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 cumulus humilis - alecto

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Asteri Black
ordre du phénix
Asteri Black
crédits : all souls (avatar) - thatweirdplanettt, vocivus (sign.) - queen of the bored (gif)
face claim : tom webb.
pseudo : lvnar.
cumulus humilis - alecto 776a4976d35fe534537733f9561f4be7
études : gryffondor (1902 - 1909)
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Message (ϟϟ) Sujet: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyJeu 23 Juil - 10:23


Les iris perdus dans la mêlée cotonneuse des quelques nuages jouant les trouble-fêtes, les rayons du soleil filtrants jettent un reflet déconcertant. Les membres engourdis faute d’attendre ainsi sur le perron, le jeune sorcier patiente – impatiemment. Ainsi, il s’était engagé à tenir une promesse sous l’aura envoûtante d’une inconnue, un soir d’après garde alors que la fatigue doucement prenait part au complot. Rien pourtant ne vint bousculer la certitude que ce fut l’unique et bonne chose à faire, pas même les jours qui passèrent. Un pas après l’autre, l’ermite est traîné hors de son confort solitaire et il se surprend même à aimer cela. L’enthousiasme aperçu alors que les deux paisiblement marchaient entre les allées majestueuses des jardins moldus de Kew eu pour seul effet de confirmer que cette amitié naissante devait être protégée, peu importe les contreparties à y laisser. De toute évidence, pour le moment, il n’en voit aucune.

Les mains qui viennent une énième fois replacer un col pourtant jamais rebelle, puis lisser un bout de tissu court sur les jambes – Asteri se répète encore et encore la même liste futile. Bien évidemment qu’il avait menti dans sa lettre, appât qu’il espère avoir fonctionné. Les deux balais – abandonnés sous l’excuse du manque de temps des médicomages – n’avaient été astiqués que le matin même. Après avoir perfectionné l’ordre jamais envolé de la noble bâtisse, toutes les pièces y été passées. Sauf une, interdite. Entre deux bouchées sous le coup de midi, la pelouse avait été entretenue. Sirius et Hester ayant déguerpis de bon matin, il était seul. Alors il avait pris place à cet endroit stratégique, les yeux plissés et la chaleur tapant sans scrupule sur une peau peu résistante à tel châtiment. Tellement plissés même qu’il ne remarque pas aussitôt la silhouette féminine qui se découpe devant lui. Il se redresse – les muscles protestent quelque peu – et l’enlace d’une facilité déconcertante. « Alecto ! » La voix est enjouée, peu contrôlée. Il se retire délicatement de l’emprise, laissant ses mains profiter quelques instants supplémentaire de la sensation du contact sur ses épaules. Les yeux cherchent avidement à retrouver les autres qui lui font face, le sourire qui vient naturellement étirer les lèvres du jeune garçon est sans appel. « Comment te portes-tu depuis la dernière fois ? » Avec un geste qui se veut entraînant de la main, il se retourne en tant que bon guide pour indiquer le chemin vers l’arrière. Simplet, parce qu’aucun des Black vivant ici n’a jamais pris la peine de prendre la responsabilité de le cultiver de quelques fleurs. Rien que de l’herbe, s’étendant assez que pour permettre ce genre d’activité lorsque le temps se veut clément. Au moins, ici, personne ne viendra les interrompre, les déranger. Un calme imperturbable, comme Asteri les chéri tant. L’échine se courbe pour ramasser les deux balais tantôt laissés reposés sur le matelas vert – un tendu à l’invitée. En ce même endroit où il se tient, des années projetées dans le passé, le patriarche initiait son fils aux bases du vol. Alors le médicomage s’accroche à ces souvenirs pour visualiser son rôle de mentor. La sensation des cheveux plaqués par le vent, la vitesse, l’euphorie de l’altitude… Toutes ces sensations ressenties la première fois, il espère sincèrement les faire vivre à Alecto. Afin qu’elle puisse aller au-dessus des nuages, retrouver le soleil. Mots gravés à l’intérieur du crâne, il se fait le fervent combleur de cette envie. « C’est le moment pour revenir sur ses pas, changer les termes de notre amitié. Mais je n’oublie pas la contrepartie de notre marché ! » lance-t-il innocemment pour s’assurer une ultime fois du consentement de l’expérience. Il lui octroie les secondes nécessaires à la réflexion, son propre balai dans les mains. De son esprit, le souvenir d’une chute est tout bonnement rayé, comme si tel refus pouvait contrer le désastre. Mais comme Sirius autrefois, Asteri pourrait peut-être s’occuper des éventuelles blessures, avec toute la délicatesse et l’amour dont le père avait fait preuve – enseignant par là une nouvelle leçon de vie. « Suis-je bête ! Mon enthousiasme enfantin me fait oublier les formules de politesse : avant toute chose, désires-tu quelque chose à boire ? »


@alecto goyle
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Alecto Goyle
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Alecto Goyle
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cumulus humilis - alecto V7yfMia
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyLun 27 Juil - 15:40

Cumulus Humilis - ft @asteri black

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Cela avait commencé par une lettre, reçu quelques jours auparavant... non. Cela avait commencé bien avant. Avant la lettre qui lui avait fait bondir le coeur. Avant la journée à parcourir les jardins botaniques de Kew à ses côtés, s'émerveillant de la flore d'ici et d'ailleurs. Avant les jours à s'interroger sur lui, ce qu'il faisait, ou il était. Tout avait réellement commencé avec ce "Je peux?" et une main posée sur le dossier d'une chaise vide face à elle. De sourires en rires, de rires en promesses, Asteri était rapidement devenu une part de son univers. Une part dont Alecto ne se voyait plus se séparer. Le jeune homme lui manquerait trop : elle s'y est attaché si rapidement, et avec tant de naturel! Alors, c'est avec impatience qu'elle se prépare dans sa chambre envahie de livre. Commebt se vêtir... le soleil appelait la robe, mais la pratique du vol préconisait le pantalon. Mais... et s'il la trouvait trop masculine, trop singulière? Allons, Asteri se moque de tout ça, et puis il a trop bon coeur pour te juger sur des vêtements. La métisse décide de s'écouter : elle est sur ce coup-ci de plutôt bons conseils. Alors, un pantalon a la taille haute, une chemise avec quelques broderies. Des manches retroussées pour faire face à la chaleur, bien qu'elle soit habituée à bien pire. Une paire de bretelle, ses gants, évidemment... une autre qu'elle aurait sans doute opté pour un foulard pour protéger sa tête de la chaleur et son visage du soleil... mais avec sa peau sombre, l'enfant hybride d'Afrique ne pense pas qu'elle ait un véritable risque de souffrir du beau temps. Au contraire... il la met particulièrement de bonne humeur, au point qu'elle chantonne un air qui lui reste en tête tout en appliquant un rien de maquillage. Pour les yeux, surtout. Elle ne saurait pas maquiller le reste, de toute manière, autant éviter d'avoir l'air ridicule. Un baiser à son père, esquive de questions potentielles, et la promesse de le prévenir de son retour. Puis, un soupir, determination, décision, destination, et la voilà qui se matérialise à l'endroit qu'elle avait pris le soin de repérer.

La silhouette d'Asteri qui l'attends fait naître un large sourire et elle accueille son étreinte avec joie, la lui rendant au moins autant. Qu'il est plaisant, ce contact, qu'ils sont rassurants ces bras autour d'elle! La jeune femme a l'impression que rien ne pourrait lui arriver. Elle le laisse s'écarter, lui rend regard et sourire. "Bien! Mais tu m'as manqué. J'avais hâte d'être à ce week-end. Et toi? Ta semaine n'a pas été trop dure?"

Elle le suit vers l'arrière, sautillant presque aux promesses de cette journée. Elle observe, curieuse comme un chat. Se dit que si elle vivait ici, elle adorerait faire pousser des fleurs comme aux jardins vus la semaine précédentes. Se dit qu'elle fera peut-être la surprise à son ami. A la porte laissée entrouverte pour renoncer, elle réponds immédiatement, jouant l'outrage. "Tu plaisantes? Je suis un peu effrayée, d'accord, mais pas au point de renoncer! Et puis tu es là. Alors ça se passera bien." Une certitude qui l'habite. A ses côtés, tout ira bien. Il ne la laissera pas tomber... et si malgré tout elle se blesse, il sera là pour la soigner, elle ne demande rien d'autre.

Elle rit. "J'aime ton enthousiasme." La baguette est tirée, agitée. Un chapeau apparaît entre les mains gantées de crème. Elle lui dépose sur le crâne avec un sourire. "Prends garde à ne pas brûler." Un geste tout simple de préservation d'un être qu'elle aime. Elle hausse les épaules. "Je veux bien un verre d'eau. Ou du thé glacé, si tu as? Oh! Et je t'ai apporté ça aussi. Merci de me recevoir et de bien vouloir m'apprendre." Elle sort de la besace à son dos un sachet de sablés joliment emballés, achetés dans une boutique moldue, probablement... et une photographie un peu abimée, de la savane. Des girafes traversent le cadre, les hautes herbes sont balayées par le vent. "J'ai retrouvé ça. Je me suis dis que ça te plairait peut-être..." remarquera-t-il l'adolescente a la peau noire au second plan, qui tends la main pour caresser le museau d'un des animaux peu farouche? "Papa l'a prise il y a quelques années. En attendant de voir en vrai... c'est un lot de consolation!"
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyMer 29 Juil - 21:49


Tu m’as manqué. J’avais hâte d’être à ce week-end. Sous ces douces paroles, Asteri s’empourpre légèrement, tourne même de quelques degrés la tête pour s’assurer que son amie ne verra pas l’effet que cela lui fait, observant le trajet dans le ciel d’un papillon imaginaire. Évidemment, Alecto lui avait manqué également – terriblement même. Et au contraire de l’enfant d’Afrique, le jeune londonien peine à dissimuler sa joie et son impatience. Mais, de toute évidence, il n’essaye pas vraiment de le cacher non plus. Face à ce regard, non, il ne craint rien. Ta semaine n’a pas été trop dure ? Il se retient de déblatérer sur le calvaire que celle-ci a pu être : entre des patients toujours plus ennuyeux et des réprimandes de ses supérieurs pour nombreuses distractions répétitives, il avait eu l’impression que l’hôpital tout entier se jouait de lui. Il ne peut quand même pas avouer qu’à force d’accaparer ses pensées, il avait négligé quelques parties de son travail… Un flacon de potion mal rangé, un bandage trop peu serré… Alors il hausse simplement les épaules avec un léger rictus: « Elle a été particulièrement longue et tout spécialement épuisante. Rien de bien extraordinaire. La tienne ? »

Son sourire s’agrandit lorsqu’Alecto s’empresse de le rassurer ; qu’elle désire toujours qu’il lui apprenne à voler sur un balai. Et puis tu es là. Alors ça se passera bien. Asteri aimerait sincèrement s’en convaincre, écarter définitivement les peurs et les doutes qui planent toujours autour de lui. Même si, en théorie, il a les capacités nécessaires désormais pour soigner des blessures légères, rien ne promet qu’il ne cédera pas sous la panique d’un accident si vite arrivé. Mais il se promet intérieurement de tout faire pour éviter cela, de rester attentif à chaque millimètre de trajectoire de son amie. Le jardin n’a peut-être pas de jolies fleurs, mais il reste entouré d’arbres qui le délimitent. Et alors qu’il use de force pour empêcher le rouge de lui monter à nouveau aux joues, le chapeau et les mains gantées qui se dirigent vers lui finissent de s’en assurer. Son regard se baisse vers le sol alors que d’une main il vient réajuster l’objet sur sa tête. Prend garde à ne pas brûler. Il sourit, murmurant un petit merci timide. Dans ses habits courts, il lutte contre la chaleur. Et jalouse peut-être un peu son amie de ne pas devoir se soucier du redoutable soleil, pourtant si apprécié. Voler avec un chapeau sur la tête ? Il doit avouer ne l’avoir jamais fait, même n’avoir jamais penser à cette idée. Finalement, voilà que le professeur en apprendra de son élève. La main tendue d’Alecto le tire de sa rêverie et il saisit la photo ainsi que le sachet de biscuits. L’attention, tout à fait inattendue, lui réchauffe le cœur. Après quelques jours seulement, entre une conversation un peu hasardeuse dans un bar à la lueur des étoiles du soir et une balade dans les allées d’un jardin botanique moldu, Asteri a l’impression de la connaître depuis une éternité. Relation atypique, relation magique.
D’un signe de tête, il l’invite à le suivre à l’intérieur de la maison. « Merci beaucoup, Alecto… » Tout en attardant un regard curieux à la photographie mouvante, il prépare deux thés glacés. Il observe les animaux présents dessus, sourit en remarquant la fille qui lève la main pour les toucher. Il analyse en détail l’image déposée sur la table devant lui : alors c’est à cela que ressemble l’Afrique ? Doucement, son imagination s’adapte, attendant patiemment de s’y rendre un jour. Après de longues secondes, il finit par mettre le petit rectangle sur le côté en compagnie du sachet de sablés, se promettant de l’accrocher au-dessus de son lit plus tard. « Qu’est-ce que c’est, comme animal ? » La question est posée avec naturel, tout autant qu’il cherche à capter son regard. Il est curieux, de plus en plus, sur cette partie de sa vie. Jusqu’à maintenant, il se contente bien des aveux volés pendant leur dernière sortie mais… il veut en savoir plus, toujours plus à son sujet. « Je suppose que c’est toi, là au fond ? Il sourit. En effet, c’est un bon lot de consolation – je n’imaginais pas cela vraiment… comme cela.» Il lui tend une tasse, avale une gorgée de la sienne.

De retour sur le matelas vert du jardin, il se penche pour reprendre son balai et l’enfourcher avec simplicité, se rapprochant par la suite de son amie pour l’aider. Il pose une main qui se veut rassurante et protectrice sur son dos, avant de lui expliquer calmement : « Tout est une question d’équilibre. Penche-toi doucement vers l’avant pour te lancer et use ton corps pour te diriger. » Il l’observe s’élever lentement, suivant de près ses mouvements, la main toujours dans son dos les premiers instants. Il sourit et, petit à petit, la retire. Le souffle du vent sous les pieds, qui les englobe, lui arrache un petit rire joyeux. Il s’en veut, à lui-même, de n’avoir jamais pris le temps de remonter sur ce vieux bout de bois. « Voilà, parfait. » Il lâche un soupir. « Voler, et être avec toi, ça fait du bien. Comme une bouffée d’oxygène attendue depuis longtemps. »

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyLun 3 Aoû - 5:29

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Alecto masque la déception de ne pas entendre le détail de la semaine de l'apprenti médicomage derrière un sourire. Quel dommage, ce silence, quand elle se surprend à vouloir tout savoir de ses journées, se réjouir avec lui de ses petites joies, compatir à ses difficultés, le soutenir s'il en a besoin. C'était idiot, ils ne se connaissaient que depuis quelques jours, mais elle avait l'envie de connaître sa vie, ses envies. De partager de petits moments avec lui. Il n'y en avait que pour elle, pour le moment! Il y avait eu son pouvoir encombrant, puis cette visite à un endroit qu'elle mourrait d'envie de visiter depuis des mois, et cette après-midi, il s'agissait encore d'apprendre à voler. Quelle mauvaise amie était-elle, pour tout ramener à sa petite personne! Elle se le promit fermement, leur prochaine rencontre se ferait pour une activité que lui choisissait. Elle n'en démordrait pas. Le rictus sur ses lèvres lui fait mal un peu mal au cœur. Elle préfère son sourire doux, auquel elle a beaucoup pensé cette semaine. Et la voilà qui espère qu'Asteri se trouvera un jour suffisamment à l'aise avec elle pour les raconter les semaines les plus difficiles, pour la laisser l'accompagner dans son quotidien.  En attendant qu'il ose… Elle ne peut que lui assurer qu'elle est là. Ce qu'elle fait d'une petite phrase: "Ma semaine? Et bien, pas passionnante. J'ai travaillé un peu à la libraire, l'employé n'en peut plus… Il faut dire que la patronne n'est pas facile à vivre. Oh, et on m'a apporté une statuette à étudier. Il y a des signes africains en dessous et… Ha, mais je ne parle que de moi, je suis désolée..." Elle  hésite un rien. Pas trop longtemps Oh."Si après une journée de travail, tu as envie de parler pour… te changer les idées, ou laisser échapper un peu de vapeur, n'hésite pas à m'envoyer un hibou, d'accord? Je n'habite pas très loin de Sainte-Mangouste et je serais vraiment contente de pouvoir faire ça pour toi." Son sourire s'accentue, et l'aveu lui échappe "J'ai eu l'impression qu'une semaine sans te voir, c'était comme une éternité!" Ses joues rosissent un rien. Elle se sent bête de lui dire qu'il lui a manqué, alors que sa semaine n'a pas été facile. Le pauvre avait sans doute eu autre chose à penser. "Enfin… Je ne dis pas ça pour te le reprocher, hein, pas du tout!"

Elle l'observe. Il a déjà les joues un peu rouges, non? Déjà un coup de soleil? Il y a si peu de soleil en Angleterre? Ou peut-être que sa peau est particulièrement sensible. Le chapeau semble en tout cas une bonne idée. De même que se soustraire quelques temps aux rayons cruels de l'astre du jour, le temps d'une boisson fraîche. La métisse sauterait presque de joie en constatant que son petit cadeau lui plaît. En tout cas, il le détaille avec attention, et un petit sourire pensif, dans son monde. Elle ne peut s'empêcher de le regarder en détail. L'attitude, la jolie couleur des yeux, les légères cernes, la courbure de son sourire. Et lorsqu'il lui pose une question, elle est un instant prise de court, le temps de sortir de sa contemplation. "… Hmm? Oh! Des girafes. Ce groupe-là vivait près du village. Elles étaient habituées aux humains." Elle partage son regard, et opine doucement à la phrase suivante. "C'est moi. J'allais souvent les nourrir et jouer avec. Pieds nus dans la savane habillée de tunique bariolées que je n'oserais pas porter ici!" Un rire. Il ne sonne pas tout à fait juste. Elle semble regretter la simplicité d'un monde ou elle n'avait pas, ou peu, à penser à ses habits, sa tenue, son naturel. Et puis… il semblerait que l'Afrique lui manque sincèrement, même si elle n'en parle que peu.

Et plus vient le moment fatidique d'enfourcher un balai pour la première fois, plus Alecto semble retarder les pieds. Une légère appréhension, sans doute! La main dans son dos la rassure cependant. Un peu. Elle craint de se sentir ridicule… mais il ne tue pas, à ce que l'on dit. Se pencher en avant… D'accord, mais… et si elle n'y arrivait pas? Si le balai ne bougeait pas? Mais elle s'élève, et c'est un regard de panique qu'elle lance à Asteri, se sentant presque incapable de maîtriser le balai. Elle se cramponne au manche de bois à en blanchir ses jointures, ne lâchant pas son ami du regard pour s'empêcher de regarder le sol qui s'éloigne doucement mais sûrement. Ils ne sont sans doute qu'à un mètre et demie du sol, à peine, et pourtant, cela semble bien plus haut. Les yeux de la métisse s'agrandissent d'effroi alors qu'elle sent la main bienveillante quitter son dos. "Ne me lâche pas! S'il te plaît!" Le cri sort du cœur. Pourtant, l'apprenti médicomage semble trouver sa posture adéquate. Il lâche même un "Parfait", donc Alecto est peu convaincue. Mais son rire la rassérène. Comme s'il lui faisait sentir qu'il n'allait rien se passer de fâcheux. Il était là.

Les paroles du jeune homme cependant font naître le rouge sur ses joues. Ses mots sont doux, et elle n'est pas certaine qu'elle les mérite. Pourtant… ce qu'il décrit, cette bouffée d'oxygène… C'est ce qu'elle ressent avec lui. Comme si elle avait attendu des mois un ami tel que lui, et qu'enfin, enfin… il apparaisse, la libérant de son quotidien centré sur son père et sa protection. Lui permettant de se dire qu'enfin… elle pourrait s'autoriser à vivre pour elle. Au moins un peu. Asteri lui était devenu très précieux en si peu de temps… S'en était presque risible, et elle s'était un peu demandé s'il n'allait pas se moquer d'elle et de son manque d'amis.

Elle lui sourit cependant, radieuse. Tant qu'elle en oublie sa peur un instant, continue de s'élever sans y penser. En se rendant compte qu'elle voler bien trop haut, elle qui était si détendue sous le regard d'Asteri, à peine quelques secondes auparavant, se retrouve crispée, courbée sur son balai comme les images de sorcières crochues que l'on montrait aux enfants moldus. "Asteri..? On… fait comment pour descendre?"
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyLun 10 Aoû - 21:56


Quelque part au fond d’Asteri, doutes pourtant effacés avec une telle simplicité lors de leur première rencontre, une part de lui se demandait toujours comment Alecto pouvait l’apprécier autant. Une amitié si rapide, une confiance déjà presque aveugle… Entre Black et Goyle, cela aura pu être presque normal. Seulement, ils n’étaient pas comme le reste de leur famille. Et quelque part, à raconter des histoires de sorciers en piteux état à son chevet – avec parfois la mort qui sourit dans l’ombre, il ne voulait pas la faire fuir. Parce que quelque part au fond d’Asteri, qui se battait encore contre ses peurs, se cachait cette chose qu’il n’arrivait pas à expliquer et qui – très vite, trop ? – prenait de plus en plus d’ampleur. Tellement, qu’il ne sait plus vraiment sur quel pied danser quand il croise son regard. Un fou obsessionnel dont la curiosité avait été attisée dès le premier contact, désireux d’en apprendre toujours plus sur la sorcière – et le jeune garçon timide qu’il a été pendant des années. De toute évidence, il ne pouvait plus se passer d’elle, doucement devenait dépendant d’une drogue. Sainte Mangouste regorgeait certes de contes extraordinaires à épouvanter les enfants – parfois, ça l’effrayait tellement lui-même qu’il voulait juste ne plus y penser. Rayer les images de sang, les odeurs nauséabondes des potions mélangées. Et même si Alecto lui laissait toujours cette impression qu’elle serait toujours là malgré tout, il ne pouvait pas encore déblatérer ses sinistres défaites avec grand naturel. Alors il dévie simplement le fil de la conversation, en espérant qu’elle ne lui en voudra pas trop. Et quand il l’entend parler de sa semaine à elle, il ne peut que sourire sincèrement en l’imaginant voler le passé de ces objets, ou plongée entre les livres. « D’accord. Si je ne termines pas ma garde trop tard, je viendrai t’embêter alors – c’est toujours mieux qu’un hibou. Et… » Lui aussi marque une pause, ses yeux absorbés par le léger rougissement qui s’empare de ses joues. Il ne peut s’empêcher de la trouver… magnifique. « Toi aussi, tu m’as manqué. » Il retourne à sa contemplation de la photographie mouvante – sourit de plus belle lorsqu’elle confirme que la fillette est bien elle. Oh oui, je l’accrocherai au-dessus de mon lit, là où je pourrais te voir tous les jours. « J’aimerai les voir moi, tes tenues bariolées ! Et avec ça, tu ne fais qu’accroître mon impatience de découvrir l’Afrique… Merci, ça me touche. »

Et alors qu’ils s’élèvent tous deux dans les airs, lentement, mètre par mètre, il la remercie intérieurement d’avoir pensé au chapeau et à la crème solaire. Médicomage certes – mais aux tendances à s’oublier soi-même. Et la peau est beaucoup trop encline aux rougeurs plutôt qu’au bronzage… La main constamment posée dans son dos, les balais écartés de quelques centimètres seulement, il supervise attentivement l’expérience, profitant ici et là des brises de vents timides qui viennent se perdre dans ses boucles claires. Il pose le regard sur les phalanges crispées autour du bois, se dit qu’elle a une bonne prise et, lentement, entreprend de la laisser planer seule. Mais bien vite pourtant, il la voit s’affoler. Ne me lâche pas! S'il te plaît! Il ne peut empêcher ses lèvres de s’étirer en un franc sourire, mais décide de ne pas provoquer le drame. Pas tout de suite, du moins. « Si mademoiselle le demande… » Il replace sa main dans le creux de son dos, tentant à nouveau de la rassurer. Pour une première fois, il ne s’attendait pas à cela. Lui s’était envolé comme un forcené jusqu’aux arbres, profitant par la suite d’une chute digne de ce nom. Et lorsqu’il était remonté sur le vieux balai, il n’avait pu s’empêcher de trembler et d’avoir par conséquence une trajectoire encore plus désastreuse que la précédente. Il se souvient même parfaitement du rire moqueur de son père – et des cris inquiets de sa mère en contrebas. Le souvenir le fait sourire de plus belle. Là, dans les airs, avec Alecto, il est heureux. Une réelle bouffée d’oxygène, comme ça lui avait échappé des lippes. De la lumière dans l’obscurité. Et perdu avec les fantômes d’un passé, il s’était à peine rendu compte que la sorcière avait entreprit de s’élever de plusieurs mètres supplémentaires. Asteri..? On… fait comment pour descendre? « Descendre, déjà ? » Il hésite, un peu déçu. Mais une idée lui traverse rapidement l’esprit. Pas trop longtemps – oui, non ? Il ne veut surtout pas provoquer un accident, mais voudrait tout de même honorer sa promesse de s’approcher du soleil, plus que de seulement trois mètres en tout cas. Découvrir, en trichant, la réelle chaleur de son continent. Alors il se mord la lèvre, le regard cherchant celui de son amie. « Tu me fais confiance ? » Et avant qu’elle n’aie pu tout à fait répondre, il enjambe d’un mouvement fluide le balai de la jeune femme, abandonnant le sien qui vient doucement se poser sur le sol. Il se rapproche, jusqu’à coller tout à fait son torse contre son dos, venir poser une main sur la sienne. De celle toujours libre, il écarte doucement ses cheveux pour venir placer sa tête près de la sienne et ainsi voir l’horizon à ses côtés. Dans sa poitrine, son cœur bat la chamade, les poumons tapent des poings pour intimer de reprendre du souffle. Pas de peur, non, ou peut-être celle qu’elle le repousse. Il apprécie la chaleur de son corps contre le sien, malgré la température déjà bien élevée de la journée, essaye de graver la sensation dans chaque parcelle de son corps afin de pouvoir se remémorer le moment plus tard. Et tout ce qu’il trouve pour évacuer cette tension qui soudain l’assaillit, c’est de continuer leur ascension dans le ciel. Doucement d’abord, sa main venue trouver l’autre pour l’effleurer, rassurer. Il pousse un soupire de contentement, se rendant compte bien trop tard qu’elle l’a peut-être senti passer sur son oreille. Au moins, elle ne le voit pas rougir. « Tu entends ? Le soleil nous appelle. » murmure-t-il. Il essaye discrètement de l’empêcher de baisser la tête, ne pas regarder le jardin et la maisonnée qui rétrécissent de plus en plus vite. Au lieu de cela, il entreprend de lui montrer le paysage qui s’étend devant eux – une vue que même les plus hauts clochers ne peuvent offrir. Les rayons de l’étoile sont fourbes, aussi replace-t-il fébrilement son chapeau tantôt un peu basculé. Le cœur toujours en joie de cette proximité, tentant presque de sortir de sa cage pour rejoindre l’autre – il tourne la tête dans ses cheveux pour cacher un rire gêné. Asteri, pourtant toujours bien accroché au même balai, avait l’impression de tomber. Tomber amoureux…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyJeu 13 Aoû - 3:39


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Il fait tout pour la mettre à l'aise. Pour lui apprendre, pour la détendre. Mais elle qui n'a jamais quitté le sol que pour grimper aux arbres, se retrouve dans les airs et trouve que ça n'est pas du tout sa place. Elle n'a pas d'ailes. Tout juste des pouvoirs, et Alecto n'est pas certaines qu'ils suffisent pour la tenir en l'air. Oh, elle a bien rêvé de devenir animagus en voyant ses camarades le faire, maîtriser la métamorphose comme si de rien n'était. Se transformer en tigres, en éléphants, en vautours, Respirer la puissance. Mais la métisse n'a jamais rêvé de puissance. Sa seule ambition est l'équilibre et… c'est vers la métamorphose plus simple qu'elle s'est toujours tournée. Changer une chose en une autre. Transformer, évoluer. Mais, peut-être qu'elle aussi peut se transformer? Devenir… moins peureuse? Elle voit son regard un peu déçu quand elle demande à descendre. Le regrette aussitôt. Si ça peut le faire sourire, lui permettre d'être heureux un peu plus longtemps, alors elle va rester. S'efforcer d'avoir confiance en elle, en lui, en ce balai. En la force de la magie qui coule dans leurs veines. Il plonge son regard dans le sien. Tu me fais confiance? Elle rougit. Oui. Cent fois. Sans savoir comment, pourquoi, alors qu'elle ne le connait pas depuis deux semaines, elle lui confierait sa vie. Le moindre de ses secrets, pour peu qu'il veuille les connaître. Et… elle ne peut s'empêcher de croire, d'espérer surtout, que ça soit réciproque.

Elle le regarde. Ne le quitte pas des yeux. S'y noie, même… Mais ne parvient pas à trouver cela désagréable. N'essaie pas tellement. Ses lèvres s'étirent en un sourire qu'elle ne contrôle même pas. Comme si son corps savait ce que son esprit ignorait encore. Il est là pour elle. En cet instant, elle oublie le balai, le vertige, le fait qu'elle vole trois mètres au-dessus de terre. Son cœur bat à tout rompre, à lui briser les côtes. Elle ne s'en rend pas compte. Elle ne se rend compte de rien. Et pourtant, à les voir voler l'un face à l'autre, sans doute que tout le monde devinerait. Un halo de lumière qui les entoure, une aura. Un destin qui se lie en cet instant, tout simple. Quelques secondes qui s'étirent dont, même si Alecto ne le sait pas encore, elle se souviendra toute sa vie.

Elle murmure un "oui" qu'il n'a pas pu entendre, tant elle a parlé bas. Et il enjambe son balai, ne lui laissant même pas le temps de crier, d'avoir peur pour lui. Il est derrière elle, contre elle. Et elle ne peut que se rendre compte avec… Plus de clarté que jamais, de sa présence dans son dos. Ont-ils été déjà aussi proches? Pas qu'elle ne se souvienne… Même quand elle lui a volé son passé, elle… ne s'était pas senti aussi… en symbiose. Le mot étudié il y a longtemps lui revient, comme une évidence. Sa main sur la sienne, pour aider à guider le balai. L'autre qui effleure sa joue, son cou, pour écarter les longues tresses. Un frisson lui parcourt l'échine. Pourquoi est-ce si agréable? Leurs peaux s'effleurent presque, et elle sent sa chaleur. Ou peut-être est-ce celle du soleil? Non… Le soleil ne l'a jamais tant… troublée. Il redresse légèrement le manche du balai et ils commencent à s'élever doucement, de plus en plus vite. Il pose sa main sur la sienne, contact rassurant, et elle ne peut pas s'empêcher de nouer ses doigts aux siens, le cœur battant. Elle devrait être terrorisée. Sans doute l'est-elle un peu, mais… Asteri contre elle la rassure. Il est là. Il ne laissera rien lui arriver. La jeune femme le sait, le sent au fond de son cœur, dans un murmure qu'elle ne s'explique, une certitude bien ancrée, elle qui n'est jamais sûre de rien.

Un soupir à ses oreilles. Est-ce lui qui l'a poussé? Non… Sans doute est-ce le vent. Mais… le vent ne semblerait pas si heureux, alors qu'il ne fait que caresser leur peau, si? Elle voudrait tourner la tête, le regarder. Vérifier quelque chose… Quoi? La métisse l'ignore encore. Elle n'a pas mis le doigt dessus, n'a pas encore tout à fait… compris. Il faut dire qu'elle ne sait pas ces choses-là. Son âge ne l'a pas rendu moins naïve… Et puis le paysage absorbe toute son attention, de même que la voix de son ami à ses oreilles. Le soleil… Il se rapproche, oui, et les enveloppe de sa chaleur, tel un cocon rassurant, une bénédiction. Elle rougit. Le murmure dans son oreille la bouleverse, tant elle se sent… comprise. Acceptée. A deux sur ce balai, une certitude idiote la frappe soudainement. Quelque chose est en train de changer dans sa vie. Quelque chose de majestueux. Quelque chose d'important.

Elle regarde autour d'elle, émerveillée par ce spectacle qu'il lui offre, à elle, l'enfant d'ailleurs, l'enfant du lointain, celle qui joue avec les girafes et chevauche les éléphants, court avec les gazelles, regarde le soleil se coucher sur la savane, les pieds et les mains plongés dans la terre. Et malgré tout ce qu'elle a vécu de différent… Cette expérience ci est tout à fait nouvelle. Sur tellement de paramètres. Elle veut tout absorber. La forêt, au loin, les tuiles des maisons, si petites à l'horizon. Le vent à ses oreilles, la chaleur sur ses avant-bras, sur sa nuque. Asteri, son visage dans ses cheveux. Elle vole. Pour la première fois de sa vie, elle vole et enfin, si haut, le jeune homme tout contre elle, c'est aussi plaisant qu'elle l'avait rêvé. Elle ne lâche pas sa main, leurs doigts entrelacés. Est-ce que tout ceci est un rêve? Une illusion? Va-t-elle se réveiller subitement, avec le sourire aux lèvres et la déception que tout soit faux?

Une main toujours sur le manche du balai, elle guide l'autre jusqu'à son ventre, sans la lâcher. Le guide, l'entraîne jusqu'à ce qu'il l'enlace d'un bras, se blottit contre lui et redresse un peu plus le balai. Plus haut. Encore plus haut. Qu'importe si tout le monde peut les voir. Elle est heureuse. "J'ai l'impression de t'avoir attendu toute ma vie…" Les mots auront-ils portés jusqu'à l'oreille de son ami? De cette âme unique qu'elle avait eu la chance de trouver sur son chemin? Alecto se félicite qu'il n'ait pas pu la voir. Peut-être pas l'entendre. Elle se sent comme une idiote, avec un cœur qui fait des bonds, et un rêve qui se réalise enfin. Un rêve? Deux peut-être. "Merci d'être là." Ne me quittes jamais. Je n'ai jamais su que c'était de toi dont j'avais besoin, toute ma vie.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptySam 15 Aoû - 22:01


À l’intérieur, au creux de sa poitrine, c’est comme une tempête qui fait rage. Le cœur bat, de plus en plus vite, de plus en plus fort – il serait prêt à traverser sa cage thoracique pour rejoindre l’autre. Et il ne trouverait même pas cela douloureux, au contraire. Doucement, ils s’élèvent pour rejoindre l’aura éblouissante du soleil qui les surplombe – mais Asteri n’en a plus que faire. Rien ne l’éblouira jamais autant que sa beauté à elle, rien ne sera jamais aussi réchauffant que le contact de sa peau contre la sienne. Là, tout contre elle, c’est comme une évidence. Ses tresses qui viennent danser devant ses iris, son parfum qui devient sa nouvelle odeur préférée. Millimètre par millimètre, il tente désespérément de rapprocher son visage du sien, comme si toute la timidité qu’Alecto avait pu effacer en un regard était revenue. C’est encore un chantier inconnu, bien qu’envié. Il n’a surement jamais été aussi heureux, ni même aussi angoissé par tous ces sentiments qui soudain l’assaillent de toute part. Dans sa tête, c’est sa voix à elle qui résonne en boucle, tous ces mots échangés avec tant de simplicité et de naturel. Il prie, les yeux ouverts par peur de manquer une seule seconde du moment si précieux, pour que cette complicité unique qui le fait vibrer soit réciproque. Les yeux ouverts vers l’horizon, mais il est comme paralysé, aveugle. Tout ce qui importe, et ce dont il est conscient, c’est des doigts qui viennent s’entremêler aux siens et au dos de la sorcière qui vient se coller un peu plus contre son torse. Elle semble se redresser légèrement – alors, elle lui fait vraiment confiance ?

Et puis sa main, toujours entrelacée, vient ramener la sienne contre son ventre. Dans un réflexe incontrôlé, il resserre encore plus sa prise – à la fois sur la balai qu’autour de sa taille. Il tombe, les bras grands ouverts acceptant la chute avec un fin sourire. J'ai l'impression de t'avoir attendu toute ma vie… Le myocarde s’arrête brusquement dans sa course effrénée. Doux murmure… Aurait-elle réellement prononcé ces mots, ou est-ce un tour vicieux de son imagination ? Comme un écho, une vérité attendue depuis si longtemps qu’elle en avait été presque oubliée. Pourtant, Asteri ne comprend toujours pas. Pourquoi, ce jour-là, avait-il ressenti ce besoin de se retourner pour s’installer à sa table ? Pourquoi, en si peu de temps, deux semaines à peine, ne pouvait-il plus l’enlever de sa tête ? Peut-être que c’est cela, le grand mystère de la vie, ces choses que l’on n’explique pas. Figé, ne sachant plus où donner de l’attention, il ne s’étonne même pas d’Alecto qui relève d’elle-même le manche de leur balai pour gagner encore plus d’altitude. Non, ce n’était pas l’après-midi qu’il avait imaginé en sa compagnie. Mais c’est encore mieux que ce dont il aurait pu rêver, seul la nuit. Merci d’être là. Il l’entend, clairement cette fois, pourtant toujours bien incapable de réagir. Sa bouche s’entrouvre légèrement, rien que ça, parce qu’aucun son ne la franchit. Il pourrait avaler une mouche, ainsi. Peut-être serait-ce l’élément qui le tirerait définitivement de ce rêve si fabuleux ? Le balai émet un soubresaut, peut-être à cause de sa poigne plus ferme qui s’oppose à l’ascension d’Alecto. L’effet est immédiat, et il reprend un peu de contenance. Assez, dans tous les cas, que pour leur éviter une chute fatale à tous les deux. « E… Excuse-moi. » Ses joues s’enflamment et il vient desserrer sa prise autour de sa taille, gardant tout de même une certaine tendresse. Discrètement, il jette un coup d’œil en contre-bas et juge qu’ils sont déjà assez hauts pour une première fois – de surcroît à deux sur un balai. Si quelques minutes auparavant, Asteri était certain de pouvoir gérer la situation et lui apprendre à voler comme Sirius l’avait fait dans sa jeunesse, désormais il n’est plus très sûr de pouvoir gérer ce flot qui le submerge. Et il ne veut pas, justement, préférant se laisser aller complétement. S’il le pouvait, il s’abandonnerait complètement à elle, sans aucune crainte.  Et pour sa part, la promesse est honorée, corps fébrile s’approchant de son soleil. La passion naissante consumerait-elle doucement ses ailes ?

Désirant tout de même lui faire profiter de l’instant, de l’expérience, il décide de les faire avancer doucement – cette fois, son regard se détache pour observer les toits alentours, les arbres, le paysage. Ce charme des contrées britanniques, vues d’un autre angle. Sûrement n’est-ce pas si beau que ce qui se profile en Afrique. Ici, il n’y a pas de girafes qui peuplent les plaines. Il ne peut se résigner à complétement la lâcher pour revenir poser sa main sur le manche du balai, le moment si apaisant, même s’il sent son chapeau glisser à nouveau devant ses yeux. Il regrette presque de ne pas pouvoir les immortaliser tous les deux, accompagner ce cliché auprès de celui offert. Il se prend à soupirer à nouveau contre son oreille – de toute évidence, il s’est déjà vendu à maintes reprises. Alecto est tout ce qu’il avait jamais attendu dans sa vie, telle la colombe porteuse de délivrance. Emprisonné dans son halo de lumière, il ne peut plus avoir de doutes. Ses lèvres se rapprochent de son lobe, l’effleurent, baiser qui se laisse emporter par la brise : « Est-ce que l’ange laisserait ses belles ailes prendre de la vitesse ? Ne me pousse pas, s’il te plaît – je tombe déjà trop pour tes beaux yeux. » Il sourit, sa paume revenant trouver le contact dur du  bois après avoir remis son chapeau en une position moins dérangeante. Il se penche pour leur faire gagner de l’allure, venant au passage la forcer à faire de même. Il a l’impression de retourner en enfance, revivant les plus folles parties de Quidditch de Poudlard qu’il avait toujours voulu imiter. La sensation du vent qui caresse leurs parties nues n’égale pas celle que leurs corps procurent en s’épousant si parfaitement. Ainsi, ils volent pendant plusieurs minutes, Asteri comblé se prenant à rire joyeusement. Et au bout d’un temps, qui lui a semblé certes trop court, il ralentit doucement, quelque peu essoufflé. Les mouvements se répètent, encore, il vient replacer son chapeau, décidé à ne pas le retirer, devenu presque symbolique, puis repousse les tresses rebelles et vient renouer ses doigts avec les siens, replacer son étreinte autour de son ventre. Il ne sait pas pourquoi exactement, la peur tout de même que tout cela n’était qu’un malentendu. Peut-être, désormais qu’il a utilisé la carte de la vitesse, désire-t-elle vraiment le pousser dans le vide pour se venger d’avoir joué de ses peurs. « Tu veux… continuer ou… redescendre ? » Malgré lui, il ne résiste pas à cette envie de poser son regard sur ses lèvres, si proches, balbutiant sur les mots. Il aimerait tant… Alors il en vient à se mordre la lèvre, déglutissant, dans l’attente d’une réponse.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyLun 17 Aoû - 5:05


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Son bras se resserre contre sa taille, la rapproche de lui. Son cœur manque un battement. Un second. Elle se trouve presque douloureusement consciente de tous les points ou se touchent leurs corps. Sa joue contre la sienne, presque. Son torse dans son dos, son bras autour d'elle, leurs doigts entrelacés. Sa main sur son ventre. Tout ça lui semble… si juste. Elle se sent à sa place, pour la première fois, dans les bras d'un autre que son père, a qui elle avait tout donné. Alecto avait toujours été une personne pleine d'empathie, d'amour sincère, qu'elle donnait sans compter à ceux qui en avaient besoin. Une voisine solitaire, une concierge qui avait besoin de se plaindre. Une vieille femme qui avait besoin d'aide pour porter ses courses, un client qui ne savait plus quoi lire, quelqu'un qui avait fait tomber quelque chose dans la rue. Elle avait été élevée ainsi. Mais… dans les bras d'Asteri, elle rougit en se rendant compte, peut-être pour la première fois, à quel point c'est bouleversant de recevoir. Il n'a pourtant rien dit. Il se contente d'être là, contre elle, alors qu'elle était terrorisée, pour l'aider à atteindre un rêve qu'elle caresse du doigt depuis une éternité. Il est… là. Simplement. Et la jeune femme a l'impression qu'elle pourrait faire n'importe quoi, traverser n'importe quelle tempête, il serait là. A ses côtés. Sa main dans la sienne, son corps contre le sien. C'est la promesse que ce moment pas si anodin murmure.

La métisse aimait tout le monde. Mais ses expériences l'avait fait se méfier des hommes. De ceux qui se disaient là pour elle. De l'amour, en général. Mais… cela n'avait jamais été comme ça. Pas aussi naturel, pas aussi évident. Elle n'avait jamais été aussi troublée par une simple étreinte. Par une main sur son ventre. Une main qui ne demande pas plus, une main qui se contente de recevoir. Pas une main qui gifle, qui frappe avant de caresser de nouveau, de susurrer des excuses. Elle laisse doucement sa joue aller contre la sienne, se sent rougir. La peau qui chauffe, le soleil sans doute..? Ou bien tout ce qui se bouscule dans sa tête.

Elle avait tiré un trait sur l'amour, quand à dix-huit ans, on avait voulu l'épouser, la faire sienne, la séparer de son père, de ses amis, de ses envies. Elle s'était jurée que si c'était ainsi… On ne l'y reprendrait plus. Si elle était femme pour appartenir, pour décorer, pour se faire gifler au moindre mot de travers… alors elle serait seule. Et qu'importe ce qu'on en dirait. Qu'importe le regard qu'on poserait sur elle. Alecto n'a jamais rêvé que d'équilibre… Si par son sexe, elle partait d'office avec moins de poids dans la balance de la vie, de l'amour… Alors elle préférait en descendre, et ne plus jamais avoir à se poser la question. Et puis… Et puis Asteri était entré dans sa vie. En un rien de temps, il avait réussi un exploit unique. La faire se sentir importante aux yeux de quelqu'un qui ne faisait pas partie du petit cercle fermé de sa famille. Quand il la regardait, quand il l'écoutait. Il la baignait de sa lumière, la faisait se sentir… à sa place.

Elle se tourne vers lui, sa main toujours bien serrée sur son ventre. Elle veut le regarder. Le soubresaut du balai qui s'offusque des ordres contraires qu'on lui impose lui tire un cri de frayeur, et son réflexe est de serrer un peu plus la main d'Asteri dans la sienne. Le cœur bat plus vite. Mais accélère un peu plus lorsque le jeune homme s'excuse et la garde contre elle malgré tout. Malgré la hauteur, malgré le balai un peu capricieux, malgré sa frayeur enfantine. T'excuser de quoi? De me faire me sentir mieux que je ne me suis jamais sentie dans ma vie? D'être celui dont j'ai toujours rêvé? Quelque part au fond de son esprit, une petite voix la mets en garde. Une petite voix qui souffle que cela va trop vite. Que ce n'est pas normal, que ce n'est pas même pas sain. Qu'elle avait promis… Promis de ne plus jamais tomber amoureuse. Mais il a réussi a faire tomber les murs derrière lesquels elle s'était retranchée avec une facilité déconcertante… sans doute parce qu'il n'avait jamais essayé. Il s'était présenté, l'avait regardé, l'avait écoutée. Lui avait sourit. Il n'avait jamais tenté de la séduire… et c'était précisément pour cela qu'en cet instant, Alecto se rends compte d'une vérité qui la frappe avec plus de naturel que l'acte même de respirer.

Elle est à lui. Elle est faite pour être à lui, autant qu'il est fait pour elle.

Aussi ne se rends-elle pas compte immédiatement que les voilà qui avancent, tout occupée qu'elle est avec l'épiphanie qui bouleverse sa vie, et ce soupir au creux de ses oreilles… Non, aucun doute cette fois, c'est lui qui l'a poussé. Ses lèvres qui s'approchent, caressent presque le lobe. Elle frissonne. Rougit, entrouvre les lèvres comme pour répondre, mais ne trouve rien d'intelligent à dire. Est-ce vraiment elle, cet ange dont il parle? Sont-ce ses yeux pour lesquels il tombe? Sans doute pas… Pourtant… il n'y a qu'elle ici. Elle tente de se retourner une seconde fois, se trouvant un instant prise de court quand sa main quitte sa taille. Pourquoi? Il ne… veut plus? Mais très vite, son corps le retrouve alors qu'il se penche sur elle, la courbe. Le balai prends de la vitesse, mais si le cœur s'affole, c'est plus à cause de son souffle dans son cou que de l'air qui siffle désormais à ses oreilles. Elle tente de se concentrer. Raffermit sa prise sur le manche du balai, et se laisse aller, ne pensant même pas à crier sa peur. C'est moins effrayant que ce qui leur arrive, de toute manière... Elle le sent heureux. Elle ne saurait dire comment elle le sait, mais c'est une certitude au creux de son ventre. Alors elle profite des sensations de ce premier vol, de cet amour qui lui tombe dessus. Elle sourit en l'écoutant rire, finit par rire à son tour, se laissant aller à la vitesse, à ses mains, à son expérience. Elle lui fait confiance, et si elle est avec lui, qu'importe ses peurs, elle se laissera conduire au travers du ciel, de l'espace, de l'enfer s'il le faut.

Et enfin… ils ralentissent, s'arrêtant tout à fait. Une folie. Peut-être n'était-ce que ça? Mais elle sent ses doigts sur sa joue, puis entre les siens, pour finir sur son ventre. Cette fois, c'est lui qui a pris l'initiative. Alors… peut-être que…  Leurs regards se croisent, quelques mots qui lui sont offert, un dilemme. Il a l'air si heureux, dans les airs… "Je veux… tu veux…" De moi? De nous? De ce petit quelque chose devenu si énorme, si fou? Ses yeux quittent les siens pour tomber sur ses lèvres, et une vague de chaleur envahit son ventre. Comment fait-il pour ne pas la sentir?

Sur le balai, la main se serre un peu, les guide doucement vers le sol, confiante en Asteri pour modifier leur trajectoiresi besoin. Alecto veut ses deux mains sur sa taille, elle veut poser sa tête sur son épaule, nouer ses bras autour de son cou. Elle ne veut plus sentir son torse que dans son dos. Elle veut savoir si face à face, leurs corps sauront trouver ce même naturel. Elle veut savoir ce que ça fait de se sentir aussi complète en le regardant dans les yeux, veut savoir s'il la ressent aussi, cette symbiose incompréhensible.

Elle est impatiente de retrouver le sol… mais ce n'est pas, comme ce qu'elle avait craint, à cause de la terreur des airs. Non… Elle veut juste le feu d'artifice dont elle a toujours rêvé, et s'ils ne s'arrêtent pas de voler… Ce moment va fuir, peut-être pour ne plus revenir.

Je ne veux pas rester toute ma vie spectatrice.
Je vous en prie… Je vous en prie, faites qu'il tonne et tempête pour moi, qu'il allume des étoiles dans mes yeux. Et surtout… faites que ces étoiles soient aussi dans les siens.
Faites que je ne rêve pas, et qu'il le sente aussi.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyMar 18 Aoû - 13:30


Le regard toujours posé sur ses lèvres, il sait qu’il ne se lassera jamais du spectacle, le plus beau qu’il lui ai été donné d’observer jusqu’à ce jour. Asteri ne croit pas au destin, pas comme la plupart des personnes le sous-entendent, mais pourtant il ne peut s’empêcher de penser que c’est elle. La seule, l’unique. Celle de toujours, de toute une vie, celle qu’il attendait désespérément. Le cœur bat si fort dans sa poitrine, qu’au final ce n’est même pas la course qui le rend haletant. C’est tout autre chose, qui s’immisce doucement au creux de son ventre. Son corps appelle le sien, l’envie démesurément. Rien de comparable à tous ceux qui peuvent passer sous ses mains, à longueur de journée, à l’hôpital. Les courbes du sien qui viennent épouser les siennes avec un naturel troublant, les tresses qu’il voudrait garder à vue éternellement, le derme halé qui d’un simple contact rend ses gestes fébriles. Jamais il n’avait ressenti cela auparavant, du moins jamais si intensément. Et il sent ses joues qui s’enflamment sous la tentation, détourne bien vite les yeux pour éviter de les faire chuter tous les deux sous le coup d’une impulsion incontrôlée.

Je veux… Tu veux… Moi ? De toi. À mes côtés, pour toujours, à jamais. Depuis la première fois. Depuis que je me suis retourné, dans ce bar, que j’ai tiré cette chaise à tes côtés. S’il te plaît, ne fuis pas. J’ai besoin… Je veux…

Les iris scrutent le jardin en contre-bas, qui se rapproche lentement. Ce n’est pas lui qui les dirige pourtant, mais il n’ose pas vérifier. Qui d’autre ? Peut-être a-t-elle détesté l’expérience, préférant finalement la terre au soleil – quel idiot, d’avoir ainsi voulu jouer avec ses peurs. Il aurait dû rester sur son propre balai, simplement lui indiquer de se pencher dans la direction voulue, s’en tenir au rôle du professeur.  Se contenter de la photo africaine, de la silhouette sur celle-ci, à savourer seul les sablés offerts, dans l’attente d’une prochaine fois. Tout cela allait peut-être trop vite. Ce n’était pas raisonnable ? Il avait envie d’y croire, pourtant, d’envoyer en l’air tous les codes. Une évidence. Si seulement il pouvait tenir entre ses mains un retourneur de temps, revenir en arrière,  ne pas sauter. Ne pas tomber. Trop tard, mais il  n’en a même pas envie, de réécrire ainsi les choses. L’histoire lui plaît. C’est eux, depuis le début, un Black et une Goyle contre le monde.
Mais c’était sa main qui était venue chercher la sienne, la serrer tout contre son ventre. Et quand il était venu répéter le mouvement, elle n’avait pas vraiment rechigné. Leurs doigts toujours entrelacés, il sent ses pieds venir heurter le sol. Il hésite, les souvenirs défilent. Un thé, un café, ce sourire qui l’ensorcelle. Des premières confidences, échangées comme si les âmes se connaissaient depuis des siècles. Un pan du passé volé, l’étreinte, la proximité. Déjà, les gants sont enlevés.

Il cède. La fait virevolter, pour qu’enfin ils puissent se faire face. Perdre ses yeux dans les siens. Les secondes qui défilent, prennent plaisir à suspendre le temps.

Les jardins si beaux, d’un autre monde. Il regrette presque le sien, si banal, si triste, sans couleurs, sans aucunes fleurs. Il se serait penché pour en ramasser un bouquet de fortune, lui tendre comme une nouvelle promesse.
Le doux son de ses rires qui bercent ses tympans, comme la plus belle des mélodie. Les murmures soufflés tendrement à l’oreille – l’attention de cet après-midi même, le chapeau écrasant ses boucles trop claires pour être réellement un Black.
Il s’approche enfin, un pas pour réduire la distance, sa main vient attraper sa taille, les doigts se défont pour venir écarter cette même tresse rebelle, effleurer la joue. Est-ce qu’il devrait demander la permission ?

Je ne veux pas te perdre. Mais je ne veux pas être ton ami. J’ai besoin de plus.

Alors il décide de tenter sa chance, prendre le risque de se faire frapper en retour, se faire traiter de tous les noms. Le contraire, il l’aurait regretté, ça l’aurait rongé de l’intérieur.  Il l’attire tout contre lui, passe sa main derrière sa nuque pour que leurs lèvres enfin s’approchent, enfin se touchent. Il l’embrasse, tendrement, laissant toutes les sensations prendre pleinement possession de son corps, le feu qui s’embrase. Les yeux clos, il réalise enfin, et ne veut pas se détacher, persiste, malgré les poumons qui appellent à l’air. Ses lèvres, elles sont encore plus douces que ce qu’il avait imaginé. D’une pression, il rapproche leurs corps un peu plus, ultimes secondes qui défilent.

Ses jambes refusent de reculer, amoureux de la chaleur de leur étreinte, il parvient seulement à détacher une main, pour venir se gratter la nuque en un geste maladroit, hésitant, timide. Il se râcle la gorge, sent comme un besoin de combler le silence qui s’installe. « Je… Tu… Enfin… » Les iris sont fuyants. Le sol, ses yeux, ses lèvres, le jardin en arrière-plan, ses lèvres encore.  Il a si envie de lui murmurer cet amour naissant… Les mots manquent, il a peur. Peur de la suite…
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: cumulus humilis - alecto   cumulus humilis - alecto EmptyDim 23 Aoû - 4:38


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Les secondes s'égrènent doucement alors que le sol se rapproche. Dans son dos, Alecto sent toujours la présence du jeune homme dans son dos. Le silence est total, seul l'air siffle à leurs oreilles. Elle sent son cœur battre à toute vitesse, croit sentir celui d'Asteri. Se concentre sur sa respiration, tout près de son oreille. Dans l'estomac, l'angoisse, l'attente, l'espoir, mutent, se divisent, se transforme en une nuée de papillon. Elle serre un peu plus la main dans la sienne. Comme pour le rassurer. Pour se rassurer elle-même. Ils mettent pied à terre et le balai, privé de la volonté de ses maîtres, se pose doucement au sol. Comment fait-il pour ne pas entendre son cœur? Peut-être… peut-être qu'il ne veut pas? Peut-être qu'il va s'éloigner, la laisser là, poursuivre le cours comme si de rien n'était? Au fond d'elle, un murmure. Impossible. Il a forcément senti cette union, lui aussi, cette onde dans l'espace-monde, la réunion de deux cœurs. Il n'y aurait pas eu ce halo, cette puissance, cette assurance qu'ils sont exactement à la place où ils doivent être. Le temps suspend son vol, les secondes propices suspendent leur cours. Il imprime un mouvement à son bras pour la faire tournoyer, face à lui de nouveau. Elle plonge dans les yeux clairs. En oublie de respirer…

Elle accueille la main à sa taille avec l'instinct de celle qui sait qu'elle devrait arrêter le temps. Le contact est tendre, chaleureux. Les papillons s'agitent et virevoltent de plus belle quand la main d'Asteri quitte la sienne pour rejoindre sa joue, avec toute la douceur du monde. Elle vient effleurer son chapeau, le retire pour mieux observer son visage, ses traits tranquilles et qu'elle a déjà l'impression de connaître par cœur. Est-ce qu'il doute? Embrasse-moi. Embrasse-moi! Elle ne prendra pas l'initiative, pas cette fois. Pas avant d'être certaine qu'il en a envie lui aussi, qu'il veut de ses lèvres, qu'il veut… essayer de découvrir la nature de ce qui grandit entre eux, qui se fait plus présent à chaque jour passé, ce qui se déchaîne depuis quelques minutes, alors qu'ils sont à portée de mains.

Il l'a rapproche enfin et elle pousse un soupir de bonheur. C'est comme elle l'avait imaginé. Elle se sent bien, intensément bien. Mais elle n'a pas le temps d'en profiter car déjà arrive mieux. Sa main sur sa nuque. Ses lèvres sur les siennes.

Les papillons s'envolent tous en même temps, se débattent pour sortir tel un arc en ciel coloré, franchir la barrière de ses lèvres. Mais le baiser dure, tendre, doux. Autant qu'elle l'avait rêvé. Alors ils ne font que s'agiter. Peut-être qu'ils vont même la faire s'envoler? Sa main tient toujours le chapeau, l'autre rejoint la joue d'Asteri, la caresse avec une douceur infinie. Elle aime ce contact, celui de leurs corps, celui de leurs lèvres. Elle lâche le couvre-chef pour venir nouer ses bras autour de son cou, se rapprocher encore. C'est comme une évidence, elle le sent, le sait. Elle ne veut plus jamais le quitter, plus jamais être loin, plus jamais être… juste son amie.

Elle l'aime, elle le veut avec elle, elle le veut près d'elle, toujours. Quand il sépare leurs lèvres, passe sa main dans sa nuque dans ce geste si familier, ce geste qu'elle trouve adorable et qu'elle estampille Asteri, une lueur de regret. Encore. Ses yeux ne restent pas fixes, impossible de la regarder. N'ait pas peur. Ses deux mains encadrent son visage qu'elle relève vers elle. Ses yeux d'ambre cherchent son regard, s'y accrochent, ne le lâche plus. Elle lui sourit. "Sshhh." Aie confiance. Il n'y a rien a dire de plus. Son sourire parle à sa place, dit son bonheur, l'impression d'avoir trouvé l'autre moitié de son être, d'être complète. Un murmure "Moi aussi." Moi aussi j'ai peur, mais pas assez pour fuir. Moi aussi je suis bien dans tes bras, moi aussi j'ai envie de recommencer.

Son pouce caresse une pommette avec tendresse alors qu'elle le regarde, incapable elle de détacher ses yeux de son profil, de son visage. Elle se lève sur la pointe des pieds et pose son front contre celui de l'apprenti médicomage. Ferme les yeux de nouveau, mêle leurs souffles. Elle veut enregistrer chaque seconde, chaque élément. La chaleur de sa peau, le goût de ses lèvres, sa main sur sa taille, leurs corps si proches. Son cœur qui bat vite, si vite. Une de ses mains descend sur le torse du jeune homme. Le sien cavalcade-t-il lui aussi? Elle croit le sentir. Elle se sent faible. Les papillons continuent de s'agiter.

Son nez caresse tout doucement le sien, puis c'est au tour de leurs lèvres de s'effleurer. Elle souffle " Je… je ne… " Hésite, se sent bête. Elle voudrait lui dire qu'elle n'a jamais rien ressenti de pareil. N'a jamais été frappée comme ça au cœur, avec autant de force, autant d'intensité. Qu'elle a cette certitude qu'il est l'homme qu'elle épousera un jour, plus tard. Mais lui dire ça… il va fuir à toutes jambes! Alors elle contient son petit cœur qui voudrait crier, chanter, hurler son bonheur. "Je suis… tellement heureuse." Alors elle se contente de ça, et de revenir l'embrasser avec tendresse, toujours plus proche, sa main sur sa poitrine.

Qu'importe si elle ne sait pas ce qui se passera après ça. Qu'importe si elle se sent idiote avec son cœur tout fou. Il veut d'elle. Elle veut de lui. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer?
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