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 Once upon a nightmare | ft Asteri

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AuteurMessage
Alecto Goyle
sans camp
Alecto Goyle
face claim : Indira Scott
pseudo : KV
Once upon a nightmare | ft Asteri V7yfMia
études : Uagadou - terminées
particularité : Troisième Oeil - voit le passé.
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Message (ϟϟ) Sujet: Once upon a nightmare | ft Asteri   Once upon a nightmare | ft Asteri EmptyMar 18 Aoû - 5:45



Once upon a nightmare

The silence of the void
A father's life destroyed

ft @Asteri Black

◊ ◊ ◊

Elle l'avait suivi. Pisté, comme à son habitude. Ça ne ressemblait pas à Icarus de disparaître sans la prévenir, sans laisser le moindre mot. Ils avaient pris l'habitude de se tenir au courant. De se rassurer… Après tout… ils n'avaient que l'autre. Du moins, cela avait été le cas pendant très longtemps. Alecto et Icarus, Icarus et Alecto, un père et sa fille, à la vie à la mort. Il avait tout fait pour elle, et elle le lui avait rendu dès qu'elle avait pu. Elle avait promis que son cœur était assez grand pour deux. Qu'elle ne l'aimerait jamais moins… Mais… mais leur petit cercle s'était agrandi, lorsqu'Asteri avait capturé son cœur sans intention de le rendre. Etait-ce… Etait-ce pour cela qu'il avait disparu? Parce qu'il… se sentait seule? Alors qu'elle marche dans une forêt sombre, une cape la protégeant de la pluie, sans se soucier de la nuit qui tombe, elle ne peut s'empêcher de se sentir coupable. Peut-être qu'elle l'avait délaissé? Peut-être qu'elle n'avait pas su le protéger suffisamment? Elle trébuche sur une racine et tombe au sol. Sa baguette lui échappe, roule un peu plus loin. Mais qu'importe la boue de cette fin d'octobre pluvieuse, qu'importe la pluie, le froid, la certitude d'être perdue. Quand elle l'aura retrouvé, elle n'aura qu'à les faire transplaner tous les deux. Qu'importe l'épuisement, ils seraient chez eux. Elle prendrait soin de lui. Elle savait à quel point le loup était frustré de ne pouvoir se manifester… Et son père était d'une fort méchante humeur. Mais elle se ferait pardonner. Elle s'occuperait de lui. Si elle pouvait juste trouver cette fichue cabane… Il était forcément là. Elle l'avait vue. Elle se rappelait l'endroit, pour y avoir été avec son père, en promenade. Pourquoi y était-il revenu..? Cela, elle l'ignore.

La pluie s'intensifie et la voilà bientôt trempée. La cape ne la protège plus de rien, et la boue macule ses bottes et le bas de sa jupe. Des égratignures sur les mains, le visage, quelques accros à ses vêtements… Cette forêt n'a donc pas de fin? Soudain… elle avise l'arbre tordu comme un homme penché. Elle n'est plus très loin. Alors… Elle accélère, le cœur battant. Serait-ce la voix de son père qu'elle a entendu? Oui… Elle la reconnait. Il parle à quelqu'un. Il va bien, alors! Plus que quelques pas. Une branche buissonneuse à écarter. "C'est fini, Icarus.  - Je sais."

Quelque chose l'arrête. La résignation dans la voix paternelle? La froideur dans celle de son interlocuteur? Son cœur manque un battement, alors qu'au dessus d'eux, l'orage gronde, se déchaîne.  Elle se rapproche doucement. Devant elle, la silhouette encapuchonnée d'un homme, de dos. A quelques pas seulement. Elle ne le reconnait pas, et sa voix ne lui dit rien… Presque rien.Face à lui, son père, semblant affaibli. Icarus tourne la tête aussitôt, l'odorat sensible ayant reconnu sa fille. Et Alecto voit un instant la peur dans son regard. L'a-t-il vue? L'homme face à lui fait mine de se retourner, mais le lycan l'interpelle, attire son attention sur lui. "Ramène moi à ma fille quand…" Il ne termine pas. Quand quoi? Alecto s'avance d'un pas encore, mais cette fois, elle voit son père croiser son regard, au travers des branches. Il secoue la tête, murmure quelques paroles qu'elle seule peut comprendre. "Je suis désolé, Morwadiakgosi. Ferme les yeux. Je ne veux pas que tu regardes. Et n'oublie jamais que je t'aime." Le sud africain n'a jamais été si douloureux à entendre. Elle sent les larmes se mêler à la pluie, et dans sa gorge, sa voix se perds, disparaît. Ses muscles sont tétanisés. L'homme demande, brusque "Qu'est-ce que tu raconte? - Une prière. Fais ce que tu as à faire… Et salue ton père pour moi."

L'enfant de neige et d'ébène ferme les yeux, détourne le visage alors que l'éclair vert illumine la forêt. Elle se mord la lèvre jusqu'au sang en entendant le corps tomber au sol, prostrée au sol sans oser ouvrir les yeux. Elle a l'impression qu'on lui a arraché une partie de son cœur. Elle ne veut regarder. Pas accepter. Elle entends le corps qu'on ramasse. Les pas qui s'éloignent. Et bientôt… le silence de la nature reprends ses droits. Le vent, l'orage… Et les sanglots d'Alecto, recroquevillée dans la boue, alors qu'elle pleure son père, assassiné sous ses yeux. La nuit tombe doucement, la recouvre de son manteau glacé. La pluie ne cesse pas, et c'est le froid qui gèle ses membres qui la tire de son état. Si elle reste ici… si elle reste, elle ne va pas survivre. Devant ses yeux, l'éclair vert, encore et encore. Elle ressert sa cape contre elle dans un effort dérisoire pour se réchauffer.

Il est mort. Son père est mort.

Ces pensées tournent en boucle, alors qu'elle peine à réaliser ce qui lui arrive. Elle tremble violemment. Un craquement sonore.

A genoux sur le perron simple des Black, l'écho du transplanage derrière elle, Alecto tombe, épuisée, dans ses habits détrempés, déchirés, son corps comme son cœur meurtri. Elle ne sait même pas comment elle a réussi à arriver là. Un coup sourd à la porte, sans force, d'un poing qu'elle n'arrive pas à desserrer. Elle se racornit sur le bois du perron, se laisse aller à ses larmes, sa cape étalée autour d'elle, mer d'encre gelé. Asteri… Asteri la trouvera, ici.

Elle perds connaissance.

(c) oxymort

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https://forthegreatergood.forumactif.com/t1863-il-suffit-d-une-i
Asteri Black
ordre du phénix
Asteri Black
crédits : all souls (avatar) - thatweirdplanettt, vocivus (sign.) - queen of the bored (gif)
face claim : tom webb.
pseudo : lvnar.
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études : gryffondor (1902 - 1909)
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Once upon a nightmare | ft Asteri   Once upon a nightmare | ft Asteri EmptyMer 19 Aoû - 1:10


Dissimulé au tournant d’un couloir, à l’étage du service des pathologies des sortilèges, le regard fatigué observe d’un air absent la pluie qui s’abat sur les carreaux de l’hôpital. Il peut presque sentir la violence des brises qui plient les arbres, le froid qui fait trembler les os. Le calme est particulièrement dérangeant, la tempête n’annonce jamais rien de bon, et l’hôpital est bien trop vide. Surtout suite aux derniers événements. Octobre avait ramené dans son sillon le mauvais temps sur la capitale, les  tourments, au grand malheur du sorcier qui aux côtés de sa petite-amie avait pris goût à la chaleur sur sa peau. Le soleil s’en était allé, mais pas le bonheur que la présence de cette dernière ramène quotidiennement dans sa vie. Un ange, son ange, pour lequel il n’a pas eu peur de tomber, bras ouverts, sachant qu’elle le rattraperait en bas. Il est heureux, comblé, et cette simple pensée lui réchauffe le cœur, lui arrache un sourire. Transplaner l’épuise, les heures sont longues, depuis ce désastreux mariage où il n’aurait pas dû mettre les pieds, ne pas l’emmener – alors pour se soulager, il se dit peut-être passer au domicile des Goyle, à quelques rues seulement. Retrouver la tendresse d’une étreinte, se laisser aller dans ses bras, se laisser bercer par le doux son de sa voix. Partager les récits de leur journée. Oublier, l’espace d’un bref instant, le désastre et toutes les tensions néfastes qui divisent leur monde. Par-dessus tout, oublier cette terrible impression que quelque chose allait se passer, qu’ils n’avaient pas fini de subir.

Mais plus les heures passent, et plus cette impression étrange s’accentue. Les phalanges tiennent fermement le bouquet de fleurs acheté chez le fleuriste du coin, dissimulé comme il le peut sous sa cape – l’autre main venant retenir sa capuche pour se protéger. Désireux de ne pas froisser les pétales, le pas précipité, il baisse la tête pour vérifier l’état, desserrant la prise. Une, deux… Elles sont toutes là, toujours aussi belles que son regard. Il s’apprête à pousser un soupir de contentement, fini poussé contre la devanture d’une boutique, lâche par surprise le présent. Non ! Il se redresse, jure à l’adresse du sorcier qui n’a même pas daigné se retourner, mépris incontrôlé qui l’emporte. L’attitude ne lui ressemble pas, pas vraiment. Les jours sont durs, changent les esprits. Sur les pavés, les plus faibles pétales sont tombées. Le bouquet n’est plus aussi beau, il est déçu, mais le ramasse tout de même, essaye maladroitement de lui rendre sa splendeur. Pour elle. Sur les derniers mètres, il ne prend pas la peine de remettre sa cape en place, laissant le déluge venir aplatir tristement ses boucles sur son front. Nerveusement, les lippes se mouvent, répétant en silence le discours une ultime fois, le poing levé prêt à s’abattre sur le battant de l’appartement. Je m’avoue vaincu, tu as gagné. Tu me l’as volé, depuis le premier jour. Les poumons se gonflent, pour se redonner un peu de courage, mais le lion à l’intérieur s’incline. Les pieds dansent d’impatience, il n’a finalement pas fière allure, le jeune homme, avec la flaque qui se crée sur le paillasson. Rien, pas un mouvement derrière la porte. Pas une lumière ne filtre à travers les fenêtres. L’endroit semble désert, son cœur se serre. Je t’aime, Alecto. Pour toujours. Asteri retente sa chance. Encore une fois, une deuxième, troisième peut-être. S’il te plaît, ouvre-moi. Je t’en prie. Dépité, il use du peu de forces qu’il lui reste pour transplaner jusqu’à sa propre demeure, le bouquet baissé.  

Il le sait, personne ne l’accueillera ce soir. Le feu de cheminée ne sera pas allumé, aucunes effluves de la cuisine. Seulement la solitude, la noirceur que l’orage aura amené dans les contrées. Alors il laisse les torrents lui courber l’échine, ralentit le pas, comme pour éviter ce qui ne peut pas l’être. Il avait espéré ne pas passer la nuit seul, ne plus jamais avoir à le faire. Peut-être devrait-il commencer à se faire une raison. Peut-être avaient-ils essayés d’aller trop vite, elle avait pris peur, tout cela n’était qu’un rêve de vieux fou touchant à sa fin ? La main se referme sur la clé au fond de sa poche, et alors qu’il relève le regard pour discerner le perron, il la remarque enfin. Illuminée faiblement par les astres, silhouette recroquevillée sur elle-même. Il n’a pas besoin de plisser les yeux, déjà la redoutable certitude l’assaille. La clé est relâchée, la main tremblante – la prise sur le bouquet elle se raffermi. Ces tresses, il les reconnaitrait parmi toutes. Alors il s’élance, affolé, trébuche sur les premières marches et se rattrape de justesse sur la rambarde. Non. Non. Non. Il l’avait pressenti, que l’orage n’amènerait rien de bon. Pas cela, pourtant. Tout, sauf cela. Ses bras viennent soulever le corps frêle, trop froid, le serrant tout contre sa poitrine. Comme pour lui donner un peu de sa vie, à lui. À tâtons, il les emmène à l’intérieur, boitillant légèrement, se fiant aux souvenirs de sa jeunesse pour déposer son amour sur le canapé. Pourquoi ? Le souffle devient court, il se refuse d’abord à allumer la lumière, restant debout là, en proie à une crise de panique inéluctable. S’il ne l’allume pas, il ne la verra pas. Pas ainsi. Il ne veut pas. Non. Non. Non. Il suffoque, finit par se pencher pour vérifier si son torse toujours se soulève. Au moins, un brin d’espoir. Aide-la. Comment ? En lui, toutes ses années de médicomagie semblent s’évaporer soudainement. Impossible de réfléchir, de poser un protocole de soins – il se tape la tête, vient griffer de frustration sa nuque. Il tremble tellement, les genoux prêts à fléchir. Dans sa poitrine, quelque chose se brise à la vue de ses vêtements qui collent sa peau halée, troués même. Il ne peut pas, ils n’ont jamais… Il hésite un rien, s’agenouille pour effleurer sa joue. « Je reviens… » Un murmure douloureux, qu’il espère parvenir jusqu’à ses oreilles, qu’elle l’entende, se réveille. Avec un dernier regard par-dessus son épaule, il grimpe quatre par quatre les marches pour rejoindre l’étage, manquant à nouveau de trébucher dans sa précipitation. Des années, qu’il n’était plus entré dans la chambre de ses parents. Il explore la penderie, jette finalement son dévolu sur une robe simple de sa mère. Il n’avait pu s’empêcher d’espérer, redescendre et la voir assise, à l’attendre. Rien. Alors il entreprend de la soulever avec douceur, s’efforce de contrôler ses tremblements, lui retire ses habits. Le regard s’attarde un instant sur le corps, celui qui épouse parfaitement le sien, sans aucune envie autre que de se laisser pleurer. Il lui enfile le tissu volé à Hester – ce n’est pas son genre. Non. Non. Non. Il se remet à jurer, pourquoi Sirius n’est pas là ? Il pourrait l’aider, son fils, si perdu. Il ne peut pas, ne veut pas, lui donner n’importe quelle potion qui traîne dans leurs placards. Il ne sait même pas quoi lui donner, comment… comment ? Certaines lui feraient plus de torts, il ne veut pas être celui qui la tuera. Pas d’une erreur, pas de ses mains. La seule chose qu’il peut faire, c’est se retourner pour lancer quelques bûches dans l’âtre de la cheminée, afin de les réchauffer. Il se brûle, ignore le pincement, n’en a que faire. Il s’en occupera plus tard. Ce n’est pas important, il préférerait mourir, lui, plutôt qu’elle, s’il le fallait vraiment. Si la Mort voulait vraiment emporter quelqu’un ce soir. Il s’en oublie lui-même, toujours habillé, à décorer la maison de ses traces boueuses. Mais il ne veut plus la quitter, ne jamais plus l’abandonner il s’en fait la promesse, même pour aller chercher une tenue sèche à l’étage. Alors il détache sa cape de médicomage – il ne la mérite pas, de toute évidence – sa chemise, ses bottes, ne laissant que son pantalon. « Alecto… » La voix se casse. C’est comme un millier de poignards qu’on lui enfonce dans le cœur. Il maudit l’orage, ce pressentiment dont il aura eu raison de se méfier. L’orage n’amène jamais rien de bon, que des malheurs… À nouveau, il la soulève, pour la serrer contre son torse nu, la garder près de lui, près de sa chaleur. En lui, il n’a pas ce soleil d’Afrique. Seulement les nuages de Londres. Ses bras se referment en une étreinte solide, protecteur, jamais plus il ne laissera quelque chose lui arriver. Quelqu’un lui faire du mal. Elle est son ange, son astre, son tout. « S’il te plaît, réveille-toi. Tu n’as pas le droit de me laisser, je t’interdis, Alecto… Tu m’entends ? Je t’en prie, non… » Il aimerait lui emprunter son don, juste pour une soirée. De leur contact, lui voler son passé, les évènements. Comprendre les raisons. Pourquoi ? Pourquoi cet état ? S’il le pouvait, il pourrait peut-être y retrouver un peu de contenance, trouver une potion à lui faire avaler. Quelque chose, n’importe quoi. Mais il n’est qu’un simple sorcier, qu’un simple humain, un homme comme on en trouve d’autres dans les rues. Ordinaire. « Je ne peux plus vivre sans toi… Alecto… » Sa joue reste appuyée sur le haut de son crâne, sur ses stresses. En cet instant, leurs souvenirs partagées le hante. Son sourire, son rire, la joie de leurs moments passés ensembles. Trop court. La sensation de leur premier baiser qui vient picoter ses lèvres – il veut revivre ça, éternellement. Une vie entière à ses côtés. C’est elle, pour toujours, à jamais. Si… Si, il ne s’en remettrait pas. « Je t’aime… Tu m’entends, Alecto ? Je t’aime, je t’aime tellement… » Il trouve la force de relever le regard, le pose sur son bouquet de fleurs. Les roses ont perdu de leur éclat, il leur manque encore plus de pétales. Il est pitoyable, jeté ainsi à travers la pièce. Froissé. Mais il veut lui offrir. Entrelacer leurs doigts, sentir un retour dans son étreinte. Prononcer ces quelques mots, ces confidences, qu’il avait répété depuis des jours. Jamais il n’avait assisté à pareil état. Il est effrayé, sentant déjà les démons se réjouir, préparer des nuits entières de cauchemars. Il se sent faible, impuissant. Sans leurs pouvoirs, qu’étaient-ils ? Rien, absolument rien. Des moldus, à peu de choses près. Et il a beau prôner l’égalité pour tous, à l’instant, il déteste sa condition.

Il se mord la lèvre, une larme solitaire dévale sa joue, à l’unisson leurs corps se secouent sous un sanglot difficilement retenu. De ses boucles presque blondes, des gouttes de pluies viennent s’écraser sur sa petite-amie. Il les laisse, en lui le feu ardent de vouloir arracher les têtes des responsables.
@alecto goyle
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Once upon a nightmare | ft Asteri   Once upon a nightmare | ft Asteri EmptyMer 19 Aoû - 4:52



Once upon a nightmare

The silence of the void
A father's life destroyed

ft @Asteri Black

◊ ◊ ◊

Alecto ouvre les yeux. Autour d'elle, le noir. Un noir huileux, un noir de goudron qui suinte de la réalité, rampe doucement vers elle. Elle se recroqueville sur elle-même, alors que lentement, les miasmes d'encre se rapprochent, colonisent le sol sans véritable consistance… Ils touchent son pied, s'enroulent autour de sa cheville. Elle a l'impression d'avoir plongé la cheville dans de l'eau glacée, sentant la morsure du froid lui brûler la peau… Un piège à loup. La voilà coincée alors que la mâchoire d'acier perce son épiderme, l'emprisonne. Elle se penche pour essayer de s'en défaire, tente d'ouvrir le piège à la force de ses mains… Mais les crocs déchirent ses paumes alors qu'elle s'acharne dessus. Il ne veut pas bouger. Elle est prisonnière. Elle ne pourra jamais sortir de là, c'est ça? Au loin, un éclair vert, et aussitôt, le grondement du tonnerre qui la fait se prostrer sur elle-même, persuadée qu'elle est que le prochain éclair sera pour elle. Qu'il la transpercera comme il a transpercé son père. Elle ne veut pas… elle ne veut pas mourir. Pas ici, seule dans cette pièce sombre, la cheville prise dans un piège à loup. Pas sans l'avoir revu, pas sans lui avoir dit… Les sanglots la reprennent, secouent son corps de liane. Mais soudain… Des bras autour d'elle qui la soulèvent. L'acier autour de sa cheville la libère de sa morsure, tombe, se fait engloutir. Elle se sent voler, protégée par un être invisible qui vient de la libérer. Son cœur bat à tout rompre, à tout engloutir, elle comprise. Elle ferme les yeux. Se blottit contre un torse rassurant. Elle ne veut plus bouger. Ici… ici il n'y a rien qui peut lui arriver, non? Mais les bras l'abandonnent. Du blanc trop vif, des dimensions floues. Ou est le haut? Ou est le bas? Marche-t-elle sur la tête? La sensation d'une main sur sa joue et son sauveur disparaît.

Au fond du cœur… la sensation qu'il faut qu'elle avance. Qu'elle ne peut pas rester là, ou les ténèbres vont la rattraper, la dévorer. Que le blanc ne durera pas. Elle se relève, passe ses mains sur ses épaules. Elle n'a plus froid. La cape détrempée n'est plus là, les habits mouillés non plus… Non… Une robe toute simple, qui laisse ses bras nus. Elle est sèche. Elle est libre. Et sous ses pieds, une route qui se forme, tortueuse, s'ouvrant sur de multiples chemins. Une route au-dessus du vide, et au loin, la forêt sur laquelle tonne l'orage vert. Il y a sans doute un chemin qui la ramènera là-bas, un pour s'éloigner… mais lequel? Ou aller? Un signe… donnez moi juste un signe. Je ne veux pas finir ma vie ici, je ne veux pas tomber. Et à l'horizon… le soleil se lève, réchauffe doucement sa peau. Le soleil nous appelle… La voix tant aimée à ses oreilles qui murmure, un souvenir, une prémonition? Avance vers le soleil. C'est là qu'il t'attends. "Alecto…". C'est lui… Il l'appelle. Ou es-tu Asteri? J'ai peur… j'ai peur de ne pas retrouver le chemin. J'ai peur de ne pas retrouver ton visage, j'ai peur que l'éclair vert te prenne toi aussi. Elle tourne sur elle-même, alors que doucement la chaleur gagne son corps, elle cherche le visage familier qu'elle pourrait dessiner du bout des doigts tant elle l'a observé, tant il est gravé dans son âme. Mais il n'y a que le blanc, la route, et le soleil qui luit doucement. Asteri… Je t'en prie, ne m'abandonne pas… Sans toi, je… Un murmure. Des mots qu'elle ne distingue pas, ne comprend pas, mais son prénom, offert du bout des lèvres. Il faut qu'elle avance. Elle regarde en arrière, retient un cri alors que l'orage d'émeraude tonne toujours. Les arbres se font serres, le vent les pousse dans sa direction. Elle court, ses pieds nus foulant la route blanche… Et soudain le paysage se fait familier. Le blanc laisse place au brun de la terre, à l'ocre de la savane, au bleu du ciel d'Afrique. Elle court comme elle n'a jamais couru, assez pour voler, s'envoler. Au bout du chemin, le visage baigné par un soleil d'Est, la silhouette rassurante d'Icarus lui tend les bras, un sourire aux lèvres. Il l'appelle. Elle s'arrête Pas un son, mais elle lit sur ses lèvres. Vient à moi, Morwadiakgosi. N'oublies jamais que je t'aime. Son cœur fait un bond. Un pas. Un autre. Icarus lui sourit avec bienveillance.

Non… quelque chose ne vas pas. Son visage… quelque chose sonne faux. A ses oreilles, le tonnerre gronde. Tu es mort! Tu es mort, ils t'ont volé à moi! Tu ne peux plus rien pour moi. Les larmes baignent son visage. Je dois te laisser partir, Papa… Elle ferme les yeux et avec un violent sanglot bifurque vers la voix qui toujours murmure son nom, vers le soleil qui l'appelle. Vers lui. Vers son soleil, sa lumière, sa chaleur. Il l'a retrouvé. Il essaie de la faire revenir vers les vivants, la faire sortir des limbes. Tsoare'la, N'tate… Pardon. Mais je ne peux pas rester avec toi. La figure d'Icarus se décompose, sa silhouette perds ses contours… Et soudain, il n'est plus qu'une vague dans le fleuve Hluhluwe, dont elle s'éloigne. La savane devient herbe, le bleu du ciel devient gris nuage.

Elle a mal. Elle a si mal. Mais derrière elle, l'orage semble s'apaiser, les ténèbres ralentir. Alors elle court, de nouveau. Et bientôt, elle sent la pluie sur son visage. L'Angleterre, bientôt. Elle peut y arriver. Retrouver sa chaleur. Son visage. Sa voix. Se sentir en sécurité… lui raconter? La lumière du soleil grandit, la baigne. Tout s'illumine.

Sa main bouge, se crispe. Le visage se blottit plus contre son torse, se contracte un peu. Dans les bras d'Asteri, la jeune femme revient parmi les vivants, sort des limbes incertaines, quitte les ombres qui ont menacées de l'avaler. Elle tremble. Se mets à pleurer alors que le cœur si lourd pèse dans sa poitrine. Les bras se nouent autour du coup de son unique, son tout, sa vie. Et la tête sur son épaule, son corps tout contre la chaleur de son torse, la chaleur qui l'a fait renaître, elle sanglote. Murmure hâché. "Tu… tu m'as retrouvée… tu m'as s-sauvé… les ombres… l'éclair vert…" Des mots sans forme, mais dont le sens la transperce. Rien. Rien ne sera plus pareil. Mais il est là. Il est près d'elle. Elle est vivante, et c'est grâce à lui. "Ta voix… j'ai cru que… j'ai suivi ta voix…" Les pleurs secouent son corps, qu'elle ne veut, ne peut pas détacher du sien. Il est sa seule certitude. Plus que la chaleur du feu, plus que celle du soleil. Elle sait qu'Asteri ne l'abandonnera pas. Qu'importe la nuit, qu'importe que l'âtre ne contienne plus que des cendres. Son cœur brûlera toujours. Son cœur trouvera toujours le sien.

Alecto le serre contre elle, de toute ses maigres forces. "Ils… ils l'ont tué… Ils l'ont tué…" Au fond de son cœur, un gouffre immense. Cette certitude qu'elle n'avait jamais envisagée. Elle est orpheline.

Je n'ai plus que toi, maintenant.

Ses yeux se relève vers le jeune homme alors qu'elle tente maladroitement d'essuyer ses larmes. Elle cherche au fond de ses yeux une vérité, une assurance. Restera-t-il à ses côtés, même si elle n'a plus rien, plus personne d'autre que lui? Même si c'est le chagrin qui remplit ses yeux, et pas les étincelles de son rire si naturel? Voudra-t-il toujours d'elle alors qu'elle n'arrive qu'à pleurer, elle qui pourtant sourit si facilement? "Asteri, je… je suis… je suis désolée…"

Je t'en prie… Ne me laisse pas.

(c) oxymort

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Once upon a nightmare | ft Asteri   Once upon a nightmare | ft Asteri EmptyJeu 20 Aoû - 2:12


La larme solitaire continue sa chute le long de sa joue, leurs corps toujours tremblants sous ses sanglots réprimés, le regard encore perché sur le bouquet de roses froissé. Là, Alecto encore inconsciente entre ses bras, le temps semble prendre un plaisir malsain à s’écouler lentement, les grains qui se bloquent dans le sablier. Peut-être avait-il été trop lent, trop maladroit, sous la panique n’avait pas pu la sauver ? Il n’ose même plus regarder sa cape verte de médicomage qui traîne à côté d’eux sans avoir envie de vider son estomac sur le plancher. À quoi bon s’obstiner à apprendre les maladies, les protocoles de soins, par cœur les noms des potions s’il ne pouvait même pas aider celle qu’il l’aime, celle qui compte le plus pour lui désormais ? Il presse un peu plus sa joue contre son crâne, prie en silence pour qu’elle ouvre les yeux. Dans sa tête, la même question tourne en boucle, criarde,  un mot unique. Porquoi ? Pourquoi la tempête s’acharnait-elle sur eux, ainsi ? Inlassablement, ses lèvres se meuvent pour répéter son prénom, encore et encore. Dehors, l’orage gronde toujours aux fenêtres et le feu à l’intérieur semble lutter difficilement pour les réchauffer. Je t’en prie, j’ai besoin de toi…

Et comme si elle l’avait enfin entendu, sa main bouge, se crispe. Asteri ne réagit pas. Aurait-il rêvé, désormais la folie prenant pleinement possession de lui ? Il desserre son emprise, comme pour l’inciter à se mouvoir encore, vérifier que ce n’était pas l’illusion de sa fatigue. Mais elle lui rend son étreinte, se blotti contre son torse. Il chancelle, se rattrapant sur sa paume brûlée afin de ne pas les faire tomber tous les deux. Soupir douloureux, une grimace passe sur son visage. Merci, Merlin. Il tente d’ouvrir la bouche, de lui souffler quelques mots, lui signifier sa présence. Après avoir tant prononcé son doux prénom, rien ne se décide à sortir. Les mots dansent, se mélangent au discours amoureux qu’il avait appris entre deux patients, la matinée même, pour finalement le laisser muet. Peut-être ne devrait-il pas laisser passer cette chance d’enfin lui avouer à voix haute ses sentiments ? Ils tremblent, mais ça n’émane plus de lui. Plus tellement, plus tout à fait. Ses bras viennent se nouer à son cou, elle pose tout naturellement sa tête sur son épaule nue. Il sent alors quelque chose l’humidifier à nouveau, se mêlant aux gouttes que ses cheveux trempés continuent de laisser tomber sur eux. Elle pleure, là, tout contre lui. Et si déjà le cœur s’était violemment fissuré en la trouvant ainsi sur le perron de leur triste demeure, il se fend tout à fait.
Retrouvant un peu de son assurance, il l’enlace à nouveau, avec une douceur nouvelle, ignorant le picotement désagréablement de sa main. « Tu… tu m'as retrouvée… tu m'as s-sauvé… les ombres… l'éclair vert… » Il ne saisit pas le sens de ses paroles, pas vraiment. Quelles ombres, quel éclair vert ? Évidemment qu’il l’avait retrouvée, toujours, même s’il avait failli la perdre. Il resserre encore un peu plus son étreinte, quitte à l’écraser. Il veut qu’elle ressente les échos de son cœur affolé qui ne bat plus que pour elle. Alecto le surprend en le serrant plus fort à son tour, usant de ses maigres forces restantes. Il le voit, elle est presque prête à resombrer. Non. Non. Non. « Ta voix… j'ai cru que… j'ai suivi ta voix… » Alors, elle l’avait entendu, de là-bas où elle s’était perdue ? Il s’immobilise un instant, reste de marbre, gêné. Avait-elle entendu ces mots, prononcés pour la première fois de vive voix ? Il espère que non, ce n’est pas ainsi qu’il avait imaginé lui avouer son amour. De toute évidence, s’ils sont arrivés au bord de sa conscience, elle ne semble pas relever. Elle a besoin de toi, idiot, pas de tes paroles de beau parleur. Alors il entreprend de caresser tendrement ses bras, son dos, tous les endroits accessibles de son corps. « Ils… ils l'ont tué… Ils l'ont tué… » Il l’écoute, même ainsi sa voix réussi à calmer la panique qui le saisit. Ses doigts continuent leur valse sur sa peau nue, tout contre la sienne. Parfois, ils viennent essuyer les gouttes qui toujours dévalent sur eux. Il se dit qu’il est inutile de la brusquer pour l’instant, elle est sûrement toujours en état de choc. Mais pourquoi, diable, pourquoi cet état ? Et sans qu’il ne vienne relever son menton, elle croise volontairement son regard. Ses yeux, si tristes… Il déglutit difficilement, se retient de ne pas détourner le regard. C’est si dur, de la voir ainsi. « Asteri, je… je suis… je suis désolée… » Il secoue la tête, avant de dégager d’un mouvement fébrile les tresses venues cacher son joli visage. Malgré tout, il ne peut s’empêcher de la trouver magnifique, son ange. Dans ses yeux, il essaye de trouver des réponses. Rien, il devra les lui arracher. Pourtant, il ne veut pas lui faire plus de mal… « Je suis là, maintenant… Je ne pars pas, plus jamais… J’ai cru… J’ai cru… Peu importe. » Sa voix se casse, il doit ravaler sa salive pour retrouver un semblant de contenance, mais une nouvelle larme lui échappe. Pour elle, il se doit de trouver la force nécessaire. Son prénom est murmuré à nouveau. « Ne soit pas désolée, s’il te plaît. C’est moi qui suis désolé, je n’ai pas pu… je ne savais plus comment… » Ses boucles se secouent encore, comme pour effacer les terribles scénarios qui s’étaient imposés en lui, le regard tombe à regret quelques secondes sur la cape verte. Aide-la, maintenant ! Un bras saisit sa taille, de l’autre il vient effleurer les larmes qui dévalent ses joues, pour les essuyer une à une. « Mon amour, je ne comprends pas… Comment ? Pourquoi ? Qui ont-ils tué ? » Quelles ombres, quel éclair vert ? Il voit à quel point elle est bouleversée, au bord du gouffre. Il la perd, et ça le déchire. Un nom lui vient, il sait, une seule personne pourrait ainsi provoquer une telle souffrance. Mais… Non, ce n’est pas possible. Pas lui. Comment ? Pourquoi ? Mort ? Non. Non. Non. Elle avait du se tromper, ce n’était qu’un cauchemar qui l’avait poussé à venir chercher du réconfort ici, chez lui. Avait-elle encore eu une de ces lecture néfaste, un passé trop douloureux qu’elle pensait désormais être le sien ? Il veut se raccrocher à l’idée, c’est la seule raisonnable. Mais… Lorsqu’il était passé à l’appartement des Goyle, il lui avait semblé si désert, si vide de toute vie. Pas une lumière qui n’avait filtré à travers les carreaux, comme si le soleil s’était éteint. Et son soleil à lui semble également vaciller dangereusement. Il ne sait pas quoi faire, quoi dire, comment agir. Il aimerait lui crier qu’il l’aime, saisir sa chance, s’assurer qu’elle en soit consciente. L’embrasser. Mais ce n’est pas raisonnable. Sa joue vient retrouver le haut de son crâne, comme lorsqu’elle était endormie dans ses bras. Il la sert, si fort, a tellement peur de la lâcher désormais. Il tente de la bercer, adoptant un rythme calme. Il est maladroit, le sait, a presque honte de cela. « Je suis là… Je suis là… »
@alecto goyle
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