plus dure sera la chute (tc obliviate post intrigue)

Atlas n'a pas perdu sa magie. S'ils ne vivaient pas ensemble et qu'il ne connaissait pas son vécu, il concevrait les plus grandes inquiétudes sur la fidélité de @Théa Malfoy qui l'accompagne à Gringotts. Ca s'appelle une chance de cocu. Il a bu - sa propre portion, et les coupes de champagne qu'on essayait de refourguer à Théa. Et il n'est pas touché. C'est stupéfiant. Sa magie a continué à fonctionner. Il s'est transformé régulièrement en animagus pour vérifier, redevenant presque aussitôt humain. Si la situation devait être pérenne, il préfère l'alternative de vivre chez les moldus à celle de devenir un animal de zoo.

Il a emporté quelques objets dans ses poches. Le premier étant un briquet à pierres, qu'il s'empresse de donner à Edelgard. D'accord. Il est légèrement rouillé, le symbole dessus est kitsch et éraflé, mais c'est un briquet qui fonctionne. Depuis qu'il l'a gagné au jeu il y a quelques années aux Indes, il l'a désinfecté pour lui enlever une vieille odeur, et entreposé parce que ça pourrait toujours servir.

Ah, il avait eu raison d'accumuler des affaires dans ce genre. Eut-il été minimaliste qu'il n'aurait rien à tendre à la soeur de Susan. Il se permet une démonstration sans paroles, parce qu'elle lui jette un regard féroce tandis qu'il lui montre comment une pression sur les pierres permet de les faire frotter et allumer une flammèche.

Tout s'est passé si vite au mariage. Il n'osait pas quitter sa fiancée des yeux, et était bien en peine de prendre soin de tous ses proches. La jolie Genesis s'est barrée. Moon - qui n'est pas là - était sous la protection de leur oncle. Leur oncle ? Il s'approche de @Nicolas Flamel, inquiet. « Nicolas, es-tu … ? » Remarquant la présence de @Prudence Prince, il lui adresse un sourire poli. « Tout va bien, miss Prince ? »

Spoiler:

game of survival résumé : tout l'ordre du phénix est convié à une réunion. albus distribue la liste des légilimens du pays à l'ordre. les occlumens qui ont toujours leurs pouvoirs magiques sont priés d’être prudents. les non-occlumens et les sans magique de l'ordre doivent choisir entre se confiner jusqu'à ce qu'ils retrouvent leurs pouvoirs magiques, ou être oubliettés par @nicolas flamel.

Dix-huit heures. Les hiboux envoyés aux membres de l’Ordre, Albus attend, assis dans la salle-sur-demande. Tariq l’a accueilli depuis les coffres, le conduisant jusqu’aux tréfonds de Gringotts. Pas un mot ne s’échange entre les deux hommes, il n’y en a pas besoin. La baguette arrachée des pognes de Dumbledore reste encore un événement trop douloureux pour le mentionner autour d’une tasse de thé. Le père de la résistance anglaise se contente de prendre place auprès de son ami, feuilletant tout de la paperasse nerveusement. Pour la première fois, le regard pétillant du gallois s’est éteint. L’inquiétude se mêle à la fatigue et lui éclabousse le visage. Les silhouettes des alliés s’esquissent dans la pièce. Ce sont ses amis. Sa famille. Le phénix désargenté prend une profonde inspiration avant de se lever. Miroitant la gravité de la situation, il les accueille d’un geste de la tête respectueux. Edelgard, Atlas, Prudence. Ses agates, solennelles, s’attardent brièvement sur chacun, puis sur l’alchimiste et l’animagus. Il compte silencieusement les présents, s’assurant que personne ne manque à l’appel. “Il nous faudra rendre visite aux absents.” Murmure doucement Albus à Nicolas et Minerva. Le temps s’étiole et tous sont réunis. Enfin. Le sans magie expire. Froid et distant, il redoute le discours qu’il s'apprête à donner. Pourtant, il refuse de laisser cette tâche au français, à qui il doit déjà tant. “Merci à chacun d'être encore parmi nous.” Commence-t-il. Il s’efforce de moduler sa voix grave avec le calme qu’on lui connaît. “Le monde magique connaît une heure sombre. Le ministère est actuellement sur la piste des responsables, et nous travaillons aussi sur un antidote.” Il marque une pause. “J’ose espérer qu’aucun de vous est l’auteur de la tragédie. Sans quoi, Minerva et moi vous serions gré de vous tourner plus tard vers Nicolas, en privé.”

Gardant son sérieux, il poursuit : “Comme vous le savez, beaucoup d’entre nous ne sont maintenant plus protégés des légilimens. Nous avons, tous les trois, dû prendre une décision à la hauteur du danger que la faction encourt actuellement.” Il tend des parchemins à l’intégralité de l’assemblée. “Voici la liste des légilimens enregistrés au ministère. Prenez en note et évitez tout contact avec eux, dans la mesure du possible.”

Il lève sa main droite tandis que Mina prend des notes. “Que tous les non-occlumens et ceux qui ont perdu leur magie s’installent à droite, s’il vous plaît.” Il suit les concernés de l’oeil et dérive vers la mêlée de gauche. “Nous vous sommes gré d’agir avec une prudence accrue. Vous seuls êtes en mesure de protéger le secret de l’Ordre.” S’adressant ensuite aux autres : “Vous avez un choix à faire. Si vous le pouvez, nous vous prions de rester confinés jusqu'à ce qu’on trouve un antidote. Artemisia et Alphard Scamander offrent gracieusement le gîte à ceux dans le besoin.” Ses phalanges se perdent dans ses cheveux ébènes, un instant : “Si, comme moi, vous êtes contraints au contact avec le public, nos souvenirs de l’Ordre vont nous être temporairement retirés par Nicolas.” Sur ce, il baisse le menton. “Des questions ?”

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Elle tente de cacher sa grimace. Les nausées du matin, elle n’y était pas prête et c’est très désagréable. Minerva sait qu’elle doit pour l’instant garder le silence sur la condition qu’elle a appris le matin même. Encore choquée, elle l’admet mais il y avait plus urgent, à commencer par la perte de pouvoirs magiques dont elle était victime, elle et bon nombre des sorciers. L’appel avait été lancé avec la radio pour rallier les membres le plus rapidement possible. La réunion de crise entre Albus, Nicolas et elle avait été faite avec une rapidité exemplaire et tous les trois étaient tombés d’accord rapidement. Il fallait agir et vite. Pourtant, beaucoup de choses contrariaient Minerva qui se sentait subitement plus irritable maintenant qu’elle savait. Elle avait la désagréable impression d’oublier quelque chose… mais quoi ?
Arrivée en compagnie de Tariq et d’Isobel, elle était assise sur sa chaise à droite d’Albus comme ils en avaient parlé. Les parchemins déjà prêt, prête à écrire aussi, Minerva McGonagall regarda les membres de l’Ordre rentrer un à un. A la gueule d’@Edelgard Umbridge, elle comprit. Elle note son nom ainsi que celui de la jeune @Prudence Prince. Sur la liste, il y avait aussi le sien, celui d’@Isobel McGonagall et @Albus Dumbledore, tous ceux dont l’empoisonnement avait fonctionné. Contrairement à son meilleur ami, elle n’était pas tant affectée par sa perte de pouvoirs mais ne pouvait s’empêcher de sentir une angoisse grandissante pour ce qui grandissait en elle. Impassible, cependant, Minerva reste parfaitement silencieuse devant tout le monde jusqu’à ce que tout le monde soit là.
Son regard s’attarde sur @Genesis Shafiq qu’elle compte bien coincer à la fin de cette réunion en privée et elle compte faire un tour chez @Nile Shafiq avant d’aller se confiner chez elle en Ecosse.
« Il nous faudra rendre visite aux absents. » Murmure d’Albus. Minerva, droite et fière sur sa chaise, pose un regard entendu sur ce dernier. Son cœur se serre en le regardant mais elle finit par mettre de côté ce qu’elle ressentait.
Ce fut Albus qui prit la parole en premier.
« Le monde magique connaît une heure sombre. Le ministère est actuellement sur la piste des responsables, et nous travaillons aussi sur un antidote. » Merci à ce machiste de Gibby pour nous prêter ses gallions… s’entend-t-elle penser, consciente que @Nicolas Flamel pouvait parfaitement entendre ce qu’elle pensait. « J’ose espérer qu’aucun de vous est l’auteur de la tragédie. Sans quoi, Minerva et moi vous serions gré de vous tourner plus tard vers Nicolas, en privé. » Le regard de Minerva s’attarde encore sur Genesis et elle appuie son regard pour lui faire comprendre qu’elle n’y échappera pas.
La liste des legilimens fut distribuée d’un coup de baguette magique, pas la sienne vu qu’elle ne pouvait plus et Minerva en garda une à côté d’elle.
Puis vint le moment où Albus énonça les options : se faire oublietter ou se confiner chez soi. Minerva avait déjà choisi le sien et elle releva le regard vers les membres pour les regarder.
Ce fut @Artemisia Scamander qui posa sa première question.
« Que savons-nous de ces enfants de Morgane? était-ce une association sorcière connue auparavant? »
Minerva n’avait plus aucun souvenir que son propre homme, le futur père de son enfant, était des leurs. La métisse prit la parole alors :
« Nous n’en savons rien. Jusqu’à présent, ils n’avaient pas fait parlé d’eux. » Elle préfère l’admettre : ils ne savaient rien. Regard qui passe sur tout le monde, reste encore plus fixe sur Genesis. « C’est pour cette raison que nous vous demandons aussi de vous adressez à Nicolas directement si vous avez entendu ou vu quelque chose. »
Elle marque une pause.
« Concernant les deux choix qui s’offrent à vous, je me dois d’insister sur deux ou trois points. Tout d’abord, si vous choisissez l’option de vous faire oublietter, ce ne sera que les souvenirs impactants l’Ordre qui seront touchés mais cela voudra dire aussi que toutes les personnes que vous avez rencontré ici, vous ne vous en souviendrez plus… et certains des comportements que vous avez maintenant peuvent changer avec vos vécus. » Elle attarde son regard sur Albus qu’elle pense être le plus impacté. « Aussi, jusqu’à ce que nous vous redonnions vos souvenirs, je pense que nous serons tous d’accord pour avoir un peu de clémence vis-à-vis du comportement de ceux qui ont choisi cette option. » Elle regarde ceux à gauche. « Il vous faudra faire attention à ceux qui ont choisi cette option pour ne pas rendre le reste trop confus. » Elle regarde ensuite toute l’assemblée. « Concernant le confinement, si vous choisissez cette option, ne sortez pas, restez le plus à l’écart possible de la population. Nous avons, chez les McGonagall de quoi héberger quelques personnes si nécessaire. La maison est sécurisée et nous avons la protection des dragons. » Elle pose son regard sur sa mère, son cousin et ses cousines d’un signe de tête entendu avant de revenir à tout le monde. « Les souvenirs seront gardés précieusement par Nicolas qui sera votre référent principal à partir de maintenant. Albus sera oublietté pour des raisons évidentes, quant à moi, je me retire en Ecosse jusqu’à ce que nous trouvions un remède pour nos pouvoirs. Pour des raisons de sécurité, je serais le moins possible au courant de ce qui se passe dans l’Ordre. » Cela ne l’empêchera pas de demander des nouvelles à Nicolas malgré tout. « D’autres questions ? »

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game of survival résumé : tout l'ordre du phénix est convié à une réunion. albus distribue la liste des légilimens du pays à l'ordre. les occlumens qui ont toujours leurs pouvoirs magiques sont priés d’être prudents. les non-occlumens et les sans magique de l'ordre doivent choisir entre se confiner jusqu'à ce qu'ils retrouvent leurs pouvoirs magiques, ou être oubliettés par @nicolas flamel.

Les mots déversés au bord des lèvres de la mêlée sont revêches. Brutales. Comme Dumbledore s’y attendait, l’échange se fait compliqué. La conversation du jour est pourtant nécessaire. Les sacrifices se multiplient au cours des derniers mois et le poids du secret se fait plus lourd. Plus sombre. Si l’homme est encore heureux d’avoir pu éviter les morts, l’Ordre reste en danger. Le regard ambré suit la tablée des yeux tandis que tous se meuvent à leurs places respectives. Un crève coeur dont il ne laisse rien paraître, refusant de céder sous le poids de la panique qui s’installe déjà progressivement dans les lieux. Il doit rester le pilier de l’organisation, même si ce n’est plus que pour quelques heures. Son visage sans émotion observe @Artemisia Scamander s’adresser à @Minerva McGonagall. Les écossaises échangent au sujet des Enfants de Morgane, dont Albus a déjà oublié tous les détails depuis les noces Black. Attendant calmement que Minerva s’exprime, il la toise des yeux et perçoit la nausée gonfler sa poitrine. Un sourire compatissant étire la pulpe de ses lippes, de-figeant ses traits stoïques. Une main solidaire main glisse discrètement sur le genoux de sa meilleure amie. S’il ignore les aléas d’une grossesse, il veut lui montrer son soutien, comme toujours, et est touché par le discours qu’elle tient à son propos.

Les non dits sont nombreux, pourtant le gallois refuse de garder le silence sur les pensées qui doivent parcourir l’assemblée. “Nicolas s’adressera fréquemment à moi au ministère. Je lui ai donné l’autorisation d’examiner mes pensées, et nous espérons que vous ferez de même s’il vous vient à l'idée de vous faire oublietter.” Il marque une pause. “Ce n’est pas une décision facile à prendre. Comme le dit Minerva, je suis désolé d’avance si je ne vous reconnais pas et que nous venons à nous croiser. M’éviter sera certainement la solution la plus simple.” Dumbledore perçoit la peur muer le minois poupin de @Prudence Prince. Ses iris s’attristent soudainement. Je ne veux pas oublier. Repentant, le chuchotement de la jeune fille lui va droit au coeur. N’attendant pas qu’Isobel réponde, il se permet de la couper : “Prudence...” Souffle-t-il avec une douceur toute paternelle, développée auprès d’elle au fil des mois. “Je suis certain qu’Isobel ou Artemisia accepteront de te garder près d’elle. Tu n’as pas besoin d’oublier si tu restes en sécurité avec elles. Nous enverrons le ministère sur une fausse piste.” Il prend une profonde inspiration avant d’ajouter finalement, sur un ton compatissant : “Nous avons tous peur, moi le premier.” Pour la toute première fois, il dévoile ses émotions à l’Ordre. “J’affectionne chacun d’entre vous, et n’ai aucune envie de vous oublier. Ceci dit, le sacrifice actuel est nécessaire pour notre sécurité à tous. Il faut rester fort et se souvenir que tout ceci n’est que temporaire.” Il observe le parchemin face à lui. “Quand l'empoisonnement sera derrière nous, nous ferons tomber le ministère une bonne fois pour toute. Ensemble. Pour cela, il nous faut retrouver les autres reliques. Où en sont vos recherches ?”

Isobel se tenait silencieuse, comment à son habitude dans ce genre de réunions. Si la matriarche n’était pas connue pour garder sa langue dans sa bouche, l’ordre était à sa fille, et elle n’avait pas l’intention d’influencer les décisions de Minerva et d’Albus. Si des erreurs venaient à être faites, c’était pour elle à Nicolas Flamel de les voir venir, et le français avait fait preuve d’une force d’esprit extraordinaire lors du mariage, et d’une efficacité qui devenait de plus en plus rare. Pourtant elle ne savait pas ce qu’elle venait faire ici, alors elle roulait son tabac, habituée à cacher sa magie par les années passées avec Robert, ne plus l’avoir, était beaucoup plus dur à supporter qu’elle ne l’aurait imaginé. Si elle pouvait se passer de sa baguette, c’était la lionne qui lui manquait, elle se sentait plus vulnérable que jamais, incapable de protéger se troupe, son clan, alors elle grognait silencieusement en écoutant ce que tout le monde disait, allumant sa cigarette, elle allait rejoindre @Edelgard Umbridge si @Atlas Flamel ne l'avait pas devancé, se contentant alors d'un regard et d'un signe de tête on est tous dans la même merde ma belle.

Elle s’approchait alors en souriait de Prudence, la serrant contre elle, protectrice malgré elle. Même si elle ne pouvait plus rien faire à part être là, présente. La décision avait été difficile à prendre, s’isoler du monde Sorcier ne serait pas chose aisée pour Isobel, mais elle avait décidé de quitter sa place au ministère pour le moment, elle serait en Ecosse, dans son royaume, reine veillant sur les siens, du mieux qu’elle pourrait, et quitte à ne pas avoir de magie, autant avoir des dragons. Evidemment, tout le monde pouvait les rejoindre, elle n’y voyait pas d’inconvénients et le clan non plus. Ravis de pouvoir aider, elle se glissait finalement sur la droite, non sans laisser échapper quelques insultes écossaises marmonnées, pas sur quelqu’un en particulier, mais sur la situation en général. Ce bordel sans nom dans lequel ils semblaient s’enfoncer. C’est finalement le jeune Scamander qui arrachait à la lionne un haussement de sourcil, ainsi qu’un petit sourire satisfait, le gamin ne tenait pas sa langue, et une partie d’elle était fière de son neveu. Quelques années en moins et Isobel aurait probablement accompagné son discour d’applaudissements. Il avait raison sur bien des points, ces enfants de Morgane ne méritaient aucune clémence, ils devraient répondre de leurs actes, et Minerva connaissait le sentiment de sa mère sur les erreurs passées de l’ordre, raison pour laquelle il lui a fallu du temps pour finalement rejoindre les rangs des soldats. Pourtant, la fougue du lionceau était attendrissante, et terriblement dangereuse. Elle laissait alors @Prudence Prince entre les bras de @Atlas Flamel se dressant hors de l’ombre, contrairement à son habitude face au jeune homme qu’elle

”Assez” Ses yeux se plantaient dans ceux de son neveu ”Et que proposes-tu Theseus ? Si tu veux je suis sûr qu’Albus peut t’organiser un tête à tête avec Grindelwald. Après tout, ce n’est que le ministre de la magie, un mage noir qui a déjà fait ses preuves, quand bien même c’est un connard sans coeur le sous-estimer serait simplement idiot. Le serpent comme tu dis c’est fait un malin plaisir de prouver qu’il a toujours sa magie, et si tu penses qu’il hésitera à s’en servir sur un jeune homme, tu te trompes.” On pouvait dire ce qu’on voulait, Gellert était un sorcier talentueux. Elle soufflait légèrement, le visage de la lionne était dure mais son ton était doux, ”Ils sont plus nombreux, plus entraînés, plus préparés. Et surtout comme tu l’a si bien dit, ils sont en alerte. La seule solution si tu veux que tes amis qui ne peuvent plus se défendre s’en sorte, c’est de se replier, et de se préparer au mieux au prochain coup, maintenant si vous voulez taper où ça fait mal, pas de soucis, je vous emmènerai moi même au ministère. ” En train… même ses menaces n’avaient plus le même plaisir en bouche ”Je suis sûre qu’on a nos chances, Albus sait se servir d’une fourche, Minerva d’une batte, Edel ? Une arme de prédilection ? Le cachemire peut-être ? Quoi que ce serait une honte de l’abimer je te l’accordes.” parenthèse à part elle retournait son attention sur Theseus ”Certainement nous avons nos chances contre la baguette de sureau et les défenses du ministère.” Bien que sèche son regard est doux, elle ne veut pas lui faire la leçon juste faire comprendre à lui, et a tout ceux qui comme elle sont rongés par la colère qu’il ne fallait pas agir de manière stupide.,Posant sa cigarette entre ses lèvres, ses yeux se glissaient sur Minerva, clin d’oeil léger. ”En revanche, il a raison sur les enfants de Morgan Albus, je propose de faire des recherches, de les retrouver, avec un nom comme ça ils doivent bien être référencés quelque part, ou du moins peut-être un indice pour les trouver, ils méritent de pourrir à Azkaban. Et évidemment.” Ou de se faire bouffer par un dragon après être passés entre mes griffes, mais elle se retenait de le dire (et puis encore une fois, la menace tomberait à l’eau...putain de poison). De toute façon, avec ou sans l’aval de l’ordre elle y dédierait ses journées, ce n’était pas comme si elle aurait autre chose à faire.

Elle était encore en colère contre Albus, mais elle ne pouvait lui en vouloir à ce moment précis. Leurs mains entrelacés, Théa était soulagée de voir que ses nausées matinales n’avaient pas volés sa magie. Chance incongrue, partagée par son bien aimé. Lui qui avait presque un sentiment d’injustice, que Théa balayait d’un regard vers le plafond. Et en tant que récente membre, elle voulait rester silencieuse autant que possible. Mais certaines réflexions lui semblaient être complètement hors de propos. Les paroles de colère, d’inquiétude des uns, qui la laisse dans un regard en miroir sur ces propres états d'âme. Mais elle était globalement bien protégée, à ce moment précis. Pourtant, la rage contre Albus s’enflamme à nouveau lorsqu’il parle d’oublietter leur fine équipe. “Albus, Minerva, sans vouloir remettre en question votre plan, et sans vouloir dévaluer la puissance de Nicolas, qui est, soyons honnête, incontestable, peut être serait-il pertinent de revoir nos options. Si je résume, la meilleure solution serait donc pour toi, Albus, de te faire oublietter. Certes, si tu le souhaites. Mais l’appliquer à nous tous, c’est faire la même chose que ce que les Enfants de Morgane ont fait. Priver les sorciers d’un bien inestimable, et celui là même qu’est la mémoire. Je comprends ton choix au vu de ta position, bien que je m’inquiète des déviances possibles de l’influence de Gellert en ton absence d’historique. Sans compter les risques d’un sortilège exécuté de façon partiel. Mais ce qui me laisse d’autant plus interrogative, c’est bien vos choix de confinement. Vous parlez de la demeure des McGonagall. Ma chère Minerva, j’ai eu vent des différents qui t’ont amenés à protéger votre demeure. A-t-on l’assurance qu’Henry n’a plus de pouvoirs ? Et le reste de sa famille qui pourrait monter une vendetta déplacée ? Je m’inquiete aussi bien pour toi que pour tes proches. Madame Scamander, ce qui vous est arrivé au ministère m’a grandement attristée, et j’espère profondément que vous allez mieux désormais. Mais est-ce une idée pertinente que celle de vous mettre en danger avec vos proches ? Je me permets d’émettre une réserve, à nouveau, sur une vengeance mal imaginé par l’esprit détraqué de Potter. Ma douce Edel, je pense encore que tu fais bien de vouloir te protéger avec Susan, mais laissez moi vous proposer une autre alternative. Vous n’etes pas sans savoir que ce week end, je me marie avec Atlas en Provence, Nicolas nous prête gentiment son domaine.” Elle pose une main tendre sur celle de son compagnon, qui semble s’inquiéter de ses paroles qui ne s’arrêtent jamais. “Si jamais vous n’avez pas recu d’invitation, sachez que vous êtes tous conviés, car j’ai confiance en chacun de vous. Nous avons la chance d’être entouré de personnes saines, et je n’ai a déploré que la présence d’Henry à notre réception. Au vu des évènements, je ne suis pas assurée de sa présence. Cependant, le seul legilimens de cette liste qui sera présent, eh bien c’est là mon frère Hylas, qui a perdu ses pouvoirs, et donc, sa capacité à lire dans nos esprits. J’ai bon espoir de vous proposer un séjour prolongé en France, loin du tumulte anglais, si cela peut vous offrir la sécurité. Je peux dire sans peine que vous le mériter. J’espère que vous considererez cette option avec attention, et que, Nicolas, tu conviendras de cette possibilité.” Elle s’arrête de parler, un instant, pour serrer la main d’Atlas, encore un peu courageuse pour exposer ses propos. “Si l’heure pourrait être à la colère, les évènements récents nous ont prouvé que leurs forces sont organisés. Ce n’est pas par le feu de la colère que nous vaincrons. C’est par l’intelligence et la modération. Nous n’oublierons pas, et nous rendrons coup pour coup, trace pour trace. J’ai confiance en nous.” Elle caresse d’un réflexe sa gorge où est caché la rune tracée par la Greyback, et baisse le regard, ayant volé la parole trop longtemps.

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Ses doigts tremblèrent imperceptiblement lorsqu’elle porta sa cigarette à ses lèvres, inhalant une bouffée plus large que la moyenne, sens enivrés par la nervosité. Assise au coin de la pièce, lèvres pincées et le regard plus glacial que jamais, Lyrae Potter écoutait, inlassablement, et ce, sans avoir émis le moindre son depuis le début de la réunion.

Car elle bouillonnait, littéralement.

Hormis la défaire de ses hallucinations, son bref séjour à Ste-Mangouste avait été des plus inutiles : ces vermines avaient été incapables de lui trouver un remède, au même titre que les autres victimes ne s’étaient pas plus remises de la chose.

Une Potter, privée de ses pouvoirs magiques.

Un évènement d’une envergure sans précédent pour Lyrae, qui puisait en sa magie toute sa force. Magie qui était son essence, qu’elle utilisait pour tout et rien, qu’elle ne quittait jamais, ne serait-ce que pour attraper un simple objet.
Atlas l’avait, certes, initié par le passé à la culture moldue durant sa formation d’Auror afin de faire d’elle une espionne et infiltrée parfaite, capable de se fondre dans deux mondes différents, mais cela ne signifiait pas que Lyrae était à l’aise par rapport au fait de ne plus pouvoir utiliser sa baguette.
Ces fichus Enfants de Morgane allaient le payer, méritaient amplement d’être décimés jusqu’au dernier, d’être éradiqués à la racine. A côté de cette redoutable farce, même la Confédération semblait avoir davantage de crédit et de classe.

Alors, oui, Lyrae ne lâchait pas un mot depuis le début de la réunion, mais était prête à exploser à tout instant.
Sa relation avec @Albus Dumbledore, tendue depuis presque un mois, la poussait à éviter soigneusement le regard du Dumbledore. Afin de compenser, Lyrae ne se retint pas de toiser avec dédain ce qui prenaient la parole. Même @Theseus Scamander n’y avait pas échappé. Son ami ne semblait guère s’être départi de sa nature de Gryffondor, lion flamboyant prêt à en découdre sans avoir de véritable plan établi. « Theseus ! » gronda-t-elle, rompant son mutisme. « Gare à tes paroles, mon ami. La situation est bien plus complexe qu’elle n’y paraît, nous devons réfléchir aux conséquences de nos actes avant d’agir, soupeser chaque finalité possible. Concentrons-nous d’abord sur ce qu’il se passe à l’heure actuelle, laissons ces plans à quand nous retrouverons tous nos pouvoirs et serons plus nombreux pour attaquer. »
Ses yeux rencontrèrent ceux d’Albus, l’espace de quelques secondes, soutien et loyauté indéfectible malgré leurs accroches. Contact rompu par la vipère, trop fière pour lui laisser penser qu’elle prenait sa défense.

Tous prônaient le sortilège d’amnésie ou le confinement.

Avaient-ils le choix ? Non.
Le plus douloureux était de savoir qu’elle ne pouvait pas y échapper, que son choix était fait. Le rôle qu’elle jouait désormais au sein de la mafia ne pouvait être mis en suspens, car il était indéniable qu’elle n’avait pas forcément à faire usage de la magie pour assurer ses missions. Les Lockhart avaient une solution à tout : sans baguette, l’usage des armes blanches et des poings serait de mise. Et ça, Lyrae savait y faire.
Le confinement était donc une option à bannir pour elle. Ne restait plus que l’Oubliette. L’horreur. Elle qui détestait oublier et être victime d’un quelconque maléfice.

La proposition de @Théa Malfoy semblait être la plus réjouissante pour Lyrae, sauf que ses nouvelles responsabilités lui imposaient de rester en Grande-Bretagne. Bien entendu, le mariage. Elle irait, assurément, mais ne s’attarderait pas en France longtemps, juste une histoire de quelques nuits avant de regagner Londres. Encore respectueuse et pleine d’affection pour son ancienne préceptrice, Lyrae lui adressa un léger sourire reconnaissant. « Ton hospitalité et ta générosité n’a pas d’égale, mais Mrs Scamander a raison : nous ne pouvons nous réunir au même endroit, nous serions bien trop nombreux et il suffirait de peu pour qu’on nous fasse exploser de manière collective. Cela serait chagrinant. » déclara-t-elle en lançant un regard appuyé vers @Prudence Prince, presque pour lui signifier en silence et avec insolence qu’elle ne serait peut-être pas une si grande perte si cela venait à arriver.

Ecrabouillant sans ménagement sa cigarette achevée dans le cendrier, ce fut tranchante qu’elle acheva sa petite tirade. « Pour des raisons personnelles, il m’est impossible de choisir le confinement. Je chargerais donc @Nicolas Flamel ou @Minerva McGonagall d’effacer mes souvenirs. » termina-t-elle en omettant volontairement le prénom d’Albus, encore vexée par leur dernier échange qui avait mal terminé.
Un pincement au coeur s'empara de son être lorsqu'elle songea aux moments passés chez les McGonagall, qui l'avaient accueilli jusqu'aujourd'hui trois fois par semaines. En se faisant oublietter, il était inconcevable qu'elle séjourne de nouveau chez les McGonagall jusque nouvel ordre.

Réveil ardu aux côtés de l’être aimé. Silencieux, aussi. Aucun mot pour qualifier leur débâcle, sa débâcle. Lui qu’elle n’a pas pu alerter à temps. Les regards qu’ils s’adressent sont lourds de sens, leurs gestes emplis de tendresse et d’une mélancolie nouvelle. Genesis s’efforce de se caler sur son rythme dépourvu de magie, sa baguette qu’elle laisse de côté tandis qu’ils se préparent. Pourtant, elle sent qu’il n’apprécie pas sa prévenance. Grondement entre ses lippes, Gilly est la seule dont il accepte l’assistance. L’elfe de maison toujours fidèle à son poste. Elle les laisse s’entretenir un instant, l’attend patiemment sur le pas de la porte. Étirement léger à la commissure de ses lèvres alors qu’il la rejoint, bien incapable de lui rendre son sourire. Genesis secoue la tête et glisse délicatement sa main dans la sienne. Il acquiesce et elle les fait transplaner.

Gringotts. Elle ne peut s’empêcher de jeter un coup d’oeil dans sa direction afin de vérifier qu’il n’a pas été désartibulé pendant l’opération. Il se porte bien, leurs doigts qui se séparent et leurs souliers qui claquent contre le marbre au sol avant de rejoindre la salle sur demande. La porte est entrouverte. Genesis le retient par le coude avant qu’il ne pénètre dans la pièce.

« - Harfang... »

Cette aura pesante qu’elle brise enfin. Elle n’en dit pas davantage, part à la recherche de ses lèvres sans avoir la moindre idée de ce qui les attend à l’intérieur. Un baiser qui a presque un goût d’adieux. Elle relâche sa prise et le laisse prendre appui contre un mur de la pièce. Genesis s’installe sur une chaise, non loin de lui. Ils sont tous ici. Créatures blessées et le sentiment de tous les avoir trahi en échappant à cette infortune. Quelques politesses et la sentence finit par tomber. Leurs souvenirs doivent être retirés. C’est ce que leur annonce @Albus Dumbledore. Elle déglutit avec difficulté, le coeur qui bat la chamade. Jamais elle n’aurait pu imaginer pareil dénouement. Puis, les interrogations s’enchaînent. Que savons-nous de ces enfants de Morgane? Était-ce une association sorcière connue auparavant ? Oh, elle en sait deux ou trois choses, Genesis, mais leur en parler condamnerait son frère. Ce qu’elle n’est pas prête à faire, malgré la colère sourde qui gronde toujours en elle. Les lippes scellées et sa silhouette qui remue anxieusement sur sa chaise. Elle lui en veut tellement. Les reliques reviennent sur le tapis. Encore. Puis, les menaces. Leur tordre le cou, les écraser, les étouffer dans leur sommeil, les laisser pourrir à Azkaban… Tant de visions d’horreur formulées par @Theseus Scamander, @Edelgard Umbridge et @Artemisia Scamander. Celles qui se bousculent dans l’esprit nébuleux de l’Omanaise. Elle qui ne peut s’empêcher de penser à Nile, les poings serrés sur ses cuisses. Avait-il seulement conscience des risques qu’il encourrait ?

« - J’entends votre colère et j’ai conscience de la situation privilégiée dans laquelle je me trouve aujourd’hui, parvient-elle à articuler. Sachez simplement que ces événements nous concernent tous. D’une manière ou d’une autre. »

Un regard qu’elle adresse à Harfang qui se tient debout dans un coin de la salle. En retrait, lui qui vient à peine de les rejoindre, doit déjà payer le prix fort. L’exil ou l’oubli. Quelles que soient ses conclusions, elle le soutiendra, elle l’aimera. Néanmoins, une part d’elle ne peut s’empêcher d'espérer qu’il se prononcera en faveur de leur couple. Égoïste, tout à coup. Le myocarde qui se serre violemment.

« - Aussi difficile soit cette épreuve, souvenez-vous que personne n’a perdu la vie ou n’a été blessé lors de l’attaque. »

Le seul point sur lequel ils sont parvenus à s’accorder. Pourtant, il est hors de question qu’ils s’en prennent à lui. Genesis qui a déjà fait usage de la force contre Nile quelques jours plus tôt, qui commence à penser qu’il mériterait certains des châtiments énoncés. Son frère ? Cet étranger ! Le contrecoup risque d’être douloureux, mais la sorcière est prête à l’encaisser. Elle qui navigue en eaux troubles.

« - Je suis du même avis que @Lyrae Potter. L’heure n’est pas aux représailles. Nous sommes bien trop affaiblis. Je vous demande simplement de faire appel à votre raison. Faites attention à vous et préservez l’Ordre en prenant la meilleure décision possible pour votre survie, notre survie. Nous surmonterons ce revers du destin ensemble. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serais là pour vous. »

résumé:

N.B:

Résumé:

   

Plus dure sera la chute - TC Obliviate

Pratiquement déifié en une entité supérieure omnipotente, selon leur propre interprétation, les enfants de Morgane s’étaient octroyés le droit d’être l’inquisiteur suprême de la nation, prompt à administrer la justice, par la ruse, en imposant une sanction exemplaire et brutale : La perte de magie. Dépossédé de l’occultisme caractéristique de leur condition, une grande partie de la population sorcière se retrouvait, dès à présent, spolié, victime d’une privation totalement arbitraire de leurs aptitudes, les reléguant au rang, si décrié, de cracmols, après avoir dû subir d'impressionnantes manifestations cliniques, allant de la simple hyperthermie à l’hallucination, en passant par la syncope. Un acte terriblement injuste, qui empêchait quiconque ayant subi l'affres de ces tourments, d’analyser la nouvelle avec froideur et clairvoyance, bien trop éperdu de colère face à l’extorsion engendrée. Si Nicolas avait miraculeusement échappé aux châtiments collectifs, la magie serpentant toujours aux creux de ses veines, il ne décolérait pourtant pas à l’encontre de ce groupuscule, ni d’Abelforth Dumbledore, seul représentant clairement établi, à avoir adhéré à leurs velléités, tant il avait déprécié la mise en oeuvre, ainsi que son impact, l’obligeant à prendre des mesures extrêmes, pour éviter le pire, pour éviter la découverte de l’ordre, l’occlumencie n’étant évidemment plus possible, tandis que le gouvernement mis à mal, lui, s'infiltrait dans les psychés pour recueillir la moindre bagatelle d’information exploitable, heureusement en vain. Particulièrement las, voire sombre, l’alchimiste était d’un silence quasiment religieux ce matin, ne desserrant les lippes, à l’encontre de Prudence, dans le seul dessein de lui apporter son soutien, son étalage magique se restreignant au strict minimum, tels leur transplanage aux abords du Chemin de Traverse.

Ombres silencieuses, carrure impressionnante en mouvement, couvrant celle de la jeune brune, ses pas l’avaient accompagnées jusqu’à la célèbre banque, Gringott's, s’y insinuant sous le prétexte, faussement évident, d’une crainte pécuniaire. Il attendit d’être délesté des gobelins, pour s’esquiver en direction de la pièce leur étant allouée par les Shafiq. Mot de passé annoncé, sa paume se posa dans le dos de la brune, l’enjoignant à pénétrer dans l’antichambre, peu bondé, tout en essayant de lui transmettre un semblant d’encouragement, conscient d’avoir failli à plusieurs reprise à la promesse silencieuse, scellé lors de son arrivée à l’appartement, celle qu’elle n’aurait plus rien jamais à craindre... Très vite, les membres de l’Ordre traversèrent le miroir, les mines cafardeuses, anxieuses, ou colérique se succédaient les unes aux autres. Malheureusement pour eux, les augures à venir ne feront rien pour égailler la situation, bien au contraire, des nombreuses dents allaient crisser, avec raison, mais à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles... Digne, mètre-quatre-vingt-trois fièrement élancés vers le ciel, seul son faciès fermé et sa psyché emmurée, aussi inutile soit-il, venait démontrer le poids des conséquences à venir. Évitant de laisser ses agates dévier trop longuement sur Albus et Minerva, l’immortel raccrocha à la réalité, au moment où son neveu, Atlas, l’interpellait, plasmodiant LA question, la plus en vogue du moment : Avait-il, où non, perdu ses pouvoirs? Orbe alpaguée aux siennes, sa phonation devenu murmure, s'exécutant en un souffle blâmable. «Non ».

Non, aucun décompte funeste n’était à déclencher à son encontre, la vie immortelle dont il avait été gratifié grâce à sa genèse passée ne s’égratignerait pas encore sous l’assaut. «Moon n’a pas eu cette chance… » Sa verve s’était alanguie, dénotant par-delà l’argot parfaitement British, la culpabilité évidente d’être responsable de son état, d’être le seul damnable de ses symptômes, en ayant réussi à convaincre la belle de l’accompagner au mariage, tout en montrant haut et clair, son soutien inconditionnel à la cadette Flamel, au lieu de quoi, le piège s’était refermé sur eux, la noyant sous l’effroi de ses démons lunaires, pour la laisser tremblante, isolée au terrier, eux aussi durement touchés par la ciguë déversée. «Théa et toi ? » Suintant de ses labres, la contre question fut évidente, mais à peine celle-ci résonnait-elle à ses tympans, que le Gallois lançait les hostilités, s’incombant du discours pénible censé annoncer la finalité des décisions prises, à la hâte, dans cette histoire, abattant ainsi sur leur crâne, le choix duel, incroyablement cornélien, à réaliser. Eux qui étaient déjà privés de magie, il leur faudrait concéder plus encore, des pensées, une partie de soi, une raison d’être….Positionné à leurs côtés, un pas en arrière, ses pupilles étaient incroyablement pensives, les iris virevoltant en tous sens, détaillant les réactions, les signes avant-coureurs de révolte, ou de panique, deux instincts complètement différents mais incroyablement logiques, au vu de la situation. En cet instant, seules les pensées éphémères de Minerva, émise avec la radiation d’un phare en pleine nuit, lui arrachèrent une risette, ils avaient visiblement en commun un désamour notable pour Gibby & ses maudits galions, tandis que la panique, elle, gagnait l'assistance, agitant les regards, notamment celui de Prudence, alors que d’autre ployait sous le poids  des réprimandes, à l’instar de Theseus, les incriminant de griefs, justifiés, pour certains.

Chauffés à blanc, les esprits s'embrassaient, vociférant, tantôt à l’encontre de la coalition sorcière, tantôt contre les Morgane, sonnant le cor de la vengeance, exprimant le besoin de châtier les coupables, de leur rendre la monnaie de leurs pièces, une pulsion qu’il comprenait, qui serpentait vilement en son sein, le mariage gravé à la rétine, comme le seraient les innombrables souvenirs confié à sa protection, soigneusement rangée dans une pensine, gardée telle la pierre philosophale, sous la cuirasse d’impressionnants sortilèges, pour être redistribué aux propriétaires légitime, une fois l'embargo magique, levé. Taiseux, Nicolas écoutait le conciliabule d’un air absent, sondant la masse, la laissant s’exprimer, s’accrochant à moitié aux répliques, les laissant rebondir sur sa carcasse, tracer son chemin sans essayer de l'accepter, il se contentait de jauger les forces en présence, d’examiner le meilleur point de vue, la meilleure tournure de phrases, l’intellect aux aguets, quand la voix de l'apaisement prit sa première forme, sous l’égide de Lyrae, auquel il acquiesça brièvement à l'énonciation de sa convenance, puis de Ruben, et de Genesis. Profitant de ces notes plus nuancées, l’alchimiste décida de briser enfin le mutisme dans lequel il s’était enfoncé, redressant brièvement l’encéphale pour englober l’assistance, le bagage diplomatique, une fois n’était plus coutume, endossé à la hâte, ses orbes retrouvant son intensité habituelle, pour s’accrocher à la foule. «Six mois. Six mois depuis que l’ordre a été fondé. Nous avons tous conscience que pour les plus démunis, les plus décriés de ce gouvernement, ce laps de temps est incroyablement long.»

Verve maîtrisée en action, ses locutions rompaient l’air avec un calme défiant concurrence, l’intonation parfaitement ajustée, à la virgule près, tandis que son attention éparse se cristallisait, l’espace d’un instant, sur Theseus Scamander, sur ses doléances justifiés, sur cette impulsivité revancharde qui n’était pas toujours une mauvaise chose. L’ordre était pourtant loin de mériter toutes ses plaintes, parce qu’il ne se contentait pas de dresser une première ligne efficiente, mais également une seconde, prompt à prendre la relève dans l’hypothèse d’une perte cruelle, ainsi que des plans de replis, des bases, des moyens de transports pour sécurisés leurs frères et sœurs, si leur escouade s’éventrait en place publique, en somme il fourmillait des plans, a, b, c et d et cela, c’était long, extrêmement long. La patience y était requise, une lenteur peu communément accorder à la jeunesse, mais il ne l’en blâmerait point, c’était cette étincelante, cette intensité, qui avait lancé l’ordre. «Mais nous sommes en guerre contre la coalition et de ce point de vue, six mois c’est extrêmement court. Tactique, repli, planque, récolte d’information, sécurité, nous ne sommes pas restés passifs, quand bien même n’avons-nous pas été aussi explicites que les enfants de Morgane. Mais je rejoins Lyrae, Ruben, Genesis et les autres, l’heure n’est pas à la vengeance, l’heure n’est pas aux exactions sanguines. Nous devons compter les uns sur les autres pour traverser la vague, ensemble... ». Note finale, glas d’une attaque en bonne et due forme, car les pertes encourues lors de cette rixe condamnerait l’ordre à la débâcle, au déchirement, à l'anéantissement pure et simple, surtout au vu de la population foisonnante située à droite de la pièce. «Et pour ce faire, certes, un choix vous est demandé, un choix dur et compliqué, là encore, personne ne l’ignore. Sachez cependant que je n’ai aucune joie à vous priver de votre histoire à nos côtés, à vous ôter votre raison d’être, vos pensées.

Vos souvenirs seront précieusement gardés dans des fioles, auquel vous aurez libre accès, dès la survenue d’un antidote». Non, Flamel ne serait pas le dépositaire mémoriel des oubliettés, leurs impressions, leurs histoires où toutes les réminiscences impliquant l’Ordre seront préservés dans des fioles personnelles, quand bien même une copie serait évidemment ancrée sous son crâne, la transmission de ces récits passant par l’utilisation d’un filigrane magique, à moins d'user des larmes. Implacable, vieil habitué des monologue dithyrambique, rompu à cet art déplaisant sous l'égide française, l’ambassadeur enchaînait, humectant ses lippes, le regard déviant dans la salle, accrochant tour à tour les concernés suivants, misant sur un impact plus conséquent de ces mots. «En attendant, vous répartir dans les trois lieux proposés est la meilleure des solutions. Le gouvernement ne viendra pas mettre son nez dans des affaires closes, il a pour le moment bien d’autre chose à gérer et un personnel limité. D’ailleurs, sur ce point, Artemisia, Isobel, Atlas & Théa, j’aimerais que nous restions en contact permanent. Nous ferons circuler la moindre information que se soit sur ce que vous pourrez dénicher sur les Morgane, que sur les avancés des Médicomages. Au moindre problème suspect, nous interviendrons en nous prêtant main forte. ». Pragmatique, lucide sur les étrennes possédées, le Français avait une estimation plutôt juste de ses limites et la démultiplication n’en faisait pas encore partie, il compterait donc sur eux, comme sur d’autres, pour pallier au retrait, momentané, d’Albus et de Minerva. Il n’agirait pas seul, il ne l’avait jamais souhaité...Preuve en fut, il enchaîna, cette fois à l’égard des plus jeunes. «Theseus, Genesis, j’aimerais également compter sur vous, au ministère. Les informations vont bourdonner en tout sens et nous ne serons pas trop de trois, pour recouper l’ensemble. Ce qui nous permettrait également de veiller sur ceux d’entre nous ayant pris l’option de l’oubliette. »

Harponnant le regard des deux concernés, Nicolas quêtait après leur assentiment, avant de dériver vers son neveu et sa future compagne : «Atlas, Théa, j’ai quelques noms à vous communiquer, des français que vous pourrez contactez une fois sur place. Des médicomages et des chercheurs, pour la plupart, qui prendront à cœur notre requête. Mettez-les en compétition avec les Anglais, sur un potentiel antidote et je suis sur que nombre de ceux qui choisissent la France, comme refuge, pourront les aider ». L’ombre d’un sourire prit naissance sur ses lippes, amusé d’avance à l’esquisse de ses alliés, bien trop ravis, sans doute, à l’idée de mettre une déculottée aux sorciers d’outre-Manche. «Concernant les enfants de Morgane, leur acte est certes inqualifiable... ». S’attaquer aux sangs purs, uniquement, l’aurait presque fait applaudir, mais ils avaient également amputé de magie des innocents, des enfants, des blessés, déjà alités dans les alcôves de sainte-mangouste,  et dont la survie n’avait point besoin d'être remise en balance et ça s’était stupide, idiot, inqualifiable. «Mais contrairement à nous, ils sont surement en pleine possession de leur moyen, prompt à s'affranchir d’une quelconque attaque. La recherche d’information est donc cruciale. Commençons par essayer d’en savoir davantage, les bibliothèques, le monde moldu, les rumeurs du chemin de Travers... Trouvons qui ils sont, ce qu’ils soutiennent et souhaitent. Une conversation pourrait être éclairante, après tout, s'ils ont le poison, ils ont l’antidote». Enfin ses lèvres se scellent, le centenaire laissant sa verve mourir d’elle-même, avec l’espoir chimérique d’avoir répondu à la majorité des questions, ou en tout cas trancher dans le vif en montrant la marche à suivre.

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game of survival résumé : albus explique que son allégeance à l'ordre est indiscutable et que la révolution prend du temps. il propose à theseus de proposer des solutions pour préparer le retour de l'ordre et faire chuter la coalition avant la fin de l'année. il demande à ne pas s'aventurer seul pour retrouver les morgane, ceci dit n’écarte pas la possibilité d'une alliance. il demande aussi à sécuriser les demeures et qu'un sorcier s'y trouve.

Dumbledore écoute les propos des alliés, et s’attarde sur @Theseus Scamander qui offre le gîte. S’en suit une titanomachie verbale qui le laisse de glace. Il attend qu’il finisse son discours et lui répond enfin : “C’est l’art du double jeu qui t’aveugle ?” Il découvre d’une main l’oreille qui lui manque, sous ses cheveux ébènes. “Ne te méprends pas, la colère je l’ai déjà subie. Trois jours de coma et deux semaines alité, et Minerva est parvenue à me couvrir tandis que j’oubliettais le coupable.” Un rictus s’échappe de ses lèvres. “S’il y a une chose dont tu peux être certain, c’est que je suis des vôtres. Etre déserteur au ministère n’est pour moi qu’une question de temps. Et, en effet, votre sécurité reste la priorité.” C'était une épreuve difficile qui, il le sait, commence tout juste. “Nous sommes encore aux prémices de la révolution, elle ne se fera pas en un jour.” Il marque une pause. “Le ministère n’est pas faible, pas tant que Grindelwald aura la baguette de sureau et nous...” Il pousse un soupir face au manque de magie. “Si tu souhaites la lui voler, Theseus.” Il tire une montre à gousset de sa poche, un cadeau du ministre. “Il me reste quatre heures avant de perdre la mémoire. Peut-être réussiras-tu là ou j’ai échoué. Arme-toi d’occlumancie et que Grodric et Merlin soient avec toi.” Si ses paroles sont porteuses d’ironie, son ton est étrangement sincère. Un vol leur serait bien utile, ceci dit l’opération comporterait bien des dangers. “Vous pouvez profiter de ce replis pour préparer des plans nouveaux. Ne tentez rien sans l’accord de tous, ceci dit c’est là l’occasion pour l’Ordre de revenir fort. Que la Coalition tombe avant la fin de l'année, si possible.”

Il entend @Isobel McGonagall et pose un index sur sa bouche. La lionne lui tire un sourire amer, qu’il s’efforce de dissimuler. La perte de leur magie reste un sujet épineux pour lui qui se sent désarmé. Puis, celle qu’il considère comme une mère mentionne leurs Enfants de Morgane. “Nous n’avons pas de piste, pas pour l’instant. Je déconseille aux sans magie de se lancer dans une chasse aux sorcières. Ceci dit, si vous trouvez la moindre information, c’est vers Nicolas qu’il faudra vous tourner.” Ses pupilles ambrées derivent vers Thea. Il refuse de se répéter et répond tranquillement : “Quelle que soit la demeure dans laquelle vous décidez de vous abriter, il faudra la sécuriser et, si possible, qu’un sorcier y reste avec vous.” Il rehausse aussi un sourcil en entendant @Théa Malfoy inviter d’elle-même des personnes dans la demeure de Nicolas. Il ne lui semblait pas que c'était prévu par l’alchimiste.

Il retrouve ensuite la voix de @Lyrae Potter, qui connaît mieux que personne le joug difficilement maniable de la mascarade. Leurs iris se croisent et se comprennent. A l’annonce de l’oubliette, Albus darde son regard dans le sien et hoche doucement la tête en signe de soutien. S’en vient le frère, @Ruben Maugrey, retardataire au possible qui annonce une idée intéressante. “N'écartons pas la possibilité de l’alliance, qui pourrait en effet être intéressante. Nous avons besoin d’autant d'âmes que possible contre la Coalition. Ceci dit, il nous faut encore les retrouver et nous rapprocher d’eux.” Il sourit. “Clairement, je ne serai pas celui qui les convaincra non plus.” Il observe @Genesis Shafiq et @Harfang Longbottom, sachant aussi le sort qui est réservé à son ami. L’attention de @Minerva McGonagall sur la jeune Shafiq le laisse aussi perplexe. Puis, écoutant @Nicolas Flamel, il réalise subitement ce qui est sur le point d’arriver. Une douleur tacite se loge dans son coeur. Pressant le labre l’un contre l’autre, il garde le silence.

La chemise encore poussiéreuse du voyage entre cheminées, Asteri avait finalement réussi à rejoindre l'antichambre de la banque à temps. Lui qui a son habitude - toujours retardé par Sainte Mangouste - arrivait le dernier, se voyait ravi de rejoindre le fond de la pièce avant même que la réunion aie commencé. Pourtant, aucun sourire ne vient étirer ses lèvres cette fois. Rien de tout cela ne l'amuse.

Il avait observé avec une pointe au cœur grandissante ses collègues prendre soin des victimes au mariage de son cousin, sa cape verte de médicomage temporairement retirée. Abattu. Caché derrière des baguettes qu'il redoutait, dans un endroit qui le faisait frémir. Aussi, les pensées divagantes, écoute-t-il d'une oreille distraite les mœurs de ses amis de l'ordre - il est encore bien trop fatigué pour ça. Si depuis sa plus tendre enfance on lui a appris à prôner l'égalité pour tous les sorciers, il ne s'attendait pas à ce qu'une condition pareille soit aussi intenable. Par-dessus ce sentiment désagréable d'être constamment vulnérable, il se sentait purement inutile. Aucun moyen n'était désormais suffisant pour protéger les êtres aimés... Et cette simple vérité était bien plus insoutenable que l'offre d'un obliviate.

Les mains tirant sans cesse sur les manches de sa chemise, il réfléchit aux propositions qui sont amenées pour maintenir le secret de l'ordre - dans un vacarme qui aujourd'hui le pousserait presque à donner du sien au lieu de se taire. Il retient cette envie de donner du poing, difficilement... Et alors qu'un fin silence semble enfin prendre place après l'intervention d'Albus, il laisse un doux soupir s'échapper, avant de prendre à son tour doucement la parole - rangé depuis longtemps du côté de ceux qui avaient perdu leur magie. « En ce qui me concerne, j'aimerais garder contact avec certaines personnes et, éventuellement, participer aux recherches de Sainte Mangouste pour le remède. Ou du moins essayer de me rendre utile. Il est donc évident que je devrais - avec de grands regrets et beaucoup d'appréhension, si nous ne trouvons pas une autre solution - être oublietter afin de ne pas vous compromettre... » Les souvenirs du Square, des Black, lui reviennent subitement. Il l'admet, il a peur. Peur qu'ainsi, après avoir à nouveau goûter au pur plaisir de la présence d'Alcyone, d'Antarès... il succombe à la tentation, déjà beaucoup trop grande. Quiconque connaîtrait même de loin son passé - caché derrière un nom maudit - comprendrait pourquoi en cet instant, la voix se brise. Au fond, il espère seulement que l'enseignement de Sirius ne lui sera pas retiré dans ce petit flacon - si fragile. Mais il n'a pas le choix... Il lui est bien plus douloureux d'abandonner Alecto, Sirius, Hester que cette communauté. Et il est bine trop timide que pour s’immiscer loin, dans des lieux inconnus avec des sorciers qu'il ne connaît que de nom.  « Je donnerais l'autorisation à l'un d'entre vous de lire à travers moi, afin de prendre connaissance d'éventuelles avancées dans nos recherches... Essayez simplement de ne pas mourir en mon absence...» Grimace qui tord les traits de son visage. Il se souvient de ces fois où il en avait rabibocher plus d'un. Il se recule à nouveau contre son mur, l'ombre voilant partiellement son visage, tout en lâchant ce dernier murmure: «Aussi, ne traînez pas à me rendre mes souvenirs, je ne sais pas ce qui pourrait changer - le temps est fourbe. »

Spoiler:

game of survival résumé : albus demande de rester dans la pièce et d'écouter patiemment minerva.

Albus écoute patiemment @Asteri Black s'exprimer, hochant la tête. Sa présence à Sainte-Mangouste est primordiale, surtout en cette situation de crise. Il comprend la peine qui le ronge et l’appréhension, pour ressentir la même. Le sacrifice n'est pas simple. Poussant un soupir lourd de signification, il lui répond alors : "Merci à toi. La population a en effet besoin de toi plus que l'Ordre ces temps-ci. Un legilimens se dévouera pour te rendre visite." Il cherche les legilimens du regard autour de la table.

Après quelques minutes, ses agates se posent sur l'ensemble de la mêlée. "Attendez un instant avant de quitter la pièce et procéder au sortilège, s'il vous plait. Nous avons encore besoin de vous au rassemblement." Il observe @Minerva McGonagall. "Tu as des annonces à faire, il me semble ?" Il attend que sa meilleure amie et fondatrice de l'Ordre s'exprime.

D’une discrétion qui ne lui ressemble pas, Minerva lutte avec son propre corps. Elle essaie de se concentrer pour être aussi impassible qu’une porte de prison et remercie silencieusement Albus qui vient poser sa main sur son épaule comme pour lui signifier qu’il est là.
Le silence dont elle fait preuve alors que tout le monde s’exprime est inhabituel. Minerva n’a même pas le cœur de répondre devant l’emportement de @Theseus Scamander. Mais elle l’écoute et elle admet qu’il a raison sur bien des points. Le rôle d’espion d’@Albus Dumbledore commence à se retourner contre lui… Et si elle n’en veut pas à son meilleur ami pour les nombreuses situations dans lesquels où elle était elle-même en première ligne de mire tels que les interrogatoires, elle sait qu’il va arriver un moment où elle devra lui remettre les idées en place. Cependant, elle note quelque chose.
Il est si facile de jeter la pierre aux fondateurs d’un Ordre qui n’est là que depuis six mois, qui tente de s’organiser depuis six mois. Theseus ne sait pas la moitié des choses qu’ils ont pris sur leur temps chacun. Mais devant l’attitude d’Albus qui relance sur les reliques, Minerva lève un sourcil et le regarde comme s’il avait été déjà oublietté. Quand sa mère, @Isobel McGonagall prend la parole, Minerva l’écoute évidemment. Les Enfants de Morgane, elle est d’accord. Minerva se concentre sur chacune des personnes qui parle et remercie silencieusement Nicolas d’intervenir. Il n’a pas desserré les dents et elle le sent en colère. Pourquoi ? Elle fronce un peu les sourcils mais se fige en entendant @Théa Malfoy évoquer Henry Potter. Une angoisse sourde la prend.
Il ne faut pas qu’elle pense à lui.
Elle se fait violence pour tenter de rester attentive et ne pas céder à la panique, ni couvrir son ventre de sa main comme pour se protéger.
Quand vient le tour de @Lyrae Potter de dire qu’elle veut se faire oublietter, Minerva a l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre. @Asteri Black l’achève presque. Mais elle comprend. Aussi observe-t-elle longuement l’oreille d’albus d’un air absent, se remémorrant cette nuit d’horreur dont quatre personnes dans cette pièce sont au courant, Albus, Nicolas, Isobel et elle-même.
Minerva n’ajoutera rien sur ce qui a été dit. Le moment n’était pas à attaquer, pas quand plus de la moitié de l’Ordre était sans défense. Les erreurs des interrogatoires ne se reproduiront pas. @Albus Dumbledore vient finalement parler d’une possible alliance avec les enfants de Morgane et Minerva acquiesce mais pour cela il faudra qu’elle tente de parler à Nile. C’est son seul repère, elle qui a oublié qu’elle était pourtant si proche d’un autre membres des enfants de Morgane.
« Avant de me lancer dans le vif du sujet, @Lyrae Potter, je te propose de remplacer les souvenirs de l’Ordre par W.I.T.C.H., tout du moins ceux concernant nos entretiens, de cette manière nous ne perdrons pas contact. De même, @Asteri Black, nous pouvons nous arranger pour te garder à l’œil en te mettant potionniste dans l’association. Nous effacerons la mention de l’ordre et des arènes cependant. Je suis sûre que ton père sera aussi d’accord… » Elle s’adresse aux autres qui souhaiteraient se faire oublietter. « C’est une option qui s’offre aussi à vous si vous le souhaitez mais cela demandera plus de temps… Et pour des raisons évidentes, Elle se tourne vers Albus. Je ne te le propose pas. »
Elle marque une pause avant de s’éclaircir la gorge.
« Pendant le mois d’août, nous avons réfléchi à des solutions de replis, qui, je pense seront plus que nécessaires prochainement. Nous avons déterminé que si l’Ordre était dévoilé dans le courant des prochaines semaines, le monde moldu sera notre refuge. Comme l’a dit @Artemisia Scamander, nous ne mettrons pas tous les membres au même endroit. De ce fait, il y aura quelques appartements avec des sortilèges d’extensions mis à disposition dans le Londres moldu à des endroits stratégiques pour que vous y trouviez refuge si besoin est. Des vivres ont été mis en place. » Elle marque une pause et se tourne vers @Edelgard Umbridge. « Pour les raisons liés au conflit avec les Black, nous n’aurons pas besoin de votre argent, cela serait trop traçable. » Elle se tourne vers les McGonagall présent. « J’ai aussi quand même pensé qu’il serait judicieux d’avoir un lieu de replis. Une grotte loin du domaine des McGonagall mais toujours sur l’île, au pied d’une falaise, a été repérée par mes soins dans laquelle un aménagement a été mis en place ainsi que quelques protections. Les dragons seront aussi nos protecteurs et si, certains d’entre vous décident de venir se réfugier, ils peuvent le faire dans cette grotte. Ce sera aussi notre repère pour ne pas perdre la main sur l’île… »
Et un gros doigt d’honneur à Gellert Grindelwald au passage. Il faut toujours une McGonagall sur l’île de Skye et elles y seront, sous leur nez et protégés.
« Enfin, nous nous demandions @Harfang Longbottom, si tu désirais faire de tes vignes un autre refuge ? » s’adressa-t-elle à lui avant de finalement se tourner vers @Théa Malfoy. « Je pensais aussi que pour extraire des membres de l’Ordre rapidement, et aussi pour communiquer, nous puissions mettre les elfes à notre disposition dans chacun des repères ou même chez les membres de l’Ordre qui se retrouvent sans magie ? Après tout leur magie est puissante et leur fidélité pourrait nous servir en cas de besoin. » Elle s’adresse ensuite à tout le monde. « Pour des raisons de sécurité, je préfère vous rappeler de ne pas utiliser d’hiboux pour communiquer sur les actions de l’Ordre. La radio sera notre moyen de communication ainsi que les miroirs que @Léocadie McGonagall a pu nous faire… » Elle pose son regard sur @Theseus Scamander. « Nous attendons tes plans ainsi que tous ceux qui voudront en proposer, sur une attaque potentielle. L’Ordre attaquera mais pas diminuée comme elle l’est maintenant. Ce serait du suicide. Nous devons nous préserver et protéger nos membres. » Regard qui se tourne vers @Genesis Shafiq. « Je pense qu’il serait aussi judicieux que des papiers nous soient fournis de manière à se fondre dans la masse sans se faire reconnaitre. Moldus et sorciers. » Enfin, elle s’adresse à tout le monde : « Je sais mieux que personne que la situation n’est pas enviable mais considérez cette situation d’urgence de la perte de nos pouvoirs comme un entraînement à prendre au sérieux. Je vous invite à nous exposer les idées que vous avez sur des potentiels moyens de communication, pour se cacher facilement, n’importe quoi que nous pourrons mettre en place. Nous souhaitons échanger avec vous et je rappelle que l’Ordre écoutera toujours les idées de tout le monde dussent-elles être véhémentes vis-à-vis de ceux qui ne restent après tout qu’humains. » Elle appuie son regard sur Theseus avant de finalement redevenir silencieuse.

Spoiler:

Harfang n'avait jamais été particulièrement friand des mariages. Ce jeu des alliances qui affichait généralement deux jeunes personnes en train de s'engager, pour le meilleur et surtout pour le pire. Néanmoins, il s'agissait de ce genre d'évènements que les sorciers de son rang ne pouvaient éviter. De peur de déclencher ragots ou de sous-entendre mésentente entre les familles. À l'heure où l'apparence était leur meilleure alliée, mieux valait éviter. Pourtant, si l'homme avait du en éviter un seul, cela aurait bien été celui d'Astoria et Antarès. Qui a déclenché panique, symptômes douteux et pertes de pouvoirs en cascade. Le brun, qui n'a pu éviter son sort. Confinement au Manoir Black, pour se rendre compte qu'il ne pouvait plus transplanner, lancer un accio et, pire, fermer son esprit. L'occlumens accompli qu'il était, réduit à l'état de passoire, ses pensées accessibles par le plus simple des Legilimens. Heureusement, il y avait trop de remue-ménage pour qu'on s'intéresse à lui alors. Genesis, qu'il avait retrouvé plus tard, pour se rendre compte qu'elle avait gardé ses pouvoirs. Sans pour autant ne pas être anéantie. Elle qui avait fui au bon moment. Il n'y avait qu'à se réjouir qu'au moins l'un d'eux ait échappé à ce châtiment.

L'aide de l'avocate, pourtant, qu'il refusait à mesure de son acclimatation au quotidien sans magie. Le sentiment d'être inutile, déjà, qu'il ne voulait pas renforcer par l'image d'un assisté. Sa main, seule, qu'il avait accepté sans un mot, pour se rendre à Gringotts au plus vite. Réunion de crise au sommet. Le neutre qui avait fini par pencher pour le Phénix, suite à ces evenements. L'alliée qu'il avait trouvé en sa compagne. Elle qui ne disait rien, commençant à connaître parfaitement le Longbottom. Celui qu'elle retient, cependant, avant de franchir la porte de la salle dérobée. Son prénom murmuré. La crainte dans ses yeux. Les doigts contre son cou gracile et les lèvres qu'il presse contre les siennes, le regard qui se veut rassurant. Tout se passera bien. Leurs pas, pourtant, qui dévient une fois à l'intérieur. Elle qui prend place dans le cercle, lui qui en reste à l'écart. Ombre et lumière.

Des visages connus, d'autres pas. Albus et Minerva, évidemment. Edelgard, Nicolas. Même Atlas et Théa. Une liste des Legilimens connus qui est distribuée et Harfang qui se sépare avec peine du groupe de ceux qui ont encore leurs pouvoirs. Ils sont beaucoup du côté gauche. Trop. Mais c'était le but recherché, pas vrai ? Les discours s'entremêlent. Ceux qui veulent porter l'offensive, ceux qui veulent attendre. Les rangs sont divisés. Harfang ne veut pas prendre position, bien qu'il entend et partage l'avis de Theseus. Il n'a pas le sentiment de prendre la parole, surtout pour sa première participation. Néanmoins, les pistes de solutions sont avancées. Bien qu'elles ne lui plaisent pas, le brun doit reconnaître qu'elles ont le mérite d'être lucides. L'éloignement pour ceux qui le peuvent. Oubliettes pour les autres. L'idée, qui ne plaira sans doute pas à Genesis. Pourtant, Harfang se sent trop vulnérable sans sa capacité. Il connaît trop de choses. À côtoyer Grindelwald de si près. Ses agissements qui ne doivent pas s'ébruiter. L'omanaise et ses secrets, également, qu'il doit protéger. C'est pourquoi il décide d'affirmer :

« - J'opterai personnellement pour l'effacement de mes souvenirs. La meilleure décision possible pour notre survie, c'est ce que Genesis avait dit. C'était celle-là. Son regard, qu'il décide de ne pas croiser, encore. Tandis que Minerva reprend la parole et s'adresse directement à lui. Les vignes comme un refuge. Le sujet avait déjà été abordé avec Albus. Il opine du chef. Elles sont à vous. Gilly - son elfe de maison, celui qui l'accompagnait partout, ils n'étaient pas sans le savoir - pourra coordonner la logistique, puisque je ne serai pas à même de le faire. La confiance qu'il plaçait totalement dans la créature. Elle s'en sortirait très bien. Concernant ce mal qui nous ronge... Eh bien, je ne pense pas que perdre mes souvenirs m'empêchera de travailler sur la découverte d'un antidote. Un regard qu'il tourne enfin vers Genesis. Les participants n'étaient pas sans savoir qu'il était potionniste et un ancien langue-de-plomb, sans doute. Des compétences qu'il voulait mettre à profit. Même si c'est pour le compte du Ministère, au début. Je donnerai l'autorisation d'examiner mes pensées. Si je trouve quelque chose, vous serez ainsi au courant. Le choix de la personne qu'il aimerait désigner pour se charger de cette mission est assez évident, bien qu'il n'en dit encore rien. »

Spoiler:

game of survival résumé : Césaire acquiesce les mesures de protections et de préventions, et interpelle les membres enclins à ouvrir une discussion avec les Enfants de Morgane. En sus des propositions de Nicolas Flamel de mener des recherches actives à leur sujet, Césaire propose d’user d’Accio FM comme moyen d’entrer en contact avec eux.

Dans l’ombre de l’attente miroitent deux prunelles claires. Elles observent et scrutent, sagaces dans leur mutisme elles corroborent les lèvres pincées. Césaire a écouté toutes les propositions, perçu les doutes et les interrogations, considéré les objections, même les plus enhardies. @Theseus Scamander , porté par la fougue de la jeunesse et l’appétence vengeresse, lui a même volé un sourire ; sa ferveur lui rappelle son aîné, grand absent involontaire de ce conciliabule. L’agitation trouble et les issues mesurées se heurtent au glaive des propos ; l’on ressent les dissensions comme les volontés de convergence. « Les mesures de prévention comme de protection sont une très bonne chose. Il est clair que Grindelwald tranchera dans le vif, même dépourvu d’une partie de ses moyens. » Ainsi acquiesce-t-il les propositions de replis, mais c’est sur l’avancée concrète de leur combat que Césaire se focalise. Ainsi darde-t-il @Ruben Maugrey, @Albus Dumbledore et @Nicolas Flamel, avalant leurs regards avec la force de la conviction. « C’est pourquoi je vous rejoins dans votre volonté d’entrer en contact avec les Enfants de Morgane. Nous n’usons certes pas du même zèle extrémiste, mais nous avons le même ennemi. En usant d’Accio FM, nous pourrions trouver le moyen d’entrer en contact avec eux. Certes, cette action aura ses limites, mais ça vaut le coup de tenter. » User de messages codés complexes et interpeller les cerveaux de cette faction anarchiste, dans l’espoir peut-être vain, probablement risqué, d’entrer en contact avec certaines de leurs têtes pensantes.