(ϟϟ) Sujet: don't tell me you love me (w/ stasya) Sam 8 Aoû - 19:00
stasya & andraste ; so girl, don't tell me you love me if you don't really want me. yeah, i'm going to kiss you in front of everybody.
le maquillage qu’elle dépose sur ses cils en rendant un sourire au miroir qui lui fait face, andraste entend des bruits de petits pas dans les couloirs. elle pousse un soupir. les dernières semaines ont été plutôt éprouvantes mais lentement la situation semble revenir à la normale. le mauvais sort qui a été jeté se dissipe et sans être à sa puissance maximale, la magie d’andraste fait peu à peu son retour. en un souffle, c’est le retour à la vie telle qu’elle la connait, telle qu’elle l’aime. une vie où elle ne se fait jamais écraser, une vie où elle est reine, une vie où aucune trace de fatigue ne doit se lire sur son visage. elle porte ses cheveux en tresse jusqu’au milieu du dos. elle pousse un soupir. il est l’heure de tourner la page minerva. il est temps d’ouvrir la porte du placard dans lequel elle s’est enfermée pendant plus de dix ans. pendant longtemps, ça lui convenait de ne rien faire, ça lui convenait de prétendre d’être cette femme si lisse qui chérit son époux. elle estimait pouvoir le faire toute sa vie durant. à l’époque, ça n’avait pas l’air impossible. et désormais… désormais, elle s’épuise de devoir maintenir son attirance pour les femmes dissimulée. désormais, elle voudrait pouvoir élever chaque partie de son être ; autant la manipulatrice que la lesbienne. alors, elle l’a décidé ; il en est fini d’observer le passé avec regret, de penser avec un pincement au coeur aux romances qui ont échoué. il est temps de se transformer, il est temps de créer quelque chose de nouveau. il est temps qu’elle soit capable de fixer son reflet et de pouvoir en aimer chacune de ses facettes. elle, qui est si puissante n’a plus envie de rester cachée dans sa toire d’ivoire, ne veut plus se forcer le malheur pour être certaine de plaire à autrui. l’heure est pour elle de s’illuminer ; qu’ils aillent tous au diable.
andraste transplane au fol’opium. c’est là qu’elle a rencontré albus pour la dernière fois --quand il n’y avait encore eu aucun poison pour faiblir les plus puissants d’entre eux. andraste sent la terre tourner autour d’elle. à croire qu’elle peut transplaner mais pas sans dommages. elle lève les yeux d'exaspération. bientôt elle sera totalement réparée. bientôt elle sera de nouveau au top de sa forme. bientôt ce ne sera que du passé. elle ne veut pas y penser ce soir. elle ne veut pas penser à ce mauvais sort qui l’a paralysée. elle ne veut pas penser aux enfants de morgane qui probablement préparent leur prochaine farce. pas de ça ce soir. pas de malheur, pas de misère. elle attrape sa robe rouge argentée du bout des doigts et part à la recherche de son drôle d’ami. n’est-pas ici que son cercle prépare leur réunion spéciale --à laquelle elle a enfin accepté d’assister? peut-être qu’elle aurait dû poser davantage de questions sur qui seraient présents mais elle suppose que ça n’a pas tellement d’importance. personne qui en ait viendrait reporter l’avoir vue. tout de même, elle a l’habitude qu’un minimum de personnes sachent, ça réduit considérablement la liste de personnes qui pourraient murmurer son nom et démontrer que la relation entre elle et son mari est factice. elle n’est pas présente pour eux autres, uniquement pour un seul des amis d’albus. une. une amie, qui peut-être deviendrait-elle aussi l’amie d’andraste. ou plus que son amie, n’est-ce pas l’idée en se rendant ici? pouvoir enfin jeter son dévolu sur une autre que minerva. albus n’est pas là. mais elle, elle la voit. elle est belle. elle est sublime. il y a quelque chose de jouissif à offrir son attention à une femme qui peut défier la beauté d’andraste. “stasya?” c’est elle, il n’y a aucun doute. il se peut qu’andraste ait fait ses recherches après qu’albus ait suggéré le nom de la belle dans son oreille. pas encore prête à être à l’aveugle. elle n’est pas déçue par ce qu’elle voit. “albus n’est pas là…?” elle jette un regard à droite, à gauche ; attendant qu’il fasse son apparition surprise. mais il demeure absent. il l’a piégée. elle a été piégée. elle ne peut plus se servir de lui pour prendre ses jambes à son cou. elle hoche la tête. “bien sûr. peu importe.” agir comme s’il ne s’agit pas d’une perturbation dans les plans qu’elle avait imaginé pour cette soirée. comme si elle n’avait pas pensé à utiliser le sorcier comme d’un bouclier humain si la situation tourne mal : après tout, elle n’a pas fait ça depuis longtemps. depuis si longtemps, et elle aimerait qu’une personne soit là pour la guider, soir là pour lui dire comment elle est supposée se comporter, pour lui indiquer chacun des bons gestes à faire. mais il n’y a personne. il n’y a qu’elles. andraste ne peut se fier qu’à andraste, rien ne change jamais vraiment. “allons boire un verre.” elle attrape avec douceur le bras de stasya pour la diriger avec elle vers le bar en un sourire. mariée avant ses vingt-ans, andraste est charmante mais elle ne sait pas charmer. il n’y qu’à prétendre qu’elle est en contrôle, qu’elle peut mener la danse même si elle est définitivement la plus maladroite des deux. parais-toi du plus beau sourire et prétends que tu peux jouer au jeu de l’amour comme tout le monde.
études : poudlard, choipeauflou entre l'ambition et l'intelligence (serpentard)
particularité : milles visages, milles péchés.
(ϟϟ) Sujet: Re: don't tell me you love me (w/ stasya) Lun 10 Aoû - 19:36
La robe est émeraude sur sa peau de porcelaine, ses cheveux sont rivière d’or pâle coiffés avec un serpent de pierres sombres, sa peau respire de naturelle, et son léger maquillage charbonneux souligne ses orbes clairs. Elle est là, la belle, à se tenir aux milieux de tous, seule et sage. Le menton haut, elle observe ses comparses, adressant de doux et polis sourire aux autres, lorsqu’elle croise des regards. C’est bien la première fois qu’elle vient participer à ce genre de soirées de petites vertus, drapée de son véritable visage, de ses traits russes et de sa beauté glaciale. Reine de glace, frigorifiée jusqu’au creux de son cœur, les rumeurs en disent beaucoup à son compte, mais beaucoup se trompent ou sont bien loin de la sombre vérité… Elle est de cette élégance rare, et de la chaleur inexistante de la noblesse russe. Pourtant, il y a quelque chose de réel, véritable brasier de malice parfois dans ses prunelles, pour peu que l’on prend le temps de s’y glisser, armé du plus solide des piolets. Elle brûle d’une passion qu’elle ne partage qu’avec peu, loin des regards, loin de la vérité. Stasya Apraxina est reine des illusions, princesses des mensonges. Sa vie entière n’est que couverture pour ses véritables machinations et inspirations. Sage, elle attend que la belle débarque, vienne à son encontre. C’est la première fois qu’elle en vient à rencontrer une femme avec son véritable visage, loin de sa ligne de conduite habituelle. Elle en veut un peu à Albus Dumbledore, surtout en ces temps troubles où sa magie est fort incertaine. « Stasya ? » Elle relève son regard, son visage, et ses prunelles effleurent le visage de la belle enfin présente. Désirée, ses prunelles caressent la plastique de la précieuse, sans se formaliser de cette familiarité soudaine et improbable. Elle se demande ce que l’homme a pu souffler à son compte. Mais elle connait ce profil, la courbe de cette mâchoire et celles des boucles blondes : andraste lestrange, juge du magenmagot. Elle l’a déjà vu à l’œuvre, elle a déjà senti son parfum, lorsqu’elle l’a déjà croisé sous un autre visage. Une femme pleine de caractère, qui croule sous la retenue et la bienséance, sous les règles parfois insensées de ce monde. « Albus n’est pas là… ? » Son sourire s’agrandit un peu plus, et elle ouvre enfin la bouche, Stasya, elle s’exprime d’un anglais parfait, d’un accent légèrement influencé par ses racines russes : « Je doute qu’il nous fasse l’honneur de sa présence. Trop d’œstrogène nuirait à son teint… » Elle détourne le regard, laissant son attention balayer la pièce entière, et ajoute un brin piquant, de sa verve et malice habituelle : « A moins que ce ne soit la tentation environnante qui le fasse fuir… ». Bientôt la belle glisse son bras au sien, et Stasya est presque surprise. Familière et tactile, elle est agréablement surprise, elle ne s’attendait guère à cela lorsqu’Albus a soufflé le nom de la sorcière. Bientôt, elle est face au bar avec toi. Bientôt, le silence se glisse entre toi et elle. Sa langue glisse sur ses lèvres, et elle approche un peu plus, pour faire signe au barman. Hors de question d’attendre plus que de raison. « Votre meilleure vodka je vous prie. Et pour vous, Andraste ? » Elle pose son regard sur toi, son sourire est léger mais incisif, loin de la fausseté de votre monde. Elle laisse une joie certaine naître en elle, elle veut s’amuser, elle veut te découvrir, et te dévorera sans doute toute entière, prête à oublier le reste, prête à valser, et peut-être te conduire hors de tes sentiers battus. Rien n’est plus ennuyant que quelqu’un de timide et qui préfère sa zone de confort. Elle te laisse commander ce que tu souhaites. Une fois toutes deux armées de vos verres, c’est à son tour de te faire signe de t’éloigner du bar, loin des hommes, loin des femmes, loin de tout. Elle te guide dans ce club qu’elle fréquente beaucoup trop, elle salut quelqu’un de loin, avant de s’installer à l’une des meilleures places, intimiste avec toi. « Alors, dites-moi ? Comment est-ce qu’une femme comme vous se retrouve à se faire rencarder par notre cher Dumbledore ? » Franche et directe, son attention tu l’a toute entière. Elle n’a pas encore touché à son verre, attendant le moment importun pour trinquer avec toi. Elle t’observe de son sourire amusé, plutôt à l’aise, quoi qu’on l’en dise. Ce lieu appel à des réflexes qu’elle ne devrait pas avoir avec son véritable visage. Ce n’est que partie remise pour se venger de son cher ami fort plaisantin.
