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 Cela s'appelle l'aurore | Addolorata

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Susan Umbridge
ordre du phénix
Susan Umbridge
crédits : Noumenale
face claim : Daisy Ridley
pseudo : Kraft
Cela s'appelle l'aurore | Addolorata Tumblr_inline_p4376s8ViR1t8d1vp_250
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
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Message (ϟϟ) Sujet: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptySam 13 Juin - 3:15


Cela ne va pas te suffire que les visages des menteurs soient éclatants de soleil?  
C'est cela le jour. Ce n'est déjà pas mal.
Sur tes mains, l’encre et le sang se mêlent. Tu as abandonné son corps dans ruelle où tu avais prélevé ton tribut. Tu es maintenant face à la nuit qui se meure. Et le silence en toi est assourdissant. Te voilà errante au creux des chemins de traverse éclairés çà et là par quelques réverbères moribonds. Tes pas te guident jusqu’à la devanture d’une fameuse librairie.

Sur le sol, quelques prospectus chiffonnés. De la cendre de cigarette. La lumière huileuse de l’aube qui se reflète sur le pavé. Du monde est venu. Tu y as envoyé Oscar pour te couvrir. Il a bu le polynectar jusqu’à la lie, se muant en ta parfaite jumelle. La posture, la manière de parler, l’attitude pourrait sans doute tromper le chaland mais sans doute pas la propriétaire des lieux.

Alors, tu l’avais prévenue. Tout en omettant les raisons de cet étrange manège. Si l’italienne avait contracté un serment inviolable, se désignant ainsi comme ta lige, tu ne peux te résoudre à l’exposer à ta propre obscurité alors que la bête sort les crocs pour déchirer la sorgue sinistre.

Il y a des soirs où la ville est à arpenter seule. Et des matins où il est bon de rentrer à la maison. Quitte à affronter le dragon qui se love dans les braises de ses prunelles sombres – lui expliquer les raisons de ta soudaine absence. Chercher son pardon, encore. Et avoir peur qu’elle ne te le donne pas à la fin.

Tu te présentes à elle dans l’aube qui se lève. C’est un très beau moment, celui où la ville semble s’embraser, où les innocents se muent en monstre, où les coupables agonisent dans un coin du jour qui se lève. Tes mains tremblent dans la noirceur de la réserve où elle te trouve assise.

Tu te relèves précipitamment, comme brûlée. Pourtant, tu es gelée malgré la chaleur matinale. Tes lèvres sont pâles. Tes ongles encroûtés d’un ichor étranger. Tu voudrais pouvoir revenir en arrière et rentrer à la maison – dans le creux de ses bras. Ce que tu as commis n’est pas pardonnable. Ce que tu as commis ne t’a pas réparé.

Dans la nuit, tu es devenue un monstre. Au matin, tu espères que ton humanité reviendra.

Et dans son regard, tu sais qu’elle a compris. La tempête est sur le point de se lever. Mais tu resteras là, le temps que sa colère à elle ne finisse de se déverser. Jusqu’à ce qu’elle s’épuise. Ensuite, tu lui expliqueras. Tu espères qu’elle comprendra ton geste, aussi vain a-t-il été.

« Je sais. J’aurais dû t’en parler. J’ai pris mes précautions. Je devais régler ça par moi-même. » Tu la devances. « Je ne pouvais pas t’impliquer. Cela aurait été criminel. Je comprendrais que tu ne veuilles plus jamais me revoir après cela. »

Tu t’es approchée d’elle et tu n’oses pas la toucher de peur de la salir, une fois de plus.

« Je voulais te voir. Maintenant que j’ai franchi la ligne et provoqué l’irréparable, peux-tu encore m’aimer ? Suis-je encore un chevalier perdu dans les failles de son armure ? Ou suis une criminelle ? Pourras-tu me pardonner ?»

Je te mets au défi de m'aimer.

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Addolorata Alighieri
culte de morgane
Addolorata Alighieri
crédits : GATSBY
face claim : Jenna Louise Coleman.
pseudo : Rouge.
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptySam 13 Juin - 4:43


CELA S'APPELLE L'AURORE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Ce jour-là Addolorata se leva aux aurores pour faire un peu de ménage dans sa modeste librairie. La veille au soir elle avait accueilli plus d’une trentaines de personnes, toutes venues pour assister à une conférence débat, suivie bref apéritif dinatoire en présence de Bohémond Erzhong auteur du bestseller : “Gaulois, celtes, germains : La Magie des Tourbières” et vieil ami qu’elle avec qui elle avait eu la chance d’étudier à Beauxbâtons. Et c’est, pas encore tout à fait remise de ce beau succès, qu’elle entra dans la remise et tomba nez-à-nez Susan, assise, les yeux vides, cernés, les mains couvertes d’encre au milieu des caisses et des bouquins. L’italienne repensa alors à cette histoire de fausse Susan, le succès de sa soirée lui avait fait presque oublié ce détail et immédiatement elle comprit ce que la galloise était passée à l’acte, qu’elle venait tout juste de mener sa petite vendetta personnelle. Alors le regard de la trentenaire d’abord surpris devint agacé, déçu. Un peu comme celui qu’une mère pourrait avoir devant son enfant, après quelque celui-ci ait fait une grosse bêtise prévisible et évitable. Après avoir écouté attentivement l’intruse se justifier et pour une fois avouer ses torts, la petite brune passa à côté d’elle pour s’emparer d’une plume et noter quelques mots sur un papier qu’elle alla accrocher à l’intérieur du magasin, le bruit de ses pas venant briser ce silence volontairement pesant.

Il s’agissait d’un moyen de prévenir la pauvre Nausicaa de son absence, encore une fois elle ne pourrait pas passer sa matinée entre les étagères de l’Il Bosco. Une fois en face de l’Umbridge, elle inspira profondément en fermant les yeux avant de gifler brusquement son invitée surprise, puis de l’embrasser longuement, langoureusement, en laissant à peine le temps à la principale intéressée de comprendre ce qui venait de lui arriver… puis la méditerranéenne la baffa une seconde fois, puis une troisième. Luttant pour ne pas pleurer elle regarda brièvement autour d’elles… pourvu que personne n’ait suivi la joueuse de Quidditch et que sa jeune employée n’arrive pas un petit peu trop en avance.

« Grande idiote… stupida capra! »  Grogna-t-elle tout en attrapant le poignet de la Harpie de Holyhead pour observer sa main couverte d’encre en soupirant d’agacement. « Je ne t’en veux pas pour ce que tu as fais. Nous sommes en Guerre Susan… à la fin personne n’aura les mains propres, pas même moi. » Et d’ailleurs ses mains étaient-elles toujours pur ? Après tout si elle n’avait pas le profil d’une Ravachol elle avait déjà commis des actes répréhensibles tout en mettant la vie d’autres personnes en danger. Des larmes commencèrent à couler le long des joues de la propriétaire des lieux qui sentit son coeur s'accélérer.  Aimer Susan n’était pas une chose de tout repos, au contraire, oui mais voilà, l’héritière du puissant clan Alighieri était folle amoureuse de cette jeune femme au grand coeur, au cerveau parfois un poil trop vide et à la coupe garçonne, le destin étant ce qu’il est… parfois joueur, parfois trompeur. Comment diable Addolorata pouvait-elle en vouloir à son amante d’agir ainsi ? Sa vengeance était horrible, mais légitime.

« Je ne pleure pas pour le sort d’un bourreau… Je n’ai que faire de cet immonde petit bâtard ! Je pleure, car je réalise que j’aurais pu te perdre à tout jamais… »

Avoua-t-elle avant de se mordiller la lèvre inférieure pour éviter de se mettre à pleurer ou bien de se laisser emporter par sa colère et ses émotions. « Je t’aime toujours autant Susan... » Avoua-t-elle avant de lui donner une bonne tape derrière la tête, le genre que le le maître donne au cancre lorsque celui-ci ne suit pas son cours. Evidemment la toscane savait parfaitement qu’elle ne valait sans doute pas beaucoup mieux que son interlocutrice, qui était une fille brillante et qui n’avait certainement pas besoin d’être infantilisée. Néanmoins cette geste était tout de même bien mérité par la galloise.  « Montes à l'appartement. »  Ajoutant le geste à la parole, la brunette pointa d’un doigt autoritaire les petits escaliers étroits qui menaient jusqu’à l’étage. Celle qui s’était improvisée bourreau ne chercha pas vraiment à comprendre et s’exécuta, prenant la direction de la salle de vie au premier. « Tu prendras une douche, puis nous dormirons ensembles. » Précisa-t-elle tout de même, alors que son interlocutrice était déjà devant elle et qu’elle ne pouvait de facto plus voir le petit sourire tout autant agacé qu’attendrit que son aimée afficha. Une fois arrivées au salon, la pile électrique, profita d’être toujours derrière sa belle, pour la ceinturer, l’enlacer, la prendre dans ses bras et poser sa joue contre son large dos de sportive.

« Promets moi… promets moi de ne plus rien me cacher ! Je te pardonnerais autant de fois qu’il le faut par amour… mais cesses de me faire souffrir en me cachant toutes ces choses, en mettant ta vie en danger. Promets le moi... je t'en supplie...Désormais tu n’es plus un… nous sommes deux...   »

La mer sans arrêt, roulait ses galets. Quand ils ont couru dans l'eau les pieds nus à l'ombre des pins se sont pris la main. Et sans se défendre sont tombés dans l'eau comme deux oiseaux, sous le baiser chaud de leurs bouches tendres et c'était comme si tout recommençait. La vie, l'espérance et la liberté, avec le merveilleux, le miraculeux,
voyage de l'amour.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptyDim 14 Juin - 0:59


Cela ne va pas te suffire que les visages des menteurs soient éclatants de soleil?  
C'est cela le jour. Ce n'est déjà pas mal.
Son regard indifférent te perce aussi sûrement que des adieux. Sa manche t’effleure lorsqu’elle passe,  laissant dans son sillage quelques notes de jasmin. Tu restes immobile, attendant la sanction. La sensation qui se creuse en ton sein est une chute. C’est un sentiment vain et terrible que d’attendre le sol – anticipant le choc sans jamais ressentir la douleur cuisante de l’abandon.

La gifle tombe. Rude. C’est la paume de l’amante vexée qui vient s’imprimer sur ta joue. Ses lèvres s’écrasent sur les tiennes. Possessives. Tu te moques de la souffrance qui t’incendie la pommette, des dents qui s’entrechoquent, des ongles qui s’enfoncent dans la sorgue de ta chemise. Cela voulait dire une chose : elle te gardait – quoiqu’il en coûte.

Les soufflets suivants transpirent de tendresse exaspérée. Les traces écarlates de ses phalanges sur ta peau ne veulent dire qu’une chose. La coupe est pleine. Tu acceptes. Tends l’autre joue avec la ferveur des pénitents. Si Addolorata t’aimait encore, elle pouvait bien te châtier pour ce que tu avais provoqué, pour la marée qui menaçait de déborder de ses prunelles attentives.

Tu t’offres à son examen critique. Elle y lit la souillure du soir et la brûlure qui hante les bourreaux. Pourtant, elle ne te rejette pas, ne retire pas ses mains mignonnes des tiennes damasquinée de noire géhenne. Tu ne lui mens pas. Incapable de camoufler les relents acides des excès de la nuit. Le fer de l’ichor coagulé. L’odeur minérale de l’encre. Elle sera ton seul juge.

Un et un font deux. Te répètes-tu. Un et un font deux.

Aimer Addolorata te rendait meilleure. Ton esprit chevaleresque, vieille cape confortable, abandonnée sur le bas-côté. Tu peux être toi, Susan Umbridge, avec ses fulgurances et ses gouffres avides. Tu peux la chérir sans avoir peur d’être rejetée pour qui tu es.

« Je t’aime aussi, fy nghariad. Je te demande pardon.»

L’expression que tu arbores est piteuse. Comme une enfant prise en faute, la menotte dans le pot de biscuit. Oui,  tu seras sage. Elle ordonne, tu obéis docilement en la précédent dans les escaliers. Ton amante impose le programme. Tu te feras obligeante – bien trop heureuse que la toscane ne te mette pas à la porte de sa vie. Tout ce qu’elle voudra – tu t’exécuteras avec diligence et plus encore.
La salle de vie est plongée dans les premiers rayons du soleil. Tu apprécies cet endroit que tu associes aux étreintes passionnées et à la chaleur de ses bras. Tu inspires profondément, captant les fragrances acidulées et fleuries qui habitent le lieu.

Un et un font deux.

Il y a son étreinte. Il y a sa voix qui s’étouffe dans ton dos. Il y a les promesses de soleil et de rédemption. La chaleur de son souffle contre tes omoplates. Alors, tu te retournes dans ses bras, crochetant avec amour son menton de tes doigts tâchés.

« Si je ne suis plus seule, nous ne sommes pas deux. Nous sommes un. Si nous étions deux, nous pourrions être séparées mais je t’appartiens au même titre que tu m’appartiens. C’est encore difficile pour moi de prendre en compte toutes les implications. Il me faut du temps pour m’habituer à cela. Comprends-tu ? »

Tu caresses doucement ses joues veloutées. «  Mais, je te donne ma parole, plus de mensonges, même par omission.Te perdre me tuerais. Qu’importe Black, il a fallu que je pose mes mains sur lui, pour comprendre que son humiliation ne m’apporterait pas la guérison. Je veux pouvoir me réveiller le matin à tes côtés sans avoir peur que l’on t’arrache à moi. Si cela se produisait, je crois que nous n’y survivrons pas puisque un et un feront toujours un. »

Tes mains tremblent doucement dans le silence épais de la pièce. Tu déposes un baiser chaste sur ses lèvres et te diriges vers la salle d’eau où tu te défais de tes oripeaux crasseux – dévoilant ta peau mouchetée d’éphélides sous les longs pans de tissus obsidiennes. Tu te glisses dans l’eau savonneuse, ton corps souple disparaissant sous les bulles délicatement fruitées. Tes prunelles se plantent dans les siennes, concernées, implorantes. « Resteras-tu avec moi ? S’il te plait ? »

[moi, je ne sais pas ce que ça veut dire aimer trop, je ne sais pas ce que ça veut dire être loin de toi, je ne sais pas ce que ça veut dire quand tu n'es plus là. Je devrai réapprendre à vivre sans toi. Je comprends maintenant ce que tu as voulu dire quand tu m'as demandé : "Où serons-nous dans cinquante ans ?" Je ne sais pas. Mais partout où je serai, tu y seras. Nous rêvions de regarder l'océan ensemble. Eh bien, Nawal, je te le dis, je te le jure, le jour où je le verrai, le mot océan explosera dans ta tête et tu éclateras en sanglot car tu sauras alors que je pense à toi. Peu importe où je serai, nous serons ensemble. Il n'y a rien de plus beau que d'être ensemble.]


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Dernière édition par Susan Umbridge le Lun 15 Juin - 0:29, édité 1 fois
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Addolorata Alighieri
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Addolorata Alighieri
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptyLun 15 Juin - 0:22


CELA S'APPELLE L'AURORE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
La violence physique ne faisait pas partie de l’ADN de l’italienne, elle s’était toujours efforcée d’utiliser son esprit et sa plume pour régler ses problèmes. Néanmoins des années à côtoyer les différents milieux révolutionnaires lui firent comprendre que la violence était parfois l’unique exutoire, la seule solution possible. La paix n’étant en réalité qu’un rêve, une chose abstraite et utopique. Alors Addolorata écouta attentivement les explications de sa belle, comment pouvait diable pouvait-elle lui en vouloir ? Surtout après d’aussi belles paroles. Quittant ses bras à contre coeur, la méditerranéenne laissa son invitée se diriger vers sa salle de bain et lui faire couler un bain moussant avant de détourner bêtement et pudiquement le regard lorsque celle-ci commença à se déshabiller. Pourquoi faire cela alors qu’elles s’étaient déjà vues nues le matin de leurs retrouvailles ? Elle n’en avait aucune idée, peut-être agissait-elle par pudicité ou pure courtoisie. Quoi qu’il en soit la propriétaire des lieux attendit calmement que la belle se soit glissée dans la mousse et l’eau chaude pour s’approcher de la baignoire et s’asseoir sur un tabouret à fin d’être au niveau de la galloise.

« Je ne comptais pas partir mio cuore. » Dit la belle italienne d’un ton affectueux tout en affichant un petit sourire attendrit tout en plongeant ses doigts dans les cheveux de son aimée pour la décoiffer, comme elle avait prit l’habitude de le faire dans leurs moments de complicité. Là encore elle la florentine déposa un doux baiser sur le sommet du crâne de la baigneuse. En observant Susan, en la voyant sans protection, sans armure, bref fragile et telle qu’elle était réellement, l’héritière des Alighieri ne pu s’empêcher de ressentir une haine immense à l’encontre de ce petit bâtard de Black qui avait tout fait pour tenter de la briser. Mais même avec cet acte de torture, la galloise valait toujours mieux que lui. Cette guerre était loin d’être terminée, elle ne faisait même que commencer et Addolorata savait pertinemment qu’elle aurait un rôle à jouer dans celui-ci, le serment inviolable passé avec Edelgard ayant fait d’elle une actrice de ce dangereux conflit.

« Susan… ta réaction prouve que tu n’as pas comme Antares Black, un bourreau comme lui n’a jamais l’impression d’avoir les mains sales. La bassesse et l’horreur ne le font guère sourciller, elles font parties intégrantes de ta vie. Si je t’ai retrouvé prostrée dans ma réserve, c’est uniquement car c’est la fatalité qui t’a poussé à agir ainsi et qu’aujourd’hui ton humanité reprend le dessus… »

Si elle méritait parfois des gifles, Susan était sans aucun doute la personne la plus humaine que la native de Florence avait eu la chance de rencontrer depuis le début de sa vie. C’était cette complexité, cette force de caractère, mais aussi cette tendre faiblesse face aux perfidies du destin qui la rendait aussi belle, aussi attachante… unique… « Tu es belle Susan. » Murmura-t-elle presque sans s’en rendre compte tout en observant avec amour la batteuse se nettoyer dans l’eau et le savon, la mousse commençait doucement à disparaître. « Dans tous les sens du terme… » C’est-à-dire aussi bien physiquement, que moralement, cet encre sur ses mains, ces choses ignobles qu’elle avait dû faire subir au bâtard d’Alaric Black ne changeait rien à cela. Aux yeux de l’italienne l’Umbridge restait son Cicisbeo, une grande âme prête à se sacrifier pour protéger les autres, pour l’intérêt général. Après quelques secondes la petite libraire quitta son siège pour aller prendre une serviette et la poser à côté de son invitée.

« Je me souviens de ce que tu m’as dit, juste après notre première fois… Black t’a sans doute tapé trop fort et trop vite en effet. Peut-être que si la torture avait duré un peu plus longtemps tu n’aurais pas su garder tes trop nombreux secrets… oui c’est vrai… mais je ne connais pas beaucoup d’hommes ou de femmes capables de résister à de telles atrocités. Encore une fois cesses de te mésestimer, ce n’est pas parce que aujourd’hui du sang a salit tes mains que tu ne brilles plus.. que tu irradies plus... »

Elle s’empara alors de la main humide de sa mie et la posa sur sa joue, la laissant caresser tendrement caresser tes pommettes avec sa paume tatouée à l’encre noire. Au fond d’elle Addolorata voulait prouver à la garçonne que ce “Master” ne la rendait pas dégoutante pour autant. Tout aussi horrible qu’elle puisse être, cette marque était aussi un symbole du courage de Susan face à la cruauté de son bourreau. Bourreau qui avait finit par se sentir perdant au sortir de cet interrogatoire. « Je m’en fiche de ce tatouage, de cette marque, pour moi il ne s’agit que d’une vilaine cicatrice… une mauvaise entaille qui est venue abîmer la main de celle que j’aime… Même les héros des romans que tu aimes tant sont parfois obligés de faire des mauvaises choses… »


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptyMar 16 Juin - 23:35


Cela ne va pas te suffire que les visages des menteurs soient éclatants de soleil?  
C'est cela le jour. Ce n'est déjà pas mal.
Dans l’eau tout à un sens. Les filtres et les mesures, l’attente infinie. Sous l’eau, la peur s’efface, et la douleur des coups. Tu flottes là, plus légère que la chair, intermédiaire entre l’étreinte pesante de la glaise et l’évanescence du ciel. La mort pèse lourd sur la
poitrine. Et tout ce qui te retient, c’est sa main chaude dans la tienne. Son contact est une promesse.

Tu ne sombreras pas. Tu referas surface.

Elle ne partira pas même si son regard se détourne un instant. Cela t’amuse un peu, cette pudeur soudaine qui cache ses prunelles sous ses longs cils. Vous vous êtes vues ce matin-là – tu n’as plus rien à cacher. Chaque cicatrice, chaque accroc, chaque imperfection, tu les lui avais montrées – sans fard, sans mensonges.

Elle ne partira pas.

Ses doigts jouent déjà avec tes boucles sombres, en un geste devenu familier et réconfortant. C’est tendre et espiègle – presque maternel. Tu as appris à aimer des dizaines d’autres détails comme  la manière dont elle use de sa langue native pour ponctuer ses phrases de vocables inconnues et hypocoristiques. Tu devines parfois leur sens sibyllins, puisant dans les quelques bases de latin que l’on t’a inculquées à Poudlard. Parfois non. Toujours, pourtant, cela te tire des sourires émus.

Pour la mériter, tu gages que tu devras t’expurger de la noirceur qui te colle au derme et à l’âme. S’il faut plonger ses mains dans la crasse et le sang, tu n’es pas décidée à la souiller de ton propre chef. Alors, tu frottes ta peau vigoureusement, la tête un peu basse.

L’aigue se corrompt d’encre. Tu te sens soulagée. Addolorata murmure pensivement. Tu ne peux t’empêcher de lui sourire quand son regard se pose sur ton corps. « Je suis ravie que la vue te plaise. » Tu la taquines gentiment lui offrant tes premières paroles depuis ton entrée dans la salle d’eau. « La réciproque est vraie. Et je t’aimerai même si toute la beauté de ton corps tout d’un coup s’envolait. Sans toi, mon soleil, je ne brille pas.»

La belle Toscane glisse ta paume tatouée sur sa joue. Un frisson glacé trace l’arc de ta colonne vertébrale. Tu voudrais éviter qu’elle ne touche ta peau souillée. Sous tes doigts, sa peau est chaude, douce. Tu peux sentir la force et la détermination qui émane de son être. « Tu ne devrais pas…Tu ne devrais pas te laisser toucher par cette chose. » Les phalanges tremblantes, tu tentes de rester immobile. Tu voudrais te soustraire à son contact, évitant ainsi la contamination. Tu as peur que cela la marque elle aussi, que cela la fasse basculer dans l’horreur.

« Je n’y suis pas encore habituée. » Tu déglutis difficilement. « Je pourrais toujours essayer de l’oublier, mais ça reviendra toujours. Je la regarderai. Et je me souviendrai de ce que je fais. Du mal que j’ai… Que je t’ai fait à toi. Ce n’est pas seulement Antarès. C’est aussi la part sombre qui m’habite.»
Ton pouce balaie tendrement sa pommette. L’encre ne laisse pas de trace sur sa peau et cela te soulage étrangement. Protégée de la folie des hommes par sa grande clairvoyance, par son cœur pur et bon, c’était peut-être là le chemin de ta rédemption. Tu replaces amoureusement l’une des longues mèches qui s’est détachée de sa chevelure derrière son oreille.

« J’aurai préféré que tu n’aies pas eu à la voir, voilà tout. C’est purement égoïste de souhaiter que tu ne connaisses pas les recoins les plus tordus de mon cerveau. Mais maintenant que c’est fait, tu ne peux plus te débarrasser de moi. »

Un sourire sépare brièvement tes lippes. Tu t’empares de la serviette qu’elle a pris soin de poser à tes côtés, sort de la baignoire dans le plus simple appareil avant de t’enrouler dans le tissu moelleux. Un baiser rapide déposé sur ses lèvres pleines, et tu t’engages dans le salon, ta main dans la sienne.

« Passons au point numéro trois de ton plan. Allons dormir ? »

Tu l’as enlacée avec douceur, ton front contre son épaule, tu étouffes un doux bâillement contre son cou.

« Tu as quelque chose de plus confortable pour moi, ou tu préfères que je reste ainsi ? »






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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptyJeu 18 Juin - 17:17


CELA S'APPELLE L'AURORE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge
Encore une fois et sans trop savoir pourquoi Addolorata détourna le regard sans trop savoir pourquoi lorsque son invitée quitta sa baignoire pour aller enrouler son corps dans une grande serviette blanche. Peut-être était-ce parce qu’au fond de son coeur elle avait encore un petit peu de mal à réaliser qu’elles n’étaient plus que de simples amies ? Que sa peau avait touché celle de Susan, que ses lèvres, ses mains avaient pu explorer les moindres recoins de son corps, de son intimité, au point que celui-ci n’ait plus aucun secrets pour elle. Désormais familière avec ce grand appartement situé au-dessus du Il Bosco, la galloise vint prendre la main de son hôte pour que celle-ci la suivre jusqu’au salon. En effectuant les quelques pas qui séparaient les deux pièces, l’italienne ne put s’empêcher de repenser à ce que sa partenaire venait de lui dire. Son coeur en ébullition, son cerveau et ses neurones en surchauffe. Le jeune Black avait sans doute dû vivre une vie horriblement inoubliable et les actes de barbaries commis par la Harpie de Holyhead étaient très certainement innommables, mais la Signora Alighieri ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer. La libraire avait mis du temps avant de pouvoir partager cet amour avec son aimée, alors elle n’était pas prête de tout laisser tomber.

Caressant tendrement le front et les cheveux encore humides de sa comparse, leurs myocardes donnaient l’impression de battre à l’unisson. Etait-ce là l'effet du véritable coup de foudre ? La petite toscane aimait dire que sa rencontre avec la vaillante Umbridge fut comme son épiphanie, le moment ou elle parvint à sortir de son deuil, à abandonner le noir de veuves pour revenir une femme amoureuse. Le souffle de la batteuse réchauffant son cou, Addolorata resta immobile pendant de longues secondes afin de profiter pleinement de ce petit moment d’intimité et de plénitude. Tout en jouant tendrement avec les doigts de la garçonne, elle se remémora encore brièvement la quinzaine de minute passée dans la salle de bain. Puis elle releva la tête pour arborer ce sourire adorable, malicieux solaire dont elle avait le secret.

« Susan, ne va pas croire que le Serment Inviolable que j’ai passé avec ta soeur change ma façon d'appréhender notre relation. Car ce n’est absolument pas le cas. Même sans cette promesse, même en ayant vu ton côté sombre, je ne me serais jamais débarrassée de toi… »

Avoua-t-elle d’une voix douce teintée d’un fort accent italien. Ce Serment Inviolable désiré par Edelgard n’était en réalité qu’un effet secondaire, un dommage collatérale de sa passion. Une passion tellement forte qu’elle n’hésita pas une seule seconde à lier sa vie à celle de cette tenancière de casino au sang moins pur que le tiens. Pourquoi que son père n’apprenne jamais toutes ces choses, il ne s’en remettrait sans doute jamais.

« Je dois avoir de quoi t’habiller… Une amie a oublié des vêtements qui devraient sans doute t’aller bien mieux que les miens. Je ne saurais pas dormir si tu t’allonges de moi dans cette tenue... »

Dit la brunette en riant, les longues jambes sportives de la joueuse de Quidditch dépassaient de sa serviette, elles donnaient des envies inavouables à l’éternelle exilée. Pensive elle abandonna, à contre coeur, les bras de son Paladin pour disparaître dans un sellier sombre et étroit duquel elle sortie une chemise blanche tachée ainsi qu’un pantalon en tweed. Il s’agissait là d’un ensemble ue cette douce Nausicaa avait porté pour venir travailler et qu’elle avait oublié après s’être changée rapidement dans la réserve de la librairie pour se rendre à une soirée semble-t-il importante pour elle. Depuis la charmante rouquine avait oublié de les réclamer et elle n’allait sans aucun doute pas les demander de sitôt. Posant tout ce paquetage sur le bord du canapé, la florentine retourna tranquillement dans la salle d’eau pour y ramasser les affaires sales, couvertes d’encre, de sang, empreintes de sueurs et de vapeurs d’alcools de Susan et les lança dans le trou de sa cheminée. Incendio. Pensa la Alighieri tout en remuant légèrement ses doigts pour faire s’embraser le tissu. Il valait mieux se débarrasser de tout ce qui pourrait servir de preuve aux molosses du clan Black.

« Vas donc te changer dans la chambre et attends moi là-bas tu veux bien ? Et s’il te plait ne fait pas attention au bordel ambiant… »

La chambre de la belle Addolorata n’était effectivement pas un modèle de rangement. D’innombrables livres traînaient autour du lit, sur les meubles et le sol. Posé sur la table de nuit, un petit buste en plâtre de Spartacus, le gladiateur libérateur des esclaves, et une vieille photo poussiéreuse de son mariage. Dans cet environnement chaotique, mais apaisant, on pouvait notamment retrouver un ouvrage sur l’Histoire de la famille Black, un autre sur la magie sans baguette et le célèbre “Art de la Guerre” de Sun Tzu… la guerre qui n’était pas la sienne et dans laquelle l’italienne s’était lancée prenait comme beaucoup une large place de son esprit et elle se tenait prête à réagir pour honorer son serment inviolable. Quoi qu’il en soit après avoir ôté ses chaussures et enfiler quelque chose de plus… confortable… pour une grasse matinée, la méditerranéenne entra dans sa chambre. « Si jamais tu as prévu de faire quelque chose de totalement stupide avant la fin de cet été, et je sais que tu le feras, s’il-te-plait préviens moi avant… que je puisse t’aider ou au moins calmer mes angoisses ? » Confessa-t-elle à celle qu’elle aimait tout en posant ses fesses sur son lit défait et en déposant un baiser sur l’épaule de la galloise. La Chemin de Traverse commençait à peine à se réveiller, mais Susan elle n’avait toujours pas dormis…

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptySam 20 Juin - 1:57


Cela ne va pas te suffire que les visages des menteurs soient éclatants de soleil?  
C'est cela le jour. Ce n'est déjà pas mal.

L’équilibre. Tout est une notion d’équilibre. Dans tes mains, les vêtements inconnus et féminins. Tu effleures le tissu, et ressent la piqûre familière de la jalousie. Tu cherches des indices dans la douceur de l’étoffe, dans la fragrance neutre qui l’imprègne. Qui est-elle ? Comment s’appelle-t-elle et surtout par Merlin dans quelles circonstances a-t-elle pu oublier l’intégralité de ses vêtements chez la belle italienne ?
La balance penche. L’inquiétude chasse la calme sérénité que tu as retrouvée dans ses bras. Un peu raide, tu obéis et te glisse dans sa chambre. Une pénombre fraîche y règne. Tu distingues son parfum mêlé à celui des livres et du sommeil. Tu inspires profondément pour vaincre la migraine qui menace de te submerger.

Le calme est apaisant. Tu plies soigneusement la serviette et enfile les nippes qu’Addolorata t’a données. Le tweed te démange un peu mais le tout est à ta taille. Tu t’assois sur le matelas, te demandant de quel côté ton amante s’endort. Tu n’as connu que le confort relatif de son sofa, son corps à elle, pressé contre le tien, vos membres mêlés à un point tel que tu ne savais plus alors où vous vous sépariez. Tu connais le sel de la sueur sous tes lèvres, les fines mèches de sa chevelure sombre collée contre son doux visage.

Vous n’avez jamais expérimenté la distance.

Tu prends le temps de considérer l’espace, c’est un nouveau territoire que tu apprends avec application. L’oreiller gauche est un peu enfoncé. C’est ici qu’elle dort. Tu passes tes doigts sur la taie soyeuse. L’étoffe est précieuse. Tu t’empêches de plonger ton visage dans le coussin pour happer une fois de plus son parfum.

Tu poursuis ton exploration.

Des livres partout. Sur le lit, sur le sol, sur la table de chevet. Tu relèves quelques titres qui te laissent un peu coupable. Visiblement, ton aimée se prépare à une guerre – et tu devines aisément contre qui elle se tournera. Tu dois te convaincre que la bataille est perdue d’avance pour ne pas argumenter avec la toscane sur le sujet de sécurité. Elle ne t’écoutera pas.

Un poing glacé te broie les entrailles. A ta gauche, une photo encadrée. Tu reconnais facilement
Addolorata. Plus jeune. Souriante. Vêtue du blanc des noces. Elle te fait des signes. Il en va de même pour l’homme qui l’accompagne. Ils forment l’un des plus joli couple que tu aies jamais vu. Et cela te désole. Sans t’en rendre compte, tu as pris le cadre pour l’étudier de plus près. Tu tentes d’imaginer la perte de l’être cher. Le gouffre qui s’ouvre dans la poitrine, les nuits sans sommeil, le deuil long et profond qui vous noie. Tu l’avais ressenti ce vide lorsque Théodora avait disparu et Addolorata était venue le panser puis le combler.

Et tu avais senti la chaleur de son amour.

Comme le baiser sur ton épaule qui te fait frissonner. La photo repose désormais dans ton giron. Tu te tournes vers elle et tu ne peux t’empêcher de lui offrir un sourire ébloui. Elle ressemble à l’un des anges que tu as pu observer dans les livres de Théodora. En beaucoup moins androgyne. En beaucoup plus attrayant.

« Je te promets, mon amour. »

Tu la fixes de tes prunelles assombries, troublée. La fatigue qui vrille tes os a disparu devant l’apparition céleste. Tu te contentes pourtant de saisir sa main dans la tienne, entremêlant ses doigts aux tiens. Ton pouce balaie lentement le dos de sa main.

« Jusqu’au solstice, je n’ai pas prévu de me mettre dans la panade. Toutefois, Théa Malfoy m’a invitée à son enterrement de vie de jeune fille et j’ai bien peur de ne pas survivre à toutes ces mondanités si tu n’es pas à mes côtés. Cette femme m’a mis plus d’heures de colle en deux ans que la plupart des préfets de Poudlard. Elle me terrorise complètement. Est-ce que tu voudrais bien m’accompagner ? Pour me protéger de ses foudres ? »

Tu lui offres ton plus beau regard de chien battu avant de capturer ses lèvres délicates dans un baiser chaste.




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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptySam 20 Juin - 20:23


CELA S'APPELLE L'AURORE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge

Depuis qu’elle avait fait sa rencontre dans les vestiaires du terrain d’entraînement des Harpies de Holyhead, Addolorata était fascinée par Susan. Elle aimait l’image contrastée de cette jeune femme à la fois forte et fragile. Le courage sans faille dont pouvait faire preuve la galloise en public contrastant terriblement avec la sensibilité à fleur de peau qu’elle ne dévoilait que dans l’intimité. En la regardant là, assise au bord de son lit, un cadre à la maison, l’italienne ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire attendrit. Oui elle ressemblait presque à une enfant. Oui, la garçonne avait l’air fragile, presque au bord de l’implosion, pourtant il fallait une bonne dose de courage, de force de caractère pour résister aux tortures qu’on lui avait fait infligé à la fins du mois de juin, il fallait sans doute aussi avoir les tripes bien accrochées pour se venger de son bourreau. En réalité la florentine admirait son invitée, elle l’aimait et se sentait obligée de la protéger contre vents et marées, contre toute l’horreur de ce monde et ce même bien avant qu’un serment inviolable ne les lies à vie. Alors comme embêtée par la douceur, l’innocence dont pouvait faire battre la batteuse de Quidditch, la libraire se laissa caresser la main et ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire attendrit en écoutant l’unique doléance de cette dernière.

Un enterrement de vie de jeune fille ? Le sourcil soulevé et interrogatif, la trentenaire se demanda à quoi ressemblait ce genre de choses. Cette tradition sans doute anglo-saxonne lui échappait totalement, notamment parce qu’elle n’avait pas eu le droit à ce genre de fête avant son mariage avec le pauvre Francisco. Quoi qu’il en soit il Signore Alighieri avait tout fait pour que sa fille soit à l’aise en société et ainsi même si elle détestait les mondanités, la toscane était relativement douée pour faire illusion et passer pour la bru idéale. Touchée par cette proposition, la petite florentine profita du chaste baiser que sa partenaire lui offrit, puis vint lui caresser tendrement la joue avant de rester silencieuse quelques secondes, pour prendre le temps de déboutonner le haut de cette chemise à carreau que l’adorable Nausicaa Weasley avait eu la bonne idée d’oublier là quelques jours auparavant. « Amore, mets toi à l’aise, tu ressembles à une première communiante comme ça…  » Commenta la méditerranéenne avec un ton quelque peu taquin, presque malicieux. Caressant une nouvelle fois les fossettes de l’Umbridge, elle pouvait presque sentir le coeur de celle-ci battre la chamade. La brune ne pourrait pas la blâmer pour cela puisque son myocarde faisait plus ou moins la même chose.

« Si c’est la chose la plus dangereuse à laquelle tu dois faire face ces prochains jours, alors j’accepte bien volontier. Après tout tu as bien accepté de m’accompagner à l’anniversaire des jumeaux Shafiq que tu ne connaissais pas… je te dois bien ça ! »

Pendant quelques secondes la veuve regretta de ne pas avoir été à Poudlard, elle se demanda à quoi aurait pu ressembler sa scolarité et prit quelques secondes pour imaginer celle de sa bien aimée. Au vu de ce qu’elle connaissait d’elle… Théa Malfoy avait sans doute eu de bonnes raisons de la coller, mais l’exilée se garda bien de faire un commentaire là-dessus. Inconsciemment elle était toujours du côté des ânes bâtés, des génies incompris, des rebelles, des aventuriers un poil trop courageux, des clowns de service… au final la joueuse de Quidditch était sans doute un regroupement de toutes ces choses. Sans doute un peu opportuniste, elle engouffra doucement sa main droite dans le creux de peau laissé libre par les boutons qu’elle avait détaché quelques secondes plus tôt. Baisant sa nuque, ses lèvres fines remontant le long de la carotide de sa victime, l’entrainant en même temps vers elle, la poussant à s’allonger dans ce lit qu’elle n’avait même pas eu le temps de refaire. Allongée sur le côté, faisant face au visage à la fois doux et rugueux de la galloise, Addolorata esquissa un léger rictus remplit d’amour et l’embrassa longuement sur la bouche.

« Reposes toi maintenant, tu en as besoin… si tu as des questions, j’y répondrais plus tard. Et tentes de laisser toutes ces vilaines choses derrière toi. Un oeil, pour un oeil comme dit le dicton. Désormais vous vous êtes quittes. A ton réveil je serais là mio valoroso cavaliero… mon preux chevalier... »

Ne pouvant pas s’en empêcher l’héritière de Dante s’amusant ensuite à décoiffer sa compagne pour déposer un baiser, cette fois-ci beaucoup plus prude, moins charnel sur sa bouche. Inconsciemment elle espérait que ce monstre qu’Antarès Black avait créé quelques semaines auparavant était mort cette nuit. Que Susan pourrait regarder vers l’avenir. Addolorata en avait besoin, mais également Theodora… et bien d’autres. Comme son nom l’indiquait Antarès n’était bon qu’à se se mouvoir dans les ténèbres, à ramper dans le noir, côtoyant les plus immondes créatures, les pires bassesses de ce monde, Susan elle, avait l’aura d’un astre, elle était un Sigisbée, pour Templer, pour l’italienne, pour ses alliés… elle ne pouvait pas se noyer dans les ombres. Si cela venait arriver… la toscane comptait bien la ramener vers la lumière en éclairant de ses rayons.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptyDim 21 Juin - 1:39


Cela ne va pas te suffire que les visages des menteurs soient éclatants de soleil?  
C'est cela le jour. Ce n'est déjà pas mal.

Assise sur le bord de son lit, tu ne peux pas t’empêcher de te sentir stupidement anxieuse. Le carmin teinte lentement tes joues pâles lorsque ton aimée dégrafe lentement les premiers boutons de ta chemise. Sous ses doigts chauds, ton cœur bat un staccato furieux. Tu observes placidement son sourire malicieux.
Ton amante sait exactement où appuyer pour te faire réagir et tu sens dans son regard attentif qu’elle attend patiemment que tu le fasses.

Tu ne réclameras rien, ni ses lèvres, ni sa peau.

Amore. Tu frissonnes. Tu te demandes depuis combien de temps un simple mot pouvait avoir un tel pouvoir sur ton corps. Est-ce sa signification ? Sa sonorité ? La tendresse à peine dissimulée derrière les vocables latins ? Peut-être les trois.

« Merci. Nous nous amuserons, j’en suis sûre. Au pire, nous trouverons bien un moyen de nous éclipser si la soirée tarde trop ou si nous somme harcelées par Edelgard.»

Tu penses à l’anniversaire des jumeaux, à la douce frustration de ne pouvoir vous toucher comme tu le voulais et à ton plaisir non dissimulé lorsque vous aviez retrouvé son canapé. Tu ressens la même révérence impérieuse lorsque ses lèvres trouvent le point sensible au-dessus de la carotide. Peu importe si tu en conserves la marque. Peu importe si cela se voit. Un soupir profond s’échappe de tes lippes alors que tu es attirée sur le lit.

Le fait est que tu n’as plus du tout envie de dormir.

Le baiser d’Addolorata est d’une lenteur exquise. Tu t’étonnes toujours du naturel avec lequel vos labres se joignent, harmonieuses et douces, parfaitement imparfaites. La manière dont tes bras glissent le long de sa taille, tes paumes s’immobilisant dans le creux de son dos. A leur place.

Ton amante y met fin et tu ne peux retenir un gémissement de désapprobation. Elle s’écarte un peu et la perte de contact est presque douloureuse même si vous demeurez proches. Ses mains viennent ébouriffer tes cheveux en un geste tendre. Tu pourrais t’en agacer mais c’est sans oublier que face à ta compagne, tu demeures toujours d’une docilité exemplaire. Dans tes yeux assombris, elle peut toutefois voir les dernières braises de luxure peiner à s’éteindre.

« Tu resteras jusqu’à ce que je m’endorme ? »

Ta voix est tremblante. Et pour la deuxième fois de la journée, tu implores sa présence pour faire barrage à l’obscurité qui menace de te submerger. Tu comprends enfin ce que les gens  te soufflaient jadis : « tu verras l’amour, c’est ce moment subtil où ta maison cesse d’être quatre murs pour devenir deux bras. »

Ici, tu es protégée. Tu enfouis ton visage dans le creux de son cou, enroulant ton corps autour du sien. Addolorata murmure dans ton oreille pendant que tu t’endors, bercée par sa respiration et les accents chantants de son Italie natale.

Au commencement, ton sommeil est sans rêve et n’existe que le vide. Tu flottes dans un néant de félicité peuplé de sa seule présence. Et puis le cauchemar commence. Le doux glougloutement de l’eau qui clapote. La sensation d’étouffement. Et des prunelles si claires qui te transpercent. Antarès Black.

La panique qui rampe dans tes veines. L’air qui manque. Tu vas mourir, une nouvelle fois.

Et tu vas provoquer sa perte, à elle. Pour rien. Tu vas la perdre. Oh Merlin.

Tu te réveilles en sursaut ; des larmes amères glissent le long de tes joues pour venir tremper le tissu précieux de sa chemise de nuit. Tu t’excuses plusieurs fois – désorientée, heureuse de la savoir en vie, son cœur palpitant doucement contre le tien alors que tes doigts s’ancrent dans son dos.

« Je suis désolée, je crois que j’ai gâchée notre grasse matinée. »

Tu lui souris piteusement, essuyant du dos de ta main tes yeux humides. Tu essaies de tirer du courage de ses prunelles chaleureuses.

« Est-ce que tu voudrais bien me raconter une histoire sur toi ? Pour chasser les derniers fantômes de sous le lit ? S’il te plait ? Peut-être sur ton mariage. Vous aviez l’air si heureux sur cette photo. Parle moi d'un jour où tu pensais que rien de mal ne pouvait t'arriver.»


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptyDim 21 Juin - 16:02


CELA S'APPELLE L'AURORE
Addolorata Alighieri et @Susan Umbridge

« Quelle question idiote, évidemment que je reste avec toi... » Répondit Addolorata d’une voix douce tout en souriant tendrement et en déposant un baiser sur le front de Susan. Tout comme la galloise, la brune n’avait pas plus vraiment envie de s’allonger pour dormir, néanmoins après la nuit particulièrement agitée que cette dernière venait de vivre, elle devait avoir grandement besoin de repos. Alors la propriétaire des lieux qui n’était pas un animal, ravala ses pulsions et se contenta de garder son sourire tout en observant son amie lutter pour ne pas tomber dans les bras de Morphée. Ce qui finit par arriver au bout d’une dizaine de minutes. Plus bas, la libraire pouvait entendre la pauvre Nausicaa s’activer afin de préparer l’ouverture du magasin. L’espace de quelques instants elle se sentit coupable de l’abandonner sans trop d’explications, mais en reposant ses yeux sur l’Umbridge assoupit, oublia toutes ses préoccupations. Galante, elle attrapa l'extrémité de son drap de soie pour recouvrir délicatement son invitée et la protéger de la fraîcheur des matinées anglaises. Bien malgré elle et  après une petite heure, l’exilée finit par s’assoupir à son tour, tombant dans un sommeil léger, presque superficiel, dans lequel elle pouvait toujours entendre les bruits de pas de son employée, les respirations de son amantes, le Chemin de Traverse s’agiter, sous les premiers rayons du jour.

Particulière, mais pas forcément désagréable pour la veuve, cette situation ne dura pas longtemps, car la pauvre joueuse de Quidditch se réveilla en sursaut, comme paniquer par quelque chose, ou quelqu’un. Ce qui empêcha son hôte de s’enfoncer plus profondément dans le royaume du sommeil, encore un peu groggy, celle-ci mis quelques secondes à réaliser la situation. Et reprenant peu à peu ses esprits, elle prit la malheureuse dans ses bras, ignorant volontairement ses excuses pour la garder contre son coeur et continuer de la rassurer. Quel monstre avait-elle bien pu voir en songe pour se réveiller ainsi ? Quelle tragédie avait-elle bien pu vivre dans ce monde parallèle au nôtre et si mystérieux ? Plutôt que demander quoi que ce soit, la florentine se contenta de caresser tendrement la crinière de la lionne apeurée et de l’écouter attentivement. Et les doléances de la malchanceuse ne surprirent pas vraiment la charmante Alighieri.

Celles-ci la firent même sourire. Illico l’étrangère se rappela de cet instant, pas si lointain, ce moment ou elle avait surpris sa partenaire avec son cadre de mariage dans les mains. Cela n’était peut-être pas à l’origine de ce mauvais rêve, mais tout ceci faisait sans doute partie des fantômes qu’il fallait balayer hors de sous le lit. Affichant un petit rictus amusé, la trentenaire commença par déposer un baiser appuyé sur la tempe gauche de son aimée avant de la fixer en affichant un air pétillant, humain.

« C’était donc ça qui te tracassait autant avant que tu t'endormes ? Mine de rien je commence à te connaître, je sais que les idées, surtout les mauvaises, trottent vite dans ta tête. Mais je t’avais promis de répondre à tes questions, alors si ça t’aides je vais le faire. »

Les deux jeunes femmes avaient ne se connaître que depuis quelques mois, tout laissait croire qu’elles étaient amantes depuis la nuit des temps. Au fil des jours et des semaines, Addolorata avait appris à analyser les réactions, parfois irréfléchies ou irrationnelles de la jolie batteuse de Quidditch. Une réaction qui cette fois-ci l’avait particulièrement attendrit. De quoi avait-elle peur ? De ne pas être à la hauteur de son défunt époux ? En réalité il n’était jamais venu à l’idée de la Toscane de comparer les deux. Elle avait aimé Francesco et désormais elle aimait Susan. Ils étaient incomparables et ce même si quelques points communs semblaient les lier. D’abord silencieuse, la libraire se pencha en avant pour attraper la photo de son mariage et la poser sur ses genoux, caressant l’image du bout de son pouce.

« Alors si tu veux veux tout savoir, saches que j’ai épousé Francesco quand je n’avais que dix-huit ans, lui en avant quatre de plus, au départ il s’agissait d’un mariage de raison, afin de lier nos deux familles, qui étaient déjà très influentes en Italie. »

Dans toute la Grande Botte, on ne présentait plus la famille Alighieri, connue bien sûr pour Dante, mais aussi pour avoir participé aux plus grands succès d’immenses familles sorcières et moldues, comme par exemple les Médicis ou les Sforza. Cette union avec le clan dal Piano dei Carpini, devenu puissant au XIVe siècle après que l’un de ses représentants ne soit partit en voyage pour apprendre les secrets de la magie de l’Empire Mongol, n’avait donc à l’origine comme seul but d’asseoir un petit peu plus la domination des florentins. On ne demanda pas vraiment son avis à Addolorata et on la fiança alors qu’elle était encore étudiante à Beauxbâtons. Fort heureusement, Francesco vint rapidement vers elle pour se présenter et le courant passa immédiatement entre ces deux rêveurs, ces deux idéalistes et  intellectuels.

« Mais contrairement à beaucoup de jeunes femmes j’ai eu la chance de tomber sur un homme absolument adorable et nous sommes au point de rapidement devenir amis et amants. C’est un peu grâce à lui, si je suis la personne que je suis aujourd’hui… J’étais une gamine et il m’a aidé à affûter mon esprit critique, à m’ouvrir au monde, à ne pas garder ma langue dans ma poche face à l’injustice… »

Car sans lui elle ne se serait jamais engagée au Parti Socialiste Italien, elle n’aurait jamais lu Karl Marx, Friedrich Engel, Pierre Joseph Proudhon, sans ses encouragements la méditerranéenne n’aurait sans doute jamais osé se lancer dans le journalisme, dans l’écriture. L’italienne était un diamant brut qu’il était parvenu à tailler pour créer un magnifique bijou. Sans lui Addolorata serait sans doute restée une aristocrate lettrée comme on peut en voir dans toute l’Europe. Observant attentivement la photographie, la vagabonde, se rappela aussi qu’ils avaient été incapables d’enfanter, de fonder une famille, mais la bougresse chassa cette idée de sa tête, en se disant qu’avec un enfant elle n’aurait jamais eu autant de mobilité et n’aurait sans doute jamais pu faire la connaissance de l’Umbridge.

« Ensembles nous tenions une immense librairie magique à quelques lieues seulement de la Piazza del Duomo, elle était reconnue dans toute la Méditerranée, des sorciers de Malte, de Tunisie ou encore de Croatie et de Grèce venaient y acheter des ouvrages aussi rares qu’anciens.. C’est en souvenir de cette vie-là que j’ai décidé de créer l’établissement au-dessus duquel nous nous trouvons… Je l’ai baptisé Bosco comme un célèbre bouffon florentin, car Francesco était un blagueur. Il voyait toujours le bon côté des choses. Avait la fâcheuse tendance à faire des blagues idiotes dans les moments les plus tristes… »

Bavarde, souriante, douée pour la parlote et pour embobiner son monde, l’héritière de Dante Alighieri était en revanche incapable de mentir à sa mie. Avec celle-ci, pas d’autre choix que de dire la vérité et rien d’autre que la vérité. Alors elle fit le choix de ne pas cacher son attachement à Francesco et la détresse sans fin dans laquelle l’avait plongé son assassinat. Meurtre dont la pauvre veuve fit le choix de ne pas parler pour ne pas gâcher encore un petit peu plus l’ambiance. Elle reposa alors sa photo de mariage sur sa table de nuit pour se tourner vers Susan et l’embrasser tendrement, l’attirant une nouvelle fois vers le matelas… désormais au-dessus de sa dulcinée, la charmante ritale reprit ce qu’elle avait commencé avant cette grasse-matinée improvisée, laissant aller ses lèvres le long du cou de la galloise et ne s’arrêtant que pour la regarder dans les yeux d’un air sérieux :

« J’ai aimé Francesco de tout mon coeur, mais grâce à toi j’ai pu faire mon deuil. C’est pour toi que j’ai été capable de tirer un trait sur le passé et regarder vers l’avenir. Moi, je n’aime que toi. Tu es la seule, Amore. Dès le jour où je t’ai écris cette lettre pour m’excuser, j’ai compris que si je te voulais, il faudrait que j’accepte, autant tes immenses qualités, que des quelques défauts. J’ai sortis mes squelettes du placard.. tu devras faire de même… je pourrais t’aider, mais c’est toi qui doit faire la plus grosse partie… »

Elle s’arrêta quelques secondes pour caresser avec beaucoup d’attention la joue de la mauvaise dormeuse. Comment diable pouvait-on être aussi forte et aussi fragile à la fois ? C’était sans doute là le grand mystère du clan Umbridge.

« Le présent est sombre, mais nos lendemains seront plus beau. Tôt ou tard, la justice, la vraie, se penchera sur le cas de nos ennemis, sur ce monstre qui t’a tant fait souffrir et à qui tu t’es sentie obligée de rendre la pareille… et ce jour là tu pourras chanter : Guillotin, médecin, politique, imagine un beau matin que pendre est inhumain et peu patriotique. Aussitôt, il lui fait, un supplice, qui, sans corde ni poteau, supprime au bourreau son office... »

Elle termina sa petite phrase en chantonant en français, avant de prendre deux secondes pour traduire les paroles à son aimée, toujours rieuse et taquine. Evidemment le anglais n’avaient pas décapités leur bon Roi, mais cette petite chanson révolutionnaire, était surtout là pour redonner le sourire à sa Harpie qui lui semblait un petit peu trop pensive.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Cela s'appelle l'aurore | Addolorata   Cela s'appelle l'aurore | Addolorata EmptyLun 22 Juin - 0:30


Cela ne va pas te suffire que les visages des menteurs soient éclatants de soleil?  
C'est cela le jour. Ce n'est déjà pas mal.

Est-ce que cela te tracasse ? D’être en concurrence avec un mort ? Tu contemples le couple heureux sur la photo et cela te tire quelques éclats douloureux. Addolorata a aimé, cela est un fait. Est-ce cela qui te rend jalouse ? Sans doute pas, tu en serais doublement mal avisée. Si la mention de Francesco te pince le myocarde, ce n’est pas pour cela. Tu l’envies parce que le temps qu’a duré leur hymen, il avait pu se réveiller à ses côtés chaque matin, la contempler endormie dans la lumière rougeoyante des levers de soleil, l’emmener danser au bal, lui tenir la main dans la chaleur des ruelles florentines et lui offrir des fleurs chaque jour sans que personne n’y trouve à redire. Tu pourrais convoiter leur liberté et leurs idéaux de jeunesse. Ils n’avaient aucun obstacle, aucune barrière. Tu les imagines heureux au cœur de leur belle librairie – bordant une rue ombragée. Ils s’étaient mariés. Ils s’appartenaient. Il était mort. Elle était veuve. C’est que l’histoire consignerait.

Que retiendrait-on de vous ? De bonnes amies liées par l’amour de littérature et des bons mots ? Ô comme tu regrettes le marché que tu lui as proposé au-dessus du Chaudron Baveur. Existerait-il un jour une place pour vous, où vous ne seriez pas obligée de vous cacher ? Verraient-ils les liens écarlates du Serment Inviolable qui vous ancrent l’une à l’autre ? Un contrat qui vous assurait de traverser le voile côte à côte. Et tu songes à Londres et à ses murs de briques sales, à la guerre qui gronde. Tu voudrais l’emmener loin pour tout reconstruire. Tu ne veux pas qu’elle en vienne à regretter sa vie ici et qu’elle finisse par te haïr.

Le cadre retrouve sa place sur la table de chevet. Le couple vous sourit brillamment.

Addolorata te repousse contre le matelas. Bientôt son corps se presse sur le tien. Tu ressens la pesanteur douce de sa poitrine contre la tienne – le tendre attouchement du brocard contre ta peau. Ses lèvres retrouvent ton cou et la sensation t’intoxique. Tu rejettes lentement ta tête en arrière pour lui offrir un meilleur accès alors que l’une de tes mains se perd dans la soie de sa sombre chevelure pour la rapprocher un peu de toi.

Elle s’interrompt et s’écarte légèrement. Encore une fois. Ton souffle plus court, les pupilles en mydriase, tu observes ses prunelles sérieuses et chaleureuses. Votre respiration se mêle lorsqu’elle te parle à nouveau. Tu voudrais pouvoir conserver ce moment et le chérir jusqu’à ta mort. Les longs rubans satinés de sa chevelure qui filtre la lumière du jour, ses lèvres rougies de baisers, ses mots qui se glisse dans tes veines et nourrissent le soleil qui s’épanouit au creux de ton ventre. Un jour, tu lui avoueras avec un sourire mutin, que tu n’aimes rien de plus que de l’entendre parler une langue étrangère.

« Je suis désolée d’avoir mis tant de temps, fy nghariad. J’ai été trop têtue et je nous ai fait perdre des moments précieux. Désormais, nous risquons nos vies et j’ai peur de te perdre. J’ai été égoïste.”

Tu chuchotes, troublée par sa proximité. Tu sais que l’italienne a toujours eu ce pouvoir sur toi et ce depuis votre première rencontre. Il y a quelque chose d’envoûtant et de miséricordieux dans sa voix, dans la manière dont elle te sourit tendrement.

“Je vais essayer d’être une meilleure personne, pour toi. Je sais que je t’ai blessée et que la situation dans laquelle je t’ai plongée est loin d’être confortable mais sache que je t’appartiens. Entièrement.”

Tu rougis violemment sous les éphélides maculant tes joues alors que tu guides sa main droite sur la peau découverte sous l’accroc de ta chemise. Ton coeur bat lourdement contre sa paume.

“ Je t’aime – comme je pensais qu’il n’était pas possible de le faire.”

Avant Addolorata, tu n’avais jamais abandonné le contrôle à quiconque. Il n’était alors question que de satisfaire le vide émotionnel que seule la chaleur d’un autre corps peut combler. Et cela avait suffit pendant des années.

Dès votre première fois balbutiante, tu avais cédé et t’étais laissé lentement posséder. Ta peau comme nouveau territoire à conquérir que l’italienne avait tracé du bout des doigts. Depuis et parfois, de peur de te perdre ou par jeu, elle te marque – revendiquant sa primauté sur ton corps.

Devant le miroir, tu cartographies alors ces amers avec félicité. Ils sont autant de preuves que vous existez – que ce que vous partagiez était bien réel.

Tu l’exhortes doucement à prendre ce qui lui revient de droit, tes lèvres effleurant son oreille avant de l’embrasser passionnément, L’une de tes mains passant sournoisement sous l’ourlet de sa chemise de nuit satisfaisant la sourde dépendance qui installe en toi.

Non, cette fois-ci tu ne te rendormiras pas. Ensemble vous tiendrez les monstre à distance.



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