AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM

Partagez
 

 and all that was real is left behind (persephone)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
and all that was real is left behind (persephone) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: and all that was real is left behind (persephone)   and all that was real is left behind (persephone) EmptyMar 7 Avr - 20:18



(persephone + quincy)
and all that was real is left behind

Le reflet d’une personne qu’elle ne connaît presque pas, ses courts cheveux blonds qui caressent doucement sa nuque, ce regard océan quasiment rempli de larmes. Parfois, elle se dégoûte à se regarder, à ne plus se reconnaître, changer la gamine sage qu’elle a toujours été en une danseuse qui se mouve dans la masse de gens, crades, obscènes, qui n’hésite pas à toucher sa peau dès qu’ils le peuvent. Le pire, dans tout ça, c’est que la seule chose qui fait monter ses larmes au bord des yeux est le breuvage qui coule dans sa gorge, toujours plus infâme, plus difficile à avaler. Elle devrait avoir honte, ne plus pouvoir se regarder, rompre ses fiançailles… Mais s’il savait, s’ils savaient tous… Plus personne ne verrait en elle celle qu’elle est, la Quincy fière, intelligente, celle qui est pleine de failles et qui manque un peu trop de confiance… La confiance, on en est là, là est tout le problème. La confiance est un château de cartes, il suffit qu’une seule tremble pour que toute l’architecture s’écroule sur le sol, et ne ressemble plus à rien. La confiance met trop longtemps à se construire, et il suffit d’une chose pour la réduire à néant… Ou de quelqu’un.

Elle avance encapuchonnée dans cet endroit qu’elle ne connaît que trop bien. Le soleil est en train de se coucher. Il fait beau, à Londres, aujourd’hui. Au fond, elle est fatiguée, mais ses escapades nocturnes font battre son coeur, font naître cette adrénaline puissante qui propulse son sang dans sa cage thoracique. Elle est pleine de sensations, comme prise hors du temps, hors de tout. Son existence pourrait être gâchée par la découverte de cette vie que certains qualifieraient de « débauche » mais elle n’en a plus rien à faire. Elle a essayé d’arrêter, quand les choses ont commencé à être régulière, mais tout cela lui aurait trop manqué. La danse, qui était devenue une passion aujourd’hui, n’avait pas la même saveur quand elle ne sentait pas les regards sur elle. Égocentrique, elle l’était sans doute, dans ce corps qui n’était pas le sien. Le retour à la réalité était toujours brutal, mais cette dose d’air frai, ce changement momentané de monde était pour elle un luxe qu’elle n’aurait pu s’offrir autrement. Elle grimpe les marches qui la séparent de ses appartements, du moins une petite loge, où elle peut se changer, se préparer avant les spectacles, se reposer après ceux-ci. C’est ici qu’elle a rencontré pour la première fois Dolores. Elle ne peut s’empêcher de penser que cet endroit, malgré l’horreur qu’il renferme, lui a apporté bien plus qu’un peu de confiance. Il lui a apporté l’amitié, elle qui pensait ne plus jamais pouvoir faire confiance de nouveau. Elle lâche ses sacs qui chutent sur le sol en silence, ne comportant que deux-trois vêtements de scène. Un miroir, encore, où observe de nouveau une apparence si différente de la sienne. Le miroir est brisé à un endroit. Machinalement, elle place son visage en face de la fêlure. Ironie.

Le même mot résonne, encore et encore, dans sa tête, sans qu’elle puisse les arrêter. Amitié. Penser un instant à Dolly l’a conduite dans des souvenirs tous autres. Les cheveux de la rouquine relevés en un chignon fou, la couleur verdâtre qui claquait les murs, le sourire qui s’étire en mâchouillant par réflexe le bout de sa plume. Des souvenirs qui lui retournent l’estomac, parfois, alors qu’elle voit Persephone entre des bras crasseux. Elle l’a reconnu, depuis le premier jour où elle a mis les pieds dans le club, où elle as posé ses yeux sur elle, où elle a capté son regard, elle l’a reconnu. Son amie, celle qui est entré dans son coeur petit à petit. Celle qu’elle a si souvent assimilée à son enfance. Celle avec qui passer des nuits blanches, dans le silence de la salle commune, s’échangeant conseils et astuces. Celle avec qui le rire était si facile, avec qui les heures graves étaient pesantes. Elles ont grandi ensemble, Persephone, les railleries au coin des couloirs, Quincy, l’envie de la protéger, encore et encore. Mais la petite n’avait pas besoin de protection, la petite était rusée, avide de vengeance, et bien que Quincy n’était pas favorable à ses petites rébellions, elle l’a laissé faire sans dire mot. Qui dit mot consent, sans doute. Quoiqu’il en soit, son amie était là, dans une situation qui dégoûtait Quincy au plus haut point, faisant renaître ce sentiment spécial qui ne l’avait pas quitté tout Poudlard. Mais aujourd’hui, Quincy ne savait pas quoi faire pour la protéger. Elle était totalement désarmée. La guerre menaçant d’éclater à tout instant, elle avait la peur au ventre pour son amie. Alors, elle avait pensé que se dévoiler lui prouverait son allégeance, lui prouverait qu’elle pouvait avoir quelqu’un sur qui compter, même ici. Mais la réaction de Persephone n’était pas celle escomptée. Quincy pouvait sentir le doute dans ses paroles, dans ses gestes, et elle ne savait comment prouver sa fidélité. Elle n’était pas vraiment de ces gens qui arrivent facilement à dévoiler leurs pensées, leurs sentiments. Sur la retenue, elle pouvait sans doute passer pour suspecte. Et pourtant… Elle ne voulait pas forcer les choses, elle ne voulait pas forcer Persephone. Elle avait décidé de la laisser seule se faire un avis sur elle, sur celle qu’elle était devenue. Il est vrai que la voir ici, de son plein gré, dans une apparence empruntée, devait-être difficile à comprendre. Elle en était conscience. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de s’enquérir de son état psychique, physique, peu importe, elle voulait juste savoir comment elle allait.

La porte grinça un peu quand elle l’ouvrit de nouveau. Elle traversa le petit couloir pour se rendre quelques mètres plus loin, là où elle se doutait de la présence de la rousse. Elle claqua quelques coups peu sonores sur le bois. Elle n’attendit que quelques secondes avant de l’ouvrir doucement. Elle était là. La voir était déjà un bon début, car Quincy craignait secrètement pour sa vie, dans ces temps de troubles. « Percy… Excuse-moi de débarquer comme ça. Je voulais simplement savoir comment tu allais. » La nuit était tombée dehors et elle se doutait que Persephone n’aurait plus beaucoup de répit. « Je me suis inquiétée, ces derniers jours. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
and all that was real is left behind (persephone) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: and all that was real is left behind (persephone)   and all that was real is left behind (persephone) EmptySam 11 Avr - 17:08

Le miroir est minuscule, ne permettant de refléter qu’une partie de son visage moucheté de tâches de rousseur : l‘oeil éternellement circonspect, la commissure de la bouche pour une fois parfaitement droite, une cerne creusée par les insomnies de plus en plus marquées.
Entre ses doigts, l’objet semble fragile, inoffensif. En se concentrant, toutefois, il est possible de sentir les vibrations discrètes d’une magie puissante, enchaînée au fragment par un rituel qui lui est totalement inconnu. "N’hésite pas, je ne suis jamais bien loin", lui avait dit Minerva avant de lui confier le bien quelques semaines plus tôt. La née-moldue n’a cependant pas encore activé sa partie du miroir à double-sens, répugnant à demander de l’aide à quelqu’un en qui elle n’a pas encore tout à fait confiance. Elle n’a de toute façon plus confiance en grand monde, ces derniers temps, et son propre camp lui semble parfois dangereux : la plupart des membres de l’Ordre sont, après tout, eux-mêmes des sang-purs. Elle-même espionne, elle ne peut ignorer la possibilité que l’un d’entre eux en soit un lui aussi.
Alors malgré la foi inconditionnelle d’Albus à l’égard de McGonagall, malgré la voix douce et le regard prudent, Persephone hésite. Pèse le pour et le contre à chaque instant, chaque élan de panique, chaque hurlement étouffé. C’est pour l’heure la méfiance naturelle qui a emporté chacune de ces manches et le miroir ne lui renvoie toujours que son reflet quand elle s’en saisit. Certains jours, elle se convainc même qu’il faudrait s’en débarrasser, terrifiée à l’idée que quelqu’un mette la main dessus et arrache par la même occasion le masque qu’elle a soigneusement créé.
La bouche pincée, elle fixe le cadeau et, une fois encore, retourne la question dans tous les sens. En effet, il serait plus raisonnable de le détruire sous son pied. Plus prudent de prétendre ne l’avoir jamais reçu. Mais sa présence lui permet toutefois de se détendre. Face à un client violent, les yeux fermés à se dire que si vraiment (vraiment) les choses venaient à dégénérer, elle pourrait s’en emparer. Quand un regard s’attarde trop longtemps et qu’elle est soudainement persuadée que ça y est, sa duplicité a été dévoilée. Quand, certains matins, elle rêve de demander à être accompagnée de l’autre côté de l’océan. Survivante devient un peu princesse en détresse, prête à être sauvée par la reine guerrière. La tour solitaire des contes de fée que lui racontaient sa mère n’est ici qu’un bordel et le dragon à vaincre est un système entier à renverser, mais — oui, en sentant le poids du miroir dans sa poche, Persephone se rêve de temps en temps héroïne d’une histoire qui finit bien.

Aujourd’hui le choix lui est presque arraché : quelques coups résonne contre sa porte et elle sursaute, manquant de laisser tomber le miroir à ses pieds. "Merde !" Le juron siffle alors qu’elle cherche d’un regard paniqué un endroit où cacher le trésor. Elle a tout juste le temps de glisser rapidement le miroir tout contre sa peau, sous ses vêtements, avant que la porte ne s’ouvre, révélant une silhouette gracile. L’expression coupable, le corps tendu, l’ancienne Serpentard a pendant une seconde l’air d’une gosse prise sur le fait lorsqu’elle ne reconnaît pas directement Quincy, encore peu habituée à son apparence si différente. Un souffle de soulagement s’échappe de ses lèvres quand son ancienne amie prend la parole, et sa bouche forme encore une fois le sourire dont elle ne se sépare que rarement. Il ne monte pas jusqu’à ses yeux. "Pas besoin de t’excuser. J’ai été surprise, c’est tout", glisse-t-elle d’un ton faussement dégagé.
L’esprit maudit l’insouciance passée alors qu’elle s’installe sur le tabouret moelleux installé devant sa coiffeuse en diagonale, ne faisant pas tout à fait face à l'intruse. Si cela n'avait pas été Greengrass, peut-être aurait-elle signé son arrêt de mort en s’amusant avec un jouet dont elle ne se servait de toute façon pas. Imbécile. "Je me suis inquiétée, ces derniers jours." Le ton est sincère, ce qui ne sert qu’à la crisper davantage. Quincy et sa douceur habituelle, l’inquiétude et les élans protecteurs qui l’avait accompagnée tout au long de leur scolarité. Quincy maintenant habillée d’un corps qui n’est pas le sien, dans un endroit qui ne voudrait pas d’elle s’il savait à qui il avait réellement à faire. Quincy pouvant être libre et choisissant la captivité — pourquoi ? pourquoi tu fais ça ? Les réponses trouvées à la question pour l’instant restée muette parlent toutes de trahison.
Un mélange dégueulasse de suspicion et de jalousie sur la langue, elle marmonne un "super" peu convaincant. Froide, peut-être un peu trop ; signe de confiance, finalement, de lui laisser entrevoir ses sentiments réels. "Et toi ? Toujours décidée à gâcher ta vie ici ?" Le masque est laissé de côté, peut-être inutile lorsque son interlocutrice se joue aujourd’hui elle aussi des apparences. Son langage corporel n’a pas changé, cependant. On ne s’improvise peut-être pas illusionniste si facilement que ça. L’idée la fait sourire, de ces sourires entiers qu’elle lui offrait auparavant, et un soupçon de remord la pousse à secouer la tête. "Désolée." Persephone ne s'excuse que rarement. L'exercice est compliqué : faire semblant d'être désolée ne lui a jamais posé de problème particulier, mais reconnaître honnêtement ses torts lui avait toujours écorché l'ego. "Au moins j'ai ma propre chambre," ajoute-t-elle donc rapidement pour noyer le poisson. La déclaration est accompagnée d'un geste large, et cette fois-ci son intonation est familière. Combien de nuits avait-elle passées dans la salle commune, s'endormant presque sur le canapé, rechignant à rejoindre le dortoir et les vipères qui y prenaient leurs aises ?
Revenir en haut Aller en bas
 
and all that was real is left behind (persephone)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: miroir du rised :: Rps inachevés-
Sauter vers: