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 Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904)

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Josepha Lee
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Josepha Lee
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Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904) EOnMtcm
études : Poufsouffle (1904-1911)
particularité : (Obscurial) La jeune femme l'ignore cependant.
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Message (ϟϟ) Sujet: Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904)   Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904) EmptyDim 7 Juin - 20:03





Belle du seigneur

feat. @albus dumbledore



Londres, août 1904


Des sanglots longs comme la pluie d’été pilonnaient les fines cloisons de la maison victorienne. Engoncée dans son lit, le front moite et la toux sèche, Josepha pouvait mollement entendre à travers les murs de sa chambre les tourments humides de sa mère se glissant entre deux prières infructueuses. Depuis son salon, assise près de la table ronde en merisier, Eugénie pleurait sa fille moribonde et les tentatives vaines de la soigner. Nombre de médecins s’étaient pourtant pressés au chevet de la fillette, sidérés des commérages alentours certifiant que la petite Lee développait en elle les racines d’une maladie inconnue. Eugénie n’avait pas tari les langues en les nourrissant d’autres sources ; persuadée que sa fille était possédée par le démon, ses invectives auprès des prêtres exorcistes à conjurer le mal rongeant Josepha n’étaient pas restées lettres mortes.

Une chaise racla le sol, avalant dans ses grincements les pas traînants d’Eugénie se mouvant jusqu’à la chambre de sa fille. Dans l’encadrement d’une porte qu’elle ouvrit timidement, la jeune mère y passa sa tête blonde et, comme elle accrocha de son regard mouillé sur le prêtre huilant le front de Josepha, hoqueta sa question : « Le sacrement est-il fait mon père ? » L’homme d’église se releva lourdement puis, comme il offrit à la mère un visage désolé, s’entendit répondre d'une voix grave. « Pouvons-nous nous concerter en dehors de la chambre de Josepha, ma fille ? » Les adultes quittèrent la pièce, laissant dans leurs ombres la silhouette famélique de la fillette luttant pour une vie fragile. Depuis son lit, entre deux tremblements, elle pouvait entendre leurs funestes échanges. Et lorsque le prêtre usa d’une langue aussi soutenue que bienveillante, lui annonçant que la fillette ne passera pas la nuit, le cri déchirant d’une mère perça le silence austère. Le prêtre, dans sa mansuétude, demeura près d’une heure auprès d'Eugénie afin de tenter d’assécher ses larmes.

Lorsque la jeune femme recouvra ses esprits, les yeux rougis mais vidés de leurs larmes, elle raccompagna le prêtre à la porte. S’arrêtant sur le seuil, Eugénie l’asséna de mille remerciements lorsque l’on toqua soudain. Interloquée, la jeune femme l’ouvrit sur un homme élancé, âgé d’une vingtaine d’années tout au plus. Il se présenta comme docteur, ce à quoi le prêtre qui demeurait sur le départ, lui adressa un sourire contrit. Eugénie, dans un dernier espoir, invita le médecin à entrer et, tout en s’étonnant poliment de sa jeunesse, lui offrit une tasse de thé. Et dès lors elle se mit à parler. Se confiant à cet homme au sourire si bienveillant, au charisme si envoûtant, qu’Eugénie lui légua volontiers ses tourments les plus sombres. Elle avoua à cet homme ces étranges lettres lui parvenant chaque jour de la part d’un établissement scolaire fantasque prénommé Poudlard. Elle parla de Josepha, des meubles qui se brisaient, des miroirs qui se fêlaient, de tous ces faits étranges et déroutants devenant de plus en plus puissants. Effrayant, souffla-t-elle d’un ton fébrile tout en portant la tasse à ses lèvres. « Elle dort à côté. » finit-elle par murmurer lorsqu’elle acheva son interminable laïus. « Je vous en prie docteur, pouvez-vous l’ausculter ? Le prêtre que vous avez croisé m’a affirmé qu’elle ne passerait pas la nuit, mais je m’accroche à vous qui êtes mon dernier espoir. » La main du Seigneur, sans doute.

La petite ne dormait pas. Suffocante, Josepha luttait contre le sommeil, écoutant nonchalamment les discussions des grandes personnes misant sur sa vie. En dépit de son mutisme involontaire, la petite Josepha bouillait. Lasse de voir défiler autant d’hommes à son chevet, certains sidérés d’autres effrayés, d’entendre les prêtres invoquer le diable à chaque chaise se fracassant contre un mur, usée psychologiquement de ces affirmations mortifères lui déclamant son proche décès. Ainsi et lorsque le médecin postiche ouvrit la porte, Josepha murmura entre ses lèvres, à bout de souffle :  « Je veux pas. » La litanie, légère comme une brise, ne put être entendue de l’homme au faciès pourtant bienveillant. Elle réitéra, un peu plus fort cette fois : « Je veux pas. » Ignorant son invective, il s’approcha encore. Courroucée et usée, Josepha déploya ses poumons : « JE. VEUX. PAS ! » Et sur cette dernière syllabe ponctuée de fureur, l’armoire de la chambre s’embrasa. Essoufflée, Josepha porta ses yeux clairs plein de colère et de désespoir sur cet homme lui paraissant pourtant si différent des autres.


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Dernière édition par Josepha Lee le Jeu 11 Juin - 18:37, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904)   Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904) EmptyMar 9 Juin - 1:31



la jeune fille en feu


Août 1904. Le visage froid, Albus jette un dernier regard à la lettre d’Alaric Black. Son souffle se perd dans le néant. A seulement vingt-deux ans, le briseur de sorts fait ses armes. La réputation à bâtir, sa condition de sang-mêlé lui colle à la peau. Un détail qui n’échappe pas au directeur de son département. Bourreau impressionnant, il règne en maître sur le ministère. Assignant les tâches les plus alambiquées à Dumbledore, le martyr ne démord pas. Les sortilèges et la stratégie sont une seconde nature. Feu ancestral qu’il nourrit chaque jour, redorant le blason gallois depuis l’envoi de Perceval, son père, à Azkaban. Les mots acres du mentor retentissent en son crâne. Un obscurus en terrain moldu, l’occasion rêvée pour un Dumbledore de montrer l’étendue de son talent. Exaspéré, il lève ses prunelles charbonneuses au ciel. Le département a un service à rendre à Poudlard, et il est aux premières loges. L’expression figée, il agite le tremble et transplane jusqu’à la bâtisse indiquée par l’anglais. 30 Windsor Rd, Londres. Dissimulant soigneusement la baguette dans sa veste en tweed, Albus réajuste les lunettes rondes. Affublement de jeune médecin, il se prête à une mascarade. Amateur de déguisements, ce dernier l’aurait amusé, en d’autres circonstances. La disparition du patriarche Dumbledore a donné naissance à une aversion particulière pour les sans magie. Dangers ambulants dont le monde magique se passerait bien.

Frappant trois coups distincts à la porte, on lui ouvre et le dirige vers une pièce orpheline. Tasse de thé qu’il boit, sans envie, avant qu’on le mène jusqu'à la chambre d’une fillette. Corridor abyssal dans lequel il s’enfonce, l’oreille tendue. Enfant aux portes de la mort. Infirmitée inexpliquée. Démon récalcitrant que l’exorcisme du prêtre n’a pas chassé. Je vous en prie docteur, pouvez-vous l’ausculter ? Le prêtre que vous avez croisé m’a affirmé qu’elle ne passerait pas la nuit, mais je m’accroche à vous qui êtes mon dernier espoir. Le sorcier reste de glace balaye le discours des moldus d’un revers de la main. “Madame Lee, Eugénie. Je vous promets de soigner votre fille, si vous me permettez de l’emmener avec moi.” Manipulation qu’il travaille pour la toute première fois au corps, pour le ministère. Le lion pénètre enfin les quartiers de la créature sous une pluie de cris et de larmes. Je veux pas. Lithanie implorante qui le touche dès lors. Une armoire s’embrase et provoque un hurlement. “Sortez, Eugénie.” Ordonne-t-il aussitôt. Legilimens de son état, il aventure son esprit dans le sien. Synapses anesthésiées sous sa coupe. Le silence reprend ses droits et il sort sa baguette, éteignant le feu d’un mouvement de poignet. “Josepha.” souffle-t-il du bout des lèvres. “Mon nom est Albus Dumbledore, tu n’as rien à craindre de moi.” Sa voix grave se fait réconfortante. Envoûtement qu’il refuse de lever près de l’agneau apeuré. “Tu peux faire des choses, n’est-ce pas ? Des choses dont les autres enfants sont incapables.” Les iris dardées dans ses opales, il poursuit son discours en ouvrant une malle ensorcelée. “Je ne suis pas médecin, Josepha... Je suis différent, tout comme toi. Nous sommes tous deux sorciers.” Poupée désarticulée sous son joug, il partage leur terrible secret et marque une pause, ressentant les effluves de magie contre son derme. Craintif, le vaisseau charnel de l'hôte est instable. Détonation imminente.  
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Dernière édition par Albus Dumbledore le Dim 9 Aoû - 22:28, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904)   Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904) EmptyJeu 11 Juin - 20:15





Belle du seigneur

feat. @albus dumbledore



La placidité de cet adulte intriga son oeil fatigué ; il portait à son faciès les traits sereins de l’assurance. Aucun tremblement à son corps ni soupir craintif à ses lippes lorsque le feu dévora soudain la boiserie. Comme il se présenta entre deux toux virulentes, sa rétine bienveillante avisant le teint blafard de la fillette, elle se laissa porter par la quiétude de ses mimiques et la tranquillité de ses gestes. Méfiante, pourtant, envers cet adulte dont elle apprenait tout juste le nom. Porteur de promesses indécentes, une autre encore, celle de la sauver. Pour autant Josepha fut d’abord surprise de son flegme tranquille face aux flammes ravageuses, ensuite interdite lorsqu’elle le vit les mater par un mouvement du poignet. Baguette à sa main invoquant la pupille curieuse, Josepha s’entendit souffler un murmure entre l’admiration et l’inquisition : « Vous avez le démon en vous. » Tout comme elle songea-t-elle sans se douter que l’homme pouvait se montrer intrusif dans ses pensées, ouvrant les portes de son cerveau pour en puiser les discours tus. Et plus il parlait, plus il suscitait en elle un intérêt nouveau, certes émoussé par la faiblesse d’un corps livré au combat de sa vie, mais suffisamment vivace pour que Josepha ne cesse de scruter ses moindres faits et gestes. Qu’était-ce donc cette malle ? S’entendit-elle penser à nouveau. Et qu’était-ce que ce morceau de bois ensorcelé qu’il eut en mains tout à l’heure ? D’où venait-il et quel était son âge ? C’est qu’il lui paraissait si grand dans sa prestance que Josepha trouva sa curiosité piquée. Mais, lorsqu’il clama sa vérité avec la force de la quiétude, Josepha s’enterra de nouveau dans sa défiance ; le front plissé de courroux, elle assombrit son regard à son encontre. Le grondement des bibelots tressautant sur les meubles accompagna son ire.  “Je ne suis pas médecin, Josepha... Je suis différent, tout comme toi. Nous sommes tous deux sorciers.« Vous mentez. » Par jeu ou par pitié peut-être. Josepha n’accepta pas le mensonge doucereux de cet homme déclamant ses inepties. Elle se refusa de croire à cette autre réalité ; elle que l’on considéra comme possédée par le démon ne se voyait guère autrement. Josepha se remémora toutes les suppliques de sa mère priant pour son salut, les coups de bâtons lacérant son dos afin de la purger de ces engeances démoniaques, elle se souvint des chaises qui s’affaissaient, des portes claquant d’elles-mêmes, du crucifix se délogeant de son accroche et suscitant les émois terrifiants de la génitrice.

Un souffle tari à ses lèvres moribondes, et le lustre se mit à trembler sous les  trémulations du plafond, monceaux de plâtre se fracassant à terre. « Si vous êtes vraiment comme moi, est-ce que vous pouvez faire pareil ? » Et l’oeil clair se leva sur le plafonnier de verre vombrissant avec d’avantage de fureur, menaçant de s’écraser sur leurs têtes. Sous leurs pieds les tremblements, et la voix désolée de Josepha se fit entendre : « C’est toujours pire, toujours pire… » s’entendit-elle souffler dans un murmure fatigué. Puis, levant ses yeux clairs sur cet homme lui inspira autant de méfiance que de sympathie, Josepha se pinça les lèvres. Hésita dans son élan, aveu lové sous la langue qu’elle déploya enfin : « Si demain je meurs, alors ça s’arrêtera. Et maman n’aura plus jamais peur. » Quel déchirement dans ces épanchements sincères ; jamais drapée d’emphases, Josepha déclamait ses pensées avec la rudesse de sa douceur.



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904)   Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904) EmptyMer 17 Juin - 22:51



la jeune fille en feu


La demeure d’Eugénie est un terrain glissant pour Albus qui n'a pas l’habitude de fréquenter les moldus. Écoutant les propos déroutants de la femme éplorée, il s’impatiente. Accoutré à l’instar d’un médecin, il se meut avec maladresse. Gagnant enfin la chambre de la fillette, il observe le prêtre quitter les lieux sans un mot. De marbre, il approche la couche de l’enfant. Étouffant les flammes d’un coup de tremble, les agates de Dumbledore se dardent dans ses prunelles fatiguées. Vous avez le démon en vous. Le murmure à peine audible lui arrache un sourire carnassier. Il le savait, en quittant le ministère, la besogne serait divertissante. Lentement, le gallois courbe l’échine. Il s’assoit près d’elle, et aventure sa pogne sur son front, perlé de sueur. La caressant du bout des doigts, il s’enlise dans sa tête, bravant les pensées de la fiévreuse. Le discours encéphale lui intime un rictus amusé. Autant de questions auxquelles il s’empresse de répondre. “Nous ne sommes pas des démons, non. Ceux-là vivent ailleurs, loin d’ici.” Sa voix grave se veut rassurante. Il poursuit : “Ce morceau de bois est une baguette.” Il la manie près d’elle. “C'est un outil utilisé par nous, sorciers, pour canaliser notre magie et affûter nos sortilèges. Tu en auras une, toi aussi.” Il marque une pause. “Je vis dans le monde magique, c’est là-bas que j’aimerais te conduire. Avec moi.” Il attend sa réponse. Sous sourire s’évanouit rapidement. Vous mentez. Se mordant la lèvre inférieure, il la toise du regard calmement. Si vous êtes vraiment comme moi, est-ce que vous pouvez faire pareil ? Levant les yeux au plafonnier, ses iris mordorées suivent les vibrations menaçantes du chandelier. C’est toujours pire, toujours pire… Les lippes du briseur de sorts s’entrouvrent. Visiblement surpris, il agite le bois et cesse soudainement les oscillations de la pièce, qui reprennent sans crier gare sous sa verve: “Nous sommes faits du même métal, Josepha.” Il approche son visage du sien et la pièce redevient immobile, le lustre s’effondrant à leurs pieds et leur intimant un sursaut. Si demain je meurs, alors ça s’arrêtera. Et maman n’aura plus jamais peur. Les orbes de Dumbledore s’assombrissent, touchés par la détresse de sa jeune amie. “Oublie ta mère. Là ou je t'emmène, personne n’aura peur de toi. Et tu ne mourras pas, pas tout de suite. Tu es encore bien trop jeune.” Il lui tend la main, attendant que la sorcière la saisisse. “Viens avec moi.” A ces mots, ces phalanges sentent la pulsation dangereuse de sa magie sous elles. L’Obscurial est sur le point d’imploser.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904)   Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904) EmptyDim 28 Juin - 12:36





Belle du seigneur

feat. @albus dumbledore



Il avait la voix plate et belle des adultes qui n’en sont pas. L’expérience dans la pupille et la frivolité naïve en bord de lippes. Et, lorsqu’il parlait de sa voix de velours, lui arguant avec aplomb que ses démons n’en étaient pas, Josepha écarquillait les yeux. Sa défiance était tombée à mesure qu’il s’avançait, taisait ses souffrances, éludait ses questions. Le bastion de ses dernières armes à terre, la fillette s’attelait à dévisager l’inconnu ; ses grands sourires embaumaient son coeur d’un peu plus de tendresse et, à chacune de ses affirmations, sentait sa nuque se détendre et ses épaules se dénouer. La fièvre tenace demeurait pourtant à ce front qu’elle avait brûlant, guetté par la main amicale, lui arrachant un frisson glacé mais un sourire doux. C’est ainsi que mue par la faim de l’affect, désespérée de trouver en ce jeune médecin un ami, Josepha empoigna sa manche d’une main indolente. Jouant avec les plis du tissu lorsque sous la paupière s’affaissaient tant de peurs ; est-ce douloureux de mourir, aurait-elle droit au paradis, y reverrait-elle Lady, cette lapine à la fourrure aussi fournie que son mauvais caractère ? Portée dans ses songes, elle en oublia sa présence rappelée à cette injonction ; ‘oublie ta mère’. Un frisson coula à son échine, était-ce la fièvre ou l’appréhension ? La fillette, trop jeune encore pour porter tant de tourments, vint déglutir à grand peine comme elle tenta de délier le noeud obstruant sa gorge. “Viens avec moi.

« Josepha. » Une apparition tout contre la porte. La jeune Eugénie toisait son enfant de ses yeux humides, impuissante et fragile, tout en opinant du chef. Elle était apparue soudainement, usant de discrétion comme de modestie. Accrochant les yeux claires de l’infante - dieu, comme sa fille lui ressemblait, songeait alors Eugénie avec désarroi - elle sentit la force d’user de ses derniers mots. « Suis-le. C’est ta dernière chance. » Et quelle peine à son coeur, quel trouble à son âme que d’abandonner son unique enfant à un inconnu dont elle ne connaissait ni le passé ni les véritables intentions. Portée par le désir brûlant de sauver sa fille d’un destin funeste et imminent, Eugénie avait porté son choix sur l’audace. Alors, s’avançant d’un pas qui vacille vers le lit, vint s’accroupir à son chevet afin de porter ses mains tremblantes à ses cheveux. « Vas-y, ma chérie. Il va te purger de tous tes démons. Et tu reviendras forte, et guérie. » Dévotion délirante mais en laquelle elle avait foi. Ainsi Josepha acquiesça dans un soupir et, levant ses yeux d’azur à ce faciès amical, lui tendit la main et accepta l’invitation.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904)   Belle du Seigneur ~ Albus (août 1904) EmptyDim 9 Aoû - 23:21



la jeune fille en feu



Un soupir discret serpente de ses lèvres scellées. Face à l’enfant, Albus se fait redouble d’adresse. Une douceur toute masculine jaillit de ses iris de feu. Il doit convaincre l’Obscuriale coûte que coûte et l’emporter avec lui. Il en va de sa propre sécurité, mots du ministère. L’atmosphère qui règne entre eux est lourde de la peur qui s'immisce, furieuse et brutale, en la fillette. Il la sent instable et perçoit le malaise qui lui serre la gorge. Du haut de son mètre quatre-vingt dix, Dumbledore lui tend une main ouverte, la pauvre levée vers le plafonnier. Il ne peut se permettre le moindre échec, pas avec le corps professoral de Poudlard qui les attend tous les deux. L’Ecosse et le monde magique les appellent dans l’ombre. La jeunesse au visage, le gallois ose faire usage de son don de légilimancie sur sa tête blonde. Une idée simple est savamment glissée sous son scalp. Aies confiance, murmure-t-il avec une clarté mesurée. Lui-même fils d’une née-moldue, il sait combien sa situation est délicate. Il voit les démons dont elle parle tirailler son palpitant. Ils gravitent autour d’elle comme sa propre génitrice le fait lorsque la porte de la chambre s’ouvre à nouveau. Il tire les ficelles de l’esprit embrumé de Josepha, espérant la libérer des chaînes moldues qui perturbent sa quiétude et son développement. Josepha. Le visage d’Eugénie apparaît dans l’encadrure, impuissante. Sa fragilité surprend le sorcier un instant, pourtant il ne peut céder aux larmes de la sans magie. Il est ici pour emporter son rejeton avec lui. Retenant son souffle, il l’écoute s’exprimer. S’adresser à sa fille. Suis-le. C’est ta dernière chance. Elle l’abandonne à ses soins. La gamine avance, le corps vacillant, tandis qu’il la retient calmement. Restant volontairement de glace, il observe une dernière fois la mère qui vient s’accroupir face à eux. Elle glisse ses mains tremblantes à la chevelure d’or de Josepha qu’elle caresse peut-être pour la dernière fois. Pour tout dire, Albus ignore ce qu’il adviendra de leur relation. On ne lui a pas demandé de l’oublietter et il préfère encore laisser le choix à Josepha de revoir sa créatrice. Les liens de la famille sont plus profonds et signifiants qu’on le croit. Vas-y, ma chérie. Il va te purger de tous tes démons. Et tu reviendras forte, et guérie. Le timbre fluet d’Eugénie le touche et il s’efforce de ne pas sourire. Dardant ses iris cuivrés dans l’or des yeux de la jeune sorcière, il n’émet aucun commentaire. Non, elle n’est pas un démon, mais la dévotion salvatrice de la propriétaire des lieux est son salut. Le temps s’étiole et la glace fond davantage entre eux. “Dis au revoir à ta mère, Josepha.” Lui souffle-t-il dans un chuchotement à peine perceptible et presque sépulcral. La commissure de ses lèvres s'étire et il adresse à la sang-mêlée un regard confiant. “Prête ?” Demande-t-il simplement. Elle lève une paluche en sa direction et il prend doucement sa main entre ses phalanges. “Tout ira très bien, je t'en fais la promesse.” Ses mots sont pesés un à un et son accent vibre dans sa gorge.

Transplanant, ils disparaissent ensemble dans l’invisible, savamment emportés par une magie dont elle ignore encore tout. Lorsqu’elle rouvre les yeux sur le monde, ils sont ailleurs. Ils font quelques pas en direction de la gare de Pré-au-lard, qui leur tend les bras. D’un mouvement de poignet, un chariot apparaît face à elle, contenant une valise remplie et un animal de compagnie en cage. “Tu es une sorcière, Josepha. Ce sont tes affaires.” Il sourit. “Nous allons à ta nouvelle demeure, Poudlard.” Il s’agenouille pour être à sa hauteur et lui tend la lettre qui lui est destinée. La même qu’il a reçue il y a plus de onze années. “Ta nouvelle vie t’attend, loin de la persécution et du doute.” L’animal s’agite près d’eux. “Je me suis permis de t’offrir un compagnon pour ton voyage. Tu peux le nommer comme il te plaira.” Il l'invite à s'asseoir sur la valise et il l'amène sans attendre à l'infirmerie de l'école.
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