ϟLe soleil se lève timidement derrière les nuages gris qui parsemaient le ciel. Theodore se trouvait dans son lit à demi-nu allongé sur le ventre. Il dormait à poings fermés après avoir travaillé de longues heures de nombreux cours. Ses grimoires jonchaient par terre, tandis que les parchemins étaient éparpillés sur les draps blancs. Une douce sonnerie mécanique s’éleva d’un coup. Elle provenait du réveil magique reposant sur la table de chevet. Une main se leva mollement du lit à proximité de la table de chevet puis tapota le bois cherchant à atteindre le réveil. Les doigts appuyèrent sur le bouton éteignant la sonnerie puis retombèrent dans le vide. Un soupir exaspéré se fit entendre puis une masse se redressa poussant les draps du lit vers l’avant. Le jeune homme jura à voix basse puis frotta ses yeux comme un enfant avant de s’étirer le dos en levant ses deux bras au-dessus de sa tête. Il finit par se lever du lit en se frottant les cheveux puis entreprit d’ouvrir son volet et la fenêtre pour aérer la pièce. Par la suite, il se dirigea vers la petite salle de bain jouxtant sa chambre.
Une fois sa toilette terminée, le sorcier prit son temps pour se vêtir. Appréciant la mode et se comportant comme un dandy, Theodore s’appliqua à mettre son costume trois-pièces : pantalon, veste et gilet de couleur bleu foncé. Coquet, il ajouta une montre à chaînette d'or puis s’empressa de se rendre dans son salon où son elfe de maison Gladys se trouvait. La petite créature se dépêcha de porter sur la table les mets à son maître puis disparut d’un coup pour s’occuper de la chambre de ce dernier. Le petit déjeuner était le repas favori de Theodore. En général, il n’avait pas vraiment le temps de manger sur l’heure du midi. Il y avait face à lui dans une première assiette des toasts avec du beurre ou de la marmelade. Dans la seconde assiette s’y trouvaient des œufs brouillés et du bacon frit. Un festin. Mais il n’avait pas le temps de se lambiner, Theodore se dépêcha de manger, termina ses préparatifs et le voilà qui quitta son logement pour se retrouver dans une ruelle sombre.
Haut de forme sur la tête, mallette à la main, il prit la direction du chemin de traverse. Au bout d’une dizaine de minutes, le voilà qui déboucha sur la grande allée commerçante. D’un pas chaloupé, le sorcier remonta le chemin puis ralentit le pas, un instant, devant la boutique d’accessoires de Quidditch. Son regard s’arrêta sur le nouveau balai volant et sur les affiches qui étaient placardées dans la boutique le stoppèrent dans sa progression. Des souvenirs des matchs de Quidditch lui virent en tête, la nostalgie le saisit et le paralysant sur le bas de la porte de la boutique. Il y avait de la lumière, le propriétaire était déjà présent. Theodore ressentit l’envie de se replonger dans son adolescence, ne serait-ce qu’une dizaine de minutes. Mais l’apothicaire devait lui-même ouvrir son officine. Pourtant le voilà, la main sur la porte à hésiter, partagé par ses envies et ses devoirs.
Dernière édition par Theodore Parkinson le Dim 5 Avr - 12:34, édité 1 fois
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(ϟϟ) Sujet: Re: I feel like I've been here before (feat A. Weasley) Dim 5 Avr - 9:15
there before
theodore and andrew
C’était le genre de journée ensoleillée où les oiseaux chantaient dès le petit matin et réveillaient sans aucune hésitation le rouquin. A l’évidence, six heures du matin devait être la bonne heure pour se réveiller, à en croire l’espèce de rossignol qui faisait profiter de sa belle voix à tout le quartier. Arf, de toute façon, il fallait bien se lever tôt pour gérer sa petite boutique chérie. C’était sa routine : se lever aux premières heures, passer un coup de chiffon dans la boutique et sourire aux clients. Et ni une, ni deux, c’était ce qu’il fit cette matinée-là. Un premier client, un second. Beaucoup de curieux quand il y pense. Après tout, le nouveau balai magique était en exposition depuis le début du mois et ce n’était que tout bénéfique pour les passionnés de quidditch. Devant la vitrine, le nez pointé vers les nouveautés, Andrew put deviner une silhouette masculine se dessiner entre les différents objets exposés. Un sourire apparut peu à peu sur ses fines lèvres. De toute évidence, c’était un potentiel acheteur. Rien de tel que d’attirer la clientèle avec de beaux équipements et de déballer tout un speech derrière pour convaincre et pousser à la consommation. C’était à croire qu’Andrew était né pour ça. Alors, au moment où il vit la personne hésiter à entrer, il attendit le premier pas sur le pas de la porte pour le saluer gaiement. « Alors, belle bête, hm ? » demanda-t-il avant d’indiquer d’un coup de tête le nouveau balai flambant neuf dans la vitrine. « C’est vraiment une pure merveille, une édition limitée. L’attrapeur de notre équipe nationale de Grande-Bretagne en a un ». Ce qu’il aurait aimé faire partie de cette équipe-là, d’ailleurs. Sans doute était-ce le manque d’ambition ou le manque de temps à prendre pour le loisir, qui laissait croire au jeune homme que c’était pour ça qu’il n’était pas poursuiveur pour l’équipe du pays. C’était ce genre de mensonges qu’il se répétait sans cesse, plutôt que de se dire qu’il avait les chocottes. Tandis que le jeune homme en face de lui avait soudainement reporté son regard sur la vitrine, depuis l’intérieur, il laissa son regard se balader sur lui : allure élancée, l’air solennel, des traits lisses et des cheveux soigneusement brossés. Cela contrastait très certainement avec ses propres cheveux roux en bataille. Après réflexion, après grande observation surtout, un souvenir vint illuminer le visage du rouquin. « Ah mais attends, on se connaît, non ? » Ton frère ne s’est pas tapé ma sœur par le passé, par hasard ? Mais plutôt que de passer pour un bourrin avec ses questions douteuses, ayant peur de faire fuir le client, il se racla la gorge et posa la question plus calmement. « Tu es le frère d’Edgar Parkinson, c’est ça ? La société d’apothicaires ? » Il était inutile de dire qu’ils étaient connus dans la région. Accoudé contre des boites de cirage de bois de balais, Andrew partait déjà pour une grande conversation, avec une personne qui voulait peut-être juste foutre le camp.
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(ϟϟ) Sujet: Re: I feel like I've been here before (feat A. Weasley) Dim 5 Avr - 12:45
ϟ« Alors, belle bête, hm ? C’est vraiment une pure merveille, une édition limitée. L’attrapeur de notre équipe nationale de Grande-Bretagne en a un ». La voix fit sursauter Theodore, il recula d’un pas et leva sa main pour empêcher son haut-de-forme de tomber. Agacé de s’être laissé surprendre, le jeune homme tenta de reprendre contenance et se racla la gorge répondre à son interlocuteur. « Pour sûr, si j’avais eu ce type de balai à Poudlard, j’aurais sûrement marqué bien plus de buts. » Dit-il d’une voix affectée et préféra laisser son regard sur le balai plutôt que le vendeur. Il n’aimait guère être dans cette position, il avait la sensation de devoir se justifier. Le silence se fit un instant, l’apothicaire eut la désagréable sensation d’être observé. Intérieurement, Theodore se maudissait de s’être arrêté. Non seulement, il se sentait parfaitement ridicule d’être planté là dans la rue, mais pire encore, il allait être en retard pour ouvrir sa boutique. Il imaginait déjà Mrs Jones le réprimander, car elle n’aurait pas à l’heure sa lotion magique contre les rhumatismes. Quelle vieille chouette celle-là.
« Ah mais attends, on se connaît, non ? Tu es le frère d’Edgar Parkinson, c’est ça ? La société d’apothicaires ? » Par Merlin, c’était une première. On le reconnaissait, car il était le frère d’Edgar. Un comble. Ce n’était jamais un bon signe quand on s’adressait à lui en commençant par l’identité de son frère. Theodore, quelque peu amer, se pinça la lèvre inférieure. Qu’avait-il fait encore une fois ? Coureur de jupons, Edgar avait brisé de nombreux cœurs. Mais profitant de son poste d’acheteur et de négociateur dans la branche commerciale au sein de la compagnie, ce dernier se fichait visiblement bien des conséquences de ses actes. L’attention de Theodore se porta sur le rouquin plutôt bien bâti. Il avait d’ailleurs le physique d’un grand sportif. Musclé, les cheveux en bataille, cette barbe rousse qui entourait son visage. Sans trop faire de chichi, il parvenait semblait-il naturellement à avoir de la prestance sans avoir à mettre trois couches de vêtements. Ce fut à cet instant qu’il comprit réellement à qui il avait affaire. Andrew Weasley. Comment ne l’avait-il pas reconnu ? Theodore était certes plus âgé que lui, mais ils s’étaient affrontés lors de quelques matchs à Poudlard. Il comprenait mieux pourquoi les jeunes pucelles se pressaient dans l’échoppe.
Le jeune homme se retourna vers Andrew puis lui tendit sa main en lui adressant un sourire qui se voulait sympathique. « Theodore Parkinson, et oui je suis le propriétaire de l’officine “ M. Parkinson's Apothicaire ” qui se trouve au bout du chemin de traverse. » Voilà hop, une petite diversion pour ne pas parler de son frère. « Mais si nous nous connaissons, je pense que c’est surtout grâce aux matchs qui ont opposé nos deux maisons. N’est-ce pas Andrew ? » Un sourire franc se dessina sur ses lèvres fines et son regard bleu se fit plus pétillant. Theodore secoua légèrement de la tête puis chercha machinalement dans les poches de sa veste son paquet de cigarettes. « Il faut vraiment que je prenne le temps d’aller à la rencontre de mes voisins commerçants. Cela fait presque dix ans que je travaille ici, et je n’ai jamais prêté attention aux visages mythiques du chemin de traverse. » Il tapota sa cigarette contre son étui en étain de couleur métallique puis grâce à sa baguette magique, il l’alluma et la porta à ses lèvres. L’ancien Serpentard n’osait pas vraiment prendre le risque de parler de plus. Après tout, il n’avait aucune idée de l’opinion qu’avait ce rouquin à son égard. Ses longs doigts fins attrapèrent sa cibiche pour l’ôter de sa bouche et il recracha la fumée en détournant son visage pour qu’elle n’atteigne pas le vendeur d’accessoires de Quidditch. « Cela fait un moment que tu as repris la boutique ? » Demanda-t-il curieux.
Dernière édition par Theodore Parkinson le Dim 5 Avr - 20:47, édité 1 fois
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(ϟϟ) Sujet: Re: I feel like I've been here before (feat A. Weasley) Dim 5 Avr - 20:44
there before
theodore and andrew
Peu à peu, son visage lui disait vachement quelque chose. Et c’était des réponses telles que « Pour sûr, si j’avais eu ce type de balai à Poudlard, j’aurais sûrement marqué bien plus de buts. » qui lui faisaient dire qu’il l’avait en effet croisé sur le terrain de quidditch à Poudlard. A l’évidence, le fait qu’il soit le frère de celui qui avait sauté sa petite sœur chérie le marquait bien plus. Complètement sérieux, un brin coincé d’ailleurs aux yeux du rouquin, le jeune homme tendit la main pour se présenter.« Theodore Parkinson, et oui je suis le propriétaire de l’officine « M. Parkinson’s Apothicair » qui se trouve au bout du Chemin de Traverse. » Andrew ne se fit pas prier pour venir serrer la main du sorcier en guise de salutation, avant de croiser les bras sur son torse. « Theodore Parkinson, oui bien sûr. » avait-il murmuré entre deux mots du jeune homme, plus pour se parler à lui-même qu’autre chose. « Mais si nous nous connaissons, je pense que c’est surtout grâce aux matchs qui ont opposé nos deux maisons. N’est-ce pas Andrew ? » Il ne l’aurait pas mieux dit. A ces mots, il hocha de la tête pour acquiescer, une fois de plus. « Il faut vraiment que je prenne le temps d’aller à la rencontre de mes voisins commerçants. Cela fait presque dix ans que je travaille ici, et je n’ai jamais prêté attention aux visages mythiques du Chemin de Traverse. » - « Bah écoute, il y a une première fois à tout. » avait-il simplement répondu, complètement décontracté, en se demandant jusqu’à quel point le sorcier pouvait paraître prétentieux. « Cela fait un moment que tu as repris la boutique ? » Plissant les yeux un instant, il se mit à réfléchir, comme si cela remontait à loin. « Depuis quelques années déjà, très certainement. J’y travaillais pour aider le gérant puis, un beau jour, il m’a légué les parts. Si ce n’est pas merveilleux… » Paix à son âme d’ailleurs. Si l’homme n’avait pas succombé à sa maladie, Andrew serait toujours un simple vendeur à l’heure actuelle. On pouvait dire qu’il avait bien de la chance. Chanceux, c’était définitivement ce qu’il était. « Puis ça me laisse toujours une longueur d’avance pour les nouveautés du quidditch. Tout ce que j’espère, c’est que la boutique continuera d’être le fournisseur de notre équipe nationale. » Et là, c’était presque le torse bombé qu’il lui avait renvoyé la balle, bien trop content de se dire qu’il y avait quelque chose de bien à dire. Une tape sur l’épaule de son interlocuteur pour la maintenir, puis Andrew tendit l’autre main pour lui montrer l’intérieur de la boutique. « D’ailleurs, pourquoi pas venir faire un tour à l’intérieur, l’ami ? Un petit passage éclair et je t’offre le premier verre ! Un thé au sureau avec une touche de bièraubeurre dedans. Spécialité de la maison ! » Attendez, était-ce une boutique d’accessoires de quidditch ou bien un pub ? Andrew était bien un trop bon hôte qui perdait plus à servir sa clientèle qu’à vendre de manière agressive. « Après toi, Theodore ! »
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(ϟϟ) Sujet: Re: I feel like I've been here before (feat A. Weasley) Dim 5 Avr - 20:55
ϟTheodore l’avait écouté avec attention prenant en compte les dires du Weasley. De temps à autre, il hochait de la tête tout en continuant de fumer. Il eut un petit rire amusé en l’entendant parler d’être le partenaire officiel de l’équipe nationale de Quidditch, c’est certain que c’était une chance. Mais ils ne jouaient pas dans la même cour ni dans le même domaine. Terminant sa cigarette, il était sur le point de prendre congé pour se rendre à son échoppe quand tout d’un coup Andrew posa sa main sur son épaule et l’invita à entrer dans sa boutique. « D’ailleurs, pourquoi pas venir faire un tour à l’intérieur, l’ami ? Un petit passage éclair et je t’offre le premier verre ! Un thé au sureau avec une touche de bièraubeurre dedans. Spécialité de la maison ! » Sa main sur épaule provoqua la chair de poule sur la peau du sorcier qui n’appréciait pas vraiment cette proximité avec le rouquin. Après tout, ils n’avaient pas gardé les vaches ensemble.
« Après toi, Theodore ! » Quoi ? Boire un thé ? Avait-il perdu la tête ? L’apothicaire se sentait obligé de rentrer alors qu’il n’avait pas du tout le temps de s’attarder. En avait-il seulement l’envie ? Oui et non. Il voyait bien son petit manège mais franchement pourquoi perdait-il son temps avec lui ? Croyait-il vraiment qu’il allait acheter quoi que ce soit ici ? Il n’avait plus aucune raison d’acheter quoi que ce soit qui touche de près ou de loin au Quidditch. Il ne pratiquait plus de ce sport et depuis qu’il a eu son permis de transplanage, son balai était resté au fond d’une armoire. Un jour, peut-être qu’il viendra acheter un balai pour ses enfants, mais rien que cette idée lui donnait la nausée. Les enfants… Une femme… Il secoua légèrement la tête pour s’enlever cette idée de la tête puis répondit à son interlocuteur qui semblait attendre. « Bon une larmichette mais c’est tout. Je ne dois être en retard, je dois ouvrir dans… » Dit-il chercha dans sa poche intérieur et trouva sa montre « Dix minutes exactement ! » ajouta le sorcier.
Le voilà qui pénétra dans la pièce et qui la parcourut du regard. Des souvenirs revenaient. Il y avait l’odeur des produits neufs, du bois et du cuir. Theodore se détacha de son hôte et se mit à déambuler en regardant avec attention sur les maillots. Il observa ensuite avec attention sur les différents balais proposés à la vente, il ne put s’empêcher de toucher le bois de certain. C’était le bon temps, celui de l’insouciance. Le sorcier se rendait compte à cet instant que cela fait un bon moment qu’il n’avait pas décroché du travail pour s’occuper de lui, de pratiquer des loisirs. Il se retourna vers le vendeur puis haussa un sourcil, « Ça se voit que c’est du travail de professionnel. Nul doute que vous resterez le partenaire de notre équipe nationale. » Admit-il sur un ton modeste. « Ceci étant dit, je suis toujours curieux de découvrir votre breuvage… » Rajouta-t-il sur un ton plus amusé tout en se rapprochant d’Andrew. Le temps était compté, chaque seconde devait être mise à profit avant de mettre un terme à ce moment d’égarement qu’il s’était autorisé.
