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 terminé - (mina/abel) crawling back to you

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Abelforth Dumbledore
culte de morgane
Abelforth Dumbledore
crédits : @doom days/av + profil
face claim : Michiel Huisman.
pseudo : January Blues, Cass
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études : Poudlard, promo 1895-1902, blaireau.
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Message (ϟϟ) Sujet: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyLun 30 Mar - 22:51

L'alcool a été fait pour supporter le vide de l'univers, le balancement des planètes, leur rotation imperturbable dans l'espace, leur silencieuse indifférence à l'endroit de votre douleur. L'alcool ne console en rien, il ne ne meuble pas les espaces psychologiques de l'individu, il ne remplace pas le manque de Dieu. Il ne console pas l'homme. C'est le contraire, l'alcool conforte l'homme dans sa folie, il le transporte dans les régions souveraines où il est maître de sa destinée. - Marguerite Duras

~
La sensation d’inconfort du transplanage se dissipa presque aussitôt que ses pieds rejoignirent la terre ferme. Il fallait plus que quelques centaines de kilomètres pour troubler un sorcier de la trempe d’Abelforth Dumbledore. La demeure de Minerva se trouvait à quelques dizaines de mètres de lui, et un étrange sentiment l’envahissait. Pourtant, les moments passés avec la journaliste n’étaient pas rares, et ne manquaient pas de regards, de sourires échangés avec complicité, bien que témoignant d’une certaine gaucherie de la part du gaillard. Minerva intimidait Abel, c’était l’effet qu’elle lui avait toujours fait, depuis la première fois qu’ils s’étaient croisés à Poudlard. A l’époque, il y avait l’indifférence de la jeune femme qui pesait de l’autre côté de la balance. Mais aujourd’hui, les choses semblaient avoir changé. Même Abel, bien que loin d’avoir une âme romantique, l’avait remarqué. Il s’était même taillé la barbe, pour l’occasion.

Et quelle occasion. Quoi de mieux qu’une dégustation de whiky pour motif de premier rendez-vous ? Du moins, s’il s’agissait bien d’un rendez-vous. Abel, s’il ne pouvait se vanter d’un talent reconnu envers la gente féminine, avait tout de même eu quelques aventures qui lui avaient appris à lire entre les lignes. Et cette soirée lui avait tout l’air d’un rendez-vous. Au moins, il était sûr de ne pas être à court de discussions, en s’attaquant à un sujet dont il était si bon connaisseur (ce qui n'était pas spécialement une bonne chose), même si cette crainte ne lui avait pas vraiment traversé l’esprit. Après tout, Minerva et lui se connaissaient depuis bien longtemps maintenant, et avaient traversé bien des choses ensemble, des épreuves qui les avaient rapprochés. Plus ou moins. En réalité, Abel appréhendait, derrière cet éternel air calme, et son regard fuyant le trahissait. Leur relation se basait sur un filet de non-dits, filtrant les sentiments d’Abel, et une certaine culpabilité secrète engourdissait son estomac. Il aimerait avoir le courage de s’excuser, un jour. De s’excuser d’avoir été si lâche, face à la détresse de Minerva, quelques années auparavant.

Un autre point, bien moins soucieux, l’inquiéta espièglement alors qu’il frappait à la porte de bois. Et si le whisky, distillé par les soins de Minerva, était mauvais ? Il ne voulait pas la vexer, surtout après avoir révisé son langage de la dégustation pour ne pas paraître pour un amateur. Il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longtemps, car la silhouette de Mina se dessina dans l’entrebâillement de la porte, l’invitant à rentrer. Elle était magnifique, comme à l’accoutumée. « Bonsoir. » Le ton était maladroit. Se sortant de son air hébété (il faisait ça à chaque fois, merde), il lui tendit avec hésitation une petite boite en carton. « J’ai acheté des chocolats à la pâtisserie à côté du bar. Ce sont mes préférés, je pense qu’ils vont te plaire. » Il aurait été bien mal élevé de venir les mains vides.

@Minerva McGonagall


Dernière édition par Abelforth Dumbledore le Mer 15 Avr - 11:22, édité 1 fois
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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
terminé - (mina/abel) crawling back to you 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyMar 31 Mar - 0:30

« Maman, s’il-te-plait, viens m’aider. » implore-t-elle d’une voix presque enfantine.
« Mmmh, j’arrive Chaton. » lui répond la voix d’Isobel McGonagall qui apparait dans la chambre de sa fille.

Il y a des cartons de partout. Des vêtements d’homme. Isobel n’ignore pas que sa fille tente de faire le ménage dans sa vie à commencer parce qu’il traine de son amour passé. Si elle sait que pour sa fille faire ce choix, après tant d’année est difficile, elle ne l’a jamais vue aussi perdue et excitée, stressée aussi.

« Je ne sais pas quoi mettre pour ce soir. » dit Minerva, les sourcils froncés, l’air strict et pourtant décontenancée.

Minerva semble avoir de nouveau seize ans. Elle est stressée oui, parce qu’elle ne sait pas comment s’habiller pour son… rendez-vous galant. Était-ce vraiment un rendez-vous galant ? Si on considérait qu’une femme pouvait un soir débarquer dans un bar et demander au patron de celui-ci qu’elle connait depuis des années et dont elle ne peut plus éviter les battements frénétiques de son cœur, l’électricité qu’il y a en sa présence, et lui demande donc, d’une voix ferme qui l’étonne elle-même s’il voulait bien venir un soir dans la semaine venir goûter son whisky chez elle, et qu’il s’agissait là d’une proposition pour passer la soirée en compagnie d’un homme que toute attirance semblait lui concéder, alors oui, elle avait bel et bien invité Abelforth Dumbledore à un rendez-vous galant ce soir-là.
Elle s’était étonnée de sa décontraction alors qu’à l’intérieur, derrière ce calme apparant, elle avait cru mourir qu’il lui dise non. Il était à la fois frustrant et inconfortable qu’elle se rende compte qu’il la mette dans cet état, qu’il la désarçonne complètement en un regard, un sourire, une parole.

Elle n’avait plus ressenti cela depuis Ephraim.
Non, avec Ephraim, c’était différent.
Ephraim, c’était l’amour tendre.
Abel, lui.
Abel, c’est la passion.
Une passion vieille, très vieille, qu’elle a endormi mais qui était toujours là, bien vivace, mais en tâche de fond dans un coin de sa tête. Une passion qui s’est rallumée et qui n’a fait que s’enflammer.

Minerva a l’impression de perdre la tête. Elle a tout pris sur un coup de tête et a décidé de faire de la place dans l’armoire, comme ça. Parce que c’est nécessaire. Parce qu’il faut le faire. Parce qu’il est temps. Il est temps de passer à autre chose. Il est temps de vivre. Peut-être est-ce son récent échange avec Roisin qui lui a rappelé de vivre. Pour elle-même. Pas dans le passé. Prendre ce qu’on nous offre. N’espérer que cela. Le ménage n’est pourtant pas encore terminé. Cela ne fait qu’une heure qu’elle est là et elle a appelé sa mère en renfort, toujours de bon conseil.
Attendrie par sa fille aussi.

« La bleue ou la verte ? »
« La rouge. »

Minerva regarde l’endroit où la robe rouge est étendue sur son lit. Cela fait une éternité qu’elle ne l’a pas mise. Elle fait légèrement habillée mais pas trop. Mais la couleur. C’est ça qui la gène.

« N’est-ce pas un peu trop ? »
« Non, juste suffisant pour lui faire comprendre que ça fait des années que tu en meures d’envie et que tu n’as pas proposé un rendez-vous galant à quelqu’un. Crois-moi le message sera clair. »

Isobel évite un oreiller lancé avec un sortilège bien placé. Elle rit et s’approche avant de venir prendre les épaules de sa fille pour la tourner vers elle. Elle dépose un baiser sur son front, maternelle et mutine avant de lui souffler :

« Peu importe ce que tu portes, Abelforth n’aura d’yeux que pour toi. Comme toujours. »

Minerva lève les yeux au ciel, mais elle ne peut s’empêcher de sourire bêtement tandis que son myocarde s’emballe de stress et d’impatience.

Ce sera finalement la robe rouge, sans équivoque aucun sur ses intentions.

Elle se coiffe, ses tresses tombant en cascade sur ses épaules tandis qu’elle range d’un coup de baguette magique les cartons dans l’armoire. Dans le reste de la maison en bord de mer et de falaise, il y a encore des affaires d’Ephraim. Elle n’a pas eu le temps de tout ranger encore, elle veut prendre son temps. Son œil de chat observe l’heure et elle se demande un instant s’il va être là. Peut-être qu’il a changé d’avis ? Elle ne sait plus si elle l’espère ou non. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle devient particulièrement nerveuse.

Elle inspire un bon coup tandis qu’elle entend frapper à la porte d’entrée de la maison de pierres. Abel y est déjà venu quand ils étaient plus jeune. Isobel avait invité les frères Dumbledore et leur sœur Ari. Ce fut à ce magnifique dîné qu’Isobel avait eu l’idée de l’afficher en l’appelant Chaton devant tout le monde, surnom qu’Albus le lui remettait à toutes les sauces et qui l’agaçait ou l’embarrassait. C’était du pareil au même au fond. Ses talons claquant sur le sol, Minerva prit une grande inspiration et ouvrit la porte. Son regard sombre se porte sur le faciès de l’homme et déjà, elle sent son rythme cardiaque s’accélérer.

« Bonsoir. »
« Bonsoir Abelforth. » souffle-t-elle, rassurante. Elle n’abrège jamais les prénoms, trouvant parfois ridicule de vouloir faire des raccourcis. Et puis, Abelforth est un beau prénom aux origines écossaises plus que galloises.

Elle lui sourit presque timidement avant de se décaler pour le laisser rentrer, son regard ne le quittant pas.

« J’ai acheté des chocolats à la pâtisserie à côté du bar. Ce sont mes préférés, je pense qu’ils vont te plaire. »

Elle observe le paquet qu’il lui tend et a un sourire avant de le prendre.

« C’est adorable de ta part. Merci beaucoup. Je suis sûre qu’ils sont délicieux. »

Des chocolats.
Cela faisait combien de temps qu’on ne lui avait pas offert de chocolats ?

Elle lui adresse un grand sourire, se détendant subitement.

« On mangera ça tout à l’heure… » Pour le dessert. Elle s’empêche de penser à autre chose et vient immédiatement prendre sa baguette pour animer le porte manteau de manière à ce qu’il puisse se mettre à l’aise convenablement. Le porte manteau fit une courbette et attendit qu’Abelforth se déleste de sa vest. « J’espère que tu as fait bonne route… Tu veux aller déguster tout de suite le whisky ou… tu veux autres choses avant ? Ou alors après, au cas où cela n’est pas bon. Promis, j’ai des bouteilles auquelles je n’ai pas touchées et qui sont de la région. » Elle a un léger rire, essayant de faire de l’humour. La dernière fois qu’elle avait goûté son whisky, il était bon et elle était une amatrice. Mais l’on ne sait jamais. Elle avait pris les devants, comme toujours.


@Abelforth Dumbledore
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Abelforth Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyMer 1 Avr - 16:03

Minerva était d'une beauté écrasante, qui fascinait à chaque regard Abelforth. Elle avait cet air farouche des gens qui ne s'indignaient pas, qui ne s'indigneraient jamais, ce courage accroché au visage des gens qui voulaient se battre pour leur liberté, pour leurs idéaux. Abel l'admirait tellement, pour tout cela. Pour ces traits comme sculptés dans le marbre, si précieuse, aux reflets de bronze et d'or. Ces pupilles parsemées de joyaux, brillantes d'intelligence. L'amazone éveillait chez lui des sensations, des sentiments, que jamais Abel n'avait connu avec quelqu'un d'autre. Elle avait ce pouvoir sur lui qui le rendait ivre de passion, d'envies. Il y avait cette flamme, tout au fond de lui, presque éteinte, étouffée par les années et les désillusions, qui avait comme perdu espoir le jour où, sortis de l'adolescence, il l'avait vue au bras de cet autre homme. La bague au doigt. Sourire douceâtre pour masquer son découragement, car aimer, n'était-ce pas se réjouir avant tout du bonheur de cette personne choisie par l'âme ? Aimer. Une triste vérité, même s'il y avait là une certaine majesté, une certaine poésie, à l'avoir aimée toute sa vie. S'il convoitait ses côtés depuis leurs premiers mots, il s'était pourtant fait à l'idée, avec le temps. Peut-être n'était-il juste qu'un perdant, toujours relayé au rang de second. Albus, Ephraïm. Amère réalité.

L'espoir.
« Bonsoir Abelforth. »
Était-il temps de le voir renaître ?

Elle le remercia poliment en agitant sa baguette ; le porte-manteau l'invita à se décharger dans une courbette. Un sourire éclaircit le visage d'Abe. Il savait que bien des sorciers se scandaliseraient de voir un homme invité chez une femme, de voir une femme faire preuve d'une certaine galanterie. Lui avait toujours été un marginal, peu en phase avec les clichés et les coutumes. Au diable les bonnes coutumes. Il était temps que le monde change, que les mentalités progressent, et il était ravi de voir Minerva marcher dans ce sens, bien que cela avait tendance à l'inquiéter, par moment. Témérité et engagement se liaient indéniablement au risque. Tant de personnes restaient accrochées à ces principes anciens, ancestraux, et avec ce nouveau régime politique, le monde magique se radicalisait un peu plus chaque jour. C'était ce qui avait poussé Abel à faire des choix, enfin, à prendre sa vie, ses convictions, en main. Il en avait terminé d'être cet homme passif, rongé par le chagrin puis finalement crevant d'indifférence, fuyant la vérité. Enfin, pour ce soir, politique était un mot noté sur sa liste de sujets à éviter. Il ne savait pas s'il faisait le bon choix, mais il préférait rester dans le secret quant à sa récente affiliation à l'organisation des Enfants de Morgane. Comme prédestiné, de part ses relations, à servir l'Ordre du Phénix, il avait pourtant choisi une autre voix. Une grand changement devait opérer, il en était persuadé, et une simple paix bancale entre clans sorciers ne ferait que retarder tueries et bains de sang. Son engagement était encore trop récent pour réellement se sentir lié à des actions ou réalisations, et peut-être qu'Abelforth, encore une fois, ne savait pas réellement où il se rendait, dans quoi il se lançait. Mais aujourd'hui, il n'avait plus peur.

Minerva lui proposa rapidement de passer à la dégustation. Il se tardait de découvrir les bouteilles qu'elle allait lui proposer. Si pendant longtemps, et certainement encore un peu aujourd'hui, l'alcool avait été un grand refuge pour Abelforth, il avait petit à petit développer un palais qui avait pris le dessus sur les pensées qu'il noyait. Il en avait un peu honte, parfois. Murmures, rumeurs. Bien sûr qu'il les entendait, bien sûr qu'il savait ce qu'on disait de ce gérant de bar. L'alcool avait marqué son visage de jeune trentenaire. Et pourtant, il y retournait, à chaque fois. Il espérait souvent que Minerva ne le voyait pas comme un simple alcoolique. Parce qu'il s'en était sorti, oui, il s'était sorti de tout ça.

« Autant rentrer tout de suite dans le vif du sujet ? » C'était un peu maladroit, mais un sourire bienveillant accompagnait ses paroles. « Tu es la seule personne que je connais qui distille son propre whisky, alors je suis curieux. Qu'est-ce qui t'a donné cette idée ? Et si tu me dis que c'est ta passion depuis gamine, je vais sérieusement me poser des questions. » Ajouta-t-il pour détendre l'atmosphère. Il y avait cette tension électrique entre eux, qui raidissait chacun des membres d'Abel.
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Minerva McGonagall
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyMer 1 Avr - 22:13

La vérité était qu’ils n’avaient jamais eu le bon timing. Ephraim s’était écrasé dans sa vie comme une comète venue d’un autre monde. Elle avait pourtant lutté et toujours souhaité qu’il lui donne un signe, fasse le premier pas. Elle n’avait jamais vu les regards, ni compris ce que cela signifiait vraiment. Tout du moins, pas avant qu’elle ne soit avec Ephraim. Elle s’en était voulu. Mais elle avait été heureuse avec Ephraim, quoiqu’on en dise. Elle avait été cependant contrariée qu’Abelforth ne donne plus de nouvelles, ou tout du moins, plus aussi régulièrement qu’avant. Elle s’était demandé si elle avait fait quelque chose ? Elle aurait aimé le garder dans sa vie, au moins comme ami. Le retrouver après le décès d’Ari avait été une sorte de libération bienvenue. Un déclic aussi. Minerva McGonagall s’était rendu compte à quel point le Poufsouffle lui avait terriblement manqué et que son absence avait été un trou béant pendant trop d’années. Il n’était cependant pas tant de lui conter fleurette, Albus et Abelforth avaient perdus leur sœur et si elle avait tout fait pour soutenir Albus, elle en avait aussi fait de même avec Abelforth.

Elle ne niera pas : passer du temps à les soutenir avait aussi été un moyen de ne pas penser à elle-même. Minerva était loyale et dévouée à ses proches. Quand elle avait remarqué qu’il sombrait dans l’alcool, elle avait tenté subtilement de faire disparaitre des bouteilles. Quand elle l’avait parfois retrouvé ivre, elle s’était occupée de lui sans jamais aucun jugement. Quand un matin, elle l’avait vu dans le lit d’une autre, ou plutôt une autre dans son lit, sous les effets de l’alcool, elle n’avait rien dit et ravalé sa fierté. Il était grand, il était adulte et il savait ce qu’il faisait.
Non c’était faux.
On ne sait pas ce qu’on fait sous le chagrin du deuil. Elle en savait bien quelque chose. Mais elle n’arrivait pas à lui en vouloir et si elle s’était montrée froide avec lui peu après, elle avait fini par passer outre. De quoi se mêlait-elle ? Ils n’étaient pas ensemble. Il faisait ce qu’il voulait et il ramenait qui il voulait.
Mais tout de même.
Ça lui avait fait un mal de chien.
Mais ça avait été le déclic.

Elle lui avait pardonné et était passée à autre chose. Le voir se passionner pour l’alcool après sa mauvaise période l’avait rendue sceptique mais quand elle avait compris qu’il avait découvert quelque chose sur lui-même. Minerva ne s’inquiétait plus, à tord peut-être. Mais elle avait à présent d’autres préoccupations. Elle-même, sa maison, l’Ordre du Phénix. Elle ne manquait jamais de venir régulièrement le voir, prendre le temps, et l’inviter à boire un verre chez elle.

Une femme qui invite un homme.
Que c’est scandaleux.
Et elle aimait bien ça, Minerva d’être scandaleuse.

Encore plus se sentir femme sous son regard à lui, plus que celui de n’importe qui d’autre.

« Autant rentrer tout de suite dans le vif du sujet ? » Elle se mord la lèvre et lui sourit en voyant son sourire. « Tu es la seule personne que je connais qui distille son propre whisky, alors je suis curieux. Qu'est-ce qui t'a donné cette idée ? Et si tu me dis que c'est ta passion depuis gamine, je vais sérieusement me poser des questions. » Elle lui sourit malicieusement avant de glisser sa main dans la sienne. Elle le tire tout en reculant pour le guider. « Mmmh c’est une tradition familiale que de faire des biberons au whisky. » Elle lui adresse un clin d’œil, malicieuse et joueuse avant de rire de bon cœur. « J’aime le whisky. On en produit parmi les meilleurs en Ecosse. J’avais envie d’apprendre et… » Elle hausse les épaules, spontanée, naturelle, à l’aise avec Abelforth. Ils arrivent dans la cuisine et elle ouvre une porte avec sa baguette qui mène sur un escalier qui va au sous-sol. Ils descendent. Il y a un peu de bazar, de la nourriture qui sèche aussi et surtout deux gros fut. Elle s’approche sans lâcher sa main. « J’avais envie d’apprendre, d’avoir une passion… J’avais plus de temps après le décès d’Ephraim. » Elle ne le regarde pas quand elle dit cette phrase, n’exprime pas de tristesse non plus. Non, elle ne l’avait jamais vu comme un simple alcoolique. Elle avait elle-même une sorte de passif avec l’alcool si on considérait que s’intéresser à faire du whisky pour passer un deuil était un passif avec l’alcool. En tout cas, elle se rendait compte que quelque part, cela leur faisait un point commun. Elle vient saisir deux verres et vient ouvrir un robinet pour laisser le liquide ambré couler. Une fois les verres plein, elle se tourne vers lui pour lui en tendre un, un sourire tendre sur les lèvres. « On trinque à quoi ? »
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Abelforth Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyJeu 2 Avr - 18:50

Abel repensait à toutes les sombres périodes qu'ils avaient traversé ensemble. La perte, le deuil, la colère, et finalement, cet éternel chagrin, qui les avait tous deux rongés. Aujourd'hui, Abel ne pensait plus beaucoup à Ari, plus autant qu'avant. Il s'en voulait parfois, et puis, il relativisait. Abelforth était un homme sage, qui s'exprimait peu, et qui savait intérioriser ce qu'il ressentait. Pour Ari, il n'avait pas beaucoup pleuré, pas beaucoup parlé. Et pourtant, le vide qu'elle avait laissé dans sa vie était immense. C'était sûrement ce qu'avait ressenti Minerva, lorsqu'elle avait perdu son fiancé. Il l'avait peu soutenue ; lui en voulait-elle ? Une inépuisable question qu'il n'aurait peut-être jamais le courage de poser.

Minerva lui attrapa sa main, ce contact lui réchauffa le cœur. Il se laissa entrainer par la belle sans aucune résistance, alors qu'elle accompagnait ses plaisanteries d'un clin d’œil malicieux. Elle était tellement plus à l'aise que lui, sûre d'elle, femme influente et affirmée. S'il s'agissait là d'un trait de caractère qui lui plaisait énormément chez la jeune femme, il faisait aussi l'état, implacable et sévère, des limites qu'Abelforth n'osait jamais franchir. La séduction ne l'effrayait pas, mais... C'était Minerva. Il l'avait toujours aimée, dans un secret plus ou moins bien gardé. Elle avait toujours occupé une certaine place dans son esprit, malgré toutes ces années, malgré ces autres femmes, malgré l'amour juvénile qu'il lui avait porté, à Poudlard, et qui aujourd'hui avait mué en une passion effrénée, tempérée par des hésitations, des interrogations. Une certaine honte, et cet engagement qu'Abel ne voulait pas qu'elle interprète comme une trahison, comme un refus.

Elle l'entraina au sous-sol, par l'escalier de la cuisine. La pièce était encore moins bien rangée que la réserve du bar, mais Abelforth n'avait rien à dire, ayant une certaine tendance à être bordélique. Il aperçut immédiatement les deux futs entreposés au fond de la pièce, et comprit qu'il s'agissait de son whisky. « J’avais envie d’apprendre, d’avoir une passion… J’avais plus de temps après le décès d’Ephraim. » Elle n'avait pas lâché la main du Dumbledore alors qu'elle prononçait ces mots. Un certain malaise s'empara d'Abelforth, hésitant, qui ne sut quoi répondre. Peut-être n'aurait-il pas dû poser la question. Cependant, aucune tristesse ne fendait le ton de la belle, qui s'attela à servir deux verres. Plusieurs années les séparaient du décès du fiancé de Minerva. Au fond, Abelforth comprenait cette sorte d'indifférence : une fois les blessures du passé cicatrisées, c'était une chose dont il devenait commun et aisé d'aborder, avec le temps. Cependant, jamais les cicatrices ne s’effaçaient complètement. Non, jamais, car il restait les souvenirs. Vestiges éprouvants mais d'une importance vitale aux yeux d'Abel ; il n'y avait rien de pire que l'oubli pour les personnes que l'on a aimé.

Minerva fit volte-face, et tendit son verre à Abelforth. « On trinque à quoi ? » Et quel verre ! Faisant de son mieux pour masquer son air étonné, il ne put s'empêcher un léger éclat de rire. Sacrée dose. Abel se demanda presque si elle avait une idée derrière la tête. « Visiblement, à notre gueule de bois de demain matin. »  Répondit-il dans un sourire amusé. S'il essayait de se repentir de ses penchants alcooliques, il se permettait quelques entorses de temps en temps. Peut-être un peu trop souvent. Le whisky était sans aucun doute son alcool favori, boisson profonde et pleine d'arômes. Il n'était pas aisé de reconnaître un bon whisky, et étant donné la couleur du breuvage, Abelforth se doutait qu'il manquerait certainement d'un peu de vieillissement pour exploiter au maximum le potentiel de ses saveurs. S'il avait l’œil assez aiguisé pour déterminer le type de bois qui constituait le fût, peut-être aurait-il pu deviner les arômes avant d'approcher le verre de son visage, mais Abel n'était pas connaisseur à ce point. Il reconnut des odeurs maltées, l'orge évidemment prédominante, et un goût puissant et boisé en bouche. Une pointe plus sucrée raviva son palais en fin de dégustation. « De la vanille. » C'était un arôme assez particulier des fûts neufs, certainement en bois de chêne, et Abelforth en appréciait particulièrement les rondeurs et la gourmandise, y trouvant un côté plus généreux au bourbon. « Dans deux ou trois ans, il sera excellent. » Commenta-t-il après une deuxième gorgée. « Non pas qu'il ne me plaise pas aujourd'hui, au contraire ! Mais il est connu que les arômes atteignent le maximum de leur potentiel autour de onze, douze ans de vieillissement. » Il se porta la main aux cheveux nerveusement. C'était vrai ; son whisky n'était pas mauvais du tout, même plutôt très réussi. Sa maladresse le coinçait toujours, forçant le verre à se vider. « Si tu aimes bien ce genre d'arôme, j'ai quelques bouteilles dans ma réserve personnelle qui t'inspireront certainement. Je pourrais te les présenter, à l'occasion. » Une sorte de promesse. Le regard qu'il lui portait était rempli d'admiration. Par Merlin, si Albus le voyait, il lui trancherait la tête sur le champ.

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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyVen 3 Avr - 18:55

Minerva ne remarqua pas le malaise d’Abelforth parce qu’elle était tournée et concentrée sur l’idée de remplir les verres et d’autre part. Elle savait pourtant que c’était un sujet qu’elle voulait aborder, son absence. Elle n’avait cependant aucune idée de comment le faire et si ce soir-là était approprié. Elle voulait juste… profiter un peu, avec lui, surtout avec lui. La métisse ne pensa pas un seul instant que les objets encore présents d’Ephraim puisse amener ce sujet plus tard. A vrai dire, elle n’y pensait même plus maintenant qu’Abelforth était là. Non pas qu’elle oubliât Ephraïm : il serait toujours une personne importante dans sa vie, un homme qu’elle a aimé d’un profond amour. Mais elle estimait qu’il était temps de laisser les morts où ils étaient pour laisser place aux vivants.

Et Abelforth représentait la vie, la passion, l’amour sous sa forme la plus pure.
Celle qui nous prend aux tripes, nous emporte, nous fait faire n’importe quoi sans pour autant mal aimé, peut-être maladroitement certes, mais pas mal.

Mais qu’il était si dur d’exprimer ses sentiments pour la femme pudique qu’elle restait. Certes, Minerva McGonagall aimait plaire, parfois avait un comportement sensuel et équivoque mais quand il s’agissait d’exprimer ses sentiments… Pudique en amour. Peut-être que l’alcool aiderait un peu quand bien même sait-elle que ce serait mieux sans… Mais enfin…

Le léger éclat de rire d’Abelforth la prend aux tripes. Par Merlin, ce rire ! Il lui fait un de ses effets. Elle a un rire et se mord la lèvre.

« Visiblement, à notre gueule de bois de demain matin. »
« Petite nature que tu es ! »

Elle rit à son tour avant de trinquer. A Poudlard, ils se cherchaient pas mal. Malgré les années et la sagesse, ou non, elle ne manquait pas à y revenir de temps en temps. Elle récupère sa main et le fait remonter. Elle ne manquera pas de jeter un sortilège pour que les verres se remplissent tout seul. Refermant la porte de la cuisine, elle le mène dans le salon en passant par la bibliothèque. Elle s’installe dans un des canapés et attend de voir Abelforth boire. Elle préfère le laisser deviner les arômes avant de boire à son tour. En réalité, son avis compte énormément pour la sorcière. Elle s’était vraiment trouvé une passion pour le whisky et tenait vraiment à s’améliorer.

« De la vanille. »
Minerva a un sourire en coin qui orne son visage et elle l’observe du coin de l’œil, malicieuse et amusée. Impatiente aussi et le cœur battant.

« Dans deux ou trois ans, il sera excellent. » Elle eut un soupir de soulagement. « Non pas qu'il ne me plaise pas aujourd'hui, au contraire ! Mais il est connu que les arômes atteignent le maximum de leur potentiel autour de onze, douze ans de vieillissement. »

Elle s’amuse de son air nerveux et eut un rire quand elle le vit vider son verre. Elle finit par boire à son tour. Le whisky avait en effet besoin de maturité. Mais elle n’était pas peu fière de son amateurisme.

« Je prends note. Merci du conseil. » dit-elle avant d’aposer sa baguette sur leurs deux verres pour les enchanter et qu’ils se remplissent tout seul.

Elle se dit qu’elle a bien fait de prévoir à manger même si ce serait simple… Elle vient croiser les jambes, dévoilant légèrement ses jambes sous sa robe rouge et se tourne vers Abelforth. Sa tête vient se poser sur sa main et elle l’observe longuement.

« Si tu aimes bien ce genre d'arôme, j'ai quelques bouteilles dans ma réserve personnelle qui t'inspireront certainement. Je pourrais te les présenter, à l'occasion. »
« J’adorerais. » souffle-t-elle les yeux brillants et notant intérieurement cette promesse.

Elle regarde quelques secondes leur verre.

« Promis j’ai pensé à préparer quelque chose pour dîner. On peut limiter la gueule de bois. » Elle a un rire avant de reposer son regard sur lui. Son regard est attiré par leur main et elle se rend compte qu’elle n’a toujours pas lâché cette dernière. Elle n’en a pas envie. Son pouce vient caresser le dos de sa main et Minerva redresse le regard sur Abelforth.

« Comment vas-tu ces derniers temps ? Il n’y a pas trop de problème au bar avec tout ce qui se passe ? » lui demanda-t-elle finalement, concernée et un léger froncement de sourcil.

Si elle était passé régulièrement, elle n’avait pas tant eu le loisir de lui demander réellement comment il allait. Elle se doutait que la montée de Grindelwald ne devait pas le laisser impassible et elle s’en voulut un instant qu’il pense qu’elle remue le couteau dans la plaie.

« Enfin… tu n’es pas obligé de répondre c’est juste que… je… » Elle cherche ses mots. « Je m’inquiète pour toi et j’aime savoir que tu vas bien. » confesse-t-elle doucement, comme un secret qui pourrait s’ébruiter. Instinctivement, elle vient serrer sa main doucement.
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Abelforth Dumbledore
culte de morgane
Abelforth Dumbledore
crédits : @doom days/av + profil
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyLun 6 Avr - 19:05


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Il n'y a pas de vacances à l'amour, ça n'existe pas. L'amour, il faut le vivre complètement avec son ennui et tout, il n'y a pas de vacances possibles à ça. - Marguerite Duras

Ses yeux brillaient et cette vision embaumait le cœur d’Abel. Il avait l’impression qu’il n’avait pas ressenti une telle chaleur au creux de son corps depuis longtemps. Une sensation de bien-être, simple et mielleux, parcourait toute son échine. Il était si aisé d’oublier la peur et la dictature qui régnaient dehors, aux côtés de Minerva. En trois ans, Abelforth avait connu plusieurs états émotionnels qui n’avaient pas aidé à sa stabilité. La colère, le deuil, la tristesse, et puis finalement, fatalement, l’indifférence, la neutralité, une passivité qu’il se reprochait tous les jours, se couvrant lui-même de honte. Si les temps devaient changer, lui aussi, devait faire un travail sur lui-même. La machinerie était enclenchée, restait à trouver le carburant. Les yeux se perdant affectueusement sur leurs mains entrelacées, il se surprenait à espérer. Se dire qu’il restait encore un soupçon de bonheur dans le brouillard, et qu’il l’avait trouvé.

« Promis j’ai pensé à préparer quelque chose pour dîner. On peut limiter la gueule de bois. » Ironisa Minerva en caressant la paume d’Abel. Un frisson figea son corps entier – quelle agréable sensation. « Maintenant que tu le dis, c’est vrai que j’avalerais bien quelque chose. » Son ton s’était détendu, comme tout le reste. Abelforth semblait redevenir lui-même, ce gaillard au rire contagieux et au sourire tordu. Il avait toujours été un homme bienveillant bien que solitaire sur les bords, une personne loyale, à l’écoute chaleureuse et l’aide facile. Le drame qui avait touché sa famille avait rendu le personnage plus amer, plus sensible aussi, peureux certainement. Une certaine peur de l’attachement, de la perte, de la douleur que cela entrainait. En ces temps de guerre, était-il prêt à tout perdre, encore une fois ? Alors qu’il croisait le regard de Mina, il s’autorisait, pour une fois, à dire que oui. Il était prêt. Il ne voulait pas faire machine arrière, pas après l’avoir enfin sous ses yeux, la main dans la sienne. Ses questions le tirèrent de sa réflexion. Elle s’inquiétait pour lui. Abel releva la tête et son regard se plongea dans celui de Minerva. Œillade puissante, Abelforth se livrait à la femme qui se trouvait face à lui. Comment allait-il ? Lui-même n’était pas sûr de savoir. Tant de souffrance l’entourait, jonchait les rues de Londres. Le manque de popularité du bar ces derniers temps n’était qu’un détail dans ce néant qui se creusait à vue d’œil dans la communauté sorcière anglaise. Il avait connu des pertes, certes. Tant de gens étaient dans cette même situation. Jusqu’où la démence d’un tyran pouvait-elle aller ? Abel n’avait plus que du dégout, un profond écœurement pour ce qui se passait autour de lui, pour ce qu’ils avaient fait de l’espèce sorcière. Le despote faisait ressortir toute l’horreur et l’hypocrisie qui tapissait chaque mage de la capitale. Au fond, Abel n’était personne pour oser émettre des jugements de prétendu justice. Lui non plus n’avait pour l’instant pas bien bougé le petit doigt contre cet homme dont l’existence avait pourtant causé la perte de sa sœur.  

« Je ne peux pas dire que ça va, ni que ça ne va pas. C’est une période difficile pour tout le monde. » Commença-t-il sans lâcher sa main. La tendresse entre eux déliait sa parole, il se sentait à l’aise, libre. Personne ne lui mettait de couteau sous la gorge, pas même sa propre conscience ou ses propres limites. Peut-être était-il temps d’avouer à Minerva ce qu’il avait sur le cœur, ce qui lui pesait tant. « Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour moi Minerva, je ne suis pas à plaindre. » Aucune brutalité ne venait interférer dans ses mots, disant cela en toute humilité. « Ta présence me rassure également, tu sais. Tu fais tant de choses pour moi, j’ai l’impression de ne pas être à la hauteur, et je… » De ne pas mériter ton attention. La culpabilité dévoilée, il n’avait plus rien pour se cacher, se protéger. Il était venu le temps du procès de ses regrets. Peut-être en était-il le seul juge, finalement. « Je suis désolé. Cela fait peut-être bien longtemps, mais je suis désolé de t’avoir laissée, Minerva… » Le prénom de la belle prononcé dans un dernier souffle, il n’osa pas tout de suite affronter son regard. Il ne savait pas si évoquer sa période de deuil suite au décès d’Ephraïm était le bon chemin à emprunter, certainement pas, mais il se sentait libéré, d’une certaine manière. Il avait eu le courage de lui avouer sa culpabilité, chose qu’il voulait faire depuis bien longtemps maintenant. Peut-être ne lui en voulait-elle pas. Cela n’enlevait pas sa honte de n’avoir été personne, pendant cette période difficile qu’elle avait traversé, là où elle représentait tant de choses positives dans les périodes sombres de sa vie. Sa main toujours enlacée dans la sienne, il la serra inconsciemment. Comme un besoin de se rassurer, d’être rassurée. D’être sûr qu’elle ne partirait pas.
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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
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pseudo : guimauve
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyLun 6 Avr - 22:20

« Maintenant que tu le dis, c’est vrai que j’avalerais bien quelque chose. »
« Il faut que j’aille chercher ça dans la cuisine alors. »

Même si une pensée lui venait : ce n’était pas vraiment de nourriture qu’elle avait faim. C’était un autre besoin primaire. Mais elle ne voulait nullement gâcher leur moment. Quelque part, elle avait peur de lui faire peur. Peur d’être trop rapide, ou trop lente. Peur qu’elle ne soit pas la femme qu’il a tant attendu, espéré, fantasmé, imaginé. Mais lui, lui inspire tout cela. Elle essaie cependant de faire un effort de ne pas brûler trop d’étapes, d’avoir un rendez-vous… normal. Parce qu’elle ne veut pas qu’il pense qu’elle est indécente, qu’il n’est que ça à ses yeux. Pourtant, elle désire ardemment l’embrasser. Elle le désire tout court, la passion au bord du cœur. Mais Minerva se rend compte qu’elle se met des barrières toute seule. Une adolescente, voilà à quoi elle ressemble. Elle n’a pas ressenti ça depuis Ephraïm, et avant lui, depuis Andraste. Elle a peur, elle doute, Minerva. L’amour la rend mièvre mais surtout fragile, humaine, terriblement sensible aussi. Elle n’a jamais offert son cœur à n’importe qui, distillant son amour pour de rares personnes car elle sait qu’on peut trop facilement briser un cœur et qu’en tant que femme, c’est souvent ce que les hommes font. Mais Abel est différent, probablement parce qu’elle a ces sentiments tout comme elle pensait qu’Ephraïm était différent. Son regard croise celui d’Abelforth et elle ne peut en décrocher, ni regarder ailleurs. C’est intense et elle ressent ce besoin de ne pas le quitter des yeux, de ne plus jamais le quitter des yeux. Tandis qu’elle se plonge elle aussi dans son regard, Minerva se dit qu’il ne manque pas grand-chose pour qu’elle se penche et l’embrasse. Quelques centimètres tout au plus. Ce n’est pas grand-chose quelques centimètres, et pourtant, cela lui semble le bon du monde. Elle se raisonne cependant à attendre sa réponse parce que malgré tout cela comptait. C’était important de le savoir bien, de le savoir heureux peut-être avec ou sans elle mais dans tous les cas heureux.

« Je ne peux pas dire que ça va, ni que ça ne va pas. C’est une période difficile pour tout le monde. »

Elle n’arrête pas ses caresses, Minerva. C’est même devenu inconscient, naturel pour elle, le contact étant initié. L’écossaise acquiesce cependant à sa phrase. Il a raison : c’est difficile pour tout le monde. Mais il n’est pas tout le monde. Il est le frère qui a vu sa sœur mourir sous ses yeux, dans ses bras et le monstre qui a fait cela est maintenant aux commandes d’un pays qu’il détruit, qu’il dépossède de sa grandeur.

« Tu n’as pas besoin de t’inquiéter pour moi Minerva, je ne suis pas à plaindre. »
« Mais je m’inquiète quand même. » souffle-t-elle. Un léger froncement de sourcil apparait sur son visage. Elle est un peu indignée qu’il lui dise cela parce que pour elle, c’est impensable de ne pas penser à lui, de ne pas s’inquiéter, de ne pas vouloir savoir comment il va, à quoi il pense, quelles sont ses idées sombres dans sa tête ou les idées heureuses, ses rêves, ses envies, ses ambitions. Ne plus s’inquiéter c’est oublier pour Minerva. Ne plus s’inquiéter c’est surtout ne plus aimer. Et elle l’aime. Elle aime Abelforth Dumbledore. « Ta présence me rassure également, tu sais. Tu fais tant de choses pour moi, j’ai l’impression de ne pas être à la hauteur, et je… » Quelque chose se produit entre eux, elle le sent. Des paroles sincères, des paroles que peut-être ils attendaient tous les deux depuis bien longtemps, trop longtemps. Elle perçoit toute sa culpabilité mais ne comprend pas pourquoi il culpabilise. Il n’a rien fait, il n’est responsable de rien, il ne lui a jamais fait de mal.
Mais il est là le problème et elle le comprend quand il continue : c’est de son inaction dont il a honte.

« Je suis désolé. Cela fait peut-être bien longtemps, mais je suis désolé de t’avoir laissée, Minerva… »

L’amazone sent son cœur rater un battement. Et elle comprend alors. Elle comprend pourquoi il culpabilise. L’espace de quelques secondes, son regard se pose sur la cheminée où des photos d’Ephraïm trônent encore et elle réalise : que c’est absurde d’avoir invité ici Abelforth. Elle a honte. Honte de lui faire subir ça alors qu’il…

Pourquoi ? Pourquoi ce silence Abelforth ?

La question se forme dans son esprit, au creu de son cœur et elle repose son regard sur Abelforth.

« Abelforth… » souffle-t-elle, doucement.

Sa main libre vient alors se poser sur sa joue pour qu’il la regarde dans les yeux. Elle serre doucement l’autre main de l’homme. Son cœur s’emballe. Elle veut qu’il arrête de culpabiliser, de se faire souffrir pour quelque chose dont elle ne lui tient absolument pas rigueur. L’espace d’un court instant, elle cherche ses mots, des mots qui pourraient l’aider mais ils restent bloquer. Elle a toujours cette question qui tourne en boucle dans sa tête sans arrêt. Mais ce n’est pas cela qu’elle veut faire d’abord.
L’amazone arrête subitement de penser, de réfléchir et laisse parler son cœur, sa passion tandis qu’elle avale les derniers centimètres qui les sépare. Elle s’arrête cependant à quelques millimètres de sa bouche et cherche son regard comme pour être certaine qu’elle ne fait pas de bêtise. Un accord silencieux, tacite avant de finalement céder à la tentation.

Ses lèvres se déposent doucement sur les siennes et c’est le goût de l’amour qu’elle a sur le bout des lèvres, transcendée, amoureuse. C’est irréel, inespéré, fantasmé. Pourtant cela n’a plus à être un fantasme parce que c’est réel.

Cela ne dure pourtant que quelques secondes à peine pendant qu’elle appuie ses lèvres sur les siennes avant que sa main ne le lâche pour venir rejoindre sa jumelle inversée mais sur la joue opposée, encadrant le visage de l’ancien Poufsouffle. Les lèvres se délient alors mais elle reste proche de lui, si proche qu’elle peut encore sentir son souffle se heurter au sien.

« Je ne t’en veux pas, Abelforth. » souffle-t-elle, comme une libération pour elle-même mais aussi pour lui.

Elle vient fermer doucement les yeux avant de demander finalement :

« Pourquoi ? Est-ce que j’ai fais quelque chose de mal et que tu n’étais pas prêt à … me faire face ? »

Sa peur à elle, elle le lui confie aussi, les yeux fermés, le cœur battant, avec l’espoir qu’elle ne gâche pas tout.
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Abelforth Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyMer 8 Avr - 22:27


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Il n'y a pas de vacances à l'amour, ça n'existe pas. L'amour, il faut le vivre complètement avec son ennui et tout, il n'y a pas de vacances possibles à ça. - Marguerite Duras

« Abelforth… » Son nom, dans un soupir. Jamais elle ne l’écorchait. Jamais elle ne l’abîmait. Plus souvent surnommé Abel, l’entendre murmurer son prénom entier lui apportait une satisfaction particulière. Comme s’il lui réservait ce privilège. Il chercha son regard, en vain. Perdue dans ses pensées, elle fixait quelques affaires, qui trainaient là. A quoi pensait-elle ? Allait-elle accepter ses excuses ? Lui en voulait-elle ? Tant de questions qui restaient sans réponse face au mutisme de la belle. Abelforth semblait l’avoir prise de court, désarçonnée.

Enfin, un mouvement. Délicatement, ses phalanges effleurèrent le creux de sa joue, sa mâchoire. Le cœur d’Abel s’enflamma, si peu d’espace les séparait.

La tension, Abel la ressentait. Une électricité certaine flottait dans l’air, embuait son esprit, voilait ses pupilles de toute rationalité. Il ne voyait plus qu’elle, ses cheveux de jais, cette lueur brillante dans le regard, et ses mains, si douces. Leurs mains, entrelacées. Il l’aimait, depuis si longtemps. Un sentiment puissant l’envahissait. Comme s’il avait oublié, avec le temps et quelques femmes, l’espoir perdu. Et tout cet amour, comme s’il renaissait, se réanimait. Rien ne lui semblait insurmontable à ses côtés, et l’homme qu’il voulait être, qu’il voulait devenir, pour elle, semblait s’éveiller. Minerva était une femme qui transpirait de bravoure, les valeurs exhibées fièrement, elle avait cette beauté qui lui collait à la peau, celle des gens qui s’assumaient. Elle était une source d’inspiration immense pour le Dumbledore qui ne voyait désormais plus que sa lumière. Comment avait-il pu y renoncer ?

Un regard. Et alors que la belle portait ses deux mains aux joues d’Abel, rompant enfin l’espace entre leurs deux visages et libérant toute cette passion, toute cette fièvre bouillonnante entre eux qui grandissait depuis des semaines déjà, Abel sentit comme quelque chose lui retourner les tripes. Toute inquiétude, toute crainte, le quittait, alors qu’ils s’embrassaient, pour la première fois, sur ce canapé de cuir. Il porta machinalement ses mains à la taille de l’amazone, découvrant ses courbes félines, et continua son chemin le long de son échine. Comme un rêve éveillé. Leurs lèvres s’épousaient à la perfection et Abel aurait voulu que le temps s’arrête. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin, et l’amazone s’écarta. Quelques centimètres, seulement. Plus rien ne pouvait les séparer, désormais, pas même leur volonté. Passés et avenirs liés, le destin se jouait d’eux et ils semblaient être les derniers à s’en apercevoir – quoiqu’Albus se figerait certainement dans le déni à imaginer son frère et sa meilleure amie ensemble. Si une page se tournait, aujourd’hui, ils écrivaient les premières lignes d’un nouveau chapitre. Ensemble. « Je ne t’en veux pas, Abelforth. » Tous les organes d’Abel vibraient si fort que son corps devenait une symphonie, dont elle était le chef d’orchestre. Il attendait ce moment depuis si longtemps. Elle ne lui en voulait pas. L’avait-il déçue, autrefois ? Chassant cette idée de sa tête, Abel décida d’abandonner sa culpabilité. L’heure n’était plus aux remords, mais à l’amour. « Pourquoi ? Est-ce que j’ai fais quelque chose de mal et que tu n’étais pas prêt à … me faire face ? » Lui faire face. Les mots justes. Abelforth s’éloigna légèrement du corps de Minerva, afin de pouvoir scruter son visage plus largement. Sa mâchoire se tendait, il voulut la rassurer. « Non, bien sûr que non Minerva, tu n’as rien fait de mal. » Commença-t-il en entrelaçant ses doigts entre les siens. Désormais, briser le contact physique entre eux lui semblait inimaginable, comme si sa place était ici, sa peau contre la sienne. « Tu étais si… triste, après le décès d’Ehpraïm, il m’était impossible de supporter ta douleur… » Avoua-t-il en se risquant à évoquer le défunt fiancé de l’amazone. Evidement, il avait remarqué les affaires d’hommes qui jonchaient le sol de la maison. Si cela n’était pas réellement rassurant, il comprenait Minerva de ne jamais avoir pris le temps, et le courage, de les ranger, les jeter. Lui-même s’était occupé des affaires d’Ariana après son décès,  et il savait à quel point la tâche était ardue. « J’ai été lâche. Alors que tu as toujours été là pour moi, après la mort d’Ariana, tu ne m’as jamais jugé, et je ne t’en remercierai jamais assez. » Regard profond. Il voulait lui montrer qu’il était à la hauteur, désormais que le voile était levé entre eux, sentiments dévoilés au grand jour.

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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyJeu 9 Avr - 9:57

Les braises de cet amour endormi se mouvent et la première étincelle surgit dans l’obscurité qui a été là depuis trop longtemps. Elle redécouvre ce que cela fait, de sentir un peu de chaleur au niveau du cœur. Peu à peu les cristaux de glace qu’elle a formés pour se préserver fondent doucement, l’eau disparaissant immédiatement tandis que les flammes la réchauffent tout entière. Le contact doux d’Abelforth a cet effet magique, ses lèvres sont douces, son parfum plus qu’agréable. C’est un moment volé au temps, un moment figé dans l’espace. Il n’y a plus qu’eux mais surtout, il n’y aura plus que lui jusqu’à la fin. Ça a toujours été dans le fond. Ca a toujours été là ancré, caché dans le déni et une bonne couche de peur aussi. Mais le germe avait toujours été là et la fleur avait construit son lierre autour de son cœur glacé, figé pour ne plus souffrir. Le lierre venait de briser la glace et s’embrasser.

Elle sent ses mains d’hommes dans son dos, parcourir son échine et lui arracher un frisson. Ce frisson si particulier, cette sensation si particulière que d’être touchée par lui. Tandis qu’elle rompt le baiser tant pour reprendre le fil de ses pensées que de poser cette question qui la taraude, Minerva se promet que ce ne sera ni la première, ni la dernière fois qu’elle l’embrasse. Elle ne voulait plus que ça s’arrête. Elle ne voulait plus le quitter. Il lui semblait qu’être complet c’était ça : rechercher toujours la présence de l’autre même dans son sommeil, même avec une nation entre eux pour l’unification des âmes, des leurs en l’occurrence. C’était se sentir complet et aimé à l’instant même où leur regard se croisait, où leur peau se rencontrait, où les morts de bonheur et d’amour étaient prononcés.

« Non, bien sûr que non Minerva, tu n’as rien fait de mal. » l’entend-t-elle et le voit-elle prononcer sur ses lèvres qu’elle a capturé précédemment.

Elle souffle de soulagement, se rendant compte que malgré tout, elle sentait cette tension en son fort intérieur, terrorisée à l’idée qu’il lui échappe, qu’il lui en veuille pour quelque chose, une erreur qu’elle ait pu faire. Minerva sent du bout des doigts la tension de sa mâchoire. Sa main n’a pas quitté sa joue et elle veut apaiser cette tension par une caresse délicate.

« Tu étais si… triste, après le décès d’Ehpraïm, il m’était impossible de supporter ta douleur… »

L’amazone expire légèrement, tandis que le souvenir d’Ephraïm revient. Les deux hommes ne s’étaient jamais officiellement rencontré et Minerva était persuadée que si cela avait été le cas, le défunt auror aurait immédiatement compris, cet amour tacite qui est là depuis bien trop longtemps sans qu’aucun n’ose, ne s’approche, ne l’évoque. Dans la phrase du barman, Minerva y décèle la vérité et la franchise et elle sent son cœur s’emballer encore plus. Une pointe de culpabilité perce. Elle comprend.

Elle comprend parfaitement le sentiment.

« J’ai été lâche. Alors que tu as toujours été là pour moi, après la mort d’Ariana, tu ne m’as jamais jugé, et je ne t’en remercierai jamais assez. »

Son regard sombre et plongé dans sa jumelle toute aussi sombre. Minerva lui caresse la joue silencieusement. Elle cherche ses mots. Bien sûr qu’elle a toujours été là pour lui. Comment aurait-il pu en être autrement. Même parfois quand ils ne se voyaient pas mais c’est auprès d’Albus qu’elle opérait. Elle ne savait que trop bien que la relation entre les frères fût tendue et elle se demandait s’ils avaient pu discuter de tout cela… d’Ariana, surtout. La métisse ne se souvient que trop bien du coup de poing d’Abelforth à l’enterrement de la jeune Ariana. Minerva n’avait su que faire et s’était rendu compte qu’elle serait toujours plus ou moins entre les deux : le meilleur ami et allié de toujours, l’amant passionné et éternel.

« Merci pour ta réponse. » souffle-t-elle d’un ton tendre, et rassurée, avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres.

Elle n’a plus envie de s’arrêter. C’est comme si elle avait retenu ses envies trop longtemps. Elle se rend alors compte qu’elle ne pense pas à Ephraïm quand elle l’embrasse, ni qu’elle le trahit, elle qui avait peur que ceci se produise. Elle est plutôt… en paix. En paix avec elle-même. Le deuil est passé, les pleurs, les cris, la rage, la douleur, c’est du passé. Il est temps de regarder vers l’avant, avec lui, avec Abelforth.

« J’ai commencé à mettre ses affaires dans un carton. » souffle-t-elle doucement sans le quitter du regard. Elle veut qu’il sache. Elle veut qu’il sache qu’elle est passée à autre chose et que la suite c’est avec lui qu’elle l’envisage. « J’ai commencé par la chambre mais je n’ai pas eu le temps de faire le reste… Je … » Elle vient se glisser dans ses bras, le serrant et enfouissant dans son cou sa tête. Son parfum la berce. Sa main vient caresser sa nuque. « Je te veux dans ma vie, Abelforth. Je ne veux plus… nier. Je veux te faire de la place ici et ailleurs. » Elle se sépare de nouveau de lui et quand son regard croise le sien, un sourire se dessine sur ses lèvres. Un sourire et une lueur dans le regard qui veut dire : je suis prête à t’aimer.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - (mina/abel) crawling back to you   terminé - (mina/abel) crawling back to you EmptyJeu 9 Avr - 22:20


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Il n'y a pas de vacances à l'amour, ça n'existe pas. L'amour, il faut le vivre complètement avec son ennui et tout, il n'y a pas de vacances possibles à ça. - Marguerite Duras

Les choses étaient dites, désormais. Faites, également. Ce baiser signifiait tant aux yeux d’Abelforth. Un regain d’énergie et d’amour le gonflait de confiance, il était prêt à déplacer des montagnes pour la protéger, pour rester à ses côtés. Enfin, la concrétisation de tant d’espoirs enfouis, de souhaits oubliés, de vœux envolés. Il y avait cette libération, aussi. Ce sentiment de légèreté. Il se sentait en harmonie avec lui-même, en paix avec ses sentiments, et cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas apprécié un moment de répit face à sa propre conscience. La culpabilité s’était envolée. Si le chaos régnait dehors, c’était dans un havre de bonheur qu’ils s’étaient trouvés, enfin, comme une évidence.

Elle le remercia tendrement, capturant ses lèvres à volée. Cela semblait soudainement si naturel. Abelforth observait chaque détail de son visage comme s’il le redécouvrait. Courbes qu’il avait pourtant scrutées de si nombreuses fois. Et puis il la regardait, plus il pensait à cette chance qu’il avait, de pouvoir se tenir à ses côtés, et bien plus encore désormais. « J’ai commencé à mettre ses affaires dans un carton. » Elle le regardait dans les yeux, et son regard transpirait de sincérité. Mal à l’aise avec ce sujet, Abel savait pourtant qu’il était nécessaire d’en parler. Elle avait l’air d’en avoir besoin. Il était là pour l’écouter. « J’ai commencé par la chambre mais je n’ai pas eu le temps de faire le reste… Je … » Avant même de terminer sa phrase, Mina vint se lover contre l’épaule du Dumbledore, et ce geste rassura Abelforth. Eveilla le côté protecteur en lui, et machinalement, il l’enlaça. Leur étreinte dura encore quelques instants, Abel caressait du bout des doigts les pointes des cheveux de l’amazone. « Je te veux dans ma vie, Abelforth. Je ne veux plus… nier. Je veux te faire de la place ici et ailleurs. » Avoua-t-elle en s’éloignant légèrement. Un sourire, qui sonnait comme une promesse. La promesse d’un avenir ensemble. La preuve d’un amour vrai, sincère. Ce sourire, aux yeux d’Abelforth, valait bien plus que des mots. Avec émotion, il passa sa main derrière sa nuque, l’embrassa à nouveau, et rapprocha son corps du sien, entrainant la tempe de la belle à se poser contre sa clavicule. Il voulait profiter de chaque instant avec elle.

Leurs corps et leurs âmes toujours enlacées, il rompit de silence au bout de quelques secondes. « Ne t’inquiète pas. On a tout le temps devant nous. » Il était un peu dur de s’imaginer vivre avec les vêtements et affaires oubliées de son ancien fiancé encore longtemps, mais Abelforth, s’il avait un certain côté râleur attachant, était surtout une personne compréhensive et patiente. Il embrassa le front de Minerva, et planta son regard dans le sien. « Je suis là, Mina, je ne fuirai plus. C’est promis. » Les paroles comme un serment, c’était avec elle qu’il voulait avancer. Comme le monde à l’envers, elle lui demandait ce qu’il n’avait jamais osé espérer. Et pourtant, elle était bien là, devant lui, la passion palpable entre yeux animant le cœur d’Abelforth. La soirée s’éternisa des heures encore, sans une seule seconde d’ennui. Deux âmes sœurs s’étaient réunies. Et alors que les verres de whisky s’enchainaient, les éclats de rire et les regards malicieux s’étaient libérés. Ils étaient hors du temps, de la réalité, dans un paradis éphémère qu’ils avaient façonné de leurs propres caresses, par la force de leurs sentiments. Enfin, lorsque l’horloge sonna bien trop de fois, et que les neurones semblaient s’être éteintes, ils se résignèrent à s’échouer à même le canapé, n’ayant à peine plus de force et de rationalité pour rejoindre un matelas plus douillet. Enlacés, Morphée leur tendit ses bras, les accueillant avec mille et uns rêves. Abelforth n’était pas prêt d’oublier cette inoubliable soirée aux côtés de sa belle…

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