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 crier tout bas (minabel)

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
crier tout bas (minabel) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyMar 5 Mai - 23:02

Le tic-tac de l’horloge tournait dans le bar à présent désert. Voilà une heure que le bar était vide. Minerva avait aidé à tout ranger en l’absence d’Abelforth consciente qu’elle devait aussi préparer ce qu’elle avait à préparer pour leur dîner en tête à tête. Elle était plus tôt passée à l’épicerie pour récupérer de quoi tout préparer. A la base, elle comptait ne pas faire de surprise à Abelforth mais en arrivant au bar, elle avait été surprise de constater qu’il n’était pas là. On avait été incapable de lui répondre sur les activités de ce dernier et Minerva avait senti un certain malaise la saisir.

Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait.

L’Amazone ne demandait pas grand-chose, le laissait garder son indépendance et savait pertinemment qu’il avait des secrets. Elle-même ne pouvait pas tout lui dire, ne serait-ce sur l’Ordre du Phénix, mais il lui avait toujours semblé qu’Abelforth avait été transparent avec elle, tout du moins, le lui avait-il promis cette fois-là dans le cimetière des McGonagall, à demi-mot. Ce n’était plus le cas depuis quelques temps maintenant. Elle ne savait pas quand est-ce que cela avait changé. Elle n’avait pas fait réellement attention au début, elle-même, prise dans ses propres affaires, entre le travail, W.I.T.C.H. et l’Ordre, son temps était une organisation constante. Mais elle lui avait toujours parlé ouvertement, dit ce qu’elle avait sur le cœur, que cela le concerne ou pas, son avis ayant toujours une grande importance pour elle. Cependant, plus le temps passait, plus les absences d’Abelforth étaient fréquentes. Si elle ne s’en était pas inquiétée au début, elle avait fini par faire plus attention à son comportement.

Abelforth Dumbledore avait changé sans qu’elle ne sache pourquoi.

Plus renfermé. Plus sérieux. Plus distant aussi. Elle s’était demandé si elle avait fait quelque chose, se rendant compte que parfois, la colocation entre Lydia, Ulrich et elle-même pouvait être intense. Mais elle avait fini par comprendre qu’il y avait autre chose. Cependant, aucunement sa confiance en lui ne s’était altérée. Elle avait tablé sur le fait que si vraiment quelque chose lui pesait, il lui en parlerait. Ils avaient après tout, toujours été honnêtes l’un envers l’autre et Abelforth n’était pas réellement du genre à mentir.

Ou alors s’était-elle trompée sur lui depuis le début.

C’était la pensée qui lui traversait l’esprit alors, qu’au milieu du pub à l’ambiance chaleureuse, elle était assise devant un dîner dressé pour deux avec deux bougies au milieu, irrémédiablement seule. Ils étaient censés avoir la soirée pour eux ce soir, ici même, sauf qu’Abelforth ne se montait pas. Cela faisait plus d’une heure maintenant.

Le visage de Minerva se troubla. Elle ne savait pas si elle devait s’inquiéter. Elle ne savait pas si elle devait partir à sa recherche. Mais si elle devait le faire, par où commencer vu que personne ne savait où il était ?

Son estomac se tord.

Une autre pensée lui vient : peut-être qu’elle devrait s’inquiéter. En réalité, depuis l’invitation d’Henry Potter au Chaudron Baveur pour un thé et ses menaces sur Isobel, Minerva McGonagall n’en menait pas large. A la fin de cette conversation, elle était directement allée chez Gringotts pour y trouver une Isobel en parfaite santé et toujours aussi mordante. Si l’état de détresse n’avait pas échappé à la matriarche, elles n’avaient pu en discuter car Isobel était en plein travail. Minerva s’était assurée qu’Isobel rentre saine et sauve. L’objectif de ce dîner était aussi de discuter avec Abelforth de cette rencontre. Ils s’étaient à peine croisés de par leurs emplois du temps respectifs, elle son travail, lui peu importe ce qu’il pouvait bien faire quand il n’était pas au bar. L’idée de lui parler n’était pas sans conséquence et Minerva le savait très bien. Il faudra qu’elle le temporise pour qu’il ne se rende pas chez les Potter. Mais cela lui sembla subitement futile alors que l’inquiétude commençait à laisser place à la frustration et l’agacement.

Elle avait les nerfs en pelotte sans savoir pourquoi et elle avait faim qui plus est.

L’horloge sonna dix heures et Minerva sentit sa patience arriver à sa limite. Les larmes aux yeux, son regard dériva de la décoration sombre et boisée du pub vers les bougies et le repas. Subitement, cela lui sembla parfaitement risible et ridicule. Elle ne comprenait pas pourquoi il n’était pas là. Elle avait pourtant été claire que c’était important pour elle, pour eux. Ne comprenant pas réellement pourquoi elle était aussi émotive, bien qu’ayant déjà sa réponse dans l’inquiétude et les soupçons qui commençaient à peser sur son compagnon, Minerva vient, de deux doigts et sans sourciller éteindre les deux bougies. Elle se leva alors et sans magie, débarrassa.

Tant pis. Elle pleurerait un bon coût et irait se coucher. Elle trouvera bien un moment pour lui parler de sa déception.

Alors qu’elle rangeait tout, elle entendit la porte du bar s’ouvrir. Relevant la tête, le regard de l’écossaise tombe enfin sur Abelforth. Il allait bien et un immense soulagement la prit. Mais une fois cette sensation passée, Minerva sentit son visage se refermer. Elle se mordit la lèvre pour ne pas lui demander où il était. Silencieuse, elle se détourna pour terminer de ranger avant de finalement souffler :

« Tu peux manger si tu veux. Personnellement, il est tard et je n’ai plus faim. »

Rapide coup d’œil sur l’homme qui partageait maintenant sa vie, elle s’appêtait à se détourner de lui encore quand un détail attira son attention. Elle avait la vue suffisamment affutée pour remarquer le long cheveu blond sur sa cape. Elle se fige alors.

Ce n’est pas possible… s’entend-t-elle penser.

Une pensée horrible s’insinue alors dans son esprit. D’autres souvenirs s’emmêlent : la blondeur islandaise de Skadi qui mentait encore et encore tandis que Minerva la confrontait devant ses mensonges, le doute et puis enfin la révélation, celle que Skadi était déjà engagée. S’était-elle aussi trompée sur Abelforth ? A quel moment n’avait-elle pas compris quelque chose ?

La colère gonfle.

Le verre à pied se pose un peu brutalement sur le bar.

« Je ne voudrais pas rentrer dans le cliché de la femme jalouse qui demande des comptes à son cher et tendre, mais j’aimerai savoir où tu étais. »

Voix glaciale et regard qui cette fois-ci, ne se dérobe pas.

Il n’avait pas intérêt de lui mentir.
Oh que non.

@Abelforth Dumbledore
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Abelforth Dumbledore
culte de morgane
Abelforth Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyMer 6 Mai - 19:24

i know when you go down all your darkest roads
i woulda followed all the way to the graveward
@Minerva McGonagall


En retard.
Il était complètement en retard. Plus d’une semaine qu’ils avaient prévu ce repas, et Minerva avait insisté ; c’était important pour elle. Abelforth avait un peu stressé, sur le coup, et puis, comme tout, comme souvent, il oubliait. Abel avait toujours cherché à oublier, dans sa vie. Oublier la mort de ses parents, oublier les erreurs d’Albus, oublier la perte de sa petite sœur. Oublier les fiançailles de Minerva. Oublier même, pendant un temps, cet amour qu’il portait à Minerva. Son passif avec l’alcool n’aidant pas, les synapses déconnectées, il avait fini par abîmer sa mémoire, devenue plus sélective, ne retenant qu’à peine l’essentiel.

Le matin-même, il pensait réellement assister à ce dîner avec sa belle. Loin d’être idiot, il savait qu’elle avait des reproches à lui faire. Comment l’ignorer. Ces derniers mois, il s’était montré de plus en plus absent, de plus en plus secret. Il savait très bien que, parfois, c’était à peine s’il lui expliquait ce qu’il faisait de ses absences, par peur de se perdre dans ses mensonges. Des mensonges. S’il ne pensait jamais s’abaisser à une telle chose, c’était pourtant la réalité de son quotidien. Ses idées étaient nobles, et ses actes sauvaient des vies, mais il ne cessait de mentir à Minerva, à Albus, qui ne se doutaient pas du justicier qu’il incarnait dans l’ombre.

Pendant deux mois, il avait escorté bon nombre de nés-moldu jusqu’à la forêt des Lovegood, leur proposant son aide et les délivrant du terrible sort qui les attendait, car seule la servitude leur tendait les bras. Être propriétaire d’un bar pouvait aider, dans ce genre de situation. L’alcool était le seul allié de ceux qui n’avaient plus rien à perdre, qui avaient déjà tout perdu. Et il parlait en connaissance de cause.

Huojin l’avait contacté dans la fin d’après-midi, missionnant Hana pour venir le chercher. Il avait besoin d’aide, et surtout de protection, pour calmer la magie d’une sorcière en pleine crise, la magie rongée par un Obscurus. Hana avait à peine franchi le seuil de la porte du bar qu’Abel avait tout de suite compris ; s’il se méfiait de la jeune immigrée, il savait que Huojin ne l’envoyait pas pour rien. Il n’avait pas hésité une seconde et avait, dans un mouvement pressé, laissé les clés du bar à son salarié. Calmer la jeune fille, qui pouvait avoir treize ou quinze ans, les habits déchirés et la peau entaillée sous les ongles d’Hana qui la retenait, avait pris plus de temps que prévu. Née-moldu maudite, Abel s’était dit avec un peu de pitié qu’elle n’avait pas beaucoup de chance. Il fallait espérer que la demeure et l’hospitalité des Lovegood réussiraient à apaiser la créature, tout aussi tourmentée, qui somnolait en elle.

Et c’était alors qu’il la regardait, désormais apaisée, qu’il se rendit compte de l’heure qu’il était. Bordel. Minerva allait le tuer.

Arrivé au bar, il se retrouva nez à nez avec l’amazone, qui visiblement, avait commencé à ranger ce qu’elle avait préparé. Abel se mordilla la lèvre. Il s’en voulait terriblement. Et il savait que cette fois, la pilule ne passerait pas. Il lui devait des explications.

« Tu peux manger si tu veux. Personnellement, il est tard et je n’ai plus faim. » Elle était en colère ; il ne pouvait que la comprendre. Ces derniers temps, il avait l’impression d’enchainer les erreurs avec Minerva. Pourtant, il se rendait bien compte de la chance qu’il avait de pouvoir la serrer dans ses bras, de pouvoir partager ses draps, échanger des étreintes tendres et charnelles avec elle. Son amour pour l’animagus était indéfectible, ne s’était jamais fané, et il n’imaginait désormais plus ses journées sans le sourire de la métisse pour les égayer.

Alors, il vit son regard se figer, sa tête se décomposer. Il suivit son regard, et tapa légèrement sur sa cape pour faire tomber l’objet de la surprise de Minerva. Une trace de la longue chevelure blonde de la pauvre adolescence chuta au sol. Pourquoi était-il si idiot ?

« Je ne voudrais pas rentrer dans le cliché de la femme jalouse qui demande des comptes à son cher et tendre, mais j’aimerai savoir où tu étais. » Il baissa la tête, retenant un soupir. Il eut presque envie de rire, mais ne voulant pas aggraver son cas, il se contenta de s’approcher. Dos contre le comptoir, il regardait Minerva avec cette gène des piètres menteurs. « Mina, ce n’est pas ce que tu crois… » Son cerveau bouillonnait. Devait-il lui dire la vérité ? Il savait que Minerva ne pouvait le blâmer de sauver des vies. Mais cela faisait si longtemps qu’il lui cachait… pouvait-il vraiment faire marche arrière, sans risquer de se brûler les ailes ? Même si le mal semblait être déjà fait. Elle lui avait déjà demandé de cesser de risquer sa vie, de risquer ce bonheur qu’on leur tendait.

« J’étais avec Huojin. Ses parents voulaient installer des sortilège de protection, je leur ai proposés mon aide. C’est une boutique, il y a forcément du passage. » Le mauvais choix. « Je suis désolé, j’ai un peu trainé avec Jin après… » Le très mauvais choix du mensonge. « Ne préfères-tu pas monter à l’appartement… Je peux préparer autre chose si tu veux. » Il vit à son regard que la partie était très loin d’être finie.
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyMer 6 Mai - 22:28

Elle détestait cela, avoir ce rôle, celui de la femme qui se sentait trahie et trompée. Son rythme cardiaque s’était accéléré et elle se rendait compte qu’elle guettait le moindre signe de mensonge. Elle n’était pas Albus Dumbledore ou Nicolas Flamel, mais elle avait un très bon sens de l’observation d’autant plus quand il s’agissait de lui. Evidemment que la perspective qu’il la trompe lui effleura l’esprit. De quoi devait-elle penser de ses absences répétées ? De ce soir encore où elle lui avait bien dit que cela comptait pour elle ? De ce cheveu blond ? Oh, Minerva voulait lui donner le bénéfice du doute et savait qu’il y avait des tonnes d’explications à ce cheveu blond. Mais le reste ? Les mensonges répétés qu’elle détectait encore et encore et sur lesquels elle fermait les yeux, persuadée qu’il allait enfin lui parler ? Il n’y avait aucune bonne raison de mentir à quelqu’un. Minerva avait été élevé avec ces principes.

Honnêteté. Loyauté. Justice.

Elle ne mentait pas, jamais. Elle parlait par énigme et si on avait le bon code, on pouvait essayer de voir entre les lignes mais ils étaient en général si bien ficelés qu’il fallait reconstruire le puzzle encore et encore jusqu’à comprendre enfin. Mais jamais, ô grand jamais, elle n’aurait regardé Abelforth Dumbledore dans les yeux et lui aurait menti. Lui dire qu’elle ne pouvait pas lui en parler maintenant était une chose. Mais mentir, jamais.

Skadi mentait.
Skadi lui avait menti sur toute la ligne.
Elle refusait de vivre à nouveau cela, certainement pas avec celui qu’elle considérait comme l’amour de sa vie, son âme soeur.

La déception du fait qu’il ne soit pas arrivé à l’heure ce soir-là laissa place à la colère de se sentir trompée, de ressentir encore de la déception quand il s’agissait de lui. Elle avait l’impression que c’était chose courante depuis quelques mois. D’abord, Albus, ensuite, Nicolas, Abelforth et Albus encore pendant le dîner de la dernière fois. Et encore lui maintenant ? Non, elle ne pouvait pas l’accepter et humaine, Minerva réagissait avec les tripes cette fois-ci. Elle ne sut d’ailleurs comment interpréter le rictus qu’eut Abelforth. Se moquait-il d’elle ? Ou trouvait-il la situation le faisait rire ? Parce qu’elle, elle ne trouvait absolument pas cela drôle.

« Mina, ce n’est pas ce que tu crois… »

Ironiquement, un rire s’échappe de ses lèvres, un rire jaune et terriblement blessé.

Peut-être, mais c’était ce qu’il lui laissait croire.

Le regard de l’amazone l’observe attentivement. Abelforth est le genre d’homme qui ne ment jamais, elle sait très bien que cela ne veut pas dire qu’il ne sait pas mentir. Il ne le fait simplement pas. Sauf qu’elle le connait suffisamment pour savoir que quand il ment, il a un léger pli plus accentué entre ses deux yeux noirs et profonds.

« J’étais avec Huojin. Ses parents voulaient installer des sortilèges de protection, je leur ai proposés mon aide. C’est une boutique, il y a forcément du passage. Je suis désolé, j’ai un peu trainé avec Jin après… Ne préfères-tu pas monter à l’appartement… Je peux préparer autre chose si tu veux. »

Pupilles fuyantes, voix hésitante, léger pli accentué entre ses yeux. Il lui mentait.

« Tu mens. »

Ca claque dans les airs comme une gifle sur sa joue. Vérité implacable à laquelle il ne peut se dérober. Minerva est en colère et ne se retient même plus de l’afficher.

« Arrête. Arrête de me mentir, Abelforth. »

La main de Minerva vient se passer sur son visage. Elle ne sait plus quoi lui dire. Il vient de lui mentir en la regardant droit dans les yeux. Elle ne peut pas accepter ça. Elle ne veut pas accepter ça. Son regard se repose sur lui.

« Qu’est-ce que je suis censée penser, Abelforth ? Tes absences répétées, tes mensonges à peine voilés, ce cheveu sur ta cape ? On a prévu ce repas depuis une semaine et tu savais que c’était important pour moi… » Elle a un rire exaspéré. « Pour nous deux, en fait. C’était important pour nous deux. »

Minerva marque une pause. Elle ne cache ni sa déception, ni sa colère encore moins sa tristesse.

« Regarde-moi dans les yeux et dis-moi la vérité. »  

Le regard de l’amazone le fixe, droit dans les yeux sans aucun affront. Elle veut juste la vérité. Elle veut juste qu’il arrête de se dérober, qu’il assume. Qu’il lui parle.

Du coin de l’œil, elle voit un battement d’aile. Un hibou est rentré par la fenêtre. N’attendant pas de courrier, elle ne va pas décrocher la lettre sur la patte du volatile qui se tourne alors vers l’autre personne présente dans la pièce, Abelforth. Agacée, Minerva attend toujours la réponse de l’ancien Poufsouffle, ignorant le hibou.
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Abelforth Dumbledore
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Abelforth Dumbledore
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyDim 10 Mai - 0:15



Crier tout basIl faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.


« Tu mens. »
Coincé.
Elle avait ce regard qui parlait fort et mal. Si fort et si mal qu'Abel ne put soutenir l’œillade, mal à l'aise, honteux. La culpabilité qui le rongeait ; allait-elle un jour s'en aller ? Allait-elle un jour le libérer ?

Culpabilité d'avoir été trop jeune, trop naïf, pour laisser le père assouvir sa vengeance. Cette soif qui le rongeait lui-même aujourd'hui, pourtant témoin de ses conséquences, pourtant témoin de ce qu'elle entrainait, impliquait. Trop jeune pour l'avoir compris, et désormais, trop fou pour vouloir le comprendre. Longtemps que le cœur n'était plus pur, juste détruit.
Culpabilité de ne pas avoir su réagir, ce jour-là. De ne pas avoir pu contenir son Obscuros à elle comme celui de cette blonde adolescente, cet après-midi. De ne pas avoir sauvé la mère des griffes de la bête, la douce mais sanglante bête.
Culpabilité de l'avoir vue, cette même-bête, sombrer dans ses bras, s'éteindre à jamais, se mouver dans le creux de ses coudes comme dans ceux de Morphée, pour toujours. Qui l'avait réellement tuée ? Un mystère dont, au fond, il n'était pas sûr de vouloir connaître la réponse. Illusions et hypothèses étaient toujours plus belles et rassurantes que la réalité.
Culpabilité de n'être pas venue la voir, l'amazone, après les funérailles du maudit, de l'énième maudit. De ne pas lui avoir envoyé de lettre, pas même un signe. De s'être caché, de ses sentiments et de la vérité, craintif du regard qu'elle pourrait lui porter.
Trop nombreuses culpabilités qui le rongeaient. Allait-il un jour s'en défaire ?

Il mentait, ça ne lui ressemblait pas. Pourquoi s'enfonçait-il sur ce chemin sinueux ? Minerva avait des questions ; lui-même cherchait encore les réponses. Elle s'énervait ; Abelforth comprenait. Et pourtant, il avait lui aussi cette tension qui montait en lui. Agacement injustifié, lui tordant pourtant les organes. Il savait qu'elle l'accusait à tord, mais ne lui donnait pas les clés pour comprendre, la parole verrouillée. On ne lui rendait que la monnaie de sa pièce, et de son injustice.

« Qu’est-ce que je suis censée penser, Abelforth ? Tes absences répétées, tes mensonges à peine voilés, ce cheveu sur ta cape ? On a prévu ce repas depuis une semaine et tu savais que c’était important pour moi… Pour nous deux, en fait. C'était important pour nous deux. » Rire jaune qui s'échappa des lippes de l'écossaise. Le Dumbledore baissa le regard. « Je sais, Mina, je sais... Je suis désolé... » Il se gratta nerveusement la tête, à nouveau, et ses doigts glissèrent machinalement à la bague qui trônait à son index. Style victorien, elle renfermait un cheveux de sa mère sous un pâle filtre émeraude. Albus portait sa jumelle à son doigt, comme un accord tacite entre les deux frères, une promesse à leurs fantômes, leurs souvenirs.
Un instant, il se demanda si Minerva avait parlé de lui à Albus. Ils étaient amis depuis si longtemps. Se confiait-elle sur son amour, ses rires, ses déceptions ? Ses colères ?

« Regarde-moi dans les yeux et dis-moi la vérité. » Elle le provoquait. C'était ce qu'elle faisait lorsqu'elle était énervée - l'aimait-elle toujours lorsqu'elle devenait cette lionne féroce ? Derrière cette hargne dans son regard, il y avait la tristesse, la désillusion. Encore une fois, à cause de lui. Mais l'agacement et l'appréhension d'Abelforth ne les voyaient pas. Les émotions qui allaient prendre le dessus. Encore une fois, tout au fond de lui.

« Très bien, je vais te dire la vérité. » Un soupir, il se calma. Son amertume n'était pas justifiée, il ne savait. Ce n'était pas à lui de s'énerver. Elle avait le droit de passer ses nerfs sur lui, parce qu'il lui donnait toutes les raisons de douter. Réalité qu'il devait assumer. « Je n'ai pas un comportement parfait, je le sais. Encore moins une personnalité parfaite. Oui, j'ai menti. Je t'ai menti. A Albus aussi. A Lydia aussi. A Nicolas aussi. » Un hibou (inconnu) qui se posa sur le rebord de la fenêtre battante - il faisait chaud ce mois-ci, même la nuit. Dans un geste, Abel arracha la lettre de la pâte du volatile, peut-être un peu trop violemment, et l'animal repartit aussi vite, comme conscient de son intrusion.
Cette lettre dans sa main.
Il ne l'ouvrit pas.
« J'étais bel et bien chez Huojin, cet après-midi. Et ce cheveux, c'était celui d'une gamine de quinze ans. Elle peut mourir à tout moment, et tu sais pourquoi ? Parce qu'ils en ont décidé ainsi. Quinze ans. Un putain d'Obscurus et un sang qui n'est pas-comme-il-faut. » Il se torturait la lèvre du bout des ongles, les muscles de la jambe gauche tremblants. Il ne pouvait masquer sa nervosité - jamais été doué pour cacher ses émotions.
La lettre, toujours dans sa main, presque oubliée.
Inutile d'aborder Ariana, ils savaient tous deux que la nostalgie était déjà présente à l'évocation de cette maladie.
« C'est ce que je fais, depuis deux mois, je sauve des malchanceux et des oubliés. Je les mène là où ils seront en sécurité. » Il savait que ça faisait beaucoup, d'un coup. Et pourtant, si peu. Il ne lui donnait pas toutes les informations, et voyait la confusion sur le visage de la jeune femme. Pouvait-elle toujours lui en vouloir ? Comme l'envie de se rassurer, au fond. Qu'il n'était pas juste un menteur. « C'est ce qu'on fait. Avec Huojin, on a intégré ce groupe dont on entend un peu parler, il y a quelques mois. C'est pour ça que je ne vous rejoins pas dans l'Ordre. Pas entièrement, du moins. » Il soupira. Le sac était vidé. Se sentait-il toutefois soulagé ? « Les mensonges étaient idiots. Tu avais beaucoup de choses à gérer, je ne voulais pas d'un conflit politique entre nous. » Un aveu qu'il espérait pouvoir apaiser les colères de l'amazone.

Et cette lettre qui ne quittait pas le creux de ses phalanges.
L'appel du dieu errant.
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@Minerva McGonagall
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyDim 10 Mai - 14:17

Elle se savait dure et intransigeante parfois, Minerva. Dure et intransigeante parce que c’était une question de discipline qu’elle avait acquis avec les années. Surtout avec les gens qu’elle aimait probablement parce qu’elle voyait chez eux ce qu’eux même n’étaient pas capable de voir. Abelforth Dumbledore n’échappait à la règle quand bien même avait-elle toujours été compréhensive à son sujet, sans quoi elle n’aurait pas délibérément fermé les yeux quand elle s’était rendu compte qu’il lui cachait quelque chose. Mais là, c’est trop. Même si elle devine la culpabilité, elle ne peut pas y accéder. Elle est en colère et humainement, elle ne veut pas lui être empathique sur ce coup-là. A tort peut-être.

« Je sais, Mina, je sais... Je suis désolé... »

Il sait.
Il sait mais il a quand même fait. Il n’était quand même pas là. Non, il ne sait pas. Il ne sait pas qu’elle était paniquée, qu’elle était blessée, qu’elle avait besoin de le savoir à ses côtés, qu’elle voulait le savoir en sécurité. Les paroles d’Henry Potter trop fraîches tournaient inlassablement. Le doute était là. Isobel en cible mais qui ensuite ? Lui ? Le laisser dans l’ignorance c’était le mettre en danger. Le laisser dans l’ignorance, c’était permettre à la malédiction de se réaliser encore et encore et elle passerait par la main d’Henry Potter.

Il est désolé.
Et dans sa panique, dans sa colère et sa frustration, elle entend. Les mots sont sortis avec une vérité et un abattement certain. Lui, elle le croit parce qu’elle l’aime, parce qu’il baisse le regard honteux et pour la première fois depuis le début de cette dispute, elle reconnait qu’il est sincère, désarmé aussi, sans qu’elle ne sache pourquoi. Lui, ne la menace pas juste après ses excuses.

Que se passe-t-il alors, Abelforth ?
Que se passe-t-il ?

Elle voit ses doigts bouger. Tic nerveux et si évocateur de son état d’esprit. Minerva aime cette bague. Elle trouve que c’est une belle preuve d’amour entre les frères que tout a séparé pendant si longtemps. Leur façon à eux de se dire qu’ils s’aimaient au-delà de cette fierté masculine qui les rongeait. Mais ce geste trahit aussi une certaine nervosité. En d’autres circonstances, elle lui aurait pris la main, l’aurait embrassée pour tenter de l’apaiser. Il lui semblait que dans ce cas, une distance de sécurité était nécessaire, pour mettre de la distance entre lui et elle mais aussi pour ne pas se laisser influencer. A son contact, elle pourrait tout lui pardonner. Elle le sait.

Le provoquer devenait donc une façon de le faire sortir de ses retranchements. Le mettre au pied du mur aussi. Bien sûr que même dans ce moment précis, elle l’aimait. Plus que tout. Elle ne serait pas là sinon et aurait arrêté depuis le moment où elle a vu qu’il se faisait distant et cachottier.

« Très bien, je vais te dire la vérité. »

Elle retient son souffle, Minerva. Son visage se ferme et elle sait qu’elle se force déjà à mettre une armure. Pour se préparer à encaisser. Est-ce qu’elle a peur de la vérité ? Non, mais elle sait que cette dernière n’est pas toujours agréable à entendre. Mais elle l’a voulu, non ? Elle veut entendre peu importe ce qu’il a à lui dire, s’il lui dit qu’il ne l’aime plus, s’il lui dit que ça ne fonctionne pas depuis ces deux derniers mois, qu’il veut qu’elle parte. Elle l’entendrait, le regardant droit dans les yeux sans se détourner.

Le voyant respirer un bon coup et se calmer, cela l’incite à faire de même et Minerva se rendit compte qu’elle était pratiquement en train de retenir sa respiration. Sa poitrine se soulève un peu tandis qu’Abelforth reprend la parole :

« Je n'ai pas un comportement parfait, je le sais. Encore moins une personnalité parfaite. Oui, j'ai menti. Je t'ai menti. A Albus aussi. A Lydia aussi. A Nicolas aussi. »

L’amazone à l’impression que son cœur s’arrête. Dans le fond, elle aurait aimé qu’il lui dise qu’elle se méprend mais au vu de ce qu’il vient de lui dire, elle comprend qu’elle n’est pas la seule dans la boucle infernale du mensonge qui emporte Abelforth depuis trop longtemps déjà. Elle décide de s’asseoir sur un des tabourets et attend, le voit arracher la lettre au hibou qui piaille. Elle ne le quitte pas du regard. La lettre, elle s’en fiche. Ce n’est pas le plus important. Cependant, la tension et les gestes d’Abelforth lui font comprendre qu’il est agacé. Elle s’en veut quelques instants, pense peut-être l’avoir un peu trop poussé et se dit qu’elle aurait peut-être dû choisir d’autres mots. Pensée envolée cependant quand il reprend la parole en la regardant.

« J'étais bel et bien chez Huojin, cet après-midi. Et ce cheveu, c'était celui d'une gamine de quinze ans. Elle peut mourir à tout moment, et tu sais pourquoi ? Parce qu'ils en ont décidé ainsi. Quinze ans. Un putain d'Obscurus et un sang qui n'est pas-comme-il-faut. »

Le visage de Minerva blêmit. Inévitablement, elle pense à l’ombre qui plane toujours dans l’esprit d’Abelforth Dumbledore. Il a son Obscurus aussi, il s’appelle Ariana. Minerva n’ose pas répondre. Elle ne sait même pas s’il y a quelque chose à répondre en réalité.

« C'est ce que je fais, depuis deux mois, je sauve des malchanceux et des oubliés. Je les mène là où ils seront en sécurité. »

Coup de massue dans le ventre.
Abelforth sauvait des gens. Les mettait en sécurité. Où ça ? Avec qui ? Par quel miracle y parvenait-il ? Il n’était pas chez l’Ordre du Phénix, il n’avait pas les mêmes moyens qu’eux. Confusion totale pour Minerva qui avait pour la première fois depuis une éternité peu de mots pour décrire ses sentiments.

« C'est ce qu'on fait. Avec Huojin, on a intégré ce groupe dont on entend un peu parler, il y a quelques mois. C'est pour ça que je ne vous rejoins pas dans l'Ordre. Pas entièrement, du moins. »

Et c’est là que les liens se forment dans sa tête. Ses absences. Orphée. Orphée, bordel. Il faisait partie du Culte des Enfants de Morgane. Ce petit groupe indépendant dont elle entendait parler, contre le secret magique, contre beaucoup de choses en réalité. Une pensée subite la prit : ils avaient mal choisi leur nom, cela faisait secte et ce n’était pas très vendeur. L’Ordre du Phénix, ça avait plus de cachet. Tout comme la Confédération en réalité. Pensée parasite. Minerva ne sait pas quoi dire, pas quoi répondre jusqu’à ce que …

« Les mensonges étaient idiots. Tu avais beaucoup de choses à gérer, je ne voulais pas d'un conflit politique entre nous. »

Elle rêvait où il était en train de se trouver pour excuse d’avoir menti parce qu’elle avait à gérer.. Peu importe ce qu’elle avait à gérer ?

« Ne cherche pas à mettre mon agression comme prétexte pour ne pas m’en avoir parlé, Abelforth. » Voix cassante et froide. Minerva ne supporte pas qu’on la ménage, probablement à tort aussi, elle qui a toujours fait tout toute seule. Elle préférait encore qu’il soit honnête et qu’il le lui dise dès le début peu importe son état d’esprit et ses angoisses. Aurait-elle seulement été prête à l’entendre ? Elle n’en sait rien, mais au moins cela aurait été dit et pas fait dans le dos comme… comme trop de choses entre eux maintenant. Entre le dîner sur l’arbre de la vie et ça, il accumulait.

Le silence retombe. Plusieurs émotions passent sur le visage de Minerva, le calme, puis la colère, puis la déception et la tristesse.
Et puis une autre réalisation.
Orphée était enceinte mon dieu.
Quel genre de groupe impliquait une femme enceinte et perdue ?

« Le culte des enfants de Morgane marche bien sur les traces de la Confédération à enrôler des femmes enceintes. » La réplique est cinglante. « C’est toi, pas vrai ? Qui a approché Orphée Trelawney ? Je l’ai vue récemment. Je n’avais pas compris de qui elle me parlait mais maintenant… » Il n’a pas vraiment besoin de répondre, elle émet juste à haute voix ce qui lui semble aller de soi maintenant qu’elle fait les mathématiques, Tu es complètement inconscient Abelforth ! Elle est enceinte, par la barbe de Merlin ! » Elle s’exclame indignée, hors d’elle et inquiète. Orphée est une amie proche et sa situatIon la touche.

Minerva se lève alors, incapable de rester assise plus longtemps.

« Tu crois que nous on fait quoi ? Tu crois qu’on ne sauve pas des gens nous aussi ? Pourquoi tu t’enrôles chez eux au lieu de rester auprès de ta famille ? Qu’elles sont leurs si belles paroles qui t’ont fait croire en eux et pas en nous ? » Qui ne t’ont pas fait croire en moi. voulut-elle achever, mais les mots se bloquent dans sa gorge. Parce qu’il était aussi subitement là le problème. Dans son égo quelque peu blessé, elle réalisait que s’il avait refusé tout ce temps de rentrer dans l’Ordre mais mettait un pied quand même dedans c’était probablement aussi vis-à-vis du Culte. Que disait-il de ce qu’il savait d’eux ? Il savait qu’elle avait un rôle important. Ils allaient même aller chercher un fouttu bois dans un pays paumé au bout du monde ! Et s’il les trahissait pour sa cause à lui ? En serait-il seulement capable ? Cette réalisation lui fait subitement mal, le doute s’immisce encore, le doute et la peur qu’en réalité, elle n’a fantasmé que ces derniers mois. Lui faisait-il confiance ? S’il ne lui faisait pas confiance, s’il ne la soutenait pas, s’il doutait, que faisaient-ils ensemble alors ?

Son regard est de nouveau capté par la lettre dans sa main. Ça l’agace qu’il ne la pose pas ça lui donne l’impression qu’il prend les choses à moitié au sérieux alors qu’ils sont en train de se disputer et subitement elle éclate :

« Bon sang, lit cette lettre ou pose la ! »

S’il la lisait cela lui laisserait le temps de se calmer, l’espérait-elle.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyDim 10 Mai - 16:18



Crier tout basIl faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.


« Ne cherche pas à mettre mon agression comme prétexte pour ne pas m’en avoir parlé, Abelforth. » Un léger soupir. Ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire. Mais elle ne pouvait nier être une femme occupée. Abelforth ne chercha pas à se justifier davantage ; Minerva était déjà bien assez remontée, c'était prendre le risque de s'enfoncer encore plus. Il l'observait du coin de l’œil, guettant sa réaction. Le mélange d'émotions lisible sur les traits de son visage ne le rassurait pas beaucoup : d'habitude, il lisait en elle comme un livre ouvert. La page qu'il découvrait était difficile à décrypter.
« Le culte des enfants de Morgane marche bien sur les traces de la Confédération à enrôler des femmes enceintes. » Il fronça les sourcils. Que voulait-elle insinuer ? « C’est toi, pas vrai ? Qui a approché Orphée Trelawney ? Je l’ai vue récemment. Je n’avais pas compris de qui elle me parlait mais maintenant… » Bien sûr. Orphée. Il savait la jeune Trelawney proche de Minerva, et lui avait demandé de ne pas trahir son allégeance à Morgane auprès de l'amazone. Sûrement avait-elle été maladroite, ou bien avait-elle délibérément semé des indices dans l'esprit de Minerva. Là n'était pas la question. Il ne pouvait en vouloir à son ancienne camarade ; sa condition était bien plus urgente. Comme le soulignait très bien Minerva. « Tu es complètement inconscient Abelforth ! Elle est enceinte, par la barbe de Merlin ! » Désormais débout face à lui, Minerva explosait. Cette mèche qu'il avait allumée, plusieurs mois en arrière déjà. « Qu'est-ce que tu racontes ? Penses-tu vraiment qu'on lui demande de se battre ? Et d'ailleurs... Tu parles comme si je l'avais pervertie, mais je n'ai rien à voir avec les décisions d'Orphée. Elle était déjà là quand je suis arrivé. Elle cherchait simplement un abri, un lieu sûr. Je l'aide simplement à se sentir bien, et un peu moins seule. Pour qui me prends-tu. » Regard noir. Deux passionnés qui dansaient une valse dangereuse, celle des sentiments refoulés, des amants maudits. Abel sentait la colère gronder en lui. Les accusations de Minerva le blessaient... pensait-elle réellement qu'il était capable d'une telle chose ? Le prenait-elle pour un quelconque genre de bourreau, d'extrémiste, d'utopiste ? On connaissait les idées des Enfants de Morgane quant aux différents sujets politiques que la montée de Grindelwald mettaient sur la table. Il n'avait pas besoin de les rappeler à Minerva. N'en avait pas envie. Si elle le voyait tel qu'elle le décrivait.

« Tu crois que nous on fait quoi ? Tu crois qu’on ne sauve pas des gens nous aussi ? Pourquoi tu t’enrôles chez eux au lieu de rester auprès de ta famille ? Qu’elles sont leurs si belles paroles qui t’ont fait croire en eux et pas en nous ? » Ils en venaient donc au véritable problème. Cette réaction tant redoutée. Cette déception qu'il ne voulait pas voir dans le regard de Minerva. Il se mordilla la lèvre. Ce n'était pas parce qu'il n'apposait pas son nom sur un contrat que cela signifiait qu'il ne les soutenait pas. On ne l'avait d'ailleurs pas intégré, au début de tout ça. Deux Fondateurs. Leur relation serait-elle un jour plus puissante que celle qu'elle partageait avec Albus ? Un soupçon de jalousie masqué, pourtant, il ne voulait pas faire machine arrière. Il y avait une cause plus grande encore qu'il défendait. Abel baissa la tête, résigné. « Pourquoi te sens-tu offensée ? Ma présence semble d'un coup bien indispensable. » Reproche non dissimulée. Le ton de voix était amer, sifflant. Oui, il avait menti. Et s'il l'avait fait, c'était pour éviter ça. Ce regard coupable qu'elle lui portait. Ce regard qui voulait dire reprends toi. Oui, il avait menti, mais il avait choisi. Lui-même. Et il ne voulait plus avoir honte de ce qu'il pensait. Il ne voulait plus avoir honte de ses divergences d'opinions. Il ne voulait plus avoir honte de ses décisions. Pourquoi se permettait-on tout le temps de le juger ? Ça le mettait hors de lui.
« Rejoindre ma famille, pour voir Albus torturer des nés-moldu devant nos yeux ? Pour le regarder faire ça ? Pour continuer à faire semblant, encore combien de temps ? Pour tuer Grindelwald, et puis quoi ensuite ? Revenir à cette société pourrie jusqu'à la moelle qui s'est toujours basée sur l'esclavage, l'asservissement, le jugement, l'exploitation ? Ça fait longtemps que c'est de la merde, Minerva. Et tu voudrais revenir à ça ? » La tirade était d'une sincérité poignante. Enfin, il pouvait parler à cœur ouvert devant elle. Lui aussi, avait des idées. Il ne voulait plus vivre dans l'ombre d'un frère illustre. Il n'était pas simplement un Dumbledore.
Il était Abelforth.
« Je vous ai toujours soutenu et je le ferai toujours. Mais je dois aussi faire ce qui me semble juste. Tu ne peux pas me reprocher cela. » Une vérité qui claqua sous sa langue. Lui aussi était déçu. Déçu de cette réaction qu'il avait pourtant anticipé. Pourquoi était-ce si dur à avaler qu'il puisse avoir sa propre identité, son propre combat ? Qu'il puisse exister une autre parole que la leur, si divine, c'en était agaçant.

« Bon sang, lit cette lettre ou pose la ! »
Sans un regard, il ouvrit le parchemin.
Mille excuses. Les mots défilaient sous ses yeux, il y comprit bien vite qui était l'auteur de cette lettre. Silence. Long silence. Il avait à peine lu le premier paragraphe.
Vos paroles tournent en boucle dans mon esprit, je m'y noie, je m'y perds et j'ai l'intime conviction, peut-être est-ce encore une preuve là, de mon immense narcissisme, que vous vivez la même chose. Il ne voulait pas croire à ce qu'il lisait.
Henry Potter et Minerva McGonagall. Vision d'horreur.
Il ne pouvait contrôler la colère apparente sur son visage, les traits déformés sous le doute et l'incompréhension. Pourquoi lui envoyait-il cette lettre ? Que se passait-il entre eux ? S'étaient-ils vus, parlés, autre chose ? Eclair de folie qui traversa son regard. Le calme de sa voie qui trancha avec tout cette animosité apparente. « Je crois que c'est pour toi. » La mâchoire serrée. « Et tu oses me demander des comptes... » Sa voix se brisa, trahissant sa désillusion. Cette conversation prenait un tournant totalement inattendu et désenchanteur.

Les cartes étaient redistribuées.
La reine de cœur s'était transformée en as de pique.
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Dernière édition par Abelforth Dumbledore le Lun 11 Mai - 10:24, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyDim 10 Mai - 17:33

tw : crise d'angoisse

« Qu'est-ce que tu racontes ? Penses-tu vraiment qu'on lui demande de se battre ? Et d'ailleurs... Tu parles comme si je l'avais pervertie, mais je n'ai rien à voir avec les décisions d'Orphée. Elle était déjà là quand je suis arrivé. Elle cherchait simplement un abri, un lieu sûr. Je l'aide simplement à se sentir bien, et un peu moins seule. Pour qui me prends-tu. »

Ce qu’elle pensait, pour qui elle le prenait ? Elle n’en savait rien parce qu’elle ne connaissait pas tant ce groupe, elle ne savait pas dans quoi Abelforth s’était embarqué et c’était ça qui lui faisait le plus peur. Soudainement, il n’était plus le Abelforth qu’elle avait connu ces derniers mois, l’homme qu’elle aimait. Il devenait un inconnu avec qui elle avait vécu pendant plusieurs mois. Un inconnu qui avait de toute évidence une double vie et qui n’avait même pas le cran de lui en parler.

Elle devrait lui dire.
Elle devrait lui dire pourtant qu’elle est heureuse qu’il aide des gens, qu’il sauve des vies. Parce qu’elle le pense, parce que cela correspond avec l’homme qu’elle aime, celui, altruiste, qui mettra son armure et ira sauver la veuve et l’orphelin. C’est une des qualités qu’elle aimait chez lui. Mais les mots ne sortent pas. Les mots sont bloqués par la colère et l’aveuglement de la situation. Minerva n’est plus raisonnable et raisonnée. Elle est juste blessée.

« Pourquoi te sens-tu offensée ? Ma présence semble d'un coup bien indispensable. »
« Excuse-moi ?! » réplique-t-elle, ahurie par autant d’audace.

Il se fichait d’elle ? Qu’est-ce que cela voulait dire ce reproche ? Sa présence avait toujours été indispensable. Il n’y avait que lui pour ne pas penser le contraire. Sinon pourquoi était-elle là ? Pourquoi Albus était venu le voir pour le faire rentrer dans cette quête abracadabrante ? Pour y jouer le figurant ? De ce qu’elle se souvenait c’était lui, Abelforth qui allait devoir affronter le sorcier le plus puissant du monde. Pas Albus, ni elle.

« Rejoindre ma famille, pour voir Albus torturer des nés-moldu devant nos yeux ? Pour le regarder faire ça ? Pour continuer à faire semblant, encore combien de temps ? Pour tuer Grindelwald, et puis quoi ensuite ? Revenir à cette société pourrie jusqu'à la moelle qui s'est toujours basée sur l'esclavage, l'asservissement, le jugement, l'exploitation ? Ça fait longtemps que c'est de la merde, Minerva. Et tu voudrais revenir à ça ? »

Gifles mentales après gifles mentales.
Le pire dans tout cela, c’est qu’il avait raison, Abelforth. Le pire dans tout cela, c’est qu’elle n’avait aucun argument pour défendre les actions d’Albus et qu’elle se sentait coupable et impuissante de ne rien pouvoir faire pour éviter cela. Il ne savait pas vers quoi elle voulait aller, ni l’Ordre. Préserver la magie, le secret magique. Pas tout faire éclater comme le voulait le Culte. N’avait-il donc rien n’appris ? Les moldus n’étaient pas prêt. Les sorciers n’étaient pas prêts. Faire exploser le secret magique serait catastrophique. Personne n’était prêt.
Souvenir d’un père qui s’était senti trahi par sa femme qui lui avait menti.
Souvenir d’un né-moldu qu’elle avait aimé qui lui avait raconté qu’il était en froid avec son père parce que ce dernier ne comprenait pas.
Souvenir de moldus qui attaquent une sœur vulnérables, d’un père qui se venge et termine en prison, y meurt.
Souvenir de deux frères qui se déchirent pour un homme et qu’une sœur finit par y laisser la vie.
Différences d’opinions mais dans tous les cas la même réponse : personne n’était prêt à ce que la magie soit connue au su et au vu de tous. Personne, ni sorciers, ni moldus, ni hybrides, ni même créatures magiques.

Il trouvait que le système était merdique ? Mais avait-il pensé à l’organisation du suivant ? Minerva savait que tout n’avait pas été parfait et il y avait un million de choses avec lesquels elle n’était pas d’accord. Mais si le secret magique était en place, c’était pour une raison et des gens bien plus intelligents que lui ou elle avaient réfléchi au problème avant lui.

Pourtant, alors qu’elle n’en revenait pas de ce qu’elle entendait, les yeux ébahis, elle nota alors cette passion, cette ferveur dans son regard et son attitude. Oui, Abelforth avait des idées et des idéaux. Elle n’en avait jamais douté et dans une autre situation, elle l’aurait soutenu. Pas quand cela faisait plusieurs mois qu’il lui mentait, ni qu’il lui sortait qu’il était dans un groupuscule pour quoi exactement ?
L’envie de prouver qui il est encore ?
L’envie d’être quelqu’un ? Plus grand que son frère ? Plus ambitieux que lui ?
Pour se venger ?
Se venger de quoi ?

« Je vous ai toujours soutenu et je le ferai toujours. Mais je dois aussi faire ce qui me semble juste. Tu ne peux pas me reprocher cela. »

Non, en effet, elle ne le lui reprochait pas et tandis que la phrase planait encore dans les airs, Minerva y réfléchit non sans lui crier de faire quelque chose avec cette lettre avant qu’elle ne la mette elle-même au feu.

Les mots qu’il avait cependant prononcés firent leur chemin et cela sembla l’apaiser. Elle se détourna un peu et vient souffler plus calmement, se rendant compte que sa respiration, à cause de la colère, s’était emballée. S’énerver davantage ne servait à rien. Elle devait essayer de le comprendre. Elle avait des questions. Elle avait tant de choses à lui dire, pas seulement sur ses idées avec lesquelles elle n’était pas d’accord, mais aussi par son action et son envie de sauver les autres. Minerva ne voulait pas qu’ils se fâchent plus et essaya de se calmer.

Elle ne fit pas trop le lien qu’il y avait un problème étant donné que le silence s’étirait, trop concentrée sur elle-même pour se recentrer.

Alors qu’elle retrouvait son calme, Minerva tourne la tête vers celui qui faisait battre son cœur et… fut surprise voir la colère noire sur son visage déformant ses traits. Elle faillit lui demander s’il était arrivé quelque chose mais il dit, sec, mâchoire serrée :

« Je crois que c'est pour toi. »

Minerva ne comprend pas. Elle s’approche alors mais Abelforth ascène le second coup :

« Et tu oses me demander des comptes... »
« De quoi est-ce que tu… » commença-t-elle. Les mots s’étranglèrent dans sa gorge quand elle reconnut alors l’écriture.

Il ne manquait plus que lui.

Minerva savait qu’elle n’aurait pas dû lire et directement brûler la lettre en espérant qu’elle ne lui est pas donné la Peste. Pourtant, ses yeux étaient déjà en train de lire le contenu et parcourir les mots et les boucles formés. Son souffle se coupe. Elle ne sait plus si elle est assise ou debout. Les mots s’enchaînent jusqu’au dernier paragraphe, paragraphe qui la ramène dans cet enfer dont elle avait réchappé de plus. Le traumatisme revient. Minerva cherche une prise pour ne pas tomber. Elle va faire une crise de panique si elle ne se contrôle pas, n’est pas sûre d’arriver à le faire en cet instant. La lettre lui échappe des doigts et elle souffle :

« Je n’arrive plus à respirer… »

Ses doigts maintenant libres arrivent à trouver le chemin jusqu’au bouton de sa robe et le défait, pensant avoir plus d’air. C’est un peu mieux mais pas encore ça. Entre deux eaux, son regard se pose sur Abelforth.

Un regard terrifié par la peur.

« Ó mo Dhia… Ó mo Dhia… » souffle-t-elle alors qu’elle comprend que ce qu’on venait de lui dérober les mots de l’annonce qu’elle redoutait à lui faire ce soir même s’il était arrivé à l’heure et qu’elle n’avait pas attendu aussi longtemps. Cherchant sa respiration, elle parvient à articuler non sans difficulté : « il... a... une... dette... de... vie... » La respiration est chahutée, Minerva a envie de vomir subitement mais son regard, lui, reste toujours aussi terrifié. Terrifié à cause de ses propres démons.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyJeu 21 Mai - 15:41

crier tout bas
Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.
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Abel ne la regardait même plus, et laissa tomber la lettre dans les mains de Minerva. Il ne remarqua même pas qu'elle tremblait, sûrement sous l'effet de la colère. Lui bouillonnait. Il n'avait pas besoin de relire les mots ; déjà, ils marquaient son esprit d'une encre indélébile. Celle de la perversion. Ce type était un pervers.
Pourquoi lui écrivait-il ? Elle était surprise, il ne voulait pas faire preuve de compassion pour le moment. Il voulait comprendre. Savoir. Il venait de la trahir, certes, mais pas avec une autre femme. Pas pour une autre femme. Pas avec le diable en personne. Il méritait une explication, et alors que les secondes défilaient, il envisageait les pires scénarios.
Jamais il n'avait ressenti une telle animosité, sans même réussir à déterminer vers qui elle se destinait. Qui devait en faire les frais. Garder toute cette amertume pour lui ? Cela lui semblait pour l'instant impossible. Il allait exploser.

Alors, il se tourna vers l'amazone. La faille. Elle allait tomber, se rattrapa de justesse sur le coin du tabouret à côté d'Abel, qui se rua sur elle pour la rattraper. Instinct protecteur qui reprenait le dessus ; chasser le naturel, il revient au galop. Malgré la frustration, malgré l'entêtement, malgré la déception, il restait toujours là pour elle. Éternellement. La lettre tomba au sol, glissa aux pieds d'Abel, et alors qu'il aidait Minerva à tenir debout, il l'avait presque oubliée. Presque.

« Je n’arrive plus à respirer… » Qu'est-ce que ce maudit Potter avait pu bien dire qui la rendait dans cet état ? Paniqué, Abel passa un bras sous les frêles jambes de la métisse, et non sans mal (grand temps de se remettre au sport), réussi à l'installer sur un fauteuil dans le fond du bar. Rien de bien confortable, mais qui permettrait au moins de maintenir son corps tremblant, défaillant sous ses muscles engourdis. Il planta ses iris dans les siennes. Prunelles déchirées par la peur. Il comprit. Elle faisait une crise de panique, certainement assaillie par les souvenirs. Il aurait presque pu deviner les flammes des Enfers, méandres de sa mémoire attaquée, dans le reflet de sa rétine. « Minerva, calme-toi... » L'habituel surnom remplacé par un ton qui se voulait rassurant. Il ne supportait pas de voir l'emprise qu'avait cet homme sur elle. D'une certaine manière, elle lui appartenait, désormais. Sa raison, sa peur, Abel pouvait sentir l'omniprésence du directeur de la justice planer sur la pièce. Epée de Damoclès qui les menaçait de ses yeux ricanants. Il payerait pour ses péchés.

« Il... a... une... dette... de... vie... »
Une dette de vie ?
Abel s'écarta légèrement, non seulement pour la laisser respirer, mais également parce qu'il ne comprenait pas. Voulait-il seulement comprendre ? Souvenirs de quelques légendes racontées sur ce genre de connexion qui pouvait apparaître entre deux sorciers. Il ne voulait pas y croire. Pourtant, tout concordait. L'agression. L'emprise psychologique qu'il avait sur Minerva. La lettre. Non, il ne voulait pas y croire. Pas croire qu'il y avait quelque chose, de plus fort que tout ce qu'il avait à lui offrir, qui la liait à ce monstre. Il secoua la tête, résigné, et se releva pour aller remplir un verre d'eau au bar. Il le tendit à Minerva quelques secondes plus tard à peine, pour l'aider à se calmer. Sa respiration était toujours haletante, mais il se sentait incapable de gestes tendres. Il se remit à son niveau en s'accroupissant. « Je suis là Minerva. Tout ira bien. Dis-moi ce que tu penses, ce que tu vois... » Il devait mettre ses questions et sa colère de côté, pour le moment. Elle avait besoin de lui, de son attention, de son amour. Dans un soupir, il se calma un peu. Au fond, la voir dans cet état lui brisait le cœur. La colère n'était que maquillage de sa profonde tristesse, et déception.  « Est-ce que c'est... comme la dernière fois ? » Il faisait allusion à ce jour d'avril où elle était venue le réveiller, paniquée et en proie à ses démons. Où elle lui avait expliqué comment ça s'était passé, chez elle, pourquoi Potter était venu la visiter, comment il avait tout détruit sur son passage. Est-ce que ça recommençait ? Il pensait qu'elle avait rebondi, comme elle le faisait toujours. Culpabilité. Cette vieille amie. Il aurait dû être plus méfiant.

Poser ses questions, garder le silence, attendre qu'elle se calme. Il ne savait plus. Complètement perdu dans ce qui était bon, ce qui était juste, ou ce qui n'était qu'impulsions, Abel était désorienté face à sa propre compagne. Celle qu'il pensait pourtant connaître par cœur.
« De quelle dette de vie parles-tu... Est-ce la raison de cette lettre ? » Tenta-t-il maladroitement, espérant ne pas accentuer la panique de l'animagus.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyJeu 21 Mai - 23:24

Elle sentit à peine qu’il la guidait jusqu’au tabouret au fond du bar. Il lui semblait qu’elle n’était pas vraiment là ou tout du moins que le bar n’était pas le même. C’était au Chaudron Baveur qu’elle était, quelques jours plus tôt et les deux yeux bleus qui l’observaient n’avaient rien d’aimants comme c’était le cas de ceux d’Abelforth Dumbledore. Il y avait pourtant bel et bien quelque chose de semblable. La colère. Elle était palpable mais différente, pas du même calibre.
Pourquoi ne la laissait-il pas tranquille ?
C’était si simple pourtant, ne plus la contacter, ne plus la voir, vivre sa vie. Ils étaient de deux mondes différents, ce n’était pourtant pas compliqué. Mais elle le savait, il y avait bel et bien autre chose. Il y avait ce lien magique qui, pour lui, le torturait, alors il devait aussi la torturer avec. Qu’elle se rappelle. Mais elle se rappelait bien. Elle savait. Qu’il tombe aussi mal alors qu’elle était en train de se disputer avec Abelforth ne la surprenait pas. C’est que cela ne soit pas arrivé plus tôt qui lui faisait l’effet d’une bombe. C’est aussi, qu’il lui vole les mots qu’elle voulait prononcer ce soir.
Mais même quand elle prononça les mots qui lui brûlaient la bouche, Minerva n’y trouva aucun réconfort. Cherchant toujours une respiration chaotique, elle regarde autour d’elle, paniquée. Les éléments autour d’elle lui rappellent alors qu’elle n’est pas dans le Chaudron Baveur, pas plus qu’elle n’est chez elle. Se concentrer sur quelque chose. Ce sera le bois du bar, si caractéristique qu’elle fixera. Ce n’était pas le même que le Chaudron Baveur. Celui-là était rassurant, chaleureux.
Respire calmement, Minerva. s’entendit-elle penser alors.
Elle devait se ressaisir. Elle lui devait des explications. L’ombre d’Abelforth, rassurante, s’en va.
Où est-il ?
Elle l’a rêvé ? Elle y est toujours, c’est cela ? Il est toujours en face d’elle. Il la menace toujours.
Pourquoi réagir comme cela maintenant ? Des jours entiers qu’elle n’a pas réagi, mettant cela de côté parce que c’était la meilleure chose à faire. C’était avec lui, Abelforth, qu’elle voulait affronter cela mais son absence jouant, elle s’y retrouvait confrontée toute seule quand bien même était-il à présent à côté d’elle.
La fraîcheur du verre d’eau contre ses doigts la fait un peu sursauter et elle se rend compte que sa respiration a réussi à se calmer. Penser à lui, à Abelforth, la rassurait autant que cela l’appaisait étrangement alors que quelques secondes auparavant (ou quelques heures ?) il ne lui évoquait que de la colère et de la déception.
« Je suis là Minerva. Tout ira bien. Dis-moi ce que tu penses, ce que tu vois... »
Aucun geste tendre. Aucun contact physique. Juste sa voix. Elle vient mener le verre, la main tremblante à ses lèvres pour tenter de boire, s’étouffe toute seule et tousse bruyamment avant de poser le verre. Pas tout de suite.
« Est-ce que c'est... comme la dernière fois ? »
La dernière fois ? Quelle dernière fois ?
Minerva se prend la tête entre les mains et reste de longues secondes à gérer sa respiration. Elle sent son sang tambouriner à ses tempes et quand elle trouve enfin un rythme normal de respiration, ses mains retombent sur ses genoux. Son œil, lui, va un peu dans le vide. Elle avait subitement honte, honte d’être partie dans une crise d’angoisse sans queue ni tête. Honte, honte, honte.
« De quelle dette de vie parles-tu... Est-ce la raison de cette lettre ? »
Abelforth la ramène à la réalité et la sort de sa torpeur. Elle relève le regard vers lui, un peu hagarde avant d’ouvrir la bouche pour parler, se rendant compte qu’elle n’avait pas pu répondre à aucune question qu’il avait posé jusqu’à maintenant.
« Il y a de cela trois ou quatre jours, j’ai reçu une lettre au travail. » Sa voix est enrouée. Elle vient reprendre le verre mais ne le boit pas. « C’était Potter qui voulait me voir pour discuter de cette dette de vie. Apparemment, il y pense tout le temps et cela le perturbe. » Un rire s’échappe des lèvres de Minerva. Un rire étrange et terriblement blessé. « Je peux comprendre pourquoi. »
Conclusion amère. Minerva n’ose plus regarder Abelforth. Elle a en réalité subitement peur de sa réaction.
« Quand je lui ai sauvé la vie chez moi, j’ai dit des mots qui ont conclus la dette de vie qu’il a contracté. Je n’en ai pas eu conscience en les prononçant mais… il y a bien quelque chose qui nous lie maintenant. Il ne peut plus me faire physiquement du mal tant qu’il n’aura pas résolu cette dette. » Elle n’explique pas que pour résoudre cette dette de vie, Henry doit lui sauver la vie. Abelforth peut le comprendre tout seul.
Son poignet tourne faisant tourner l’eau.
« Je pensais… commença-t-elle en grimaçant. Je pensais que je pouvais lui faire face alors j’ai accepté de le voir au Chaudron Baveur, lieu public et à une heure où il y a du monde pour qu’il ne tente rien. J’ai aussi demandé à quelqu’un d’envoyer pour moi une lettre à ma mère si au bout d’une heure je ne donnais pas signe de vie… la personne n’était pas au courant qu’elle avait dans la main une lettre qui pourrait m’aider à me retrouver si jamais… » Elle ne termine pas sa phrase. Si jamais quoi ? Elle ne savait pas. Mais il y avait toujours un « si jamais ». Prévenante et en alerte, Minerva n’avait rien laissé au hasard.
Elle se revoit rentrer dans le Chaudron Baveur et s’asseoir. Elle réentend le monde autour d’elle, recommande ce qu’elle a commandé… Revivre la scène encore.
« Il est venu présenter ses excuses… en m’offrant des fleurs et un livre. » C’était long quand il parlait. C’était éprouvant et teinté de menace. « Je l’ai écouté jusqu’au bout même quand il m’a parlé de la dette et du fait qu’il ne pouvait pas me toucher pour me faire du mal… et je l’ai éconduit, ne croyant rien de ses excuses qui de toute façon étaient suivies de menaces, j’ai fait pourrir les fleurs qui ont disparu, je lui ai rendu son livre, j’ai payé ma consommation et je me suis levée pour partir lui disant qu’il ne m’apprenait rien et que je ne voulais plus le voir. »
Le silence retombe légèrement. Minerva n’ose toujours pas regarder Abelforth et fixe sa main.
« Il l’a mal pris et… il a menacé ma mère. Il connaissait le numéro de sa chambre au Chaudron Baveur et à quelle heure elle se couchait. Elle y restait parce qu’elle était de passage et travaillait à ce moment-là à Gringotts. » Un goût dans la bouche. Comme une envie de vomir. « Et il a menacé de la tuer elle. » souffle-t-elle. « Il a aussi évoqué Ephraïm et il a conclu qu’il s’acquitterait de sa dette le temps voulu. »
Le verre s’approche de ses lèvres et elle boit un peut. L’eau a un mauvais goût mais cela n’a rien à voir avec l’eau en elle-même, c’est toujours cette bile qu’elle a dans la bouche. Minerva repose le verre et se passa la main sur le visage.
« Je voulais t’en parler ce soir parce que je n’ai même pas pris le temps d’y réfléchir de peur de… » ça. Cette crise là que toute seule elle n’aurait pas été capable de gérer. Elle rit nerveusement et désigne la lettre toujours à terre. « Je ne pensais pas qu’il m’écrirait une si horrible lettre et que tu l’apprendrais de cette façon. »
Elle se risque alors à lever les yeux vers lui et lui souffle :
« Je suis désolée. »
Quand bien même savait-elle dans le fond que rien de tout cela n’était de sa faute.
La honte ne devait pas être dans son camp.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptyVen 29 Mai - 23:14

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Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter.
@Minerva McGonagall

La colère s'était atténuée, se mêlait désormais à l'incompréhension, la surprise, la peur. Peur de ce qu'elle allait lui dire, peur de ce qu'il avait bien pu se passer avec Henry Potter. Abel était tétanisé par les mots qu'il venait de lire, effrayé par cette crise de panique qui venait d'assaillir la raison de Minerva. Que se passait-il ? Leur amour, qui lui avait toujours semblé si clair, si limpide, semblait tout d'un coup brouillon, translucide. Une brume voilait son regard et il n'y voyait plus clair : était-elle vraiment celle qu'il pensait ? Lui mentait-elle, avec cet homme qui n'était qu'un monstre ? Il avait l'impression que tout lui échapper.
Il avait l'impression de la perdre.
De l'avoir déjà un peu perdue, d'une certaine manière, et de ne s'en rendre compte que maintenant.

Enfin, elle commença son discours. Révélation. Rendez-vous avec le directeur quelques jours auparavant, au Chaudron Baveur. Il serre les poings, les dents. Qu'allait-elle faire avec un pareil homme ? Abel peinait à contenir ses émotions. « Je peux comprendre pourquoi. » Alors pourquoi, Mina ? Pourquoi. Abel voulait entendre, voulait savoir. Cet homme la hantait ? De quelle manière ? Il voulait des détails, même ceux qui faisaient mal. Il voulait la vérité. Pourtant, il restait silencieux, bouillonnant et fiévreux face à la métisse qui retrouvait ses esprits et dont les paroles ne cessaient de le surprendre.

Dire qu'il s'en était voulu de lui avoir menti. De ne pas lui avoir dit qu'il risquait sa couverture, son enseigne, sa liberté, sa vie, tous les jours, en sauvant des vies, en servant cette organisation qu'elle dénigrait, à laquelle elle n'accordait pas la moindre importance.
Il avait culpabilisé. Et dans sa colère, il oubliait ses propres erreurs. Il ne voyait plus que la sienne. Et quelle erreur.
Rendez-vous avec l'ennemi. Rencontre avec le diable. Qu'est-ce qu'elle espérait ? Abel ne pouvait croire ce qu'il entendait. Pourquoi ne lui en avait-elle pas parlé ? Si cette entrevue, et cet homme, la perturbaient autant, est-ce que cela signifiait que... Il ne voulait pas penser à une potentielle idylle entre Minerva et Potter, et pourtant, malgré les dires de sa bien-aimée, l'idée ne pouvait s'empêcher de germer dans son esprit.

« Je suis désolée. » La sentence était tombée. La vérité, peut-être, aussi. Abel voulait la croire. Pouvait-il s'accrocher à autre chose qu'à la confiance qui avait toujours régné entre eux ? Même s'il la sentait bien ébranlée par les multiples révélations de la soirée. Malgré ses doutes, malgré ses colères, malgré toutes ces émotions qui s'entre-choquaient en lui, il voulait la croire, parce que c'était Mina, parce qu'elle avait toujours été ce qu'il n'avait jamais pu atteindre, parce qu'elle avait toujours été ce qu'il y avait de plus admirable, de plus beau, de plus désirable de cette maudite planète. Il était en colère contre elle, oui, mais au fond, il avait encore foi en elle. En ses excuses.
Et alors, toutes ses foudres convergèrent vers une seule et même personne.
Potter.
L'enflure.
Il regarda à peine Minerva, soupira. Elle aurait dû lui parler de cette entrevue. Il aurait au moins pu se cacher quelque part, surveiller la situation de loin, couvrir ses arrières. Les souvenirs de ce terrible jour la hantait, et il pouvait le comprendre. Elle avait subi un traumatisme, et même si l'idée que toutes ses peurs résident en un seul homme le dérangeait, il avait pourtant essayé de la rassurer, et de lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule dans tout ça. Pas seule pour affronter ça. Qu'il pouvait être son oreille, son épaule, son épée ou son bouclier si elle le lui demandait.
Mais elle l'avait quand même écarté de cette bataille. C'était la sienne, et il ne voulait pas se résoudre à cette conclusion. Pas contre cet homme. C'en devenait une affaire personnelle.
Abel se redressa, les paumes de mains endolories à force de serrer les poings. Il n'arrivait pas à relâcher toute cette pression qui tendait le moindre de ses muscles. « Des fleurs et un livre... » Soupira-t-il, presque au bord du rire. Un soupçon de démence qui traversa son regard. Il basculait. « Il a menacé ta mère... » L'animal rôdait dans sa propre cage. Brisait ses propres chaînes. Le souffle de la colère grondait dans le fond de la gorge.

Soudain, mouvement brusque. Le fauve ne maitrise plus sa colère. Poing écrasé contre le bois du bar - qui n'a rien demandé -, un cri de rage s'extirpa de son visage déformé par la haine. Des gouttes de sang parlèrent sur le meuble et Abelforth constata à peine la blessure écarlate de ses phalanges. La bombe devait exploser, avant de tout détruire sur son passage.
Son regard se tourna à nouveau vers Minerva. Elle le voyait sombrer. Il ne voulait plus rien lui cacher. Ne plus lui cacher cette rage contre les têtes pensantes de ce monde, qui s'en prenait aujourd'hui à elle, à lui, à eux, cette rage qui le consumait. Ce besoin de vengeance. Il ne voulait plus mentir. A elle, et à lui-même. « Tu savais que j'étais là pour t'aider dans tout ça, je croyais que c'était fini... » Déclara-t-il, plus calme, la voix remplie d'émotions. Déception. « Tu as décidé de m'écarter de ton... je ne sais même pas comment on peut appeler ça - de ton altercation avec Henry Potter, soit. Je n'ai pas été totalement honnête avec toi non plus ces derniers temps, tu sais désormais pourquoi. » Continua-t-il avec toute cette amertume. « Mais ça, Mina, ça... je ne peux plus laisser cette enflure menacer la femme que j'aime sous mon nez, devant mes yeux sans même le savoir ! C'était totalement inconscient d'aller le voir seule, sans me prévenir, et s'il t'était arrivé quelque chose ? Je n'étais même pas la personne à qui tu as confié cette lettre... » Blessé, Abelforth la regardait dans les yeux sans trahir ce qu'il ressentait. Il lui en voulait et il était déçu. N'avait-elle pas confiance en lui, pour lui cacher ce genre de choses ? « Pourquoi m'exclure ? Y a-t-il autre chose à savoir qui expliquerait que tu n'aies pas voulu de mon aide, de ma participation, je n'en sais rien ? » La question brulante. Il redoutait un peu la réponse. Sans même s'en rendre compte, il serrait à nouveau le poing, les hématomes déjà visibles sur sa main.

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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptySam 30 Mai - 0:12

Elle n’a pas compris, Minerva.
Elle n’a pas compris à quel point Abelforth Dumbledore déraillait toutes ces années. Elle n’a pas vu à quel point toute la colère qu’il avait emmagasiné était sur le point d’exploser. Elle n’avait pas vu les signes. Quels signes ? Comment aurait-elle pu les voir ? Elle sait qu’elle se persuadera après coup qu’elle aurait dû les voir, la culpabilité au corps, les larmes ne s’arrêtant pas.
« Des fleurs et un livre... »
Elle n’ose pas lever le regard, mortifiée. Elle sait de quoi ça a l’air, elle sait ce que les autres clients auraient pu dire en les voyant dans le Chaudron Baveur. C’était probablement le but de Potter d’ailleurs.
« Il a menacé ta mère... »
Elle ferme les yeux, des images lui reviennent et elle vient les chasser. Se concentrer sur maintenant. Sur lui…

Mais ce qu’elle assiste ensuite, elle crut le rêver.

C’est comme un mauvais rêve.
C’est comme un cauchemar qui prend vie.

Elle aurait dû reconnaître les signes parce que si elle devait raconter la scène dans les assemblées de W.I.T.C.H., devant les femmes qu’elle écoutait tous les jours, elle se rendrait compte que son histoire n’était pas si différente de celle des autres.

Tout commence par une histoire d’amour.

Le coup de poing dans le bar est un coup de poignard dans le cœur et Minerva fait un bon en arrière, faisant renverser le tabouret sur lequel elle était. Réflexe de se tenir le plus éloigné de lui. Sa baguette. Où. Est. Sa. Baguette. Dans sa main, prête à l’utiliser contre lui. Elle se fiche de savoir qu’il était un très bon duelliste, se dont elle était témoin là était inacceptable et dans la surprise, Minerva savait qu’elle succombait à la peur.

La peur qu’il ne s’arrête pas.

Comment en était-il arrivé là ?
Comment en étaient-ils arrivés là ?

« Tu savais que j'étais là pour t'aider dans tout ça, je croyais que c'était fini... »

Voix calme.
Mais son regard.
Son regard.
Minerva tremble sans s’en rendre compte.

« Tu as décidé de m'écarter de ton... je ne sais même pas comment on peut appeler ça - de ton altercation avec Henry Potter, soit. Je n'ai pas été totalement honnête avec toi non plus ces derniers temps, tu sais désormais pourquoi. »

Les larmes dévalent les joues de Minerva qui ne baisse pour autant pas sa garde.

« Mais ça, Mina, ça... je ne peux plus laisser cette enflure menacer la femme que j'aime sous mon nez, devant mes yeux sans même le savoir ! C'était totalement inconscient d'aller le voir seule, sans me prévenir, et s'il t'était arrivé quelque chose ? Je n'étais même pas la personne à qui tu as confié cette lettre... »

Oui, elle avait choisi d’appeler sa mère à l’aide. Pourquoi ? Probablement parce qu’elle avait anticipé cette réaction sans le savoir. Il y avait cependant une autre raison qui la terrifiait d’autant plus. Une raison qu’elle avait essayé d’ignorer mais qui était .

« Pourquoi m'exclure ? Y a-t-il autre chose à savoir qui expliquerait que tu n'aies pas voulu de mon aide, de ma participation, je n'en sais rien ? »

Un tremblement dans la gorge et le rire s’étrangle dans sa bouche, secoué de larmes et sanglots. Minerva a envie subitement de vomir. C’est un mauvais rêve. Elle va se réveiller. La métisse vient essuyer les larmes d’une main mais ne bouge pas. Non, c’est bien réel ce qui se passe.

« Parce que… » Le rire est nerveux mais ne vient pas de nulle part. Il va la prendre pour une folle. « Il y a une malédiction qui pèse sur la gente masculine dans notre famille. » Sa voix tremble. Elle ne veut pas après la déception qu’elle lit dans son regard qu’il se rit d’elle, mais elle lui doit la vérité. « Tu peux ne pas y croire. Mais moi j’y crois et… je n’aurais pas supporté qu’il t’arrive quelque chose… Ephraïm en a déjà été victime… et si toi aussi tu… »

Comprend-t-il ? Comprend-t-il sa réaction dans le cimetière ?
Elle tente de se calmer. Les larmes continuent de couler. Elle a l’impression qu’on lui arrache le cœur.

« Mais quand je vois ta réaction là…. » Sa main se lève pour le désigner. « J’ai définitivement bien fait… »

Les larmes redoublent et elle souffle :

« Regarde-toi, Abelforth. »

Elle sait ce qui se passe dans sa tête : elle prend peur. Subitement, il n’est plus l’homme réconfortant et aimant. Subitement, il devient autre chose. Il devient Henry Potter qui l’agresse chez elle. Il devient tous ceux qui ont menacé sa vie verbalement ou physiquement à une période de sa vie. Il devient tous les hommes dont elle entend parler de la bouche des femmes.

Il n’est plus Abelforth Dumbledore, l’homme qu’elle aime.
Elle ne sait plus ce qu’il est devenu sans qu’elle ne s’en rende compte.

« Tu aurais fait quoi, dis-moi ? Tu aurais « sauvé mon honneur » et tu lui en aurais mis une ? Et puis quoi ensuite ? Tu aurais fini à Azkaban pour avoir agressé le directeur du département de la justice magique ? Même Albus n’aurait pas pu te sortir de là. »

Raisonnement logique. Albus avait un pouvoir limité quand bien même était-il proche de Gellert. Gellert préfèrerait privilégier un sang-pur comme Potter qu’un sang-mêlé comme Abelforth… Abelforth, qui, elle en était sûre, ne le portait pas dans son cœur et inversement. Quand bien même Henry Potter aurait eu un avertissement… ils se devaient de la jouer plus finement et encaisser les coups pour frapper le moment venu.

Pour les anéantir le moment venu.

« Depuis quand es-tu… devenu comme ça ? J’ai manqué quelque chose ? Toute cette colère… »

Elle se passe une main sur son visage. D’abord, les enfants de Morgane. Ensuite, cette réaction. Non, elle ne pouvait pas gérer ça.
Elle n’arrivait pas à gérer ça.

« Je suis désolée… je ne peux pas… Je… Je ne peux pas gérer ça Abelforth… »

Un son.
Il y a un son qui se fait entendre, qu’elle seule peut entendre. Il est en elle. C’est le son que fait son cœur qui se brise en mille morceaux. C’était le même son qu’il avait fait lorsqu’elle avait débranché Ephraïm à l’hôpital.
Minerva vient placer sa main sur son cœur et souffle en baissant sa baguette :

« Je te laisse annoncer la nouvelle à ton frère… Je ne peux pas… Non, ça suffit d’être entre vous deux maintenant… Elle bouge alors, toujours le plus loin possible de lui, sans jamais lui tourner le dos. Reprends-toi, Abelforth. Prends du temps pour réfléchir … moi aussi. Parce que je refuse de vivre ça. » Sa violence. Sa colère. Ce n’était que le bar. Ce n’était rien. Mais qu’est-ce que ce sera ensuite ? « Laisse-moi sortir d’ici. » souffle-t-elle alors qu’elle cherche sa veste à tâtons sans le lâcher du regard.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: crier tout bas (minabel)   crier tout bas (minabel) EmptySam 30 Mai - 12:28

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@Minerva McGonagall

Relevée, sur ses gardes, mais toujours aussi tremblante, Minerva avait peur. Elle avait peur de lui, et dans toute l'horreur que cela signifiait, il s'en rendait compte sans toutefois parvenir à se calmer pour le moment. Baguette brandie, Abel écarquilla les yeux. Pensait-elle réellement qu'il pouvait lui faire du mal ? Blessé de cette conclusion, il détourna le regard à nouveau. Qu'est-ce qui était en train de leur arriver ? Ils se perdaient dans ces ressentiments intenses, s'y noyaient.
Il n'était pas le monstre qu'elle avait rencontré au Chaudron Baveur quelques jours auparavant.
Il n'était pas comme Henry Potter, et tous les autres.
Comment pouvait-elle en douter ?
Les pupilles dérivants inévitablement sur ses phalanges en évitant le regard de l'amazone, Abelforth parvint à une conclusion. Elle avait peur, parce qu'il lui donnait des raisons d'avoir peur. Le carmin roulant sur son avant-bras, tachant le sol de son bar, il ferma les yeux, retenant un torrent d'émotions qui faisait bourdonner son cerveau, et qui manquait de le faire craquer. Il ne voulait pas succomber à toute cette colère, toute cette rancune, qu'il avait si longtemps caché, enfoui, mais qui était bien là. Il ne voulait pas, et pourtant, c'était ce qui était en train de se passer.
Un fou, un prédateur. Pour une fois, il n'arrivait pas à culpabiliser. Pas encore, pas tout de suite. Il savait que le contre-coup serait dur, très dur, quand toute la tension serait retombée.

« Parce que… Il y a une malédiction qui pèse sur la gente masculine dans notre famille. Tu peux ne pas y croire. Mais moi j’y crois et… je n’aurais pas supporté qu’il t’arrive quelque chose… Ephraïm en a déjà été victime… et si toi aussi tu… » Regarder Minerva dans cet état lui brisait le cœur. Il était l'origine de toute cette détresse, l'origine de ces tremblements, de cet appel à l'aide qu'on lisait dans son regard. Il repensa à leur conversation dans le cimetière, chez elle, sur l'île de Skye, à peine quelques mois auparavant. Le souvenir indélébile des tombes autour de lui. Il connaissait les rumeurs. Il ne pensait cependant pas que Minerva prenait cette pseudo-malédiction autant à cœur. Lui, en tout cas, se sentait plus fort que ça. Les sentait plus fort que ça. Oser espérer que leur amour pouvait briser n'importe quel mauvais sort. Déception d'être visiblement seul à penser cela. Il ne répondit pas, se contentant de la regarder dans les yeux. Il ne savait plus quoi penser. Des excuses ou la vérité ? Tentant de mettre de l'ordre dans son esprit, il l'écouta reprendre. « Regarde-toi, Abelforth. » Elle ne cessait de pleurer. Déluge tragique. « Tu aurais fait quoi, dis-moi ? Tu aurais « sauvé mon honneur » et tu lui en aurais mis une ? Et puis quoi ensuite ? Tu aurais fini à Azkaban pour avoir agressé le directeur du département de la justice magique ? Même Albus n’aurait pas pu te sortir de là. » Il rit, un peu nerveusement. Albus. Toujours Albus. L'intouchable, l'immaculé. Albus s'était bien plus sali les mains qu'Abel. Minerva le savait-elle seulement ? Ou ne voyait-elle en lui qu'un chevalier servant ? « Je ne compte pas sur mon frère pour me sauver les miches. Je n'aurais pas sauvé ton honneur, tu n'as pas besoin de moi pour ça. Mais lui donner ce qu'il mérite, ça, je l'aurais fait. » Alors que tu n'en es pas capable. Pour une raison qui lui échappait. Minerva n'était pas une femme violente, mais son manque de réaction l'indignait. A moins que le problème vienne de lui. De cette nouvelle façon de penser, bien moins pacifiste.

« Depuis quand es-tu… devenu comme ça ? J’ai manqué quelque chose ? Toute cette colère… Je suis désolée… je ne peux pas… Je… Je ne peux pas gérer ça Abelforth… » Elle passa sa main sur son visage, déboussolée. Abel était déçu, blessé, se sentait abandonné. L'impression d'être seul contre le monde. Comme toujours. Comme toutes les autres fois. Il s'était, finalement, toujours battu seul. Elle lui demandait depuis quand il était devenu comme ça. Comment, Minerva ? Brisé, anéanti ? Depuis quand l'était-il ? Il avait l'impression que son cœur n'avait jamais connu rien d'autre qu'une éternelle tristesse, un immense manque que rien ni personne n'arrivait à combler. Il ne voulait pas laisser les larmes couler alors qu'il repensait à tout ce qu'il avait perdu. Dos à Minerva, il serra la mâchoire. « Depuis quand je suis comme ça ? Comme quoi exactement ? En colère parce que j'ai l'impression que tout me file entre les doigts ? Déterminé ? » Il demande, il accuse, sans se remettre en question ; ce n'était pas encore le moment pour ça. « Peut-être depuis qu'on t'a attaquée, qu'on a détruit ta maison, que plus personne n'est en sécurité à cause d'eux. Depuis qu'ils ont enlevé Lydia, qu'ils doivent certainement la torturer, quelque part, si l'inévitable n'est pas déjà arrivé... » Rage dans sa voix. Il était dur, mais c'était le véritable fond de sa pensée. Elle devait le savoir. « Depuis qu'il m'a pris ma soeur, mon frère, ma cousine. Je ne sais même pas si Albus a réellement intégré le Ministère pour l'Ordre, ou pour lui... » Déclara-t-il alors, plantant son regard dans celui de Minerva. Le véritable problème. Deuil jamais réellement abouti. Il se mentait à lui-même, depuis le début. Rien ne pouvait soulager sa peine. Ou peut-être... L'éliminer. Il se disait que ça le soignerait, que toute cette violence le guérirait. En vain. Se sentirait-il vraiment mieux, si devant ses yeux gisait le cadavre de Grindelwald ?

« Je te laisse annoncer la nouvelle à ton frère… Je ne peux pas… Non, ça suffit d’être entre vous deux maintenant… Reprends-toi, Abelforth. Prends du temps pour réfléchir … moi aussi. Parce que je refuse de vivre ça. » De quelle nouvelle parlait-elle, au juste ? Elle voulait s'enfuir, Abel se rapprocha de quelques pas. Elle avait peur de lui, il se sentait à ses gestes, ses paroles. « De vivre quoi, Minerva ? Tu penses réellement que je pourrais te faire du mal ? » Demanda-t-il avec horreur. L'idée lui donnait la gerbe. Il regarda sa main. Jamais il ne pourrait lever ne serait-ce que le petit doigt sur elle. Comment pouvait-elle prétendre le contraire ? Mâchoire serrée, front plissé, il maintenait toujours ses pupilles sur la métisse. « J'ai l'impression que tu oublies qui est le véritable ennemi. » Reproche dissimulée.
Elle n'avait pas eu peur d'aller voir Potter, ce jour-là.
Mais elle le fuyait, lui.
Elle fuyait sa colère et son amour, terriblement éloignés et pourtant fatalement reliés.
Par contre, les menaces du monstre, elle les avait affrontées. Elle n'avait pas fui devant lui.
« Laisse-moi sortir d’ici. » Un souffle, presque un sourire. Il fit un pas pour la retenir, puis recula, ravala sa salive. Il était en colère, certes, il s'était emporté, certes, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Pas lui en vouloir d'être humain. Quelque chose se brisait en lui. Elle avait comme appuyé sur la détente.
Secouant la tête, résigné, il l'observa rejoindre la porte de la taverne, et sans se retourner, la claquer derrière elle.

Solitude. Elle le rattrapait toujours.

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