qui vous regarde – d’un air satisfait. sa carrure déjà imposante le devient encore plus tellement son buste se gonfle. sûrement heureux de voir la gamine se comporter comme il se doit en société, se marier dans une bonne famille, l’une des meilleures. une fierté dont tu te délectes, que tu attrapes pour ne jamais oublier, ce genre de faciès. tu lui retournes un sourire calculé, légèrement en coin. le même que la mère, sourire identique. – permettez-vous que je puisse discuter du mariage avec mon fiancé en tête à tête ? il nous reste quelques affaires encore en suspens. la voix qui se fait douce et mielleuse, celle qui amadoue le paternel à chaque fois. oh tu le connais ton père. tu connais ses quelques faiblesses et comment l’amadouer facilement, des années d’entrainements.
il approuve, bien entendu. heureux de vous laisser tous les deux gérer les derniers détails. tu glisses ta main dans celle d’antarès, un peu plus grosse que la tienne. c’est tellement facile avec lui, aucune peur du contact physique, pas d’appréhension. – allons au petit salon. tu tires un peu sur son bras, l’obligeant à te suivre jusqu’à la petite pièce. quelques mètres plus loin tu fermes les portes françaises de la petite pièce, moment un peu plus intimiste. – j’ai cru que tu n’allais jamais arriver. tu boudes presque, la moue qui apparaît sur ton visage de petite princesse.

antarès & astoria.

C'était sa présence, sa présence qui résolvait tous les problèmes, qui soignait tous les maux. Il n'avait qu'à croiser son regard et il se sentait transporté dans un monde où tout était possible, dans un univers où tout allait pour le mieux. Il pouvait sentir son odeur, là, se tenant à quelques centimètres d'elle, ces centimètres qu'il devait garder pour faire bien, pour être correct. Et pourtant il voulait la prendre dans ses bras, partager sa chaleur, s’enivrer de son parfum, caresser ses cheveux qu'elle avait laissé tomber en cascade sur ses épaules. Et puis y'avait ses yeux aussi, deux perles brillantes dans lesquelles il se noyait, naufragé à la dérive, qui n'avait même plus envie de retrouver la terre ferme tant l'océan semblait plus accueillant. Et pourtant il avait réussi à s'en détacher, juste quelques instants, quelques instants suffisants pour faire croire qu'il était ce jeune homme exemplaire, ce modèle de bonne famille. Pour faire naître cet air de contentement dans les yeux du père de sa belle, de ce père qu'il devait amadouer, glisser dans sa poche comme il savait si bien le faire. Et dans ce combat il avait l'alliée idéale, elle le serait toujours d'ailleurs, la seule véritable alliée, la seule qu'il ne voulait pas perdre, qu'il ne pouvait pas perdre. C'était débile, il ne le disait pas, parce que dans leur monde ça n'existait pas, il n'y avait que des mariages par ambition, pour solidifier une lignée séculaire, d'ailleurs c'était sûrement ce que les gens se disaient, que ce mariage n'avait rien de particulier, et pourtant il était unique en son genre. Parce qu'il ne voulait épouser personne d'autres, alors il gardait certains secrets, il gardait certains faux-semblant, il gardait ce qu'il savait sur la cave dans cette maison, sur Cygnus qu'on cachait à chaque fois qu'il passait la porte. Tu la laissait couper court à toute tentative de conversation du paternel, et sa main touchait la tienne, déclanchant une décharge électrique qui te sortais de tes pensées, et tu la suivais la belle, sans réflechir, après tout elle pouvait t'emmener au bord d'un volcan en erruption tu la suivrais, alors le petit salon ça allait, et les portes seraient fermées, et vous étiez enfin seul, enfin après tout ce temps tu l'avais pour toi, sans regards suspicieux, sans curieux qui attendaient que tu fasses la moindre erreur pour te discréditer à ses yeux.

J'ai cru que tu n'allais jamais arriver Elle avait cette moue qui t'arrachais un sourire, cette moue qui allait parfaitement au visage de ta princesse. Tu enregistrais l'image, tu observais chaque centimètres carré de peau, immortalisant ce visage dans ta tête, pour ne jamais l'oublier, pour te rappeler toujours qu'elle était tienne et tienne seule J'aime te faire languir Potter...c'est plus fort que moi Ses doigts glissaient sur son visage, doucement, comme s'il avait peur de briser la poupée, comme s'il avait peur que le simple mortel qu'il était pouvait atteindre la beauté de celle qui faisait blêmir la lune. Et ses doigts glissaient dans ses cheveux, jouant avec les pointes, les enroulant autour de ses doigts. Et son front se collait à celui de sa belle, son souffle caressant la peau de l'autre Je n'en peux plus d'être loin de toi...on a attendu assez longtemps... Il voulait en finir avec ce mariage, s'il s'écoutait il l'épouserait maintenant, avec le silence environnant, les meubles en bois ancien et les tableaux comme témoins de leur union. Ils n'avaient pas besoin de plus, ils n'avaient pas besoin d'une audience, de chapiteaux et de musique, d'alcool coulant à flots - dans lequel il tomberait sûrement sans modération -, il la voulait elle, maintenant, sans conditions aucune. Et pourtant ce mariage, ce n'était pas que leur union, mais l'union de leurs deux familles. Les Potter et les Black ne faisant plus qu'un. Mais il restait immobile quelques instants, profitait de leur promiscuité, profitait de sa présence, parce que son cœur souffrait trop d'être séparé d'elle.

antarès & astoria.

enfin tous les deux, seulement vous deux, pour quelques instants. tu dévores toutes ces minutes passées avec lui, à jamais insatisfaite, insatiable. le souffle qui se coupe à nouveau, la douleur dans la cage thoracique. protocoles archaïques qu’il te faut suivre comme embûche, protocoles qui te font attendre pour enfin accéder à ta vie parfaite. petite princesse toujours impatiente, qui veux les choses maintenant et tout de suite, d’un claquement de doigt. pourtant, ce n’est pas si simple pour des noces. les étapes à franchir, le temps à attendre. une vraie torture pour la gamine qui a toujours eu les choses désirées en quelques secondes, objets ou humains. t'en aurais presque envie de taper du pied et de crier sur daddy, faire ta moue et exiger un mariage sur le champ. il le ferait, tu le sais. tes désirs sont des ordres pour daddy. gamine préférée de paternel, gamin à qui il n’a jamais pu dire non. peut-être une erreur de sa part.
le visage qui se rapproche de lui-même vers la main de ton promis, action devenue un automatisme, pour se rapprocher plus vite. tu sens ses doigts sur ta peau. ils te brûlent, mais aucune douleur. juste du pur plaisir, quelques picotements qui te font frémir. les yeux qui se ferment d’eux même, savourant le moment, les quelques instants. passer si peu de temps avec le fiancé, quel supplice. tu envierai presque ceux qui se détestent, les promis incapables d’aimer l’autre. pour eux, pas de problèmes à ne pas voir l’autre pendant plusieurs jours, parfois des semaines. pour la poupée de cire c’est une tout autre affaire. le cœur qui se serre, sentiments nouveaux que tu ne ressent pas souvent, qui arrivent comme une vague et tu te noies dedans, incapable de les doser comme il le faudrait. – oh ça je sais que tu t’en amuses black. n’oublie pas, je suis aussi joueuse que toi. petit sourire en coin qui se forme sur le visage, le sourire un peu animal, un peu carnassier. le jeu, tu t’y perds souvent, trop prise dans toutes ces histoires. peu importe que l’adversaire soit ton fiancé, le gardien de ton cœur, la défaite n’a pas lieu d’être. il se languira plus de toi, que toi de lui. promesse silencieuse faite à toi-même.
peau à peau, tu sens sa respiration contre les lèvres. – encore quelques semaines. il nous faut être encore un peu patients. patience. mot inconnu pour la poupée de cire. princesse de l’impatience qui demande de l’être. ton cœur hurle d’aller voir daddy et le supplier de vous marier à l’instant, de pouvoir enfin vivre avec antarès et profiter de lui toute la journée et toute la nuit. mais daddy serait déçu de ne pas pouvoir montrer à tout le monde l’union, cette belle union entre deux clans de sang-purs. une union parfaite, qui en fera trembler plus d’un devant tant de puissance. – nous avons déjà attendu des années, ce sont que quelques jours de plus. du bout des doigts tu caresses sa joue. geste devenu anodin. tu déglutis doucement. oh tu aimerais faire bien des choses, mais daddy est derrière la porte, ou bien quelqu’un d’autre l’est, prêt à résumer la situation au paternel. une jeune fille de bonne famille ne devrait pas effectuer certains gestes, surtout lorsqu’elle n’est pas encore mariée. Pureté demandée sous toutes ses formes, depuis longtemps oubliée. – quand tout cela sera terminé, nous serons enfin seuls. pense seulement à ça.

antarès & astoria.

Deux familles, deux noms qui s'entrechoquaient, qui s'alliaient une nouvelle fois à la perfection. Et tu soupirais quand elle te ramenais à la réalité, oui elle était joueuse, mais elle était sage également, bien plus que toi qui ne réfléchissait que lorsque cela t'arrangeait, et dans l'immédiat, être sage, être le bon petit soldat obéissant d'Henry et d'Alaric ne t'arrangeait pas. Tu voulais les envoyer tous au diable, profiter de ta beauté, de sa présence, de son étreinte, de son odeur. Mais tu ne pouvais que te satisfaire de l'idée que bientôt c'est aux côté de cette odeur que tu te réveillerais chaque matins, bientôt personne ne pourra t'enlever ça. Elle sera tienne et tu seras sien. Un duo qui ferait trembler le monde sorcier, tu en avais la certitude, tu savais qu'ensemble vous donneriez à vos familles un monde à dominer. – ENCORE QUELQUES SEMAINES. IL NOUS FAUT ÊTRE ENCORE UN PEU PATIENTS. Tu fronçais les sourcils, la patience n'avait jamais été ton fort, elle le savait pourtant, tu n'étais pas du genre à attendre que les choses se fassent tranquillement, tu voulais tout, tout de suite, sans attendre, sans réfléchir. Tu avais toujours eu ce que tu voulais, et l'idée que cette fois tu ne pouvais pas juste claquer des doigts te rendait fou. – NOUS AVONS DÉJÀ ATTENDU DES ANNÉES, CE SONT QUE QUELQUES JOURS DE PLUS. Tu soupirais de bien être quand son épiderme rencontrait le tien, tes muscles se relâchaient, tes épaules s'abaissaient et tes paupières se fermaient quelques instants, comme pour apprécier ce contact, ce si petit contact auquel vous aviez le droit alors que ton être entier brûlait d'un désir plus grand que tu ne pouvais assouvir. Tu connaissais la chaire, tu connaissais la douceur des femmes, cela ne faisait que pu de temps que tu avais juré fidélité à ta belle, et pourtant tu savais qu'aucune femme sur terre ne valait la peine de perdre Astoria. – QUAND TOUT CELA SERA TERMINÉ, NOUS SERONS ENFIN SEULS. PENSE SEULEMENT À ÇA.

Seuls. Seuls. C'était ça que tu voulais, tu t'éloignais d'ailleurs de la belle, t'approchant d'une petite table, d'un geste de la main, tu faisais s'envoler une bouteille et deux verres qui furent rapidement remplis d'un liquide doré, l'un d'entre eux s'envolait vers la douce Potter alors que tu saisissais le deuxième et le portait doucement à tes lèvres, te laissant emporter par le goût de l'ivresse, ton ivresse usuelle, ta maîtresse. Bien alors réglons rapidement les derniers détails Tu te retournais vers elle, un sourire au coin des lèvres, tu ne pouvais que compter les heures jusqu'au jour où tu pourrais enfin l'appeler Madame Black. Tu pouvais compter les mois jusqu'au jour où elle te donnerais un enfant. Ce jour où vous auriez votre famille, et où tu laisserais brûler le monde entier en enfer pour les protéger. Mais avant toute chose, j'ai un cadeau pour toi. Tu réduisais rapidement l'espace qui vous séparait, sortant de ta poche une clé, somme toute banale, rien de fantaisiste, pas de bijoux ou autre. Et pourtant, cette clé signifiait tout pour toi, c'était la clé de votre avenir. Mon frère va hériter du Square Grimmaurd,  et ton frère héritera sûrement du manoir des Potter. Alors je nous ai trouvé un manoir à Londres...Freyr s'occupe de le meubler et de le rendre habitable...on pourra s'y installer dès que le mariage sera terminé. C'était ça que tu voulais lui offrir, une vie pour vous, juste vous deux, votre manoir, votre palais, votre royaume. Tu glissais la clé dans sa main Evidemment sa majesté pourra aller le visiter à sa guise avant le mariage, et le détruire si elle ne le trouve pas digne d'elle. Sourire joueur sur ton visage, sourire taquin.

antarès & astoria.

c’est le cœur qui bat trop vite. c’est les mains qui deviennent moites, qui tremblent parfois. c’est le souffle qui se coupe quand t’es loin de ton promis, et qui ne reprend que lorsque tu le revois. comme si tu pouvais respirer à nouveau, normalement. sans te sentir bloquée, incapable de respirer. c’est comme une dépendance. une trop grande dépendance, qui te fais perdre la tête et tes moyens. c’est la dépendance qui devient trop importante et ton cœur pourrait s’arrêter tout de suite s’il partait. c’est une trop grande dépendance, qui n’est pas digne d’une potter, incapable de contrôler tes sentiments. toi, la princesse qui regarde la plèbe de sa tour d’ivoire, incapable de contrôler quelques pulsions comme le font tous les sang-purs. une incapacité qui te fait enrager au fond de toi, et qui te fait sourire bêtement. le sourire carnassier qui se transforme bien trop rapidement à ton goût, qui devient bien trop doux pour toi, la poupée des potter. quelques sourires, quelques mots doux du black et tu n’es plus tout à fait celle que tes parents ont élevée, quelque chose qui change subitement. une sorte de douceur qui s’installe, que t’essaies de balayer aussitôt, d’un claquement de doigt, pour redevenir la parfaite petite héritière.

il s’éloigne quelques instants, la chaleur de sa peau contre la tienne qui disparaît. l’épiderme qui redevient froid, qui cri pour qu’il revient tout contre toi. le visage qui ne laisse rien transparaître pourtant, toujours le masque impassible qui le regarde. mais les yeux qui trahissent toujours. les pupilles qui pétillent en l’observant. – un cadeau ? tu répètes, le ton légèrement joueur. – donne-le moi vite avant que je ne m’impatiente. tu quémandes, le ton un peu autoritaire, les bras tendus comme une enfant gâtée qui attend sa récompense. l’éducation qui revient aussitôt, princesse que ne manque jamais de rien et obtient tout d’un simple ordre. la clef qui se dépose devant toi, et c’est le regard interrogateur que tu observes ton promis. une simple clef, mais il a l’air tellement solennel.

la promesse d’un futur. d’un futur si proche, à la portée de tes doigts. ces derniers se referment sur la clef, fermement. comme si t’avais peur qu’elle s’enfuit, qu’elle disparaisse. un futur dont tu as rêvé pendant des années, que l’on t’as promis après quelques supplications auprès du paternel, auprès de daddy qui ne peux jamais rien te refuser, même pas un mariage. – j’ai hâte de pouvoir voir notre nouvelle demeure. que tu murmures doucement, de peur de rompre l’instant présent, de revenir peut-être à la réalité. tu attrapes doucement son visage entre tes deux mains, trop petites pour sa tête. d’un simple mouvement tu déposes un léger baiser sur ses lèvres, assez pour te faire frissonner. un seul baiser à l’abris des regards trop curieux. la porte est fermée, mais ne sait-on jamais. un regard trop curieux pourrait se cacher quelque part.
tu te recules aussi vite que tu t’es avancée. quelques centimètres qui vous séparent, mais assez pour faire ressentir un manque. –  j’espère que freyr à fait du bon travail. je ne voudrais pas arriver là-bas et devoir le punir tout de suite. tu rajoutes, un peu plus menaçante. la vraie nature de la poupée de cire qui revient au galop.

antarès & astoria.

Faiblesse. C’était peut-être ce que les gens murmureraient s’ils te voyait, tu le savais mais sans tu t’en foutais royalement. Faiblesse. T’avais pas peur d’être faible avec elle, même si tous les atomes de ton corps, toutes ces choses que l’ont t’avait apprises, qui étaient ancrées dans ta tête, la façon dont tu devais te tenir, tête haute regard droit, la manière dont tu devais cacher ce que tu ressentais, avec ce sourire toujours sur ton visage, cette gueule d’ange qui cachait un démon. C’était ça que tu devais faire, mais avec elle c’était impossible, parce qu’elle t’arrachait un sourire véritable, chaleureux dès qu’elle entrait dans la pièce. Et tu détestais ça autant que tu aimais ça. Et t’arrivais pas à passer plus de quelques jours loin d’elle, t’y arrivais de moins en moins. T’avais besoin de sa présence, comme si t’étais jamais entier quand elle était pas là, comme si tu suffoquais parce qu’elle emportait avec elle tout l’air présent dans la pièce. C’était bizarre ce sentiment, tu te souvenais du moment où tu l’avais ressenti la première fois, alors même que vous vous connaissiez depuis votre plus jeune âge, tu te rappelle de ce jour, tu devais avoir quinze ans, peut-être moins, et elle en avait douze. Et pourtant, t’avais croisé son regard, et c’était chaud dans ta poitrine, ce muscle que t’avais oublié, qu’on te forçais à cacher, que t’avais commencé à ignorer quelques mois plus tôt pour t’abandonner aux pêchés de la chaire et de l’ivresse, il te torturait maintenant. Et pourtant c’était une douleur exquise, que tu voulais ressentir encore et encore. Puis les années étaient passées, et le chevalier faisait la cour à la belle. Sans savoir qu’elle brûlait comme lui, sans savoir qu’ils ne pourraient bientôt pas s’imaginer aux bras de quelqu’un d’autre. Et t’avais délaissé les dames qui pavanaient autour de toi, parce que aucune d’entre elles n’arrivait à la cheville de ta belle. Et t’avais besoin de sa présence, de son souffle sur ta peau, de ses caresses sur ton visages. Une adiction plus forte encore que celle que t’avais pour la poudre et pour l’alcool. Alors tu t’étais perdu dans ces sentiments faibles, tu t’étais perdu dans ta faiblesse. T’étais devenu ce qu’on t’avais interdit de devenir, et tu t’en foutais, parce que pour elle tu tuerais tes frères, tu briserais ta mère, tu détruirais ton nom. C’était fou cette emprise qu’elle avait sur toi. Ensemble. Ensemble

Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection,
Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion !

Passionné, c’était le mot qui te sautais au visage, qui cognait dans tes pensées un rythme incompris, un rythme qu’elle seule pouvait suivre, parce qu’elle n’avait qu’à te regarder pour comprendre ce que tu voulais, ce que tu pensais, elle savait ce que tu ressentais sans que tu n’ai besoin de placer des mots, des mots que tu ne saurais placer, parce que t’étais pas doué pour dire les choses, parce que tu ne savais rien à la vie, rien à l’amour, tu ne connaissais que la force, le pouvoir, cette ambition brûlante et dévorante, cette ambition qui te poussait à te liguer contre ton aîné pour usurper son trône. Mais elle, elle te donnait un trôné forgé de ses propres mains, mains qui vinrent cueillir ton visage, douceur du geste, frissons sur la peau, onde de choc et le palpitant qui s’emballait sans que tu puisses rien y faire. Et les lèvres qui se touchaient, alors tes yeux se fermaient,t a respiration était bloquée, tu ne voulais pas bouger, pas risquer de briser la magie, de briser ce moment. Profiter de toutes les secondes de ce baiser chaste. Pour te rappeler qu’elle était tienne. Que bientôt tu lui donnerais ton nom. Et pourtant elle te relâchais, et la vile s’éloignait, parce que les murs avaient des yeux, et que deux jeunes gens de bonne famille ne pouvaient succomber au pêché de la luxure, alors tu serrais les dents, tu mordais ta langue.

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces, Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements.

Bientôt à jamais, seule amour véritable. Bientôt pour la vie, elle s’était liée au vilain, elle s’étaient abandonnée au malin. Et tu ne pouvais qu’attendre, attendre que le temps passe, attendre que le moment vienne. Pour ne plus jamais attendre, pour attendre ensemble que le spectre odieux vienne vous recueillir. Et pourtant t’avais envie de lui promettre que ça n’arriverait jamais, que vous étiez immortel, un dieu et une déesse, que vous écraseriez les mortels, tu lui offrirait le monde à ta belle, tu lui offrirais les étoiles et la lune, tu brillerais à ses côtés, puisqu’elle était ta source de lumière, et tu t’éteindrais loin d’elle, tu disparaîtrais, deviendrait froid et laid, un roc, un cailloux sans plus de valeur. Une pierre d’étoile oubliée, abîmée par l’érosion. Et tu souriais quand la menace claquait l’air, quand tu retrouvais ta reine, quand tu retrouvais la douce force de la nature, qui n’attendais que le bon moment pour abattre sa fureur sur celui qui te servais de chien. « Je pense qu’il a suffisamment peur de toi pour faire en sorte de ne pas te contrarier. » Et tu lui prenais la main, l’amenant dans un des sofas du petit salon des Potter, finissant ton verre pour t’en servir un autre, idiot ancré dans ses vices et ses défauts. « Bien, maintenant parlons du mariage, il ne reste plus qu’à trouver une date. Le plus vite sera le mieux, j’ai un pressentiment que le monde est sur le point de changer... » C’était là, dans ta nuque, un point, un frisson constant, un choc électrique, comme si tous tes instincts étaient constamment en alerte.

antarès & astoria.

yeux de glaces et traits chaleureux. quelques belles paroles qui tranchent comme une lame aiguisée. quelques phrases joliment exprimées, quelques sourire doucereux. magie des potter, magie de la poupée de cire. programmée pour devenir quelqu’un, quelque chose. servir la cause, avenir de la famille entre les mains d’une gamine. quelques sourires de la part du black et la petite princesse de glace fond. il suffit de quelques secondes. quelle disgrâce. les yeux de glaces qui se transforment en deux océans bleus, un peu plus doux. un peu plus enfantins. quelque chose qui semble s’apaiser, sans vraiment pouvoir y faire quelque chose. les sourires, d’ordinaires réfléchis et bien placés, semblent apparaitre d’eux-mêmes. sans vraiment voir à y penser. les mots emplis de malices s’amenuisent, d’autres les remplacent, un peu plus doux, un peu plus chaleureux. potter qui reste une potter, mais plus vraiment la même. sans vraiment que tu t’en rendes compte. tu te verrais de l’extérieur tu en serais sûrement malade. de l’intérieur tu vois rien du tout, tout se passe sans que tu puisses faire quoi que ce soit. quelle étrange sensation, quelles étranges émotions qui te parcourent. c’est un peu trop. un peu trop d’un coup, gamine qui sait plus quoi faire avec tout ça. perdue pour la première fois de ta petite vie.

tu te souviens. tu te souviens au tout début. princesse qui ne voulait pas avouer cette faiblesse qu’est l’amour. incapable d’accepter tous ces sentiments qui te traversaient. dans le déni, bien évidemment. gamine qui se veut forte, mais trop faible pour accepter une simple émotion. tu en devenais presque violente. blâmant antarès, le blâmant pour te faire ressentir tout ça. toi qui te prenait pour la parfaite sang-pure, joyau du père, prête à épouser n’importe qui pour faire perdurer la lignée. déjà fiancée à un autre, tu as du supplier daddy pour qu’il annule les premières fiançailles. supplier à genoux, les larmes dégoulinantes le long de tes joues de gamines. première et dernière fois que tu t’abaisses à ce genre de chose, à te plier en deux pour recevoir quelque chose. supplier pendant des heures, prouver que le black ferait un meilleur époux. mais tout cela en valait la peine, finalement. aujourd’hui, à quelques semaines du mariage, tout ce qui s’est passé avant n’a plus d’importance. les supplications sont oubliées, la tête est haute, le regard hautain comme si de rien n’était.

petit sourire en coin en parlant de freyr. – parfois j’ai bien l’impression qu’il ne me craint pas assez. le sang-de-bourbe est craintif, mais pas assez. ses gestes et paroles paraissent parfois un peu trop enflammés à tes yeux, le jeune pas assez docile pour toi. quelques sorts bien placés et il devrait rapidement reprendre sa place, suppliant à quatre pattes lui aussi. tu suis ton promis jusqu’à l’un des canapés, fronçant les sourcils lorsqu’il se ressert un verre. les vices que tu connais que trop bien, qui ne veulent jamais vraiment repartir. tu connais bien le black. sa passion pour la boisson. tu ne dis rien pourtant, ce n’est pas ton rôle. tu n’en penses pas moins pour autant. tu presses tes lèvres fermement. – ce n’est qu’un pressentiment. tu le rassures en passant tes doigts sur sa main, dans un simple geste de réconfort. – ne t’inquiète pas pour des futilités. optimisme mal placé. cachée dans ta tour d’ivoire, pour toi il n’y  a rien d’inquiétant. princesse parfois égoïste, qui ne pense pas aux autres. peu importe, ils ne le méritent pas. – je veux un mariage d’été. tu commandes d’une voix autoritaire. tu veux le mariage parfais, à l’image de la famille. sans aucun défaut. pas de perturbations.

antarès & astoria.

Elle était ta belle et toi sa bête, c’était pourtant simple et à la fois si complexe, ce lien qui vous unissait, qui déchirait et qui brûlait, cette tentative de construire quelque chose de beau dans un monde qui ne l’était plus. Il avait perdu son éclat, et y’avais ces deux gamins qui tentaient de le retrouver, de le lui redonner, d’avoir de quoi ouvrir les yeux le lendemain sur quelque chose de neuf. C’était beau le rêve qu’ils avaient tous les deux. Tu le savais pourtant, que ce n’était qu’un rêve, que vous aviez beau vous imaginer en train de rire dans les couloirs d’un manoir neuf, il y aurait toujours le danger qui frapperait à ta porte, qui viendrait vous cueillir, parce que vous ne pouviez être heureux, vous ne pouviez vous aimer. C’était comme ça, on vous l’apprenez depuis que vous étiez gamin, on vous apprenait à sourire pour vomir dans le dos, on vous apprenait à rire avec les yeux pour poignarder avec les mots.  C’était une habitude à prendre, vous étiez la royauté après tout, vous étiez l’avenir. Et on vous murmurait que vous n’aviez pas droit à l’amour, l’amour c’était l’opium des pauvres, une chimère à laquelle ils s’accrochaient pour donner un sens à leur vie misérable. Vous n’aviez pas besoin d’amour vous, vous n’aviez besoin que de pouvoir, toujours plus de pouvoir, pour toujours plus d’ambition, d’influence. Et vous deux, gamins trop rêveurs, vous vous étiez pris au jeu de défier la chronique, d’envoyer valser au diable ces idées reçues. Vous étiez amoureux, pourtant tu sentais au fond de toi que vous étiez sûrement maudits, que vous aviez été trop gourmands à vous trouver tous les deux. Mais tu n’avais pas eu le choix, elle avait eu cet effet sur toi que tu ne comprenais toujours pas, peut-être ne comprendrais-tu jamais, comment deux handicapés des sentiments, deux êtres faits pour être froids et distant s’étaient trouvés, s’étaient apprivoisés pour enfin s’aimer.

– PARFOIS J’AI BIEN L’IMPRESSION QU’IL NE ME CRAINT PAS ASSEZ.

T’avais envie de rétorquer, que malheureusement il ne craignait personne bouffon du roi, du moins t’avais beau essayer de le plier à ta volonté, il ne voulait pas se rendre à l’évidence de sa servitude. T’avais pas abandonné pourtant, tu redoublais d’efforts, t’allais réussir tu n’en doutais pas une seconde. Tu souriais doucement, portant encore ce verre à ta bouche, ce geste machinal, tu n’y faisais même plus attention, tu n’avais pas remarqué le regard de la demoiselle qui ne disait rien, mais qui jaugeait et jugeait les vices de l’être aimé. Et des vices, t’en avais des tas, qu’elle allait devoir supporter, à moins de te les sortir de l’être, de laver ton âme, ils étaient tellement profondément ancrés dans ton être. T’étais une créature mauvaise, et elle t’inondait de sa bonté, ou alors tu la couvrais de ton ombre, ou avait-elle une ombre plus grande, plus mauvaise, plus manipulatrice que la tienne ? Ça pouvait être le cas, tu n’en aurais rien eu à faire, tu la voulais elle voilà tout sans doutes, sans demi-mesure. Entière. Tienne.

 – CE N’EST QU’UN PRESSENTIMENT.  NE T’INQUIÈTE PAS POUR DES FUTILITÉS.

Elle se voulait rassurante, et sans même savoir pourquoi, ça marchait, tu sentais tes épaules se relacher, alors qu’elle balayait en une phrase bateau tes doutes, tes démons. Tu te disais que de toute façon tout pouvait brûler, les monstres du tartare pouvaient se relever, les amants seraient protégés sur le mont Olympe, couverts par les draps d’Arès, ta Aphrodite calmerait les douleurs, panserait tes plaies du roi des guerriers. Et tu appuyais ton crâne sur son épaule, alors que tes jambes s’étiraient sur le canapé, cherchant cette proximité, seule que tu pouvais avoir, toi qui crevait d’en avoir plus, de la salir de ton empreinte, de la salir de ton emprise.

 – JE VEUX UN MARIAGE D’ÉTÉ.

D’été, D’hiver, tu n’en avais cure, mais tu savais que tu ferais tout pour ta princesse, pour lui donner ce mariage dont elle rêvait. Sans compter, Arcturus pourrait te maudire pour les dépenses après tout, tu finiras, avec elle à ses côtés, à le dominer et le surpasser. Ainsi tu ne faisais qu’utiliser les fonds qui seraient bientôt tiens de toute façon. Gamin ambitieux, qui en voulait toujours plus qui réussissait toujours a avoir plus. Alors tu te retournais, attrapant une mèche de cheveux de la belle, comme un chaton cherchant une pelote de laine.

« Été ce serait alors. Une cérémonie en extérieur je suppose ? Nous pourrons profiter du soleil plus longtemps... »

Tu te foutais de ces détails, d’ailleurs tu ne t’en étais encore pas occupé, pour toi, vous pouviez vous marier dans un champ de blé ou dans une grotte ça n’aurait fait aucune différence. Mais tu savais qu’elle avait une idée derrière la tête, et t’étais pas assez idiot pour te mettre en travers de ses envies et de ses idées.

« Il faudra inviter toutes les familles importantes, et les membres du ministère. Notre influence n’en sera que grandie. Et enfin toi et moi nous serons ensemble pour toujours. »

antarès & astoria.

c’est un jeu auquel s’adonne beaucoup de petites filles. il y a des gamines qui rêvent de grandes choses. d’un grand mariage. la belle robe. le parfait prince charmant. ce sont les songes qui bercent la plupart des gamines. rêveuses, croyant fortement que leur avenir n’est qu’un conte de fée attendant de se présenter à elle. les princesses qui s’endorment le sourire aux lèvres, prêtent à entrer dans le monde des rêves et se laisser submerger par ces images idylliques. des rêves d’enfants. elles ont les yeux qui pétilles lorsqu’elles y pensent. elles babillent, ne peuvent plus s’arrêter en expliquant comment va se dérouler leur grand jour. dans les moindres de détails. tout est prévu. à peine dix ans, et déjà des idées pleins la tête. prêtent à tout pour atteindre ce jour parfait, il paraît. à supplier les parents, à trouver le parfait fiancé qui se pliera à toutes les exigences, à tous les caprices de la gamine sans dire quoi que ce soit. seulement acquiescer et être présent. tu t’es abandonnée à ce genre de rêves plus jeune. plusieurs fois même. lorsque les paupières étaient fermées, les images flottaient dans ton esprit, le visage du futur époux encore flou à un si jeune âge. mais la caractérielle gamine savait déjà. tu savais ce que tu voulais, ce que tu ne voulais pas. un claquement de doigt et tout est à ta portée. aussi simple que ça. aussi simple d’avoir le mariage de rêve pour une gamine comme toi.

t’en as des idées. beaucoup trop, qui t’arrives en tête. tu voudrais tout. appétit insatiable. à jamais insatisfaite. gamine pourrie gâtée qui sait exactement ce dont elle a besoin. quelque chose d’extravagant, assez pour impressionner les autres. tu sais qu’antarès est assez intelligent pour te laisser mener les choses, choisir tout ce qu’il y a d’important. un léger sourire qui apparait sur ton visage. il te connaît bien, il faut l’avouer. il est si difficile pour toi de lui cacher quoi que ce soit, c’est comme s’il arrivait à lire en toi comme dans un livre ouvert. poupée qu’on le peut qualifier de mystérieuse. pour certains, en tout cas. s’en est agaçant. tu ne peux rien cacher, rien garder pour toi. tu enrages intérieurement. comme si deux entités, deux toi, se battaient entre elles. l’héritière et la future épouse, comme si elles étaient incapables de cohabiter ensemble. un vrai tourment intérieur. – il y aura beaucoup de monde. tu approuves. il faut que les autres familles puissent assister à une telle union, observer une telle supériorité. deux familles si importantes qui s’unissent, un spectacle à ne pas rater.

tu joues avec ses cheveux, les mèches noires que tu entortillent entre tes doigts sans vraiment t’en rendre compte. geste apaisant. geste automatique. – je crois que père s’est déjà chargé de prévenir les familles conviées. et en ce qui concerne le lieu. tu laisses ta phrase en suspens et te lèves brusquement. un sourire mesquin aux lèvres tu te balades dans la pièce. admirant les toiles et les meubles, tous plus extravagants les uns que les autres. – je veux quelque chose d’extravagant. de grandiose. un endroit qui restera dans les esprits. tu affirmes avec sérieux. quelque chose à l’image de la famille. quelque chose qui restera dans les livres. les autres vous envierons. chercherons à avoir la même cérémonie.

antarès & astoria.

T’étais perdu, quand tu la regardais, y’avait un poids qui s’envolait. Alors tu profitais de chaque secondes, tu te perdais sur son visage, scannant chaque centimètre de peau, les yeux amandes et les lèvres légèrement rebondie, la légère courbe quand elle souriait ou qu’elle préparait un petit jeu dont elle était reine. Elle était joueuse comme toi, et c’était ce qui t’avais immédiatement attiré, deux grands manipulateurs, qui se retrouvaient, et qui laissait tomber le masque, impossible pour l’un de duper l’autre, c’était un deal naturel, alors ils n’avaient jamais essayé. Tu t’arrêtais aussi sur la légère fossette qui se formait quand elle souriait, ce sourire qui te forçais à faire de même.Tu ne pouvais rien faire, c’était plus fort que toi, c’était elle toute entière, ton palais, ton temple. C’était ses cheveux légèrement ondulés, et leur couleur, ce reflet bien particulier, comme si la lumière émanait d’elle, qu’elle l’avait volé au soleil et aux étoiles, elle l’avait en tout cas volé de ton étoile.

– IL Y AURA BEAUCOUP DE MONDE

Tu souries, tu acquiesce légèrement, il y aura tout le monde, la grande-bretagne, face à cette nouvelle alliance des Black. Les deux familles se rapprochaient un peu plus, des alliés dans un monde qui ne leur plaisait pas vraiment. Que certains voyaient autrement. Et deux familles ambitieuse, désirant grimper les échelons et s’imposer au sommet. Tu la laissais jouer dans tes cheveux, sans vraiment te rendre compte que c’était devenu naturel entre vous, tu te perdais encore sur ses lèvres, tu voulais les embrasser, les caresser, à n’en plus finir, c’était comme si t’avais plus besoin de rien, que t’avais juste besoin d’elle, de la voir, de la sentir, et que tout allait bien, du moins tu te foutais de comment allait le monde. Vous vous complétiez, elle calmait ta colère, tu calmais la sienne. La symphonie parfaite de deux âmes qui s’était jouées du monde qui vous entoure. Un masque parfait du Prince et de la Princesse, des royautés unies pour le bien de leur nom, sans que personne ne sache vraiment que c’était plus, que c’était pas que du jeu d’alliance, que ton coeur brûlait avec elle, que tu sentais les nœuds naître dans ton estomac, que dans une pièce y’avait qu’elle qui était là, et que quand elle n’y étais pas, il n’y avait plus rien qui valait la peine d’être vu. Aveuglante, il était son chevalier, c’était débile, c’était gamin, mais il était le prince charmant des contes pour enfant, en plus mesquin, en cachant un démon qui vient pour vous attraper et vous emmener, possessif au possible, elle était sienne, alors il était sien.

JE CROIS QUE PÈRE S’EST DÉJÀ CHARGÉ DE PRÉVENIR LES FAMILLES CONVIÉES. ET EN CE QUI CONCERNE LE LIEU

Elle se levait alors, et il la regardait faire en souriant alors que ses pieds dansaient sur la cadence habituelle de sa marche, le rythme qu’il connaissait par coeur, quand elle allait accélérer, ralentir le pas, elle était ton soleil, ta planète, et tu gravitais naturellement autour d’elle. Tu la regardais passer ses doigts sur les meubles, les antiques, les souvenirs de son héritage, de ce sang qui les liait et qui perdurerait.

– JE VEUX QUELQUE CHOSE D’EXTRAVAGANT. DE GRANDIOSE. UN ENDROIT QUI RESTERA DANS LES ESPRITS

Tu te levais alors, joueur, et ta main se balançait vers un tourneur de disque alors qu’une musique légère commençait à se lancer tu chassais ta belle dans la pièce, et elle te répondait, enfantins, innocents, amoureux, au bout de quelques secondes, et sauts au dessus d’un fauteuil, après des rires cristallins, purs, réels, comme ils n’avaient l’habitude de faire qu’ensemble. Tu la rattrapais enfin, serrant ses on corps entre tes bras, elle était dos à toi, et ton nez se perdait doucement à humer l’odeur florale de ses cheveux. Tu souriais doucement, alors que tu l’entraînais sur la rythme de la musique, la faisant tourner sur elle même pour qu’elle te fasse face, un front, un duo exquis, la chorégraphie parfaite, exquise, synchronisée par les astres et leur course magique. Ah ils seraient jaloux les gens s’ils savaient, s’ils vous voyaient vraiment tous les deux et cette danse intense, alors que tu la gardais contre toi, rythme lent et balançant.

« Une falaise, sur les côtes, avec la mère qui bat les flancs en roches. La force et la beauté, tout le monde s’en rappellerait. On fera pousser des arbres aussi... »

Il chuchotait presque, comme s’il ne voulait pas que les murs l’entendent, C’était pour elle, pour eux uniquement, pour personne d’autre. Ils seraient tous surpris de ce que les deux mariés auraient entrepris. Cette alliance qui allait être scellée, parfaite, taillée finement, diamant brillant.

« Quelque chose en extérieur, dans la nature, un endroit qui accentuera encore plus ta beauté. Parce que je veux qu’ils voient, que cette beauté est à moi. »

Le possessif revenait, alors qu’il posait un baiser sur ses cheveux, ses mains glissant dans le creux de ses hanches, encore chaste, encore pur, comme s’il ne voulait pas briser la poupée entre ses mains qui ont l’habitude de tout briser, de tout fêler. Mais pas elle, pas ce qu’ils avaient.

« J’ai de la chance de t’avoir Astoria. »

Ouvert, sentimental, vomitif, tout ce que tu n’étais pas quand elle n’était pas là , ou qu’ils n’étaient pas seuls, mais là tu n’avais aucune gêne, l’enfoiré, tu trouvais les mots que d’habitude tu ne connaissais pas. Que d’habitude tu n’avais pas pour expliquer ce qu’il ressentait. Mais avec elle c’était facile, naturel, ça venait tout seul sans même besoin de te forcer. C’était pur, important, c’était l’espoir dans un monde qui sombrait dans la folie.[/quote]

antarès & astoria.

gamine qui veut tout. all or nothing. n’est-ce pas. gamine habituée à tout, opulence. tous tes caprices acceptés, qu’importe la grandeur de celui-ci. petite potter, fière de l’être, fière des avantages qui viennent avec le nom. quelques notes te parviennent aux oreilles, ça t’en ferais presque frissonner. quelques notes qui suffisent. amoureuse de la musique. amoureuse, tout simplement, aussi. mais attention à ne pas le crier sur tous les toits comme d’autres amoureux transis le ferais. un monde de requin qui entoure deux gamins, prêt à les croquer au moindre faux pas, à la moindre once de faiblesse. sentiments qui ne valent rien pour des gens comme eux, comme vous. sentiments à jeter aux ordures, et à oublier aussitôt. c’est ce qu’ils disent, en tout cas. petit secret entre deux gamins qui pensent pouvoir avoir le monde à leurs pieds. quelques rêves idylliques pour deux grandes familles, quelques rêves pour des gamins qui ne pense qu’à ça.
tu te balances de droite à gauche. le corps chaud du promis derrière toi, et tu essaies de ne pas succomber à la tentation. difficulté qui s’accentue lorsqu’il glisse les mains le long de ton corps, et tu en pousserait presque un soupire de contentement si tu n’étais pas toi. – je peux le voir d’ici. que tu murmures doucement, les yeux à demi fermés. le lieu qui s’installe rapidement dans ton esprit, chaque petits détails qui se crées. tu vois déjà tout, dans les moindres recoins. tu te retournes brusquement, petite silhouette qui doit lever la tête pour regarder antarès dans les yeux. sourire taquin sur les lèves, qui cachent autre chose. quelle possessivité. les yeux qui brillent de malice. quelque chose d’animal. cette possessivité qui anime le futur époux, mais aussi la gamine. sentiment partagé des deux côtés de la couronne. lentement tu passes la petite main le long du dos, de bas en haut. douceur qui semble aller à l’encontre de tout ce que tu crois. arrivée à la chevelure, les doigts qui agrippent férocement quelques mèches de cheveux, le sourire carnassier revenu. – n’oublie pas une chose, antarès. je suis à toi autant que tu es à moi. ne l’oublie pas. menace à moitié déguisée, les errances du paternel qui ne seront pas tolérée ici. princesse qui reprend la dominance, incapable de se faire dominer par un autre. les traits si commun aux potters qui revient aussitôt. quelques secondes plus tard, tu relâches la poigne, le sourire qui se transforme aussi rapidement qu’il est apparu.
le chaud et le froid. douceur et froideur qui s’entrechoquent dans ton esprit. laquelle des deux gagnera. folie du monde qui ne t’épargne pas, qui n’épargnera jamais la petite princesse, même cachée dans sa tour d’ivoire. même dans les bras du seul homme que tu aimeras. comme une malédiction, comme un mauvais sort. – je n’ose même pas imaginer ce que tu serais devenu sans moi. tu réponds aussitôt. confiance qui ressort rapidement. un peu trop de confiance en toi, d’ailleurs. les lèvres qui bougent pour esquisser un sourire taquin. ça aurait été n’importe qui d’autre, la confidence, ces quelques mots ne seraient pas passés. la main aurait frappée. mais là s’en est impossible, et si on vous voyez comme ça, tu n’oses imaginer ce qu’il se passerait. ces moments, cette intimité, est si rare ces derniers jours.

antarès & astoria.

Les amants interdits, les amants maudits, les amants tout simplement, alors qu’elle était là entre tes doigts, la princesse qui riait à la gueule du soleil. La princesse qui boudait la lune et qui volait leur lumière aux étoiles. Elle était entre tes doigts, contre toi, et les respirations qui s’alourdissaient doucement, les muscles tendus qui se sentaient libéré, prêts à bondir. Et l’image de ce mariage à venir qui s’installait dans vos pensées, ensemble les yeux tournés dans le vide, imaginant la jeté et le bruit des vagues, force et la beauté que la nature vous avaient offerts. Les jeunes amoureux, le cœur brûlant, Elle te le dis, elle aussi, qu’elle le voit cet endroit, qu’elle voit les fleurs disposaient un peu partout, les arbres anciens, les bancs et les chaises, l’arche fleurie sous laquelle tu poserais tes lèvres sur les siennes, la marquera enfin, la regardera avec des yeux nouveaux. Tu souris lentement alors qu’elle se retourne pour te faire face, alors qu’elle est plus petite et qu’elle lève les yeux vers toi, tu souris encore plus quand tu vois ses lippes qui seraient tout aussi tienne, et tu frissonnes quand ses doigts gambadent sur ta colonne, quand elle fait se hérisser les poils sur la base de la nuque et que les cheveux se tendent sous sa poigne. Alors tu l’observes, tu la bouffe du regard, tu regardes ce qui es tien, ton joyaux, ton trésor, ta princesse, la reine de ton monde qui a déraillé. Elle est ton ancre, ta seule raison de respirer, le point de mire de toutes tes ambitions. Tu veux lui offrir le monde sur un plateau d’argent. Et tu l’aimes en secret, tu l’aimes à en crever, alors tu ne le dis pas, tu le gardes, parce que c’est votre travail, c’est ce que vous faites de mieux, un masque sur un visage, un sourire sur des cris, une façade.

– N’OUBLIE PAS UNE CHOSE, ANTARÈS. JE SUIS À TOI AUCUN TU ES À MOI. NE L’OUBLIE PAS – N’OUBLIE PAS UNE CHOSE, ANTARÈS. JE SUIS À TOI AUCUN TU ES À MOI. NE L’OUBLIE PAS

Et elle est là, la lionne, la démone, l’assassine, la dangereuse, de l’ange au démon, elle passait de l’un à l’autre et jouait avec les deux, elle jouait avec ton coeur, et elle était maîtresse à l’art pour lequel tu étais maître. Faits pour vous entendre, faits pour vous aimer, façonnés de la même étoile, de la même pierre. Tu te rappelais de cette époque où tu te disais que tu te faisais des idées, de cette époque où d’autres avaient caressé ta peau, ces demoiselles qui changeaient de visages mais qui avaient toujours le sien au final, pour qu’au final, t’en avais perdu l’envie, t’en avais perdu la force, t’avais laissé tombé ce vice parmi tant d’autres, parce que aucune n’avait la saveur de ta belle, aucune n’avait cette odeur particulière, la peau qui réchauffait ton cœur de glace. Tu es à moi, je suis à toi cette phrase qui avait trop de sens, qui voulait tout dire, qui résumait cette histoire, qui résumait cet amour, ce genre d’amour bien particulier ou tous les autres perdaient leur attraits. Il n’y avait plus de place dans ton cœur de toute façon, elle en débordait, il galérait à la contenir, à ne pas la laisser s’envoler. Alors t’avais accepté simplement d’être a elle, d’être seulement sienne quand elle serait tienne. T’avais été un bon garçon, ne laissant tes lèvres que se balader doucement sur cette nuque et cette jugulaire que tu adorais, ses lobes tendres qui te rendaient fous.

 JE N’OSE MÊME PAS IMAGINER CE QUE TU SERAIS DEVENU SANS MOI

Et ça poignardait, parce qu’il y avait trop de vérité, dites d’un coup, une seule vérité, elle était la raison pour laquelle il résistait à sa folie, a cette colère qui menaçait d’exploser. Parce qu’elle était là et que son toucher calmait la bête, faisait taire le loup et le monstre. Arès sous les caresse de sa Aphrodite, la guerre qui obéissait à l’amour. Et tu n’arrivais plus à tenir, alors tu remplissais l’espace entre vous, tes lèvres se posant sur les siennes, un baiser, pas plus, mais un baiser profond, un baiser passion, un baiser amour, un baiser silencieux qui voulait tout dire, qui gueulait l’amour et dégueulait la douceur. Cette douceur qui n’était pas digne d’eux, mais tu t’en foutais ce soir, plus rien n’avait d’importance, alors ce baiser était éternité, il durait et les secondes s’allongeaient, elles n’avaient plus de sens, s’étaient perdus dans le moment, dans le présent, le temps attendait, laissait les amoureux profiter, jusqu’à ce qu’il se décroche, un peu haletant, et le front collait celui de la belle et les yeux se plongeaient dans l’océan.

« Promets moi que tu seras toujours de mon côté Astoria, promets moi que tu ne me laisseras jamais sombrer... »

Tu chuchotais, tu chuchotais parce que même les murs ne devaient pas entendre, parce qu’elle seule savait, la bataille qui faisait rage dans ta tête, les doutes, les fantômes du frère, du père, de la mère, le poids sur les épaules et l’ambition grandissante. Les buts de gloire et de bonheur. Et il marchait à la frontière entre ce qu’il était et ce qu’il devait être, il était dangereux, fracturé, brisé, monstrueux. Elle le savait, elle l’avait vu. Ils étaient tous deux des monstres, et c’était pour ça que c’était beau ce qu’ils avaient que c’était précieux.

« J’ai besoin de toi, tu as besoin de moi »

antarès & astoria.

ça te brûle de l’intérieur. et de l’extérieur aussi. ça te parcours de la tête aux pieds. c’est électrisant. ça te fais frissonner. ça te coupe le souffle, il se coupe dans ta cage thoracique. ça te fais tellement mal, tout ça. c’est une douleur que t’arrives pas à décrire, trop complexe pour mettre des mots dessus. ça fait mal et ça fait du bien en même temps, princesse qui se perd dans des sentiments trop soudains et trop. tout est trop, beaucoup trop pour que la gamine que t’es puissent les comprennent, les accepter. sa bouche se pose sur la tienne, baiser léger qui ne dure quelques secondes. mais assez pour te faire tourner la tête. douceur qui n’est pas commune, pas naturelle. gamine qui se veut dure et cruelle, à l’image du paternel. et qui fond lorsque les yeux du promis se posent sur toi. la flamme qui se calme, la tempête qui s’adoucit. les yeux durs qui se veulent alors plus doux, gamine qui se veut femme redevient alors gamine. gamine amoureuse qui veut la terre entière à tes pieds, à vos pieds. roi et reine qui règnent sur ce pauvre monde. ces gens qui ne valent rien, qui ne savent rien. le couple supérieur.
la langue qui se promène sur tes lèvres. le goût de l’autre sur ta bouche, goût qui ne veut pas partir. ça en devient addictif, comme si tu ne pourrais jamais réussir à te rassasier. les sourcils qui se froncent lorsque antarès ouvre la bouche, les démons qui reviennent à la surface aussitôt. la main qui se promène sur la visage du fiancé, les doigts qui frôlent à peine la peau. – bien sûr. bien sûr que je resterais à tes côtés. que tu murmures à ton tour, ton visage à quelques centimètres du siens. tu sens son souffle chaud sur ta peau. – dans quelques semaines je vais te promettre ça. tu le sais. t’as le cœur qui se tord.
dépendance entre les deux, dépendance qui te semblait encore improbable il y a quelques années. quelque chose qui n’est pas sain, qui n’est pas normale. – tu ne devrais pas avoir autant besoin de moi, tu sais. ça sort à peine d’entre tes lèvres. l’horloge tourne, tu entends les secondes passer. tu sais que le temps vous est encore compté, plus que quelques semaines d’attentes et ça te bouffe de l’intérieur. tous ces préparatifs qui durent beaucoup trop de temps. tu soupires, et t’écartes de quelques centimètres. tu fermes les yeux quelques secondes, reprend tes esprits. – père ne devrait pas tarder à revenir. le sort est rompu, retour à la réalité. les journées vont être longues avant que vous soyez liés pour la vie. dernières caresses avant plusieurs jours, dernières paroles échangées avant de devoir revenir à la réalité.

antarès & astoria.

Ils n'étaient plus des enfants, plus exactement, le manteau es douces années d'insousciance était tombé de leurs épaules, alors qu'ils étaient couronnés dans la cour des grands. Pourtant il n'avait jamais imaginé ressentir ça, il s'était toujours vu marcher aux côtés d'une amante choisie par son père, pour faire bien auprès des gens et soigner les apparences, une partie d'un jeu d'échec bien trop important pour le paternel, jeu dont il était doucement maître. Et pourtant aujourd'hui, il se languissait de ce jour auquel il n'avait jamais pensé, il se languissait de la serrer un peu plus contre lui, d'apprendre chaque centimètres de son corps, le souffle doux de ses lèvres alors que le baiser avait été rompu et la douce symphonie de sa voix qui caressait tendrement ses oreilles comme une brise légère. Il n'était plus Antarès à ses côtés, il était tout autre, différent, doux, calme, réfléchi, souriant, de ces vrais sourires qui rendent les gens jaloux. Et si le secret s'échappait la jalousie s'échapperait avec. Alors ils restaient silencieux, propre à eux même, polissant les masques de porcelaine qu'ils posaient tendrement sur leur visage quand des yeux étrangers se glissaient trop près d'eux. Ils redevenaient la princesse parfaite et le prince inquiétant. Personnages d'un livre que le monde avait déjà écrit. Qu'ils ne faisaient que ivre doucement, tout en écrivant peu à peu leur histoire, l'histoire de deux jeunes ambitieux, près a tout pour voire le monde se courber sous leurs pas légers et leurs rires amoureux. Des amants parfaits, un couple puissant, voilà ce qu'ils seraient d'ici quelques semaines encore.

– bien sûr. bien sûr que je resterais à tes côtés. Tu ferme les yeux, pourtant tu vois toujours son visage, comme gravé sur tes paupières, tu sens ses doigts fins dessiner le coin de ta joue et tu frissonnes doucement au toucher, alors que tes mains à toi se perdent doucement dans son dos, dans cette étreinte que tu ne souhaites pas voir finir. Qui devrait durer toute une éternité, et plus encore. – dans quelques semaines je vais te promettre ça. tu le sais. Un sourire alors que le fiancé ouvre de nouveau les yeux, laissant son regard glisser sur la peau tendre de sa belle, sur les lèvres qu'il goûte encore du bout des siennes. – tu ne devrais pas avoir autant besoin de moi, tu sais. Tu savais, tu ne savais que trop bien qu'elle était ta faiblesse, qu'elle était celle qui causerait ta chute, mais tu t'en foutais parce que pour l'instant elle était ta force, celle pour qui tu gardais le monstre sous verrou, celle qui te faisais croire en cette douce utopie, la chimère qui disait que tu n'étais pas entièrement fini entièrement pourri. Qu'il restait quelque chose d'humain et que sous les couches de marbre, un coeur de flamme battait encore."Tu es mon gilet de sauvetage en pleine tempête Miss Potter" C'était à dégueuler de miellerie, c'était à dégueuler d'amour, c'était cru, c'était trop Tu restes quelques temps près d'elle avant qu'elle ne se recule, et ton coeur rate un battement, hurlant pour la retrouver, pour la garder près de toi quelques instants encore, quelques secondes, quelques minutes, quelques heures, quelques vies. – père ne devrait pas tarder à revenir

La réalité qui revenait à grand coups de sabots sur les champs fleuries de l'innocence. Les murs redevenaient un peu plus terne et le tourne disque s'était arrêté, la mélodie éteinte laissant juste les joues légèrement rosies de la belle et les mèches rebelles de l'éphèbe comme preuve des quelques minutes d'abandon. Il passait une main dans ses cheveux, rabattant les mèches inpolies, redevenait garçon parfait au sourire d'ange. Reposant son masque sur son visage il posait son nouveau regard sur elle.
"Promets-moi que nous nous reverrons avant le mariage. Il s'approchait doucement, chuchotant à son oreille "Je suis à jamais tien, Astoria" puis il s'échappait et s'évadait, attrapant le verre entre ses mains qu'il finissait d'un cul sec, s'approchant d'une fenêtre tout en gardant les yeux sur celle qui était sienne. Attendant que le dragon récupère la princesse, pour que le Prince aille une nouvelle fois se cacher dans sa tour.

antarès & astoria.

retour à la  réalité. réalité au goût amer. ça donne un arrière-goût en bouche. faiblesse des uns qui se doit d’être inconnue aux yeux des autres, le reste du monde incapable de voir l’amour que vous vous portez. potter et black ensemble, comme il se doit. deux gamins perdus, ne sachant pas vraiment ce qu’ils font, ce qu’ils ressentent. ça fait comme un pincement au cœur, un truc qui te prends les tripes et te tortillent les intestins. ça te compriment la cage thoracique, ça te coupe le souffle comme si t’avais reçu un coup de poing dans le ventre. t’as la peau qui brûle là où sa main est passée, même plusieurs minutes plus tôt le chaire est toujours enflammée. gamine qui se demande si ce sera toujours comme ça, si tu seras toujours consumée de la même façon, après plusieurs années de mariage. il est impossible de penser le contraire. gamine qui se passe la langue sur les lèvres, goûtant une derrière avant quelques temps le goût du promis. quelques semaines semblent si longues lorsqu’on est qu’une gamine amoureuse, qui veut juste une chose : être liée au black jusqu’à la fin des temps. t’as l’impression que le mariage prendra place dans des années, l’impatience de la gamine qui refait surface.

princesse qui se laisse emporter par la créature du mal, le contraire total du chevalier en amure des contes pour enfant. tu n’en as que faire du prince et de sa belle monture. le prince parfait. c’est l’imperfection d’antarès qui t’attires dangereusement. la violence que tu peux parfois lire dans ses yeux, qui deviennent noirs de rages. la folie que tu peux parfois voir dans ses pupilles, si bien cachée mais pourtant toujours visible pour un œil entrainé. la douceur sur le visage, qui peux cacher les pires cauchemars de certains. le démon qui appâte ses proies avec sa beauté surnaturelle. tu souris à toi-même. – c’est une promesse. que tu susurres à ton tour. tu entends sa plainte, mais ta voix est emplis du même geignement, que t’essaies pourtant de cacher. même ici, même maintenant. t’as son front contre ton front, sa chaleur qui te parcours de la tête aux pieds. – nous avons jusqu’à vingt-quatre avant le mariage. j’espère que tu pourras survivre tant de temps sans me voir. le ton devient soudainement taquin, un sourire en coin qui s’étire sur les lèvres.

pourtant, la chaleur disparaît aussi vite qu’elle est apparue, et tu retiens un gémissement de désespoir. les visites du black se font toujours courtes, mais les aurevoirs sont toujours aussi horribles. la gamine qui rêve déjà de la maison, de votre maison. sans que personne ne puisse intervenir, couper un moment passer dans ses bras. ses yeux sur ton corps sont brûlants, et tes joues s’enflamment, tu sens le sang te monter à la tête. quelle simplicité pour lui d’embarrasser la princesse, pourtant d’ordinaire si composée. – tu devrais t’en aller rapidement. que tu commences rapidement, laissant intentionnellement un blanc avant le reste de ta phrase. – parce que je ne sais pas si je te laisserai partir dans quelques minutes.

antarès & astoria.

La réalité avait frappé trop fort, et ton corps séparé du sien tremblait déjà, comme un addict a la recherche de sa prochaine dose. Ton regard se posait sur elle, profitant des quelques secondes qu’ils vous restait, gamins accrochés a cette idée de l’amour comme a une bouée de sauvetage en plein ouragan. Plus que quelques semaines a tenir te disais-tu, sans pour autant calmer la hâte et l’impatience qui grandissait de la saisir a jamais, de souiller son corps de tes baisers, de tes caresses, de la garder près de toi, de dire oui aux yeux du monde et de te venter d’avoir pu saisir cette beauté. Mais surtout, pour être sûr qu’elle ne changerait pas d’avis, qu’elle ne se rendrait pas compte du monstres que tu étais, ou peut-être le savait-elle déjà, parce qu’elle était autant monstre que toi. Tu marques une nouvelle fois ce tête a tête dans ta mémoire, tu marques les baisers laissés a l’envolée, tu marques les caresses qui avaient laissé leur sillon dangereux sur ta peau, et son odeur que tu voulais emporter partout où tu allais, car elle couvrait l’odeur de putréfaction du monde sordide qui t’entourait. Tu t’en voulais presque, d’avoir autant besoin d’elle, toi qui n’avais généralement besoin de rien ni personne, qui ne laissait pas tes émotions paraître sur ton visage comme dans un livre ouvert, mais elle avait ce pouvoir, de déceler tes failles et tes faiblesses comme tu te saisissais des siennes. Alliance étrange, que tu avais tant essayé de combattre pour au final t’y abandonner. Tu te rappelais de ton cœur brisé quand l’annonce de ses fiançailles avec le chien des Yaxley avait atteint tes oreilles, tu revoyais son visage satisfait d’avoir comme fiancée cette déesse qui méritait tellement plus que cet enfoiré. Tu te rappelais a quel point tu avais eu envie de glisser tes doigts fins autour de son coup, de briser ses os, de broyer son crâne. Fureur gamine que tu avais laissé s’envoler, jusqu’à ce qu’elle revienne, qu’elle te sois promise, qu’elle soit tienne.

 – c’est une promesse. ces quelques mots qui semblaient suffire a calmer le brasier, pour l’instant, qui suffisait a calmer l’impatience du monstre en cage. Tu voulais que ce moment dure toujours, qu’il n’y ai jamais d’orage dans votre ciel, tu te languissais déjà de la voir alors que tu n’étais pas encore parti, pourtant tu savais au fond qu’il ne fallait pas tarder, que tarder c’était risquer de dévoiler le secret, risquer que les portes s’ouvre sur deux amoureux transis échangeant caresses et baisers légers, fureur de ce parrain que tu admirais en silence et respectais trop pour risquer le courroux du démon.  – nous avons jusqu’à vingt-quatre avant le mariage. j’espère que tu pourras survivre tant de temps sans me voir. Tu grimaçais pourtant tu lui lançais un clin d’oeil joueur « Je ne te promets rien Astoria » Tu souriais tendrement, – tu devrais t’en aller rapidement. tu arquais un sourcil face a son empressement de te voir déguerpir, pourtant elle reprenait après sa pause joueuse  – parce que je ne sais pas si je te laisserai partir dans quelques minutes. Tu te mordais la lèvres, aguicheuse elle t’envoyait valser dans les étoiles, t’envoyais te balader dans les galaxies lointaine et tu soupirais, ajustant tes habits pour cacher les quelques folies raisonnables, « Ne me donnes pas envie de rester, tu sais bien que je le ferais. Pourtant tu t’approchais d’elle, un dernier baiser lèvres, une dernière caresse mains, et la torture shakespearienne repartait de plus belle alors que tu t’échappais de son emprise, tu t’approchais de la porte qui s’ouvrirait sur un monde bien plus fade, te retournant avant de l’ouvrir, et glissant quelques mots qu’elle seule pouvait attraper, qu’elle seule avait entendu de ta bouche. « Je t’aime »

Fin