Last Call - Bald&Isobel

Clac. Clac. Clac.
Les talons sur le sol, qui claquent et trahissent sa présence, la lionne les déteste. Lionne ? Non elle n’est plus lionne, n’est plus rien. Douloureux retour dans un passé qu’elle désirait fonciérement oublier. Ce temps où ses erreurs l’avaient emmené à cacher sa magie, vivant comme eux, ceux de l’autre côté du rideau, alors elle n’était pas si dépaysée, du moins savait s’en sortir sans a baguette. Non ce qui enrageait Isobel c’était qu’on lui arrache son autre moitié. L’animagus sans animal. Elle qui s’était habituée au fil des ans a partager son enveloppe avec celle de la bête n’était désormais plus rien, elle se sentait vide, faible, vulnérable. Et elle les détestait jusqu'au plus profond de ses entrailles, des soit-disant justiciers qui empoisonnaient femmes et enfants, sans distinction aucune, des lâches enflures qui probablement se réjouissaient de leurs actions en lançant des sorts à tout vas. Facile de crier à la justice et à l'égalité quand on avait un antidote à portée. Oh elle enrageait la dragonne, et tourner en rond en Ecosse sans avancer dans les recherches n'aidait pas beaucoup, elle n'avait jamais été connue pour sa patience, et elle commençait à en venir a bout dangereusement. C’était probablement pour ça que ses pas l’avaient menée au Casino. Presque naturellement. Evidemment elle savait bien qu’elle n’était pas censée se retrouver dans le Londres Sorcier, encore moins en plein chemin de Traverse. Mais elle avait réussi à échapper à la maison quelques instants, en avait profité pour arriver ici. Le casino était vide, rien d’étonnant vu les derniers évènements, les gens n’avaient pas vraiment la tête à la fête. Tant mieux, elle n’avait pas la tête à supporter des gens.

Humeur massacrante sur un visage fermé, elle s’était couverte d’une cape en soie qui changeait paresseusement de couleur, passant du bleu au violet. Souvenir qu’elle appartient toujours à ce monde exhibé par les artefacts magiques qu’elle porte sur sa carne. ”Mrs McGonagall nous avons…” La sorcière lève les yeux au ciel, le doigt médian se dressant face au visage du gorille, elle se faufile malgré tout, sans cure de ce que les enflures grondaient derrière elle. ”Appelles donc Edelgard si tu y tiens, ça me fera de la compagnie” Se rappellant ensuite que la patronne n’était probablement pas dans l’établissement, forcée elle aussi au confinement. Au moins elle savait que l’endroit serait désert. Et c’était probablement une bonne chose considérant le fait qu’elle était sans défense, du moins sans autre défense que des coups de genoux bien placés et quelques mots acérés. Elle se glissait alors sur le bar, la main glissant sur le front. Elle lpache eun soupire, en lançant une bourse près du visage du barman ”Quelque chose de fort s’il vous plaît” Elle ne regarde pas son interlocuteur, reprends pourtant ”Et la même chose pour vous. C’est pas comme ci y’avait foule” Son regard se tourne alors vers l’homme en question, elle l’avait croisée plusieurs fois, la lionne pose alors les coudes sur la table, observant la carrure qui se retournait pour faire face aux bouteilles, les yeux de la métisse caressant doucement les courbes masculines qui faisaient plaisir à voir, un sourire arraché en remarquant qu’il se tenait face à un miroir et par conséquent avait eu le loisir de voir la lionne arrêter ses iris sur son arrière train. Elle levait les yeux au ciel en riant légèrement. ”Isobel McGonagall” La main qui se présente d’elle même, pour récupérer le verre et s’éloigner bien rapidement de l’homme. Pas encore bien décidé sur son intérêt en tant que passe-temps. Ses yeux se glisse sur lui, elle l'a déjà vu plusieurs fois sans jamais vraiment faire attention, a vrai dire elle venait rarement ici pour plaire aux hommes, non ici Isobel venait les ruiner, avec un sourire et une main de maître à la clé.

Le verre entre les doigts, le laver encore une fois, l’essuyer jusqu’à ce qu’il soit nickel faut bien tenter de s’occuper de pas devenir totalement dingue face au monde qui n’est plus vraiment. Le casino ce n’est plus vraiment ça et faire ça sans Edel c’est encore moins que plaisant mais faut bien faire tourner la boutique et faut bien qu’elle reprenne des forces. Foutus enfants de Morgane, ils vont payer, comment ? Aucune idée mais ça va gronder, barder, ça va bien s’enfoncer ouai. On ne touche pas de cette manière à sa moitié sans en payer le prix. Le grognement qui ne se retient pas jamais, les jointures qui désirent se détendent un peu. C’est répétitif, bien trop finalement, c’est trop de rien, d’un sifflement lointain, d’une image déformée d’une ancienne réalité. Bordel que l’ancien temps revienne que la joie reprenne, que l’ambiance soit moins mortelle dans le mauvais sens du terme. Faut bien faire pour Edel mais plus facile à dire qu’à faire avec Susan comme comparse aux commandes. Ça va merder, ils le savent tous les deux mais tentent de faire comme si deux fortes têtes comme eux pouvaient tout gérer d’une main de maitre, l’entêtement un peu trop certainement.

La bourse jetée, attrapée rapidement, facilement, la sensation plaisante, pleine comme il les aime, comme il adore les vider et aujourd’hui ne fera point exception à la règle, tout sera donné, verse, tout sera déversé, tout sera entrainé. Quelque chose de fort, quelque chose de cher en même temps, les deux à la fois, c’est ce qu’il faut non ? Satisfaire la cliente, remplir les caisses du casino, recevoir son salaire et finir par le dépenser dans les mêmes bouteilles que celles qu’il vient d’ouvrir. Cercle sans aucune fin, en aucun cas, revenant toujours vers le même cheminement, plaisant à souhait. Le sourire s’étire légèrement quand le verre est proposé, payé par l’inconnue détaille, les formes là, bien observées, détailles, bien jolie la petite dame. Inconnue et en même temps les traits restent familiers, déjà croisée sans doute mais au grand jamais la parole n’a été adressée. Les deux verres sont attrapés en même temps que la bouteille et pourtant, il ne revient pas tout de suite, ne se retourne pas vraiment observe plutôt l’amazone le détaillant, ne moquant point de poser son regard vers son postérieur, d’en détailler les moindres détails, là, dans l’instant, dans le moment. « T’apprécies la vue ? « le vouvoiement qu’il n’emploie presque jamais, qui ne cesse finalement de lui rappeler des mauvais souvenirs ce qu’il vivait dans un autrefois, non, il tutoie, se moque bien que ça soit mal vu, si ça dérange la poupe elle aura qu’à le dire. Et il ne changera rien, comme à son accoutumée, le foutu mauvais caractère qui reviendra sans cesse hein, ce n’est pas comme s’il essayait de le modifier. Le verre donné et l’identité déclinée McGonagall, ça fait tilt, ça remplit le cœur du garçon d’un autrefois, les rêves qui ne se sont jamais réalités. Les dragons, ça vient immédiatement dans les souvenirs mais ça ne dit rien, pas vraiment du genre à partager ses secrets hein, même avec une dresseuse de dragons. « Bald » Pas de nom de famille, jamais, ça ne lui ressemble pas vraiment, Bald ça suffit, c’est ce qui faut et elle s’en contentera Isobel la voyeuse bien loin de le déranger d’ailleurs. « Je te laisse la bouteille, t’as pas l’air d’être le genre de femmes à te contenter d’un verre. » Parce qu’il en voyait passer des gens et même si tous et toutes n’avaient pas les courbes enchanteresse d’Isobel, il avait appris à connaitre leurs gouts et leurs penchants. Et oui, la métisse ne se contenterait pas de si peu. « A ta santé. » qu’il finit par prononcer avant d’avaler d’un coup le verre offert, ça fait toujours du bien par où ça passe, toujours.

Un moment pour oublier, pour s’éloigner de la foule qui était venue se réfugier chez elle, elle essayait de ne pas y penser, ne pensant pas non plus à la réaction de Minerva quand elle s'apercevra que sa mère n’est plus dans la maison. Enfin, Minerva savait qu’elle ne risquait rien, elle savait se défendre sans sa magie, avait vécu parmi les moldus suffisamment longtemps. Un couteau accroché à sa jambe, au cas où. Alors elle était venu dans l’un des seuls endroits où elle pourrait être tranquille, si il y avait eu des clients, ils auraient évité d’emmerder la lionne, et si le bar était vide comme ce soir, et bien dans ce cas ça faisait moins de bruit pour la lionne, ce qui n’était pas plus mal. Elle hausse un sourcil pourtant quand l’autre prends la parole,  « T’apprécies la vue ? « Sourire qui s’échappe des lippes, l’oeillade qui se teinte de malice, le tutoiement qui ne dérange pas, elle n'était pas du genre à suivre les moeurs qui l'avaient imposé à deux étrangers, ”J’ai vu pire” Elle laisse échapper ça avec un léger sarcasme, langue de vipère dans un corps de lion, elle faisait claquer ses ongles sur le bois du bar, laissant l’autre la servir.  « Bald » Facile à retenir, « Je te laisse la bouteille, t’as pas l’air d’être le genre de femmes à te contenter d’un verre. » Un haussement d’épaule, il avait raison là dessus, et ce soir encore plus alors qu’elle levait son verre à l’employé, avalant le liquide d’un trait avant de s’en servir un nouveau, le doigt entre ses verres elle faisait tourner doucement l’alcool à l’intérieur, les yeux s’y perdant un instant.

Elle en buvait une nouvelle gorgée, déposant ensuite le verre sur le rebord du bar. ”Je suppose qu’il n’y a plus foule au casino ces derniers temps.” Un regard sur la salle inhabituellement vide. Cela ne l’étonnait pas vraiment, la majorité de ceux qui étaient touchés par le poison étaient enfermés chez eux. Elle devrait l’être aussi, mais une lionne se sent rarement bien en cage, quand bien même cette cage n’est autre que l’île de Skye. ”Sers toi si tu veux, une dame n’est pas censée boire seule, pas vrai ?” L’iris brûlant, la phrase qui sonnait faux dans sa bouche, le ton sarcastique qui claquait l’air. Elle sortait de son sac de quoi se rouler un tabac, les doigts habitués par la sensation, la langue qui venait humidifier la feuille alors que son regard était planté sur le barman qui retournait doucement à ses occupations, sans trop s’éloigner. L’idée venait d’un coup, le besoin de jouer, de s’amuser pour oublier un peu plus. Elle sortait sa baguette de son brassard, la pointant naturellement sur la cigarette avant de se rappeler qu’elle ne servirait à rien. ”Putain…” Évidemment, elle avait oublié le briquet de Robert en Ecosse. Si certaines habitudes de la vie à la moldue était revenues rapidement, d’autre demeurent compliqués à reprendre. Elle récupérait le verre, laissant la baguette sur le bar pour le finir à nouveau. Avant de se lever peut-être un peu trop brutalement vu que le tabouret finissait sa chute sur le sol, elle l’ignorait magistralement en se glissant face à l’homme. ”Un coup de main ?” Elle n’avait pas à poser la question, si le Barman d’Edelgard était toujours au front, c’était que lui faisait parti des heureux élus que le poison avait épargné. Soupire léger, elle se promettait de démonter ces enfants de Morgane le moment même où elle leur mettrait la main dessus, ce qui arriverait tôt ou tard. A cause d’eux, elle se retrouvait obligée de demander à un homme d’allumer sa cigarette comme une incapable. Isobel enrageait, sa main attrapant la bouteille pour se servir un nouveau verre, un peu plus d’alcool pour calmer la main qui tremblait légèrement. Le verre retombant sur le bar alors qu’elle soupirait.

Rien de déplaisant dans le fait d’être observer sous toutes les coutures par une belle femme, pas dans ce genre de circonstances et pourtant rien qu’un instant l’esprit divague, l’esprit s’éloigne et le mal est fait, le mal vient, se renforce finalement… Rien qu’un court instant que la beauté ne connaitrait pas, qu’elle ne comprendra pas, non, elle se laissera aller tout bonnement, à sa contemplation sans savoir ce qui dans l’œil rien qu’un instant est passé, combien les pensées se sont éloignées. Le commentaire qui fait rire, rien qu’un peu. Elle a vu pire. Vraiment ? Rien que ça ? Elle est coriace la brunette, ouai, pas qu’un peu d’ailleurs. La main de l’homme vient claquer sur son postérieur, personne pour le voir, seulement elle. « Ça vaut bien plus qu’un j’ai vu pire franchement. » Qu’il vient grogner un peu, trop facilement comme toujours avant de la regarder de bas en haut, mater, sans s’en cacher en aucun cas. Faudrait peut-être ? Sans doute que le professionnalisme s’est un peu fait la malle, en même temps, elle ne va pas s’offusquer la bonne femme, pas après ce qu’elle a fait pas vrai ? La bouteille laissée, le verre vidé si rapidement, il va en gagner du fric ce soir avec elle. Ce n’est pas l’habitude les femmes qui boivent si vite, ça le dérange pas, elle fait ce qu’elle veut de son cul, postérieur qu’il n’a pas encore pu observer d’ailleurs, bien dommage…

Le casino, le commentaire, le haussement d’épaule, de son regard elle pouvait bien voir que c’était assez vide non ? Que les employés étaient peu nombreux finalement et que tout prenait ce drôle de chemin, vivement que ça revienne à la normale. « Faux croire que les gens sont devenus paranos. » Faut croire aussi que c’est grave la merde et qu’il n’aime pas ça mais ça, il ne l’annoncera pas à une inconnue aussi jolie soit-elle. Non, il garde ses secrets, fermés à double tour, elle ne saura rien, seulement ce qu’il voudra bien dire. Oui elle dompte des dragons mais ça ne fait pas forcément d’elle une personne à qui accorder sa confiance. La méfiance nécessaire, toujours présente, toujours sans arrêt. La proposition qui revient, faut croire qu’elle n’aime pas boire en solitaire, le barman va pas s’en plaindre, un nouveau verre, à nouveau vidé, la brulure dans la gorge, ça fait du bien, tellement, bien trop. Ça ne cesse finalement de se propager, de tout propager finalement. Le regard vers elle, toujours, le regard qui observe, le léger éclat. « Je ne dis jamais non à un verre. » Même si elle n’est pas la bonne femme qui a besoin de lui pour s’enivrer, il le voit bien, ce n’est pas son style, c’est pas sa manière de faire. Et puis les femelles font ce qu’elles veulent de leur bouche, de leur corps, de leur tout. Pas besoin de compagnie pour apprécier le liquide ambré même s’il ne va pas se plaindre de pouvoir en profiter.

L’observer, rien d’autre à faire de toute manière, le rire revient quand elle jure, ouai, c’est rare ça et surtout quand il comprend le pourquoi du comment. Une drôle de petite bonne femme, sortir de chez elle sans pouvoir faut pas avoir toutes les cases bien en place pour ça pas vrai ? Peut-être bien que la fumée de dragons ça finit par avoir un effet dévastateur sur le cerveau ? Peut-être, il sait pas lui, c’est pas tellement son truc d’imaginer des choses qui ne serviront à rien. Faudrait peut-être qu’il enlève cette expression moqueuse, faudrait bien mais rien n’est changé finalement, tout continue encore et toujours et ça ne s’arrêtera pas finalement. Pas tout de suite en tout cas. Pas quand la lionne s’énerve, le tabouret se retrouve renverser, elle a de la force pour sa petite taille. Ça lui plait assez, d’une manière loin d’être chaste. Le coup de main. Ce n’est pas mère Thérèsa pour sorcière sans pouvoir bordel. Le petit bruit s’échappe des lèvres, fait comprendre que clairement il n’aime pas passer son temps à faire ce genre choses mais qu’il approche quand même sa baguette pour allumer le tabac. Pour lui permettre finalement de fumer à son aise tout en se réservant un verre d’alcool pour le dérangement. Un verre également vidé trop rapidement sans doute. « Ça fait quoi de plus avoir de pouvoir ? » c’est pas du tout délicat. C’est certainement très mal posé surtout avec l’énervement qu’il lisait sur ses traits mais il n’allait pas devoir autre pour lui faire plaisir, en aucun cas. Si elle ne voulait pas répondre, elle n’aurait qu’à se taire finalement.

La McGonagall détestait être impuissante, cette situation tout entière l’enrageait, le fait de ne rien pouvoir y faire, si ce n’était qu’attendre et espérer que ce gouvernement de bons à rien trouvent un moyen d’inverser les effets du poison la mettait hors d’elle, probablement une des raisons pour lesquelles elle avait décidé de fuir l’île de Skye quelques instants, tenter de prétendre que tout allait bien, un verre à la main, le vidant sûrement bien plus vite que de raison, mais elle n’en avait cure, voulait juste pouvoir profiter d’une soirée, « Ça vaut bien plus qu’un j’ai vu pire franchement. » Il lui avait arraché un sourire léger, remarquant sans trop de difficulté les yeux du barman lui rendre la pareille, détaillant le corps de la dragonne. Il semblait qu’elle avait trouvé quelqu’un d’intéressant après tout, quand bien même elle ne lui ferait pas le plaisir d'affirmer qu'effectivement ça valait plus qu'un "j'ai vu pire" elle n'était pas du genre a flatter les égos masculins. « Faut croire que les gens sont devenus paranos. » Elle lève les yeux, s'affaire à rouler sa cigarette, elle pouvait comprendre pourquoi, il fallait avouer qu’elle n’avait pas été a l’aise en se dirigeant ici, ses yeux alertes, se sachant bien trop vulnérable à son goût. Pourtant ici elle savait qu’elle ne risquait rien, personne n’oserait attaquer le casino des Umbridge. Mis à part les Black, mais elle s’imaginait qu'après le fiasco du mariage la meute de chiens ne pointeront pas leur museau, ça aurait pu suffir si il n’y avait pas ce putain de poison dans ses veines, elle qui n’était pas du genre a demander de l’aide se voyait désormais contrainte d’être assistée dans la plus insignifiante des tâches. Elle détestait devoir s’approcher de lui,pourtant le faisait avec une élégance démesurée, habituée aux jeux de séductions avec la gente masculine, elle se plaisait à user de ce pouvoir que personne ne pouvait lui enlever. Et pourtant elle haussa un sourcil face à la moue du barman, elle demandait pas la lune putain, s’il voulait quelques gallions en plus il n’aurait qu’à demander.

Elle tirait alors sur la cigarette alors qu’il l’allumait finalement, crachant la fumée vers le plafond, laissant la nicotine calmer un peu les nerfs, pas suffisamment, pas autant que l’ambre qui rejoignait de nouveau ses lèvres, buvant un peu pour laisser l’alcool apaiser la colère. C’était particulier, nouveau pour elle, même à l’époque où elle cachait sa magie à Robert elle avait toujours pu se reposer sur sa baguette et plus encore sur sa forme animale, et à l’époque elle avait choisi de ne plus utiliser sa magie, du moins pas devant lui, aujourd’hui elle n’avait rien choisi, c’était probablement ça qui l’enrageait encore plus, que quelques idiots extrémistes lui avaient retiré une part d’elle sans qu’elle ne puisse rien y faire, sans qu’elle ne puisse prévoir. Alors elle tentait de se sortir ça de la tête, de se sortir tout ce qui était arrivé, repartir à un temps où c’était plus simple, où elle ne risquait pas de se faire enfermer à Azkaban à chaque fois qu’elle pointait le nez dehors, ou pire de tomber sur un de ses nombreux ennemis. Non décidemment, Minerva ne serait pas heureuse de voir sa mère se balader ainsi. Elle le regardait boire, regardait peut-être un peu trop, il était vraiment agréable à regarder, ça faisait presque du bien, et elle se demandait pourquoi elle ne l’avait pas remarqué plus tôt, peut-être que c’était parce qu’il avait un air d’ours mal léché. « Ça fait quoi de plus avoir de pouvoir ? » Elle le fixait alors d’un regard noir, il avait du culot, c’était pas sans lui plaire même si ça réveillait la colère de la dragonne. Elle crachait un peu de fumée du nez avant de finir son verre. L’alcool était censé délier les langues pas vrai. ” C’est le pied.” Sourire sarcastique sur les lèvres, elle finit par soupirer ” Exactement comme ça en a l’air, c’est comme si on te coupais les bras et qu’on te disait de te démerder avec ça” C’était exactement ça, un membre manquant, bien que pour elle ce n’était pas tant sa baguette que sa forme animale, depuis ses 15 ans elle partageait son âme avec l’animal, et du jour au lendemain, plus rien. Elle était bien contente de ne pas avoir besoin de magie avec ses dragons cela dit. Il lui restait quelque chose de ce monde auquel s’accrocher en attendant de tout récupérer et de détruire ceux qui étaient impliqués dans cette affaire. ”T’es pas censé avoir des sujets de conversation plus intéressants ?” Elle glissait ses yeux sur lui, ceci dit, pas obligé de parler…, sourire séducteur sur les lèvres, Isobel avait décidé de la suite de cette soirée, et même sans pouvoir, elle obtenait toujours ce qu’elle voulait. Elle vidait le reste de la bouteille au goulot avant de la poser sur le bar. ”Une autre, et cette fois quelque chose de plus...épicé.”