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 Felix Dies (Césaire)

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Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
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pseudo : Morante
Felix Dies (Césaire) 200713045951514273
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Message (ϟϟ) Sujet: Felix Dies (Césaire)   Felix Dies (Césaire) EmptyVen 24 Juil - 12:46

Felix Dies
Tu comprendras que la tienne est unique au monde.
@Nouménal


   
       Ils pépient, nuée d’oiseaux dans les branches qui protègent et ombragent les briques du domaine, château éclairé des jardins et des lueurs de septembre, l’automne pointe le museau ; le début des feuilles qui chutent et entraînent avec elles des nuances de bronze et de vert. Le silence règne, apaisant dans l’ancienne chambre qu’elle a quitté cette fameuse nuit où elle a dormi avec lui, pour la première fois, elle ne l’a plus quitté, et s’est calmée dans ses bras, chaque soir alors qu’il apparaissait et chaque soir s’allongeant à ses côtés. Surprise du courage et de la peur éteinte, elle qui se sous estimait. La veille, ils se sont installés dans la maison française, sa nature abondante, ses clairières et ses villages romantiques, la France exerce sur la créative son aura dilettante et élitiste, un nimbe de beauté et d’intelligence. Son corps avalé par la lumière tamisée de l’aurore, elle fouille dans son sac à la recherche des poèmes qu’elle a esquissé, des vœux tressés dans ses sentiments inavoués, elle a relu et relu, corrigé, réécrit ; il ne va pas aimer, il va se sentir gêné. Parce que je me sens gênée pour lui, lui qui m’accepte autant, moi qui ne suis pas grand-chose, Césaire m’avale par sa brillance, son talent, je l’admire et je ne me considère pas comme son égale, comme le pourrais-je d’ailleurs, si frêle et si commune à la plupart, ce n’est pas un mal, juste un défaut. Devant la psyché, devant cette robe blanche aux étoiles d’or brodées discrètement sur le bas de la jupe, des voiles en guise de manche tissées d’une étoffe luxueuse, de la dentelle légère aux arabesques sinueuses ; elle a cousu sa robe de mariée dans l’intimité, solitaire femme déterminée, l’esprit commandait aux mains qui enlaçaient et cousaient, petits doigts d’or sur la fragilité des toiles.
      Elle s’habille lentement, touche le brocard, décide de ne pas mettre le voile symbolique, ses longs cheveux de neige recouvert de bijoux aux scintillements décorant sa peau pâle. Elle ressemble à cette mariée radieuse, grande et élancée, sa maigreur pourtant affole. La robe épouse le corps, tout le corps, le vêt d’éclats immaculés, elle a créé un chef d’œuvre dont les sorcières nobles auraient voulu lui arracher, combien coûte-t-elle cette robe, à chaque fois voudrait-elle répondre je vous la donne gratuitement mais vite enguirlandée par Caesar, elle hésite, propose le prix minimum, tu te fais avoir grondait-il. Caesar, le jumeau ne sera pas là, elle a décidé de couper le lien, de grignoter la fusion afin de l’apaiser, car, ce matin, elle unira son âme à Césaire, avec plaisir, avec extase. Le battement furtif du myocarde la questionne, est-ce de l’appréhension ? De l’effroi ? Du doute ? Quand elle pense au lion le déluge de tendresse et d’amour innocent, pense-t-elle. Ce matin, elle enfermera le désir qu’elle a pour lui et qui se réveille, se manifeste dans les détails et les rougeurs, elle n’a pas le droit ! Les mauvaises herbes croissent rapidement, emplissent la psyché d’inquiétude. Elle ne reculera pas cependant, certaine de l’aimer pour l’éternité… Elle ne peut s’empêcher de se trouver ridicule dans cette pensée, pensée d’adolescente naïve, stupide… comme tu l’es. Le miroir reflète son visage d’un timide sourire et, quand les cloches retentissent hésite à se montrer si apprêtée. J’aurai dû simplement me montrer normalement pour atténuer cette impression de sacrée et d’importance. Mais elle adore ce sentiment qui bat dans ses veines blanches.
      La chapelle décorée sobrement, des guirlandes ocellées de nuances de blancs sur lesquelles elle a ajouté quelques teintes discrètes de bleu, les tâches d’azur se fondent dans les fleurs artificielles ; c’est une profusion de bouquets et de feuilles, la chapelle métamorphosée pour cet événement. Il n’y a personne, Cedrella arrive tôt, ponctuelle un peu trop. Pour profiter de la clémence et calmer son esprit qui tourbillonne, elle sort son carnet, assise sur l’un des bancs qui ne sera pas occupé, et cela la rassure, elle n’aurait pu se marier devant le regard de ces centaines d’invités. Elle reconnaît les pas d’une nature confiante et naturelle, les pas puissants de Césaire ; se levant alertée, son carnet encore contre sa poitrine comme pour se protéger de la pression des promesses. Elle se juge déjà elle même. Néanmoins, sa voix claire s’harmonise dans les voûtes et l’architecture du lieu.  « Que vous êtes beau ! » Sincérité immédiate et franchise absolue dans les prunelles qui s’enracinent dans les yeux d’océan de l’homme admiré. Il est accompagné d’un ami, prêtre sorcier qui accomplira le sacre qu’elle espère empli de bonheur prochain.   
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Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
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Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Felix Dies (Césaire)   Felix Dies (Césaire) EmptyLun 27 Juil - 13:51

(c) DΛNDELION

felix dies
Cedrella & Césaire

« La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve. Et vous aurez vécu si vous avez aimé.  »
L’ombre des cyprès languissent sous les fenêtres et sous les sombres corniches du manoir. L’été moribond a la couleur crue et vive, dans le sud de la France. Il a le parfum de la lavande et la moiteur d’un automne ensuqué. Ce n’est pourtant pas sous les arbres du jardin que se pressent les silhouettes mais à l'intérieur de la mirifique bâtisse ; on s’affaire notamment dans la chambre du futur marié à presser les boutons de manchette. Aidé par son aîné, Césaire a le regard d’un bleu qui ne flanche pas mais c’est un bleu tendre. Un peu d’or dans la pupille, éclats légitime d’appréhension et de délicatesse. Cet instant pieux, silence de dévôt à la lippe, Enguerrand le remarque. Et c’est ému, lui aussi - en dépit d’une relative froideur qu’il peine à conserver par défiance - , qu’il entreprend la conversation : « Tu sembles nerveux. » « Bien sûr, se marier n’est jamais anodin. Tu comprendras lorsque ton tour viendra. » « C’est ton deuxième, pourtant. » La voix du fils tremble d’une triste mélancolie. Sous le poitrail, se serre le coeur de tant de souvenirs. Silence fardé de non-dit seulement rompu par le froissement d’une veste que l’on endosse. Bientôt, les mains du père, deux paumes confiantes et chaudes, se posent sur les joues creuses de l’aîné : « J’aimerai toujours ta mère, Enguerrand. » Césaire s’abstient, pour l’heure, de lui confier que son myocarde a abattu d’autres cloisons avec le temps. Qu’une place s’est délivrée, assez grande pour en aimer une autre. Jamais un substitut, jamais une suppléance. Simplement une autre vie. Le fils acquiesce et d’un souffle expulse sa douleur ; s’il ne fut pas toujours en de bons termes avec Cedrella, il doit admettre néanmoins que sa présence le rassure et que son affabilité le submerge. « Viens, on va être en retard. Marius nous attend déjà dans le hall. »

Les deux hommes ainsi rejoignent le concerné ; Marius a la mine débonnaire, un peu d’embonpoint corroborant la rondeur de sa voix et de ses sourires. D’une accolade fraternelle ils se saluent ; et si Césaire rayonne encore, il a le faciès strié d’une angoisse bienheureuse. « Tu sembles nerveux. » souffle Marius, provoquant de son constat le rire des deux autres hommes. Il n’y aura point d’invités, pourtant, puisque les deux sorciers ont choisi un mariage intime. Plus propice, sans doute, aux chamboulements du monde. Plus favorable au recueillement de Cedrella qui préféra l’intimité d’une cérémonie au faste des grandes réceptions. Césaire s’était ainsi assuré de sa volonté, craignant que des remords ne l’assaillent et, lorsqu’il fut convaincu de sa demande, disposa ses excuses. La veille encore, le français avait interpellé la future épouse, s’assurant de son bien-être et lui glissant d’un timbre enrobé de sa galanterie habituelle qu’il s'excusait par avance pour le lendemain. Qu’il lui confierait un baiser afin de sceller leur union, si toutefois elle lui donnait son accord. Cedrella avait acquiescé, levant ainsi les appréhensions d’une relation platonique et toujours consentie.

A présent cinq, la marmaille et le prêtre sorcier dans le sillage du futur époux, tous se dirigent vers la chapelle sous la voix claire de Rose questionnant le père ; ‘elle est où, Cedrella ?’ ‘Elle se prépare encore, arrivera plus tard’, affirme le français comme ils se pressent. La chapelle blanche leur ouvre les portes sous des grincements secoués par les exclamations joyeuses ; des fleurs liliales et bleues jonchent le sol et les poutres, sous la lueur safranée de centaines de bougies. Cedrella, à la surprise de Césaire, se dévoile alors sur le banc. Elle a le physique de vestale, la beauté des astres. Sa solitude appelle et avale la petite Rose courant à son chevet, et c’est l’époux qui bientôt la rejoint. « Que vous êtes beau ! » « J’ai dû faire tant d’efforts, pour être à ta hauteur. Tu es magnifique. » souffle-t-il sous le baise-main, le regard rieur et ému de sa joliesse.

Sous la beauté de la rencontre, les enfants prennent place sur les bancs, quand les bien heureux se faufilent sous l'arche de roses blanches. Marius, dans sa fonction de prêtre sorcier, les préside et les couve d'un regard affable. Prompt à assurer la cérémonie, l’homme noue à leurs poignets deux rubans de soie comme il prononce les premières célébrations. De ce laïus empli de chaleur succède la voix de Césaire, regard qui ne cille pas, couvant la pupille de la fiancée ; « Moi, Césaire Delacour, je te prends pour épouse. Je te promets de te chérir, de te protéger, de t’être fidèle et de t’aimer jusque dans les tourments du monde et jusque dans la joie de notre foyer. » Il a le sourire ému, le sourire radieux, le sourire qui rayonne. D’un regard il l’étreint de douceur comme de ses belles volontés.

(c) DΛNDELION ; @cedrella malfoy


Dernière édition par Césaire Delacour le Mer 29 Juil - 13:23, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Felix Dies (Césaire)   Felix Dies (Césaire) EmptyMer 29 Juil - 12:58

Felix Dies
Tu comprendras que la tienne est unique au monde.
@Nouménal


   
      Ils apparaissent dans la chapelle, trois hommes, le marié, le témoin, le gardien ; Marius s’avance, préside sur l’estrade, de son corps confiant et bienveillant, un léger embonpoint ;  Cedrella n’a plus peur et les émois négatifs s’évaporent petit à petit. Rose a galopé pour recevoir le bisou attendu et elle l’a attrapé, heureuse de la présence de cette enfant, elle dégageait l’innocence joyeuse faisant battre le coeur du foyer. Cedrella ne remarque pas ses traits tirés, une fugitive expression de doute à la réflexion que, dans quelques minutes, elle joindra son destin aux Delacour. Dans un recoin ombragé de sa psyché, elle s’approprie l’excellence, elle souhaite être à la hauteur, gratitude immense, pour cette place que Césaire lui offre. Jamais n’aurait-elle songé à ce bonheur qu’elle éprouve lorsqu’elle le voit, lorsqu’elle l’observe, lorsqu’elle l’admire.
 
Sous la voûte fleurie, les bourgeons croissent, deviennent fleurs, sans magie toutefois il semble que les pétales s’ouvrent aux promesses ; le regard perdu vers le mirifique visage de Césaire, elle boit la couleur de sa peau, la chaleur de ses mains, accueille et absorbe les vœux qu’il lui destine. Elle récupère ses phrases et son sourire timide et réservé ne cesse de s’agrandir et son épiderme rougir face à la beauté de ces mots qu’il a pour elle, uniquement elle. Elle n’avait pas tant rêvé de belles déclarations d’amour, de je t’aime, agréablement surprise, elle considère ses paroles comme réelles, comme vraies, comme sincères, pour la première fois de sa vie, Cedrella fait confiance à un homme, Césaire, d’ailleurs, ne pourrait pas mentir, jamais ne l’a-t-il fait et ne le fera jamais. La veille il lui avait annoncé les teintes pourpres d’un baiser, ce fameux symbolique pour cristalliser l’union, elle était préparée, d’ailleurs le désirait-elle. Le désir si vite réprimé, ses flammes ne se laissèrent pas impressionner, quelque chaleur dans les veines ébouillantèrent les peurs. Devant lui et Marius, Cedrella oublie les rares invités, oublie l’environnement, oublie tout ; elle se recueille, absorbée par la force des paroles, je te jure fidélité, rassurée, le coeur souffle la culpabilité, effrayée à l’idée qu’il ne l’abandonne et ne la considère comme une image, un rôle, puisque le mariage fut basé sur les exigences de chacun, je t’offre un foyer et tu offres une présence à mes enfants. Elle pensait que ce n’était que ça. Ce n’est jamais « que ça » ; son empathie ressent l’émotion chez l’homme, comme une éponge le dévore, elle aussi apaise sa nervosité puisque son promis paraît tout autant fébrile qu’elle. De ses mains attachées aux siennes, elle serre doucement, un langage de geste délicat pour atténuer l’émotion qui s’enracine. Elle sait maintenant. Et, relevant ses orbes océan, calmes et magnifiques, les plantant dans celles aux nuances dorées, elle plonge dans les aveux.  « Moi Cedrella Malfoy, je te prends pour époux. Pour te chérir. Pour te soutenir. Pour te protéger. Pour t’aimer. Je te prends pour époux avec toute ma fidélité, ma loyauté et mon honnêteté. » Elle ne flanche pas, ne ploie pas sous la honte ou la peur d’en faire trop, non, puisque cette promesse elle l’a pensé, de nombreuses fois médités, puisque cette promesse elle l’a aimé déjà, construite selon les élans de son coeur et de son hypersensibilité, elle ne rougit pas, elle adresse à Césaire ces élans profonds, ses transports qu’elle a longtemps gardé pour elle, muselés, enchaînés, afin de ne jamais s’exposer au danger. Mais Césaire ne représente pas le danger.  « A présent je rends mon nom de Malfoy afin de me présenter comme Cedrella Delacour. C’est avec une joie débordante que j’abandonne mon nom de jeune fille afin de t’appartenir. » Et le sourire radieux, le sourire répondu au sien, un éclatement de lune dans le creux du soleil. Cedrella abat ses défenses, elle agit maintenant. 
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Felix Dies (Césaire)   Felix Dies (Césaire) EmptyJeu 30 Juil - 19:05

(c) DΛNDELION

felix dies
Cedrella & Césaire

« La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve. Et vous aurez vécu si vous avez aimé.  »
Dans leurs regards pleut l’affection, s’y noient les soubresauts amoureux, les éclats de tendresse. Césaire a le sourire dans la pupille et en bord de lippe lorsqu’il la toise et se greffe à sa lumière de lune. Les doutes s’estompent sous les voeux, se teintent d’autres couleurs, contrées d’un futur s’enracinant au creux de leurs poignets noués. Et dans la lèvre un tremblement, minime, puisque lorsqu’elle parle Cedrella rayonne d’assurance. Elle porte l’amour comme une bravade lorsqu’elle abandonne son nom, ravit celui de son mari. Puis sous les promesses le dénouement ; Marius a la main confiante lorsqu’il défait le noeud de satin tombé dans le creux de sa paume. « Puis-je ? » demande-t-il affable à la jeune mariée, le regard pétri de bienveillance pour cette femme à la fraîche jeunesse. Et l’homme de se saisir délicatement d’une mèche de ses cheveux d’or, y glissant le satin noué sous les promesses ; « Par ce lien je déclare Madame Cedrella Delacour, gardienne de vos serments. » L’instant de recueillement perdure dans le regard des époux, se loge dans la fossette. Un regard du prêtre sorcier porté à la jeune Rose et c’est la fillette qui s’élance vers l’autel, un écrin enserré tendrement dans sa paume qu’elle tend fièrement au couple. L’alliance ainsi exhibée, Césaire l’y glisse délicatement au doigt de l’épouse. Cérémoniel faisant battre la coupe des émois, quelques sourires se muant en des rires légers, propices à la complicité. L’échange conventionnel serti d’un diamant a le clairon romantique lorsque le maître de cérémonie les prononce enfin mari et femme.

Le baiser sur elle s’épanche, un peu de douceur qu’il boit à la coupe de ses lèvres. Premiers émois, premiers touchers. Premières caresses accordées sous l’affaissement de la pudeur. Et de cette union consacrée par le scellement de leurs lèvres se succèdent des applaudissements bien heureux ; les enfants se lèvent puis accourent. Enguerrand même vêt son faciès d’une mine réjouie comme il enserre son père dans les bras. « Tu viens Cedrella ? Y a des macarons en dessert. » La petite main s’enquiert de la robe qu’elle tire vers elle avec le désarroi d’un ventre criant famine. Et c’est d’un bras galant qu’il offre à son épouse que Césaire l’accompagne au dehors ; « Madame Delacour. » Sous les couleurs d’un ciel d’ocre et de lumière, sous l’arceau de fleurs blanches et sous la brise encore chaude d’un automne amène, une table garnie de mets raffinés porte les promesses d’un repas partagé dans une joie intime et modeste.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Felix Dies (Césaire)   Felix Dies (Césaire) EmptySam 1 Aoû - 13:34

Felix Dies
Tu comprendras que la tienne est unique au monde.
@Nouménal


   
     Malfoy disparaît ; le nom n’est plus, il n’existera plus. Deux lèvres s’effleurent, une déflagration dans le coeur ; deux lèvres s’effleurent, la liberté dans les poumons, le sang bouillonne. Elle boit aux lippes de Césaire toutes les promesses, elle s’enivre de la douceur de sa peau, ses joues rougissent mais elle sourit, elle sourit divinement, sa carnation se colore, prend des force. Le soleil a conquis mon sang, j’ai volé ses éclats de lumière et je lui ai donné mes éclats de lune. Marius récupère le ruban, il chatoie, nourrit par la beauté de l’instant, par le sacre de deux âmes devenues épouses. Et Cedrella ne pense plus, absorbée par le symbole puisque le prêtre attache dans ses cheveux dénoués l’objet sacré ; elle en fera un bracelet qu’elle gardera jusqu’à sa mort, ensorcelé pour que jamais il ne se rompt et quitte son poignet. Elle a le calme du recueillement, le soulagement et l’émotion dans ses prunelles aux nuances de pourpre, elle a l’expression si fragile mais auréolée de bonheur réservé. Puisqu’ils se sont promis l’un à l’autre, puisque, dans le respect et la gentillesse, la compréhension et l’empathie, ils parviendront à construire un morceau de paradis.
 Césaire prévenant et bienveillant à ses côtés, Rose la guide vers la table où le diner sobre et appétissant les attend, ils prennent place ; les bruits s’envolent, dynamisent de joie et d’euphorie les criquets qui chantent, cachés dans les bruyères et les buissons. Le jardin a revêtu son habit de flores sauvages, bronze et émeraudes dont Cedrella s’accapare dans le regard les motifs, elle tissera des robes brodées de feuilles d’érables et de lys ; elles embaument de leur saveur puissante la table dressée. Il y a dans cet étrange moment un morceau d’Eden, une image fabuleuse, le rêve d’une vie paisible, entourée de ses enfants et de son mari ; Cedrella n’aspire à pas plus pour le moment, elle qui se considère si chanceuse et si bénie d’avoir été choisie par cet homme auquel elle a bu les vertiges d’autres espérances, d’autres langueurs ; il y avait dans ce geste l’amour enfermé encore, qu’on n’ose libérer. Elle l’observe, pendant tout le repas et l’après midi l’observera car il a attisé les chemins d’introspection, car il l’aide, inconscient, à se défaire des interdits ; doucement, les ronces deviennent rose, des pétales dans les pensées qui caressent remplaçant alors les griffures et l’angoisse. Ce soir…

 Assise confortablement sur le lit qu’ils partagent maintenant depuis quelques semaines, elle plonge dans le récit de Jane ; Eyre aussi souffre d’amour, brûle de réserve, grandit dans l’introversion, elle aime ce cher Rochester et Cedrella assiste aux sentiments ravageant, ces sentiments qui se reflètent dans son propre corps. Elle s’endort dans ses bras et toujours respire son odeur. Elle songe, repose le livre, les pages présentent les paragraphes égratignés par les marques, les quelques vers de sa critique toujours douce et accomplie, ouverte sur les opinions des autres. Ses cheveux recouvrent sa nuque et ses épaules quand elle a le mouvement de repli, pensive, elle récupère les brins de conscience, c’est soudain cette déduction !  « J’ai lu un livre d’anatomie. » Comment aborder ce sujet ? Comment dire ces choses qui exaspèrent, qui blessent mais qui attirent ? Comment parler pour s’exprimer, pour donner vie au désir ?  « Césaire, j’aimerai… J’aimerai... » Elle chuchote, vulnérable dans sa témérité, elle qui s’est lancée dans un sujet épineux puisqu’il préserve ses défenses et ses barrières. Si elles venaient à se perdre, serait-elle un monstre ? Une fille de noce ou une fille de joie. Une sorcière, péjorativement connotée. Non car elle se sent l’épouse d’un roi.  « J’aimerai encore t’embrasser ! » La voix s’accroche et descend, presqu’un cri au mélange d’effroi mais d’affirmation, l’émotion la condamne, femme des intelligences du ressenti, ce qui la motive se cristallise dans sa détermination ; elle a envie de lui. Mais cela, encore, ne peut-elle l’exprimer car les traumatismes et les amalgames l’empêchent et l’étouffent. Un baiser sur les lèvres, quelle joie et quelle beauté ; un baiser sur les lèvres, le monde s’évanouit.  
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Césaire Delacour
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Felix Dies (Césaire)   Felix Dies (Césaire) EmptyLun 3 Aoû - 22:57

(c) DΛNDELION

felix dies
Cedrella & Césaire

« La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve. Et vous aurez vécu si vous avez aimé.  »
Les merles ont le chant loquace, perchés sur les branches solides des amandiers ils clôturent de leurs grands airs jacassiers et gais cette fin de journée tissée d’émotions fortes. Césaire a beau se pencher à la fenêtre de leur chambre, ses yeux azurs embrassant le jardin du manoir, il n’ignore pas qu’il sera ardu de ne pas oublier. Ces parfums d’orangers et de vignes gorgées des fragrances estivales, ces souvenirs d’antan, ce soleil mordoré leur caressant la peau. Le retour à Londres sera notamment ardu pour la progéniture dont les fronts déjà se plissent à l’idée, et c’est ainsi que Césaire bouscule ces pensées laborieuses. A cette image se superpose un fourmillement lumineux, niché derrière les paupières ; le visage radieux de Cedrella lui soufflant des promesses jamais feintes. A cet instant et sur l’autel, Césaire y avait perçu un nouveau visage à explorer, à scruter et à découvrir. Comme une nouvelle histoire à sillonner afin de continuer la sienne.

Cedrella a pris place sur le lit, le nez déjà plongé dans son roman d'un air rêveur. Chaque fois que Césaire la scrutait offerte à sa lecture, il y décelait des détails charmants ; les soupirs brusques et les silences causants, les yeux qui s’écarquillent de concert avec ses lèvres rubis, et ce toujours à dessein. Lorsque Cedrella striait ainsi son faciès d’un air étonné, c’est qu’elle avait tant à lui souffler, d’analyses comme de surprises, partageant avec lui ses émois de lectrice.  Alors, lorsque Césaire s’étend sur le lit à ses côtés, vêtu de ses habits de nuit ne portant atteinte à aucune pudeur, c’est d’un air amusé qu’il l’observe. Elle a le regard brillant d’espoirs et de tendresse pour ces personnages de papier, les lippes meurtries par de délicates canines ; une oeillade vers la couverture du livre et Césaire comprend les tourments amoureux qui l’habitent. Appoline irradiait de cette même passion aux chevets de Jane Eyre, s’apostrophant de bonheur à la vue recouvrée de M. Rochester. Elle avait tant usé les pages qu’elles en avaient perdu les couleurs, imprimées contre sa peau de lait.

Mais c’est bien le coeur léger que Césaire s’installe, soulagé de ne savoir Cedrella ni en proie aux doutes ni aux affres du regret. Il ne sent plus rôder autour d’elle ces âmes errantes, ces engeances troubles lui suscitant bien des peines. Elle a, semble-t-il, le coeur apaisé et le corps détendu lorsqu’elle lit. Césaire avait parfois redouté ce moment où il devrait peut-être panser ses plaies et la rassurer quant à ses choix. Le divorce n’était pas une option puisque son intégrité de femme en dépendait hélas, et c’est ainsi soulagé qu’il l’observe. A son tour et sans un mot, puisque dans leur silence le couple y niche leur quiétude, Césaire se plonge dans un ouvrage moins romanesque.

Soudain le mutisme consacré se rompt sous les lèvres mouvantes et pensives de Cedrella ; j’ai lu un livre d’anatomie. Curieux l’homme rétorque « Vraiment ? » comme il s’attend au nouveau partage de ses émois, néanmoins interloqué par son intervention soudaine et sans rapport avec les tribulations de Miss Eyre. Césaire a la délicatesse de l’écoute pourtant, ce sourire radieux qui vous font vous sentir aimés. Puis survient l’hésitation, le trouble butant à ses lèvres, le regard confus comme lorsque l’on cherche une réponse perdue sur le bout de la langue. « Césaire, j’aimerai… J’aimerai... » Cedrella le toise d’un air envieux. Elle ne semble trouver le mot, ni le temps de s’épancher. Désespérément, elle cherche les intentions qu’elle souhaiterait lover sous l’arceau de sa demande vacillante. « J’aimerai encore t’embrasser ! » Ce visage interdit qu’il lui offre persiste à n’irradier que de douceur. L’homme s’était fait attendre, il avait sacrifié les désirs de la jeune femme comme des siens, sur l’autel de la déférence. Césaire n’avait pas vu briller dans sa pupille cette petite faim encore pudique, ces éclats de convoitise qu’il saisissait soudain sous la beauté de ses cils. A trop vouloir la protéger, persuadé de la vertu de leur contrat, il avait ainsi oublié qu’elle était une femme comme il était un homme à la fringale tue depuis déjà un an.

Dans un bruit d’étoffes le livre est posé à ses côtés et les souffles se suspendent. La chaleur les oppresse un peu, telle une brise chaude et impromptue leur caressant les joues comme il se penche. Il a la gestuelle douce et délicate comme on effleure un piano, sa nuque même se tend humblement vers elle, la main posée sur la pommette fraîche. Puis le serment se fait d’un peu plus près dans un tendre baiser, l’âme et la communion au bord des lèvres. Elans du coeur si déroutant au commencement, si troublant à la fin, drapés dans un manteau de velours et de tiédeur.

Césaire s’est redressé dans un froissement d’étoffes et de silences. Et lorsqu’il a croisé ses yeux, redoutant sa gêne, a soufflé dans un rire affable ces quelques mots ; « J’embrasse si terriblement mal ? » La boutade élégante pour mieux rompre le dénuement de l’après.

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Cedrella Delacour
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Felix Dies (Césaire)   Felix Dies (Césaire) EmptyMar 4 Aoû - 16:43

Felix Dies
Tu comprendras que la tienne est unique au monde.
@Nouménal


   
     J’aimerai encore t’embrasser a-t-elle dit dans un souffle brûlant, l’urgence d’un sentiment, j’aimerai encore t’embrasser pour boire à tes lèvres la lumière, pour boire à tes lèvres le soleil. J’aimerai encore t’embrasser pour combattre les ombres et t’aimer, t’aimer et te toucher, sans cesser de respirer. Tu m’as ouvert le coeur afin que celui-ci se nourrisse de l’ether de ta force, afin que j’abandonne mes frayeurs ; tu m’as ouvert le coeur de tes sourires et de ta protection. Avec toi je me sens libre, je me sens bien, je me sens invincible comme si je parvenais enfin à me connaître, me trouver ; c’est près de toi que je vivrai ma vie puisque je t’ai choisi comme mari. J’aimerai encore t’embrasser comme l’on embrasse la terre, comme l’on adore et chérie l’univers. Tu es pour moi l’astre éternel qui m’a sauvé des entrailles de l’enfer.
 Elle a dit. Saccade de désir sur la peau frissonnante, l’éros s’est planté dans les veines, fait crier l’envie. Quand il effleure sa joue, la sensualité dans le geste et les prunelles s’illuminant, tu es pour moi le roi de mon existence, je t’offrirai la lune si je pouvais m’attacher à ses flancs afin de la réduire et t’en construire une couronne ; il a le mouvement de l’homme assuré, le calme et la tranquillité, c’est un baiser sur les lèvres comme elle s’assoupirait dans les nuages, rêveuse et délicate. Quand il l’embrasse, les flots d’une mer, légère et tempétueuse ; Hosanna la grande, la mouvante, dans ses vagues elle détruit les dernière barrières, l’angoisse et l’imagination sordide, dans ses vagues elle réveille le désir latent, déjà trop muselé sur le derme. Il s’était tu, enfermé, séquestré, afin de rassurer et de ne jamais convoiter. Et quand il rit, elle secoue la tête, amoureuse. Non non tu n’embrasses pas mal ! Veut-elle hurler.  « J’ai envie de recommencer… non… C’est autre chose. » Le silence ; elle se replie, dans ses pensées tente d’éclairer ce bouillonnement qu’elle n’a jamais ressenti. Avant, la peur gelait son corps, elle disparaissait sous les neiges de sa mésestime, elle ne se considérait pas comme jolie, ni belle, elle ne le souhaitait pas d’ailleurs puisque la beauté d’une femme attirait le danger, les loups grognaient, et les filles pleuraient, déshonorées. Son ancien fiancé avait gravé à l’encre sadique sur ses bras, des marques et des maux, des mots qui pendaient à ses babines. Une fois…  « J’aimerai t’aimer, j’aimerai t’aimer physiquement. J’aimerai caresser ton corps parce que tu ne m’as pas pressé, parce que tu ne m’as pas soutenu que je n’étais qu’un objet. J’aimerai t’aimer, entièrement. Car dans mon coeur dès que je te vois, dès que je t’observe, dès que je te parle, j’ai toujours cette lueur. Tu me donnes tout, ce soleil que tu es, il est pour moi le plus important des cadeaux. » Je t’aime. Voilà ce qu’elle hurle au creux des pupilles auréolées d’amour ; elle se transcende, petite femme aux longs cheveux blancs tressés sur un dos de vestale. Alerte elle se lève. Tremblante elle supprime le tissu, devenu trop lourd. Elle se découvre. Elle s’offre devant le regard de Césaire.
 Nue et rougissante, elle a baissé son visage vers le sol, une hésitation, une émotion ; mélange de crainte et de détermination. Puisque mes désirs se tournent vers le firmament d’un ailleurs et d’une découverte, puisque je ressens pour toi la dévotion sacrée d’une épouse à son dieu, non s’il te plait, ne le considère pas comme si je m’agenouillais devant, j’ai l’intention de devenir ton égale afin que nous ne soyons qu’un.  « Je me sens prête. A partager avec toi ce moment d’extase que l’on dit si puissant qu’il en devient terrible. Du moment que c’est avec toi… Parce que j’ai envie de me nourrir de toi. » Enfin les mots apportent la clarté de son désir féroce. Pour lui et être en lui.
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Césaire Delacour
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: Felix Dies (Césaire)   Felix Dies (Césaire) EmptyMar 11 Aoû - 23:52

[quote="Césaire Delacour"]
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Cedrella & Césaire

« La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve. Et vous aurez vécu si vous avez aimé.  »
Les frissons habillent la peau des amants d’un manteau de douceur et de tendre confusion ; eux qui s’aimèrent de loin sous des soupirs égarés ont les baisers volubiles comme les timidités éclatées. Cedrella le surprend dans sa candide franchise, ses intuitions primesautières, sa belle résolution dans la pupille. L’infante a impulsé le mouvement, la gestuelle, la mécanique amoureuse. A allumé dans le ventre du français autant de flammes éteintes sur des souvenirs enfouis, a ravivé ses désirs, déraciné la pudibonderie galante. Césaire coule en ces prunelles claires l’éclat suave comme élégiaque et ce n’est pas de convoitise qu’il la dévore. C’est de sensualité qu’il la brûle à travers sa prunelle sereine, lui concèderait son monde volontiers. Puis elle tressaille et s’égare, hésitante, dans les soubresauts de ses pensées. Son âme comme un hoquet alangui, elle s’épanche à son oreille. Et comme ses airs confus embaument le coeur de Césaire d’autant de dévotion que de tendresse, et comme il l’observe à la dérobée, comme son sourire la percute et l’enveloppe d’un manteau de douceur. C’est autre chose, souffle-t-elle pensive avant de s’envelopper d’un silence doué des ivresses des premières fois, de l'exubérance des étreintes nouvelles, des secrets s’égarant sur les lippes des jeunes vierges. De ces secrets que l’on murmure entre complices ou que l’on tait entre introverties. Puis la déclaration soudaine, éclatante sur le rubis de sa lippe comme un fruit trop mûr, se perd en écho puis en émois contre les murs de la chambrée. Césaire l’écoute d’une douce plénitude, entre la surprise et l’attendrissement. Le lyrisme de Cedrella a la beauté de celle qui le porte, arrache au destinataire autant de frissons que de soupirs. L’instant se fige sous la lippe et sous la paupière comme elle se lève, encore fébrile de son je t’aime et de l’émotion du mari. Cedrella a laissé choir l’habit de satin dans un froissement charmant, la gestuelle courageuse et sincère. Et de sa beauté nue a démuni Césaire de ses derniers soupirs. Mais au-delà de ces monts laiteux, d’opale et de lys, c’est la nuque qui ploie au sol que l’homme a entrevu.

Il ne laissera guère l’épouse offerte à ses embarras illégitimes. Ne lui fera pas subir la crainte d’un jugement qu’il n’a pas. Aussi Césaire se lève-t-il à son tour, porté par la furieuse et belle envie de l’envelopper de douceur comme de réconfort. Ainsi debout face à elle, si près qu’il pourrait vêtir son corps du sien, il pose à son front un baiser de tiédeur et de flammes, alangui d’une douceur dont il ne saurait se défaire. « Tu es magnifique... » La pause est volontaire, la pupille admirative. Et d’un pouce effleurant le menton, Césaire l’enjoint à capturer son regard. « Ne laisse jamais personne te dire le contraire. Ne baisse jamais les yeux. » Puisque tu es l’égale de ce monde, ne ploie pas l’échine sous le glas de ta mésestime. Césaire a pourtant la crainte que l’offrande de la vestale ne soit le fruit que d’une reconnaissance formelle et c’est d’un regard volubile qu’il plante sa pupille dans la sienne. Je suis prête, répond-elle comme elle le soulage, éclatant dans son oeil les derniers doutes quant à sa condition.

Le silence a le parfum sucré de l’eros, le bruit des caresses et des froissements d’étoffes que l’on défait. Césaire s’est démis de ses fripes, si lourdes à ses épaules soudain, si vulgaires à la vue de sa vestale offerte. Puisque de son dépouillement elle l’accueille, Césaire ne saurait que l’imiter, d’égale à égal, sans que l’embarras ne la consume encore. Les mains masculines n’asservissent ni ne ceinturent. Elles caressent, frôlent, tempèrent les doutes et nuancent les appréhensions. La pulpe des doigts découvre la douceur d’une hanche, la rondeur d’un sein, la courbe d’une épaule qu’il embrasse. Puis la main invite sa semblable à s’épancher aussi contre le marbre d’une peau de cuirasse et le fer d’une chair râblée, pourvu qu’elle le consente et acquiesce. Dans la niche de ces étreintes, de ces frôlements, de ces caresses savoureuses, se lovent les hésitations comme les désirs. La patience a pétri la découverte d’autant de frissons et de soupirs. Comme il prend soin de ne jamais la précipiter ni la contraindre.

Et lorsqu’il s’assied sur le lit, son regard d’un bleu glace toisant la beauté pentélique, Césaire lui tend une main dont elle se saisit et l’invite à prendre place sur ses genoux. Ici, lové tout contre elle, serrant l’étreinte de ses bras solides et fort autour de sa taille qu’elle a si fine, il a le murmure déférent. « Je veux t’aimer aussi, Cedrella. Parle-moi si tu ne veux plus. Si tu as peur. Si tu changes d'avis. Je t’aimerai toujours, quoiqu’il arrive. » La pupille s’abandonne dans le puits de sa jumelle, luisant de monceaux de serments qu’il ne saurait trahir.

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