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 wicked eyes and wicked hearts (w/potters.)

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Henry Potter
coalition sorcière
Henry Potter
crédits : queen prudence (avatar/mgt) cassiopeis (gif signature)
face claim : joaquin phoenix
pseudo : sekhmet/marine.
wicked eyes and wicked hearts (w/potters.) Tumblr_omcswaZbbf1rdh5j2o3_r3_250
études : autrefois élève sous les couleurs de serpentard de 1876 à 1883.
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Message (ϟϟ) Sujet: wicked eyes and wicked hearts (w/potters.)   wicked eyes and wicked hearts (w/potters.) EmptySam 28 Mar - 23:10


(-+-)


« Bonsoir. »
Le meilleur, pour la fin.
Du moins, c'est ce que l'on dit. L'adage prévaut, mais est-ce la vérité pour autant ? Rien n'est moins sûre. Le paternel est le dernier à entrer dans le grand salon. Costume oblige, il n'a rien laissé au hasard et pour une fois, il a même fait l'effort d'enfiler son alliance, délaissant la chevalière. Pourquoi une telle attention ? Pourquoi pas ? Pourquoi pas, juste pour un soir, juste pour ce soir, faire l'effort de célébrer un mariage brisé ? Il a volé le mariage, en mille éclats et comme dit un autre adage, des années de souffrance à quiconque brise un miroir.
Ton reflet dans le miroir. Mais que voit l'homme quand il se regarde dans le miroir ? Des tourments, des envies, une ambition dévorante, omniprésente et des liens qui ne sont pas encore brisés, mais qui se fissurent, parce que le patriarche, à défaut d'être charmeur, n'est pas idiot pour autant. Il voit bien, à travers ses yeux de vipère, que chacune des quatre brebis à ses propres tourments, ses propres secrets.

En premier, son regard se pose sur Ulric, le fils. S'il n'est ni couronné roi, ni reine, c'est un joker. L'atout que l'on cache, que l'on sort à la fin de la partie. Homme de main, homme à tout faire, il assassine, il nettoie, il exécute, parfait petit soldat qui obéi au capitaine de ce navire, mais Henry voit tout. Il sait que sa progéniture souffre, qu'elle ne se considère pas comme humain, qu'elle n'arrive pas à relier les deux bouts que son la vie et les sentiments, mais ce n'est pas grave, car après tous, les sentiments peuvent nous desservir, alors autant les amputer avant qu'il ne soit trop tard. Sa main se pose sur l'épaule du fils en question, un regard, un unique regard, c'est tout ce qu'il lance à Ulric, car Henry sait qu'il n'a pas besoin de plus pour que son fils sache qu'il est fier de lui et qu'il doit rester tel qu'il est, machine de guerre à tout jamais.
Ensuite, l'homme se plaît à sourire à son précieux trésor, le joyau de la couronne, l'éclat même de la perfection, sa chère Astoria. De sa mère, elle a hérité de sa beauté, de sa mère, elle hérité sa force de caractère, de sa mère, elle a hérité sa hargne et sa détermination et de son père, elle sait parfaitement obtenir tout ce qu'elle veut. Maligne, rusée, espiègle, elle est l'engeance parfaite et pour tout cela, son père courbe l'échine et lui offre ce qu'elle souhaite le plus au monde. « Comment se porte Antarès ? C'est dommage qu'il n'ait pas pu se libérer pour ce soir, vraiment dommage... » et pour une fois, car elles ne sont que trop rares, c'est avec sincérité que le maître des lieux s'exprime.
Et voici que ses prunelles sombres se posent sur la deuxième fille de la famille. Une perle qui scintille à ses yeux moins que la première, mais avec une fureur unique, une incroyable flamme brûle dans son regard, une flamme qui ne s'éteint jamais. De son père, elle a hérité son ambition démesurée, de son père, elle a hérité sa combativité. Lyrae n'est pas une princesse, comme son ainée, elle n'est pas amenée à régner, non, elle, c'est une guerrière, un soldat, un chevalier. Elle, c'est sur le front, le champs de bataille qu'elle arrivera à mener ses combats, tandis qu'Astoria jouera à un jeu plus sournois, celui du poison et des verres de vin, celui des coups bas et des embrassades. « Lyrae, ma chère enfant, j'ai eu les compliments de Malloy à ton sujet, apparemment tu es devenue une redoutable duelliste, je demande à confirmer ça. » nouveau sourire, envie sincère de jauger sa fille, de voir si elle a réussi à devenir ce qu'elle doit être, une épée qui tranche et non une fleur qui se fâne.
Et puis.
Et puis il y a lui.
Le dernier, l'oisillon qui n'a pas encore quitté le nid, les ailes fragiles, l'hirondelle qui a perdu ses ailes, dirions-nous plutôt, pour corriger la vérité, car Cygnus ne peut pas s'envoler tant qu'il sera prisonnier de ses lieux. Son père, son bourreau, son monstre, ne lui accorde pas le moindre regard. Il l'a déjà autorisé à être ici, présent ce soir et c'est un honneur bien trop grand pour lui, mais comment refuser à sa reine ce privilège ? Car c'est vers elle que le sorcier s'avance maintenant. Sourire aux lèvres, presque comme si... Comme si. Comme s'il n'avait jamais trompé, comme s'il n'avait menti, comme s'il n'avait jamais joué avec d'autres femmes que la sienne, mais les apparences sont souvent trompeuses et après tout, chère Drusilla, à défaut de pouvoir jouer ensemble, il faut bien jouer avec la vie et c'est avec elle que s'amuse ton mari.

« Puisque nous sommes tous réunis ce soir, j'imagine que vous savez tous pourquoi. » instant de silence, le maître parle, la plèbe écoute, l'alpha face à sa meute et même s'il tente d'ignorer son cadet, le père ne peut empêcher cette pointe qui serre son coeur à cet instant, car davantage que la colère, c'est la trahison qui prime et la trahison fait mal, horriblement mal, mais cela, il se garde bien de le dire. C'est son secret, à lui, rien qu'à lui, la seule qui détient les clefs se tient à ses côtés et c'est de son bras qu'il l'agrippe, comme pour prouver aux yeux de leurs enfants qu'ils sont unis à jamais, dans cette vie comme dans une autre. « Cela va faire trente ans que votre mère et moi, nous nous sommes dis oui. Trente longues années et voici le résultat de cette union forte et solide. Vous. » il marque une pause, conscient de ses mots et du regard de son épouse. Solide. Un doux mensonge qui sonne presque le glas et pourtant.
« Ce sont donc des noces de perles. Bientôt, nous les célébrerons en grand comité ici même, un banquet sera organisé et de nombreux sorciers viendront. Je compte sur vous tous pour faire bonne impression le moment venu. » Henry les fixe un par un, lentement, comme une menace, mais il s'attarde plus longtemps sur le plus jeune de ses enfants. Une épreuve, un défi, un rite, à lui de prouver le moment venu que son père peut lui accorder sa confiance. « Mais avant ce moment, je souhaite profiter de cette soirée avec vous, avec toi. » et ses prunelles se déposent sur celle de son épouse lui offrant un sourire charmeur, presque digne d'un amour juvénile intacte. Les elfes vont et viennent, amènent le buffet garni de nombreux petits fours. « Ulric, je te laisse ouvrir les bouteilles et faire le service. » Ce n'est pas une demande, c'est un ordre. Obéis, petit soldat de plomb.
Et le père sort de sa poche une boîte soigneusement enveloppée d'un ruban de velours qu'il laisse à Drusilla le soin d'ouvrir. Dedans, en son coeur ? Trente perles ne formant qu'un collier, aussi beau et précieux que celle à qui il est destiné.

Spoiler:
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https://forthegreatergood.forumactif.com/t488-les-maux-de-nos-co https://www.pinterest.fr/kurokawarine/henry-potter/
Lyrae Potter
ordre du phénix
Lyrae Potter
crédits : .LOLLIPOPS (AVATAR) + SIRENS CHARMS & HENRY (SIGNATURE & ICONS).
face claim : TAYLOR MARIE HILL.
pseudo : CRIMINAL DAMAGE.
wicked eyes and wicked hearts (w/potters.) 200
études : fut élève à Poudlard de 1904 à 1911, répartie dans la maison du noble Salazar Serpentard.
particularité : occlumens (niveau 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: wicked eyes and wicked hearts (w/potters.)   wicked eyes and wicked hearts (w/potters.) EmptyMer 1 Avr - 1:34

La tâche avait été particulièrement difficile. Deux semaines plus tôt, alors que les trente ans de mariage d’Henry et Drusilla Potter approchaient dangereusement, Lyrae s’était demandée si son père aurait l’idée saugrenue de convier Cygnus aux festivités. Cela faisait depuis le mois de juillet dernier que le benjamin de la fratrie était puni, condamné à rester dans sa chambre, puis ensuite, dans la macabre cave du manoir familial. Aucune personne issue du monde extérieur ne lui rendait visite physiquement, hormis Antarès, le mielleux fiancé d’Astoria. Les lettres qui lui étaient adressées au début de sa détention étaient brûlées par le patriarche en personne et petit à petit, ces lettres avaient diminué jusqu’à ne plus exister. Seules restaient les écrits inconnus d’Augustus Black, que Lyrae livrait secrètement à son cadet. Son cœur s’était toujours avoué vaincu face à Cygnus : elle ne parvenait pas à le lui répéter bien souvent, mais il était son élu, celui qu’elle s’était promis de protéger et d’adorer. D’aussi loin que cela pouvait remonter, il avait toujours été un très gentil garçon. Mais être gentil chez les Potter n’apportait rien de bon lorsqu’on avait Henry pour père, Lyrae l’avait assimilé à ses dépens. Cygnus, était d’un autre genre. La hardiesse le rendait stupide, songea-t-elle avec amertume, alors qu’elle observait le ciel se noircir par la plus haute fenêtre de ses appartements. La ruse m’a rendu plus forte.

Pendant deux semaines, Lyrae s’était appliquée à convaincre son père qu’il serait de bon goût de convier Cygnus aux festivités. Habituellement, on attribuait ce rôle à Astoria. Sa sœur était remarquablement douée pour amadouer quiconque se trouvait dans son viseur. Astoria était la princesse perfide aux beaux yeux bleus, langoureux et persuasifs. C’était une comédienne douée, malheur à celui qui tombait dans ses ficelles. Le problème était qu’Astoria vouait une haine viscérale envers Cygnus et que ô grand jamais elle ne l’aiderait. Plus le mouton noir se tenait éloigner et mieux le cygne se portait. Alors, Lyrae avait joué de ses propres cartes, mélangeant franchise et perspicacité. « Père, ne pensez-vous pas que lors du banquet où nous convierons nos invités, ceux-ci se demanderont où est passé le dernier fils ? Le faire sortir pour le dîner privé précédant le banquet pourrait lui permettre de se rafraîchir l’esprit et d’être plus vivace devant ces idiots qui n’attendent que de piailler sur notre compte. Et nous pourrions lui expliquer ce que nous attendons de lui et ce qu’il doit dire en public, auquel cas nous le punirons très durement. » Ce fut la dernière conversation qu’elle eut avec son père à ce sujet, alors qu’ils s’étaient entretenus ensemble au ministère sur une affaire pénible. Henry était resté silencieux, la toisant et lui ordonnant de déguerpir. Lyrae était retournée penaude aux quartiers des Aurors. C’était la veille.

La vérité était qu’elle n’avait pas fourni ces efforts dans le but de glorifier l’image familiale. C’était que la situation de Cygnus lui crevait le cœur et que c’était la manière la moins idiote de l’aider, pour le moment.
Le jour J, une joie profonde embauma son être entier lorsqu’elle descendit de sa démarche féline les marches de l’escalier principal du manoir et qu’elle vit que Cygnus se tenait debout. Il portait un de ses plus beaux costumes mais avait maigri, des cernes se dessinaient sous ses yeux. Elle lui adressa un léger sourire qui en disait plus que des mots et un signe de tête imperceptible, reportant son attention sur la reine de la meute. Drusilla, mère dont elle était le reflet et le calice. « Bon anniversaire de mariage, Mère. » Lyrae aurait voulu l’embrasser sur la joue, la prendre dans ses bras, sauf que ça ne sonnerait pas naturel chez elle. Elle se plaça automatiquement entre Astoria et Cygnus. Chez les Potter, tout était ordonné, même les êtres humains. Laissez-moi donc vous traduire la chose : lors de ce type de dîner, si nous attendons tous Père alignés dans un ordre précis, c’est que tout va pour le mieux. Et si vous c’est Père qui attend, creusez votre tombe.

« Bonsoir. » La voix est redoutable, veloutée, charismatique. Élégant, minimaliste et bourré de style. Des pas aussi macabres que l’Enfer. L’homme de la maison. Henry était l’élément phare et le socle solide de la pièce montée désastreuse qu’était leur famille. Un regard lourd de sens lancé à Ulric, des paroles mielleuses pour Astoria. « [color:7b52=cc0033]Comment se porte Antarès ? C’est dommage qu’il n’ait pas pu se délivrer ce soir, vraiment dommage… » Non, c’est au contraire parfait. Elle revenait d’une lourde journée, aucune envie de voir les deux tourtereaux s’adresser des regards langoureux ou appuyés. C’était selon Lyrae d’un kitsch consternant, elle ne désirait en aucune façon que les airs de prince charmant d’Antarès lui coupent l’appétit. Avant qu’elle ne put maugréer intérieurement davantage contre le Black, ce fut son tour. « Lyrae, ma chère enfant, j’ai eu les compliments de Malloy à ton sujet, apparemment tu es devenue une redoutable duelliste, je demande à confirmer ça. » Chère enfant qu’il ne s’était pas retenu de rosser parce qu’il ne la trouvait pas à la hauteur. Des heures passées dans la cave avec Lyrae, à lui inculquer le combat à sa manière. A lui infliger des blessures morales et physiques, à l’humilier et la redresser. C’est pour ton bien, répétait-t-il, sa baguette magique pointée sur sa fille. Crucio, Crucio, Crucio, ça tambourinait encore dans son crâne. Elle esquissa un léger sourire qui se voulait presque modeste – la modestie, ce n’était pas leur fort – et sembla presque s’incliner face au roi. « Quand vous le souhaitez, Père. » Il était préférable de ne pas en rajouter une couche supplémentaire au risque de sonner totalement fake et de le fâcher. Henry n’adressa pas la moindre marque d’attention envers Cygnus. Ce dernier aurait très bien pu être un simple vase, cela n’aurait fait aucune différence. L’important, c’est qu’il soit là.

Une fois qu’ils furent tous installés à table, fessiers à leurs places respectives, Henry attaqua un long monologue qu’elle ne connaissait que trop bien. Cinq ans plus tôt, le discours avait été presque similaire. Peut-être un peu moins poussé, parce qu’ils étaient plus jeunes. « Puisque nous sommes tous réunis ce soir, j'imagine que vous savez tous pourquoi. » Évidemment. Pour célébrer une union satanique qui avait perduré malgré les cris, les pleurs, le dédain, les supercheries et les différends. Lyrae se demandait régulièrement comment ils étaient parvenus à rester ensemble… la peur d’être humiliés en divorçant ? Puis, il y avait la seconde face : si l’on observait attentivement, difficile de les imaginer autrement. « Cela va faire trente ans que votre mère et moi, nous nous sommes dit oui. Trente longues années et voici le résultat de cette union forte et solide. Vous. » Œillade complice et incontrôlée vers son aîné Ulric. Inutile d’ouvrir la bouche pour se comprendre, les années avaient fait qu’ils se connaissaient presque par cœur et qu’en cette seconde, ils réprimaient leur envie commune d’éclater de rire. Union forte et solide, omettez-vous les verres brisés entre vous ? « Ce sont donc des noces de perles. Bientôt, nous les célébrerons en grand comité ici même, un banquet sera organisé et de nombreux sorciers viendront. Je compte sur vous tous pour faire bonne impression le moment venu. » La fratrie Potter n’avait ô grand jamais failli à cette tâche qu’on leur incombait. Rares également étaient les fois où l’un deux avait eu l’audace de s’absenter. Ils se devaient d’être parfaits, accueillants, disponibles et pire encore : manier l’art de la conversation intellectuelle. Pas de place pour échanger des mots stupides et mettre la honte sur leur famille. Pourtant, Lyrae s’y plaisait, à prendre le temps d’être époustouflante de beauté en ces occasions et le must, de remettre de pauvres écervelés à leurs niveaux via de suaves politesses acides.

Henry ordonna à son héritier mâle de servir le vin à chaque convive. « On joue à l’elfe de maison ce soir, grand-frère ? » susurra-t-elle presque silencieusement lorsqu’il fut arrivé à sa coupe, bien qu’elle s’arrangea pour être sûre qu’il l’ait entendu. Ce soir, Lyrae sentait l’âme d’une provocatrice germée en elle.
Son père ne l’avait pas entendu, occupé à tendre le cadeau qu’il s’était procuré pour Drusilla. La boîte était belle et ce qu’il se trouvait à l’intérieur devait être aussi coûteux qu’une maisonnette. Son jugement était bon : un magnifique collier de perles. Elle tendit le cou afin de mieux observer, un sourire aux lèvres. Tous attendaient une réaction, qui se faisait visiblement languir. « Vous n’aimez pas ? Père a minutieusement choisi. Il serait parfait autour de votre cou, essayez-le. »
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Astoria Black
coalition sorcière
Astoria Black
crédits : alcuna licenza.
face claim : danielle.
pseudo : marie.
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études : (les serpents.) serpentard. de 1902 à 1909.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: wicked eyes and wicked hearts (w/potters.)   wicked eyes and wicked hearts (w/potters.) EmptyMer 1 Avr - 15:46

potter family.


trente ans. trois décennies figées. trois décennies à jouer, à placer ses pions sur le jeu d’échec. dans un mariage d’apparences et d’apparats. quelques beaux sourires et des belles paroles, le roi et la reine qui se complètent, finalement. rien ni personne ne pouvait compléter le roi que sa reine, épouse choisie avec précaution et finesse. épouse qui n’a rien à envier à son mari, elle-même la reine du jeu. le couple qui détient tout ce pouvoir, s’en est presque indécent.
princesse qui se fixe dans le miroir, prête à tout pour trouver le moindre défaut. poupée de porcelaine qui souhaite la perfection, et seulement la perfection. tu inspectes les moindres recoins de ta tête. une potter ne se contente pas de moins que parfait. toujours parfait sous les moindres circonstances. apparences importantes. pensée ancrée dans ton crâne depuis ta plus tendre enfance. peau légèrement hâlée mise en valeur, les yeux bleus glaçant qui semblent sonder l’âme. quelques couleurs ici et là pour faire ressortir la beauté naturelle. les lèvres rouges. la robe qui embrasse les courbes. un sourire en coin apparaît, tu es satisfaite du résultat. la génétique qui a bien fait son travail, les potter sont tous gâtés par la nature, dotés de ce physique qui hypnotise. quelques voix arrivent jusqu’à tes tympans. quelques-uns des enfants de la fratrie sont déjà en place, gamine qui se fait toujours un peu attendre, mais daddy n’en fera rien, bien évidemment. dernières retouches à la sortie de la chambre, avant de descendre. quelques pas légers et mesurés lorsque tu descends les escaliers, léger sourire plaqué sur la bouche. tu prends ton temps, pas la peine de courir. – joyeux anniversaire de mariage, père. mère. Que tu dis pour annoncer ta venue.
les iris qui inspectent la pièce, qui scrutent tous les petits détails. bien sûr il y a daddy, toujours sûr de lui, élégant dans son costume. le torse bombé, fierté imprégnée dans ses veines. et puis il y a mère, toujours aussi belle. beauté immortelle, qui ne fait que s’accroître avec le temps. les prunelles qui s’attardent quelques secondes sur ulric. la copie du père, sûrement le membre de la fratrie dont tu es la plus proche. léger regard vers l’aîné, stoïque à côté du paternel. et puis il y a lyrae. douce lyrae qui ne l’est pas vraiment, petite sœur qui ne l’est plus vraiment non plus. relation qui s’effrite avec le temps, les deux sœurs qui se distancent l’une de l’autre peu à peu. c’est douloureux, parfois. mais tu te reprends vite dans ces moments-là. et puis cygnus, qui ne dit toujours rien. honte de la famille, gamin trop impétueux pour en faire quoi que ce soit. même les pires tortures ne semblent pas faire succomber la flamme qui réside en lui, et tu en soupirerais presque.
coincée entre lyrae et ulric, tu entends père s’adresser à toi. quelques remarques polies à propos d’antarès, remarques qui se veulent vraies. pas d’ironies et de sarcasmes, tu sais que daddy approuve cette union. léger sourire qui revient en pensant au jeune black.
– il se porte très bien père. antarès se voit désolé de n’avoir pas pu se libérer ce soir, il avait quelques affaires urgentes à régler. tu refermes la bouche aussitôt alors que daddy reprend la parole, cette fois-ci au tour de lyrae de répondre. union solide. tu en roulerais presque des yeux. union qui se veut solide en apparence, poupée de cire oui, mais pas stupide. pourtant le roi et la reine règne depuis trente longues années, sans jamais avoir failli une seule fois. partenariat solide, en effet. tu hoches la tête. fratrie potter qui doit être la plus parfaite possible. aucun soucis. poupée de cire qui va être la meilleure poupée jamais, façonnée à l’effigie des potter, sans un seul faux pas.
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Ruben Maugrey
ordre du phénix
Ruben Maugrey
crédits : Corvidae
face claim : OSCAR ISAAC
pseudo : golem
études : POUDLARD / 1889 - 1896 / GRYFFONDOR
particularité : OCCLUMENS-LEGIMENS / bastion du crâne, les failles sous sceller
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: wicked eyes and wicked hearts (w/potters.)   wicked eyes and wicked hearts (w/potters.) EmptyDim 12 Avr - 16:25



les aveugles

theme song

contemple-les, mon âme ; ils sont vraiment affreux !
pareils aux mannequins, vaguement ridicules ;
terribles, singuliers comme les somnambules,
dardant on ne sait où leurs globes ténébreux.

baudelaire

Trente ans.
Une pérennité de boniments, une querelle séculaire.

Solide.

La mitraille des fredaines, le blues des charlatans.

Trente perles.

Une salve benoîte, un dictame pour cimenter balafres, graisser la patte d'une moitié sceptique. Masquerade presque infaillible, aquarelle sans éphélide. Sous un linceul synthétique, les fractures 'battent la semelle' d'un pennon sans bavure. Un théâtre bien rondelet, un mimesis nappé de carats, une gausse évertuée à pomponner les failles par wagon depuis mille et une nuits. Faux-sourire, accalmie plein l'octave. Une besogne quotidienne, son 'tonneau des Danaides'. Dans les synapses fourchues, sous les muscles violets, les hématies s'affament, aboient au déficit. Où es-tu, mon anémique, ma parcimonieuse? Où es-tu, ma joyeuse, ma gaillarde? A travers la perméable cuirasse, la sérotonine fait défaut et s'évapore sans un mot.

'Fier comme Artaban'.
Il a les droits, 'défend son pré carré', dégueule ses fastes comme Périphas. Embusquée près des marmots, elle épluche son Agamemnon, puis sa légion. Papillons crucifiés, princes et princesses, l'héritage sans couleurs vives, les humeurs fragiles, les os durables. Sois fier de tes marottes, sois fier de tes pâtes à modeler, mon Roi, mon Bélial.

'Sois fier comme un pou' de ta Reine.
Une danse macabre, une ritournelle plein d'obstacles. Dans l'onyx débonnaire de Charon, continuons la fable, 'racontons salades', 'soyons menteurs comme un soutien-gorge', 'pressons nous le citron', 'jetons de l'huile au feu' et, dans un dernier verset, passons l'arme à gauche.

Trente perles.
Un enjeu translucide.
Embellir jugulaire, parer liliale glaise, dorer patrimoine, fleurir l'indulgence, et pour un soir de plus, 'passer sous les fourches caudines'. A nos promesses dessus nos fâcheries. Madone rayonne, Joconde s'irise au seuil du Démon. Nippée des plus beaux chitons, le jade tapisse le galbe, tranche avec l'albâtre. L'or noué sans failles sur le crâne, les bijoux ourlant sans pudeur la moindre ovale. Flambe en neuve, l'échine sans sinusoïde, la mine égale, elle nargue l'époux, glorieuse et inflexible, ignorant, le temps d'une valse, les rêves échoués sous escarpins noirs.

Un baiser.
La saynète acceptée.
Elle embrasse l'empereur, rumine tendresse, boit le remugle de ses lèvres, y épanche le sien. Cigare et clope, l'alliage de l'havane, les cendres par union. Entre ses mains, les joyaux miroitent, impatients, cherchent la gorge à gratiner de leur hubris insolent.  

Merci carrissime ❞

Allégresse en polyester.
Un goût de carton, une apathie immonde.

Les bijoux, le logo des bourgeoises.
Il sait pourtant. Sa préférence ailleurs, ses coquetteries insolites, Hel dans son antre. Faune sous l'égérie, culte du sauvage, lyrisme sans apparats. Une carne sans fard, une crinière sans laque, une pulpe sans garniture. Somnoler sous la cime d'un vieux chêne plutôt que sur fastueux baldaquin, fabuler au clair de lune, calculer les étoiles, palucher bestiaire, picorer graminées, trottiner sous la lune, fouiner les arcanes, patouiller les hasards. Il sait son avanie des mondanités, sa joie plate de la haute société. Vénus ébouriffée,  l'écusson derrière les œillades. Mais il faut satisfaire la plèbe, régaler félons et brosseurs, refroidir médisances, frotter les bonnes manches. Ainsi s'impatronise le dicton entre leur dition.

Une intervention la déterre.
Sa fille, lingot de ses entrailles, remue le surin. Elle ne l'aime pas? Bien sûr que non. Elle admire l'horreur coruscante, fait rouler les billes sur l'ove de ses doigts, redresse menton, dégaine turquoise dans les puits du tyran.

Henry ? ❞

Une aide du bonimenteur.
Le collier prêt à l'emploi, la laisse n'est qu'un fard.
Un leurre d'égards, une graine de tendresse, le joug des ovaires. Portés ce soir, les perles trouveront vite le bayou du tiroir.

Alors mes filles, qu'en pensez vous ? ❞

Chimère d'une mère oblative.
L'utopie se perpétue dans le brouillard des intrigues familiales. Le pot-au-rose s'embastille, les âmes ulcérées ravalent leurs toxines et, quitte à s'ennuyer comme un rat mort, chacun y mettra sien pour clore raout sans débâcle ni acidose. Puisse le sort leur être favorable, sans cocuage ni pugilat.

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Gabriel Potter
fresh muggle of bel air
Gabriel Potter
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études : poudlard, serpentard (1900-1908)
particularité : les crocs sortant sous les éclats d'une lune pleine, malédiction cachée
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: wicked eyes and wicked hearts (w/potters.)   wicked eyes and wicked hearts (w/potters.) EmptyMar 12 Mai - 12:13

Le tic-tac grondant, emportant tout dans le silence de l’instant. L’œil qui ne quitte pas l’aiguille s’approchant encore et encore de l’heure attendue. 10 minutes d’avance, un minimum, une exigence d’autant plus grande lorsque le maitre des lieux est présent. Pas trop tôt non plus, ne pas être présomptueux, cérémonial qu’il a appris, tenté d’apprendre en tout cas. A défaut d’en comprendre le sens, d’en saisir les raisonnements. Agir plutôt que réfléchir. L’être ne bouge pas d’un iota, la place se remplissant, les parfums se mélangeant. Pas besoin d’œillade pour identifier chacun d’entre eux. Les siennes à jamais, princesses et reine…  Beauté, grâce et puis lui… L’incompréhension des fils, des idées, des pensées, l’obéissance se confrontant à cette liberté impossible à saisir pour l’aîné. Données inconnues, Raphaël est là, il ne cherche pas plus loin. Accepte la décision comme souvent. Se plie sans même le savoir, inconscient de la mécanique trop bien huilée. Les sourires,  étranges, différents sur chacun des visages, la tristesse identifiable sur celui d’un être ayant trop connu le sous-bassement.  

L’arrivée du monarque, puissance immédiate, tension dans le corps de l’homme. Comme pour se grandir, comme pour prouver l’ascension de toutes ces années. L’œillade pour seule réponse. Loin des mots offerts aux précieuses. Jalousie d’un instant… Acceptation du sort renforçant le poids intérieur, le genou qui pourrait plier, tanguer mais le marbre résiste, encore une fois. Jamais celle de trop et pourtant ce tout approchant. Il craquera, plus tard quand la violence ressortira, se positionnera ailleurs, sur une carcasse qui n’aura rien demandé… Bien plus approprié que d’imaginer tout lâcher à la grandeur personnifiée. Présent, absent, il s’oublie, laissant aux autres le plaisir de converser, d’échanger milles mots où il en trouverait si peu. L’amour, thème central de l’instant, il observe l’être, père et mère, l’étrange fonctionnement. L’œillade d’une sœur, le flot des souvenirs, de tout ce qui ailleurs ne prendrait pas le nom d’amour. Mais qui ici se mélange dans l’incompréhensible… Le mal de tête annoncé, il tente de ne plus y penser, de seulement écouter… 30 années bien lointaines pour l’être arrivant si peu à apprivoiser le sexe opposé, et ces fiançailles qui ne rassurent pas l’étranger à l’amour. « Gabriel, je te laisse ouvrir les bouteilles et faire le service. » Simple signe de tête, les morts compris, l’ordre acquis, le bon petit soldat obéit. Précision de l’instant, l’acte quasiment chirurgical, la pensée toute tournée vers l’action à réaliser. Jouer sa vie, comme chaque fois que l’ombre paternelle guette, ne point fauter, continuer de démontrer l’étendue des capacités. Même minimes, même inutiles comme l’art de verser sans renverser. Si peu devant montagne pour impressionner, pour performer. Les verres se remplissant dans l’éternel silence, pas besoin de mots prononcés, pas en cet instant, pas là et maintenant.  

« On joue à l’elfe de maison ce soir, grand-frère ? » La bouteille se renversant, la poigne attrapant avec force et sauvagerie l’insolente, les mains venant resserrer une gorge ayant été bien trop utilisée. L’entrainer dans l’autre monde, le souterrain, celui dont on ne revient presque jamais. L’incapacité à penser, le sang influant bien trop dans l’organe pourtant si important.  Simple clignement d’œil, pensée qui déjà s’enfuit au loin. Réalité qui ne peut exister. Prince ne pouvant égratigner la peau douce d’une sœur adorée. Celle à qui il laisse tout passer, même ces mots qui pour d’autres auraient manqué de peu d’être les derniers. Mais pas pour Lyrae. Il n’y aura comme effet, qu’un léger tremblement, signe de cette bataille interne d’une durée infime. Le marbre se fissure, légèrement, étrange sourire d’un espace-temps. Les grains du sablier ralentissant et deux regards se saisissant. Langage particulier qu’eux seuls maitrisent. L’aîné d’une œillade laissant entrevoir le mélange d’amusement et de raisonnable. Ne dis pas de bêtises qu’il tente de faire passer. Et la machine temps reprend sa course, l’action continuée, les verres se remplissent et le soldat reprend sa place, mission accomplie.

L’écrin ouvert, le présent donné, trouvant la place qui lui était prédestiné. L’être doucement soulagé que son avis ne soit pas demandé. Tiraillement que tout cela aurait provoqué. Soldat ne pouvant désapprouver le choix de l’autorité. Et pourtant, réalité qui sans son esprit vient s’imposer, 30 perles étincelantes semblant pourtant faner la beauté maternelle.
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