études : enfermée dans la maison familiale, Poudlard est un imaginaire nourrit par les paroles de sa soeur
particularité : comme si le destin se jouait d'elle, elle possède une mémoire eidétique, c'est à dire une mémoire parfaite. Peut-être est-ce pour compenser le fait qu'elle est une cracmol ou alors juste pour la noyer dans ses souvenirs ?
(ϟϟ) Sujet: Dans la gueule du loup - amos Mar 23 Juin - 14:58
dans la gueule du loup
Blanche & Amos
« J'éprouve une attirance pour les êtres funestes. C'est un désir enfantin de rencontrer le loup, d'avoir peur. Enfant, je préférais La petite marchande d'allumettes et ses dernières munitions au Chaperon rouge.» Linda Lê
Il était une fois dans un manoir familial, devenu habitation d’âmes d’ensorceleurs plus ou moins avides de pouvoir, vivait une jeune femme éloignée de leurs idéaux. Comparée à un oiseau, un oisillon qui aurait été bousculée du nid pour finir s'écraser au sol des violences du monde sorcier. Passant d'une cage familiale à une prison hantée ? Blanche est son prénom, opaline est sa peau, d’un grain velouté nombreux sont ceux qui voudraient y faire glisser leurs doigts. Mais pour l’instant la reine rouge, se garde se privilège, appréciant l’oisillon pour sa frêle apparence et son esprit plus vif, elle est une distraction de plus dans son monde de torture.
La maitresse n’avait pas encore planté ses ongles dans la chair tendre de la jeune fille. Toujours, enfermée dans une robe blanche cela lui donne l’allure d’une figure sacrée. Vierge de surcroit elle aurait faite une parfaite chaperonne rouge prête à être dévorée par un loup. À défaut d’être le jouet de la reine Grindelwald tout aussi assoiffée par le sang et la violence, elle envoie son esclave dans la gueule d’un autre loup. Prétextant une livraison à effectuer, pas le temps de questionner la maitresse. Blanche se dit qu’elle pourra changer de paysage, ne plus avoir peur des claquements sur le parquet. Un mot déposé sur son lit, elle enfile des chaussures, inhabituel, elle se plie à cette convention sociale, voulant éviter au possible toute réprimande. Une simple bouteille l’ accompagne. Un portoloin, une heure définie. Elle s’empresse d’aller chercher le colis dans une autre pièce, elle fait un détour dans les cuisines, saluant les elfes de maison, devenus les êtres les plus humains et les plus sympathiques de ce manoir hanté. Quelques muffins cachés dans les poches d’une grande cape qu’elle revêt de retour dans la chambre. Une profonde inspiration plus loin elle regarde la pendule, encore une minute et elle se laissera guider par le portoloin.
Cette sensation si étrange l’envahit, à la fois compressée et étirée, en une poignée de secondes elle a changé de lieu. Nul espoir de l’utiliser pour aller ailleurs, elle laisse tomber l’objet dans une poche de la cape. Elle profite de quelques secondes pour regarder les alentours. Quelques secondes pour prendre du courage aussi, car elle sait qui demeure ici, qui est le destinataire. Amos Gaunt, elle se rappelle de son nom et de l’arbre généalogique qu’elle avait dû ingurgiter quelques années plus tôt. La violence coule dans leur branche de l'arbre familial, des épines viennent arracher les âmes des rares personnes qui ont dû y être rattachées. Famille de sang-purs obsédé, la reproduction entre eux finira peut-être par couper cet arbre pourri ?
Une dernière grande inspiration, pour se donner du courage et elle frappe à la porte. Elle repense au petit chaperon rouge, malheureusement elle ne dépose pas un repas à sa grand-mère, mais au loup ou encore au château de la bête. Nerveuse, elle cherche à le cacher en basculant le paquet d’une main à l’autre, de sa main libre elle commence à agiter ses doigts, jouant d’un piano imaginaire pour se divertir elle attend. L’individu apparaît, interrompant le mouvement de ses doigts elle se fige, redressant la tête elle observe son visage un instant, avant de la baisser, signe de déférence. Alors elle tend le paquet, qui lui parait si soudainement léger. Graal l’aurait-elle piégée ? l’aurait-elle vendu quelques heures au loup ? Gardant la tête baissée elle observe son torse et se remémore son visage. Il est beau, elle s’étonne de cette réflexion, il lui rappelle ces tableaux représentant les futurs seigneurs, encadré d’or, les couleurs rares, préférant jouer sur l’ombre et la lumière. Mais ici il ne semble régner que l’ombre.
particularité : (fourchelang) s'entretient régulièrement avec Eileen, son serpent de compagnie jalousant les femmes de son entourage -- (toxique) tendance à nourrir une obsession malsaine voire morbide envers l'être aimé
(ϟϟ) Sujet: Re: Dans la gueule du loup - amos Mar 23 Juin - 16:45
Dans la gueule du loup
My head is bloody, but unbowed.
Le cadet a depuis peu investi le domaine de l’aîné ; manoir retapé se hissant dans une grandeur perdue sous les cîmes de Godric’s Hollow. Son appartement étriqué ne lui manque que lorsque le fantôme de Yulia vient le hanter certaines nuits, puisque le spectre l’a suivi dans son sillage, puisqu’il gémit, laboure les murs de ses plaintes et de ses ongles, puisque ses insomnies jamais ne cessent. Amos a pourtant recouvré un peu de pourpre à ses joues et de clarté sous la paupière, il a le sourire facile bien que narquois, l’éclat mutin dans le regard lorsqu’il parle et s'adresse à son frère d’un amour éperdu. C'est ainsi plongé dans un livre qu’Elvis lui mit entre les mains, de son air professoral et aimant, qu’Amos patiente dans le salon aux lumières d’ocre et de bronze. Quelques sifflements pour musique, de ces vipères grouillant au sol, ne semblent pourtant invalider sa passion soudaine pour la lecture. L’homme attend son présent, gratifications amicales de la part de Graal Grindelwald dont la complicité s’est tissée parmi leurs crimes et leurs inclinations sadiques. Ainsi et lorsque l’on frappe à la porte, c’est serein qu’Amos se lève et interpelle son elfe se précipitant sur le seuil : « Je m’en charge, Todd. » La créature couine de satisfaction comme elle s’en retourne à ses occupations, bienheureuse de savoir son maître de si belle tolérance en cette soirée du mois d’Août.
Et lorsqu’il ouvre la porte, ce physique l’interpelle. Le coeur loupe un battement, les lèvres de stupéfaction s’entreouvrent : « Yulia ? » Sur un timbre de complaisance absurde, la lucidité vacille et le percute. Sa pupille charbonneuse glisse à ce poignet marqué d’un tatouage immonde porteur de son sang impur. « Que mon aïeul Salazar me préserve, cette saleté m’a envoyé une cracmole. » Les yeux roulant vers le ciel, portés par un soupir glacé. Amos se drape d’un mépris crasse et ne daigne pas même s’adresser à la pauvre enfant mutique lui tendant un paquet. Empaquetage refusé par le destinataire, puisque Amos somme son elfe de maison de le récupérer.
Bien vite l’homme se retire dans le vestibule sans un mot, laissant derrière lui la porte grande ouverte avalant la frêle silhouette de l’infante. Ni politesse ni affabilité à la lippe, Amos amorce quelques pas avant de lui faire face. Et, sans même décliner son identité ni même demander la sienne, la jauge de son regard carnassier : « Bien. Mis à part jouer aux hiboux express, à quoi tu sers exactement ? » Le dédain perle à sa lippe, strie ses yeux d’un voile glacé, engage sous la langue des silences hostiles. Il toise pourtant cette jeune fille aux airs fantômes, pantomime de Yulia, s’affairant à contempler les lieux de ses grands yeux et de son beau mutisme. « Ne t’avise pas de toucher à quoique ce soit avec tes mains souillées. » Premier avertissement. La curiosité n’excusera pas ses incorrections.
études : enfermée dans la maison familiale, Poudlard est un imaginaire nourrit par les paroles de sa soeur
particularité : comme si le destin se jouait d'elle, elle possède une mémoire eidétique, c'est à dire une mémoire parfaite. Peut-être est-ce pour compenser le fait qu'elle est une cracmol ou alors juste pour la noyer dans ses souvenirs ?
(ϟϟ) Sujet: Re: Dans la gueule du loup - amos Mar 23 Juin - 18:29
dans la gueule du loup
Blanche & Amos
« J'éprouve une attirance pour les êtres funestes. C'est un désir enfantin de rencontrer le loup, d'avoir peur. Enfant, je préférais La petite marchande d'allumettes et ses dernières munitions au Chaperon rouge.» Linda Lê
La demeure correspond à la réputation des âmes qui l’habitent. Enfin, le mot âme est peut-être un peu grand. L’hôte apparait, s’attendant à une arrogance débordante elle entrouvre les lèvres, ne laissant filer que l’air. Une fois l’acte de soumission effectuée et le paquet tendus, elle ressert un pan de sa cape contre elle. Quelques secondes auparavant, elle se sentait déjà minuscule face à la bâtisse, à tous ces détails, à ces inspirations bourgeoises. Et quand l’hôte apparut, elle se sentit encore plus minuscule. Elle resserre contre elle sa cape, comme une enfant qui s’agrippe à son doudou ou simplement à une adulte qui cherche un peu de réconfort. En réponse à son exclamation, il n’obtint qu’un signe négatif de la tête. Des questions se forment dans son esprit, qui est cette femme et pourquoi il pense à elle quand il l’aperçoit. Ces deux questions se cognent dans son esprit, alors elle les range, elle y pensera quand l’ennui ou la curiosité lui rendra visite. En attendant, elle s’apprête à donner son prénom, mais il l’agrippe, geste impétueux et dominateur. Elle relève la tête pour lire sur son visage le dégoût. Le voilà se parant des allures d’un seigneur.
Et elle, l’impure petite chose ose lui tendre un paquet. Marquant son rang un elfe apparait, pour lui Blanche sourit et laisse un merci franchir ses lèvres. À cet instant, elle aurait aimé pouvoir communiquer sa compassion envers ce qu’elle estime être un être à part entière. Et voilà l’humain qui reparle, le prince veut enfoncer son rang. Un instant, elle le compare à un chien qui marque son territoire ,mais même un chien est plus gentil. Cette pensée fait réapparaitre un sourire sur son visage. Affrontant son regard, elle penche légèrement la tête, comme à son habitude. L’observant, il lui apparait plutôt ennuyeux. Un sang pur de plus obsédé par son rang, biberonné aux idéaux sur la préciosité de son sang, mieux qu’une cuillère en argent. Culière qu’il serait prêt à lui lancer au visage pour lui rappeler sa supériorité, son impureté. Il ne lui laisse même pas le temps de répondre à sa question qu’il s’écarte de la porte et la laisse ainsi, sur le seuil. Ses yeux vagabondent sur ce nouveau lieu tandis qu’il édicte la première règle.
Sa première réponse sera une moue et un haussement d’épaules. Elle ne comprend pas ou plutôt ne veut pas comprendre l’implicite. Aucune envie d’entrer dans la demeure du loup, sa curiosité vient contredire se fait. Supposant qu’une telle demeure possède quelques joyaux pour les yeux. Des peintures surtout, parsemé dans la tanière pour rappeler la pureté du rang, la lignée si précieuse. « Bonjour, il m’a seulement été ordonné de vous transmettre le paquet. Et puis, pourquoi voudriez-vous qu’une créature si basse que moi pénètre dans votre humble demeure ? » Enfin sa voix perce le silence, douce et posée, bien éloignée de la terreur du petit chaperon rouge. Restant sur le seuil ses yeux continuent de dévorer l’intérieur, cherchant à capter une œuvre, un trésor à contempler.
Son goût pour l’art risque de lui coûter cher. Le petit chaperon rouge aurait cherché à fuir, se délaissant du panier pour grand-mère et fuir la bête. Alors qu’elle, elle reste sur le seuil, prête à recevoir tous les châtiments de la bête. Naïveté ou peut-être lassitude. S’enfuir ne ferait qu’aiguiser les plaisirs de l’adversaire. Car c’est bien cela qu’est Amos Gaunt, il lui a clairement rappelé la hiérarchie. Ce qu’il prend pour de la docilité n’est qu’un moyen de protection pour elle. Ses doigts laissent glisser le tissu de la cape, préférant reprendre leur danse sur un piano imaginaire. En attendant le couperet, elle imagine ce que cela serait de pouvoir glisser ses doigts sur les touches d'un piano dans une telle demeure, une telle acoustique. Elle se laisse emporter par la musique intérieure, elle semble lointaine alors qu’elle reste figée sur la rive.
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(ϟϟ) Sujet: Re: Dans la gueule du loup - amos Mar 30 Juin - 12:59
Dans la gueule du loup
My head is bloody, but unbowed.
« Bonjour, il m’a seulement été ordonné de vous transmettre le paquet. Et puis, pourquoi voudriez-vous qu’une créature si basse que moi pénètre dans votre humble demeure ? » La jeune fille a la candeur passive, trop blanche pour éveiller les pulsions d’Amos, trop impure pour la considérer. Elle se dérobe à ses questions, titille ainsi l’agacement de l’héritier Gaunt dont les yeux roulent au plafond. Ingénue mais pas tant crédule ; la jeune fille se refuse à passer le seuil quand le jeune homme répugne à la regarder. Non pas qu’elle se drape de laideur ou d’inconvenance, mais cette beauté liliale lui rappelle tant Yulia que sa furie s’éveille. Et il grogne lorsqu’il s’éloigne, tourne les talons dont les pas résonnent dans l’immense vestibule. « Parce que je l’exige et que tu n’es rien. » La charmante objection s’épanche à ses lèvres tel du venin. Amos n’éprouve pourtant ni plaisir sadique ni satisfaction outrancière à user de sa domination au regard de son sang pur ; ce qu’il désire est encore de savoir ce qu’il peut tirer de cette situation. Ce qu’il peut exploiter d’elle, quitte à lui presser l’âme et la vie.
Ainsi se dérobe-t-il à pas lestes et agacés, sa silhouette élancée bien vite avalée par une porte ouverte sur le vestibule lorsqu’il l’interpelle : « Si tu as soif, c’est à prendre ou à laisser. Sinon, barre-toi d’ici. » La bienveillance absente de ses lèvres venimeuses, le petit prince déchu clame fort son impolitesse sans laisser d’autres choix à la pauvre infante. Et lorsqu’il parvient à la cuisine, n’invoque ni ne réclame son elfe de maison ; Amos se saisit d’un pichet d’eau fraîche qu’il verse dans deux verres. Dans l’un deux y glisse une pastille sans couleur ni goût ; création personnelle qu’il gardait dans un pochon de soie au fond de sa poche. Vestiges de ses travaux du matin, chimiste de mauvaise augure. Si la jeune fille avale ce breuvage, les effets demeureront inconnus et aléatoires. C’est l’oeil intrigué et joueur que Amos porte à ses lèvres le seul verre dépourvu de substances indésirables.
études : enfermée dans la maison familiale, Poudlard est un imaginaire nourrit par les paroles de sa soeur
particularité : comme si le destin se jouait d'elle, elle possède une mémoire eidétique, c'est à dire une mémoire parfaite. Peut-être est-ce pour compenser le fait qu'elle est une cracmol ou alors juste pour la noyer dans ses souvenirs ?
(ϟϟ) Sujet: Re: Dans la gueule du loup - amos Jeu 2 Juil - 18:50
dans la gueule du loup
Blanche & Amos
« J'éprouve une attirance pour les êtres funestes. C'est un désir enfantin de rencontrer le loup, d'avoir peur. Enfant, je préférais La petite marchande d'allumettes et ses dernières munitions au Chaperon rouge.» Linda Lê
L’ordre brise le silence, elle le suit comme une bonne élève cherchant à plaire au professeur. Psyché atrophiée, les ordres fonctionnent chez elle. Docile, dans les ordres les plus simples, signe de renonciation à toute rébellion directe. Le seuil franchi, elle se rappelle quelques histoires de vampires. Demeures tout aussi maudites. Les huamain.e.s devaient autoriser les créatures à franchir le seuil de leurs foyers. Un instant, elle s’imagine entrer dans le manoir de Dracula. Elle s’imagine une demeure bancale, de hautes tours, le tout enrobé de pierres noires, de la poussière en tout sens, des antiquités à chaque recoin et quelques cercueils. Blanche secoue légèrement la tête, chassant cette idée pour retourner au présent. L’hôte est certes pâle, mais n’a pas de crocs. Les humains ont eu plus de fantaisie pour imaginer les vampires, que ce qu’ils sont dans le monde sorcier.
Son regard parcourt les murs, tandis que ses pieds foulent le sol. Absorbée dans la recherche d’un trésor, elle accepte la boisson. Elle expire un soupir de satisfaction et le remercie dans un souffle. Rafraichie par la boisson, elle pense aux gâteaux lovés dans une poche du capuchon. Sa main y plonge, faisant apparaitre une jolie boule dorée, encore dissimulée dans un mouchoir qu’elle débarrasse dans la seconde. « cela m’étonnerait, mais en souhaitez-vous ? » ses doigts chatouillent le gâteau, elle en déchire une partie pour l’amener dans sa bouche. Ses yeux continuent de vagabonder sur les murs au point d’en attraper le tournis. Fermant les yeux et laissant son corps trembler une fois, le monde qui lui apparait lorsque ses paupières se lèvent lui semble différent. Les couleurs sont plus vives. Ses doigts émiettent le gâteau, et une bouchée plus tard elle déclare « ils sont délicieux. » Sa voix n’est plus enfermée dans une déférence protectrice. Douce et soutenue, voilà sa vraie voix, celle si rarement à jour.
Un nouveau soupir de satisfaction plus tard, elle termine l’exquis gâteau et sans demander la permission défait sa cape. Dévalant ses épaules, elle s’en empare. Demeure si obscure, mais si soudainement chaude. Le tissu enfermé dans ses mains, elle commence à faire quelques pas. « je pensai que vous auriez des œuvres d’exposées, pour signifier à quiconque votre puissance et votre héritage. En parlant d’héritage, vous vous mariez toujours entre cousin, cousine ? Obsession pour le sang pur, vous allez vous-même l’empoisonner. » critiquer le loup dans sa tanière, la voilà téméraire. Elle a perdu tout filtre à ses paroles, il peut sortir son calepin de scientifique et noter les premiers résultats de son expérience. « en plus, vous ne devriez pas avoir de difficulté à vous trouver une épouse. » un instant son regard retourne à sa silhouette « vous ressemblez à ces statuts grecs ou à ces personnages de tragédies antiques. D’après certains, des grandes figures étaient déjà des sorciers. Une vie plus simple. Loin de tous les détails de cette demeure ou des peintures magiques. Pourtant les mêmes valeurs, personnage sanguinaire et féroce. Dans l’arène des jeux, les gladiateurs combattaient nu, liberté de mouvement et culte d’un certain corps. Finalement, vous n’inventez rien. » elle fait une moue qu’elle accompagne d’un haussement d’épaules. « c’est vrai, par exemple la lumière, d’accord un coup de baguette et ça s’allume, mais les non-mages ont des interrupteurs. Ce qui reste extraordinaire ce sont les peintures et les journaux, là-dessus la magie est des plus belle » Un sourire illumine son visage, se remémorant des toiles qui s’animent, des personnages courant dans l’herbe. Là voilà, dévoilant ses pensées sur le monde sorciers et surtout sur cette caste obsédée par le sang.
Elle fait quelques pas dans la pièce « кем была юля? » qui est donc cette Yulia ? interrogation formulée dans un russe souple, dénué d’accent anglais. Passer de la peinture au souvenir d’une femme est une suite logique, après tout nombreux sont les tableaux à rendre hommage à ces êtres.
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(ϟϟ) Sujet: Re: Dans la gueule du loup - amos Mer 8 Juil - 10:09
Dans la gueule du loup
My head is bloody, but unbowed.
L’ingénue accepte l’offrande, en dépit de sa résistance à passer l’antre du Gaunt, elle ne se soucie guère du geste qui ne se veut galant sinon vicieux. Amos l’observe, placide, sans ciller ni s’émouvoir. Se heurtent tout contre son crâne monceaux de déductions, pensées, invectives, questionnements. Les effets de ces substances hallucinogènes encore méconnus l’intriguent, c’est pourtant glacé et glaçant qu’il la toise. Cette candide aux yeux couleur d’un ciel d’été, frais et pâle, lève au bourreau une main amicale. Amos se ferme, un regard incisif et tranchant ; il n’acceptera pas ce qui fut touché par une impure. Intransigeant notoire, sectaire désespérant. « cela m’étonnerait, mais en souhaitez-vous ? » Le mutisme de l’homme corrobore les soupçons de la demoiselle. C’est son regard qui roule alors au plafond, profond irrespect pour la belle, lassitude ancrée dans ses soupirs. Amos n’est en attente que d’une chose ; que les effets de la drogue se manifestent.
Ses sollicitations se font entendre lorsque la jeune fille se défait de sa cape, faisant tiquer le serpent. Amos néanmoins ne se laisse guère encore aller aux déductions d’une fièvre soudaine provoquée par la boisson ; s’il n’ignore pas que tel comportement put être sévèrement corrigé chez sa maîtresse, il peut encore allouer ce geste à une provocation mutique. Ainsi son regard perçant la pénètre comme son visage se ferme, impassible et sombre, tandis que la demoiselle se fait volubile. Beaucoup trop, pour l'impatience du jeune homme. « je pensai que vous auriez des œuvres d’exposées, pour signifier à quiconque votre puissance et votre héritage. En parlant d’héritage, vous vous mariez toujours entre cousin, cousine ? Obsession pour le sang pur, vous allez vous-même l’empoisonner. » « Tu penses donc que ta parole d’impure a de l’importance ? Que c’est touchant. » Il a sifflé ce dernier mot comme on égraine une injure, le timbre suave, piquant et rustre. Amos n’a que faire des rumeurs et des suppositions, lui, ne retient que les grands noms de ses racines ; Salazar, Isolt Sayre, Cadmus Peverell. Régents de la folie peut-être, mais gardiens de la pureté.
Et la petite exulte, vivace elle demeure encline à parler, s’égare sur de folles théories encensant les moldus. Amos n’écoute plus, sa lassitude le trahit, perdue dans l’alcôve d’un regard dépité. Et si le jeune homme ne montre ni violence ni désir de châtiment, c’est parce qu’il espère sa jacasserie prolifique. Sans doute que les effets se font sentir, et, mû par une impatience glacée, finit par jeter aux ordures les cachets qu’il détient dans la poche. Personne ne voudra d’une femme frappée de la parlotte, songea-t-il dépité quand enfin sa voix chaude se fait entendre. Eveille les serpents alentours qui soudain grouillent et sifflent dans la cuisine. « Merci, pour cet interminable laïus extrêmement enrichissant. » Le mépris en étendard, Amos fait à nouveau face à la demoiselle. Observe ses épaules dénudées, confronte sa fièvre à son verbiage jamais tari, suppose qu’il eut le bon geste en jetant les pilules aux ordures. Une question pointe au bout de ses lèvres lorsque Blanche - dont il ignore encore le prénom - se laisse porter par d’autres rives et d’autres langues. « кем была юля? » Le russe n’est pas à sa portée, mais Amos a perçu deux syllabes familières et chantantes. Yulia. Incertain quant aux propos de la demoiselle, il se fige. Courroux mutique lui serrant la mâchoire à l’entente d’un prénom écorché par une inconnue. Ainsi ses pensées préfèrent vriller ailleurs, se reporter sur la servante et songer à comment l’exploiter. « Tu es vierge. » Timbre tranchant, propos impromptus. Le serpent l’ignore mais suppose avec affirmation. Si l’hypothèse se confirme, Amos considère quelques clients envieux d’une telle rareté.
études : enfermée dans la maison familiale, Poudlard est un imaginaire nourrit par les paroles de sa soeur
particularité : comme si le destin se jouait d'elle, elle possède une mémoire eidétique, c'est à dire une mémoire parfaite. Peut-être est-ce pour compenser le fait qu'elle est une cracmol ou alors juste pour la noyer dans ses souvenirs ?
(ϟϟ) Sujet: Re: Dans la gueule du loup - amos Dim 12 Juil - 16:04
dans la gueule du loup
Blanche & Amos
« J'éprouve une attirance pour les êtres funestes. C'est un désir enfantin de rencontrer le loup, d'avoir peur. Enfant, je préférais La petite marchande d'allumettes et ses dernières munitions au Chaperon rouge.» Linda Lê
Innocente, naïve telle Alice pénétrant dans le pays des merveilles. Le breuvage la bouscule à parler, à laisser son imagination vagabonder dans la pièce. Lieu et personnage sinistres, la rencontre n’est toujours pas amusante. La langue déliée, comme le dit une expression moldue, ses palabres sont ennuyeuses pour l’hôte. Encore encrée, entachée par la réalité, elle se plie aux convenances, marquant encore sa soumission en proposant de l’exquis gâteau. L’hôte joue les seigneurs, de pierre. Impatiente, elle a l’impression de voir sa peau gondoler, frémir, bouillonner. Le pays imaginaire commence à imprégner la pièce, hallucinations amusantes, distrayantes elle continue de l’assommer de paroles. Toujours seigneur, repoussent les remarques de la petite chose, elle en rigole. Sa voix, son sifflement lui rappelle quelques vers de Baudelaire qu’elle souffle dans le vide « Que j’aime voir, chère indolente, De ton cops si beau, comme une étoffe vacillante, miroiter la peau… »
La pièce prend des couleurs vives, imaginaire agréable. Hallucinations agréables, prêtent à se brûler les ailes, elle lance une pique en russe. L’hôte trop calme semble froisser, il ne bouillonne plus il est électrique, frétillant. Observant le seigneur des serpents, elle voit une ombre sortir de lui, Alice a touché un point sensible. Point faible qu’elle note dans un coin de son esprit, allégé par le breuvage il garde sa force et sa complexité. Et voilà qu’il pose une question, une affirmation. Piqué au cœur, l’intimidation il choisit. Un rire en première réponse, une seconde en trop de mots « ah les potionistes et leurs obsessions légendaires. Non je ne le suis pas, depuis longtemps. Pourquoi n’en est-il pas autant des hommes et leur virginité. » rhétorique, un nouveau rire file entre ses lèvres. Confiance étonnamment vive, sa réponse est un demi-mensonge.
Son esprit près à la renvoyer à un souvenir macabre, la drogue vient ramollir ce dernier et pouf disparait. Pour se rassurer elle se met à fredonner, quelques secondes filent. « j’ai une proposition… dans le manoir d’où je viens, il y a bien des objets et ingrédients, petite cracmole que je suis, je les connais et sais les reconnaitre. Je propose de vous ramener un ingrédient rare, en échange d’une potion, caillou ou tout système qui permettrait de me dupliquer. Une illusion suffit. » Marché en cour ou folle tentative ? La convoitise se lit sur le visage du jeune homme depuis qu’il a évoqué la virginité. Détourner sa convoitise pour son propre bien, Blanche aurait-elle passé trop de temps auprès des stratèges du manoir ? Ou est-ce simplement la drogue qui l’inhibe, prête à marchander avec un monstre qui lui en a déjà trop dit.
Drogue qu’elle déguste, se sentant allégée et profitant des couleurs hallucinées. La boisson magique n’a pas brisé son intelligence, devenue plus créative dans ses idées et ses plans. Le principal concerne une évasion à long terme du manoir maudit. Un plan d’évasion établit dès son entrée dans le sinistre manoir, obtenir un leurre serait une protection supplémentaire. Et le potioniste pourrait être utile, à un prix bien modique. Les ingrédients en tout genre, et de toute rareté, ornent certains meubles de la demeure Grindelwald. Statue de servante, de jouet officiel, les mages ne se doutent pas de ses connaissances. Repassant en revue ce qu’elle pourrait subtiliser elle se cogne la tête sur un mur imaginaire pour cesser la liste. Consciente que l’occlumentie pourrait jouer en sa défaveur. Elle répète, telle une litanie, des vers en silence. Elle ne cesse de papillonner des yeux et de tapoter toujours plus frénétiquement un piano imaginaire. S’étant imprégnée du décor, il n’y a plus rien à en tirer, si besoin sa mémoire l’y ramènera. Alors elle s’égare, pensant au monde des merveilles d’Alice. Que serait Amos dans cet univers ? Son imagination l’amène à l’image de la chenille et son narguilé dans une version plus sombre. Elle en rigole, semblant être passée dans une réalité alternative. Remplaçant l’image d’Amos par Absolem et son narguilé. Mais comment ferait-il pour se déplacer ? Ramper, ça serait amusant à voir.
