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 persephone | les murs sont fins.

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Message (ϟϟ) Sujet: persephone | les murs sont fins.    persephone | les murs sont fins.  EmptyDim 29 Mar - 20:18

Morsure.
Il souffre. Encore. Elle est là, ancrée dans sa peau. Lorsqu'il passe ses doigts par-dessus sa chemise, il sent les bosses. Petites montages formées par quelque chose, quelqu'un. Il ne peut plus nier la vérité, nier que derrière cette forme d'horreur se cache une ou un sorcier. Il est membre d'une meute trop grande, trop vaste, trop inconnue. La douleur revient, parfois, d'un seul coup. Elle lui arrache une grimace par surprise. Elle s'évapore quelques instants plus tard, rappelant la vérité malgré le déni naissant. Rien ne va. Plus rien ne va. Les questions commencent à prendre place, les unes après les autres. Pas ce soir. Besoin d'une pause.

D'un mouvement de baguette, une porte apparaît lentement, furtivement. Une jolie porte en bois, bien entretenue, masquée aux yeux des autres. Il paye l'accès, sortie (ou plutôt entrée, vu l'usage) privée. Refuse qu'on puisse le voir entrer ici, au palais des plaisirs, au palais où nombreux sont ceux qui partagent une intimité avec des nés-moldus ou hybrides retrouvés. Préfère la poudre. Ulric entre dans la bâtisse, le col de sa veste remonté. Il avance. Ne s'arrête pas, compte les secondes qui l'écartent de son objectif. Deuxième maison. Une fois devant, il actionne la poignée brusquement. Enragé de ne plus se sentir lui, enragé de n'avoir jamais pu choisir. On lui impose des règles, on lui impose une particularité, on lui impose une vie entière. Privé de ses droits, de ses choix. Sait-il tout simplement ce que ces termes signifient ?

Un bruit, un sursaut.
Un timbre féminin, clair, léger.


Ulric relève ses yeux rapidement, les sourcils froncés, sorti de ses rêveries. Elle. Il ne peut s'empêcher d'avoir un léger rire en voyant la rouquine sortir de la petite salle d'eau reliée à la chambre. Persephone Ward-quelque chose. « Persephone, c'est ça ? » Quel culot. Il l'a tout bonnement oublié. Vaguement, en fait. Il se souvient juste de ses cheveux roux, de ses yeux perçants et de son comportement respectable à Poudlard. Bien l'une des seules née-moldue qu'il tolère, car elle n'oublie pas sa place. La preuve est là, sous ses yeux, sous les yeux de tous ceux qu'elle accepte entre ses cuisses. Ulric lui a donné une belle opportunité de se retrouver ici, avec d'autres personnes comme elle, d'autres erreurs. De vieux souvenirs reviennent peu à peu. Il pose son dos contre la porte, bloquant la sortie. Il veut parler. « Tiens, tu montres tes tatouages maintenant ? » L'un de ses sourcils vient s'arquer sur son visage tandis qu'il désigne de son index, par mouvements circulaires, les traits noirs qui circulent sur sa peau. Quand il a pu mettre la main dessus, elle cachait ces jolies choses par honte (probablement ?). Il se souvient aussi de sa dégaine. Elle était épuisée et il restait un peu de bile sur le coin de ses lèvres, elle attendait la fin. Sa fin. Heureusement, Ulric était là pour la sauver, sorcier blanc pour la princesse condamnée. Il l'a limite obligé à devenir une putain pour éviter de mourir dans l'arène. Elle mérite de vivre car elle connaît sa place, elle sait ce qu'elle vaut et ce qu'elle ne pourra jamais être.

La chambre est encore en bordel.
Dolores devait s'en charger.
Tant pis.


Spoiler:
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: persephone | les murs sont fins.    persephone | les murs sont fins.  EmptyMer 1 Avr - 1:46

Certains jours, tout va bien.
La petite boîte de somnifères est remplie à ras-bord, la nuit est douce, les regards passent sur elle sans s’y accrocher, et même l’effort du sourire fatigué semble un peu moins insurmontable.

D’autres, bien plus fréquents, l’envie de hurler ne la quitte pas de la soirée.
Aujourd’hui, une des filles a refusé de jouer par les règles qu’on lui avait imposées: les yeux brillants de haine, la tête haute, elle a fixé sans flancher l’un des habitués et le temps s’est suspendu. Persephone l’a suppliée sans un mot, arrête arrête ça arrête, à deux doigts de tendre la main pour la protéger. Elle ne l’a pas fait, évidemment. Le bras moite d’un sorcier au sourire bovin enroulé autour d’elle, elle s’est contentée d’observer la scène. Comme tous les autres. Un instant d’intérêt collectif, clients comme travailleurs, sang-purs comme nés-moldus, curiosité crasse face à la révolte inconsciente. Un misérable instant, avant que ses suppliques ne soient noyées sous les rires et les soupirs, les verres qui s’entrechoquent et les gallions qui changent de main.

D’une voix sucrée, elle glisse à l’oreille de l’importun à ses côtés qu’elle va se rafraîchir. La poigne autour de ses hanches se crispe, la marque, avant de finalement se relâcher. Il n’a encore rien payé pour elle, la laisse partir. Elle sourit pour éviter de gerber à ses pieds et tourne précipitamment les talons. À peine sortie du salon enfumé, un autre corps s’enroulera autour de l’homme qu’elle a délaissé, pour faire diversion : c’est comme ça qu’ils se protègent entre eux, élan solidaire qui ne demande à personne de vraiment se mouiller. Bientôt il l’aura oubliée, et les quelques minutes de répit espérées se transformeront en heures si personne ne vient la chercher. Que personne ne vienne la chercher. Une fois dehors, elle hésite. Se demande vaguement si elle devrait essayer de trouver l’inconsciente, arrachée au décor enfiévré pour que personne ne l’entende plus pleurer. S’assurer qu’elle va bien. Un rictus plus tard (qu’est-ce que tu pourrais bien lui apporter ?), elle enterre l’élan altruiste et se dirige d’un pas mesuré vers l’une des chambres qu’elle sait être inoccupée. Elle s’y faufile en silence, habituée, déjà, aux longs couloirs et aux chambres étroites. Marque un temps d’arrêt, toutefois, à la vue des meubles retournés, de la tapisserie pratiquement arrachée à certains endroits. Ca suffit à lui couper l’envie de vomir qui la prenait en tenailles depuis son immonde inertie. Ulric Potter. Il était là, quelques jours plus tôt. Vociférant. Terrifiant. Ses doigts glissent sur le papier-peint vieillot, traçant les contours des pans arrachés, suivent les dessins jusqu’à la porte menant à la salle d’eau. Qu’elle pousse, s’attendant presque à y découvrir un évier arraché ou, au moins, un miroir brisé. La pièce est cependant immaculée, et elle se surprend à laisser échapper un soupir déçu, aussitôt suivi d’un rire incrédule.

La poignée grince et elle se fige, s’empresse ensuite. « J’allais — » revenir tout de suite meurt sur ses lèvres quand, arrivée au seuil de la porte, elle reconnaît l’homme à l’origine de la destruction ambiante. À l’origine de sa destruction à elle, aussi. Une allée sombre, le souffle court, et le bruit de ses pas derrière elle. Aussitôt sa posture change, éclat furtif et animal dans les yeux, elle se fait plus petite (minuscule minuscule minuscule). Il l’appelle par son prénom, demande confirmation. Elle sourit, hoche la tête. Elle n’a pas le loisir d’oublier, elle, son identité à lui. « Désolée, je ne savais pas que cette chambre était réservée. » L’intonation est chantante, mais le regard se pose à deux reprises sur la sortie. Peut-être l’a-t-il vu, car il se laisse tomber contre la porte, lui en bloquant l’accès. Elle sourit toujours. Connard. Un instant, elle soupèse ses deux options : lui signifier qu’elle est attendue et retourner au salon en espérant se mêler aux ombres, ou rester ici et éviter les mains avides pour quelques heures supplémentaires. Elle décide de rester là — sans doute n’aurait-elle de toute façon pas eu le choix. « Tiens, tu montres tes tatouages maintenant ? » Persephone baisse les yeux sur son propre corps, comme si elle avait oublié leur présence. Bien que l’idée la répugne, c’est souvent le cas : ils font partie d’elle, maintenant. « Ils plaisent aux clients », elle répond simplement. D’un doigt, elle frôle l’un d’entre eux, particulièrement réussi. Le contact semble animer l’encre sous sa peau, qui danse à la surface pendant un bref instant. Son sourire se fait mutin quand elle redresse la tête : « ça aussi. » Entre ses lèvres, la décision semble réfléchie, appréciée. N’admettra pas qu’on l’a forcée à exhiber les traits qu’elle essayait désespérément de cacher. Marquée comme du vulgaire bétail. Regardée comme du vulgaire bétail, en ce moment même. La gêne et la fureur grandissent, et elle doit ignorer les tripes qui hurlent fuis fuis fuis puis murmurent attaque.
D’un geste, elle désigne le bordel alentour pour détourner l’attention d’elle-même. « Je peux aller demander à ce qu’on arrange la chambre pour toi. Je ne sais pas pourquoi elle n’a pas été rangée depuis la dernière fois. » Dans les mots qu’elle ne dit pas, cette fois-ci, il y a que tu étais là. Ses yeux se posent à nouveau sur les ravages, l'oeil curieux détaillant chaque recoin comme pour les graver dans sa mémoire. La démonstration de violence la fascine autant qu'elle la révolte. Est-ce que tu détruis tout ce que tu touches ? Elle ne demande pas.

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