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 (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla)

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Henry Potter
coalition sorcière
Henry Potter
crédits : queen prudence (avatar/mgt) cassiopeis (gif signature)
face claim : joaquin phoenix
pseudo : sekhmet/marine.
(-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla) Tumblr_omcswaZbbf1rdh5j2o3_r3_250
études : autrefois élève sous les couleurs de serpentard de 1876 à 1883.
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Message (ϟϟ) Sujet: (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla)   (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla) EmptyMer 6 Mai - 18:32


« j'ai aimé jusqu'à atteindre la folie, mais ce que certains appellent folie est pour moi l'unique façon d'aimer. »

(song)

Sombres pensées,
Noirs désirs,
La flamme ne brille plus,
A jamais les ténèbres s'épaississent.

Lyrae.
Potter n'a que le visage de sa fille en tête. Perdu, il déambule dans ce grand manoir vide, personne n'est là, pas même la domestique, l'esclave qui a reçu l'ordre de suivre la princesse Astoria hors de la demeure pour quelques jours. Henry est seul, plus que tout seul et les elfes de maison évitent le maître quand il boit trop, quand il devient un bois sans-soif, ombre d'ivrogne qui pointe le bout de son nez tandis qu'il serre la bouteille de whisky vide dans sa main et titube presque. Une bouteille entière ? Même pas, elle était déjà entamée par sa douce, sa tendre, sa maléfique épouse. De quoi aggraver la colère de la bête, en aucun cas le mettre à terre. Et il gronde Hadès, il gronde d'une colère sourde et avant jusqu'à une pièce restée close depuis bien longtemps, trop longtemps sans doute tandis qu'il l'ouvre à la volée et observe l'ancienne chambre de sa mère. Cora.
La rage au coeur, l'âme en peine, il avance en ignorant le tableau de sa mère, réplique identique de celui qui se trouve un étage plus bas, mais plus petit dans lequel sa mère va et vient, l'observe, le regard sévère.
Ne fais pas ça Henry !
Mais il ne l'écoute pas et même s'il le voudrait, au fond, il en est simplement capable. Dominer, soumis, bouffer par sa propre rage, colère qui ne demande qu'à jaillir et exploser, si dangereuse, héritage du père et d'un nom, fardeau qu'il ne supporte pas, plus, le poids s'écroule, la voûte bascule et les chaînes se brisent. Henry ! Il ne répond pas à sa mère qui d'ordinaire, n'est pas bavarde, mais ce soir elle essaie vainement, Cora. Oui, elle essaie de l'empêcher de se faire du mal, mais elle n'y parvient pas, impuissante, relique, vestige qui n'a aucune importance, simple bouffée de souvenirs perdus qui ne reviendront pas. Et Potter tombe à genou pour sortir de sous le lit, un coffre en bois poussiéreux. Il se moque de salir sa chemise ou son pantalon, tous les deux, drapés de noir, relâche le noeud de sa cravate qu'il jette plus loin. Le coffre, le coffre, c'est tout ce qui importe dans sa tête et déjà, il l'ouvre car il connait le mot de passe, précieux sésame, élise, prénom de la défunte soeur de Cora, tante jamais connue, morte avant son dixième anniversaire de la noyade, la malheureuse. Le verrou s'ouvre et Potter reste silencieux quelques minutes, le visage figé sur les notes, les partitions et œuvres inachevées de sa mère. D'un geste, non sans froisser le papier, il s'empare de plusieurs feuilles et se redresse pour se diriger vers la sortie de la pièce.
Arrête Henry ! C'est le chemin de la perdition !
« FERME TA GRANDE GUEULE ! »
D'un geste, il s'empare de la bouteille, saisit le culot entre ses doigts et l'envoi s'exploser, se briser en mille morceaux contre le tableau. Le souffle court, les veines qui ressortent, le visage déformé, yeux écarquillés, Henry fixe le tableau, vide. Elle a sûrement disparu avant l'impact pour mieux le retrouver en bas. Désolé maman, désolé.

Ne cède rien à ton père,
Facile à dire.
Car derrière Henry, se cache l'ombre d'Hector, le sévère, surnom qui souffle, presque un euphémisme quand on sait que l'homme avait pour habitude de frapper sa marmaille avec ses poings pour les forcer à rentrer dans le droit chemin et si cela ne suffisait pas, crucio était sans l'ombre d'un doute, son maléfice favori. Si Faust parle souvent de ce traumatisme pour en avoir fait les frais à de nombreuses reprises, Henry n'est pas en reste, mais à l'image d'une forteresse, il taire cette douleur en lui et ne l'expose pas, jamais, à personne. La seule qui peut entrevoir cette fissure n'est autre que sa reine, douce Perséphone qui le connait mieux qu'il ne se connait lui-même. Frappé par un ogre jusqu'à ses quinze ans, jusqu'à ce qu'il ose enfin obéir, s'assagir et cesser d'être un enfant pour devenir l'héritier que l'on attendait de lui, Potter en garde des stigmates invisibles, mais bien présents. Et s'il n'a jamais levé physiquement la main sur sa propre engeance, les crucio ont eu raison de lui, mais à chaque fois, sa femme était là pour lui sortir la tête de l'eau, pour l'empêcher de commettre l'irréparable.
Sauf que cette fois,
Drusilla n'est pas là.
Elle ne le sauvera pas.
Potter soulève lentement le clavier, pose les partitions et observe les notes, regard vitreux, haleine aux effluves désagréables d'alcool. La valse des inferi. Affreuses créatures pour une valse macabre et plusieurs notes manuscrites rédigées par Cora, de retour dans son tableau qui observe, ne dit mot, mais n'en pense pas moins.
Et la mélodie commence, sombre, des graves et des notes que Potter accentue volontairement, le pied sur la pédale, il ferme les yeux brièvement, vivre l'instant, vivre la décadence. Comme sa mère autrefois, il est possédé par la mesure, par le rythme, il ne se contrôle plus, il se vide la tête, à défaut de vider son verre. L'esprit est ivre, le coeur est en lambeaux et la colère tonne, muette jusqu'aux dernières notes. Potter tourne le visage, entrouvre les yeux et observe le sol, ce marbre d'un blanc maculé et il revoit la scène, la revit dans son esprit. Les fantômes du passé refont surface, des spectres sans visage, sans expression qui se déplacent et cette petite fille, une queue de cheval pour attacher sa chevelure brune, la tenue qui colle à la peau et qui enfile ses chaussons sous le regard de son père, le pianiste.

Et elle danse.
Des pointes, les pieds souffrent, mais elle n'abandonne pas, jamais.
Elle danse et le pianiste bat la mesure.
La loi du métronome.
Et le fantôme prend forme, il prend vie sous les doigts du père blessé, écœuré.
Et elle danse de plus en vite.
Elle tourne, elle laisse échapper ses plumes.
Cygne blanc, enfance fragile et ignorance.
Les plumes s'encrent, plumage noir, cœur souillé.
Cygne noir, maturité pervertie, goût de trahison,
Odieuse danseuse.

Et le fantôme disparaît petit à petit.
Retourne toi, regarde moi, Lyrae ! Il se lève Potter, il manque de trébucher soudainement, fait taire le piano, clavier à l'arrêt, la main tendue tandis que le spectre ne se retourne pas et disparaît à jamais. « Pourquoi... » l'écho d'une question sans réponse, une main abîmée qui se pose sur le visage de l'homme pour masquer ses traits tirés. Comment a-t-on pu en arriver là ? Raphaël échappé, envolé, retrouvé la liberté après presque une année enfermé dans les tréfonds d'une cave, prison sans fenêtre ni lumière et la seule qui a pu faire ça, la seule, c'est la ballerine.
Prends garde Henry où tu les perdras tous, un par un.
Ca a déjà commencé.
Le tableau qui parle, murmure encore et pourtant, l'étreinte de Cora frustre l'homme qui n'a qu'une envie, s'y réchauffer, s'y récompenser, essayer de comprendre ce qui n'a pas été, essayé de changer. Peut-être devrait-il essayer de dormir et réfléchir demain, à tête reposée, peut-être oui.
La porte claque.
Trop tard.
Il entend les pas, il ne bouge pas, seule sa main se retire de son visage pour saisir sa baguette posée sur le piano. Le feu est éteint depuis longtemps et la pièce, petite bibliothèque intime où seuls les membres de la famille se réunissent n'est éclairée qu'à la lueur de quelques bougies dispersées ici et là. Cette démarche. Assurée en apparence, mais hésitante. Ce n'est pas Drusilla. Elle n'hésite jamais, c'est sa fille. La confrontation est donc inévitable. La traîtresse ose venir se pavaner ici, devant le roi, le jugement d'Hadès pour la petite mort, pauvre Macaria. Elle traverse la porte et elle se tient là, devant son père. Face à face.

(second thème)

« Ma fille. »
Les sourcils froncés, debout face à elle, les poings serrés si fort, que les jointures de ses phalanges sont visibles, que ça tremble, la colère est là, retenue encore, mais pour combien de temps. Et Potter l'observe un long moment, sa fille justement. Elle est sa réussite, son triomphe, car il l'a formé, imaginé, façonné, créé de toute pièce, sa poupée, son inquisitrice pour la préparer à régner à ses côtés. Des heures durant, à s'entraîner, à se battre en duel dans cette cave, subir mille maux pour finalement apprendre à encaisser, à serrer les dents et à ne jamais abandonner et voici qu'elle ose le trahir, lui !? Intolérable. Impensable. Impardonnable.
« Seulement deux personnes étaient au courant pour les runes. Ta mère et... Toi. Et je sais que ce n'est pas ta mère qui a fait ça. » une certitude crachée au visage, la voix grave, aucun sourire, aucune expression lisible sur le visible, si ce n'est l'emprunte d'une trahison qui se dessine en une monstrueuse colère, beast is coming et tu ne l'as jamais vu auparavant Lyrae, crois-moi. Tu n'as jamais vu ça, tu n'as jamais vu le chien qui garde l'entrée des enfers car sa maîtresse s'est toujours assurée de le museler en ta présence, devant ses petits démons. « Tu sais pourquoi, je sais que ce n'est pas elle ? Parce que contrairement à toi, elle n'aurait pas aussi fourbe et misérable. Elle m'aurait affronté et m'aurait dit ses intentions dès le départ. En revanche toi, tu me crains et tu as préféré agir dans mon dos. » les doigts craquent un par un tandis que le tableau fronce les sourcils, Henry non. Henry !
« Mais je suppose que tu ne dois pas me craindre assez pour oser me trahir de la sorte, mon enfant. »
Et lentement, il s'empare de sa baguette, la serre si fort dans sa main, entre ses doigts, il pourrait la briser tellement il gronde, il rage, il s'indigne.
« Prends ta baguette petite insolente. » ni de sourire ni de satisfaction dans ses yeux vitreux, seulement le reflet de l'aura d'un autre, Hector.
Confringo!
Et volontairement le maléfice frôle le visage de Lyrae pour faire exploser derrière, la vitrine qui chante, cristal en miette, les verres à pied, coupes et flûtes se brisent, illustrant parfaite de l'âme d'un père endeuillé.
« Je vais te faire danser. »

Et le fracas sourd gronde, courroux qui tonne, donné par la mort en personne. Seule la voix de Cora se fait entendre sous le déluge de verre brisé.

COURS LYRAE !
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https://forthegreatergood.forumactif.com/t488-les-maux-de-nos-co https://www.pinterest.fr/kurokawarine/henry-potter/
Lyrae Potter
ordre du phénix
Lyrae Potter
crédits : .LOLLIPOPS (AVATAR) + SIRENS CHARMS & HENRY (SIGNATURE & ICONS).
face claim : TAYLOR MARIE HILL.
pseudo : CRIMINAL DAMAGE.
(-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla) 200
études : fut élève à Poudlard de 1904 à 1911, répartie dans la maison du noble Salazar Serpentard.
particularité : occlumens (niveau 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla)   (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla) EmptyVen 8 Mai - 18:29

BLACK SWAN.
I shall remember tonight’s events like a dream. In the pouring rain, following the dull glow of the lantern in front of me, I passed though many dark, narrow streets. I felt nothing, I was sensible of nothing ; like a leaf fallen into the flood, I was being borne along without my will. --- @henry potter



La désobéissance.
Cela sonnait faux, irréel et grotesque venant de la part de Lyrae et pourtant, c’était ce qu’elle avait fait. La petite Potter avait désobéi, délibérément. C’était pourtant l’acte le plus noble et courageux qu’elle ait eu à faire depuis sa naissance. Elle qui n’avait pas pour habitude de fricoter avec la témérité et de générer de grosses vagues, venait d’enclencher un ouragan.

Alors, pourquoi ne ressentait-elle aucune émotion ?

Le regard perdu dans l’âtre de la cheminée de ses appartements, le reflet des flammes dansait dans ses yeux émeraudes. Ses doigts tremblèrent imperceptiblement lorsqu’elle porta la cigarette à ses lèvres, inhalant une dernière bouffée de cigarette qu’elle expira avec grâce. Quatre-vingt-seize heures qu’elle empestait littéralement le tabac comme elle ne l’avait jamais été auparavant. La jeune femme jeta le mégot au feu, le fixant se consumer, perdue dans des pensées qui ne parvenaient pas à prendre forme.
La sensation d’avoir brûlé son âme s’était emparée de la vipère il y avait de cela trois jours, dans la nuit, lorsqu’elle avait eu une brutale prise de conscience. Elle s’était rendue compte qu’il était temps d’honorer sa promesse jadis faite à Raphaël : celle de le protéger envers et contre tout, de le sauver de cette cage dans laquelle il était condamné. Lyrae ne pouvait plus se résoudre à laisser leur père agir comme bon lui semblait vis-à-vis du cadet. C’en était trop.

Elle avait passé presque la totalité de trois nuits à se remettre en question et à orchestrer cette mission périlleuse. Ne sachant nullement lire les runes, Lyrae s’était rendue au sous-sol, recopiant tout ce désordre sur un parchemin. La sorcière s’était ensuite empressée d’écrire à Augustus Black, son cousin, afin que ce surdoué l’aide à les déchiffrer. C’était ainsi qu’elle était parvenue à prendre le dessus sur les redoutables protections employées par Henry Potter et qu’elle avait libéré le vilain petit canard, réceptionné en bien mauvais état dans une des ruelles du village par Augustus et Antarès. Cours vers cette ruelle et ne m’attends pas, je ne viendrais pas ! Elle avait été habile, ne souhaitant pas que les deux hommes attendent stupidement devant le manoir au risque de se faire surprendre par un témoin ou pire encore, l’elfe de maison. Lyrae avait ordonné à cette pauvre créature de déguerpir durant un certain laps de temps, afin qu’elle ne lui mette pas de bâtons dans les roues.

Tel un robot, incapable de ressentir le moindre sentiment, si ce n’était que de la résignation, la vipère était remontée dans ses quartiers. Elle avait fourré l’ensemble de sa garde-robe dans une malle ensorcelée, les objets qui lui tenaient à cœur dans une autre, puis avait déposé le tout chez Albus, griffonnant quelques indications sur un parchemin abandonné sur la table de sa cuisine. Lyrae avait pris ses précautions, incertaine du type de punition qui lui pendait au nez mais assurément sûre d’un détail : hors de question qu’elle reste vivre au manoir pour subir le courroux et la cruauté de leur père. Sa vengeance s’annonçait terrible.
Dépouillés d’une bonne partie de ses effets personnels, ses appartements laissaient entrevoir le vide immense que son départ allait laisser dans le manoir et les esprits de ceux qui l’aimaient.
Les gouttes de pluie s’écrasaient contre la fenêtre. Top, top, top, top. Les minutes étaient comptées, Hadès et sa colère ne tarderaient pas à rentrer. Lyrae ignorait ce qu’il allait advenir de sa personne, cependant, elle se rendrait d’elle-même. Il ne viendra pas me chercher.

Soudain, un éclair dans le ciel,
Férocité d’Hadès se manifestant,
Son d’une bouteille de verre se brisant,
Le maître des enfers faisant son entrée officielle.


Ses mains se resserrèrent violemment autour des accoudoirs de son fauteuil de velours, ses ongles vermeils s’enfonçant cruellement dans ses paumes. Il était l’heure pour Macaria d’affronter son sang.
Dong, dong, dong ! Courroux de l’horloge principale du hall d’entrée léchant chaque parcelle des murs du manoir des Potter. Silence macabre s’installant dans l’atmosphère déjà tendue de l’antre des loups, avant cette mélodie ne débute. Celle qui avait bercé son enfance, bousillé ses pieds et donner vie aux meilleures performances de la ballerine. La mort du cygne blanc et la naissance du cygne noir. Tornade de plumes mortelles, sous l’œil de spectateurs subjugués. Époque révolue pour d’autres, immortelle pour eux. Car l’art ne pouvait mourir. Néanmoins, la ballerine était fragile et éphémère, rendrait son dernier souffle lorsque la mort viendrait à elle.

One day, but not today.

Animée de toute la bravoure sommeillant dans ses tripes, Lyrae se redressa du fauteuil, ses pas dansant au rythme des notes du piano, l’emmenant vers sa descente aux enfers. Un étage plus bas, se rapprochant de la tanière favorite du vieux lion.
Profonde inspiration prise à l’entrée de la bibliothèque, sa main droite glissant lentement dans une de ses poches pour en extraire son arme. Baguette magique fermement tenue, annonciatrice du désastre.
Plus aucune musique, rien que le silence et deux guerriers, se tenant face à face, dressés l’un contre l’autre de toute leur hauteur. Statures majestueuses et insolentes, iris identiques se défiant.
« Ma fille. » Les deux mots semblèrent résonner en écho dans la pièce. « Père. » lâcha-t-elle, lèvres pincées. Un calme étrange et à l’allure dangereuse s’installa entre les deux individus, qui s’analysaient mutuellement. Lui était colère réprimée, elle chagrin et mélancolie.
« Seulement deux personnes étaient au courant pour les runes. Ta mère et… toi. Et je sais que ce n’est pas ta mère qui a fait ça. » Non, je suis l’impertinente qui a osé, ne la mentionne pas dans cette affaire. « Tu sais pourquoi, je sais que ce n’est pas elle ? Parce que contrairement à toi, elle n’aurait pas été aussi fourbe et misérable. Elle m’aurait affronté et m’aurait dit ses intentions dès le départ. En revanche toi, tu me crains et tu as préféré agir dans mon dos. » Jointures qui craquèrent, la voix de Cora s’élevant dans les airs, le frisson de la vipère parcourant son corps. Un coup d’œil jeté vers le tableau qui dominait, cherchant un quelconque réconfort dont elle allait malheureusement devoir se passer. « Mais je suppose que tu ne dois pas me craindre assez pour oser me trahir de la sorte, mon enfant. » JE NE TE CRAINS PAS, aurait-elle souhaité hurler, sauf qu’elle était muette et que ses yeux parlaient pour elle-même. Son regard dévia vers la main de son père, serrée d’un geste convulsif sur sa baguette. Il n’y avait aucune issue de secours et ce soir, elle ne devait pas se comporter en serpent mais en lionne.
« Prends ta baguette, petite insolente. » L’atmosphère était pesante, ce n’était plus un jeu, c’était un combat qui s’engageait entre le père et la fille. Un vrai.

Vitrine qui éclate,
Palpitant qui bat à la chamade.
Débris de verre qui explosent et se logent pour certains dans la peau immaculée de la sylphide.


« Je vais te faire danser. »

Je ne danse pas avec toi. La baguette fendit l’espace, aussi rapide que le tonnerre, tournoyant avec une férocité allègre. Un laso de feu entourait son père, dévorant le précieux tapis de la pièce. COURS LYRAE, s’exclama Cora, qui constata avec horreur que Lyrae n’avait pas déguerpi pour un sou, prête à se lancer dans un duel à mort. « Je ne vous crains plus, Père ! Vous ne toucherez plus JAMAIS à l’un de nous. » s’écria-t-elle violemment, tandis que les flammes montaient encore plus haut. Il répliquerait, la blesserait et elle l’affronterait. Elle s’approcha de son père et du feu, hardie et plantant ses yeux dans les siens sans ciller une seule seconde. « M’auriez-vous écouté si je me serais entretenue avec vous ? Négatif. J’aurais dû le libérer depuis bien longtemps, ce pauvre enfant. » Elle recula d’un pas, dévisageant avec dégoût le faciès de celui qui lui avait donné la vie. « Vous étiez prêt à réduire en poussière son existence, son avenir, son bien-être psychologique. Assez ! » Sa langue claquait dans sa bouche, cruelle et véhémente. Qu'importe les conséquences, Lyrae était infiniment convaincue qu'elle avait fait le bon choix, qu'elle avait choisit ce qui était juste. Elle mourrait la conscience tranquille.

Ce soir, ils ne discuteraient pas,
Ce soir, Hadès et Macaria se détruiraient,
Ce soir, Perséphone pleurerait des larmes de sang.


(c) sweet poison
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla)   (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla) EmptyDim 10 Mai - 12:34


L'ombre du démon.
Elle a toujours été là, malgré sa mise à mort, parricide ! Meurtre, assassinat maquillé où la gouvernante a versé le poison, larmes de lys, subtilement pour faire cesser subitement le coeur de l'ogre de battre. Secret de famille, un de plus parmi les mille, enfermé à double tour, la mort de ce cher Hector, on l'évite, on n'en parle pas, car personne ne l'aimait, peut-être un peu son épouse, malgré tout, elle admirait la terreur qu'il pouvait laisser paraître, mais elle saignait sous les coups qu'il lui infligeait. Tu es son reflet. Une injure, il ne supporte pas la comparaison Henry, ne l'a jamais supporté car il n'a jamais ressenti le moindre sentiment affectueux envers cet homme. Si on parle souvent de la tragique histoire de son petit frère Faust, on oublie qu'avant de cogner le cadet, l'ogre flagellait l'aîné. Cicatrices dans le dos, marques qui se sont estompées avec le temps, mais la douleur de l'esprit elle, perdure, même des années plus tard, Potter n'a rien oublié.
La cave, il y a goûté avant Raphaël.  
Crucio, il y a goûté avant Lyrae.
Alors pourquoi, oui, par tous les saints, pourquoi ces deux misérables vermisseaux se plaignent de leur sort !? Il n'est pas mort lui, il a survécu, il a été dressé comme on dresse un chien prêt à partir à la bataille, les babines retroussées, la bête a été façonnée par le père avant de le mordre mortellement et voici qu'à son tour, sa propre progéniture se révolte et ose le mordre. Le retour du bâton, l'héritage de Cronos et la fin des titans pour une nouvelle ère ? Foutaises, tas de merde qu'il balaie et il va leur prouver, à ces deux petits oisillons, ce que ça fait, lorsqu'on vous coupe les ailes. Il va leur donner raison ce soir, au moins à sa fille, car son lâche de fils se cache quelque part, mais patience petit ange, papa viendra bientôt te récupérer et ce soir, l'ombre de feu Hector prend possession de son fils ainé. Ce soir, il est le parfait, l'exemple même, tel père tel fils.
L'ombre de ton père.

Et ça vole en éclat.
Le verre explose, l'amour se disloque, la rédemption semble impossible et le coeur lui, succombe, les lamentations de Perséphone bientôt, seront entendues dans toutes les entrailles de la terre, mais pour l'heure, Hadès et sa chère Macaria se livrent un duel sans merci, un duel où la haine, la rancoeur, l'amour, l'affection seront fracassées. Le supplice de Macaria contre la rage d'Hadès. Et s'il ne peut y avoir qu'un seul vainqueur dans l'affrontement, aucun n'en sortira indemne, c'est une certitude gravée dans le sang, blood of my blood.

« Je ne vous crains plus, Père ! Vous ne toucherez plus JAMAIS à l’un de nous. » elle hurle, sa voix se mélange à celle de sa grand-mère, le verre explose, le sol s'en recouvre déjà, tapis vermeille.
« Pauvre conne. » il murmure, plus pour lui que pour son engeance tandis qu'elle riposte sans attendre, des torrents de flammes ensorcelées l'entourent, mais il ne bouge pas, il dévisage sa fille, le visage déformé par la colère et la passion, le fossé entre la haine et l'amour est si maigre que les deux extrémités se frôlent à défaut de s'enlacer. « M’auriez-vous écouté si je me serais entretenue avec vous ? Négatif. J’aurais dû le libérer depuis bien longtemps, ce pauvre enfant. » On dirait ta mère. Il peste et déjà, sa baguette bouge à peine et pourtant, un charme de bouclier s'opère avant que les flammes ne le lèchent. Pathétique. Et le feu rebondit sur la protection invisible pour s'embraser sur le canapé, adieu le cuir noir, adieu le tapis aussi qui brûle et disparaît, tout comme les vestiges de l'affection d'un père envers sa fille, ou est-ce là encore, une vulgaire mascarade ?
« Vous étiez prêt à réduire en poussière son existence, son avenir, son bien-être psychologique. Assez ! » Oh non. Assez, c'est le père qui l'ordonne, pas la traîtresse. Les sourcils froncés, Potter se décide enfin à agir. Il lève sa baguette, le bouclier explose et déjà, il transplane dans un nuage noir, panache de fumée sombre pour disparaître.

Et est-ce tout ?
Est-ce tout ce que Lyrae Potter est capable de faire ?
Pathétique.

« Minable. »
Henry est juste derrière elle, dans son dos. Et s'il n'attaque pas, il se contente de la pousser brutalement en avant tout en laissant son pied dans ses jambes pour la faire chuter, basculer en avant sur le verre. Potter ne lui laisse ni le temps de réagir, ni le temps de  riposter cette fois, tu es encore loin de pouvoir te mesurer
à moi.
Sa main droite empoigne la chevelure de la sorcière pour appuyer son visage, presque l'écraser contre le sol et sa main gauche, saisit le bras de la sorcière pour le coincer, l'empêcher de bouger. La baguette de Lyrae déjà, coincée sous son corps. Potter de son poids, appuie sur la petite, un genou contre son dos, sa tête contre l'oreille de sa gamin. « Le moindre mal. » murmure-t-il avant d'appuyer un peu plus contre le bras dans son angle mort, là où l'articulation ne se tourne plus, où le moindre geste brusque peut casser l'os, fais le, Henry, fais le, my son. La fureur est lisible dans les yeux de Potter, tandis qu'il appuie un peu plus, que Lyrae peut sentir la pression et la douleur naître. Fais le !
« C'est une maxime que nous suivons nous, les Potter depuis la nuit des temps. Choisir le moindre mal pour épargner la famille, car sa survie prime avant tout le reste. Et pour cela, nous sommes prêt à tout, même à sacrifier des pions pour y parvenir. »
La pression augmente un peu plus, un rien pour entendre le crack sonore d'un os qui se brise et les supplications du tableau n'y changeront rien. Hector s'est emparé de son fils.  « Pour préserver la famille il fallait s'occuper de Raphaël, le dresser par la force et tu le sais, mais tu as choisi d'exposer notre famille au danger pour préserver la bêtise de ton petit frère. » un peu plus de pression encore, juste un peu. La mâchoire se durcie, Potter tremble, il peut briser sa fille d'un simple geste, il le sait, il l'a déjà vécu, son père lui a déjà fait subir la douleur physique, de quoi abattre sa petite. « Laisse te dire un petit secret... » sa bouche frôle l'oreille de l'auror, assez pour sentir les vapeurs de l'alcool contre sa peau. « Cela remonte à avant ta naissance, alors que ta mère allait accoucher de toi quelques semaines plus tard. Ton grand-père est mort, tu le sais et officiellement, un arrêt cardiaque. Officieusement, c'est une mise en scène. » le bras peut succomber à chaque instant.  « Nous avons versé du poison dans sa nourriture. Faust, Ecthelion et moi, après avoir soudoyé la gouvernante. » sourire macabre, Potter d'un geste soudain, se relève et relâche enfin la pression. Non, il ne brisera pas le bras de sa petite, ce n'est pas son genre.
Je ne suis pas comme lui.
Non, tu es pire que lui.

« C'est ça, le moindre mal Lyrae ! »
pour sauver les enfants de l'ogre, pour empêcher Hector de les battre, les cavaliers sous la gouverne du fou ont renversé le roi. Echec et mat.
« Mais évidemment, les sanglots de ton petit frère t'ont embrouillés, tu n'as pas réfléchi à ça et maintenant, tu oses te tenir devant moi ! tu oses me faire face en prétendant que je suis le méchant ? J'assume le rôle, mais je n'ai jamais pensé qu'à ma famille avant tout, pas comme toi. » il l'accuse presque, la main tremblante, il fait les cent pas, la tête qui explose.  Il crache sa colère, il bave sa blessure, la bête vide son chargeur sur sa progéniture. « Et tu espères même pouvoir me battre ? » Il ricane, il se tord de rire tandis qu'il pose son doigt sous sa pupille et tire sa peau en bas comme pour sortir ses yeux injectés de sang de leur orbite.  « Pauvre idiote, c'est moi qui t'ai appris tout ce que tu sais. » je connais tes coups, je sais comment tu réfléchis, comment tu essaies de duper l'ennemi, tes sorts préférés, je t'ai formé !
Un pas en avant, deux pas, le duel peut reprendre.

« Deprimo ! »
Il avance, le marbre sous les pieds de Lyrae explose et s'effondre. Elle tombe en bas, bonjour la cave. Potter l'observe depuis le salon, son visage est vide d'expression, tu me brises le coeur, ma fille.
« Confundo. » il enchaîne, il ne lui laisse pas le temps de respirer et de nouveau, transplane pour continuer le duel, là où tout a commencé et là où tout se termina.  « Incarcarem. » et les cordes s'échappent de sa baguette, elles serpentent pour enlacer Lyrae sans amour ni affection, avec cruauté et suffocation.

« Rends toi Lyrae, tu as perdu d'avance et tu le sais. »
Et au fond de moi, je ne veux pas te faire plus de mal que je t'en fais déjà. Je ne veux pas continuer à endosser le rôle du méchant, je veux juste essayer de te pardonner.
Bang bang,
My baby,
You shot me down.
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Lyrae Potter
ordre du phénix
Lyrae Potter
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études : fut élève à Poudlard de 1904 à 1911, répartie dans la maison du noble Salazar Serpentard.
particularité : occlumens (niveau 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla)   (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla) EmptyMer 13 Mai - 2:08

BLACK SWAN.
I shall remember tonight’s events like a dream. In the pouring rain, following the dull glow of the lantern in front of me, I passed though many dark, narrow streets. I felt nothing, I was sensible of nothing ; like a leaf fallen into the flood, I was being borne along without my will. --- @henry potter



Nuage noir,

Cœurs noirs.


Deux âmes censées s’adorer et qui pourtant, piétinaient cet amour. Dans un autre monde, la fille aurait souhaité que le père se rende compte de ses erreurs trois jours plus tôt, lorsqu’ils avaient dîné ensemble. Ils n’évoluaient malheureusement pas dans un univers fictif, jouant une partie d’échecs plus cruelle que celles qui se jouaient en temps habituel dans cette même bibliothèque. Henry et Lyrae Potter s’adonnaient à la violence, le seul langage qu’ils maniaient dans cette fichue famille pour illustrer à quel point ils étaient blessés de leurs attitudes respectives. 
Henry ne parvenait pas à passer outre la trahison de Lyrae, qui avait prétendu qu’elle jetterait un sortilège d’amnésie au lieu de commettre ce terrible affront, saignant à l’idée de voir que la reine qu’il avait imaginé n’était qu’une traîtresse. Et encore, il n’était pas au courant du reste des mensonges qu’elle dissimulait sous ses jupons. Lyrae, elle, prenait en grippe les abus d’un père qui désirait au fond – selon sa propre définition de la chose – le bien pour ses enfants. 
Pour cela, Hadès n’hésiterait pas à prouver cela à sa Macaria par la force.

Henry se volatilisa en une volute de fumées ébènes, apparaissant derrière son engeance et la faisant basculer sur les bouts de verres tranchants à l’aide d’un sournois croche-patte. Pourriture. La main du père, se glissant dans les cheveux châtains de la jeune Auror, appuyant le beau visage au grain de peau immaculé contre les débris. Les paupières closes, elle émit un grognement, serrant la mâchoire et les dents si fortement pour résister à la tentation d’exclamer sa douleur qu’elle crut que son faciès finirait par exploser. De nombreux petits bouts de verre se logèrent dans le derme du visage de la diablesse, tandis que le destin de son bras-droit appartenait pleinement au patriarche. Robuste de l’intérieur mais si frêle de l’extérieur, il en fallait encore de peu pour que le sorcier arrive à son but : l’exterminer. Elle ne pouvait même plus s’emparer de sa baguette pour se défendre tant elle était bloquée.
La douleur était cuisante, se promenant cruellement le long de son bras droit jusque son dos, où la rotule du père avait élu domicile.
« Le moindre mal. » l’entendit-elle murmurer, sauf qu’une pensée plus puissante que ces trois mots dominait l’esprit de Lyrae : le tuer. Elle avait si mal que c’était le seul désir qui germait à présent dans son esprit.
« C’est une maxime que nous suivons nous, les Potter, depuis la nuit des temps. Choisir le moindre mal pour épargner la famille, car sa survie prime avant tout le reste. Et pour cela, nous sommes prêt à tout, même à sacrifier des pions pour y parvenir. » N’était-il pas en train de démontrer par ses paroles qu’il était capable de mettre fin à ses jours ? Alors, il méritait amplement qu’elle lui rende la même faveur.
La souffrance était telle que des larmes de haine ruisselaient sur ses joues, ses yeux restant fermés, se protégeant des éclats projetés au sol. Henry avait augmenté l’intensité de ses brutalités. Pouvait-elle rendre les armes ? Hors de question. Quitte à mourir, elle ne pouvait accepter de ployer le genou face au monstre.
« Pour préserver la famille, il fallait s’occuper de Raphaël, le dresser par la force et tu le sais, mais tu as choisi d’exposer notre famille au danger pour préserver la bêtise de ton frère. » Nouveau grognement, semblable à un hurlement étouffé dans un épais tissu. Etait-ce ça le pire ou un Doloris, difficile à dire, qu’on lui coupe ce fichu bras et elle se porterait mieux. C’était un supplice, qui lui faisait littéralement perdre les pédales. Elle pouvait sentir le sang perler sur ses lèvres. « Quand on est un père, on éduque, on ne dresse pas. » parvint-elle à articuler et si près l’un de l’autre, il ne pouvait que l’entendre.

« Laisse-moi te dire un petit secret… » Le nez de Lyrae se retroussa, révulsée par l’odeur écoeurante de l’alcool, que son père ne s’était pas retenu de consommer avant de s’en prendre à elle. Là était le fossé : la vipère ne buvait jamais afin de garder ses esprits. « Cela remonte à avant ta naissance, alors que ta mère allait accoucher de toi quelques semaines plus tard. Ton grand-père est mort, tu le sais et officiellement, un arrêt cardiaque. Officieusement, c'est une mise en scène. » Le coeur de Lyrae se mit à battre à toute vitesse, affolé par un horrible pressentiment généré par l’alpha de la meute et par son bras, qui avait l’air de vouloir s’envoler vers les cieux.
Un grand-père qu’elle n’avait pas connu et qu’elle n’avait d’ailleurs pas souhaité connaître une seule fois. Homme redoutable que son frère aîné décrivait volontiers comme la réincarnation de Satan. « Nous avons versé du poison dans sa nourriture. Faust, Ecthelion et moi, après avoir soudoyé la gouvernante. » Frémissement de dégoût, ce n’était pas à cause des bouts de verre, cette fois. Elle avait l’impression qu’Henry se délectait du plaisir éprouvé face à ces révélations tirées d’un autre âge, qu’elle n’aurait pas soupçonné. A vrai dire, elle ne s’y était pas intéressée.
Brutalement, son père relâcha la pression exercée sur son corps, qui avait semblé durer une heure alors que ce n’était pas le cas. Simultanément, l’outrage franchit les lippes de la guerrière. « ASSASSIN ! »

Elle rassembla toute sa force pour se redresser, Auror farouche et décidée à en finir avec le meurtrier. Le liquide vermeil dégoulinait encore sur sa face, elle chancela brièvement avant de retrouver pied, son bras endolori se remettant lentement d’une horrible sensation d’engourdissement et de semi-amputation. Sauf qu’en cet instant, Lyrae ressentait tellement de haine qu’elle ne faisait plus attention à la douleur, bien que celle-ci était l’évidence présente. Tant pis, elle s’en occuperait plus tard. Elle devait honorer sa réputation d’abord : celle d’une duelliste qui n’abandonnait pas de sitôt. Tremblante de la tête aux pieds, noyée sous la colère, les deux combattants se trouvaient à deux opposés extrêmes de la pièce, à présent.

« - C’est ça, le moindre mal Lyrae ! Mais évidemment les sanglots de ton petit frère t'ont embrouillés, tu n'as pas réfléchi à ça et maintenant, tu oses te tenir devant moi ! tu oses me faire face en prétendant que je suis le méchant ? J'assume le rôle, mais je n'ai jamais pensé qu'à ma famille avant tout, pas comme toi.
- Détrompez-vous, vieillard de père ! Ce gamin n’avait plus la force de sangloter. J’ai fais cela pour le plus grand bien, pour ce qui est juste. Si vous pensiez tant à notre famille, vous nous auriez épargné le scandale que cette McGonagall a écrit sur votre compte dans sa Gazette. Honte à vous ! s’écria-t-elle avec véhémence. »

Elle l’observa faire les cents pas, tel un lion en cage, furibond et dément, incontrôlable et intouchable.

« - Et tu espères pouvoir me battre ? demanda-t-il avec ironie, la jaugeant de manière critique et goguenarde.
- Peu importe que je vous batte ou pas, vous n’en sortirez pas indemne, répliqua-t-elle d’un ton égal, analysant le moindre de ses mouvements.
- Pauvre idiote, c’est moi qui t’ai appris tout ce que tu sais.
- C’est ce que vous pensez, cracha-t-elle, cinglante. »

Les deux soldats arpentaient la bibliothèque, effectuant une marche et une chasse circulaire, à l’affut de la moindre bavure qui leur permettrait de bondir.
Henry pensait à tort être l’unique et seul maître que Lyrae ait pu avoir en matière de duel et de sorcellerie, tant elle s’était référée à lui et pas aux autres en la compagnie des siens. Il oubliait et ignorait que sa progéniture était pleine de ressources, ingénieuse et s’imprégnant volontiers d’autrui. De l’expertise de Minerva et Albus en métamorphose, notamment. Cela, Henry ne l’avait jamais su et elle pouvait aisément jouer de ces cartes.
Elle n’était plus sa princesse enfermée dans une cage dorée. Voir, Lyrae ne l’avait pas été pour un sou, capable d’apprendre seule et malgré son arrogance, avait accepté plusieurs mentors au cours de sa vie.

Le souffle des maléfices lancés par Henry Potter se répandit dans l’atmosphère devenue saturée, le sol trembla, se craquela sous les jambes de Lyrae, qui chuta vers la cave du manoir. Macabre prison où la violence restait éternellement éveillée.
Hadès dominant Macaria de son piédestal, sans saisir qu’elle ne le laisserait pas en finir avec elle tant qu’elle ne lui aurait pas fait mordre la poussière, lui laissant des marques indélébiles.

« Rends-toi, Lyrae, tu as perdu d’avance et tu le sais. »

La voix d’Henry résonna dans la cave, tandis que d’un coup vivace de baguette magique, la vipère contra les cordes menaçant d’étrangler son corps par un charme du Bouclier bien placé. Il voulait jouer ? Très bien, elle était la plus malicieuse du manoir avec Gabriel.

« Waddiwasi ! »

Une statuette particulièrement lourde pour sa petite taille, en or massif, résidant dans la vitrine brisée, avait chuté jusque la cave en compagnie de Lyrae. Ce fut de cette statuette qu’elle se servit en guise de projectile, qui fonça presque à la vitesse d’un boulet de canon vers le ventre de son père. Assez pour le faire perdre pied et le faire chuter jusqu’en bas.

« Battez-vous face à moi et pas de haut, my lord, pesta-t-elle, venimeuse. »

Elle l’observa très brièvement se remettre debout, mais avant même qu’il n’eut terminé, Lyrae le prit en lâche. Exactement comme il l’avait fait précédemment, en l’attaquant par derrière lorsqu’il avait transplané dans son dos.
Les tortures infligées dans cette même cave pour l'entraîner aux duels. Celles qu'avaient subi Raphaël depuis son arrivé à Poudlard et puis ensuite, à sa sortie de l'école jusqu'aujourd'hui. Le rejet de Brynden. Les brûlures de Minerva. L'article qui avait humilié la famille Potter. Les elfes de maisons calcinés. Margaret Schaepkens. L'humiliation d'Icare. La marche de Sevda Scrimgeour. Le sang sur ses mains.
Tous ces infâmes détails qui lui montaient au cerveau, qui brûlaient en son intérieur, qui lui donnaient envie de lui renvoyer la balle et de le voir souffrir lui aussi. Des faits qui la poussaient à commettre l'irréparable.
Maintenant, elle le voyait. Oui, elle voyait cet ignoble homme ivre et détesté de toute la populace. Lyrae ne voyait plus le père qu'elle chérissait, mais un bourreau assoiffé de violence et de pouvoir. Lamentable.
Ses mains ne tremblaient plus lorsqu'elle pointa son arme vers Henry Potter.

« Endoloris !  s'exclama-t-elle avec force et rage, ses yeux ne quittant pas la silhouette massive du paternel. »

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Henry Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla)   (-18 ans) BLACK SWAN (w/lyrae & drusilla) EmptyMer 13 Mai - 21:06


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« ASSASSIN ! »
Assassin.
Les mains tâchées du sang de son père.
Et de bien d'autres.
Assassin.
Oui.
ASSASSIN !

Ca claque sur la langue de la gamine, ça la révulse, ça la dégoûte et pourtant, pas une once de remords chez Potter. Il a participé au meurtre de son père, oui et il s'est délecté de le voir expirer, dans son dernier souffle dans une agonie bien trop courte à son goût. Un verre de vin qui flanche, du rouge sur la nappe, sang et vin, même couleurs, même teintes, il tousse Hector, il tousse et crache son sang, liquide vermeille dégobillé sur la table, assiette souillée et quelques secondes plus tard, mort. Le corps encore chaud, Potter s'est approché, visage de marbre, ni larme ni sourire, il a simplement ôté des doigts de son géniteur, créateur à la poigne de fer, sa chevalière pour la glisser dans son poche.
Maintenant, le roi est mort.
Longue vie au roi.

Une couronnée dorée, une couronnée vermeille, Potter a tué Potter pour devenir le roi, mais l'ombre est toujours là, dansante dans les ténèbres, attirante, putain de ballerine ! Et déjà, elle enlace le sorcier depuis trop longtemps. Prisonnier et surtout pas contre son gré, Henry se laisse aller, succombe et s'enfonce dans ses propres vices, pas de retour possible, le digne fils de son père. Et les voix des spectres d'autrefois s'élèvent. Les fantômes du passé, sans visage, sans nom, ils n'ont plus rien, seulement l'envie de vénérer leur dieu, leur seigneur. Yes my lord.

Et elle se relève, la morveuse. Le verre fracassé se reflète sa peau abîmée, écorchée, meurtrie. Elle perle du sang, des gouttelettes qui coulent, serpentent sur son corps, son visage, sur sa peau.
Pardonne-moi, petite. Mais le père doit exprimer sa rage, sa colère, sa frustration, son mal être pour se sentir mieux. Egoîste bien entendu, malheureux ? C'est une certitude, mais il ne laisse rien paraître, pas encore, en revanche elle, Lyrae, elle dégueule sa haine, sa colère, des années à se taire, la bombe explose, les enfers sont secoués. Le tartare gronde, la petite mort n'est plus heureuse, elle est l'incarnation d'un seul maux : vengeance.

« - Détrompez-vous, vieillard de père ! Ce gamin n’avait plus la force de sangloter. J’ai fais cela pour le plus grand bien, pour ce qui est juste. Si vous pensiez tant à notre famille, vous nous auriez épargné le scandale que cette McGonagall a écrit sur votre compte dans sa Gazette. Honte à vous ! » il peste autant qu'elle, c'est un reflet, son écho dans l'ombre, elle est le jour, il est la nuit, ils s'opposent. Elle voit le mauvais côté de la chose, il y voit le bon. Elle voit de la souffrance, il voit la nécessité de protéger les siens. « - Alors tu découvriras bien vite que la justice n'existe pas dans ce monde, pauvre idiote. » il crache au sol, sourcils froncés. Idiote !

La justice.
Il se met à rire face à une telle absurdité.
Y avait-il de la justice quand Hector lui a cassé deux doigts de main pour avoir osé aller contre son avis ? Y avait-il de la justice quand Hector l'a enfermé des jours dans la cave car il osait défendre son misérable petit frère ?! y avait-il de la justice quand Hector a fracassé les os de son épouse un soir où elle a osé s'opposer à lui ? Y avait-il de la justice quand Hector a outragé cette domestique ? Souillure du corps et de l'esprit, monstre qu'elle ose aujourd'hui, considérer comme une victime ? Décidément, cette gamine ne sait strictement rien sur rien et elle se permet d'avoir son mot à dire ? De croire qu'elle incarne une quelconque forme de sagesse, héritage de cette vipère d'Athéna, qu'elle croupisse aussi, celle là !

Everything i do.
I do for you, for my family.


Mais il n'y arrive pas, Henry. Aucun mot ne sort à part les sortilèges qui fusent, le sol qui se dérobe, la cave s'ouvre, le gouffre des enfers, bouche béante, la gueule qui dévore les âmes. Lyrae déjà, s'y perd tandis qu'elle riposte enfin. Le duel reprend dans les règles de l'art. Potter est sans doute trop lent - merci l'alcool et ses vices - pour voir arriver la statuette. Il n'a ni le temps de prononcer l'incantation ni d'esquiver qu'elle heurte son estomac, lui coupe la respiration et lui fait perdre l'équilibre. Sale gosse ! Il serre les dents et réceptionne sa chute en transplanant au dernier moment, mais déjà, les genoux fléchissent, il se cambre, touche le sol, manque d'air. Macaria perce son père.

« - Battez-vous face à moi et pas de haut, my lord. »

Il ne répond pas, le seigneur.
Il ne répond pas car premièrement, le souffle lui manque, la douleur lui tiraille l'estomac et deuxièmement, parce qu'il se contente de la dévisager, les sourcils froncés, la haine reprend de nouveau le dessus. Elle n'abandonnera rien, la chienne ! Il en oubli presque qu'il s'agit de sa fille, le sang de son sang quand elle se glisse à une vitesse folle à sa hauteur. Ne fais pas ça Lyrae. Elle lève sa baguette, ne fais pas ça, Lyrae. Elle ouvre la bouche, les lèvres se mouvent toutes seules, coeur mécanique déraillé, ne fais pas ça Lyrae, s'il te plaît.
Trop tard.
Macaria frappe son père avec sa propre arme, sa propre lance.
Punition divine.

« - Endoloris ! »

Et le père serre les dents, tombe de nouveau à genou, serre sa baguette dans sa main si fort qu'elle pourrait se briser, il couine, il gémit presque, mais aucune supplication, seulement les yeux clos, le roi vient de ployer le genou devant la princesse, c'est aussi tranchant que la guillotine qui s'abat. Des années en arrière, il était ce petit, ce gamin, ce gosse, ce marmot qui pleurait devant son père pour qu'il cesse de le torturer. Il a pleuré ici, il a craché ses tripes ici, mais là, quand sa fille le torture, il reste assis, à genou, les dents serrés, mâchoires contractées à attendre que ça passe, car il encaisse, il endure, il supporte et ne tombe pas pour autant, pas cassé, pas brisé, simplement fêlé, fissure qui craque, se répand de part en part de tout son être.
La douleur physique est atroce.
Mais celle du coeur est insupportable.
Et déjà, une larme, une faiblesse s'échappe, ruisselle sur sa joue pour disparaître dans son cou. Potter n'a pleuré que deux fois depuis sa jeunesse et à chaque fois, l'unique témoin était son épouse. La première fois, lors de la fausse couche, impuissant, incapable d'empêcher ce drame qui a déchiré le couple. La seconde fois, lors de la mise en terre de sa mère, adorée, virtuose, que dirait-elle aujourd'hui ? J'ai honte, chéri. J'ai honte, mon tout petit. Mais le mal est déjà fait, le colosse peut être blessé, mais jamais, ne tombe. Car Lyrae tu oublies un détail important, le dieu des morts ici, c'est ton père.

« - LUMOS MAXIMA ! » sa bouche s'ouvre, le cri des enfers s'en échappe, une voix grave, tempétueuse tandis que l'éclair de lumière aveugle la pièce, illumine la cave si sombre, si humide, clef de voûte des supplices chez les Potter depuis la nuit des temps et Lyrae n'y voit plus, le sort se rompt. Maintenant. « - Expelliarmus... » il articule l'incantation aussi vite que possible, la lumière déjà, s'évapore et la baguette de Lyrae se dérobe de sa poigne, s'envole dans les airs. « - Accio baguette. » il enchaîne, il ne perd pas de temps et la baguette de la gosse se retrouve dans sa main.

Potter se redresse enfin, le corps qui tremble, les stigmates de la torture infligée de la main de son propre enfant. Il la dévisage un moment, de longues minutes. Pandore ouvre la boîte, vilaine tentation et tous les maux se libèrent. Henry fait un pas en avant, lâche la baguette de Lyrae sur le sol, elle roule, mais elle n'est pas accessible pour autant, car pour l'obtenir, il faut passer devant le titan et il ne l'acceptera pas.
Henry, mon fils, il y a deux façons d'éduquer tes petits. La première est la douceur et la seconde est la violence. Si tu choisis la première, ils seront faibles. En revanche, je puis te garantir que si tu choisis la seconde, ils seront forts. Que choisis-tu, mon garçon ?
I choose violence, father.

« - Crucio. » murmure, presque une caresse et pourtant, la douleur qui s'en échappe est affreuse et sournoise.

Potter se tient face à sa progéniture qui a mal, comme lui a mal, oeil pour oeil, ma puce. Il lui saisit de nouveau le bras avec fermeté  et le retourner dans son dos. Son autre main empoigne sa chevelure souillée pour la maintenir immobile. Sa baguette déjà, se pose sur la peau.
L'entends-tu, Lyrae !?
Les yeux clos, l'écho d'un supplice qui vient des entrailles de la terre, résidus du styx, perfide.

C'est l'hymne des enfers.
La mort chante, petite. Et c'est ça, qui est incrustée dans ta chair. TRAITOR. Voilà ce qu'on peut lire sur la peau mutilée de la gamine, tandis que son père la relâche et la pousse en avant avec force et férocité. Une seconde larme se met à couler.

« - A compter de ce jour, Lyrae Cora Potter. Tu perds mon nom. » crache-t-il en avançant vers elle. Une troisième larme coule. « - Tu perds ton insigne d'auror. » ajoute-t-il toujours en avançant, son pied frappe soudainement la cuisse de sa petite, la rage monte, la cruauté ne connaît aucune limite. « - Tu perds mon héritage. » sa baguette se lève encore, il est prêt à frapper de nouveau, l'horreur ! « - Tu perds ma fortune. » le sort n'est pas pour Lyrae, mais pour la lampe sur sa gauche qui explose, plus d'ampoule, plus de lumière ou presque, ça lui explose presque à la figure. « - Tu perds ton foyer. »

Et il s'arrête enfin, à sa hauteur, face à elle.

« - Tu perds tout, ma fille. »

Je te déshérite.
Et la baguette reste impassible, c'est la main tremblante qui claque sur la joue de la gamine. Le père n'ajoute rien de plus, car déjà, ses dents se referment sur sa lèvre inférieur, il se mord la peau à sang pour ne pas se dérober un peu plus, mais c'est plus fort que lui.
Les larmes coulent. Perte de contrôle absolu, la violence engendre la violence.

Les lamentations d'Hadès.
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