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 (minabel) - petite graine

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Abelforth Dumbledore
culte de morgane
Abelforth Dumbledore
crédits : @doom days/av + profil
face claim : Michiel Huisman.
pseudo : January Blues, Cass
(minabel) - petite graine UZsdptx5_o
études : Poudlard, promo 1895-1902, blaireau.
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Message (ϟϟ) Sujet: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyMer 1 Juil - 1:20

de mes cendres viendra la renaissance



Deux minutes avant le drame.
Abel observait les embrassades entre éleveurs d'hippogryffes et clan d'amazones d'un air chaleureux. Au fond, une certaine anxiété tendait chacun de ses muscles, et il se mordait nerveusement le bord d'un ongle capricieux. Il ne mentait pas en montrant l'ennui que lui provoquait une telle cérémonie ; seulement, personne ne savait qu'il se devait d'être là. Pas même Minerva. Encore une fois, il s'en voulait de lui mentir. Il s'excuserait, pensa-t-il en chassant la culpabilité. Comme il le faisait toujours. Dans un soupire, détournant son regard de la joyeuse troupe, il fourra sa main dans sa poche, s'assurant au passage que l'antidote s'y trouvait toujours.

Trente secondes avant le drame.
La Beuglante avait retenti, de sa voix stridente, dans toute la grande salle, laissant derrière ses vérités gueulées, une assemblée sorcière muette, estomaquée. Abelforth en aurait presque ri, en d'autres circonstances, contemplant son œuvre d'un air triomphant. L’œillade avec ses comparses protestants fut brève mais ils se comprirent en un regard ; ils avaient réussi leur coup de maître.
Lorsqu'il se retourna vers Minerva, la chute fut brutale. Les effets du poison avaient des allures de cauchemar dans ses yeux. Un instant, un regret traversa son esprit. Mais elle comprendrait, un jour, plus tard. Qu'ils agissaient pour une cause bien plus grande, fervents zélateurs de l'égalité, de ces valeurs qui devaient structurer ce monde, et qu'on avait sauvagement bafoué.

Dix secondes avant le drame.

Colère contre Nicolas. L'injustice qu'il lui déversait aux pieds, Abelforth ne pensait pas la mériter. Et alors que la baguette se leva, Minerva arrachée de ses bras, il ne comprit pas tout de suite.

Une seconde avant le drame.
Non. Ils n'avaient pas le droit - trop tard.

Trois jours plus tard.
Minerva avait passé la nuit à dégueuler. Rien de bien charmant, mais Abel s'était efforcé d'être aux petits soins pour sa bien-aimée - il lui devait bien ça. Son corps semblait réagir de façon singulière au poison, et il ne cessait de s'interroger - et si c'était plus grave que cela ? Nerveux, il n'avait pas anticipé ce genre de dénouement. Personne ne l'avait anticipé, au sein du culte, en réalité. Et de ce qu'il pouvait observer, personne d'autre ne faisait un tel rejet de la substance, les symptômes problématiques étant censés s'atténuer quelques heures après l'ingestion. Mais cela faisait déjà trois jours que Minerva vaguait entre le lit et le papier peint de la salle de bain. Il y avait un problème.

Peut-être aurait-il dû garder l'antidote pour elle. Chaque membre du groupuscule avait eu droit à son petit flacon, s'il le souhaitait. Certains avaient dû sacrifier leur magie tout de même, pour sécuriser l'opération et ne pas mettre leur identité en danger. En ses qualités de duelliste hors-paire, Abelforth avait estimé qu'il était préférable que son essence magique reste intacte, en cas d'éventualités. Si Grindelwald gardait ses pouvoirs, par exemple - bingo. Il fallait quelqu'un pour protéger Minerva et les autres. Tentant d’apaiser sa conscience, éloignant tout soupçons d'égoïsme dans cet acte, il faisait les cent pas dans ce salon chaleureux qui avait accueilli nombre de ses rires, de ses peurs, et de son whisky, un peu. Souvenir d'une agréable soirée qui lui arracha soudain un souvenir. Un râle de Minerva et il se rendit immédiatement dans la chambre.

« Bon, ça suffit, j'appelle un médicomage. » Déclara Abel en quittant aussitôt la pièce, ne laissant plus le choix à Minerva. Il n'avait pas compris ce qui avait poussé la métisse à refuser aussi catégoriquement la visite d'un professionnel, ces trois derniers jours. N'avait-elle pas confiance en la médicomagie ? Isobel et les autres passagères qui avaient trouvé refuge ici (la fille Potter était d'ailleurs un problème auquel il allait sérieusement devoir réfléchir) s'étaient bien remises de l'empoisonnement, sans pour autant retrouver leur magie. Mais Minerva semblait déterminée à rester clouée au lit, alors que dans un dernier souffle d'énergie, il l'entendit crier tout bas une ultime demande - quelqu'un de confiance. Froncement de sourcil, haussement d'épaules. Comportement étrange depuis ces derniers jours, mais après tout, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.

Quelques battements d'ailes plus tard et un poc! se faisait entendre dans la cheminée. Abel avait contacté un vieil ami à lui, qu'il avait rencontré lorsqu'il effectuait ce remplacement à Poudlard. Une personne droite, qui semblait vivre recluse de toute civilisation depuis la nuit des temps - et de ce fait, loin de tout conflit d'opinion qui pourrait altérer son jugement. De toute façon, Minerva n'avait pas vraiment le choix. « Ne t'inquiète pas, le docteur Andrews va simplement vérifier qu'il n'y a rien de trop grave. N'essaye pas de me faire croire que tu commences à t'attacher à la cuvette. » Déclara-t-il en s'asseyant à ses côtés sur le lit, attrapant dans le creux de sa paume, ses phalanges fines et élancées, mais bien moins vives qu'à l'accoutumée.
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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
(minabel) - petite graine 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyMer 1 Juil - 8:15

Prête ? souffle-t-il.
Vas-y. souffle-t-elle dans un éclair de lucidité avant de voir le monde vasciller.
Une larme coule sur sa joue. Unique et solitaire et elle lui dirige dans les dernières forces qu’elle a le souvenir qu’elle veut qu’il retire, la partie plus précisément. Le regard d’Abelforth noir comme la mort, ses paroles. Les enfants de Morgane.
Elle aurait aimé que cela se passe autrement.
Elle aurait aimé garder cela parce que dans le fond, elle était prête, elle était prête à l’entendre, l’accepter et plus largement comprendre. Elle était prête à essayer de travailler avec eux pour faire tomber Grindelwald. Jusqu’au mariage où tout partait en vrille. Mais pour sa sécurité à elle et plus largement celle d’Abelforth qui comptait aux yeux de Minerva, Nicolas Flamel devait le faire, retirer qu’elle savait qu’il faisait partie de ce groupuscule.
Alors que le souvenir s’efface de ses pensées, Minerva ne peut céder aux limbes.
Il n’avait pas fallu longtemps pour se rendre compte que sa mère avait aussi été particulièrement touchée. Le reste de la nuit qui s’en suivit lorsqu’ils purent partir fut chaotique, les effets trop violents sur Minerva qui passa son temps à avoir des hallucinations visuelles confondant tantot Abelforth avec Ephraïm, Robert ou Marius. Epuisée, elle passa une bonne partie de la matinée du lendemain, une fois les effets visuels, la fièvre disparus à dormir.
Il ne fallut pas non plus aux McGonagall pour se rendre compte que toute la famille avait été empoisonnée. Cette constatation déclencha des sueurs froides de Minerva qui se rendit compte que personne ne pouvait se transformer et que c’était bien pire qu’elle ne le pensait. Abelforth, lui, ne semblait pas touché alors qu’il avait bu et mangé comme elle. Minerva ne comprenait décidément pas mais fut soulagée de savoir que ce fut au moins le cas pour lui. Décidée à ne pas céder à la panique, elle dût demander à sa mère d’occuper Abelforth pour arranger deux ou trois trucs avec Albus et Nicolas pour la réunion de l’Ordre. Et le fait de cacher cela à Abelforth lui déchira le cœur. Elle savait qu’elle devait à présent et jusqu’à ce qu’elle aura retrouvé ses pouvoirs garder le silence sur cela alors qu’elle svaait qu’Abelforth avait toujours été plus ou moins au courant. L’angoisse commença à poindre chez la McGonagall sans qu’elle ne comprenne véritablement pourquoi.

Mais alors qu’elle était témoin du fait que sa mère, ses cousines, son cousin et sa tante, se remettaient parfaitement de l’empoisonnement, elle, elle se rendit compte que c’était loin d’être le cas pour elle. Les nausées n’arrêtaient pas. Minerva ne savait pas si elle devait paniquer et préférait maintenant établir son lit prêt de la cuvette des toilettes au cas où. Le teint blême, la métisse avant le front posé son le carrellage froid de la salle de bain. Elle essayait vainement de ne pas céder à la panique que peut-être l’empoisonnement était plus grave que ce qu’elle pensait et elle pensa un instant à Lysander et sa santé fragile. Faillit appeler sa mère pour lui demander de vérifier si Lysander allait bien mais se retrouva de nouveau la tête dans les toilettes.
« Bon, ça suffit, j'appelle un médicomage. »« Non ! » s’exclama-t-elle la voix cassée.
Elle avait refusé jusqu’à maintenant d’en appeler un pour la simple et bonne raison qu’elle ne faisait confiance à personne. Moldue à présent et son esprit sans défenses, Minerva se savait vulnérable à tout esprit extérieur et tant que la réunion, réunion qu’elle redoutait, ne s’était pas produite, elle devait limiter ses contacts avec le monde extérieur. Mais Abelforth, et elle le comprenait, ne semblait plus de cet avis.
« Quelqu’un de confiance ! » s’était-elle exclamée à travers la maison, résolue et de toute façon, n’ayant plus le choix.
Minerva se serait probablement laissée mourir si cela avait permi de sauver les secrets de l’Ordre mais aussi d’Albus, de Théa et de tant d’autres. Ce n’était pas seulement l’ordre, mais plein d’autres gens, d’autres histoires qu’elle gardait pour elle, très souvent gardienne des secrets des autres.
« Minouche… »
Le fantôme d’Elora qui était préoccupé et toujours dans les parages, s’approcha d’elle. Minerva le teint blême se laissa choir sur le lit et regarda le plafond.
« Essaie de te reposer ? »
« Je ne peux pas Mamie, je dois encore gérer la prochaine réunion et régler deux ou trois choses au travail, chez WITCH… »
Et dans cet état, elle perdait trop de temps. Le fantôme d’Elora lui caressa les cheveux mais Minerva ne sentit rien et se força à serrer les dents pour ne pas céder aux larmes de la panique. Pourquoi son corps réagissait-il si négativement au poison ? Est-ce que d’autres étaient comme elle ?
Soupirant, elle vit finalement entrer Abelforth et un homme dans sa chambre. Aussitôt, son visage se referma et elle tenta de fermer son esprit tout en sachant que cela ne servait à rien : elle n’avait plus aucune défense.
« Ne t'inquiète pas, le docteur Andrews va simplement vérifier qu'il n'y a rien de trop grave. N'essaye pas de me faire croire que tu commences à t'attacher à la cuvette. »
« On commence à devenir meilleures amies elle et moi. » répliqua-t-elle ne souhaitant pas se défaire de sa fierté de Gryffondor et de sa superbe.
Elle le vit s’asseoir à côté d’elle et elle lui laissa la main, la serrant doucement mais n’ayant pas l’énergie de faire plus. Minerva repose son regard sur Andrews.
« Bonjour, monsieur. »
L’homme la salua et s’approcha d’elle à son tour, commença à l’osculter. Minerva vient déboutonner la chemise d’Abelforth qu’elle portait, ayant laissé sa robe de dragon pour le mariage depuis un moment déjà, pour le laisser appuyer sur son estomac. Les sourcils froncés, l’homme finit par lui glisser une potion entre les doigts avant de lui dire :
« Buvez cela et nous serons fixés. »
Fixé de quoi ? Qu’elle allait mourir ?!
Elle jeta un regard noir au Dr. Andrews qui n’expliquait rien si ce n’est lui posait des questions. Jetant un coup d’œil à Abelforth, elle hésita. Elle finit par boire la potion. Ca avait un goût dégueulasse et elle grimaça.
« Qu’est-ce que c’est que ça ?! »
« Eh bien, Mademoiselle McGonagall, vous êtes enceinte. »
Minerva manqua de s’étouffer avec sa propre salive.
« Je vous demande pardon ?! » s’exclama-t-elle.
L’homme lui indiqua son ventre et elle vit que celui-ci, sous les effets de la potion de dépistage de grossesse, sa peau brillait.
« Attendez, ça a ce goût là les potions de dépistage de grossesse ?! Mais par la Barbe de merlin ! Vous nous faites déjà boire des potions dégueulasses contraceptive ça ne vous suffit pas ?! Et puis en plus, elles ne sont même pas pour les hommes ! » fut sa première réaction avec un flot d’insulte écossais. Elora, toujours présente, éclata de rire mais le reflet de son ectoplasme brilla davantage.
« Bienvenue dans ce monde paternaliste, Minouche ! »
Minerva ne rit pas parce que les mots finirent par prendre du sens dans sa tête. Impossible. Elle avait fait attention à chaque fois ! Elle avait prit sa potion dans les temps. Elle ne pouvait pas… Ce n’était pas le moment… Les chiffres lui reviennent, l’endroit où elle s’était procurée ses potions aussi. Les potions contraceptives restaient illégales mais Minerva, comme toutes les femmes, savaient s’en sortir pour ne pas tomber enceinte. Andrews pouvait très bien la dénoncer s’il en avait envie. Elle vit les froncements de sourcil de l’homme qui fit une moue septique en la jugeant du regard.
« A quand remontent vos dernières menstruations ? »
« Je… Euh… » Elle tenta de rassembler ses souvenirs et alors qu’elle faisait le calcul et l’horreur s’afficha alors sur son visage. Avec tout ce qui s’était passé, les interrogatoires, tout ce qu’elle avait géré après, Prudence et Edelgard, Lyrae, les nouvelles stratégies de l’Ordre qui se mettaient en place… Elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle avait du retard, mettant son chamboulement sur ce qu’elle avait vécu aux interrogatoires aussi. Minerva n’écouta plus les recommandations d’Andrews (qui devait se faire incendié par Elora d’ailleurs qui devait surement penser que maintenant c’était une affaire de McGonagall) et sentit que si elle n’avait pas été assise, elle se serait de nouveau effondrée.
Par la barbe de Merlin, ce n’était pas le moment d’avoir un chaton !
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyJeu 2 Juil - 13:31

de mes cendres viendra la renaissance


« On commence à devenir meilleures amies elle et moi. » Abel leva les yeux au ciel dans un sourire résigné. Minerva MGonagall était décidément bornée jusqu'à la moelle, incapable de lâcher prise avant d'avoir le dernier mot. Parfois, c'était agaçant, mais heureusement, bien des aspects de leur relation et du caractère de ce grain de femme faisaient oublier d'autres un peu plus dérangeants. Mais personne ne pouvait se vanter d'être parfait. Lui non plus - il le savait parfaitement bien. Enfin, elle salua le médicomage et Abelforth se redressa, s'éloignant légèrement du lit pour laisser à Andrews le soin d'examiner Minerva. Les mains posées sur l'estomac le laissèrent perplexes - y avait-il un problème ? Alors, Andrews lui tendit une potion en lui demandant de la boire. A peine le liquide ingurgité, le bas du ventre de Minerva se mit à scintiller, et Abel ne pu détacher son regard de cette lumière émanant du corps de l'amazone.

Estomaqué, les yeux écarquillés. Etait-ce vraiment ce à quoi il pensait ?
« Eh bien, Mademoiselle McGonagall, vous êtes enceinte. » Confirmation sonore par le médecin ; Abel était paralysé, les pupilles bloquées dans une seule direction. Ses pensées se mélangeaient, et il entendait à peine Minerva pester contre le gout infect de la potion. Non sans manquer une petite remarque féministe qui, en d'autres circonstances, lui aurait certainement arraché un sourire. Il lui était difficile d'imaginer que dans le creux du ventre de Minerva résidait un petit bout de tous les deux. L'annonce était tellement inattendue. Même si elle expliquait bien des choses. Et la coloration dorée qui ne semblait toujours pas se diluer était une preuve irréfutable de la véracité de l'affirmation d'Andrews. Bordel. Ils allaient être parents.
Sortant de sa rêverie par la dernière question du docteur et les bafouillements de Minerva, il s'approcha sans dire mot. Son visage passait d'une expression à l'autre, ne parvenant pas à contrôler ses émotions. Un sourire adressé à Minerva se précéda d'un soupire d'anxiété, pour enfin finir par un rictus alarmé. Ressentait-elle tout cela, elle aussi ?

Une fois qu'Andrews eut fini, Abel le raccompagna rapidement à la cheminée et lui glissa quelques gallions dans sa paume de main. Merci! adressé à la volée, et un instant plus tard, il était de nouveau dans la chambre aux côtés de Minerva. Silencieux, il s'installa à nouveau à ses côtés, retrouvant la même position que sa précédente entrée dans la chambre. Peut-être avait-il simplement rêvé ? La lumière commençait à se faner. Abel passa doucement ses doigts dessus. Ils s'entouraient d'une lueur iodée. Elle était bien réelle. « Je... Je n'arrive pas à y croire. » Murmura-t-il sans regarder Minerva. Des milliards de questions tambourinaient dans sa tête - un garçon, une fille ? Métisse, hâlé, brun (oui, évidement) ? McGonagall, Dumbledore ? Heureux, condamné ?

Il secoua la tête vivement, désorienté. L'impression de manquer quelque chose d'important - la joie, peut-être. La réalité du monde qui les entourait le bloquait, l'inquiétait. Etait-ce vraiment le bon moment pour construire une vie de famille ? Et, évidement, il ne pouvait s'empêcher de se demander si le poison pouvait avoir un quelconque effet sur le fœtus. En réalité, ils n'avaient pas réellement considéré cette possibilité. L'arroseur arrosé. « Comment te sens-tu ? » Fut la seule question qui passa la barrière de ses lèvres, pour l'instant incapable de considérer Minerva d'une autre manière qu'individuelle.
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyJeu 2 Juil - 16:01

Le monde se dérobait sous elle.
Enceinte. Elle était enceinte.
Elle portait un bébé. Un fruit de leur amour à tous les deux. Un bébé. Leur bébé. Une moitié d’elle, une moitié de lui. Un tout d’eux.
Que ressentait-elle ?
Un infini soulagement ?
Une terrible peur ?
Un stress supplémentaire ?
De la peine ? De la joie ? Du dépit ?
Elle ne savait pas. Elle avait l’impression qu’elle passait par toutes les couleurs des sentiments. Ca tournait dans sa tête alors qu’elle avait les yeux rivés sur son ventre qui brillait toujours d’une lueur douce.
« Oh félicitations Minouche ! Je vais être arrière-mamie ! Depuis le temps que j’attends ça avec ta mère ! » s’exclama Elora qui sautillait sur place fantomatique. Elle s’approcha alors de Minerva et fit comme si elle voulait prendre dans ses bras, déposa deux baiser sur ses joues.
Minerva McGonagall était pourtant incapable de se réjouir de la nouvelle. C’était confus dans sa tête et elle avait du mal à réaliser, raccrocher l’idée qu’elle puisse être enceinte. Regardant le médicomage qui rangeait ses affaires, elle ne pensa même pas à lui demander pour l’empoisonnement, trop sonnée et trop choquée de la nouvelle. Ayant trop peur aussi. Incapable de se réjouir parce qu’incapable de voir ce qu’il y avait de bien dans cette situation, dans ce contexte. Ils avaient failli se faire découvrir pas plus tard que trois jours plus tôt et en l’espace de six mois, elle avait survécu à trop de choses pour une seule personne. La perte de ses pouvoirs magiques n’arrangeait rien et un grand désarroi la prit alors.
La malédiction.
Elle déglutit difficilement alors qu’elle entend plus qu’elle ne voit réellement Abelforth raccompagner Andrews.
« Minouche, tout va bien se passer ! » s’exclama le fantôme enjoué et dansant presque de joie devant elle.
Non, tout n’allait pas bien se passer. Tout n’allait pas bien se passer parce que tout se passait mal actuellement. Alors qu’Abelforth revient, elle pose son regard sur lui. Elle n’avait jamais imaginé que ce serait aussi rapide… ? Elle avait pourtant bien pris sa potion mais… Par la barbe de Merlin.
Ils allaient avoir un enfant.
Elle le vit passer ses doigts près de son ventre sans la toucher pour autant et observa la lueur disparaitre.
« Je... Je n'arrive pas à y croire. »
Elle non plus.
« Mais c’est pourtant bien vrai ! » s’exclama Elora. Minerva redressa son regard sur le fantôme. La joie d’Elora l’indisposait. Elle ne voulait pas de bons sentiments et de joie expansive. Pour la première fois depuis plusieurs mois, Minerva McGonagall se sentait dépassée par les évènements. Effrayée aussi. Effrayée à l’idée de ne pas pouvoir protéger son enfant, de le faire naître dans un monde qu’elle exècre et qui pourrait le tuer à tout moment. Subitement, les perspectives se réajustent dans sa tête. Il ne s’agit plus d’elle-même ou d’Abelforth. Ils étaient trois maintenant.
« Comment te sens-tu ? »
Minerva déglutit difficilement. Elle ouvrit la bouche et regarde l’homme de sa vie. Son regard dérive sur Elora et elle souffle à Abelforth :
« Peux-tu jeter un sortilège d’ectoplasme pour la bannir temporairement de la pièce s’il te plait ? »
« Oh mais jeune chatte ! s’exclama sa grand-mère, outré. Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ! Je vais aller voir ta mère si c’est comme cela ! »
« Mamie, pas un mot. C’est à moi de lui annoncer. » dit Minerva en fronçant les sourcils mais un tout petit sourire amusé devant l’expression de sa grand-mère qui avait le montant bien relevé et montrait une fierté macgonagalesque.
« Bien sûr, Minouche. » promit-elle avant de sortir en passant à travers la porte.
Ils se retrouvèrent seuls et Minerva reposa son regard sur Abelforth. Subitement dans son regard se lut l’angoisse et la panique.
« Par la barbe de Merlin, on n’a pas demandé pour le poison ! » réalisa-t-elle alors. Son angoisse subite ne se calma pas et pas plus qu’elle ne répondit à la question d’Abelforth. Elle ne savait pas à vrai dire comment elle se sentait. Impossible de démêler tout cela maintenant. Trop de choses la traversait ;
« Tu… » commença-t-elle en déglutissant. « Tu le veux ce bébé ? » C’était la première question qui lui venait parce que c’était celle qui comptait pour elle. Elle vient chercher sa main pour la serrer un peu fortement, le cœur tambourinant dans la poitrine. S’il ne le voulait pas ? Est-ce qu’elle … ? Elle ne sait pas.
« J’ai peur, Abelforth. Pour le futur. » murmure-t-elle sans le regarder subitement. L’Ordre exposé, sans magie, sans défense. Pour lui aussi. Pour elle. Pour tout le monde. Comment penser à élever un enfant avec autant d’insécurité ?
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyMer 8 Juil - 23:47

de mes cendres viendra la renaissance


Les sentiments d'Abelforth se mélangeaient, se confondaient, s'entre-choquaient. L'esprit brumeux, il n'avait pas les idées claires et les gestes tendres, mais son besoin de contact se traduisait par cette simple main posée dans le creux de celle de l'être aimé. Un petit bout d'eux, un petit bout de quelque chose qui grandissait sous l'abdomen de Minerva alors que le monde autour d'eux était mis à feu et à sang. Peut-être qu'au fond, il jalousait presque ce début de vie qui ricanait devant ce monde corrompu, bien au chaud. Abelforth s'était longtemps imaginé quel genre de mari, de père, d'homme de famille, il serait. Mais si la réflexion l'avait préoccupé un temps, il n'avait pas imaginé un tel synopsis ; empoisonneur, menteur, criminel. Il avait beau se dire que ce n'était qu'une chimère, qu'il suivait le chemin le plus juste, celui d'une lutte intelligente, la culpabilité le rattrapait. Était-il réellement devenu l'homme qu'il voulait ? Le père qu'il fallait ?

Le médecin éloigné, Minerva s’inquiéta soudainement pour le poison. Abelforth, quant à lui, s'était déjà alarmé de la situation. Il fallait dire que s'ils étaient dans cet état, s'ils l'étaient tous, c'était en partie de sa faute. En bonne partie. Les regrets se mêlaient à un étrange sentiment de boucle bouclée ; on avait finalement que ce qu'on méritait. L'empoisonnement avait réveillé la vie - mais à quel prix ? En guise de réponse qui n'avait rien de rassurante, Abelforth serra un peu plus la main de Minerva dans la sienne, observant sa déesse d'un regard vitreux et absent, incapable de déjouer le flux de ses pensées et inquiétudes. Le silence lui parut soudain très lourd.

Silence vite brisé par les brisures de la métisse. Voix défaillante qui roulait jusqu'à ses tympans dans un râle incertain : la question fatale qui l’assomma enfin, de toute sa terrible légitimité. Garder l'enfant. Le monde actuel méritait-il seulement de voir grandir le fruit de leur amour ?

Une, deux, trois secondes passèrent.
Les cordes vocales tremblantes de la belle grincèrent à nouveau, témoignant craintes et interrogations qu'Abel partageait entièrement. Garder l'enfant ? Imaginer le contraire lui demandait un courage oppressant. Coupable dans tous les cas ; était-ce réellement à lui que revenait le choix ? Un instant, il hésita à tout avouer. Tout expliquer, tout déballer. Sans mensonge, sans erreur, rien que la vérité. Son engagement auprès des Enfants de Morgane, son implication dans les récents événements qui avaient secoué le mariage, sa volonté de la protéger, son besoin de la savoir en sécurité. L'immense amour qu'il lui portait. Il espérait que ça au moins, elle le savait. L'émotion au coin de l’œil lui fit serrer la mâchoire. Au fond, il n'avait pas réussi à remplir ce devoir qu'il s'était imposé. Celui de garder Mina en sécurité. Les travaux effectués dans la bâtisse en témoignaient ; si la vieille baraque était aujourd'hui imprenable, ce n'était pas spécialement grâce à lui. Il repensa à tous les événements qui s'étaient passé depuis cette soirée d'Avril, teintée de baisers langoureux aux arrières goûts liquoreux. Comme la désagréable impression de passer à côté de quelque chose. Il n'y prêta pas grande attention, lavant d'une pensée son grincements de sourcils.

"Moi aussi j'ai peur, Mina." Avoue-t-il en toute sincérité. Il affronta le regard désarmé de la belle. Elle était toute aussi déboussolée que lui. Les repères étaient chamboulés, et déjà une âme étrangère, curieuse et intrusive, semblait déjà flotter dans l'air - et celle-ci n'avait rien de fantomatique. Les presque-vivants autant que les morts avaient des oreilles, pensa nerveusement Abel. "Ce n'est pas une décision à prendre à la légère..." Souffla-t-il en rapprochant sa grosse paume du bas-ventre de l'amazone, sans toutefois trop s'y aventurer. L'idée de toucher du bout des doigts un rêve qui germait dans son esprit depuis quelques années l'effrayait. Fonder une famille, élever des enfants, passer une vie aux côtés de Minerva. Ils avaient tout pour être heureux. Il ravala sa salive. Avaient-ils réellement le droit d'imposer une telle époque à un petit être innocent, qui n'avait rien demandé ? L'option d'abandonner lui brisait le cœur. Mais c’était presque comme s'ils n'avaient pas vraiment le choix.

"Bien sûr." Commença-t-il, amère, le regard dérivant vers la fenêtre qui dévoilait les majestueuses falaises de l'île de Skye. "Bien sûr que je veux cet enfant avec toi Minerva. Je crois même que je ne désire rien de plus au monde." Sa voix trahissait une authenticité sans pareille, et il la regardait droit dans les yeux désormais. "Je veux construire ma vie avec toi, Mina, du moins ce qu'il en reste. Je veux qu'on fonde une famille et qu'on s'unisse pour la vie, qu'on vive l'éternité ici ou ailleurs, qu'on choisisse notre propre destinée." Presque l'envie d'abandonner, de tout plaquer, de s'enfuir avec elle sans jamais se retourner. Sa poigne s'était refermée davantage encore. Jamais il ne la lâcherait. "Tu... Tu crois que la guerre devrait avorter tous ces rêves ?" Demanda-t-il d'un regard volontaire, amoureux, désespéré. Puis, relâchant le moindre de ses muscles pour venir s'effondrer contre le corps chaud et docile de Minerva, la tête enfouie dans le creux de son coude, le corps assis et tordu tout contre le lit, il murmura. "Et toi, Mina, que veux-tu ?"
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyJeu 9 Juil - 8:35

tw : mention avortement, image légèrement graphique des conséquences d’un avortement illégal

Elle aurait aimé apprendre la nouvelle autrement.
Dans une autre réalité, elle se serait rendu compte plus tôt de ce qui se passait et non pas à cause d’un empoisonnement qui lui faisait peur. Elle s’en serait rendue compte parce qu’elle n’aurait pas eu ses problèmes qui s’enchaînait, parce qu’il ne lui aurait pas fallu un mois pour s’empêcher de dormir avec de l’Elixir de Mort-Vivant, parce qu’elle n’aurait pas eu une résistance à consolider et mettre en place, des achats liés à l’Ordre à faire, des plans à formenter, des membres aussi à sauver et protéger, Edelgard, Prudence, Lyrae, pour ne citer qu’elles.
Dans une autre réalité, elle aurait sauté de joie, sauté dans ses bras, l’aurait embrassé. Il n’y aurait pas eu la guerre ni les responsabilités qui allaient avec, ni les peurs et les doutes. Ils auraient eu cet enfant dans le contexte parfait : celui d’une paix durable et permanente, dans un monde encore imparfait, certes, mais un monde qui ne voudra pas lui arracher des entrailles la vie parce qu’elle a décidé de se rebeller, de ne pas accepter, de ne pas poser le genou à terre pour se soumettre.
Dans une autre réalité, elle lui aurait soufflé dans le creu de l’oreille, l’amour au bord des lèvres qu’elle l’aimait et qu’elle voulait fonder une famille avec lui, que trois était un bon chiffre, cinq encore plus, et qu’elle voulait l’épouser sur le champ. Elle se fichait d’une grande cérémonie, elle voulait juste que ce soit fait une bonne fois pour toute. Après quinze ans à se rater mutuellement, ils avaient assez attendu, pas vrai ?
Mais rien de tout ceci n’était possible probablement parce que pour une bonne partie, elle se l’interdisait et qu’à la place de la joie, de l’amour, il n’y avait que cette immonde peur.
Peur pour l’Ordre.
Peur pour Abelforth.
Peur pour elle-même.
Peur pour Albus.
Peur pour le bébé.
Malédiction, guerre, oubliettes, empoisonnement, insécurité. Ca tournait en boucle dans sa tête comme les cinq malheurs qui voulaient s’en prendre à elle, à eux, au bébé.
Elle ne le cache pas, elle ne le cache plus qu’elle a peur, qu’elle n’est plus qu’une femme comme une autre, qui devant la grande révélation de la vie pouvait agir humainement, avoir peur en faisait partie. Elle n’allait pas prétexter que tout allait bien devant lui : rien n’allait mais elle ne pouvait pas tout expliquer et pourtant, Minerva McGonagall ne mentait pas. C’était principalement le fait qu’ils soient en guerre qui la terrorisait et redéfinissait les cartes qu’elle avait en main. Le rôle qu’elle y jouait, celui de la tête de la résistance, n’était qu’un détail en fin de compte. Cela ne changeait rien au fond.
Alors la question légitime se pose.
Est-ce qu’il veut de ce bébé ?
Est-ce qu’ils devaient le garder en sachant tout cela ?
Est-ce qu’elle allait avorter illégalement ?
A cette pensée, son palpitant se fait plus rapide et le souffle plus court. Un nom qu’elle connait très bien lui revient. Rylan Carrow. Rylan Carrow qui à l’âge de dix-sept ans s’était retrouvée enceinte et lui avait demandé de l’aide à elle, Minerva McGonagall, quinze ans. Pas un seul instant, Minerva n’avait lâché sa main, n’avait remis en cause sa décision parce que c’était à elle de décider, son corps, son choix. Même en sachant que se serait dangereux, qu’elles pourraient aller en prison, que Rylan pourrait mourir… Pas un seul instant. Même quand Minerva avait fait la demande à Njeri Rosier. C’était de là que leur lien si particulier s’était forgé. Secret entre femmes. Affaire de femmes.
Est-ce qu’elle voulait faire la même chose que Rylan ? Est-ce qu’elle… ?
Elle ne doutait pas qu’il serait là lui aussi si elle prenait cette décision. Elle ne doutait pas qu’il serait toujours là. Mais elle n’osait pas le regarder parce qu’elle avait peur que si elle prenait cette décision… Qu’il ne l’aime plus. Que cela brise quelque chose entre eux.
« Moi aussi j'ai peur, Mina. »
Elle expire soulagée mais triste qu’il soit dans le même était qu’elle. Elle relève alors son regard vers lui tandis que leurs pupilles se croisent, elle désarmée, vulnérable, terriblement effrayée.
« Ce n'est pas une décision à prendre à la légère... »
« Oui… » dit-elle la voix cassé et la gorge nouée.
Triple peine pour les femmes : risquer tous les jours, à chaque rapport sexuel, de tomber enceinte, de développer des maladies, et quand cela est fait, quand la graine germe, inattendue, mystère de la vie en branle, elles doivent aussi se préoccuper de savoir si elles vont mourir en voulant prendre la liberté de ne pas avoir d’enfant ou en accouchant. Rylan aura eu de la chance. Minerva ne sait que trop bien que la plupart des femmes qui prennent cette décision n’en ont pas.
mention d’une mort suite à un avortement illégal:

Elle aura pleuré longtemps sur le corps de la pauvre fille parce que mieux que personne, en tant que femme, elle partage la douleur, la peine, l’injustice de la situation. Suite à cela, elle avait tenté de tour faire pour faire des campagnes de prévention au moins auprès des filles qui cotoyaient l’association à défaut de pouvoir en faire à l’échelle national. Un endroit où elles peuvent venir et en parler déjà, puis être redirigée dans un endroit où tout est sécurisé, propre, et où personne ne les laissera affronter cela seules.
La main qui s’aventure sur son bas ventre la ramène à la réalité avec cette question toujours en suspens. La chaleur de sa main à travers le tissu de la chemise de l’homme, du père de son enfant, la rassure un peu et elle vient poser sa main sur la nuque d’Abelforth en le regardant.
« Bien sûr. » Le cœur de Minerva rate un battement. « Bien sûr que je veux cet enfant avec toi Minerva. Je crois même que je ne désire rien de plus au monde. »
L’amour qui l’inonde en cet instant la laisse pantoise, silencieuse et terriblement vulnérable alors qu’elle sent les larmes lui venir. Elle a envie de tout lui dire. De tout lui raconter. Toutes ses craintes, toutes ses peurs, l’Ordre, ce qui va arriver à Albus prochainement. Elle se rend compte qu’elle ne peut pas prendre cette décision sans être honnête mais elle ne peut pas être honnête non plus. C’était trop dangereux. Le choix impossible entre ses mains, entre leurs mains.
« Je veux construire ma vie avec toi, Mina, du moins ce qu'il en reste. Je veux qu'on fonde une famille et qu'on s'unisse pour la vie, qu'on vive l'éternité ici ou ailleurs, qu'on choisisse notre propre destinée. »
Et Minerva McGonagall tombe encore amoureuse d’Abelforth Dumbledore. La poigne, masculine et protectrice qui se referme sur sa peau ancre encore plus ses dires. La poitrine de Minerva se soulève et elle laisse échapper un soupire, des larmes de joie mais aussi de désespoir. D’amour. Sa main toujours sur sa nuque, elle vient la caresser et tente de maitriser sa respiration pour ne pas fondre en larmes de bonheur, de peur, de tristesse, de joie.
Elle n’aurait pas pu rêver meilleur père pour son enfant.
Abelforth était l’homme parfait, le père parfait.
« Tu... Tu crois que la guerre devrait avorter tous ces rêves ? »
Avorter. Il choisit si bien ses mots.
Corps qui se renverse. Minerva se laisse faire sans opposé de résistance. Elle a besoin de ce contact, elle a besoin de son corps chaud contre le sien, de son poids rassurant sur elle, en elle aussi. Elle sent son souffle dans son cou et vient fermer les yeux, ses doigts sur sa nuque continuant à le caresser, descendant sur son épaule.
« Et toi, Mina, que veux-tu ? »
Elle déglutit difficilement.
Elle voudrait être sincère. Elle voudrait… Elle voudrait partir loin, ou rester ici qu’on la laisse tranquille, qu’on laisse le petit bout de vivre grossir, devenir bébé, devenir femme ou homme. Elle voudrait qu’il ne la quitte plus et qu’ils restent ici pour toujours. Elle voudrait…
« J’ai vu les ravages d’un avortement illégal, Abelforth. Je ne veux pas vivre cela. » souffle-t-elle. « Je ne veux pas vivre un avortement tout court. »
Pause et gorge nouée.
« Je veux garder le bébé et mon souhait est de fonder une famille avec toi parce que je t’aime et que tu es l’homme de ma vie mais… » Les larmes se font plus nombreuses. « Je ne me sens pas sereine dans ce contexte. Il… Il se passe des choses qui me font peur. L’empoisonnement en fait partie mais pas que… » Sa main continue de caresser, vient alors masser les muscles de ses épaules qu’elle peut attraper, descendre sur son flanc, ses côtes. « La guerre n’a pas le droit de nous retirer notre joie d’être parents mais je ne nierai pas que cela tombe mal. La malédiction qui pèse sur ma famille ne m’aide pas à être sereine non plus… » Elle se tait alors, réfléchit, souffle pour expier l’émotion qui la gagne.
« Je ne doute pas de nous. Je sais que nous serons forts et que nous allons nous organiser pour accueillir ce petit être au mieux. Nous ne sommes pas seuls non plus. » Elle vient alors doucement lui redresser la tête pour qu’il la regarde dans les yeux. Les larmes aux yeux, des larmes de joie et d’émotion, elle vient caresser sa joue avant de souffler :
« Abelforth Dumbledore, sois le père de mon enfant. »
Le cœur bat doucement dans sa poitrine tandis qu’elle approche son visage pour poser son front contre le sien.
« Je t’aime, Abelforth. Je t’aime tellement et je veux vivre cela avec toi. Je veux être la mère de ton enfant. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyVen 17 Juil - 1:13

de mes cendres viendra la renaissance


Mains entrelacées, Abelforth pouvait sentir la peur gronder dans l'esprit de son amazone. L'âme orageuse, il lisait en Minerva comme dans un livre ouvert ; et une œillade suffisait à lui retranscrire, de manière parfaitement claire, ses appréhensions. Appréhensions partagées. Même s'il souhaitait représenter une figure solide, un pilier aguerri, dans un pareil moment, endossant le rôle d'épaule ou d'oreille, boite de Pandore où réfugier peurs et craintes, il lui semblait impossible de mentir à Minerva, pas à elle. Pas sur ça. Pas maintenant.

Le contact était rassurant, réchauffant. Un certain baume au cœur encourageait Abelforth dans ses paroles courageuses, s’adonnant à celle qu'il considérait comme la femme de sa vie, prêt à s'abandonner à ce bébé hypothétique. Les mains tordues caressaient tendrement l'échine tremblante de la féline, alors que de légers baisers venaient se déposer dans le creux de la nuque de cette dernière. Il aurait aimé lui transmettre son énergie, le peu de positivité qu'il lui restait, sa magie. Chassant l'idée de son esprit, l'heure n'était pas encore aux aveux ou à la culpabilité. Ils avaient une lourde décision à prendre. Et lui avait déjà donné son avis. Il allait se battre. Pour Minerva, pour leur enfant - déjà, l'idée d'envisager l'avenir à trois lui semblait moins étrangère, incongrue.

Mais il n'était pas seul à choisir, et l'avis de Minerva comptait plus que tout. L'étreinte était terrible, fatale, et l'émotion qu'il pouvait lire dans son regard l'emplissait d'un sentiment presque mystique, nouveau, curieux. Dans l'attente, il comprit que le moment qu'ils étaient en train de vivre était un tournant dans leur vie. Dans leur vie commune, leur vie personnelle. Leur vie de couple, leur vie d'adulte, leur vie humaine. Y avait-il réellement quelque chose de plus beau que de donner la vie, devenir parent ? Abelforth sembla comprendre cela d'un coup d'un seul, ici et maintenant, et alors qu'une larme perlait au coin de l'amande de Minerva, sa jumelle s'invita dans l’œil opposé d'Abelforth. Le reflet de deux âmes. Même les paroles douloureuses de Minerva n'entravèrent pas cette plénitude trouvée, retrouvée ; la fin d'un cycle, la boucle bouclée.

Abelforth sentait les doigts de Minerva presser ses avant-bras, remonter sur ses triceps, tâter épaules et trapèzes, et il se concentrait sur ses paroles. L'empoisonnement, la guerre, la malédiction. Obstacle qu'Abelforth avait encore un peu de mal à considérer pour le moment ; mais il savait que cette menace comptait beaucoup pour Minerva, et il se promit de se renseigner, de faire ses recherches de son côté, pour tenter de la rassurer. En réalité, lui-même ne savait pas vraiment s'il devait y croire. Sûrement qu'on ne croit que ce que l'on voit. Et il avait vu, pourtant, au cimetière. Il avait vu les pierres tombales juxtaposées, gravées de ces noms damnés, déchus McGonagall, hommes bannis, chassés par la vie. Peut-être que par cette petite graine semée, il avait gagné sa place au tombeau. Ou pire encore. Peut-être avait-il lui même creusé la tombe de son fils - un pressentiment le fit discrètement frissonner.

« Abelforth Dumbledore, sois le père de mon enfant. » La pression sur l'arrière de son crâne le força à relever le regard après ces sombres pensées. Comprenant que la décision de Minerva était prise, il sentit un vent d'ivresse souffler en lui, empourprant ses joues, plissant ses yeux dans un sourire sincère, honnête, joyeux. Il n'y avait aucune autre parole qui aurait pu le rendre aussi heureux. « Je t’aime, Abelforth. Je t’aime tellement et je veux vivre cela avec toi. Je veux être la mère de ton enfant. » Peut-être que si, en fait. Empli d'une force incontrôlable, d'une hilarité démente, d'une jouissance exaltante, il prit les deux joues de Minerva dans ses deux grosses mains maladroites, et l'embrassa, tellement de fois qu'il dut s'arrêter pour reprendre son souffle, vérifier qu'il ne l'avait pas étouffée, pour recommencer en estimant que ce n'était certainement pas assez. Les sombres desseins décrits quelques instants plus tôt lui semblaient bien lointains et impuissants, face à cette marée de bonheur qui les avalait. Ils allaient être parents. Oui, c'était définitivement le meilleur sentiment qu'il connaissait depuis bien longtemps. « Je t'aime plus que tout au monde, Minerva. J'ai l'impression d'avoir rêvé de ce moment toute ma vie sans le savoir. Et heureusement que je ne l'ai pas su, d'ailleurs, car ça aurait franchement été moins bien. » L'excitation le rendait bête. Il se dit qu'elle trouverait certainement ça mignon. Les idées fulminaient dans sa tête. « Ta mère va être folle. Veux-tu que je sois là quand tu lui apprendras ? Juste histoire qu'elle ne le tue pas de maladresse sous le coup de la surprise avant même qu'il soit né. Penses-tu qu'elle acceptera vraiment qu'on l'appelle grand-mère ? » Il ne savait même pas pourquoi il pensait à Isobel dans un pareil moment. Elle ferait une fantastique grand-mère. « Mon appartement va devenir trop petit... Il va falloir songer à nous trouver un endroit plus adapté. » Tout lui semblait soudain d'une priorité absolue, la main grattant son menton poilu, se rendant à peine compte qu'il venait d'émettre l'idée d'avoir un chez eux, à eux.

Son regard se redressa, se plantant dans celui de Minerva. Elle était si belle. Sa moue se fit alors plus intense, plus sérieuse. Il y avait tellement de choses qu'il aimerait lui dire pour la rassurer. Mais dépourvu de don de voyance, il leur était malheureusement impossible de prédire l'avenir. Plus que leur imagination et leurs doigts (quoi que des dizaines de mains n'auraient pas suffi) pour compter tous les risques qu'ils encourraient à avoir choisi ce chemin-là. « Je suis certain que tout ira bien. Ce bébé est l'union des clans McGonagall et Dumbledore ; il ne peut qu'être invincible. Et il va grandir avec des dragons. Bordel, je ne sais vraiment pas si j'aurais aimé grandir avec des dragons. » Il déviait encore. Une lueur nouvelle, paternelle, brillait dans son regard.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyJeu 30 Juil - 13:06

Il y a la peur de la mort qui se cache dans tous les instants surtout ceux où ils ne s’y attendent pas, ceux où ils se croient en sécurité. Mort prévisible ou invisible. Secrets qui s’installent entre eux malgré eux. Minerva n’aime pas cela. Minerva ne veut pas en arriver là mais tant qu’elle sera dans cet état, sans magie, elle le sait : c’est nécessaire. L’angoisse toujours présente s’apaise cependant.
La vie reprend son droit.
Leur amour plus fort que le monde extérieur. Leur amour concrétisé par la vie qui grandissait dans sa matrice fertile et qui avait déjà traversé trop de choses. Comment était-ce d’ailleurs seulement possible ? Un empoisonnement, un enterrement de vie de jeune fille où elle avait beaucoup trop bu pour son propre corps… Miracle ou les Moire ont-elles déjà déterminé le destin de cet enfant qui aura tant à vivre, tant à espérer, tant à combattre aussi ? Elle a le gène des McGonagall, des battantes de la vie, de tout instant, et le gène des Dumbledore, celui de la renaissance des phénix.
Alors elle énonce ce qu’elle veut vraiment. Elle le veut cet enfant, avec lui. Elle se fiche du mariage, ça n’a aucune importance pour l’instant et ça ne les empêchera pas de s’aimer. De toute façon, s’il le lui demandait pour sauver son honneur de femme, elle refuserait. Le visage d’Abelforth se transforme et c’est le cœur de Minerva qui fond d’amour pour lui. Ses traits se détendent et le sourire qui se forme sur son visage la fait chavirer. Des larmes d’émotions cette fois-ci viennent imbiber ses yeux et elle ne peut s’en empêcher : elle sourit, heureuse et amoureuse.
L’ivresse de sa joie est contagieuse et elle rit entre ses baisers, vient refermer ses bras autour de sa nuque, lui rend ses baisers et vient ébouriffer ses cheveux de ses doigts.
Et enfin la réalisation de ce qu’elle venait réellement de faire :
Ils allaient avoir un enfant.
Un petit chaton aux ailes de dragon et aux plumes de phénix. La plus belle et majestueuse des alliances, le chant du phénix rencontrant les flammes du dragon.
Contre ses baisers, elle se détend, laissant aller ce qui la tracasse. Avec lui, tout semble possible, tout est heureux, tout est amour.
« Je t'aime plus que tout au monde, Minerva. J'ai l'impression d'avoir rêvé de ce moment toute ma vie sans le savoir. Et heureusement que je ne l'ai pas su, d'ailleurs, car ça aurait franchement été moins bien. »
Elle éclate de rire, front contre son front, subitement plus légère, le trouvant touchant. Oui, décidément, il ferait le meilleur des pères.
« Ta mère va être folle. Veux-tu que je sois là quand tu lui apprendras ? Juste histoire qu'elle ne le tue pas de maladresse sous le coup de la surprise avant même qu'il soit né. Penses-tu qu'elle acceptera vraiment qu'on l'appelle grand-mère ? »
Le fou rire redouble à l’évocation d’@Isobel McGonagall. Sa mère allait en effet être folle de joie. Si sa mère ne l’avait jamais poussée à avoir un enfant, quelques allusions avaient été faites sans pour autant être écrasantes. Evidemment que la matriarche McGonagall sera folle de joie en l’apprenant.
« Oui, j’aimerai bien. Par contre, je te préviens : elle va être in-fer-nale. Là, ma grand-mère ? Ce n’était rien du tout. Les deux ensembles ? Prépare-toi à être submergé de façons de faire et comment faire ceci et cela… et aussi si tu vois un échange de gallions entre elle, n’en soit pas étonné. La dernière fois, elles ont parié 100 gallions sur nous. » Froncement de sourcil à l’évocation de sa conversation avec sa mère. « Je ne sais toujours pas ce qu’Elora va faire de ces gallions alors que c’est un fantôme ! » Un sourire de chatte se dessine sur les lèvres de Minerva qui, elle l’admet, tente aussi de le taquiner. Non, les McGonagall n’allaient ni la lâcher elle, ni lui. « Et je ne te parle même pas de ma tante, mes cousines et surtout, surtout Lysander ! Quoique, Léocadie sera sûrement la plus mesurée, comme très souvent. » Elle pouffe de rire. Lysander allait fanfaronner comme jamais, blagueur et espiègle. Il ferait cependant le meilleur des tontons. En réalité, elle se disait que ce serait bien de faire l’annonce à tout le reste de la famille McGonagall à table. Avec Abelforth. Qu’il prenne la température et qu’il choisisse encore s’il veuille partir en courant ou pas… (ce qui risquerait surement de déchainer des dragons après lui ceci dit).
« Mon appartement va devenir trop petit... Il va falloir songer à nous trouver un endroit plus adapté. »
A l’évocation de l’appartement, de l’idée d’avoir un endroit à eux hors de la maison ancestrale des McGonagall, Minerva sourit, amusée. Elle ne sait pas si elle est prête à partir d’ici. Elle ne se sent pas de vivre à Londres définitivement, se sachant dépérir de trop quand elle y reste trop longtemps. Mais elle reconnait qu’ils vont avoir besoin de leur intimité et d’une chambre en plus.
« Mmh… en effet... » Déjà la liste des choses auxquels ils allaient devoir penser s’imposa et s’alimenta dans l’esprit de Minerva. Ils avaient encore le temps de préparer l’arrivée de la petite ou du petit. Ils trouveraient bien un compromis pour que cela les arrange tous les deux… Il lui semblait d’ailleurs qu’elle avait évoqué avec sa tante et sa mère, le projet d’une autre maison plus loin dans la réserve et sur les terres des McGonagall…
Minerva s’interrompit dans ses pensées en voyant l’air d’Abelforth se faire plus sérieux. Elle se concentra alors sur lui, et du bout des doigts vient caresser son visage tendrement.
« Je suis certain que tout ira bien. Ce bébé est l'union des clans McGonagall et Dumbledore ; il ne peut qu'être invincible. Et il va grandir avec des dragons. Bordel, je ne sais vraiment pas si j'aurais aimé grandir avec des dragons. »
Elle s’attendrit de sa phrase, amusée et se releva l’air fier et le menton droit.
« Hé, j’ai adoré grandir avec des dragons ! » répond-t-elle faussement offusquée. « D’ailleurs, notre enfant en aura un, figure-toi, et si elle le souhaite, elle pourra se faire la rune de feu à ses dix-sept ans. » Elle. Parce que c’est plus rassurant pour Minerva de penser qu’il s’agissait d’une fille plutôt que d’un garçon en cet instant. La métisse redevient cependant plus sérieuse et se rallonge aux côtés d’Abelforth se blottissant dans ses bras. Fermant les yeux, elle se laisse gorgée par sa chaleur et son odeur avant de redresser la tête et le regarder plus sérieusement.
« Je crois qu’on se lance dans quelque chose de complètement fou, Abelforth. »
Aucun doute dans sa phrase, juste une constatation teintée de crainte mais aussi d’excitation.
« Tu voudrais un nom qui commence par un A pour rester dans les traditions des Dumbledore ? » Le prénom. Ils allaient devoir y réfléchir. « J’avais pensé que si c’était une fille on pouvait mettre le nom des deux grands-mères, ma mère mais aussi la tienne. » souffla-t-elle avant de lui sourire timidement. « Si c’est un garçon, de nos deux pères. En plus du premier prénom qu’on lui donnera évidemment. » Pause, puis réalisation subite. Elle se redresse. « Oh et il va falloir choisir un parrain et une marraine ! L’aménagement de sa future chambre… » Impossible de s’arrêter, le bonheur l’inonde de trop.
@Abelforth Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptySam 8 Aoû - 0:13

de mes cendres viendra la renaissance


Il lui dévoilait son amour aussi simplement que s'il lui offrait une fleur, lui tenait la main, lui tendait un sourire. Il lui déversait tout son amour, oui, absolument tout ce qu'il ressentait, avec toute la puissance de sa passion. Avait-il réellement droit à un tel bonheur, en ces temps sombres ? Pouvait-il réellement se réjouir alors qu'ailleurs, non loin, des innocents souffraient, mourraient de ce qui n'était au final, même pas une différence ? Noyé sous l'excitation et la joie de la découverte, il ne voyait pas la tornade qui se profilait. Déconnecté, enfermé dans cette bulle de béatitude qui les entourait, les paroles ivres d'affection, Abel devenait aveugle. Parce que si tout dans cette chambre était baignée de lumière, le monde autour d'eux était toujours aussi noir, crade, infâme, terrifiant. Et c'était pourtant tout ce qu'ils avaient à donner à leur futur enfant.

Futur enfant. Cette simple idée effaçait toutes les ondes négatives qui ricochaient simplement ailleurs. Allez emmerder quelqu'un d'autres, cet humain-là n'est pas disponible. Un éclat de rire secoua sa poitrine lorsque Minerva évoqua sa famille - les McGonagall n'avaient visiblement pas fini de le surprendre (et tant mieux). A l'évocation d'un appartement commun, Abel vit le regard de Minerva se perdre dans des réflexions dont il pouvait presque suivre le fil en l'observant. Un sourire tendre se dessina sur son visage : il se projetait avec elle, et pas seulement dans un nouvel appartement.
« Hé, j’ai adoré grandir avec des dragons ! D’ailleurs, notre enfant en aura un, figure-toi, et si elle le souhaite, elle pourra se faire la rune de feu à ses dix-sept ans. » A nouveau, Abelforth rit. Un instant seulement. Le regard brillant d'une curiosité nouvelle, il regarda soudainement Minerva, assimilant ce qu'elle venait de dire. « Attends un peu... elle ?! Est-ce qu'il s'agit-là d'une de ces intuitions féminines ou autre sorcellerie dont vous seules avez le secret ? » Moue faussement suspecte, il croisa les bras comme pour douter de la véracité de l'hypothèse avancée. Une fille... Un nouveau sourire courba ses lèvres. Il n'arrivait pas à croire qu'il allait être père.
Se lancer dans quelque chose de complètement fou. Pour être fou, ça l'était. Mais la vie ne perdait-elle pas toute sa beauté, tout son gout, sans son brin de folie ? Il hocha la tête longuement, se mordillant la lèvre inférieure. Quelque chose de fou... Soudain, ça ne l'effrayait plus tant que ça.

Alors, Minerva aborda le prénom, les deuxièmes, troisièmes, centaines de prénoms qu'ils pourraient donner à ce poupon, le parrain, la marraine, la décoration de sa chambre, et Abel l'écoutait en la serrant toujours dans ses bras, l'émotion emplissant son cœur. Il arrivait à peine à croire ce qu'il entendait.
« Pourquoi pas, c'est une bonne idée. Mais je ne veux pas qu'on s'attache trop aux traditions. » Dit-il simplement. Il voulait que le prénom de leur enfant leur ressemble : novateur et créatif, simple et impactant à la fois. Les traditions passeraient après ce qu'ils étaient en train de construire. Quelque chose de fort, quelque chose de grand. « Pour le parrain et la marraine... » Son regard se voila un instant. Évidement, le visage d'Albus s'imposa à sa rétine. Il aurait tant aimé que son frère les accompagne dans cette formidable épopée. Mais le voir à cette place qu'il occupait, si loin de ce en quoi Abelforth croyait, et pire, en position ennemie, le déchirait. Bien loin de se douter de la vérité qu'on lui avait volé. « Nous avons tout le temps d'y réfléchir et de récolter les candidatures. » Rajouta-t-il sur un ton plus heureux, retrouvant l'humour qui lui était propre. « Pour l'instant, l'important est que tu ailles bien. Minerva, tout ça va changer beaucoup de choses pour les prochains mois, et pour le restant de notre vie... Je tiens à ce que tu sois en sécurité, et je m'en assurerai. » Annonça-t-il en faisant directement écho à son engagement au sein des Enfants de Morgane qui n'était pas à revoir, mais cette annonce changeait évidement sa manière de voir les choses. Sans se douter une seule seconde qu'à nouveau, ses paroles résonnaient avec une réalité que Minerva vivait.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (minabel) - petite graine   (minabel) - petite graine EmptyLun 10 Aoû - 23:12

Ils avaient ce talent pour ne former qu’un tout imperméable au temps, aux aléas. C’était devenu une évidence à partir du moment où elle l’avait embrassé ce soir-là, alors qu’elle l’invitait à boire du whisky ici même en Ecosse. Le temps avec lui se figeait, les horloges cessaient de tourner et peu à peu les doutes et les peurs s’effaçaient pour ne laisser place qu’à cette passion dévorante. Même dans la tornade de cette dispute qui avait eu lieu quelques mois plus tôt et aurait pu mettre un terme à leur idylle, il y avait toujours cette bulle qu’ils savaient créer, tisser, s’y enfermer pour ne rien laisser d’autre transparaitre. C’était si facile dans ses bras, sous ses caresses, dans ses baisers, si facile alors de se laisser aller. Etait-ce si dangereux de se laisser aller à l’amour et la vie qui grouillait dans sa matrice originelle ? Elle apprendrait plus tard que peut-être ça l’était mais elle ne se sentait aucunement coupable. Elle avait le droit d’être heureuse. Ils avaient le droit de s’aimer comme un couple normal, ne plus être les fondateurs cachés de deux groupuscules qui pourraient s’entendre mais se tirait dans les pattes sans le savoir. Ils avaient le droit d’êtres humains et cela commençait d’ailleurs par être capable de donner la vie même dans les moments les plus sombres et incertains de leur existence.
Minerva McGonagall ne culpabiliserait jamais de vouloir être heureuse avec lui, Abelforth Dumbledore, même si le monde venait à s’effondrer autour d’eux.
L’entendre rire alors que quelques minutes auparavant il était, lui aussi, pris de doute lui réchauffa le cœur d’une douce sensation bienfaitrice. Par Merlin qu’elle l’aimait ! Lorsque son regard pétillant de cette curiosité qu’elle aimait tendrement voir chez lui croisa son regard pétillant d’une soudaine bonne humeur légèrement exacerbée (les hormones ?), elle lui sourit tendrement avant de laisser un doigt s’aventurer sur sa joue barbue dans une caresse subtile.
« Attends un peu... elle ?! Est-ce qu'il s'agit-là d'une de ces intuitions féminines ou autre sorcellerie dont vous seules avez le secret ? »
Minerva pouffe de rire.
« L’intuition féminine à ce sujet est un mythe, Abelforth. Mais nos femmes donnent plus naturellement des femmes. Il n’est pas impossible que le gêne des McGonagall prévaut sur ce point. »
Comme si la nature avait trouvé une parade à la malédiction. Il était cependant vrai qu’il y avait des garçons. Après tout, elle avait bien eu un grand frère décédé et il y avait toujours Lysander. Mais c’était malgré tout le gêne féminin qui ressortait chez elles parce que les McGonagall restaient de constitution robuste malgré tout. Elles étaient des forces de la nature après tout. Il suffisait de voir l’arrière-grand-mère, la grand-mère, la grande-tante et les grandes-cousines de cette future McGonagall-Dumbledore. Mais l’évocation du féminin pour désigner son enfant était surtout une façon de se rassurer elle-même et ne pas condamner son enfant avant même qu’il soit né à cause de la malédiction qui, elle le savait, lui reviendrait trop souvent en tête prochainement.
Minerva nota le sourire derrière les bras croisés et l’air septique. Elle sourit à son tour et lui vole un baiser. Il ne sait peut-être pas dans quoi il s’est embarqué en lui faisant un enfant. McGonagall dans le sang et la langue bien pendue, elle, Minerva, n’était que le côté doux de sa famille. Il n’avait pas encore entendu les remarques d’Isobel ou d’Elora ou les deux rassemblées ensemble.
La raison faisant toujours son chemin chez Minerva, elle se projetta cependant sur le reste de ce que cet enfant à naître impliquait : un prénom, des seconds prénoms, parrain et marraine… Le sujet était vaste et prenait déjà beaucoup de place. Place qu’elle se sentait prête à donner s’en rendit-elle compte.
« Pour le parrain et la marraine... »
Elle le pressent évidemment, le doute quant à Albus, et elle-même n’ose peut-être pas émettre l’idée à haute voix tout de suite n’y ayant pas complètement réfléchi entièrement et pris suffisamment de recul. Mais le voile dans le regard du Dumbledore lui confirme qu’il pense probablement la même chose qu’elle.
« Nous avons tout le temps d'y réfléchir et de récolter les candidatures. »
Les candidatures ? Eh bien c’était du sérieux ! Mais elle se doutait bien qu’elle serait elle-même intransigeante sur ce sujet. Au moins étaient-ils raccord sur le sujet.
« Pour l'instant, l'important est que tu ailles bien. Minerva, tout ça va changer beaucoup de choses pour les prochains mois, et pour le restant de notre vie... Je tiens à ce que tu sois en sécurité, et je m'en assurerai. »
Évidemment.
Elle le pressent aussi, ce besoin impérieux de la protéger, lui, futur père. Il doit probablement penser que c’est son rôle. Elle comprend : Abelforth a toujours été de ce genre et elle l’en aime d’autant plus parce qu’il prend son rôle à cœur. Mais elle restait Minerva McGonagall et sur bien des aspects elle savait se protéger toute seule. Elle ne refuserait cependant jamais cette main tendue, d’autant plus qu’elle le sait à présent : il n’y a plus qu’elle sur le grand échiquier de la vie. Elle prendra tout l’aide nécessaire, celle d’Abelforth, d’Isobel, de Nicolas, d’Albus. Mais jamais elle ne dépendrait d’aucun d’eux et il ne savait pas à quel point elle penserait à sa sécurité lors de ce long mois où elle n’aura personne à qui se confier de ses peurs, de ses craintes de cette grossesse mais aussi de tout le reste, pas même à lui alors qu’elle le voudrait ardemment, pas tant, en tout cas, qu’elle n’ait retrouvé ses pouvoirs.
« Je sais, Abelforth. » souffle-t-elle le coeur débordant d’amour pour lui. Elle se penche vers lui et échange un long baiser. « Mais je sais aussi assurer ma propre sécurité, même sans pouvoir me transformer ou utiliser ma baguette. » Elle lui adresse un clin d’œil malicieux et rempli d’espièglerie. Non, décidément, elle n’aura jamais terminé de la surprendre.
Se levant finalement, la métisse vient le tirer pour le diriger en dehors de sa chambre d’enfance dans laquelle ils se sont enfermés.
« Eh bien, Abelforth Dumbledore, nous allons annoncer la nouvelle à ma très chère mère. Prépare-toi psychologiquement. »
Elle rit avant de lui serrer la main, l’émotion dans le regard et dans le creux du cœur. La porte s’ouvre pour finalement laisser le couple aller annoncer que la vie reprenait ses droits dans la maison au bout de la falaise.

Rp terminé
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