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 Valkyries. (Mina+Freyja)

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Archibald Weasley
sans camp
Archibald Weasley
crédits : @prudence
face claim : Domnhaal Gleeson
pseudo : Kraeken
Valkyries. (Mina+Freyja) Tumblr_inline_oltkqvJgm91t80jpm_250
études : Rouge et Or, le lion rugissant encore dans son coeur
particularité : Muggle-Enthusiastic, spécialiste en son genre
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Message (ϟϟ) Sujet: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyDim 5 Avr - 21:12


Coming down from Valhalla
The valkyries unites once again


☾☾ La nuit battait son comble, et les esprits étaient échauffés. Albus Dumbledore avait quitté sa demeure, et Skadi s’était rendue sur la sépulture de l’être cher arraché de ses mains. Rien ne semblait possible, la nuit semblait n’apporter aucun espoir, et Freyja avait le nez planté dans la voute céleste, comme cherchant parmi les étoiles un signe ou une réponse. La réunion avait soulevé sûrement plus de questions qu’elle n’avait apporté de réponses, et le plan était lancé, la symphonie avait commencé, première notes bâclées, premières notes stridentes qui ne semblaient pas pouvoir s’allier pour composer une mélodie saine. Freyja était désormais de ceux qui défendaient la justice dans l’ombre de Gellert, dans l’ombre de Loki dont l’emprise semblait s’étendre toujours plus pour ne jamais plus se retirer. Alors elle cherchait la prêtresse, sûrement en vain, soupirant, elle espérait peut-être entendre la voix de son époux, sa voix, quel était son timbre de voix ? Les souvenirs commençaient à s’effacer avec le temps, alors elle se torturait pour chercher, elle se torturait pour se rappeler en vain. Et le soupir s’envolait, rejoignant ce ciel qu’elle observait, ce ciel silencieux, elle aurait pesté contre les dieux, elle aurait trahis leur mémoire si elle n’avait pas peur des représailles, peur qu’ils retirent les grâces qu’ils lui avaient accordé.

Alors elle se relevait, se dirigeant lentement vers le salon du jeune lion dont elle était l’hôte pour quelques temps. Cette demeure qui n’était pas la sienne, et qui pourtant emmenait un semblant de sécurité, peut-être même plus que cette maisonnée qu’elle s’était achetée pour paraître venir d’ici, pour paraître intéressée en ce monde dont elle ne comprenait qu’à moitié les us et coutumes. Elle repensait encore à son Islande, à ce pays qui lui manquait plus qu’elle n’aurait pensé, elle n’avait jamais ressenti ça, pas même durant les années passées à voyager dans le nord de l’europe. Mais là encore, elle n’était jamais seule, peut-être avaient-ils raisons, peut-être la maison n’était pas un lieu, mais des personnes auxquelles on finissait par s’attacher, presque malgré nous. La prêtresse était perdue dans ses pensées, faisant tourner l’alliance tressée qu’elle portait encore sur le doigt.

Il y avait des nuits comme ça où la plaie avant cicatrisée se remettait à saigner à grandes gouttes, il y avait des nuits comme ça où la douleur semblait presque insupportable, comme si elle partirait ce soir, elle aussi, rejoindre le Hall de Freyja et les grandes tables de Valhalla, assise aux côtés de Vysnir, de Jeremiah, de sa mère et son père, ces êtres qui lui avaient été arrachés par les Nornes alors qu’elle semblait être oubliée ici. Elle s’asseyait alors sur un des fauteuils, prenant dans ses mains un livre posé sur l’accoudoir, elle le tournait, observant titres et reliures, avant de le laisser là où elle l’avait trouvée. C’était un bruit léger qui ramenait la Valkyrie à la réalité, des bruits de pas sur un sol froid, elle se croyait seule, alors la main glissait sur la baguette de bois blanc, et la louve se retournait, fixant celle qui lui faisait maintenant face.

« Minerva...je vous croyais déjà partie »

Elle était belle la demoiselle aux couleurs du soleil, avec ses cheveux tressés et son teint basané, la baguette se posait sur la jambe, et ce fut un sourire chaleureux qui étirait les lèvres et le visage de l’aîné. Sourire pour cacher la peine, pour cacher la douleur, la balayer comme si elle n’avait jamais existé. Devenue maître dans l’art de la fourberie, puisque la pratiquant depuis tant d’année déjà. Son regard scrutait la jeune femme, elle dégageait quelque chose c’était certains, elle avait dans sa tenue une allure de guerrière, ce menton qui se tenait droit et ces yeux qui ne se baissaient devant personne. Presqu’insolente sûrement pour certains, hautaines pour d’autres, car les femmes se devaient de baisser les yeux, de se tenir un peu droite mais pas trop, l’air accueillante mais pas trop, ouvertes mais pas trop. Pourtant cette jeune femme balayait les attendus et les envies d’un regard insistant, alors qu’elle défiait celui de l’ancêtre. Ça lui arrachait un sourire sincère à Freyja, et un pincement au cœur, se rappelant d’un temps où elle aussi défrayait la chronique, un temps où elle était belle et jeune et charmait les idiots pour les détruire peu après. Elle avait cette force des guerrières de sa famille, et nul doute que la belle avait quelque part du sang de Valkyrie, ou peut-être de ces amazones dont elle avait entendu les contes. Pourtant, il y avait quelque chose d’autre dans son regard, il était empli de doute, de questionnement, de regrets presque. Surtout elle pouvait presque voir fumer les méninges de la belle, questionnant probablement ce plan presque idiot que Albus avait pondu, ce plan qui pouvait fonctionner si les dieux étaient de leurs côtés, mais qui pouvait les conduire à leur perte si les Ases tournaient leurs dos aux combattants. Freyja avait vite fait de balayer ces inquiétudes qui avaient également rugis dans sa cervelle, elle avait cette chance de s’en remettre au destin, elle avait cette chance de se dire que tout était déjà écris, que rien n’avait échappé au regard vigilant des corbeaux de Odin, et que d’Asgard, Thor gardait un œil sur Midgard, prêt à fondre en un éclair pour abattre son marteau sur le serpent si celui-ci se décidait à quitter les abysses marines.

« Voulez-vous vous asseoir un moment ? Après tout, la nuit est encore jeune... »

Peut-être était-il là, l’espoir qu’elle cherchait tant, peut-être était-il là le signe envoyait des dieux, dans l’éclat qui brillait dans les yeux de la demoiselle, alors que l’ancienne distinguait sur son corps quelques blessures encore fraîche, elle fronçait alors les sourcils, mais ne connaissant pas encore la douce féline, elle n’osait relever cela, elle gardait donc cette information dans son poing, qu’elle n’ouvrirait que si la belle était si digne qu’elle le semblait. Elle aurait pû croire Albus de parole, mais les hommes avaient cette facheuse tendance à n’estimer les femmes que lorsque cela les arrangeait. Freyja elle cherchait le véritable courage, cherchait à tester et peut-être encore à son âge pouvait-elle être surprise par la nature humaine. Elle tendait alors sa baguette vers ce sac qu’elle emmenait avec elle, « Accio hydromel, accio cornes » Et les objets s’envolaient, animés par la magie de la prêtresse jusqu’à la table basse face à elle. Elle servait alors l’elixir divin dans les deux cornes face à elle. En tendant une à la demoiselle, ne laissant plus le choix, elle devait allonger son séjour de quelques minutes, abuser de l’hospalité d’Albus pendant son absence encore quelques temps.

« Skoll »

Et ce fut d’une lampée que la prêtresse finissait le contenu de sa coupe, observant par la suite le visage de l’autre, guettant sa réaction à cet alcool quelque peu barbare, au goût amer, souvent peu apprécié par les étrangers. Que la soirée commence, à l’heure où à Valhalla Jeremiah savourait sa coupe, les yeux rivés sur la prêtresse, qui buvait maintenant pour son arrivée au hall des héros.
 

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
Valkyries. (Mina+Freyja) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyLun 6 Avr - 19:03

Le regard de Minerva McGonagall se pose sur les gens dans la pièce. Assise droite dans le fauteuil, jambes croisées et mains reposées sur les accoudoirs, elle observe longuement et directement Albus Dumbledore et Freyja Lindvist. Elle écoute patiemment et parle très peu, semble impassible face à son meilleur ami et cette femme qu’elle vient à peine de rencontrer. Pourtant, intérieurement, Minerva McGonagall est particulièrement agacée parce qu’elle n’approuve absolument pas le plan qu’Albus Dumbledore semble avoir décidé seul, ou tout du moins sans elle. Cela l’énervait en réalité. Mais elle n’allait pas taper un scandale à l’ancien Gryffondor maintenant. En réalité, son silence parlait pour elle-même. Non décidément, jouer avec les morts et essayer d’avoir Grindelwald à son propre jeu de cette manière était une idée qu’elle n’appréciait absolument pas. Cependant, Minerva savait qu’elle était biaisée et qu’elle raisonnait simplement avec le cœur, celui qui était mort avec l’être aimé. Objectivement, elle savait que le plan était bon, risqué mais ambitieux. Elle savait aussi que dans cette guerre beaucoup de plans, si ce n’est tous les plans, étaient risqués et ambitieux. L’Ordre du Phénix était elle-même risquée. Mais il y avait là trop de sentiments pour qu’elle puisse avoir un raisonnement clair. Et il fallait le dire : se faire annoncer la nouvelle d’une décision déjà prise l’agaçait plus qu’autre chose. Quand bien même n’a-t-elle pas parlé à Albus pendant trois journées, elle se doutait que cette idée ne datait pas d’il y a trois jours. Tout comme celle de devenir le nouveau visage tortionnaire des né-moldus.

Mais enfin, elle n’était plus à cela prêt et sa vexation, elle le savait, allait passer. Elle savait aussi pertinemment que son état de vexation ne venait pas uniquement du fait qu’Albus prenne des décisions sans la consulter au préalable. La veille encore, elle était en proie en duel avec Henry Potter et avait vu sa maison se faire quasiment détruite. Elle était brûlée gravement sur une partie de son corps, sans compter les petites brûlures un peu partout. Elle n’avait pas spécialement bien dormi, ni dormi du tout en réalité, ressassant les images de cette agression. Elle se savait à fleur de peau et tomber sur Albus n’était pas à la solution. Elle lui faisait après tout confiance pour qu’il prenne des décisions éclairées et censées pendant qu’elle n’était pas tout à fait remise de sa mésaventure. Mais elle comptait bien avoir une discussion avec Nicolas pour voir s’il partageait aussi cet avis.

Si elle ne parla pas beaucoup pendant cette réunion où on lui expliquait deux ou trois choses sur les morts, elle remarqua cependant, sans réellement en penser grand-chose qu’un certain lien s’était formé entre Freyja et Albus. Elle n’arriva pas à déterminer lequel encore mais Minerva observait simplement. Son regard s’attarda un peu plus sur Freyja. L’islandaise avait un petit accent marqué quand elle parlait anglais que Minerva trouvait presque chantant cependant. L’écossaise ne s’était pas gênée pour l’observe longuement, notamment parce qu’elle essayait de savoir qui elle était. L’idée qu’une nécromancienne puisse se trouver dans la pièce la mettait profondément mal à l’aise. Elle n’ignorait pas avoir des a priori envers cette discipline. Elle n’ignorait pas non plus que si elle réagissait aussi négativement c’était uniquement parce qu’elle collait le souvenir d’Ephraïm vivant et heureux en inferi et rien que cette réalisation lui donnait des sueurs froides et des angoisses. Pour elle, c’était jouer avec l’équilibre de la Nature même. Si Grindelwald avait vraiment ces idées, et elle ne doutait pas de la parole du Dumbledore à ce propos, elle se disait qu’il était encore plus fou qu’elle ne le pensait.

La petite réunion prit fin et Minerva se leva, silencieuse. Elle avait besoin de se retrouver seule quelques instants pour réfléchir à tout cela mais surtout… pour changer le pansement qui barrait sa taille fine. Elle avait emporté avec elle les baumes et cataplasmes pour les brûlures que les McGonagall savaient si bien préparer et savait qu’elle devait s’en mettre une à deux fois par jour pendant 5 jours. Elle avait repoussé ce moment ce jour-là parce qu’elle savait qu’elle allait souffrir le martyr. S’isolant dans la chambre qu’elle avait pour elle en temps normal mais qu’elle laisserait sûrement à Freyja pour l’occasion (aussi avait-elle pensé à ne pas rester dormir chez Albus ce soir-là), elle vient attraper non sans grimacer la pommade qu’elle a laissé sur la commode avant de se décider de retirer son chemisier.

Un gémissement de douleur la prend alors qu’elle bouge. En réalité, même respirer était parfois douloureux. Elle vient délicatement et le plus lentement possible retirer le pansement non sans se mordre la langue jusqu’au sang. Réussissant à ne pas pleurer de douleur, elle vient mettre la pommade qui a une couleur verte étrange et une odeur d’herbes. Le processus lui arrache d’autres gémissements et elle doit s’arrêter plusieurs fois, respirant fortement pour faire passer la douleur. Elle ne veut pas se gaver de potions, n’aimant pas du tout cela. Enfin, quand elle termine son ouvrage laborieux, elle décide de ne pas tout de suite mette de pansement pour que la brûlure s’aère. Se disant qu’un verre de whisky ne serait pas de refus pour oublier la douleur et surtout dormir assommée par l’alcool, elle se lève et sort de la chambre.

Elle se pensait seule jusqu’à ce qu’elle entende la voix de Freyja.

« Minerva... je vous croyais déjà partie »

Le regard de chat de Minerva se pose alors sur l’invitée qui a été de toute évidence laissée seule par son hôte. Que fait donc Albus ? Evidemment, Minerva se rend compte qu’elle n’est pas réellement dans une tenue descente pour une femme de leur époque : en soutien-gorge, sa blessure à l’air libre sur le côté gauche de la peau de ses côtés imbibés de la pommade, sa jupe en tweed écossais, pied nue, coiffure défaite et tresse tombant dans son dos. Elle avait cet air sauvage et insaisissable sur le visage et dans son apparence en cet instant. Pas vraiment une tenue pour recevoir quelqu’un et qui trahissait probablement sa familiarité particulière dans l’espace qu’elle considérait aussi comme chez elle.

Mais pour combien de temps encore ? Elle se doutait bien qu’elle devra partir pour aller autre part. l’idée de rentrer chez elle avec son toit défoncer, sa bibliothèque en cendre, sa véranda explosée ne la tentait pas. Elle ne se savait pas encore prête pour affronter cela. Elle pourrait tout aussi bien aller chez sa tante et ses cousines, mais le calme était ce qu’elle recherchait. Elle avait pensé à Atlas avant de se dire qu’elle abusait déjà trop de son hospitalité. Les Scamander ? Oui, elle avait sa chambre mais elle avait une angoisse subite de les exposer. C’était irréel et complètement absurde mais c’était bien ce qui la hantait. Une autre solution lui était venue. Abel.

Mais c’était encore pire de penser qu’elle le mettait en danger.

« Ce n’est rien, Freyja. C’est moi. Je dois prendre un peu trop mes aises apparemment. »

Le ton est empreint d’une légère touche d’humour. Pourtant, Minerva ne se rhabille pas. Aucune pudeur concernant son corps alors qu’elle pouvait l’être tellement concernant ses sentiments. Voilà la complexité de Minerva McGonagall. Il fallait le dire aussi : Freyja était une femme et elle se doutait qu’avec l’expérience de la vie, cette dernière ne serait pas choquée de voir une demoiselle vêtue d’un soutien-gorge et qui attendait simplement le bon moment pour remettre le pansement par-dessus la blessure embaumée. Et quand bien même la choquait-elle, Minerva n’aurait pas changé de comportement ; naturelle au possible. Mais elle se doutait que Freyja n’était pas du genre à être choquée de manière générale.

Après tout, elle jouait avec la Mort.

Pendant quelques secondes, Minerva fait face à la prêtresse qui pourrait tout droit être sortie d’un compte. Minerva la trouve belle et terriblement attirante, non pas sexuellement mais c’est l’aura qu’elle dégage. Quelque chose de fort, de puissant qui l’attire.

« Voulez-vous vous asseoir un moment ? Après tout, la nuit est encore jeune... »

Un sourire se dessine sur les lèvres de Minerva.

« Avec plaisir, le temps que cela sèche et pénètre ma peau. »

Elle indiqua du bout du doigt la pommade sur sa peau basanée avant de s’asseoir aux côtés de Freyja. L’écossaise n’ignora pas le froncement, ni le regard sur la blessure. Elle n’en dit rien non plus pour l’instant et se mit à chercher une bouteille d’alcool. Cependant, Freyja fut plus rapide qu’elle et Minerva leva un sourire amusé en l’entendant prononcer les mots hydromel et cornes. Elle se saisit bien volontiers de la corne que lui tendit Freyja, sans se méfier. Elle ne se sentait pas réellement menacée par freyja quand bien même la savait-elle dangereuse, envoutante et pouvant la détruire en un claquement de doigt.

« J’allais vous proposer d’ouvrir une bouteille d’Albus parce que j’en aurais bien besoin pour oublier la douleur mais l’hydromel, je n’ai jamais goûté. »

Tout du moins pas celui venu tout droit d’Islande.

« Skoll » dit Freyja.
« Skoll » répondit Minerva.

Elle vient boire le liquide qu’elle trouve délicieux. C’est presque l’Olympe qui vient à elle, la Grande Athéna blessée de son combat avec le Dieu des Enfers.

« Mmh c’est presque aussi bon que le whisky. » admit-elle.

Minerva adresse un sourire à Freyja qui semble en proie à des pensées silencieuses. L’écossaise garde un peu le silence avant de souffler :

« J’avoue être réticente avec toutes ces idées, Freyja. La nécromancie ne me met pas vraiment à l’aise… » elle marque une pause avant de reprendre en regardant Freyja. « D’où vous vient cette passion ? Je suis curieuse. »

@"Freyja Lindqvist'
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyMar 7 Avr - 13:53

Vision étrange, de la vieille et la belle, l’ancêtre et la jeunesse, qui se jaugeaient en égales. Freyja n’était pas de celles qui estimaient que l’âge seul lui octroyait le droit de dominer les plus jeunes, ou d’exiger d’eux qu’ils la respectent juste sur la base de quelques années devancées, elle avait mérité qu’on la respecte, c’était bien différent. Et la plus jeune dégageait cette force qui imposait que Freyja la respecte également. Elle observait le corps ébène, dans une féminité envoûtante, persuadée que si toutes les femmes avaient cette force, le monde ne serait pas celui qu’il est aujourd’hui. Elle avait d’ailleurs sourit en voyant la tenue de la demoiselle, elle savait que dans ce monde beaucoup aurait pu s’offusquer, s’offusquer de voir une jeune femme libérée, se balader en sous-vêtement dans l’appartement d’un homme, ne sachant pas qui pourrait franchir la porte. Elles se ressemblaient sûrement plus que n’importe qui se seraient imaginé.

« Ce n’est rien, Freyja. C’est moi. Je dois prendre un peu trop mes aises apparemment. »


La prêtresse se contentait de sourire, elle n’allait pas se plaindre après tout, c’était elle l’invitée, et elle n’avait cure d ela présentation de l’autre quand minuit approchait à grand pas et que le monde était endormi, diable elle n’en aurait eu rien à faire si c’était le milieu de la journée et que la salle eut été remplie par des étrangers. Au moins maintenant elles n’avaient rien à se cacher, pouvaient s’ouvrir et se découvrir sans gêne aucune. Il fallait dire que la jeune femme l’intriguait, cette chaleur qu’elle dégageait couplée au froid qu’elle pourrait sûrement balancer si les choses n’allaient pas de son côté.

« J’allais vous proposer d’ouvrir une bouteille d’Albus parce que j’en aurais bien besoin pour oublier la douleur mais l’hydromel, je n’ai jamais goûté. »

La prêtresse lâchait un rire cristallin, elle même ne connaissait que peu les alcools venant d’ailleurs, les Islandais ne touchaient qu’à l’hydromel, dont la recette avait été oubliée par le reste du monde, d’ailleurs ils n’en faisaient le commerce que sur le territoire même, peut-être trop orgueilleux pour risque de voir l’elixir des dieux détérioré par d’autres qui n’en avaient ni la connaissance, ni le respect. Son regard se posait alors un peu plus insistant sur les marques de brûlures, elles étaient douloureuses à regarder, et montraient une fois de plus la force de celle qui suivait la prêtresse pour finir la corne en une goulée, elle brûlait d’envie de connaître l’histoire que cachaient les yeux de la demoiselle, peut-être la nuit apporterait-elle des réponses, elle gardait donc la question dans un coin de sa tête, se contentant de répondre calmement

« Je crains que je n’ai pas assez d’hydromel pour oublier ce genre de douleur, nous allons devoir piocher dans les réserves d’Albus malgré tout »

Elle souriait tendrement, il y avait quelque chose de maternel dans sa voix, sans pour autant estimer qu’il fallait materner une personne comme Minerva, ce n’était ni son rôle, ni sa place, et la jeune femme semblait pouvoir se tirer de situations délicate sans l’aide de personne. Elle se perdait quelques peu la prêtresse, dans des souvenirs de sa propre jeunesse, elle avait subit de nombreuses blessures, lors des voyages avec son mari, lors de ces voyages qui avaient forgé son avenir. Elle les avait regardé cicatriser, sans jamais les regretter, certaines étaient encore visibles aujourd’hui sur son corps blafard, quand bien même elle les gardaient cachées, elle n’en avait ni honte ni peur, elles avaient simplement renforcé la jeune perle qu’elle était, avaient lustré le diamant pour le rendre brut et violent. C’était peut-être ça l’avantage des années, on souffrait, on aimait, on oubliait suffisamment pour en sortir plus grand, grand d’expériences et d’une sagesse forgée. La corne était vide, alors elle la remplissait une nouvelle fois, et remplissait celle de la belle à nouveau. Il fallait boire, parce que c’était sûrement plus simple de boire pour se dérider, pour oublier les peines trop jeunes encore qui martelaient l’esprit, les noyer quelques heures pour pouvoir les affronter au matin, sous un nouveau soleil, sous un nouveau ciel.




« J’avoue être réticente avec toutes ces idées, Freyja. La nécromancie ne me met pas vraiment à l’aise… »

prêtresse esquissait un sourire léger, la nécromancie ne met personne à l’aise, c’est là le principe même de cet art, sûrement pour éviter que trop d’âmes se mettent à jouer avec l’inconnu, à jouer avec le voile qui séparait les deux mondes et faire trembler les frontières du réel. Elle était devenue maîtresse dans cet art, mais elle même avait peur du pouvoir des morts. Elle savait les maléfices d’Hel et les malices de Loki, elle les connaissait du bout des doigts, comme cette sensation de s’arracher un peu de vie pour ranimer un macchabée.  

« D’où vous vient cette passion ? Je suis curieuse. »

Curieuse. Voilà un mot qui plaisait à Freyja, si elle avait l’habitude d’entendre les gens critiquer son art, peu cherchaient à savoir d’où il venait, d’où venaient ses connaissances et sa magie. La majorité s’arrêtaient simplement à la vision d’un sorcière qui réveillait les morts à la tombée de la nuit, comme ci c’était à ça que se résumait la nécromancie, s’il n’y avait que cela, c’était alors à la portée de tous et du premier venu. Elle portait sa corne à ses lèvres, avalant un peu de liquide avant de répondre. C’était un sujet épineux, et il ne fallait pas s’y précipiter, au contraire c’était la patience qui expliquait la nécromancie.

« Pour être tout à fait honnête, la Nécromancie est un héritage familial. Les femmes de ma lignée sont toutes des Nécromancienne, d’aussi loin que nous pouvons nous rappeler. »

Les souvenirs arrivaient en vague, les histoires racontées par sa mère, qu’elle avait elle même raconté à sa fille avant de lui enseigner les arts occultes des Lindqvist.

« Je suppose qu’il va falloir remonter quelques siècles en arrière. Vous avez sûrement entendu parler des Vikings, après tout, leurs raids sur les côtes britannique étaient d’une violence rare pour cette époque où les hommes se déchiraient pour une ferme et trois moutons »

D’ailleurs, n’était-ce pas encore ce qui se passait aujourd’hui, ou ce qu’il se passait à chaque fois qu’un orgueilleux disposait de trop de pouvoir, cherchant à étendre son influence sur les autres, plutôt que d’améliorer la vie de ceux sous son contrôle. C’était là l’opium des grandeurs, plus de pouvoir, toujours plus de pouvoir. Elle en avait la prêtresse, elle débordait de pouvoir, après tout, les Sorciers d’Islande se tournaient vers elle pour conseil et pour sagesse, comme pour demander aux dieux de régler les différents entre deux mortels. C’était plus simple en Islande, là où tout était dit, tout était transparent, où les secrets ne rouillaient pas les cœurs et où les faux-rires et les fausses notes n’empoisonnaient pas les verres sur les tables trop pleines.

« Mes ancêtres étaient liées aux vikings, souvent elles se battaient aux côté des moldus d’ailleurs, lesquels ont fini par leur attribuer un caractère divin, une légende, les contes sur les Valkyries, les grandes guerrières ailées, qui se battaient aux côtés des hommes justes,  emportant avec elle les âmes des défunts vers Valhalla. Pour être honnête, si elles réveillaient les morts c’était pour leurs propres combats, ces derniers étaient sûrement déjà en train de souper aux côtés d’Odin »

Elle finissait alors sa corne, l’océan des souvenirs l’avaient emporté à la dérive. Elle se devait de revenir aux côtes, de quitter la grande Mer, afin de ne pas perdre l’autre pendant plusieurs heures.

« Veuillez m’excuser Minerva, j’ai bien peur que lorsqu’on me lance sur ce sujet ne sache jamais vraiment vers où aller. Voyez-vous, la Nécromancie est un art complexe, bien que la plupart des non-initiés n’y voient que le fait de tirer les morts de leurs sommeil. »

La prêtresse fixait alors la demoiselle, elle voulait savoir elle aussi, curieuse jusqu’au bout des doigts, elle voulait savoir ce qui intéressait l’autre, ce qui avait piqué sa curiosité, ce qui l’effrayait tant dans le royaume de Niflhel.

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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyMer 8 Avr - 10:12

Le corps n’est pas qu’un corps. Tu ne dois pas en avoir honte. lui avait dit un jour Isobel tandis qu’elle avait remarqué que sa fille cachait ses seins lors d’une adolescente où le regard des autres créaient des maux. Le slut shaming aussi. En réalité, il y avait eu cette période où Minerva McGonagall s’était coupé les cheveux si courts qu’elle aurait pu être un homme, dévoilant sa nuque juvénile et gracile. S’habillant comme un homme. Sa façon à elle de se rebeller mais aussi… un mal plus grand qu’on essayait d’intégrer en elle : elle aurait alors aimé être homme. C’était ridicule et pourtant, pas si stupide que cela. Elle l’avait bien vue la différence entre les hommes et les femmes. Elle avait bien remarqué qu’on lui demandait toujours de faire ses preuves, qu’on remettait toujours en question ses capacités parce qu’elle n’avait pas de forme phallique entre les cuisses. Alors, une semaine, elle avait décidé de jouer le jeu. Elle s’était coupée les cheveux du jour au lendemain et avait mis l’uniforme des garçons, les filles n’étant pas autorisées à mettre des pantalons. Elle s’était comportée comme un garçon prépubère particulièrement con. Et dieu qu’est-ce qu’elle a choqué. Mais pendant une journée elle s’est rendu compte qu’il était étrange de voir à quel point une femme qui ne montre pas ses émotions est une femme froide et frigide aux yeux du monde. Un homme qui ne montre pas ses émotions est un véritable homme. Les associations se sont succédé et les unes après les autres. Ça n’avait strictement aucun sens, pourtant c’était bel et bien comme cela que fonctionnait le monde actuel. La semaine suivante, elle avait raccourci ses jupes montrant un peu plus ses jambes. Elle s’était faite traitée de pute dans le couloir pour aller en sortilège, pris une heure de colle.

Et elle s’était demandé : quel était donc le juste milieu acceptable ?

Il n’y en avait pas.
Une jupe trop courte et elle était qualifiée de pute.
Une jupe trop longue et elle était qualifiée de sainte-nitouche.
Un comportement d’homme et elle était qualifiée de connasse frigide et sans cœur.

Il y avait donc quelque chose de particulièrement libérateur dans le regard que Freyja Lindqvist portait sur sa nudité affichée et son corps de femme. Elle ne jugeait pas le corps, elle jugeait l’âme et Minerva y voyait une jumelle d’âme, une amazone spirituelle. Elle ne l’en appréciait du plus encore, oubliant un instant son malaise face à sa discipline et ce que le plan d’Albus Dumbledore lui faisait ressentir.

« Je crains que je n’ai pas assez d’hydromel pour oublier ce genre de douleur, nous allons devoir piocher dans les réserves d’Albus malgré tout »
« On mangera aussi les chocogrenouilles. Je refuse de lui en laisser pendant mon absence ici. » dit la chatte avec un rire quelque peu sadique.

Sa petite vengeance à elle, mesquine et enfantine, pas tant méchante en réalité, à défaut de lui refaire un style avec ses pantalons. Mais elle sait déjà quelle bouteille d’Albus elle va prendre. Elle sait qu’elle ira lui acheter une bouteille hors de prix pour le remercier d’être passé la prendre chez elle la veille tandis qu’elle brûlait vive et qu’Henry Potter se vidait de son sang dans la cuisine. C’était gentil de sa part. Minerva sourit à cette pensée. C’était peut-être la présence charismatique de Freyja qui l’aidait, mais peut-être que plaisanter intérieurement sur le sujet était un moyen de commencer à le dédramatiser et s’en sortir.

Le verre se vide et se remplit de nouveau. Minerva n’est pas contre du tout même si elle n’a rien mangé depuis… la veille à vrai dire. Son estomac serré ne veut rien avaler. L’alcool allait monter très rapidement. Aussi, décida-t-elle d’y aller doucement. Elle écouta donc le récit incroyable de l’islandaise. Plus elle parlait, plus Minerva se tournait vers elle, son corps, finalement tournée vers l’intéresser, signe qu’elle était fascinée.

Un héritage familial.
Elle pouvait comprendre cela.
Le feu et les dragons étaient un héritage familial aussi. Certes, cela n’avait rien à voir avec la nécromancie mais certaines personnes ne comprenaient pas cette passion. C’était pourtant bien là dans le sang, dans ses racines, dans son passé, son présent et dans son futur. Elle n’est pas étrangère aux histoires des Vikings et a un sourire en entendant la légère boutade de Freyja.

« Certaines choses ne changent pas vraiment. »

Se déchirer pour une ferme et trois moutons.
Non, décidément, les hommes n’ont pas vraiment évolué sur ce point.

Ses ancêtres, des femmes, des vikings femmes. Elle avait entendu parlée de la place de la femme dans ces sociétés. Rien à voir avec la chrétienté qui avait envahi l’Europe et l’avait redéfinie. Une femme pouvait être aussi si ce n’est même parfois plus puissante qu’un homme dans les sociétés. C’était le cas aussi chez les celtes… ou chez les amazones du Dahomey. Les valkyries et les amazones n’étaient pas si différentes. Minerva aurait plutôt dit qu’elles étaient même cousines si on la lançait sur le sujet. Peut-être était-elle cousine avec Freyja. Elle aurait bien aimé avoir une cousine comme elle.

« Veuillez m’excuser Minerva, j’ai bien peur que lorsqu’on me lance sur ce sujet ne sache jamais vraiment vers où aller. Voyez-vous, la Nécromancie est un art complexe, bien que la plupart des non-initiés n’y voient que le fait de tirer les morts de leurs sommeil. »

Pas un seul instant, l’écossaise ne l’avait interrompue. Elle entendait presque les chants si anciens qu’ils auraient pu l’envouter. Elle entendait les combats des guerriers sur le champ de bataille qui mourraient et les Grandes Valkyries qui leur tendaient la main pour les relever et les accompagner au Valhalla. Etait-ce qui était arrivé à Ephraïm ? Il était un guerrier à sa manière après tout, un jeune auror qui avait une certaine valeur de la justice. Où était-il maintenant ? Dans un paradis comme le croyait Atlas ? Ou au Valhalla comme le pensait Freyja ? C’était une question qui la taraudait parfois et elle se demandait en quoi elle croyait, ce qu’il y avait après la mort, s’il y avait quelque chose ou rien. Elle croyait qu’ils avaient tous une âme, c’était certain, que cette âme pouvait rester ou partir. Sinon, comment les fantômes et les tableaux existeraient ? Mais ensuite ? Que se passait-il quand le corps était rendu à la terre ou incinéré par un dragon dans le cas des McGonagall qui avaient leur rituel mortuaire.

Un dragon était choisi à la naissance de chaque enfant McGonagall, garçons ou fille. Si un ou une McGonagall décédait, on faisait un grand buché dans la partie cimetière de la famille et c’était le dragon qui l’allumait, brûlant le corps de son sorcier, le ramenant à l’état de cendre mais aussi complétant le rite primitif qui persiste à travers les âges. Les cendres étaient ensuite ramassées par les femmes et mises dans le caveau familial. Chacune avait sa place, homme ou femme. Minerva n’avait pas pu le faire pour Ephraim parce qu’il n’avait jamais eu le temps d’être un McGonagall à son tour qu’il ait porté le nom ou pas. Elle avait respecté son souhait : celui de se faire enterrer. C’était à côté du caveau des McGonagall qu’il reposait. Il y avait quelque chose de terrible pour Minerva de se le représenter sous terre, à pourrir. Il y avait encore plus quelque chose de terrifiant lorsqu’elle se disait qu’il pourrait être transformé en inferi de cette façon par son choix d’inhumation.

« Nous avons l’équivalent des valkyries chez nous. A vrai dire, on nous appelle parfois les Amazones, elles aussi femmes guerrières. Elles apparaissent dans beaucoup de mythes mais ce n’est pas qu’une légende. Il existe de vraies amazones, les amazones du Dahomey qui sont des esclaves affranchies, prises jeunes, sans famille et élevées pour le combat. Elles combattent peu, mais elles sont assez redoutables sur un champ de bataille. Pensez-vous que valkyries et amazones soient cousines ? Personnellement, j’aime bien l’idée. »

Minerva s’arrête et boit un peu cachant un petit sourire, pas peu fière de ces histoires. Elle pourrait en parler des heures de ces femmes qui font l’objet de légendes mais aussi de faits historiques. Elle pourrait dire à quel point les mythes grecs sont mysogines avec ces femmes qui finissent toutes par mourir, massacrées par les héros. Priam qui repousse les amazones mais les accepte dans la défense de la ville de Troie où elles s’illustrent. Les douze amazones lors du combat de la défense de la ville, massacrées une à une par Achille et ses comparses. Penthésilée, la reine amazone, qui tue et s’illustre jusqu’à être transpercée par l’épée d’Achille qui en la tuant tombe fou amoureux d’elle. Achille qui tue Diomède car il se moque de son amour pour elle, l’inhumation qui est refusée à cette reine des amazones avant d’être accordé par Troie. Hyppolite dont la ceinture se fait arrachée par Héraclès qui la massacre elle et ses sœurs. Béllerophon qui tue les amazones. Sans parler des attributs glaçants qu’on leur donne : castratrice, elles tueraient leurs enfants mâles, anti-féminines, elles se coupent le sein pour être meilleures archères, comme si être guerrière et être femme n’était pas compatible.

Non décidément, il ne fait pas bon d’être une femme amazone chez les grecs.
Les vikings ont plus de respect.

« Nous avons une tradition chez les McGonagall, vous savez. » souffle Minerva dont le regard se perd un peu. « Nous incinérons les corps des membres de notre famille et les cendres sont disposées dans le caveau familial. Il n’y a donc pas de corps à ramener. Juste nos âmes. » Elle marque une pause, cherchant ses mots, vidant le reste de la corne avant de faire voler une bouteille d’alcool pour anticiper la suite. « J’ai perdu mon fiancé il y a neuf ans. Nous étions censés nous marier un mois après sa mort. La tradition veut que nous n’incinérions que les McGonagall, qu’ils soient hommes ou femmes, qu’ils portent le nom ou pas. Le fait est qu’Ephraïm n’a jamais porté le nom McGonagall car nous n’étions pas encore mariés. Son corps a été mis en terre à côté de notre caveau. »

Elle plante son regard dans celui de Freyja sans détour, sans honte de sa sensibilité, son émotion, sa fragilité. Elle peut bien se dévoiler à une femme après tout. Elles sont sœurs, sœurs dans la vie, sœurs dans la mort, et on en commun… les hommes de leur vie.

« Je ne nie pas que la nécromancie est un art plus complexe que réveiller un mort. Mais dans mon esprit, Freyja, c’est comme si vous troubliez son sommeil éternel et c’est joué avec les forces de la nature, déséquilibrer la balance. »

Elle s’arrête. Il n’y a aucune méchanceté dans ce qu’elle dit, juste de la vérité, sa vérité et de la franchise.

« Pourriez-vous m’en parler un peu plus ? Je veux dire… peut-être pas là mais… plus tard. J’aimerais… décoller cette image et ces a priori de mon esprit pour envisager le plan plus sereinement. »

Une façon de lui tendre la main. Une façon de lui dire qu’elle n’est pas fermée. Elle peut encore changer d’avis.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptySam 11 Avr - 17:44

Elle n’était pas seule quand elle parlait de l’histoire de ses ancêtres, elle sentait presque leurs souffles sur son épaule, elle entendait les cornes s’entrechoquer dans le Hall d’Odin et celui de Freyja, duquel les valkyries chantaient les hymnes des héros tombés au combat. Elle entendait s’entrechoquer les épées et rugir les boucliers brisés alors qu’ils combattaient chaque soir pour se réveiller et festoyer chaque matins dans le palais au toit doré. C’était sûrement pour ça que la prêtresse pouvait se lancer pendant des heures sur le sujet, et elle le faisait bien trop souvent d’ailleurs, louant son nom, ses ancêtres et son héritage, jurant de les retrouver bientôt, si les dieux voulaient bien lui faire cette grâce d’appeler leur digne servante à leurs côtés. Alors sa voix s’était envolée, comme une prière que seule l’oreille aiguisée pouvait entendre. Et la demoiselle face à elle semblait avide de ses paroles, la fixant sans rien dire, laissant l’histoire couler en elle. Elle avait cette curiosité dans l’oeil que la prêtresse se vantait d’avoir aussi, elle avait un éclat d’intelligence que rien ne pourrait éteindre, la flamme d’apprendre, sans a priori, sans jugement aucun. C’était une fraîcheur qui faisait tant de bien à la vieille, habituée a voir les gens se fermer quand il était question de Nécromancie. La belle se mit ensuite à parler, les Amazones de Dahomey, elle en connaissait l’histoire la dame des glaces, les contes étaient nombreux sur ces femmes, des contes qui répondaient à celui des Valkyries, comme un écho lointain, une force qui prouvait que les femmes n’avaient nullement besoin d’hommes pour exister, bien que les Amazones étaient jugées comme des femmes abandonnant leur féminité, limite sauvage, puisqu’elles ne pouvaient être totalement femmes pour connaître l’art de la guerre et de la survie autonome, foutaises, elle avait toujours rigolé au nez de ceux qui ne voyaient les femmes que comme des êtres bonnes à faire le ménage et passer derrière un homme, marier enfanter et mourir. Comme si leur vie ne se résumait qu’à cela. Et elle ne doutait pas que la jeune McGonagall se dressait toute entière contre ces clichés qui façonnaient l’image de la bonne mariée à l’aube d’un siècle encore jeune. Et Freyja espérait d’ailleurs qu’elles seraient nombreuses celles qui hausseraient le ton, pour qu’une fois que le siècle s’endorme, les femmes grondent face aux hommes. Rêve lointain.

«  Pensez-vous que valkyries et amazones soient cousines ? Personnellement, j’aime bien l’idée. »

L’idée était plaisante, et la valkyrie s’en enchanterait d’ailleurs. Etre liée à ce genre d’héroine n’était que flatteur pour la dame des glaces. Et elle ne doutait pas que quelque part, les valkyries et les amazones se soient rencontrées, peut-être, voyageant par delà les mers et océans, où le vent les porteraient. Après tout, la reine du nord avait rencontré Isobel à bien des reprises, la mère des dragons étant proche de Vysnir, elle était même venue, sans avoir été appelée, prêter main forte à une femme qu’elle ne connaissait pas au décès de ce dernier. C’était beau quand deux femmes s’alliaient contre le monde, le pire des ouragans ne saurait alors les faire vaciller. Et en observant la demoiselle face à elle, elle retrouvait quelque peu de la mère, la tête haute, le regard fier.

« Je crains que les dieux n’aient fait en sorte qu’elles ne se rencontre pas, deux peuples de femmes guerrières, le monde mangerait dans nos mains à l’heure actuelle »

Elle souriait, ton de plaisanterie qui n’était en réalité qu’une semi-véritée. Les Valkyries avaient sûrement eu cette chance d’évoluer dans un peuple qui craignait les dieux et la magie suffisamment pour les respecter, et un peuple dans lequel une femme portant un bouclier était signe de force et d’admiration. Elles se battaient bien souvent aux côtés des hommes, laissant enfants et terres. Et quand les hommes partaient et qu’elles restaient, elles devenaient chefs, dirigeant les terres et travaillant aux côtés des autres. La prêtresse se perdait dans sa corne, buvant quelques gorgées en laissant s’envoler doucement ses pensées, elle se sentait bien aux côtés de l’autre, en sécurité, elle n’avait plus aucune raison de se méfier de la demoiselle, elle le savait, au contraire, le peu qu’elle avait découvert l’impressionnait, elle ne s’attendait plus à croiser ce genre de femmes en Angleterre. Où l’apparence fait tout et les femmes se cachent derrière sourires et parures. Certaines sûrement assassines en silence, d’ailleurs elle avait appris à ne jamais sous-estimer une dame, trop nombreux furent ceux qui la sous-estimèrent elle.
« J’ai perdu mon fiancé il y a neuf ans. Nous étions censés nous marier un mois après sa mort. La tradition veut que nous n’incinérions que les McGonagall, qu’ils soient hommes ou femmes, qu’ils portent le nom ou pas. Le fait est qu’Ephraïm n’a jamais porté le nom McGonagall car nous n’étions pas encore mariés. Son corps a été mis en terre à côté de notre caveau. »

Elle finissait son verre, et son cœur se mit à pleurer, son regard se posant sur la belle, si jeune pour avoir déjà souffert la peine de voir l’être aimé disparaître, elle lui faisait alors penser à Skadi, sa propre fille, qui parcourait les mêmes vallées désertes de peines alors qu’elles parlaient. Elle fut aussi quelque peu remontée qu’il n’ait eu droit à ce formidable rituel que la belle avait déclamer avec tant d’intensité. Elle s’y connaissait en rituels mortuaires, ceux des nordiques étaient divers et variés, selon le rang, selon le nom, selon les moyens. L’émotion était flagrante, cœur ouvert et plaie béante, plaie que Freyja ne pouvait que comprendre, elle avait elle aussi souffert de cela, bien qu’elle avait pu l’aimer suffisamment longtemps avant qu’il ne lui soit retiré.  

« Je partage votre peine, et je ne peux que comprendre vos doutes quand à mon art. »

Elle sentait que le sujet était épineux, pour qui ne l’était-il pas après tout ? Si l’on se trouvait devant quelqu’un pouvant relever les morts, l’emmènerait-on joyeusement devant le tombeau des siens ? Elle comprenait Freyja les doutes et les questions relevées par l’autre, et c’était l’absence d’animosité, la volonté d’apprendre, de comprendre qui l’interpellait, rares étaient ceux qui gardaient l’esprit ouvert quand on touchait une blessure encore saignante. C’était une preuve de force, une force qui ne manquait pas à la demoiselle. Le regard de Freyja se posait de nouveau sur la blessure, elle n’était pas belle à regarder, la cicatrisation semblait prendre du temps.

« Accio Dictame » La fiole s’envolait alors entre les doigts fins de la dame, qui s’approchait doucement de l’autre « Permettez ? D’ailleurs vous garderez la fiole, vous en aurez sûrement plus besoin que moi »

Elle posait alors un peu d’essence sur ses doigts, massant légèrement le flanc de la demoiselle, avant de se racler la gorge.

« La Nécromancie est un art ancien, je l’ai étudié des années, et ses sources sont variées, elles diffèrent selon les cultures, selon les religions et les croyances, et selon ceux qui l’utilisent. Je ne peux parler que de celle que je pratique. Voyez-vous, selon moi, les âmes partent dans deux directions distinctes selon la mort. Les êtres mauvais, sombres, malades, sont expédiés dans le royaume de Nilfheim, les autres, ceux qui sont morts en guerriers ou ceux au cœur pur sont envoyés à Valhalla, où ils soupent au côtés d’Odin et des grands héros, ils se battent tous les soirs dans une mêlée gigantesque, et s’ils meurent alors ils se réveillent le matin pour souper et boire à nouveau. »

Elle fit une pause, se levant pour s’asseoir sur l’accoudoir, massant désormais le dos de la demoiselle avec l’essence. Elle lui donnait d’ailleurs son verre, ayant besoin de ses deux mains.

« Les corps que je réveille n’ont pas d’autre but que celui que je leur donne, ce ne sont que des enveloppes charnelles vides. Les esprits qui les occupent, je les extirpe de Nilfheim, je leur transmet une once de ma propre force vitale, afin de les faire marcher à nos côtés. Et lorsque je n’ai plus besoin d’eux, je les congédie, et ils retournent dans la fosse glacée du royaume de Hel et de Loki. »

Elle refermait alors la fiole, la tendant à la demoiselle avec un sourire bienveillant. Elle n’allait pas lui dire ce qu’elle voulait entendre, ce qui allait lui faire plaisir, d’ailleurs elle savait bien que la demoiselle n’attendait d’elle que de la franchise, pas de semi-vérité ou de mensonge par omission.
« Réveiller les morts est un jeu dangereux, entre de mauvaises mains, le pire pourrait advenir. Je ne suis pas non plus à l’aise avec le plan d’Albus pour être honnête, j’ai pu le lire dans vos yeux lors de la réunion. Grindewald ne s’arrêtera pas à quelque cadavres, c’est une armée qu’il recherche, je n’ai jamais entendu parler de Nécromancie à cette échelle, ni des règles qui régissent un tel acte, la seule chose dont je suis sûr, c’est que vous avez à vos côtés la seule personne qui pourra l’en empêcher. »

Elle n’en avait aucun doute, elle protégerait ce monde des créatures de Hel, de la malice et maladie de Loki. Elle renverrait chaque macchabée dans sa tombe de ses propres mains si elle le devait. Elle récupérait son verre, l’entrechoquant légèrement à celui de la demoiselle.

« Quand à Ephraïm, Je n’ai aucun doute qu’il est en train de boire avec mon défunt époux à Valhalla, après tout, s’il a su dompter le coeur sauvage d’une Amazone, sa place est aux côtés d’Odin »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyDim 12 Avr - 9:34

Minerva n’avait aucune connaissance de la relation entre sa mère et Freyja. Imaginer les deux femmes, l’une blonde comme les blés, l’autre la peau sombre et le regard plus malicieux qu’un chat était pourtant une image assez singulière, remplie de bonnes intentions et de force. Isobel était actuellement en Algérie. Elle était partie trouver des dragons dans le désert du Sahara qui se fondaient tellement bien avec la nature qu’ils étaient presque invisibles. Elle se demandait où elle en était dans son aventure, réfléchissant aussi à prendre des vacances pour la rejoindre un peu. Peut-être que s’éloigner de tout cela l’aiderait aussi. Elle n’en sait rien. Mais l’idée de partir en vacances lui rappelait que c’était impossible : elle avait trop de choses à faire avec l’Ordre du Phénix et si vacances elle prenait, ce serait pour les consacrer à l’ordre en bonne bourreau du travail et Serdaigle refoulée qu’elle est.

« Je crains que les dieux n’aient fait en sorte qu’elles ne se rencontre pas, deux peuples de femmes guerrières, le monde mangerait dans nos mains à l’heure actuelle »
« Quel dommage. On aurait construit un monde bien meilleur. » dit Minerva avec un sourire mutin.

Elle le pensait sincèrement en réalité. Ils avaient bien eu des femmes comme Artemisia Lufkin, première femme Ministre de la magie de 1789 à 1811, militante de la Coupe du Monde de Quidditch et ancienne joueuse ; Josephina Flint dont les idées anti moldues ont quelque peu déteint sur le peuple ; Ottaline Gambol, véritable symbole, scientifique dans l’âme intéressée par les moldus qui inventa le Poudlard Express et fit des recherches sur la puissance du cerveau moldu ; Hortensia Miliphutt, une bureaucrate, qui promulga plus de loi que n’importe quel autre ministre, certaines bonnes, certaines mauvaises (comme la limitation de la longueur des chapeaux) ; Evangeline Orpington amie de la reine Victoria et bâtisseuse de l’arrêt 9 ¾ dans King’s Cross même ; pour ne citer que celles qui avaient atteint cette illustre place au sein de la société. Des femmes trop rares cependant : le reste du monde appartenait aux hommes et si leur nomination était une aubaine, la plupart d’entre elles s’étaient faites destituées par des hommes, avides de prendre leur place pour faire mieux. Difficile de vouloir faire de bonnes et grandes choses quand vous êtes cernée d’hommes qui veulent que vous fassiez tout le temps vos preuves comme une remise en question perpétuelle. Il y avait tant du bon que du mauvais chez ces femmes, parfois des idées pas forcément bonnes ni utiles. Mais en aucun cas des idées qui mettent un monde à mal comme Minerva le constate avec Grindelwald. Peut-être serait-il temps de proposer quelqu’un, une femme plus précisément pour le remplacer une fois qu’il sera tombé… Douce utopie dans un mon idéal où les femmes sont les égales des hommes à laquelle Minerva travaille. Mais elle sait qu’elle n’y arrivera pas seule : il faut non seulement la coordination des femmes qu’on tend à séparer socialement pour que les luttes ne convergent pas, que la participation des hommes car sans eux rien ne se fera. C’est comme si l’on demandait à la moitié de la population de participer à quelque chose et à l’autre moitié de ne rien faire : cela ne peut pas fonctionner.

Qu’aurait pensé Ephraïm de ses idées ? D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, il l’avait toujours soutenue bien que sur certaines idées, il n’était pas toujours d’accord. Ephraïm venait de la classe moyenne sortant à peine de la classe ouvrière. Il n’était pas spécialement croyant malgré le statut particulier de la religion aux Etats-Unis. Il croyait en un idéal humain et était profondément humain, souvent à voir le bon chez les gens mais avoir ses idées. En réalité, ils n’avaient pas eu grand-chose en commun si ce n’est ceci : le féminisme, l’égalité des sexes. Il n’aimait pas danser, elle adorait danser. Il ne buvait pas, était végétarien ; elle appréciait l’alcool et en avait une consommation normale et était omnivore quoique. Il aimait la littérature, elle aimait les jeux de logiques, les échecs et les cartes. Il était citadin, elle était campagnarde. Elle adorait le Quidditch, il détestait ça mais faisait l’effort pour aller la voir jouer parce qu’il l’aimait. Il n’empêche qu’ils étaient tombés amoureux doucement mais sûrement et ils avaient formés cet équilibre : lui l’apaisant parfois, elle lui déclenchant cette passion. Repenser à lui, parler de lui ne faisait plus mal comme avant. C’était devenu un conte dans sa tête, une histoire qu’elle a vécue, à laquelle elle est attachée, qui était toujours emprunte d’émotions mais qui ne la blessait plus comme à l’époque où Skadi était dans sa vie. Ou alors était-ce la présence de Freyja, si magnétique, si puissante qui l’apaisait ? A moins que ce ne soit l’alcool qui monte doucement.

« Je partage votre peine, et je ne peux que comprendre vos doutes quand à mon art. »

Minerva adresse un sourire à Freyja, un sourire simple de remerciement implicite. Le sujet était en effet sensible pour Minerva qui avait dû se faire violence pour ne pas briser les règles dans sa famille. Concrètement, personne ne lui aurait rien dit. Isobel la première appréciait Ephraïm et lui avait dit que si elle voulait le faire, il n’y avait aucun problème. Mais cette tradition, celle du feu, avait un sens pour les McGonagall. A une époque, on marquait les bébés McGonagall avec une petit brûlure magique pour les reconnaître officiellement. Si cette pratique ne se faisait plus maintenant, elle avait un sens : les McGonagall étaient bénies par le feu. Aujourd’hui, c’était elles qui choisissaient si elles voulaient la marque ou pas, en général à dix sept ans. La marque était symbole qu’elles étaient des femmes accomplies maintenant, plus des enfants mais belle et bien des femmes, des guerrières, des amazones. Elles rentraient dans la vie adulte. Minerva en gardait une marque de la rune celte du feu à l’intérieur de son bras droit. Lors du mariage, il y avait aussi une tradition : le couple devait ensemble, allumer un feu magique qui scelle leur union. Enfin, la dernière tradition était celle que Minerva avait exposée à Freyja : l’incinération par le feu du dragon. Trois rituels qui avaient un sens, un symbolique. Aimées par le feu, purifiées par le feu, rendues cendres par le feu. Ephraïm n’avait jamais compris ces traditions même s’il les avait respectées et qu’il aurait allumé ce feu avec elle à leur mariage. L’incinérer n’aurait eu aucun sens pour lui ni pour les McGonagall.

Alors elle l’avait mis en terre.

« Accio Dictame » Minerva lève un sourcil, surprise, voyant la fiole arriver jusqu’à elle. « Permettez ? D’ailleurs vous garderez la fiole, vous en aurez sûrement plus besoin que moi »
« C’est très gentil, Freyja. Merci beaucoup. J’ai utilisé ma propre fiole pour quelqu’un d’autre. »

Le rappel est amer mais Minerva passe rapidement à autre chose pour ne pas rentrer dans une colère noire face à son altruisme ou sa connerie, au choix. Elle est cependant touchée du geste de Freyja. Une femme qui aide une autre femme qu’elle connait à peine. Minerva se tourne complètement vers Freyja pour la laisser faire mais vient remonter ses tresses, dévoilant la marque de la rune du feu sur l’intérieur de son bras.

L’essence sur sa peau brûlée et encore imbibée d’herbe est appaisante et Minerva souffle légèrement de soulagement. Elle sait cependant que si l’essence de dictame va accélérer la guérison, il s’agit d’un maléfice de magie noire : ça ne disparait pas comme ça et il est bien possible qu’elle se retrouve avec une cicatrice, la deuxième sur son corps après celle qu’elle s’est faite avec Laserian dans la forêt interdite.

« La Nécromancie est un art ancien, je l’ai étudié des années, et ses sources sont variées, elles diffèrent selon les cultures, selon les religions et les croyances, et selon ceux qui l’utilisent. Je ne peux parler que de celle que je pratique. Voyez-vous, selon moi, les âmes partent dans deux directions distinctes selon la mort. Les êtres mauvais, sombres, malades, sont expédiés dans le royaume de Nilfheim, les autres, ceux qui sont morts en guerriers ou ceux au cœur pur sont envoyés à Valhalla, où ils soupent aux côtés d’Odin et des grands héros, ils se battent tous les soirs dans une mêlée gigantesque, et s’ils meurent alors ils se réveillent le matin pour souper et boire à nouveau. »

Elle écoute Minerva, tandis qu’elle se laisse faire, s’abandonnant aux gestes experts de son aînée. Elle est fascinée en réalité et pourrait bien devenir croyante de cette vision si pure des âmes. Cela la réconforte aussi que Freyja lui explique avec des mots simples et surtout prenne le temps. Cette discipline ne devient plus si obscure, si effrayante : tout comme les rituels de feu des McGonagall, cette discipline à un sens pour Freyja.

Les doigts de l’islandaise dans son dos sur les quelques petites brûlures qui disparaissent instantanément lui donnerait envie de ronronner si elle l’avait pu sous forme humaine.

« Les corps que je réveille n’ont pas d’autre but que celui que je leur donne, ce ne sont que des enveloppes charnelles vides. Les esprits qui les occupent, je les extirpe de Nilfheim, je leur transmets une once de ma propre force vitale, afin de les faire marcher à nos côtés. Et lorsque je n’ai plus besoin d’eux, je les congédie, et ils retournent dans la fosse glacée du royaume de Hel et de Loki. »

Gourmand en énergie donc, ce qui paraît logique pour Minerva. Toute magie est couteuse en énergie et doit bien puiser son énergie quelque part. Il est évident que pour réveiller les morts et utiliser les corps et les esprits, il faut puiser dans la vie.

Minerva récupère la viole doucement et la met sur la table basse. Elle utilisera cela avec parcimonie. L’amazone repose son regard sur l’islandaise et se saisit de sa corne de nouveau pour boire. Ca lui fait quand même encore affreusement mal. Elle vide sa corne.

« Réveiller les morts est un jeu dangereux, entre de mauvaises mains, le pire pourrait advenir. Je ne suis pas non plus à l’aise avec le plan d’Albus pour être honnête, j’ai pu le lire dans vos yeux lors de la réunion. Grindewald ne s’arrêtera pas à quelques cadavres, c’est une armée qu’il recherche, je n’ai jamais entendu parler de Nécromancie à cette échelle, ni des règles qui régissent un tel acte, la seule chose dont je suis sûr, c’est que vous avez à vos côtés la seule personne qui pourra l’en empêcher. »

La franchise de Freyja est palpable et appréciée. Elle ne maquille rien, elle ne travestit rien de son art. Elle le montre et en parle tel quel. Mais surtout, dans le regard de Freyja, Minerva comprend que cette femme sait ce qu’elle fait, sait aussi pourquoi elle le fait et que ses convictions sont fortes. Freyja n’est pas le genre de femme à se laisser embrigader par n’importe qui. Si elle s’est engagée dans ce plan quelque peu bancal, risqué et dangereux, elle le fait pour les bonnes raisons. Minerva n’a plus de doutes envers ses motivations : elles sont claires comme de l’eau de roche, respectables et parfaites.

« J’en suis persuadée aussi. » dit Minerva qui avait rempli son verre de nouveau ainsi que celle de l’hôte. Elle trinqua silencieusement avec elle avant de boire tout en la regardant dans les yeux.

Et puis Freyja eut cette réplique :

« Quant à Ephraïm, Je n’ai aucun doute qu’il est en train de boire avec mon défunt époux à Valhalla, après tout, s’il a su dompter le coeur sauvage d’une Amazone, sa place est aux côtés d’Odin »

Si Minerva avait su rougir, elle l’aurait probablement fait. A la place un immense sourire sincère et spontané vient se former sur son visage. Ephraïm à Valhalla, qu’est-ce qu’il aurait ri.

« Aux époux et presque époux dînant à Valhalla alors. » dit-elle en levant sa corne avant de trouver le silence quelques secondes. Des secondes de recueillement à imaginer Ephraïm et cet homme, celui qui avait apparemment compté pour Freyja. Que lui était-il arrivé ? De quoi était-il décédé ? Quand ? Elle aurait aimé le savoir mais ne posera pas la question : la douleur de Freyja lui appartenait et elle n’avait aucun droit de la faire parler. Pourtant, elle reconnaît subitement en Freyja bien plus de points communs qu’elle ne l’aurait soupçonné. Une rencontre des âmes semblables, pas jumelles mais presque. C’est troublant et réconfortant.

« Je t’apprécie beaucoup Freyja. Je suis heureuse que tu sois parmi nous. »

Le tutoiement vient tout seul et subitement, probablement à cause de l’alcool qui commence à lui faire tourner la tête. Minerva adresse un sourire grand et sincère à son aînée et boit encore.

« Et je suis contente qu’Albus ne soit pas seul dans cette aventure… je te fais confiance pour lui remettre les idées en place pendant mon absence, ici… il faudra d’ailleurs que je pense éventuellement à trouver un autre endroit où dormir maintenant qu’il manque le toit de ma maison… » Elle marque une pause, le regard dans le vide quelques secondes. Si elle pense trop à cela, elle allait avoir de mauvaises pensées. Elle redresse son regard sur Freyja subitement. « Quand elle sera de nouveau apte à m’accueillir, je t’y invite. Ce n’est pas l’Islande mais l’Ecosse et surtout l’île de Skye a sa propre beauté. »
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Archibald Weasley
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyMar 14 Avr - 0:24

« C’est très gentil, Freyja. Merci beaucoup. J’ai utilisé ma propre fiole pour quelqu’un d’autre. »

Il n’en fallait pas plus, juste cette phrase suffisait à prouver la bonté d’âme de la belle ébène. Peu de personnes auraient fait ce sacrifice en l’état, bien que la situation en elle même était étrangère à la reine des glaces qui massait légèrement la peau de l’autre, essayant de ne pas trop la faire souffrir. Deux femmes comme elles avaient suffisamment souffert ailleurs pour en rajouter inutilement. C’était pour cela d’ailleurs qu’elle n’avait pas hésité à tendre a l’autre la fiole dont le liquide accélérerait la cicatrisation. Bien que la plaie n’était définitivement pas belle à voir, étendue sur tant d’espace de la peau de la demoiselle. La sorcière des neiges terminait alors son histoire, récupérant un peu de souffle avec sa petite boutade à laquelle l’autre répondait immédiatement. C’était cette complicité que Freyja avait longtemps recherché, peu importe si une trentaine d’année séparait la doyenne de la demoiselle, elles étaient désormais unies. Il n’en fallait pas plus, d’ailleurs elle ne demandait pas plus, et l’honnêteté qu’elle partageait ce soir, ainsi que l’alcool qui trouvait facilement son chemin jusqu’à la corne de la doyenne, promettaient une amitié unique et haute en couleur.

Et à l’annonce du destin certain d’Ephraïm, qui trinquait avec Vysnir et Jeremiah, le sourire de la demoiselle fit fondre le cœur de l’ancienne, il y avait cette sincérité, cette fragilité qui se mêlait à la force de la flamme qui brûlait dans les iris de la demoiselle. Si Freyja laissait son coeur s’envolait près des grâces des femmes, nul doute qu’elle aurait perdu tous ses moyens devant la beauté de Minerva, elle avait quelque chose de sauvage que beaucoup devaient lui envier. Elle retrouvait même un peu de sa fille dans cette sauvagerie, bien que Skadi ne s’ouvrait plus à sa mère comme avant, lien fragile, qui tremblait doucement au fil des années qui séparaient la mère de la fille, et pourtant Freyja tuerai pour retrouver cette connexion qui fut un temps les liaient. L’amour d’une mère, qui supplantait tout le reste, elle l’avait compris à la seconde même où l’enfant avait touché son sein, cette fraction de seconde où son être tout entier s’était voué à protéger la gamine, plus rien n’avait eu d’importance, mais le temps était passé et avait fait son œuvre, Freyja s’en voulait silencieusement, s’était à elle de cultiver cet amour, mais après le départ de Vysnir, sa fille était adulte, et la douleur avait emmuré la prêtresse dans son art et ses devoirs, cette volonté, ce besoin de se concentrer sur autre chose que cette plaie béante qui ne cessait de saigner. Elle avait mis sa fille de côté, et la blessure sur le dos de Minerva ne présageait rien de bon pour sa propre engeance, un besoin nécessaire de retrouver le lien perdu, pour ne pas passer cet onguent sur sa propre chaire. Elle se doutait d’ailleurs qu’Isobel serait dans tous ses états si elle voyait celui de sa propre fille, prunelle de ses yeux, il n’y avait sûrement rien de plus dangereux qu’une lionne en colère après avoir vu les blessures sur son lionceau, quel que soit l’âge de ce dernier.

« Je t’apprécie beaucoup Freyja. Je suis heureuse que tu sois parmi nous. »

Le sentiment allait droit au cœur de la sorcière, doucereuse elle souriait, alors qu’elle glissait la corne une nouvelle fois à sa bouche, avalant quelques gorgées de ce nouvel alcool, pas mal, ça ne valait pas l’hydromel auquel elle était habituée. Le tutoiement aussi était agréable, une nouvelle frontière qui s’était abattue entre les deux femmes, décidément cette alliance avait encore beaucoup à offrir.

« Le sentiment est partagé Minerva, t’avoir rencontré me conforte dans mon idée que votre » elle marquait une légère pause, comme une minime réflexion sur les aléas d’un pays qui n’était pas le sien, cependant, il comptait désormais des personnes desquelles elle se sentait proche, c’était là le destin que les dieux avaient scellé. « Pardon, notre combat est juste et honorable »

La justice, c’était là la pièce maîtresse des combats de la Lindqvist, elle n’avait combattu que pour cet idéal toute sa vie, qu’elle soit dans des villages voisins Islandais ou entourée d’ennemis dans les forets suédoises. C’était la justice qui avait fait battre son cœur et vibrer sa baguette, et c’était cette même justice qu’elle voulait défendre aujourd’hui aux côtés de ces alliés qui ne faisaient que prendre de l’importance à ses yeux au fil des jours passés à leur côtés, bien qu’elle ne soit encore qu’une étrangère dans ce pays.

« Et je suis contente qu’Albus ne soit pas seul dans cette aventure… je te fais confiance pour lui remettre les idées en place pendant mon absence, ici… il faudra d’ailleurs que je pense éventuellement à trouver un autre endroit où dormir maintenant qu’il manque le toit de ma maison… »

C’était un rire cristallin qui s’envolait alors de la gorge de la Nécromancienne. Il était vrai que le jeune Lion était parfois impétueux, c’était la flamme qui le brûlait, l’embrasait dans ce combat dans lequel il était déchiré. Et evidemment, avoir des présences pour tempérer sa lumière était une bonne chose.

« Je crains avoir besoin de toi pour tempérer Albus. Il est parfois prompt à l’action, c’est ce qui fait sa force et sa faiblesse.

Tempérance était mère de prudence, et dans une entreprise comme la leur, il fallait y aller doucement pour éviter de tout envoyer en l’air. Elle glissait de nouveau les lèvres sur sa coupe, finissant son verre sans même s’en apercevoir, se servant une nouvelle pinte, après tout une de plus une de moins, il fallait apprécier la compagnie qui en valait la peine. D’ailleurs, en resservant Minerva, elle ne pu s’empêcher de se perdre à nouveau sur cette blessure


 Ceci dit, je te prends au mot, je meurs d’envie d’en savoir plus sur ta famille, j’ai connu une autre Mcgonagall, elle a été un soutien important dans les moments difficiles et je la tiens en respect dans mon coeur et mes prières à Freyja, mais je n’ai jamais eu l’occasion de lui rendre visite»

Elle se programmerait ce voyage une fois que les choses se seront tassées.

« Au risque d’être invasive, vas-tu enfin me raconter comment tu t’es fais cette blessure ? J’ai assez d’expérience pour savoir que ce ne sont pas des dragons qui auraient causé ça. »

La marque de la magie noire était trop présente, trop flagrante pour que ce soit aussi simple, et la curiosité de Freyja était piquée à vif.
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyMar 14 Avr - 23:48

Les effluves d’alcool commencent à tourner dans la tête et le sang de Minerva McGonagall. Elle n’a que très rarement été saoule, sachant toujours s’arrêter. Oh certes, il y a eu l’adolescence avec Adetokunbo et Albus et quand ils en tenaient une couche tous les trois… Mais elle était malgré tout raisonnable. Minerva aimait l’alcool mais le bon alcool. Cependant, trop de choses s’étaient passées dernièrement pour qu’elle ne décide de pas de juste mettre son cerveau en pause pendant quelques heures, une nuit tout au plus. Elle en avait peut-être un peu besoin de cette ivresse quand bien même savait-elle que ce n’était pas la solution. Il lui semblait pourtant que c’était nécessaire pour ce soir et elle se sentait en sécurité ici, dans l’appartement d’Albus et avec la présence de Freyja. Elle ne pensa pas une seule seconde qu’elle puisse avoir l’alcool triste. Cela n’avait jamais été vraiment le cas, même aux alentours du décès d’Ephraïm Webster où quand elle avait compris qu’elle flirtait avec la limite de l’alcool triste et mauvais un soir, elle avait arrêté et n’avait plus bu pendant une longue période, sauf pour goûter le whisky qu’elle préparait chez elle. Elle se savait trop en contrôle, trop raisonnable aussi avec elle-même pour tomber là-dedans. Pourtant des spectres dansaient. Celui de Skadi notamment qu’elle avait aperçue plus tôt, comme un choc et un retour en arrière d’il y a six années maintenant. Ce soir, elle était simplement là pour passer du temps avec une amie, parce que c’était ce qu’était devenue Freyja en si peu de temps.

«
Le sentiment est partagé Minerva, t’avoir rencontré me conforte dans mon idée que votre… pardon, notre combat est juste et honorable »

Elle a un sourire rayonnant, Minerva. Elle voudrait lui dire qu’elle ne s’engage que dans des causes justes et honorables. Elle pourrait lui parler de W.I.T.C.H. et elle était persuadée que cela intéresserait l’aînée et qu’elle aurait de sages conseils à dispenser. Mais elle se doutait aussi que Freyja était suffisamment maline pour le comprendre par elle-même. En tout cas, Minerva était persuadée que leur cause était juste. Quant aux plans qui ne lui convenait pas, qu’elle redoutait, c’était un autre débat. Mais si elle n’avait pas la plume de Maât pour rendre justice, elle possédait la lance et le bouclier à la tête de Méduse, d’Athéna, un calepin et une plume de chouette pour coucher des mots sur un papier. Sa justice à elle ne se trouvait pas forcément dans les cours de justice comme c’était le cas pour son amie Genesis. Sa justice à elle était dans la vie de tous les jours, dans toutes les actions petites ou grandes et dans tous les domaines aussi. Parce que pour Minerva, s’indigner s’était réfléchir au monde qui l’entourait. S’indigner et se battre. Toujours.

Le rire cristallin de Freyja fait s’emballer le cœur de Minerva qui se dit qu’elle n’a jamais écouté son aussi chantant. Elle a un beau rire, Freyja et quand elle rit elle devient éternellement jeune. Ou plutôt, on ne peut plus lui donner un âge.

«
Je crains avoir besoin de toi pour tempérer Albus. Il est parfois prompt à l’action, c’est ce qui fait sa force et sa faiblesse. »
« Ah ça… je ne te le fais pas dire… » glissa la femme-chatte en riant à son tour, tendrement parce qu’il s’agit d’Albus, son Albus.

L’alcool coule dans sa bouche puis dans sa gorge, dans la corne aussi. Il faut absolument que Minerva lui demande où elle les a eus. Elle veut trinquer avec ça chez elle avec sa mère. Et quand on pense à Isobel McGonagall, évidemment, elle fait son apparition d’une manière ou d’une autre :

«
Ceci dit, je te prends au mot, je meurs d’envie d’en savoir plus sur ta famille, j’ai connu une autre Mcgonagall, elle a été un soutien important dans les moments difficiles et je la tiens en respect dans mon coeur et mes prières à Freyja, mais je n’ai jamais eu l’occasion de lui rendre visite »
« Attends, une autre McGonagall ? » dit Minerva en se redressant alors qu’elle s’était affalée sur le canapé. Le naturel était particulièrement revenu au galop alors qu’elle prenait ses aises. C’était après tout son chez elle aussi ici depuis six ans maintenant. « La seule McGonagall qui voyage pour les dragons, c’est ma mère. Tu connais ma mère, Isobel ? Mais c’est génial ! » s’exclame-t-elle enjouée… et d’une voix terriblement enfantine, toujours quand il s’agissait d’Isobel. Peut-être la mère-dragon n’avait pas tort de l’a surnommer chaton. Elle se comportait comme cela avec cette femme qui lui avait donné la vie et qu’elle admirait autant qu’elle aimait profondément d’un amour filial et maternel exceptionnel. « Je peux te faire rencontrer toute ma famille ! Ma tante et mes cousines aussi. D’ailleurs tu croiseras sûrement au moins Léocadie aux réunions. C’est notre inventrice ! » Elle imagine déjà Freyja avec toutes les amazones d’Ecosse et cette image la ravie.

Évoquer Skadi ne lui effleure pas tout de suite l’esprit. Elle préfèrerait cependant discuter d’abord avec elle plutôt que de révêler la nature de leur relation tout de suite à Freyja… Car Minerva n’avait aucune idée de leur relation quand bien même était-elle claire concernant ses sentiments et à qui elle avait donné son cœur à présent.

«
Au risque d’être invasive, vas-tu enfin me raconter comment tu t’es fait cette blessure ? J’ai assez d’expérience pour savoir que ce ne sont pas des dragons qui auraient causé ça. »

La conversation change subitement. Minerva a un tic sur le coin de la bouche, une sorte de grimace qui simule un dégoût. Elle ne sait pas si c’est une bonne idée d’en parler maintenant dans cet état… Mais l’invitation est tentante et avec Freyja, elle ne craint rien.

« Henry Potter est venu chez moi, a défoncé ma porte d’entrée, fait un trou dans le mur de mon bureau parce qu’il était dopé, elle compte sur ses doigts et semble faire une grimace. Elle n’a aucune envie de pleurer ou de s’apitoyer. En réalité, vu son état d’ébriété, elle trouve ça plus drôle de compter les dégâts. m’a provoqué en duel ou plutôt a attaqué et le sort a rebondi sur le toit du bureau qui s’est effondré, a explosé les vitres de ma véranda, a sali ma cuisine de son sang parce que pour me défendre je lui ai envoyé des couteaux dessus, a lancé un maléfice de feydemon dans ma bibliothèque, tout a cramé… eeeet… je me suis fait ça. »

Elle montre sa grosse brûlure et les autres qui étaient là mais qui ont disparu avec la fiole, plus petites donc plus faciles à faire disparaitre. Minerva vient vider sa corne encore et vient prendre la bouteille d’Albus. Besoin d’oublier subitement.

« Un type charmant, ce Potter. » dit-elle dans un sarcasme.

Elle vient servir maladroitement Freyja qui a fini ou pas.

« Pff résultat je suis à la rue. » Elle éclate subitement de rire. « Je suis devenue une chatte de gouttière, par Merlin ! » Le fou rire la prend. Les nerfs lâchent. Mieux vaut en rire qu’en pleurer. C’est pour l’instant sa meilleure arme.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptySam 18 Avr - 16:56

L’alcool avait un don pour délier les langues et rapprocher les cœurs, les cœurs qui débordaient d’amour ou d’espoir, quand bien même on tentait de venir et éteindre le brasier à coup d’aguamenti saphirs. Et pourtant, l’espoir était toujours là, au cœur de la bataille, de la rébellion naissante, et qui mieux que les femmes pour porter cet espoir, cet espoir que les choses changeraient, pour elles, pour leurs filles. Pour toutes celles qui suivaient, et la reine du Nord elle ne pouvait qu’admirer ce genre de combat, qu’admirer cet esprit guerrier qui envahissait la demoiselle face à elle. Les Valkyries trinquent fièrement dans le hall de Freyja Vanadis, quand leurs yeux se posent sur des belles comme ces deux-là. Et le lien s’était forgé de lui même, tissé dans des fils dorés, enrobés de miel et tinté d’hydromel. Une douceur sulfureuse, un peu étonnante, qui frappait comme les nains sur leurs enclumes. C’était cet espoir que la sorcière gardait précieusement, parmi les souvenirs qui devenaient brouillons qui devenaient violents. Ouragan d’une jeunesse oubliée, d’une époque révolue à laquelle elle s’accrochait malgré tout. C’était l’opium de la vieillesse, de se souvenirs des élans de leurs jeunesse.

« Attends, une autre McGonagall ? » La réaction de l’autre fit sursauter la plus âgée, poussée brutalement hors du fléau de ses pensées, avec un léger sourire sur les lèvres alors que l’autre se redressait. Isobel, le nom était doux, il était beau. C’était une caresse lors d’un rude hiver, un bandage sur la plaie et le coeur qui saignait. L’autre dévisageait alors la plus jeune, Effectivement, elles se ressemblaient pourtant, c’était même quelque peu flagrant, le doux tracé de la machoire, les yeux en amande et leur couleur bien à eux. Une prestance, un charme que la mère avait également, Elles n’avaient que peu discuté famille quand la douce était venue pendant le grand hiver, quand elle était venu porter secours a Freyja qui sombrait dans le désespoir. « Je m’empresse donc de tous les rencontrer ! Les McGonagall sont des forces de la nature, maintenant que j’en connais deux, j’en suis persuadée » L’accent islandais qui claquait, qui rappelait les vagues se brisant sur les plages rocheuses, les grondements du sol qui se déchiraient, se déplaçaient sous le son strident des marteaux des Nains qui travaillent dans le cœur de Midgard. Il y avait le vent et la mélodie des chants anciens, des chants des ancêtres, prières aux dieux sauvages, prières aux païens qu’elle était fièrement. « Ta mère a été présente pour moi quand j’étais au plus bas, j’ai une dette d’honneur envers elle que je compte bien accomplir. » C’était signé par le sang et la sueur, par les cris des femmes qui ont connu l’amour et qui l’ont pleuré ensemble, dans une mélodie trop douce, trop calme pour que les autres entendent, mais qu’elles chuchotent tendrement, mélodie pour ceux qui dînent avec Odin, qui guerroient avec Thor. Et puis vint la question, la fatale, l’ancienne ne pouvait plus attendre, elle devait savoir ce qui avait causé le mal, et dans son tact et sa franchise, ravivait la flamme des souvenirs et la douleur que Minerva ressentait, qu’elle devait ressentir, qu’elle devait utiliser, dans laquelle elle devait se nourrir pour ne jamais baisser les yeux, arborant fièrement les cicatrices, amazone au cœur brillant, au cœur brûlant. C’était de la douleur qu’elles apprenaient toutes, c’était la douleur le plus grand des professeurs, qui s’abattait toujours et encore, jusqu’à ce qu’on lève les yeux et le considère comme un égal. Forgée par la flamme, forgées par la glace. Armures guerrières au sein tendre, puissance cachée et envoûtante. Et puis y’avait l’émotion aussi, et son grand pouvoir, celui de tout dire avec peu de mots, de glisser dans un nouvel océan, adoucir la haine et la colère qui grondent pour redevenir humaine, redevenir enfant, fragile quelques instants.

« Henry Potter est venu chez moi, a défoncé ma porte d’entrée, fait un trou dans le mur de mon bureau parce qu’il était dopé,m’a provoqué en duel ou plutôt a attaqué et le sort a rebondi sur le toit du bureau qui s’est effondré, a explosé les vitres de ma véranda, a sali ma cuisine de son sang parce que pour me défendre je lui ai envoyé des couteaux dessus, a lancé un maléfice de feydemon dans ma bibliothèque, tout a cramé… eeeet… je me suis fait ça.  Un type charmant, ce Potter. » 

A n’en pas douter. Freyja était restée silencieuse, quand bien même, ses lèvres étaient pincés et son faciès devenu plus sévère au fur et à mesure que l’histoire se déroulait, et qu’elle apprenait alors la source du dégat. Mais elle restait silencieuse, se contentant de finir sa corne d’une gorgée, laissant Minerva la servir dans la foulée alors qu’elle se mit debout, sans prévenir, renversant d’ailleurs quelques goûtes d’alcool sur le tapis d’Albus, elle penserait à le nettoyer, si elle n’oubliait pas d’ici là. Elle fit quelque pas, cherchant son équilibre dans les années de pratiques et se retournait alors vers la demoiselle. Elle avait entendu parler de Henry Potter, bien qu’elle ne l’ait encore rencontré, pour l’instant. Cependant, ce résumé n’était pas très flatteur, elle fronçait doucement les sourcils, alors frappée par l’air de Minerva, « Pff résultat je suis à la rue.  Je suis devenue une chatte de gouttière, par Merlin ! » Le rire frappait, ça y est, elles étaient imbibées, et Freyja ne put s’empêcher de pouffer légèrement avant de se reprendre. Il n’y avait pas sujet a plaisanter. Elle s’approchait alors de la demoiselle, glissant deux doigts sur son visage.

« Je crains plus les chats de gouttière que les rats d’égouts. » Un petit clin d’oeil s’envolait pour que l’autre le rattrape et la plus ancienne s’accroupissait légèrement face à l’autre, les mains sur les genoux, les yeux cherchant l’océan des autres, et un sourire chaleureux. Ce sourire maternel qui réchauffe le cœur, peu importe qui l’utilise ou quand, qui rappelle l’enfance et les berceuses enchantées. « Je suis désolé que cela te sois arrivée, tout ce que tu as déjà vécu alors que tu n’as encore rien vu à la vie. Et pourtant, je suis sûr que tout cela fait parti du plan des dieux, ils t’ont construites du noyau de Sol, avec l’acier des Nains de Nidavellir que Brokk et Eiri ont utilisé pour construir Mjollnir. Une étoile, qui brûle bien plus que n’importe quel feu. Rappelle toi de la chaleur, rappelle toi de l’odeur de chaire brûlée, du brui particulier de la peau qui hurlait. C’est ce qui te donne la force d’un Bouclier, le tranchant d’une Hache. Il est de coutume chez moi que les guerriers aient un nom donné. Et tu es une guerrière. Alors je ne veux pas être là quand ce Henry Potter croisera de nouveau la route de Minerva Skjaldmo, la guerrière, Minerva Branna, La brûlée. Bénie par Freyja Vanadis et les Valkyries. » La tirade s’arrêtait, et elle pouvait presque entendre ses ancêtres trinquer et les tambours vibrer à Asgard. C’était une promesse également, une promesse qu’un jour, les Lindqvist suivraient la demoiselle à la guerre, et si elle le voulait, les Valkyries brûleraient à leur tour les biens du scélérat. Elle se redressait alors, la tête tournant légèrement. « D’ailleurs, pourquoi en est-il venu à t’attaquer ? » Les questions continuaient, le procès était lancé, les dieux attendaient eux aussi le verdict de la prêtresse qui s’asseyait de nouveau, prête à bondir cependant, buvant une nouvelle gorgée.
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particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyDim 19 Avr - 18:32

Le sursaut de Freyja ne sembla pas déranger Minerva qui ne s’était pas rendue compte qu’elle avait peut-être parlé un peu fort. L’idée qu’Isobel ait pu rencontrer Freyja lui donnait l’impression que ses deux héroïnes, parce que c’était ce que devenait Freyja pour Minerva au fur et à mesure de la discussion, se rencontraient. Elle imaginait déjà, comme si elle avait de nouveau six ans, deux longues nattes et des yeux grands ouverts remplis d’admiration, les aventures des deux héroïnes main dans la main. Deux femmes qui se soutiennent. Deux femmes qui se tiennent la main au chevet l’une de l’autre, dans le deuil et l’adversité. Il y avait toujours eu cet esprit de sororité chez les McGonagall, c’était d’ailleurs l’essence même de la famille qui avait su trouver d’autres alliées. Les Rosier en faisaient partie. Il semblerait que ce soit aussi le cas des Lindqvist. Valkyries et amazones unissant leurs forces. Valkyrie et amazones se levant contre la dictature. Une belle vision. Un bel engagement où les chants anciens des dieux rencontrent les prières gutturales des prêtresses à la peau sombre et basanée. Elle les entend presque si elle tend l’oreille et elle les voit presque de son regard affuté. Elle imagine leur force, toutes ensembles, chantantes, dansantes, mais avant tout libres.

Ensemble, elles n’en seraient que plus fortes.
Seules, elles étaient vulnérables.

Minerva l’avait appris à ses dépens quelques jours plus tôt. Jamais plus elle ne refera l’erreur, elle le sait. A commencer par ne plus s’isoler de celui qui habitait ces lieux. Tandis que Minerva comptait son aventure macabre qu’elle avait remporté grâce à sa carte joker, elle remarqua que le visage de l’aîné se refermait ostensiblement. L’écossaise savait que la colère d’une femme pouvait être fatale. En observant le visage de Freyja, colère qui la toucha quelque peu parce qu’elle se rappela alors qu’elle avait ici une alliée de taille, elle se dit que la colère de sa mère serait plus grande encore. Sa maison, celle où elle avait toujours vécu en ruine, sa fille blessée. Non, décidément, Isobel ne laissera pas passer cela. Pas plus que Freyja visiblement qui se leva. Minerva remarqua que le liquide de la corne tomba sur le tapis et un des sourcils de la métisse se soulève. Maintenant qu’elle le regardait avec plus d’attention ce tapis, elle le trouvait hideux. Elle irait faire ses griffes dessus plus tard et en rachèterait un plus joli à Albus.

La caresse de Freyja fut surprenante mais douce et permit à Minerva de s’arrêter de rire doucement pour se concentrer, avec ce qui lui restait de concentration malgré l’alcool, sur le visage de l’aîné qui la surplombe.

« Je crains plus les chats de gouttière que les rats d’égouts. »

Que répondre à cette phrase ? Minerva lève sa corne en guise d’appréciation et ne trouvant rien à répondre d’aussi cinglant. Puis, elle boit et quand elle retrouve un champ de vision normal qui n’est pas obstrué par la corne, elle se rend compte que Freyja est accroupie devant elle.

Le temps semble se suspendre alors.
Minerva se noie dans les yeux bleus réconfortants de l’aînée et attend.
Quoi ? Elle n’en sait rien mais elle pressent que cela va être important. Elle pressent que quelque chose va se produire. Une magie invisible qu’elle ne connait pas mais qui la prendra déjà aux tripes.

Et puis enfin, Freyja Lindqvist se lance dans sa réplique.

Ce ne sont pas que des paroles qui résonnent dans la pièce. C’est un chant. Un chant ancien. Un chant puissant qui la prend toute entière.

Rappelle toi de la chaleur, rappelle toi de l’odeur de chaire brûlée, du bruit particulier de la peau qui hurlait. C’est ce qui te donne la force d’un Bouclier, le tranchant d’une Hache.

Elle la sent l’odeur de sa chaire. Elle l’entend le bruit de sa peau. Le Bouclier se forme. Elle est un dragon. Elle est née d’une Mère-Dragon dont les crocs sont plus tranchants que l’acier, défendant sa progéniture, elle-même, contre vents et marées, contre la tristesse, le deuil et le malheur. Elle est la fille de toutes ses ancêtres, le fruit d’années de traditions, de rituels. Baptisée par le feu, aimée par le feu, rendue cendre par le feu.

Elle est le feu.
Celui qui brûle et tue.
Celui qui cautérise et soigne.

Elle est la flammèche de la passion et le feu de la destruction. Le baiser de ce brasier de l’Enfer n’en est qu’un rappel. Minerva est brûlée mais dans cette brûlure, cette cicatrice, c’est de là qu’elle puisera sa force.

Son corps est une arme autant qu’un champ de bataille, cette brûlure sera son drapeau, son étendard, le rappel.

« Il est de coutume chez moi que les guerriers aient un nom donné. Et tu es une guerrière. Alors je ne veux pas être là quand ce Henry Potter croisera de nouveau la route de Minerva Skjaldmo, la guerrière, Minerva Branna, La brûlée. Bénie par Freyja Vanadis et les Valkyries. »

Minerva Branna, la brûlée.
Bénie.
Bénie par la Mère des mères.

Le silence retombe dans la pièce mais le temps ne redémarre toujours pas. Minerva sent alors quelque chose se débloquer chez elle comme une armure qui cède et une larme solitaire vient humidifier sa joue.

« Merci. »

Un souffle pour ne pas briser ce moment à la lueur des bougies ensorcelées de la pièce.

Merci d’être dans ma vie. Je t’attendais depuis l’éternité, Ô Prêtresse.

Elle rentre dans le panthéon des dieux nordiques, elle, la déesse Athéna. Il n’y a plus de barrières, plus d’obstacles. L’amazone a trouvé une semblable, une amie. La lance de la guerrière qu’elle est ne pourra jamais être mieux dirigée que par les mots de la prêtresse dont la sagesse lui est dispensée.

Minerva ferme les yeux quelques secondes et vient effacer la larme solitaire tandis que le temps reprend son court et la question de Freyja fuse :

« D’ailleurs, pourquoi en est-il venu à t’attaquer ? »
« Je suis journaliste à la Gazette du Sorcier qui est le grand journal du Royaume-Uni sorcier. » dit-elle doucement. Et la Gazette était accessoirement à la solde du gouvernement, si bien que Minerva se demandait parfois le sens de ce qu’elle y faisait encore, d’autant plus avec les derniers évènements. « Je possède une colonne féministe et j’ai mené une petite enquête pendant quelques mois sur Henry. J’ai recueilli des témoignages de femmes qu’il harcelait. Une d’entre elles s’est suicidée il y a quelques temps. » Le silence tombe et Minerva semble afficher une certaine fatigue sur son visage. Fatiguée de voir les femmes autour d’elle, elle y compris, malmenées et tuées. Mais elle sait que le chemin et le combat est long et continuera encore bien après elle. « J’ai écrit un article à ce propos. Mes supérieurs ne voulaient pas le publier, m’affublant de folle au passage, mais j’ai passé outre… » Cette fois, c’est la colère qui semble lisible sur son visage. « Je ne pouvais pas laisser tomber, tu comprends. » souffle-t-elle alors, regardant Freyja droit dans les yeux. Bien sûr qu’elle se doutait que l’aînée comprenait. Elle était une femme, ce sujet la touchait aussi comme n’importe quelle femme. « Parler diplomatiquement ne semble pas être le fort de Potter. Je me demande comment il peut encore rester à la tête de sa famille avec un tel comportement… » Surréaliste. Mais enfin, elle ne savait pas comment il gérait sa famille une fois les rideaux baissés et elle ne voulait pas le savoir. Elle ne voulait plus rien savoir le concernant.

Le silence retombe légèrement et enfin Mina souffle :

« Il se vidait de son sang dans ma cuisine. J’ai réussi à le blesser gravement en cherchant à me défendre. » Elle vient regarder ses mains. Mains capables d’écrire et de soulever des foules mais aussi de tuer, elle s’en rend alors subitement compte. « Je lui ai sauvé la vie, Freyja. » Comprenait-elle le sous-entendu ? La dette de vie, mais autre chose aussi. Une sorte de honte et de colère sourde. Il recommencerait. Elle en était persuadée. Pas sur elle, mais sur d’autres femmes. Il recommencerait et se serait sa faute à elle parce qu’elle lui a sauvé la vie.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyVen 24 Avr - 16:06

« Merci. »

Un simple mot, un simple mot qui voulait dire tellement de choses, qui voulait tout dire pour être honnête, qui transpirait la sincérité et faisait sonner les tambours de guerre des soldats tombés. La prêtresse gardait son regard sur l’amazone, et dans son regard il y avait tout un monde, tout un océan, une mer entière qui battait l’écume contre les pieds nus, contre les émotions mises sous la lumière et les sentiments qu’il n’y avait plus de raison de cacher. Elles étaient ensemble désormais, elles étaient deux et tellement plus en réalité, une masse silencieuse qui gonflait d’orgueil et d’envie de briller autant qu’elles le devaient, autant qu’elles le pouvaient. Freyja avait devant elle pas seulement une sorcière, pas seulement une amazone, mais toute une génération qui avait suivi la sienne, une génération, celle de sa fille, de toutes ces gamines qu’elle avait vu courir dans les allées du temple de Valhalla, qu’elle avait vu grandir et s’épanouir au fil des années et des hivers passés à écouter l’ancienne parler des histoires de leurs ancêtres, des récits de ces femmes qui gardaient tête haute et regard droit, qui avaient une épée ou une baguette dans leur mains, alors qu’elles portaient la vie en leur sein. C’était un univers bien particulier qu’elles partageaient toutes, un univers puissant dont les hommes n’avaient aucune idée, qu’ils ne comprenaient pas alors qu’ils tentaient par tout moyen de les réduire à l’état de bien. Pourtant elles grondaient, elles chantaient, et leurs voix s’envolaient jusqu’aux oreilles de la prêtresse. Minerva faisait partie de ces femmes et sa voix grondait dans le chant commun, sa voix tonitruante, qui faisait rougir Thor parce qu’elle pouvait couvrir les bruits de Mjölnir contre l’enclume en une seule phrase un seul mot, une promesse Merci un simple mot qui voulait tout dire et ne rien dire mais qui suffisait encore une fois à prouver qu’elles étaient faîtes pour s’entendre, faîtes pour rugir ensemble et faire tremble leurs ennemis quand elles entreraient dans la danse. La prêtresse avait alors laissé une nouvelle fois le liquide ambré brûler son œsophage, brûler son chemin vers l’estomac encore vide alors que sa tête dansait légèrement sous l’effet de l’alcool ingurgité, pourtant elle ne s’empêchait pas de se resservir, et de resservir l’autre, attrapant aussi un chocogrenouille sur la table, la carte semblait vide, alors qu’une sorcière apparaissait soudain, Rowena Serdaigle, coup du destin qui faisait sourire Freyja alors qu’une troisième guerrière se joignait à la conversation, elle posait la carte avant de se retourner vers la demoiselle, s’asseyant sur l’accoudoir à ses côtés, posant une main sur sa tête, alors qu’elle entortillait les tresses entre ses doigts, comme elle avait l’habitude de le faire avec Skadi lorsque celle-ci avait quelque chose sur le cœur qui ne demandait qu’à sortir. Elle écoutait simplement, elle écoutait le récit de la guerrière, de cette femme qui avait osé là où d’autres avaient courbé l’échine, là où d’autres n’avaient rien fait. Elle écoutait alors qu’elle racontait les actes du fou, les actes ignobles que personne d’autre ne voyait mais qu’aujourd’hui, le monde entier avait sous les yeux. Elle restait silencieuse la prêtresse, alors que ses yeux lançaient des éclairs, et que ses muscles se tendaient légèrement. Elle avait envie de vomir et l’alcool n’avait rien à voir là dedans, elle avait envie de vomir en entendant que des femmes souffraient en silence, et que rien n’était fait pour les soutenir. L’Angleterre était bien sombre, elle avait besoin de changement. Puis il y eut une sorte de révélation

« Je lui ai sauvé la vie, Freyja. »

Et là aussi, une simple phrase qui faisait trembler Midgard, tremblement emporté par Yggdrasil jusque dans les couloirs d’Asgard. Elle avait sauvé l’assassin, elle avait sauvé le monstre. Peut-être s’en voulait elle, peut-être avait elle peur que la prochaine victime ne vienne hanter ses jours et ses nuits. Pourtant ôter une vie n’était pas chose aisée, et il fallait tellement plus de courage pour sauver un ennemi qu’il n’en fallait pour le tuer. La prêtresse baissait alors les yeux vers l’autre, sa main glissant sur la joue alors que les doigts avaient laissé tomber les tresses fines.

« Tu as fais ce qu’il fallait faire. Cet idiot ne mérite pas d’être respecté. Je t’admire plus que je ne saurais le dire Minerva, puisque tu as dénoncé ce que les autres savaient, tu as agis là où ils n’avaient pas le courage d’agir. » Elle se rappellait pourtant le nombre de fois où des hommes avaient tenté de la diminuer, de la faire taire. Vysnir n’avait jamais essayé, ne l’avait jamais vue comme une porte vers le pouvoir alors que d’autres ne la voyait que comme ça, c’était pour cela qu’elle l’avait choisi, parce qu’il ne lui avait jamais ordonné de se taire, elle n’aurait jamais accepté de se taire.

« Tu as sauvé une vie Minerva, et les dieux s’en souviendront crois moi, ils se souviendront que tu as sauvé la vie d’un scélérat, que tu as sauvé la vie d’un monstre, et ils te protégeront. »

Elle se redressait alors, ses yeux se posant sur sa corne alors qu’elle en avalait une nouvelle gorgée.

« Avant que je ne devienne prêtresse, avant que je ne récupère les rennes de l’Islande, de nombreux hommes ont tenté d’obtenir ma main, sans savoir qu’elle était déjà destinée à un autre. L’un d’entre eux a tenté de s’introduire chez moi lorsque j’avais 17 ans, peu avant que je ne termine mes études. Ma mère n’était pas là, il n’aurait rien tenté sinon, j’ai vu dans son regard les hurlements de Fenrir enchaîné. Et il a tenté de commettre l’impardonnable, évidemment je l’ai arrêté, avec une violence dont je ne m’imaginais pas capable » Elle pouvait redessiner la scène, alors qu’elle voyait encore le visage de l’homme qui voulait faire d’elle sa femme, qui voulait s’offrir l’Islande et les secrets des Lindqvist de force  « J’étais là pour son procès, alors que tous les Jarls d’Islande s’était retrouvés à Vatnajökull, et ma Mère m’a demandé de prononcer la sentence. J’aurai pu lui ôter la vie, en sacrifice à Freyja pour l’affront qu’il avait tenté, personne n’aurait réagit. Pourtant, je l’ai laissé partir, le maudissant pour qu’à chaque fois que son regard se pose sur une femme et que son esprit n’ai d’intentions mauvaises, il est pris de douleurs dans son entrejambe. » Elle s’esclaffait alors, c’était la première malédiction qu’elle avait jeté, elle avait fait trembler Vatnajökull en appellant Freyr le dieu de la fertilité masculine et Baldur le dieu de la beauté. Elle s’approchait à nouveau de la demoiselle, une fois le fou rire calmé

« Sauver une vie, alors que le choix est tien de la ôter, a beaucoup plus de poids que tu ne le crois, les dieux et la magie n’oublient pas ces choses là. Et s’il n’est pas mort, alors ce ne sera peut-être pas son entrejambe qui souffrira, mais il portera à jamais sur sa conscience le fait que toi, qu’il ne considère que comme un vulgaire objet, n’ai même pas daigné lui prendre sa misérable et insignifiante vie. »

Un nouveau sourire déformait le visage de l’ancêtre. Un sourire qui promettait un avenir radieux au deux dames.  
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyDim 26 Avr - 13:14

L’ombre de la détresse plane sur sa tête. L’alcool la rend plus sensible, plus vulnérable, déshinibant ses sensations et ses sentiments. Elle se dit qu’elle aurait peut-être dû ralentir ou manger quelque chose au moins. Mais c’est trop compliqué de faire à manger maintenant et les chocogrenouilles d’Albus ont l’air sacrément bonnes. Elle se demande s’il y a encore du sorbet au citron quelque part, puis se dit qu’elle partagera avec lui quand… quand ça ira mieux. Elle ne sait pas quand et cette constatation lui fait avoir une moue de tristesse sur le visage. D’ailleurs où était-il ? Avec Nicolas ? Elle songe à Abelforth dans son esprit imbibé. Elle aimerait bien le serrer dans ses bras mais pas dans cet état. Elle a l’air ridicule en soutien-gorge à sentir la pommade et la potion de Freyja. Puis, elle ne se sentait pas de sortir seule. Si elle se disait qu’Henry Potter devait probablement se remettre des blessures qu’elle lui avait infligé, elle avait à présent une peur bleue de le recroiser d’une quelconque manière. L’angoisse cependant, passe avec la voix de Freyja, le goût du chocolat dans la bouche et surtout la main de Freyja qui vient jouer avec ses longues tresses.

« Tu as fais ce qu’il fallait faire. Cet idiot ne mérite pas d’être respecté. Je t’admire plus que je ne saurais le dire Minerva, puisque tu as dénoncé ce que les autres savaient, tu as agis là où ils n’avaient pas le courage d’agir. »

Elle avait fait ce qu’il fallait faire. Elle le savait évidemment, mais cela n’empêchait pas que son geste eût des conséquences pas seulement sur leur vie à eux deux mais aussi celles de bon nombre de femmes. Tournant la tête vers Freyja, le regard de Minerva se pose sur l’aînée. Elle a un visage particulier Freyja. Ses rides naissantes sont l’expression d’une sagesse infinie, sagesse qu’elle aimerait atteindre un jour.

« Tu as sauvé une vie Minerva, et les dieux s’en souviendront crois moi, ils se souviendront que tu as sauvé la vie d’un scélérat, que tu as sauvé la vie d’un monstre, et ils te protégeront. »

Elle avait peut-être raison, Freyja. Sauver une vie, peu importe laquelle était ce qui importait. Sauver la vie de son ennemi encore plus et en l’entendant parler des dieux, elle eut un petit sourire. Elle n’était pas sûre d’être acceptée à Valhala et ces dieux s’ils existaient n’accepteraient pas une païenne comme elle. Mais le rêve et l’idée était douce et rassurante. Freyja était touchante. Une certaine innocence transpirait de ses paroles et sa vision de la vie si particulière était fascinante.

Minerva se sait d’un autre chocogrenouille. Quand elle déprime, elle s’enfile un paquet de glace de Tayberry, espèce sauvage hybride entre la fraise et la myrtulle qu’on ne trouvait qu’en Ecosse. Ca lui aurait été bien utile et réconfortant. Elle aimait bien les chocogrenouilles mais pour elle ce n’était pas l’enfance. Pensée qui se perd dans le récit de Freyja.

A l’écouter, l’horreur s’affiche sur le visage de Minerva McGonagall. Pourtant, l’histoire de Freyja n’était pas la seule qu’elle avait tendue. Trop de femmes avaient subi la même chose. Trop de femmes mais surtout de filles. Elle-même avait sa propre histoire et celle d’Henry n’était qu’une de plus sur les histoires sordides de ce genre qu’elle a raconté. Se mettre à la place de Freyja dans son récit c’est imaginer avec une facilité effrayante la peur, la peur et l’instinct de survie. Naître femme c’est prendre le risque encore aujourd’hui de mourir à cause des hommes. Elle l’a trop bien compris, Minerva et ça l’enrage. Ca l’enrage et ça lui rappelle que c’est ce qui a failli lui arriver deux jours plus tôt. Ce genre de choses ne devrait pas arriver, jamais.

« J’aurai pu lui ôter la vie, en sacrifice à Freyja pour l’affront qu’il avait tenté, personne n’aurait réagi. Pourtant, je l’ai laissé partir, le maudissant pour qu’à chaque fois que son regard se pose sur une femme et que son esprit n’ai d’intentions mauvaises, il est pris de douleurs dans son entrejambe. »

Minerva qui avait repris sa corne pour boire et passer la rougeur de sa colère vient s’etouffer avec l’alcool à cette partie du récit. Toussant bruyamment et s’en étant mis sur le menton et dans le cou, elle reste de longues secondes à essayer de reprendre ses esprits. Le rire de Freyja fendait les airs et elle a l’impression de la voir rajeunir, de redevenir cette fille de 17 ans agressée dans son intimité qui décide d’être plus intelligente et plus sage, montrant sa supériorité écrasante à l’homme qui avait bouleversé sa vie pour qu’elle ne soit plus jamais comme avant, pour qu’elle ne s’endorme seule chez elle jamais sereinement. Les larmes aux yeux à cause du réflexe de son corps à se défendre, elle interrompte Freyja et dit avec spontanéité :

« Ok, est-ce que tu peux m’apprendre à lancer une malédiction pareille ? Parce que franchement, certains mériteraient ! » petite réflexion pour elle-même ; « Quoique… J’en abuserai peut-être. Mais au moins le monde serait aux femmes pour une fois. »

Minerva vient essuyer son menton avec sa main, oubliant complètement les bonnes manières grâce ou à cause de l’alcool.

« Sauver une vie, alors que le choix est tien de la ôter, a beaucoup plus de poids que tu ne le crois, les dieux et la magie n’oublient pas ces choses là. Et s’il n’est pas mort, alors ce ne sera peut-être pas son entrejambe qui souffrira, mais il portera à jamais sur sa conscience le fait que toi, qu’il ne considère que comme un vulgaire objet, n’ai même pas daigné lui prendre sa misérable et insignifiante vie. »

Le sourire et les paroles de Freyja firent sourire Minerva qui vient prendre la main de sa nouvelle amie et la serrer avant de lui dire :

« Merci pour tes paroles réconfortantes. »

Parce que c’était ce qu’elle avait besoin d’entendre. La culpabilité se faisait moindre. La honte aussi.

« Mais oui, tu as raison. Ca me donne envie de ressortir ma batte de Quidditch ton histoire… et l’idée qu’il ait mal à l’entrejambe. »

Sourire sadique et machiavélique, Minerva pouvait être aussi sage que terrible. La métisse termine sa coupe et décide que les chocogrenouilles pourront éponger un peu l’alcool dans son sang. Le réveil va être dur demain matin.

« Mmmh j’aimerais ton avis. Je gère une association W.I.T.C.H. depuis 1905, nous ne sommes que des femmes et notre objectif est de militer pour nos droits mais après tout ça… » Elle fronce les sourcils essayant de mettre de l’ordre dans ses idées qui s’emmêlent. « Je me dis que ce serait bien qu’on fasse du quartier général de l’association un endroit pour les femmes. Tout type de femmes. Pour qu’elles s’y sentent en sécurité et puissent parler de tout. » L’idée lui semble bonne, très bonne. Mais il allait falloir faire quelques aménagements et l’association n’avait pas tant d’argents, donc démarcher des donateurs potentiels… Elle y mettrait évidemment l’argent de sa poche mais avec les réparations de sa maison.

Tout semble se mettre en branle dans son esprit et faire des liens à une vitesse fulgurante.

« Va falloir que je fasse des économies entre tout ce qu’il va falloir pour W.I.T.C.H. et les réparations chez moi… S’il était un tant soit peu galant, Potter devrait payer pour les réparations. » Galant n’était pas le bon terme et galant et Potter dans la même phrase était une ignominie sans nom. Mais Minerva savait qu’elle pouvait porter plainte… Elle devrait même dans la logique des choses. Mais risquer de se mettre officiellement le clan Potter entier à dos ? Et pas qu’eux d’ailleurs. Un soupire s’échappe de ses lèvres. Non, décidément, elle est trop fatiguée et pas prête qu’on décortique sa vie. Cette bataille-là se déroulera quand elle sera prête. En attendant, elle noie ses idées dans sa corne, attendant l’avis de Freyja.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyVen 8 Mai - 13:00

L’histoire était douce, comme la nuit et les étoiles secrètes, le passé qui venait violemment heurter les pensées oublier et la cervelle embrumée par l’alcool ingéré. Freyja dans son rire lâchait des  blizzards glacés, des idées trop fixe pour son temps, elle qui depuis Durmstrang arborait pantalons en souriant, insolente et aventurière, guerrière dans l’âme dont le cœur battait comme un tambour de guerre face aux injustices et a ceux qui estimaient que son rang de femme ne faisait d’elle qu’un prix a rafler, qu’un trésor a posséder et exposer aux yeux du monde. Très peu pour elle, et depuis très longtemps, elle avait fait comprendre au monde qu’elle serait maîtresse de sa vie et de son royaume. Elle avait saisi ses responsabilité, et fait de l’Islande une nation florissante. Ce dont toutes les femmes étaient capable quand on leur apprenait enfin qu’elles pouvaient parler, qu’elles avaient une voix pour hurler et faire tomber les mécréants a leurs pieds. Elle riait a la réaction de Minerva, l’imaginant distribuer ces malédictions a tour de bras, punissant, vengeresse ailée, ceux qui assassinent les droits et les idées des femmes libérées. Il y avait une force dans leur rencontre, un courant électrique dans leur lien qui semblait résonner à travers les âges, comme les cris de celles avant elle qui avaient mené le même combat. Ce n’était pas nouveau, les femmes qui se tenaient tête droite et regard fier, ce n’était pas nouveau mais ça avait toujours le don de choquer, comme ceux qui murmuraient en voyant la prêtresse qui ne s’était pas remariée, quand ils voyaient Skadi libre a qui elle n’avait imposé aucun mariage, lui laissant choix et pouvoir comme sa mère l’avait fait pour elle même. C’était étrange pour l’Angleterre Sorcière, pourtant Minerva et Freyja connaissaient le pouvoir des femmes, venant toutes deux de familles matriarcales, elles avaient cette avancée sur le monde qui les entourait, elles avaient cette facilité donnée par leurs mères respectives, le simple fait de savoir qu’il suffisait de parler, qu’il suffisait de hausser la voix pour faire taire les ténors et leurs notes graves.

Freyja se resservait un chocogrenouilles, se promettant de signer un contrat pour en avoir en Islande, ces sucreries étonnement agréables, ou peut-être la douceur était accentuée par l’alcool qui lui tournait agréablement la tête alors qu’elle en cherchait une nouvelle gorgée dans un rythme continu, comme deux alcooliques un soir interdit. Elle laissait la plus jeune pendre sa main fine et légère, caressant doucement les digits de la demoiselle avec un sourire calme et agréable. Cherchant simplement a lui faire oublier les quelques heures de torture subies, les quelques heures qui continueront tant que l’ombre du Potter planerait sur son être tout entier. Alimentant légèrement la colère de freyja, de cette idée que l’homme ne se souciait probablement pas du lendemain, ne regarderait pas par dessus son épaule pour voir si elle l’épiait dans un coin sombre d’une rue, ou s’il n’avait pas trouvé le prochain endroit dans lequel elle irait chercher refuge. S’il ne l’attendrait pas même dans son bureau le lendemain, griffant les bords d’un bureau de son emprise douteuse. Non il n’y avait que les femmes qui gardaient cette crainte au coeur, cette crainte que tout se retourne contre elles et que le ciel ne leur tombe sur la tête pour avoir oser rugir plus haut que les étoiles et plus forts que les Dieux.

« Merci pour tes paroles réconfortantes. Mais oui, tu as raison. Ca me donne envie de ressortir ma batte de Quidditch ton histoire… et l’idée qu’il ait mal à l’entrejambe. »

La prêtresse lâchait un léger rire cristallin, imaginant le tableau dépeint par Minerva, C’était son histoire, et la fin était agréable quoi que drôle a entendre, mais c’était aussi l’histoire de milliers d’autres femmes qui n’avaient pas eu la chance d’être une prêtresse viking en devenir. Ou la chance d’être une Amazone prête a se défendre pour sa vie. Tant de femmes qui n’avaient eu d’autre choix que de laisser les monstres se nourrir de leur innocence et de leur pureté, l’idée lui donnait des frissons, la révulsait, pourtant elle faisait tout son possible pour protéger le plus d’âmes possible, tout en sachant qu’elle ne pouvait toutes les garder en sûreté dans son sillage de Mère feuillage.

« Mmmh j’aimerais ton avis. Je gère une association W.I.T.C.H. depuis 1905, nous ne sommes que des femmes et notre objectif est de militer pour nos droits mais après tout ça Je me dis que ce serait bien qu’on fasse du quartier général de l’association un endroit pour les femmes. Tout type de femmes. Pour qu’elles s’y sentent en sécurité et puissent parler de tout. […]  Va falloir que je fasse des économies entre tout ce qu’il va falloir pour W.I.T.C.H. et les réparations chez moi… S’il était un tant soit peu galant, Potter devrait payer pour les réparations. » »

Freyja souraiit tendrement, un sourire maternel sur une jeune femme aux idées neuves, aux idées brillantes, elle changerait le monde Minerva, un jour elle changerait la façon dont les sorciers voyait le monde, c’était probablement là le destin tissé par les Nornes, le chemin tracé par Freyja pour que l’Amazone libère les femmes à coups de mots bien trouvés et de syntaxes effrayantes. La prêtresse souriait doucement, avant de prendre la parole, sa voix claquant l’air presque solennelle

« Un lieu pour que des femmes puissent se sentir en sécurité ? Un abris pour celles qui craignent de retourner chez elles ? Il me semble Minerva que c’est la plus belle idée que j’ai entendu depuis bien des années. Les femmes ont besoin de pouvoir se rassembler sous une banière unie, un front commun pour faire trembler les pachydermes étourdis par le pouvoir. »

Elle se levait presque grimaçant des quelques articulations rouillées par le temps, l’âge qui emportait la grace avec lui et le temps qui continuait inlassablement sa course. Elle secouait sa baguette faisant venir un sac près d’elle.

« Ton idée est splendide, mais il te faudra de quoi protéger ce lieu, tu es bien placée désormais pour savoir que quand la colère dicte leurs actes, les hommes peuvent devenir des géants de cruauté. »

Elle fouillait dans le sac, en sortant quelques bouquins qu’elle posait sur la table. Un air espiègle sur le visage, avant de sortir également plume et parchemin. D’une main, elle tirait la table pour l’approcher de Minerva, usant d’une énergie qu’elle ne connaissait que trop bien lorsqu’elle avait des idées vengeresse dans sa cervelles.

« Quand aux réparations, il est hors de questions que tu les payes. Après tout, s’il veut éviter un procès, il n’aura d’autres choix que de répondre a tes exigences, sans quoi la grande prêtresse de Grindelwald serait bien tentée de témoigner contre lui »

Elle tendait la plume a la demoiselle, souriant légèrement, clin d’oeil envoyé a la volée qui lui donnait l’air d’une gamine joueuse et brillante.

« Alors, je suppose qu’on peut grossir un peu le devis, au moins tu auras quelques gallions en plus pour W.I.T.C.H., d’ailleurs je viendrais m’y inscrire ! Un groupe de femme fortes et libérées ? De mes longues années je n’ai que rarement vu ça ! »

Elle souriait légèrement, se promettant de glisser quelques mots maudits en post scriptum de la lettre qu’elles allaient rédiger ensemble. Glissant quelques gorgées d’alcool dans sa gorge avant des resservir la demoiselle et de remplir sa propre corne. Elles allaient devoir refaire les réserves d’Albus.   
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptySam 9 Mai - 12:31

La sensation d’avoir trouvé une amie, reconnue une alliée de taille persistait dans l’esprit embué par les effluves d’alcool de Minerva McGonagall. Dorénavant, rien ne l’éloignerait de cette femme. En l’analysant, Minerva comprit certaines des qualités de Skadi mais aussi ses défauts. Cela faisait sens maintenant. Mais elle ne superposerait pas la fille et la mère, elle ne savait que trop bien qu’elles étaient deux entités à part entière, tout comme c’était le cas entre Isobel et elle-même. Il n’empêche que Minerva se disait qu’elle n’aurait pas pu trouver meilleure alliée, meilleure amie et qu’elle comprenait ce qui avait poussé sa propre mère à se rapprocher de Freyja sans rien demander en retour. Aussi, pour la première fois depuis l’évènement qui avait marqué sa vie dans le mauvais sens, Minerva se sentit en sécurité. Elle ne s’était jusqu’alors pas rendue compte à quel point son esprit était en alerte. Sursauter au moins bruit était devenu subitement si habituel qu’elle en oubliait ce que c’était de ne pas sursauter. Elle ne pourra plus jamais agir normalement. Henry Potter avait tristement gagné cela. L’idée de se sentir en sécurité quelque part. C’est ce qui l’amena à parler de W.I.T.C.H.. Elle n’en faisait pas trop étalage d’habitude. En général, on voyait les affiches un peu partout. Il lui arrivait d’en coller elle-même même au sein du ministère de la magie. Cela allait changer. Il faudrait que plus de femmes soient au courant parce que c’était important.

« Un lieu pour que des femmes puissent se sentir en sécurité ? Un abri pour celles qui craignent de retourner chez elles ? Il me semble Minerva que c’est la plus belle idée que j’ai entendu depuis bien des années. Les femmes ont besoin de pouvoir se rassembler sous une banière unie, un front commun pour faire trembler les pachydermes étourdis par le pouvoir. »

Les premières questions lui firent étrangement écho et elle ravala ce malaise qui la saisit. Elle le savait déjà : elle ne pourrait pas retourner chez elle après tout cela. Sa maison, cette maison en haut des falaises, était censé être son refuge. Elle savait que si elle y mettait les pieds, il ne serait plus que souvenir d’angoisses. Pourtant, elle se disait qu’elle devait trouver la force. La force de construire d’autres souvenirs parce que cette maison, cela restait chez elle, et cela, Henry Potter ne le lui enlèverait pas. L’enthousiasme de l’aînée lui fit chaud au cœur. Minerva ne doutait en général pas de ses idées. Elle n’avait besoin que d’un encouragement et Freyja venait de le lui donner. Elle but alors non sans la remercier intérieurement.

« Ton idée est splendide, mais il te faudra de quoi protéger ce lieu, tu es bien placée désormais pour savoir que quand la colère dicte leurs actes, les hommes peuvent devenir des géants de cruauté. »

Freyja avait raison et Minerva, plus que personne d’autres, savait que cela serait nécessaire. Tristement. Evidemment, elle ne pourrait pas empêcher que certaines femmes retournent dans leur foyer où le danger était omniprésent. Mais elle pouvait rendre le lieu sécurisé contre les attaques. Un bunker. Elle l’avait fait chez Nicolas, elle pouvait le refaire chez Fleury et Botts.

L’air espiègle sur le visage de Freyja la fit sourire d’un sourire large et sincère. Freyja semblait ne pas avoir d’âge, immortalisée par une certaine jeunesse dans ses traits fins, mais pourtant, ses rides démontraient une certaine expérience de la vie, des malheurs aussi. Les livres, Minerva se pencha dessus et regarda les titres. Sauf que les mots firent du chewing-gum dans sa tête. Elle n’arrivait pas à retenir le moindre mot à peine lisait-elle le suivant.

« Oooh merci. Tu m’excuseras… commença-t-elle avant de lever son verre. Mais je crois que je regarderai ça plus tard. L’alcool est en train de jouer son rôle. »

L’inhiber autant que la désinhiber. Il suffisait de voir qu’elle était toujours en soutien-gorge dans le salon d’Albus Dumbledore avec une invitée. Au moins, sa brûlure ne lui faisait plus mal, son corps était trop imbibé d’alcool. Elle dormirait d’un sommeil lourd ce soir, sans potion de sommeil. La gueule de bois ? Un détail.

« Quand aux réparations, il est hors de questions que tu les payes. Après tout, s’il veut éviter un procès, il n’aura d’autres choix que de répondre a tes exigences, sans quoi la grande prêtresse de Grindelwald serait bien tentée de témoigner contre lui »

Minerva pouffa de rire et se renversa, dans sa maladresse alcoolisée, de l’alcool sur elle, le liquide coulant sur sa main mais aussi son poignet. Elle ne sembla pas s’en soucier et eut la drôle pensée que quand Albus rentrerait -était-il déjà rentré ?-, elle imaginait déjà son regard tant inquiet qu’amusé à son égard. Mais il avait l’habitude. Combien de fois avaient-ils passé une soirée ensemble à finir la bouteille sans s’en rendre compte ?

Que je suis scandaleuse !

Hors de questions qu’elle ne paie pas ? Freyja avait raison. Minerva ne devrait pas débourser une seule noise. Sauf qu’elle doutait très sérieusement qu’Henry Potter donnerait quoique ce soit. La plume tendue, Minerva s’en saisit, curieuse. La plume, c’était son arme préférée, celle-là même qui avait si gravement et justement blessé le directeur de département. Elle savait faire.

« Alors, je suppose qu’on peut grossir un peu le devis, au moins tu auras quelques gallions en plus pour W.I.T.C.H., d’ailleurs je viendrais m’y inscrire ! Un groupe de femme fortes et libérées ? De mes longues années je n’ai que rarement vu ça ! »

Freyja est une bouffée d’air frais dans sa vie. Le sourire léger déclencha le pétillement dans les yeux de l’amazone qui se pencha alors sur le parchemin.

« Sérieusement, Freyja, je suis trop contente de t’avoir rencontré. » Et aussitôt, elle se leva délaissant la plume. Maladroitement et tanguant furieusement, elle vient poser ses deux mains sur les joues de l’aînée et lui courba un peu la tête pour déposer deux baisers sur son front. L’alcool rendait Minerva tactile mais il n’y avait là aucun geste déplacé. Elle vient même prendre l’islandaise dans ses bras. Son parfum était rassurant et Minerva s’y laissa aller… Avant de se redresser brusquement. Un éclair de génie lui traversa l’esprit.

« Oh ! Je sais ce qu’on va faire ! On va lui envoyer une beuglante ! »

Aussitôt prononcé, Minerva se laissa de nouveau tomber sur le canapé et vient inviter Freyja à s’asseoir. L’idée que c’était une mauvaise idée d’envoyer une beuglante, bourrée, ne lui traversa pas l’esprit. Elle en avait besoin, en réalité. Elle vient reprendre la plume et commença à se mettre à écrire, demandant parfois son avis à Freyja, raturant parfois.


beuglante non-envoyée


Cher Monsieur Potter, Cher Monsieur Connard,

J’espère que votre blessure ne se remet pas et que cicatrice vous aurez en bon souvenir de notre entrevue.

Comme un homme gentleman comme vous se doit de le faire (si tant est que vous êtes gentleman, j’ai cru comprendre que ce n’était pas le mot qui vous qualifiait le plus), il serait avisé de verser une somme d’argent pour les réparations que j’ai listé ci-après.

- Radio
- Toiture
- Trou dans le mur du bureau
- Porte d’entrée
- Porte du bureau
- Véranda détruite
- Ménage dans la cuisine
- Bibliothèque
- Livres
- Dommages et intérêts
- Participation aux soins médicaux et pour le dérangement
- Participation pour l’idiotie de votre part que j’ai eu à subir
- Dommages pour être né avec un phallus

Entendez bien que ceci n’est pas une question et que j’espère que vous honorerez votre part, sans quoi une de mes connaissances m’a appris une malédiction assez sympathique : celle de vous castrer.

Absolument pas pas bien cordialement,

Minerva McGonagall
P.S. : Farðu til helvítis Jólasveinn*




« Mmmh je crois que je vais attendre demain matin pour l’envoyer parce que… » tête qui tourne et fatigue subite. Elle se sent assommée par l’alcool, Minerva. « Le hibou est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop loin. » Et ça tanguait fort dans sa tête. Minerva repose la plume et s’allonge presque dans le canapé, un sourire aux lèvres.

« Merci encore Freyja. Tu es une chouette personne. » souffle-t-elle entre deux battements de cils lourds de sens sur sa capacité à rester éveiller plus longtemps.


*Va en enfer, bouffon
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Archibald Weasley
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Valkyries. (Mina+Freyja)   Valkyries. (Mina+Freyja) EmptyMar 12 Mai - 17:51

« Sérieusement, Freyja, je suis trop contente de t’avoir rencontré. »

Le sourire suffisait a répondre, la prêtresse avait la tête qui tanguait légèrement, et la langue quelque peu lourde des gorgées avalées, pourtant le sourire restait, immortel et intemporel, gravé sur son visage comme une peinture ancestrale. Elle portait avec elle le sourire de ses ancêtres, de toutes celles qui un jour remercieraient Minerva Branna pour ce qu’elle apporterait au monde. Et c’était un rire qui s’envolait quand les lèvres de l’amazone se posaient sur son front, un baiser enfantin presque joueur entre deux âmes qui s’accordaient sous la nuit étoilée. Ainsi elle se laissait aller a l’étreinte, serrant la demoiselle contre son corps ancien, y aposant son amour ou ses bénédictions, y apposant un secret éternel, qu’elle garderait un œil sur la demoiselle, qu’importe où elle se trouverait, qu’elle accourrerait, et si elle ne le pouvait pas, elle enverrait les valkyries transmettre son message, les corbeaux porteraient les nouvelles, des notes d’espoir, des douceur de miel et d’ambre comme souvenir de cette soirée gravée dans leurs mémoires.

« Oh ! Je sais ce qu’on va faire ! On va lui envoyer une beuglante ! »

Si la nuit était plus jeune et l’alcool moins présent dans le sang, Freyja aurait probablement suggéré une approche plus diplomatique, mais en l’état actuel des chose, l’idée lui plaisait beaucoup plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Elle se mit alors a faire les cent pas, écoutant la demoiselle qui dictait les mots assassins, qui listait les besoins et réparations attendues, se permettant quelques interventions pour agrémenter le tout de poison délicat. Posant son regard sur la demoiselle qui écrivait comme une perceptrice étudiant les notes de son élève. Ainsi elle posait son regard sur la lettre terminée, satisfaite autant que l’était Minerva, elle se permis de lui prendre la plume, y laissant sa propre trace, une insulte bien trouvée qu’elle laissait dans l’empreinte de son Islandais natal. Plus poignant et déstabilisant que les insultes enrobées de douceur des britanniques.

« Mmmh je crois que je vais attendre demain matin pour l’envoyer parce que…Le hibou est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop loin. »

Freyja lachait un sourire maternel, se disant que si Isobel la voyait ce soir, elle lui passerait un savon mémorable pour avoir laissé sa fille boire suffisamment pour finir dans cet état. Mais la mère n’était pas là, alors les chats pouvaient danser. Elle s’asseyait alors sur le canapé, déplaçant légèrement la tête de Minerva pour la glisser sur ses jambes. Ses doigts fins passaient calmement dans ses tresses, dessinant runes et arabesques. Et elle restait immobile, respirant doucement pour ne pas déranger la demoiselle qui s’enfoncerait bientôt dans le royaume des rêves, protégés par les vanes et les asgardiens qui veilleraient sur son repos. Pour la laisser dormir, qu’elle se sente en sécurité dans ce nid où rien ne pouvait l’atteindre, chassant les cauchemars et souvenirs douloureux.

Et la voix de freyja s’envolait alors en berceuse ancienne, les mots islandais s’envolant en notes douce jusqu’aux oreilles de la demoiselle, cette berceuse qu’elle chantait a Skadi quand elle était enfant, ce doux chant qui promettaient des lendemains plus doux, qui promettaient de lui offrir un monde, une fleur, une danse, des aurores boréales car le ciel danserait pour celle qui avait souffert.

Vargen ylar i nattens skog
(The wolf is howling in the forest of the night)
Han vill men kan inte sova
(He wants to, but cannot sleep)
Hungern river i hans varga buk
(The hunger tears his wolven stomach)
Och det är kallt i hans stova
(And it's cold in his burrow)

Du varg du varg, kom inte hit
(Wolf, wolf, don't you come here)
Ungen min får du aldrig
( I will never let you take my child)

Vargen ylar i nattens skog
(The wolf is howling in the forest of the night)
Ylar av hunger o klagar
(Howling out of hunger and moaning)
Men jag ska ge'n en grisa svans
(But I will give him a pig tail)
Sånt passar i varga magar
(Which suits a wolven stomach)

Du varg du varg, kom inte hit
(Wolf, wolf, don't you come here)
Ungen min får du aldrig
( I will never let you take my child)
Vargsången
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