JUILLET 1914 Pour quelqu'un qui n'avait jamais développé d'appréciation pour la bouquinerie, ses étagères, aussi bien dans son appartement que dans son bureau à Gringotts étaient bien garnies. Esclave même de sa curiosité et de son besoin de déchiffrer toutes les énigmes qui passaient sous ses yeux, de remettre en question toutes idées prises pour acquises, il n'était pas rare qu'il se frotte à des esprits obtus qui, à défaut de refuser d'ouvrir leur esprit, se complaisaient dans leurs connaissances, aussi rassurantes que limitée. Il avait donc appris à chercher ses réponses ailleurs, et avait trouvé matière à débat avec de nombreux auteurs du monde entiers, leurs témoignages couchés sur papier lui servant maintes fois à challenger ses a prioris. Une fois encore, il se retrouvait dans l'incapacité de partager ce qui en était venu à le démanger, pour Minerva lui avait fait promettre de garder ses révélations pour lui. Pour autant, sa fascination n'était pas restée dans l'étude de Tariq, et l'esprit de l'omanais n'avait cessé de cogiter depuis. Il s'orgeuillait expert en malédictions, or voilà que l'amazone lui en avait délivré une sur un plateau d'argent, et il n'avait pas su quoi en faire. Une seule chose était certaine : il lui restait beaucoup à découvrir. Existait-il une sensation plus stimulante ? Il l'avait embrassé sur la joue ce soir-là, et murmuré qu'il continuerait de creuser.
La poussière s'éparpille dans l'air lorsqu'il dérange les gros grimoires. Les pages jaunies s'enchaînent mais ne lui apprennent rien de nouveau. Une plume à papote gribouille les quelques hypothèses qui lui passent par la tête et les transforment en notes incohérentes sur un bout de parchemin flottants. Et un à un, les livres retrouvent leur place, destinés à ne plus être touchés pour un bon bout de temps. Le dernier bouquin à passer entre ses doigts basané en a subi les dégâts, et lui souffle l'idée qu'il a refusé de confronter jusqu'ici, pour elle pourrait bien signifier son trépas aux griffes d'une redoutable libraire italienne. La couverture calcinée lit toujours les mots qui la décoraient, bien que difficilement : « الخصائص السحرية لأهرامات الجيزة (alkhasayis alsahriat li'ahramat aljiza) » ou Les propriétés magiques des pyramides de Gizeh, un livre qu'il avait ''emprunté'' à Addolorata juste avant son dernier voyage en Égypte. Il ne saurait dire si l'état du tome était le fruit d'une expérience qui avait mal tournée, d'un accident de voyage ou juste le témoignage de sa négligence, juste qu'il avait soigneusement évité de remettre les pieds dans la librairie Alighieri depuis son retour et de rester en tête-à-tête avec sa propriétaire assez longtemps pour qu'elle ne lui rappelle ses engagements lorsqu'il la croisait ici et là. Si il appréciait grandement l'italienne et chérissait le savoir que sa modeste entreprise avait pû lui apporter, son amour pour ses livres dépassaient l'entendement de l'omanais, qui avait bien peur que cette fois soit la goutte de trop qui lui fasse tâter de sa baguette.
Mais la colère d'un rat de bibliothèque ne saurait comparer à la détresse du chat. Et si la dite bibliothèque lui avait si bien servie par le passé, peut-être qu'elle saurait encore lui être utile. Après tout, il se trouvait là-bas des livres qu'il ne trouverait nul part ailleurs, et ce venant des pays du monde entier. Peut-être que, dans un coin de ces étagères, il trouverait des informations sur ce type de magie noir, une piste à laquelle s'accrocher. La malédiction des McGonagall ne pouvait pas être sans précédents.
Ces pensées en tête, le torse bombé de courage, Nile pressa ses doigts sur la poignée de la librairie. Le chemin de traverse était bien actif, en cet après-midi chaude de juillet, mais la boutique était silencieuse et fraîche, et le parfum des livres enivrant. L'omanais fit quelques pas à l'intérieur, sourire aux lèvres, qui s’agrandit lorsque son regard croisa celui de la libraire.
« Ciao Addolorata, s’exclame-t-il gaiement en s'adonnant à une simple révérence. Cela fait longtemps que je ne suis pas venu te rendre visite. Je t'ai aperçu lors du dernier rassemblement de nos amis communs, et souhaitais venir te voir, mais tu semblais occupée et j'avais peur de déranger. Mais je viens me rattraper aujourd'hui, et pourquoi pas réclamer ton expertise. Mais avant, dis moi comment te traite cette folle époque à laquelle nous vivons. » Paroles claires aux manières grandiloquentes, Nile ponctue son entrée d'un rictus qui se veut charmeur et d'un regard pétillant.
Addolorata Alighieri
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études : Ancienne élève de la prestigieuse école de Beauxbâtons.
(ϟϟ) Sujet: Re: booksmart ☆☆ (addolorata) Dim 31 Mai - 1:55
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(ϟϟ) Sujet: Re: booksmart ☆☆ (addolorata) Ven 5 Juin - 23:35
Bien qu'il dénigrait trop aisément ces endroit, Nile devait bien avouer qu'il y avait quelque chose d'apaisant à se trouver dans les entrailles de Il Bosco. Peut-être était-ce l'odeur des livres qui calmait son cerveau en ébullition, ou cette règle primordiale et non-négociable selon laquelle toute librairie devait, à tout moment, baigner dans un silence d'or. Déjà à l'époque, la bibliothèque de Poudlard lui faisait ce même effet : un lieu où il lui était agréable de se réfugier, si ce n'était que pour se complaire dans une tranquillité désirée. Éventuellement, dix minutes lui suffisaient avant qu'il n'ait l'impression d'être un lion en cage, et il retrouvait avec aise le chemin de la sortie, l'idée de même tenter de se divertir en piochant dans l'un des nombreux ouvrages magiques ne lui venant pas à l'esprit. Il faudrait également les manières élégantes de la maîtresse des lieux, qui ne manquaient jamais de le mettre à l'aise. Toujours un sourire sur les lèvres et des gestes tendres à son égard. Aujourd'hui, comme à l'accoutumée, elle l'accueillit sur le pas de sa boutique d'une main sur son épaule, avant de le réprimander gentiment sur son omission. Il n'avait pas été étonné le moins du monde lorsqu'il avait aperçu la silhouette de l'italienne se mouver dans ce qui servait de quartier général à leur petit groupe d'idéalistes, pour ils avaient déjà eu l'occasion d'échanger tout aussi bien sur leurs valeurs communes que sur leurs différences d'opinions quant aux meilleurs moyens d'achever leur vision partagée. A ce titre, Addolorata lui avait souvent prodigué des conseils que le jeune cheval fougueux qu'il était -pour reprendre ses mots- était toujours trop pressé d'ignorer. Il était bien connu que Nile Shafiq savait tout mieux que tout le monde.
« Des aventures dignes des romans que tu affectionnes tant ? Réplique-t-il, son intérêt suscité lorsque sa libraire préférée termine sa pensée sur un cliffhanger. A défaut de les lire, j'aimerais les entendre. Il m'est arrivé de folles péripéties également depuis la dernière fois que je suis venu te rendre visite. Péripéties qui, à l'inverse, tu n'aurais aucun mal à croire. Mais tu me tirerais les oreilles si je te les racontais. » Un petit ricanement s'échappa de ses lèvres, bien que les histoires auxquelles il pensait n'avaient rien de drôle. Mieux vaut en rire qu'en pleurer, telle était sa philosophie. « En tous cas, Morgane est chanceuse de te compter dans ses rangs. »
Beau parleur, il savait l'être. Et si il n'en pensait pas moins, inutile de prétendre que son ton mielleux n'avait rien à voir avec l'ouvrage calciné qui gisait dans sa besogne. Il savait l'Alighieri trop vive pour le laisser s'en tirer à si bon compte. Il se dit que la brosser dans le sens du poil ne pourrait pas pas faire de mal. Présomptueux, il avait toutefois regardé autour de lui avant de chuchoter le nom de leur cheffe spirituelle. Plus loin, il avait aperçu la silhouette et la chevelure flamboyante de son employé, Nausicaa, qui ne leur prêtait nullement attention.
Et maintenant que les formalités étaient passées, Addolorata ne souffrant jamais de se montrer impolie, elle ne manqua pas de prouver raison à ses instincts en s’enquérant du fameux ouvrage, le petit rire dont elle le gratifia trahissant son enthousiasme mal placé. Bien sûr, il avait pensé à plusieurs excuses, la diablotin ayant toujours un as dans la manche. Il pourrait prétendre ne pas avoir fini de l'étudier, mais la florentine savait tout aussi bien que lui qu'il n'avait plus d'utilité pour un livre traitant des pyramides d'Egypte. Si Nausicaa n'était pas là, il pourrait même lui faire avaler qu'il lui avait confié un jour où elle était de sortie, mais le risque de se faire pincer en plein mensonge ne valait pas le coup. Il avait réfléchi à ces deux options avant de venir à la conclusion qu'il ne s'en pré-occupait pas assez pour y accorder plus d'énergie. Un affront sans doutes pour la libraire, mais rien que quelques gallions ne saurait réparer pour celui qui était trop habitué à sortir sa bourse pour se faire pardonner. Pour autant, il ne manquerait pas de jouer le rôle.
« Addolorata, tu vas me tuer. Commence-t-il en mimant l'embarras, une expression gênée s'emparant soudainement de ses traits basanés. J'ai bien ramené l'ouvrage, ou ce qu'il en reste. Jusqu'où la patience de l'italienne pourrait aller ? Passant une main dans le sac qu'il avait emmené avec lui, il sortit le bouquin aux embouts calcinés, à l'écriture illisible et à l'odeur de brûlé. J'ai bien peur qu'il ne s'agisse là d'un dommage collatéral d'un sort qui a mal tourné. La version qu'il avait choisi. Accepte mes excuses Addolorata, ne me jette pas dehors. Je te dédommagerais. Je le fais toujours, tu le sais bien. » Oui, il faisait toujours. C'était bien là le problème.
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(ϟϟ) Sujet: Re: booksmart ☆☆ (addolorata) Dim 7 Juin - 22:03
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(ϟϟ) Sujet: Re: booksmart ☆☆ (addolorata) Jeu 11 Juin - 16:35
Modeste est la libraire dans ses propos, attitude secrète qui n'étonne pas l'omanais outre mesure. Addoloreta avait la langue bien pendue quand il s'agissait de lui faire la morale, et qui semblait disparaître aussitôt qu'il tentait de s'intéresser un tant soit peu à ce qui rythmait sa vie. Il capitula d'un sourire amusé. Un peu plus, et il la prendrait au mot, et l'imaginerait ermite occupant ses journée à dépoussiérer les grimoires que personne ne daignait toucher. Il serait intéressant de la voir en dehors de ce théâtre, les bribes d'informations qu'il avait récupéré sur sa vie en Italie lui assurant qu'elle serait parfaitement à son aise lors d'une soirée de l'envergure de son anniversaire auquel il l'avait gracieusement invité. Il n'était pas sûr qu'elle accepterait, et exprima sa joie d'un haussement de sourcil et d'un sourire radieux.
« Tu as donc bien reçu l'invitation ? Excellente nouvelle ! » Il tapa dans les mains et observa Addolorata des pieds à la tête, essayant d'imaginer quelle genre de tenue elle arborait pour une telle occasion. Toujours d'une élégance simple, il n'autorisa pas son imagination à divaguer trop loin. Clairement, elle n'était pas du genre à se noyer dans les paillettes. « Tu peux bien entendu amener qui tu veux. Tes amis sont mes amis. »
Les invitations étaient parties relativement tôt. S'il y avait bien une chose qui caractérisait Inès, c'était sa prévoyance. Et il ne douta pas un seul instant que chaque invité recevra au moins deux autres beuglantes leur rappelant la date et l'heure de la réception d'ici le vingt-et-un août. Et puis la question du cadeau qui pétille au bout de ses lèvres, mais qu'il n'ose pas prononcer. L'éclair de génie malin quand il réalise que la nouvelle de son livre ruiné dissuaderait possiblement la libraire de lui offrir un. Vraiment, il ne saurait quoi en faire. La réaction de l'italienne insensible à ses flatteries est prévisible, et Nile affronte la tempête les lippes tordues en une grimace gênée, juste pour la forme. Il se retient de rouler des yeux, le démon, et de répondre de son insolence caractéristique, au risque de tâter de sa baguette. Probablement jamais, en toute honnêteté, l'affection qu'Addo portait à de simples pages le dépassant, mais qu'il ne pouvait condamner pour autant. Après tout, lui aussi trouvait réconfort dans bien des choses qu'autrui jugeraient ridicules, comme une bourse retentissante de gallions ou sa collection de goodies de son équipe de Quidditch favorite, les légendaires Harpies de Holyhead. Alors il se mordrait la langue pour cette fois. Et puis, il avait encore des choses à faire à Il Bosco.
Addolorata l'engueulait comme sa mère. Les mains sur les hanches et le regard courroucé qui n'éveillait rien d'autre en lui que de l'amusement. Il se dit alors ce qu'il se disait à chaque fois : qu'il ne s'agissait là que d'un mauvais moment à passer, et qu'il s'en tirait à bon compte, finalement. Arrogance ravalée quand le poids s'abat sur son crâne sans soupçon. Le regard rivé dans celui de son bourreau, il ne voit pas le dictionnaire léviter au dessus de sa tête, sent seulement l'ouvrage s'abattre violemment sur lui et tomber au sol. Sa main sur les cheveux, il se tord en deux sous le choc et la douleur raisonnante.
« PAR MORGANE, ADDOLORATA. » Jurons en arabe sous le rictus amusé de la libraire qui le bat à son propre jeu.
D'autres livres chutent non loin de lui, activent un syndrome PTSD tout récent et un instant, il craint qu'Addolorota ne tente de l'enterrer sous les grimoires. Mais l'italienne à pitié de lui, et ne lui demande qu'une promesse. Sa fierté bafouée, il ne la lui donnera pas aussi aisément. Sa main saisit la première pierre, la première brique avant de se redresser. Dictionnaire des runes. AH.
« Et qu'en est-t-il de tous ces ouvrages dont tu t'es servie sans scrupules pour me tourmenter Addolorata ? N'ont-ils aucune valeur à tes yeux ? Qu'en est-il de leur âme ? Tu as bon dos de me faire la morale. » Sourire malin sur les lippes à mesure que la douleur s'estompe. D'un claquement de doigt, il rassemble les livres éparpillés sur le sol. « ''Dictionnaire des runes'', ''Du Virenvol au Quidditch'', ''Compilations de blagues sur Merlin'', ''Le Magicien d'Oz''. Tout ça m'a l'air terriblement ennuyeux. Tu n'aurais pas quelque chose sur des sorcières qui maudissent des hommes à tout hasard ? »
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(ϟϟ) Sujet: Re: booksmart ☆☆ (addolorata) Mer 17 Juin - 22:40
Frappé dans son égo, l'omanais vrille sur l'italienne un regard qui trahit ce qu'il pense de sa petite comédie, la douleur encore lancinante sur le haut de son crâne l'empêchant d'apprécier à sa juste valeur l'aisance avec laquelle Addolorata l'avait battue à son propre jeu. Il était étonnant de constater que la libraire, de toutes les victimes de sa caractéristique extravagance, soit celle à répondre par plus qu'un simple haussement de sourcil et une tape sur les doigts. Et s'il avait cru d'abord s'en tirer à si bon compte, prenant soin de caresser la bête dans le sens du poil avant d'avouer son méfait, il avait rapidement constaté qu'elle n'était pas du genre à se laisser aussi facilement embobiné, n'en déplaise à ses talents innés de charlatan. Voilà une autre facette de sa personnalité dévoilée devant ses yeux, qu'il avait alors jusque là soupçonné sans vraiment l'avoir un jour vu en action : derrière ses airs de poupée de porcelaine, Addolorata sait faire preuve d'une certaine férocité qu'il se surprend alors à apprécier à mesure que la douleur s'estompe. Ça, et un penchant évident pour le dramatique, par ses manières grandiloquentes qui ajoutent insulte à la blessure. Ainsi, c'est ce que les gens ressentent quand il se laisse lui-même aller à ce genre de comportement ? Désormais redevenue elle-même, le taquinant sans scrupules en ramassant les livres sacrifiés à lui donner une bonne leçon, elle le bassine avec une histoire d'âme de nouveau.
« Bah voyons. » Rétorque-t-il en levant ses yeux en l'air, acceptant avec plaisir le verre d'eau que son amie lui tend et s'en délectant de quelques gorgées.
Puis il finit par se raviser. La libraire joue la carte du mari disparu, et même lui n'est pas si insensible pour ne pas comprendre la valeur qu'elle attribue à l'endroit qu'elle a construit de toutes pièces. Le matérialiste qu'il est se reconnaît dans ses paroles. Il pourrait ouvrir un musée avec tous les artefacts jonchant chaque surface de son bureau, de son coffre à la banque ou de son appartement, qu'il ramène de ses nombreux voyages à travers le monde et qu'il entrepose et/ou exhibe pour son seul plaisir. Ce n'est en soi pas si différent de l'obsession de la libraire pour ces ouvrages serrés sur ces étagères. Mais ces livres, s'ils n'étaient ni maudits, ni brillants, ne sauraient commander ce même genre d'attention de sa part.
« Je comprends, Addolorata, et j'essayerais de garder ça en tête la prochaine fois que je tiendrais un livre de ta librairie entre les mains, si tu autorises une telle chose à se produire à nouveau. » Il ne s'offusquerait pas d'un éventuel refus. Pour autant, il jure secrètement de se faire pardonner. Sans doute trouvera-t-il quelque part dans son grenier un objet qui fera son bonheur. « Ton mari était donc friand de littérature ? s'interroge-t-il, soudainement intéressé par les contes de l'italienne. A sa façon de parler, de bouger, elle lui donne souvent l'impression de venir d'un autre monde, d'une autre époque. Et penses-tu qu'il approuverait de te voir ainsi user de tes dons de magie sans baguette pour le mal ? » Sûrement l'italienne saisira le ton aussi irrévérencieux que taquin de sa plaisanterie, et qu'elle n'y prendra pas offense malgré son apparente insolence. Nile vit pour défier les limites de l'acceptable, et il ne s'agit là que de sa façon à lui de montrer sa curiosité quant au Monsieur Alighieri.
Et comme un retour de bâton à son intérêt pour celui qui avait, par le passé, partagé sa vie, Addolorata ne montra aucune réserve à s'intéresser à ses propres émois. Le prénom d'Algie bientôt suivi d'un rire incontrôlable qui n'a pas sa place dans une librairie. Algie et lui ? Quelle idée.
« Si par ''quelque chose'' tu entends ''une passion commune pour les explosions'' alors certes, je ne saurais démentir tes suspicions. Mais ça s'arrête-là. » En réalité, la chasseuse Longbottom se rapproche du plus près de ce qu'il considère comme une meilleure amie. Acolyte ultime depuis les bancs de Poudlard, il lui semble peu naturel de la considérer autrement que comme sa fidèle partenaire de crime. « Quand cesseras-tu donc de me caser avec toutes les filles du monde sorcier ? Poursuit-il d'un ton faussement irrité en plaçant ses mains sur ses hanches, jetant un rapide regard sur les cheveux de flamme qui dépassent d'une étagère. Es-tu donc si solitaire que tu ressens le besoin de vivre indirectement à travers tes amis ? » Pauvre Nile, si loin de se douter ...
Addolorata Alighieri
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