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 terminé - nightmare (fauscylla)

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Scylla Potter
sans camp
Scylla Potter
crédits : @doom days (av), @non uccidere. (profil)
face claim : Natalie Portman.
pseudo : January Blues, Cass
terminé - nightmare (fauscylla) 8ac6fac983ddd435aa5221b62a347808dd032a9e
études : Poudlard, promo 1885-1892, aigle.
particularité : Louve (avril 1914). Morsure récente, pulsions décadentes, difficile d'apprivoiser la bête qui gronde en elle.
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Message (ϟϟ) Sujet: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyMar 19 Mai - 13:50

i deserved a better goodbye
Il est impossible de rester sans amour aucun, même s'il n'y a plus que les mots, ça se vit toujours. La pire chose c'est de ne pas aimer, je crois que ça n'existe pas.
@Faust Potter

(Août 1914) Cette fois, ce n’a pas été pareil. Mare de sang accueillant les iris innocentes, le corps imbibé d’un péché qu’elle n’a pas vraiment commis. En tant que sorcière, en tant que Potter. L’esprit embué par l’hibernation de la Bête reprend ses marques, retrouve ses sens, doucement. Nue, elle attrape ses vêtements près du tronc d’un arbre et les enfile timidement. Elle voit ce sang, tout ce sang, et la respiration courte, elle comprend sans le vouloir, elle comprend sans réellement se l’avouer. L’horreur de la réalité s’impose à elle, la peau martelée par cette transformation, les phalanges crispées d’anxiété. Ce soir, elle a tué quelqu’un. L’écho raisonne entre ses synapses. Qui ? Où ? Comment ? Ses jambes, pourtant si faibles, se mettent à courir, le frêle corps de la quarantenaire zigzague entre les conifères, témoins de sa bestialité. Elle cherche une piste, un indice, un corps peut-être. Les larmes déferlent sur ses joues, se perdent dans sa nuque douloureuse. Elle ne sait pas, elle ne sait plus, elle constate avec terreur des empreintes inconnues, immenses, inhumaines. Les cris qui accompagnent les larmes. C’est un cauchemar.

Meurtrière.


A l’horloge, cinq heures sonnent.

Faust n’est pas là, les enfants non plus. Bien longtemps qu’elle ne pose plus de questions. Les doigts fins de Scylla sont tremblants, craintifs. Lune menaçante même de jour, l’obsession des reflets argentés embrume ses sens et son esprit. Il n’y a pas de pire sensation que l’oubli. Elle n’a pas parlé depuis le réveil, terrible réveil, au milieu de cette forêt galloise. L’isolement s’est imposé pour les nuits de pleine lune, où la barbarie de sa malédiction se déchaine. Maudite. Mordue. Cachotière. Les griffes et les crocs ont laissé place à son éternelle chevelure brillante, à sa porcelaine maquillant les fissures. Une tunique cache la large morsure qui fend sa hanche gauche et, pour une fois, elle ne l’a pas masquée. Elle ne veut plus mentir. Elle a besoin d’aide.

Faust rentre. La porte de bois se referme derrière le cadet des Potter, et Scylla lui porte un regard d’alerte. Leur amour semble être une imposture, mais il est la seule chose à laquelle elle peut encore se raccrocher. A quel moment ont-ils merdé ? Elle le sait, et pourtant, elle aimerait oublier. Retourner aux débuts de leur idylle, en Argentine, ou en Italie peut-être. Redécouvrir le monde à ses côtés. Redécouvrir la femme qu’elle est à ses côtés. Fierté mise de côté, fierté qui a forgé un mur invisible, indestructible entre eux. Elle le brise, aujourd’hui, de cet appel à l’aide qu’elle lui lance. De cette détresse lisible sur son visage, dans ses gestes loin de l’affirmation dont elle fait d’habitude preuve.

Il l’a sauvée de la vie qu’on lui destinait ; aujourd’hui, elle a besoin de lui pour échapper à la mort qu’on lui réserve. Le souvenir des coups de poignard et des coups de poing, du sang et des cris, des incompris et des incompréhensions. Sa respiration s’accélère, elle ne maîtrise plus ses sens, submergée par la nostalgie. Émotions démultipliées au centième depuis quelques mois, cette perte de contrôle la hante, la dépasse. Scylla a toujours vécu dans une demi-mesure bien ennuyante. Cette vie semble si lointaine, si paisible en comparaison à l’éternité de souffrances qui s’annonce. Elle ne peut plus affronter cela seule.

Le liquide vermeille s’impose à sa mémoire. Les yeux vitreux cherchent l’attention du mari.
« Faust… » La déesse s’effondre, tombe au sol alors que petit à petit, elle retrouve des souvenirs. Les crocs aiguisés qui s’enfoncent dans la chaire. Des cris qu’elle n’entend pas, une force infime qui tente de la repousser en vain. La peur, celle de mourir, dans les yeux déjà éteints de ce qu’il reste de l’humain entre ses mains. Cadavre laissé pour compte aux carnivores de la forêt, un visage qui reste flou. L’identité de la victime comme symbole de son oubli. Dévastateur. Elle prend son visage entre ses mains, en proie à des soubresauts d’horreur. Horreur pour sa propre personne. Elle regarde ses phalanges, tremble, sent comme un gout métallique, ferreux, entre l’émail de ses dents.
Scylla relève le regard vers Faust, désarmée. Doucement, elle relève son vêtement, dévoilant la blessure cicatrisée sur son flanc. « Je… J’ai besoin de toi… »


Dernière édition par Scylla Potter le Dim 28 Juin - 12:33, édité 1 fois
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Faust Potter
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Faust Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyVen 22 Mai - 0:07

Nightmares


► " In the company of wolves there is no sympathy, we feed on the remains. And I hear screams, I hear screams like a victim for the first time. "


Pleine lune. Lumière argentée jetée sur la bourgade.
Figure ombreuse, assise sur une des marche menant au manoir, Faust Potter fixe la lettre qu'il tient entre ses doigts. Si on lui avait attribué par le passé une aisance avec les mots, en ce jour, elle ne lui avait été d'aucune aide. Plusieurs heures, et seulement quelques adages sur un bout de parchemin. Ratures, papier brûlé et plumes brisées dans un élan de frustration. Paroles noyées dans le bol d'encre, plaidoyer qui ne saurait être écrit, il espérait que ces quelques phrases la convaincrait de sortir de sa cachette. Il avait tant de choses à lui dire.
Inspirant une bouffée de sa cigarette, son sifflement trancha le silence, ainsi que les battements d'ailes qui suivirent son appel. Roucoulant joyeusement, le hibou se posa sur ses genoux. Dernier regard, dernière hésitation, avant de se défaire de son œuvre. Ses espoirs entre le bec, l'animal s'envola dans la nuit, sous le regard bienveillant de Nyx.
Trouve Lyrae. Ramène-la à la maison.

Son soupir accompagne la fumée. Une autre longue nuit sans sommeil.
Lassitude dans le regard du sorcier, qui repousse le moment de monter ces escaliers.
Il termine sa clope, puis en entame une deuxième.
Et une troisième. Puis il se lève enfin.
Qu'est-ce qui l'attend, en haut de ces marches ?
Il le sait, et ça ne le réjouit pas.

Il retrouverait Scylla dans leur lit, et éviterait de faire le moindre bruit, pour ne pas la réveiller et ainsi leur épargner ce jeu auquel ils détestaient tous les deux s'adonner : celui de se regarder dans le blanc des yeux en silence jusqu'à ce que le premier craque et fasse comme si ils n'avaient rien à se dire. Il perdait toujours.

Il ouvre la porte en s'attendant à ne rencontrer que le silence. Un hall vide et morne, bercé dans un mélange de lumière résiduelle de Selené et les premiers rayons timides d'Eos accompagnant le petit matin. Mais l'Aigle attend de lui prouver tort, et il ne parvient pas à masquer sa surprise lorsqu'il relève les yeux vers sa femme agitée. La voilà bien matinale, pense-t-il, inconfortable, avant de réaliser que quelque chose ne tourne pas rond.

Soupçons ravalés lorsqu'elle prend la parole.
Son nom entre ses lèvres tremblantes.
Son nom sans reproches, ni colère, mais insufflé de peur.
Un appel à l'aide, supplice dans le regard. Qu'avait-il encore fait ?

« Scylla ! » Halètement affolé lorsque ses jambes la trahissent. Il n'est pas assez rapide pour la rattraper, mais il se jette au sol presque aussi vite, ses bras entourant les frêles épaules de sa femme dans un geste alarmé. « Scylla, es-tu blessée ? Tu es si blême, tu ne te sens pas bien ? Dis-moi, de quoi as-tu besoin ? J'irais te le chercher. »

Il s'inquiète de la pâleur de sa peau, des tremblements qui secouent son corps tout entier, des larmes qui saturent ses iris et de la détresse qui émane d'elle, qui glace le sang du mari jusqu'à l'os.
Scylla, parle-moi, mon amour. Imploration silencieuse alors qu'il la serre contre lui, qu'il sent son corps contre le siens pour la première fois depuis trop longtemps, bien trop préoccupé pour noter à quel point cette proximité, dans d'autres circonstances, lui aurait été agréable.
Prière répondue, réponse qui le prend de court, qui lui coupe le souffle.
Besoin de lui ?
Mais que pourrait-il bien faire ?
N'avait-il pas démontré qu'il était incapable de faire autre chose que de la blesser ?

Appel du cœur, qu'il ne peut refuser. Qu'il ne veut refuser. Le sorcier déglutit avant de passer une main dans les cheveux de sa douce. Et l'effroi dans les doigts, dictant l'horreur sur son visage quand le vêtement dévoile la raison du désarroi. Ses douces courbes crevassées, sa jolie peau porcelaine rayée, son sang royal souillé. La morsure reconnaissable d'un lycan sur son flanc, les narguant de sa malice. Un regard par la fenêtre pour boucher les trous : la pleine lune disparaît à mesure que l'aube éclaire leur contrée.
Non. Pas sa Scylla.

« Comment est-ce arrivé ? Murmure dangereux, quand le rythme cardiaque s'accélère. Tempérament de merde. Milles châtiments dans son regard, qu'il réserve au maudit qui avait osé croquer la chaire de sa nymphe. Milles souffrances, râle furieux : encore bien trop peu. Scylla, réponds moi, je t'en prie. Quand est-ce arrivé ? » Regard suppliant, mâchoire serrée. Ses mains agrippent les épaules délicates. Il sent la marée l'emporter, mais son regard le ramène au rivage, miroir de cette infameuse soirée, où il était allé trop loin.
Plus jamais ça.

L'animal recule, retient son rugissement.
Ne t'énerve pas. Elle a besoin de toi.
Inspire. Expire.
Elle a besoin de moi.

« Qui a osé te faire ça ? » Haine maîtrisée, douceur non-suspectée. Prudemment, il vint frôler la joue de sa bien-aimée.
Qui avait osé toucher à sa Scylla ?

La nuit est terminée, le soleil ne tardera pas à se lever.
Un lion et une louve dans le foyer.
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Scylla Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyDim 24 Mai - 20:49

i deserved a better goodbye
Il est impossible de rester sans amour aucun, même s'il n'y a plus que les mots, ça se vit toujours. La pire chose c'est de ne pas aimer, je crois que ça n'existe pas.
@Faust Potter

Rares sont les appels à l'aide de la femme derrière la divinité, depuis plusieurs années. La tendresse et les attentions trop vite remplacées par les fiertés et cruautés, filet de non-dits tapissant leur relation presque vouée à l'échec. Presque. Il se rue à ses côtés alors que ses jambes flanchent, et dans sa panique, elle l'entend prononcer son nom. Scylla.
Depuis combien de temps n'a-t-elle pas entendu ces quelques syllabes, dans toute l'authenticité et la sincérité qu'elles nécessitent ? Sa voix trahissant l'inquiétude qu'il ressent, Faust la regarde comme peu souvent il l'a regardée, la couve comme trop rarement il l'a couverte. Le contact avec la peau de son mari est glaçant, à peine étranger, et pourtant, embaume un peu le coeur de Scylla. Sa respiration se calme, doucement. Elle se raccroche à sa voix pour ne pas se noyer.

Dans le creux de ses bras, elle peut entendre son cœur battre trop fort, trop mal, plainte écrasante de la cage thoracique. Nombreuses fois, elle s'est demandée s'il en avait bien un, s'il n'était pas de pierre ou de glace, enfoui ou enterré, là où jamais elle ne pourrait creuser. Pas faute d'avoir essayé. L'abandon peut-être trop facile. Mais elle n'aimerait être nul part ailleurs qu'ici, protégée par la chaleur de son corps et de sa loyauté. Par le confort de l'étreinte, elle retrouve une plénitude oubliée, tempérée par les crises et les colères. Et, doucement, elle se calme, un instant, protégée par les avant-bras de son mari. Sa respiration est plus constante, et alors que les questions tombent, terribles questions, elle n'arrive pas à le regarder dans les yeux. Affronter sa rétine et lui avouer qu'elle lui a menti, qu'elle lui a caché ce terrible destin, depuis plusieurs mois. Trahison ? Il aurait dû remarquer que quelque chose n'allait pas. Elle serre les dents, les muscles endoloris, réprimandant un soupçon de regret. Lui a-t-il un jour fait ressentir quelque chose d'autre ?

Oui, bien sûr.
Elle le sait très bien.
Elle se souvient de tout ce qu'il lui a fait ressentir, autrefois. Comment l'oublier ?

« En... En Avril dernier. » Finit-elle par avouer, se frottant l’œil et frémissant sous la caresse de Faust. Sa joue rougit au même titre que ses yeux. Moment de faiblesse. Des larmes perlent dans le coin de ses amandes. « Le soir du décès de ma mère... Te souviens-tu ? J'étais partie quelques jours pour tenter de la soigner. Elle était dans un état critique, il me fallait des herbes médicinales, et je... Tout est si flou, je ne me souviens que de la douleur, et de tout ce sang... Lorsque je me suis réveillée, il était trop tard pour la sauver. » Et moi aussi. Des sanglots l’assaillent désormais. Le masque tombe, les apparences divines se brisent ; presque plus qu'une petite fille, une petite chose, carapace rudement forgée par toutes ces années de guerre contre elle-même, contre les préjugés, contre les apparences, carapace partie en fumée. Elle croit bien que c'est la première fois qu'elle pleure autant devant Faust.

L'oeillade est rapide, mais elle voit. Elle comprend. Le courroux marital brille dans le regard du cadet Potter. Colère ardente dans la faille de ses pupilles. S'il te plait, Faust. Le mutisme trahit son imploration mentale. Elle a besoin de lui, sans excès. Pourtant, il fait preuve d'un semblant de tendresse inespéré. Rancœurs mises de côté. Le myocarde un peu soulagé. Elle n'est plus seule dans ce combat, désormais.

Les images hantent son esprit. A nouveau, elle regarde ses mains. Coupables. Elle tremble, ne sait pas si elle a chaud ou froid. Un instant, elle se demande où sont les enfants. La verront-ils un jour dans cet état ? Comment réagiront-ils lorsqu'ils apprendront que leur mère est une meurtrière ? Comme réagira-t-il ? L'esprit toujours trop sollicité, elle n'a pas l'habitude de se sentir débordée, l'existence maîtrisée, millimétrée. Alors, elle relève le regard, et ose enfin affronter l'homme qu'elle aime, qu'elle aimera toujours, malgré les déceptions. « Faust, je... J'ai tué quelqu'un cette nuit. » Elle s'effondre en un instant, enfouie sa tête entre ses mains. L'aimera-t-il toujours en sachant la vérité ?
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Faust Potter
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Faust Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyMar 2 Juin - 17:38

Nightmares



Avril ?
Mai, Juin, Juillet, Août. Cinq mois.
Cinq pleine lune.

« En Avril ?! » Rugissement incontrôlable.

Se souvenait-il ? Oui, la mort de sa belle-mère : elle lui était revenue changée, et il avait mit ça sur le compte du deuil, parfaite couverture de son mensonge. Cela faisait longtemps que l'apathie faisait parti de leur quotidien, l'infuriant sans l'inquiéter outre-mesure. Quel imbécile. Incapable de voir qu'une louve dort dans ton lit. Sa mémoire s'active. Il repense à la dernière pleine lune, et à celle d'avant, et à celle d'avant encore. La réponse à une énigme qu'il ne s'était jamais posée. L'aigle élusive, qu'il ne parvient plus à retenir à terre, qui s'envole sans avertissement, et qui revient quand ça lui chante. Ses traces camouflées.
Étaient-ils donc tombés si bas ?

« Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? » Rancœur brûlant sa langue, quand les paroles dépassent la pensée. La colère se divise, envers le monstre responsable de leur malheur, envers Scylla, envers lui-même. Il lui coûte de ne pas la laisser se déverser, mais elle baigne dans chacun de ses mots. Réponse trop évidente pour qu'il la balaye d'un revers de main frustré, un grognement résonnant dans la gorge en guise d'exutoire. « Tu pensais pouvoir gérer toute seule ? As-tu pensé à ce qu'ils te feraient si on t'avais découverte ? Qu'est-ce que j'aurais dis aux enfants ? Et moi ? As-tu pensé à moi ? J'aurais pû t'aider Scylla. Ensemble, on aurait trouvé un moyen ... »

Condamnerait-il la fierté de la nymphe pour l'avoir poussée à la duperie ? Ou s'avouerait-il bouffon aveugle pour avoir échoué à remarquer que le fossé les séparant était plus profond qu'il ne l'avait réalisé ? Que l'indifférence qui empoisonnait leur couple depuis des années n'était pas seulement motivé par le mépris et le dédain qu'elle lui vouait, mais également par la peur.
La peur.
Avait-elle peur de lui ?
Et pouvait-il réellement l'en blâmer ?

La baguette s'agite dans le vide, poids plume dans ses bras vibrant d'adrénaline, il encourage délicatement le corps frêle de sa femme à se détendre sur la chaise qui glisse jusqu'à leur position. Visage fermé à toutes émotions, ses traits serrés trahissent consternation, l’omission de la brune s'apparentant à la sensation d'une forte frappe dans l'estomac. Mais son offense reste silencieuse, presque honteuse, voile d'un cœur blessé que l'orgueil tient à protéger, encore et toujours.

« Tu aurais dû me le dire. » Murmure mourant, résigné.
Mais je comprends pourquoi tu ne l'a pas fait.
Encore et toujours.

Cœur battant à la vitesse du son, le lion se redresse sur ses deux pattes et se détourne de la louve, s'éloignant de quelques pas, brisant leur contact non sans regrets. Il marche sur un corde fine avec la sensation de constamment basculer. Révélation sismique, c'est toute sa vie qui s'écroule d'un coup sous le poids de ce secret percé à jour. Pour digérer l'information, encore fallait-il qu'il réussisse à l'avaler, or elle lui restait en travers de sa gorge. Le souffle court, le regard perdu sur le mur, Faust passe sa main sur sa barbe toujours si bien taillée, l'autre se réfugiant au fin fond de la poche de son pantalon.
Qu'allaient-ils faire ?
Quelles options s'offraient à eux ?
Si cela venait à s'ébruiter, on la lui arracherait. Et ça, jamais il ne le permettrait.
On n'arracherait pas leur mère à Icare et Rickon.
On ne lui arracherait pas sa femme.

Ils. Eux.
Promesse informulée.
Au bord de l'abîme, elle veut l'entraîner sur sa chute, et lui accepte.
Tant qu'ils se tiennent la main à nouveau.

Les aveux s'enchaînent. Le point de non retour. Scylla se livre à lui comme peu de fois auparavant, se dévoile pour la première fois depuis des années. Son oiseau si fière, déterminée à toujours garder la tête haute. Il la pensait envolée, il pensait qu'elle l'avait laissé derrière elle. Son cœur manque un battement quand elle admet son méfait, ces mots qui n'avaient pas leur place dans ces lèvres.
Louve meurtrière.
Silence perturbé par les pleurs.
Quand il se retourne pour lui faire face, l'effroi s'est effacé de son visage.

« Te souviens-tu d'où tu étais ? » Voix calme, mais ferme. Faciès de glace compensé par ses mains qui viennent tendrement caresser les siennes. Je suis là maintenant, Scylla. Il ignore ce qu'il fera, il ira ratisser la zone sûrement. Et si corps il y avait, il s'en occuperait, ferait ce qu'il faut pour qu'on ne puisse pas remonter jusqu'à elle. Il n'était pas naïf au point d’espérer pouvoir la sauver de sa condition, mais la protéger, ça il pouvait faire. Et sur sa vie, il le jurerait. « On va trouver une solution. Tout ira bien, je te le promet. »

Mieux vaut tard que jamais.
Il plonge son regard dans celui bouleversé de la nymphe. Je suis là, Scylla. Il ignore comment le lui montrer autrement, et les mots lui manquent. Il essaye de ne pas réfléchir, simplement d'être présent. Ce qu'il n'avait pas été ces dernières années. L'occasion de rattraper ses erreurs, d'être le mari qu'elle mérite.

Et l'innocent tombant sous ses griffes ? Il s'en fiche.
Un meurtrier de plus dans la famille.
Sa peine destinée seulement à la louve repentante, au fardeau qu'il ne connaissait que trop bien. Ce même fardeau qu'il portait seul depuis des années. Scylla, tu ne seras plus jamais seule.

« Est-ce que quelqu'un d'autre est au courant ? » Paroles craintives, réponse au potentiel destructeur. Icare ? Rickon ? Ses amies de la Loge ?

Le masochiste à son bourreau.
Il lui offre un couteau.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptySam 13 Juin - 10:50

i deserved a better goodbye
Il est impossible de rester sans amour aucun, même s'il n'y a plus que les mots, ça se vit toujours. La pire chose c'est de ne pas aimer, je crois que ça n'existe pas.
@Faust Potter

Elle voit le regard de Faust. Celui de la colère, de la déception, de l'incompréhension. Celui qu'elle a déjà croisé, évité, tant de fois. Elle ne peut plus supporter ce regard accusateur, foudroyant, qu'elle redoute tant. Depuis quand a-t-elle cette crainte qu'il la rejette ? Bien trop longtemps il lui semble, sentiment accentué depuis sa morsure. Idiote de penser qu'elle pourrait retrouver un peu de réconfort nostalgique dans ses bras.
Pourquoi. Il demande pourquoi.
Elle n'a jamais demandé pourquoi. N'a jamais eu besoin de le faire. Elle a ce regard de défi, et cette tension lui aspire ce qui lui reste d'énergie alors que les larmes sur ses joues sèchent déjà. Chasser la haine, elle revient au galop.
Il grogne, râle. Elle voit qu'il contient sa colère pour ne pas la laisser exploser. Pense-t-il la rassurer, l'épargner ? Elle connaît son vrai visage. C'est de son double, la lumière trop enfouie, enterrée depuis longtemps, dont elle a besoin. C'est de ce garçon espiègle qu'elle a rencontré à Poudlard, le surprenant à l'observer du coin de l’œil dans la bibliothèque alors que dans un sourire amusé et légèrement flatté, elle se remettait à ses lectures, dont elle a besoin. De ce jeune homme romantique qui l'a un jour emmenée découvrir Milan, Tunis, Paris et bien d'autres curiosités, dont elle a besoin ici et maintenant. Elle baisse les bras face à un nouvel échec de le ramener, le réveiller.
« Tu pensais pouvoir gérer toute seule ? As-tu pensé à ce qu'ils te feraient si on t'avais découverte ? Qu'est-ce que j'aurais dis aux enfants ? » « Je sais. » Elle redresse le regard et plante ses pupilles dans celles de son mari. Bien sûr, qu'elle sait. Les remords martèlent son cerveau. Les craintes, également. Elle sait ce qu'elle risque, ce qu'elle fait risquer à sa famille. Le danger qu'elle représente. Elle sait. Mais a-t-elle vraiment le choix ? « J'aurais pû t'aider Scylla. Ensemble, on aurait trouvé un moyen ... » Un aveu qui la laisse muette, silencieuse. Ensemble. Une ultime larme vient s'étouffer dans le creux de sa nuque. L'ensemble qu'ils ont un jour formé ne représente plus une marque d'espoir, à ses yeux.

« Tu aurais dû me le dire. » Elle l'observe se détourner d'elle, lui tourner le dos, et se surprend à regretter le contact qu'il vient de briser. Oui, elle aurait dû lui dire. Sa loyauté à son égard ne l'a jamais vraiment inquiétée ; mais sa réaction, cette réaction, cette haine qui anime désormais le cœur de Faust, elle l'a crainte. Et finalement, elle découvre qu'elle aurait dû lui faire confiance.
Au fond, il ne l'a jamais abandonnée.
Maintes fois trahie, déçue, brisée. Mais jamais laissée tomber.
L'émotion lui envahissant la rétine. Elle entend son cœur se fragmenter - ça fait si mal, les regrets.
« Je sais, Faust, je sais... » Un murmure presque comme une excuse. Dans un souffle, elle tourne le regard et ferme les yeux, maintenant de profil face à son mari alors qu'elle doit lui avouer les crimes qu'elle a inconsciemment commis, cette nuit.

J'ai tué quelqu'un. Les mots résonnent, cognent et heurtent ses neurones. Elle ne veut pas y croire, et pourtant, elle le sent au fond d'elle, c'est la vérité. Les doigts tremblants qui passent inlassablement sur ses lèvres desséchées par la transformation, elle attend la sentence, le Jugement Dernier.
« Te souviens-tu d'où tu étais ? » Faust se fait plus doux, bien qu'une certaine détermination transparaisse dans sa voix. Doucement, il écarte les phalanges de Scylla et les caresse avec une certaine tendresse. Elle se plonge dans son regard. Aimerait s'y noyer, s'y perdre. Elle serre la mâchoire pour se retenir de pleurer à nouveau, et doucement, elle hoche la tête. « Une forêt galloise... Je.. je pourrais nous y emmener. » Pas tout de suite, s'il te plait. La peur de se confronter à la réalité, et toute l'horreur que cela implique. Terreur grandissante dans son estomac. Elle a peur d'elle-même.
Il tente de la rassurer.
Elle ne peut s'empêcher de graver l'image de ce corps tombé sous ses griffes, méconnaissables sous les innombrables blessures infligées, la chaire martyrisée et le faciès boursouflé. Quel monstre est-elle devenue ?
« Est-ce que quelqu'un d'autre est au courant ? » Elle réfléchit un instant. Non, elle ne croit pas.
Un autre instant.
Si.
L'interrogatoire.
Le regard terrifiant, ayant presque oublié ce détail dans la panique de cette nuit meurtrière, sa rétine s'ancre dans celle de Faust. Il a fouillé dans son esprit. Il sait. Détenteur de son secret. Parole pour l'instant muette, la raison lui échappe encore. « Le directeur du département des moldus. Il a conduit mon interrogatoire. » Sa voix est tremblante. « Albus Dumbledore, il est entré dans mon esprit, les images qu'il a vu ne sont que des flashs, mais c'est assez pour comprendre. » Elle voit les poings de Faust se serrer. A-t-elle vendu un homme ? Elle n'y pense pas vraiment pour l'instant ; rarement du genre à s’apitoyer sur le sort des autres. Mais s'inquiéter pour son mari, elle l'a toujours fait. Anxiété l'ayant, d'une certaine manière, conduit à sa perte, corps et âme liés à ce nom, cet homme. « Il n'a rien dit, et je ne sais pourquoi. »
Alors qu'elle peine à remettre ses idées en place après tant d'agitation, le calme dont fait preuve Faust l'apaise, un peu. Pour combien de temps encore va-t-il réussir à contenir la tempête ? Elle sent l'ouragan gronder en lui. Elle a toujours été la seule à le sentir avec tant d'ardeur. Leurs âmes comme en résonance depuis toujours.
« Faust, j'ai besoin de toi, pas de ta baguette ou de tes poings... » Petite voix. Elle déteste se montrer si faible, mais son corps entier transpire d'une détresse alarmante.
Comprend-t-il qu'elle a besoin d'un mari, et non d'un bouclier sans sentiment ?
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyMar 16 Juin - 21:54

Nightmares



Elle sait.
Trois fois, elle lui répète.
Et évidemment qu'elle sait, car elle est intelligente Scylla. Bien plus que lui, bien plus que n'importe laquelle de ses connaissances. A l’affût, du haut de sa montagne, ailes déployées et regard de rapace, rien ne saurait lui échapper. Il ne faut pas être un génie pour réaliser que c'est ce genre de réaction qu'elle craignait. Et il lui prouve bien raison, le lion. Malgré lui. L'impulsion du cœur quand la raison est faible, il s'observe agir sans pouvoir rien faire, à la merci de la marée qui dévaste sa bonne volonté de la faire se sentir en sécurité entre ses bras et de la rassurer de mots bien choisis. Mais des mains ne sont pas accueillantes quand elles forment des poings, et il manque cruellement de vocabulaire. Il ne sait que rugir. C'est la résignation qui lui brise la voix quand il se décide à lâcher prise, et au lieu de s'essayer à remplir le fossé qui les sépare, il préfère se laisser tomber au fond du trou tout en se disant qu'au moins, il n'était pas le seul à l'avoir creusé.
Elle avait préféré traverser ça seule plutôt que de se confier à lui. Et ça lui donne envie de hurler.
Elle avait préféré le lui cacher. Estimait-elle qu'il ne méritait pas de savoir, ou pensait-elle qu'il ne voudrait plus d'elle ?
Dans les deux cas, la duperie brise le cœur et l'égo. Le premier saigne et le second s'insurge.
Dans cette myriade d'émotions, il pourrait presque trouver la force de lui en vouloir. Plus de rancœur, c'est bien ce dont ils ont besoin. Et parce que c'est surtout plus facile que de se regarder dans la glace. Mais le miroir est brisé, en morceaux de verre sur le sol et si les choses n'étaient pas assez claires entre eux, toute la mauvaise foie du monde ne saurait l'aveugler, Faust. Il sait qui est blâmer.
Après tout, aux jeux des illusions, il n'était pas étranger. Elle n'a fait que jouer selon ses règles.
Pour tous les doutes qu'il ne lui avait jamais confié.
Pour toutes les peurs qu'il avait gardé pour lui.
Pour toutes les fois où il avait disparu dans le noir. Les absences, les retards, les retours au beau milieu de la nuit, les vêtements tâchés de boue et de sang séché.
Pour toutes les questions qu'elle ne lui avait jamais posées.
C'est de bonne guerre. Il est fort aisé de garder un secret lorsque l'autre à les yeux fermés.
Et Faust pourrait aussi bien être aveugle.

Maintenant, il la voit telle qu'elle est : Tremblante et apeurée. Perdue et désespérée. Meurtrière ? Traînées humides sur les joues porcelaine, pâle comme un fantôme. Les iris criantes de détresse lorsque leur regard se captent à nouveau. Il oscille entre les émotions : tendresse et dureté, aux caprices des peurs qui s'éveillent et se dévoilent. Il doit être au moins aussi effrayé qu'elle, de ce qu'on lui fera si les masques tombent.
Mais chez les Potter, on ne plie pas sous la peur.
On l'affronte en montrant les crocs.
Alors, il réagit de la seule façon qu'il connaît.

« Nous devrons y retourner, Scylla. Et le plus tôt sera le mieux. Dès que tu seras prête. Excuses aux bout des lèvres. Il a conscience de ce qu'il lui demande. Pourtant, c'est nécessaire. Tu ne seras pas obligée de rester. Je me chargerais du reste. »

Poids dans les mots, d'une réalité qu'il ne préfère pas provoquer. Je me chargerais du corps. En espérant que ça lui retire un poids, ou qu'elle comprenne au moins qu'il est là pour le partager avec elle. Au fond, il doute de l'utilité de la quête. Un corps lacéré dans une forêt, sans témoins : on en fera bien peu de cas. Pourtant, il a besoin de voir pour y croire. Pour accepter, peut-être.

Ses doigts caressent les blêmes phalanges. Sa question suscite trop de réflexion. Déjà, il se prépare à encaisser le coup, mais c'est bien pire que ce qu'il imagine. Nul réconfort dans la réalisation qu'il ait fallu souiller l'esprit pour découvrir le secret puisque l'information est désormais dans l'oreille du ministère. Et pas de n'importe qui au ministère : ils n'auraient pû tomber sur pire individu.
Un désastre, celui-là de ceux qu'il n'est pas certain de pouvoir réparer. Le lion se dresse sur ses pattes, sa main caresse le bras de la nymphe avant de se fermer sur elle-même. Il n'a rien dit, et lui sait pourquoi. La confédération n'a aucun intérêt à désavouer l'illustre famille Potter. Timide dans son allégeance, une telle information suffirait à se l'assurer.

« Ils s'en serviront contre nous. Voix sterne, regard qui se perd sur le paysage, par la fenêtre. Ils vont nous museler comme des chiens. Si il s'agissait de n'importe quelle autre famille, on les aurait déjà rayés du paysage. Mais pas nous. Nous sommes partout au ministère : à la tête de deux départements, Lyrae au bureau des aurors, Astoria chez les langues de plomb, Icare dans la brigade d'élite. Icare. La famille avant tout, ce qu'ils savent parfaitement. Ils ne peuvent nous condamner sans s'en prendre aux Prince, aux Quirrell, aux Black, mais ils sauront utiliser cette information à leur avantage. » Pour autant, il ne doute pas un instant qu'ils soient capable de réduire la réputation de leur famille en poussière, si tant les Potter décident de ne pas rester dans les rangs.

Faust passe une main sur son visage.
Agir. Toujours agir. Il doit agir.

« Je m'occuperais de Dumbledore. » Il trouvera un moyen. Il n'a pas le choix. Pour Scylla, il ferait n'importe quoi.

Il pensait qu'elle y trouverait du réconfort, mais encore et toujours, il se fourvoie. Ses doigts explorent de nouveau ses bras, découvrent la douceur de sa joue comme à la première fois, glissent sur les traces humides laissées par les larmes. Ses lèvres s'aventurent au dessus de son crâne, lorgnent d'embrasser la chevelure mais s'interrompent sous la plainte.
L'appel qui lui tire une grimace, qui lui tord les entrailles.

« Je dois te protéger, Scylla. Toi, et notre famille. Qu'attends-tu de moi ? C'est la seule façon que je connais. »

N'est-ce pas là le rôle d'un mari ?
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyJeu 18 Juin - 13:29

i deserved a better goodbye
Il est impossible de rester sans amour aucun, même s'il n'y a plus que les mots, ça se vit toujours. La pire chose c'est de ne pas aimer, je crois que ça n'existe pas.
@Faust Potter

tw : mort, cadavre

Y retourner. L'idée l'effraie, et pourtant, elle sait qu'il a terriblement raison. Ils doivent retourner au cœur de cette forêt galloise, retrouver le corps mutilé, effacer les preuves. Elle est terrifiée, tremble rien qu'à l'hypothèse de devoir faire face à la réalité, à la bête qu'elle est devenue. Elle ne veut pas, mais elle sait qu'il a raison. Il faudra y retrouver. Dans sa torpeur, elle redresse doucement le regard et hoche la tête. Pendant un court instant, elle a envie de le croire. Que tout ira bien. Qu'à ses côtés, elle ne craint rien. Réflexion purement égoïste qui lui traverse l'esprit et l'emplit d'une culpabilité rarement connue.
Elle ne peut plus échapper à la vérité, désormais.
Elle ne pourra pas se dérober.

Elle entend Faust raisonner, réfléchir à voix haute, sans vraiment l'écouter. Des noms ressortent. Lyrae l'intrépide, Astoria la princesse, Icare. Son petit Icare. Ses pupilles s’écarquillent alors ; et elle se souvient.
Qui elle est, d'où elle vient.
Elle se souvient qu'elle n'est pas seule, pas faible. Elle s'en veut de se montrer si tremblante et regarde autour d'elle : où sont les enfants ? Ont-ils surpris la conversation ? Dans un soupir de soulagement, elle constate qu'ils sont bien seuls. Il faut qu'elle se ressaisisse. Même au fond du trou, se relever. Elle ne se laissera pas abattre. Elle ne laissera pas sa famille être en danger par sa faute. La famille avant tout. Mais est-elle de taille à affronter tout cela ?

L'impression d'avancer d'un pas, puis de reculer de trois. La psychologie fragile, l'appel à l'aide inévitable. Il n'y a que lui pour y répondre, zélateur de sa cause, dans la vie et dans la mort aussi il la suivrait. Quel idiot. Elle sourit légèrement lorsqu'il lui appose un baiser sur le front. La seule façon qu'il connaît. Y en a-t-il seulement une autre ? Le chemin de la violence, du mensonge, du sacrifice, semble tout tracé devant eux. Dans un souffle, elle le regarde et pour la première fois depuis longtemps, s'ose à déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Comme une bribe d'amour volé ; un lambeau qu'elle veut récupérer.
Leur famille. « Les enfants ne doivent pas l'apprendre. » Déclare-t-elle doucement, se promettant qu'il s'agira-là de sa dernière requête. Elle sait quel avenir leur sera réservé si cela venait à s'ébruiter. Et pourtant, Faust n'a pas hésité une seconde à la suivre dans cette folie. Au moins, elle veut épargner ses garçons. Qu'ils restent en dehors de ça, pour leur bien.

Scylla regarde Faust longuement. Et dans ce regard, transparaît toute la gratitude qu'elle a pour lui, au fond. Tout l'amour, certainement. Finalement, il aura toujours été là. N'aura peut-être jamais vraiment réussi à l'apprivoiser, mais il aura toujours été à ses côtés, malgré les erreurs. Émotion lisible dans son regard. Et s'ils se retrouvaient, enfin ?
« Allons-y maintenant... Demain, il sera trop tard. » Déclare-t-elle avec une certaine détermination contrastante dans sa voix. Y retourner. C'est lui qui l'a dit. Il faut régler ça.
Sans plus attendre, elle attrape la main de Faust et transplane.
Une bourrasque de vent leur siffle dans les oreilles à peine arrivés. Les arbres s'élèvent à des mètres de hauteur au dessus d'eux, les surplombant d'un air menaçant. Deux petites choses au milieu d'une forêt de mystères. Scylla se mord la lèvre. A-t-elle agi trop vite ? Elle occupe son regard pour ne pas y penser, et balaye les alentours de ses pupilles observatrices. A la recherche d'un indice, qui la mènerait au lieu du drame. Sa main n'a pas quitté celle de Faust. Il veut le voir pour y croire.
Elle aussi.
Soudain, l'odeur ferreuse la prend aux narines. Elle se fige, respiration bloquée. Ils sont tout près. Quelques pas encore et le spectacle qui s'offre à eux lui glace le sang. Une catastrophe d'amas de chaire et d'os. Une montagne de pourritures et boyaux assaillis par les prédateurs de la forêt. Le derme est entièrement recouvert de liquide vermeille qui, déjà, a séché, et le visage n'est même pas reconnaissable sous les assauts des griffes de la Bête. Des griffes de Scylla. Elle porte la main devant sa bouche, écœurée, devant une telle cruauté. Qui est cette femme ? S'agit-il simplement d'une femme ? Scylla ne bouge plus, fixant le cadavre de sa victime sans émotion apparente. Pourtant, à l'intérieur, la tornade de ses sentiments la fait défaillir.

« Je... Je suis une monstre. » La sentence tombe, écrasante de vérité. Une fatalité à laquelle elle ne peut pas échapper.
Aujourd'hui, Héra est tombée.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyLun 22 Juin - 15:44

Nightmares



La protéger, oui.
Zeus n'est pas toujours tendre, et Héra le lui rend bien. Pourtant, gare à celui qui osera toucher à un seul cheveux divin de la reine des cieux.
Protéger sa famille, à n'importe quel prix.
C'est pour eux qu'il a toujours agi.
Erreurs commises au nom de la même cause.
Quelque chose s'est brisé en chemin, mais la volonté reste la même.
Sa peau sous ses doigts, Faust n'hésite pas un instant. Et ce baiser sur ses lèvres renforce ses convictions. Doux contact qu'il a cessé d’espérer, qui survient de nulle part et qui ajoute à la confusion de la scène. Elle cherche ses lippes et il hésite un instant à les lui offrir, avant de se laisse porter, sentiments en ébullition. Ils feront le tri plus tard. En l'instant, tout ce qui peut rassurer le bel aigle. Il la retrouve dans l'adversité, prêt à la porter sur ce chemin épineux. Sa main glisse dans la sienne, qu'il sert d'une poigne ferme et chaude. Il acquiesce à sa demande, annonce son accord d'une promesse silencieuse scellée par un regard entendu. Trois personnes, c'est déjà trop. Icare comprendrait peut-être, mais pas Rickon. Leur benjamin, si proche de sa mère, relation qu'il n'a jamais su dupliquer et qu'il ne veut entacher en avouant que l'oiseau à échangé ses serres pour des crocs.
Dangereuse est la route parsemée de mensonges et de duperie. Ils risquent gros. Mais si ils doivent tomber, qu'ils chutent à deux seulement.
Main dans la main.

Puis ce même regard qui se s'illumine de fierté face à la détermination retrouvée de la nymphe. Il devine que la peur lui enserre les entrailles, mais elle sait tout aussi bien que lui ce qui doit être fait. Il ne cherche pas à la retenir, se laisse emporter par le sortilège de transplanage, sa paume toujours contre la sienne. Le vent frais de l'aurore lui mord la peau aussitôt qu'ils retombent sur leurs pieds. Autour d'eux, les arbres géant ne les protègent pas du froid, et il fait juste assez jour pour voir où ils avancent sans qu'ils n'aient besoin de sortir leur baguette. D'un geste bienveillant, Potter laisse glisser sa veste le long de ses bras pour la passer aux épaules de son épouse, faiblement vêtue. Ses doigts exigeant la chaleur des siennes et elles se retrouvent naturellement tandis que le couple s'enfonce entre les ombres, à la recherche de la victime.

La victime.
Le cœur de Faust se serre.
C'est donc ici qu'elle court se cacher quand la lune règne dans le ciel. Il essaye de l'imaginer, courant furieusement, foulant la terre humide, hurlant à la nuit, griffant le tronc des arbres, mordant la chaire, déchirant de ses griffes acérées. C'est tellement loin de l'image qu'il a d'elle, tellement loin de la grâce, de la dignité qui motive ses moindres mouvements, qu'il peine à l'imaginer ainsi. Et plus que la colère, c'est un sentiment de peine immense qui l'assaille devant l'image qui se dessine secrètement dans son esprit. Seule et victime de pulsions qu'elle ne saurait contrôler, elle qui tient toujours à rester maître d'elle-même. Cruauté de la lune. Si il trouve le monstre qui l'a condamné à cette vie ...

Son regard glisse sur sa silhouette frissonnante de peur ou de froid. Il imagine une louve majestueuse à la fourrure immaculée comme la neige des sommets montagneux français d'où ils avaient observés les plus beaux paysage et dans laquelle Icare avait tellement aimé jouer.

« Est-ce ici que tu viens à chaque fois ? » Murmure porté par le vent. Il lui peine d'en parler candidement, d'admettre qu'il s'agit désormais de leur réalité. Pourtant, il a envie, non, il a besoin de savoir. Besoin qu'elle se livre, qu'elle lui fasse confiance. Qu'ils partagent le fardeau.

Un instant, il ose penser qu'ils ne trouveront rien. Désir bien vite souillé par l'odeur âcre de la chaire en décomposition, qui lui prend au nez et lui retourne l'estomac. La trace les mène jusqu'à la boucherie, et le spectacle lui glace le sang.
Toutes ses craintes prennent vie sous ses yeux, à mesure qu'ils glissent sur les restes de l'innocent tombé sous les griffes. C'est donc vrai. Ils hébergent un loup, sa jolie nymphe est devenue monstre, prophétie du nom.
Il détourne le regard un instant. Et quand il les repose devant lui, le cadavre est toujours là, et l'odeur persiste. Un peu plus, et il vomirait ses tripes. Mais Faust garde le contrôle, et affronte la vision d'horreur avec impassibilité.

« Tu n'es pas obligée de regarder. » Il lâche sa main pour la poser sur sa hanche et la tourner vers lui. Tendrement, ses doigts invitent son visage à se tourner vers le sien. Regarde-moi, Scylla.

Je suis un monstre.

Les mots le frappent, et il tique. La façade de la belle tremble devant son œuvre. Il ne sait pas quoi dire.
Est-elle un monstre ?
Peut-il seulement la contredire, quand il lui suffit d'un regard vers la gauche pour voir le résultat de sa sauvagerie ?
Elle est un monstre.
Non.
Son esprit rejette cette notion.
Elle est sa femme.
Elle est une mère pour leur deux enfants.
Les souvenirs affluent.
Les rires, les sourires, les caresses au quatre coins du monde.
Elle est une aigle gracieuse.
Les journées à veiller sur Icare et Rickon.
La fois où elle a défendue sa nièce, battue par son frère.
Elle soigne les maux, elle aide les autres.
Ses doigts sur ses cicatrices, seul remède aux douleurs fantômes.
L'amour pour sa famille. L'amour pour lui, qu'elle lui donne et qu'il ne mérite peut-être pas.

« Non. » Elle n'est pas un monstre. Sa paume remonte jusqu'à sa joue porcelaine, ses doigts s'aventurant derrière son oreille, jusqu'à l'arrière de son cou. Le regard est aussi implacable que le refus. « Je sais à quoi ressemble un monstre, un vrai. Tu n'en es pas un, loin de là. » La voix craque légèrement sous la respiration saccadée. Entends-moi, mon cœur.

Oui, il sait reconnaître un monstre quand il en voit un.
Hector.
Henry.
Son propre reflet dans le miroir.

Il a assassiné son père, versé le poison.
Si Scylla est un monstre, alors qu'est-ce que ça fait de lui ?

« Ceci, reprend-t-il en pointant sa baguette vers le cadavre, est un accident. Et on va faire en sorte que ça ne se reproduise pas, d'accord ? »

Sans un mot, le bois vibre et une traînée de flammes fuse vers le tas d'immondice, enflammant le cadavre et les restes alentours dans un feu furieux qui réchauffe leurs corps malmenés par le vent.

« Ne te blâme pas pour ce que tu ne peux pas contrôler. Le monstre, c'est la personne qui t'a condamné à … ça. » Je le trouverais. Je le chasserais. Promesse refoulée dans le cou de sa belle alors qu'il la serre contre lui.

Deux silhouettes ne forment qu'une.
Le lion et la louve.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyJeu 25 Juin - 23:56

i deserved a better goodbye
Il est impossible de rester sans amour aucun, même s'il n'y a plus que les mots, ça se vit toujours. La pire chose c'est de ne pas aimer, je crois que ça n'existe pas.
@Faust Potter

Sa voix se brise, et à nouveau, les larmes ruissellent le long de ses joues creusées. Je suis un monstre. Pensée qui passe la barrière de ses lèvres sans même s'en rendre compte, réalité du spectacle macabre qui s'opère devant leurs yeux. Première victime, mais s'agit-il seulement de la dernière ? L'idée lui tord l'estomac alors qu'elle hoche la tête à la question de son mari. Il la force à détourner le regard, main venant se glisser sur sa hanche, rotation du corps entier d'une pression maîtrisée. L’œillade est tendre et pourtant elle voit, au fond de ses pupilles, ce cratère de terreur se creuser face à cette atrocité. Lui-même la voit comme la Bête qu'elle est. Que pense-t-il d'elle ? S'imagine-t-il ses transformations, sa bestialité lorsque la Lune la torture ? Elle ne veut même pas y songer. Il doute et il a raison. Tous ses élans de courage n'y pourront rien ; l'astre lunaire la rattrapera toujours, victime de ses marées et caprices, les muscles encore tremblants des multiples fractures de transmutation.

« Tu n'es pas obligée de regarder. » Elle redresse les pupilles et l'interroge du regard.
Vraiment ?
La culpabilité l'assaille alors qu'elle pense un instant à s'évaporer, s'éloigner, oublier cette sauvagerie, laisser Faust s'en occuper comme il l'a dit. Mais elle ne peut se détourner de son crime, malgré les lamentations du mari. Vainement, elle essaye de se souvenir. D'un pleur, d'un cri, d'un appel à l'aide. D'une supplication. N'importe quoi, qui aurait pu réveiller son humanité ensommeillée. Mais rien. Elle ne se souvient de rien. Pas même du visage de cet innocent maculé. Et ça la terrifie. Pourra-t-elle un jour se laver de ce péché ? La silhouette semble féminine, des quelques observations subjectives qu'elle en tire. Elle pense à la famille de cette gamine, ses parents. Un instant, elle imagine ce qu'elle ferait si cela arrivait à Icare ou Rickon, et un torrent de larmes l'étouffe presque à cette simple idée. Icare, son intrépide et téméraire Icare. Rickon, son doux et brillant Rickon. Elle ne peut songer à une telle sentence. L'émotion débordante, elle manque de défaillir à nouveau.

« Non. » Tu n'es pas un monstre. « Pourquoi ? » C'est presque un cri, un refus, elle secoue la tête en posant la question. Pourquoi. Pourquoi elle, pourquoi ce soir-là. Pourquoi cette fille, pourquoi cette cruauté. Plus rien n'a de sens. « Je sais à quoi ressemble un monstre, un vrai. Tu n'en es pas un, loin de là. » Elle se calme un peu à ces paroles, comprenant les allusions de Faust. Les Potter ne peuvent se vanter d'être immaculés, pas même Faust, et elle le sait très bien. Lionceau autrefois tant admiré, n'en reste aujourd'hui que des bribes d'un passé brumeux. Comme elle aimerait remonter le temps.

Il parle d'un accident, et un instant plus tard, la charogne s'enflamme. Au creux du bûcher, la porte des Enfers semble leur sourire, elle tend doucement la main dans une pulsion démente. L'extirpant de sa terrible contemplation, couleurs chatoyantes dansant dans le regard envouté de Scylla, Faust la serre dans ses bras. Contact renoué entre le couple à l'amour ombragé, c'en est presque suspect, dérangeant ; mais elle n'y pense pas pour l'instant. Presque l'envie de retrouver l'ami, l'amant, l'alter-ego d'autrefois. Peut-être n'est-il pas trop tard...

Elle étouffe ses derniers sanglots contre l'épaule robuste de son mari, ses mains se perdant dans ce dos qu'elle redécouvre. Vidée de toute énergie, elle s'écarte légèrement sans toutefois décrocher son étreinte. Et, dans une dernière prière, elle murmure. « J'aimerais que tout ceci ne soit qu'un cauchemar. »
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Faust Potter
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Faust Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: terminé - nightmare (fauscylla)   terminé - nightmare (fauscylla) EmptyVen 26 Juin - 18:27

Nightmares



Pourquoi ?

« Parce que la chose qui a fait ça n'est pas toi, insiste-t-il avec une féroce conviction en cherchant ses iris. Crois moi, Scylla, Je sais comme c'est effrayant, de perdre le contrôle. De ne plus se sentir maître de soi. La différence étant qu'on ne peut empêcher la lune de briller dans les cieux. Quoi qu'il arrive, tu n'auras plus à vivre ça seule. On te gardera en sécurité. »

Il ne sait pas encore exactement ce que ça implique, mais il fera ce qu'il faudra.
Pour sa sécurité, et pour celle de leur famille.

Il aimerait lui murmurer que rien de tout ceci n'est réel.
Elle se fourvoie, Scylla : Il s'agit bien d'un cauchemar. Le cauchemar dans lequel ils vivent désormais.
Mais Faust a vécu dans un cauchemar toute sa vie. Ainsi, il ne se donne pas le temps de penser, de paniquer, de réfléchir. Il brave la tempête. Le guerrier au bouclier levé, à la lance pointée vers l'ennemi. Prêt à défendre, prêt à frapper.

Maintenant qu'il sait. Maintenant qu'il a vu. De ses propres yeux la bestialité de sa femme. Il en accepte la complicité, se dévoue à sa cause, promesse informulée dans les gestes qui étreinte la déesse, dans ses doigts qui caressent ses cheveux et dans la main tendrement posée à sa taille. Romantisme hésitant, ses lèvres qui cherchent les siennes à nouveau, qui se languissent de leur douceur, sans pour autant oser aller les chercher. C'est sur son front qu'elles s'arrêtent, sur la peau blême réchauffée par les flammes furieuses qui perturbent l'aurore.

« Rentrons chez-nous, murmure-t-il en glissant sa main dans la sienne. Tu dois te reposer. »

Ils s'enfuient et le feu continuera de brûler. Dans quelques heures, il s'éteindra en ne laissant derrière lui qu'un tas de cendres balayés par le vent. Mais il y a des choses que même lui ne pouvait faire disparaître : la vision serait gravée dans leur esprit et l'odeur les hanterait à jamais.
Chaque soir, en la voyant descendre, il maudirait la lune.
Chaque soir, il compterait.
Compte à rebours à l'infini.
Il se souviendrait également d'autre chose : de l'ironie de la vie, ou de sa poésie. Du désespoir partagé, de l'appel lancé, des gestes retrouvés. Des premiers pas sur ce nouveau chemin, qu'il leur faudrait parcourir à deux.
L'aigle et le lion, enfin réunis.

Ils retrouvent leur foyer tel qu'ils l'avaient laissé, si ce n'est bercée d'une lumière plus vive. Dans leur grande chambre à coucher, il borde la nymphe.

« Je ne bouge pas d'ici, promet-il. Si tu as besoin de quoi que ce soit. » Dernier baiser sur le front. Il pourrait s'étendre à ses côtés, Merlin sait que ça lui ferait du bien. Mais il serait incapable de dormir. Une autre longue nuit sans sommeil.

Scylla sombre, bientôt rattrapé par la fatigue, et Faust s'éloigne à pas de loup. Il redescend jusqu'à l'entrée, où une chaise repose toujours. Un long soupir et il s'y installe, le corps tendu. Il enfouit son visage dans ses mains et se mord les lèvres. Le silence accentue les cris.
A l'intérieur de son crâne.
Dumbledore, il doit s'occuper de Dumbledore.
Mais ce ne sera que le début.
Méphistophélès à son oreille, murmures de rébellion.
Il s'est débarrassé du corps, mais c'est tout le reste qui doit brûler.
Il le sait maintenant, le doute n'est plus permis.

Tel un pantin qu'on aurait laissé là, il s'abandonne finalement dans un songe, en y emportant une dangereuse conviction.

Précipité dans le chaos, il combattra.
Et le monde tremblera sous ses pas.



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