AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Clair de Lune (Césaire)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptySam 11 Juil - 17:53

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


 Est-ce que les anges pleurent au lendemain d’un ciel radieux ? Cedrella interrompt sa plume qui grattait le papier, l’arrachait des entrailles de ses pensées, elle a rayé les mots, la poésie, figures mythologiques inappréciées lorsque celles-ci répondaient à son monde de sorcière, mais de magie aucune depuis quelques jours déjà. La douce s’était rendue, accompagnée de son fiancé à ce mariage chatoyant l’hypocrisie et les enjeux, les auras brillaient de violences tandis qu’elle s’amusait à observer le ciel azuré, ignorante des égos et des dangers. Elle avait grignoté du bout de ses dents blanches quelques sucreries proposées et elle s’était sentie légèrement fatiguée.

 A présent, angoissée, le chérubin blond marche à travers le grand salon de marbre blanc, tout irradie d’apaisement alors que l’être fantomatique hésite à enlacer les cordes de sa harpe, elle est inquiète, émotion grandissante, dévorante, Cedrella attend, elle n’a pu se rendre au rituel aimé du thé, elle n’a pu voir le visage de Césaire, tendre faciès bienveillant dont elle fond déjà ses peurs dans la confiance du lion, avec lui elle se sent en sécurité. Mais la nuit engorge de couleurs crépusculaires les songes et les merveilles, elle a couché Rose, mais la voix s’est défaite et le conte tant quémandé trouva dans le chuchotement de la jeune mère de substitution un doute puissant et opaque, à peine le mot pardon trouva-t-il la mort dans sa gorge, elle embrassa le front de la petite fille avant d’errer dans les couloirs, contemplant les tableaux qu’elle avait ramené, attachée par la beauté, seule arme, d’ailleurs, capable de pourfendre les mauvaises herbes de sa psyché.

 Cedrella patiente difficilement, l’appel du jardin et des fleurs éblouissantes dans les rayons d’une Nyx argentine, l’envie de se protéger de cet événement, elle n’a plus rien qui la rattache à la réalité de son essence, courageuse et exigeante elle a préparé le repas, dressé la table ; quelques bougies allumées dispersées sur la nappe, le thé bouillonne encore dans sa théière japonaise, il y a dans les motifs floraux le sublime de la nature, la délicatesse des comportements de ce pays. Elle a revêtue une robe fluide sur laquelle est brodée une grue posée sur un rocher, des fils d’or et de pourpre comme relief à cet animal sacré. Elle est assise devant le bois de son instrument, tente quelques notes avant de rejoindre l’homme ayant passé le pas du salon, elle a prévenu qu’elle ne pourrait pas venir, distraite et apeurée, coupable de ne pas s’être rendue au rendez vous habituel. Debout, l’ange baisse son regard, honteuse. C’était une erreur, vous m’en voulez… ce questionnement chute dans l’oubli de son imaginaire. Elle relève la tête, respire, l’admiration perle dans ses iris quand elle observe discrètement le profil de son futur mari.  « Nous ne pouvons pas nous unir à la date prévue mais je pensais que le mois d’Octobre serait plus propice. Reculer d’un mois... » Elle se tait alors, fronce ses sourcils si blonds si transparents, son œil bleu d’où la mer de son inspiration ne s’éteint jamais tempête, orageuse, c’est le doute mélancolique, l’empathie démesurée, le manque d’estime d’elle même qui l’entraîne dans sa ronde abusive. Peut-être que vous avez changé d’avis. Assise face à lui, elle commence à servir la boisson infusée, ses mains agiles et immaculées, sa chevelure de fée, elle paraît irréelle nimbée de la lumière tamisée.  « Est-ce que vous le vivez bien… cette perte ? » Elle n’avait pas prévu, mais la question a transpercé ses lèvres pâles.


Dernière édition par Cedrella Malfoy le Sam 18 Juil - 8:39, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
crédits : Jenesaispas (avatar) - Vocivus (icons) - Magma (sign)
face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyDim 12 Juil - 1:05

(c) DΛNDELION

clair de lune
Cedrella & Césaire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
La missive lui parvenant ce jour jusqu’à l’antre laborieuse de son bureau le questionne, un regard soucieux porté sur les quelques mots couchés délicatement sur le papier. Ecriture cursive et ronde, invoquant dans leur complaisance quelques excuses de ne pas pouvoir se rendre à leur rendez-vous quotidien. Sourcils arqués sous l’inquiétude de l’étrange annonce : Cedrella ne se déplacera pas aujourd’hui. Cette absence impromptue l’incommode dans les doutes qui subsistent ; jamais la jeune femme ne manqua leur cérémonial complice s’épanchant autour d’une tasse de thé, aussi l’inquiétude creuse les plis de son front. Est-elle malade ou soucieuse de quelques tracasseries qu’elle tait ? Dans toute son humilité et sa réserve, il la sait capable de mutisme afin de ne pas lui provoquer de gêne. La main courtoise du français s’empare ainsi de sa plume, prompt à lui assurer sa prévenance et sa compréhension, lorsqu’une voix féminine l’interpelle : « Monsieur Delacour, nous avons une urgence en laboratoire de section deux. » Délaissant sa missive pour d’autres obligations, Césaire se lève derechef et suit l’assistant dans son sillage. Son zèle le mènera à dévorer les heures de travail jusqu’à ce que l’aiguille de sa montre ne succombe aux alentours de vingt-deux heures dix-huit.

La cheminée de la cuisine crépite bien trop tardivement comme elle découpe la silhouette de Césaire dans une volute de fumée verte. « Que c’est salissant. » De dépit il époussette son veston des résidus de cendre, lui qui abusa de transplanage se voit relégué à la poudre de cheminette. L’empoisonnement récent de nombre de ses comparses engagea le monde sorcier à repenser le quotidien voire à taire l’animosité de certains collègues. La figure amère et courroucée d’Elvis Gaunt traverse son esprit et étire sa lippe d’un sourire moqueur comme il s’engage vers le salon. Un fumet agréable s’échappant du plateau de faïence lui promet quelques mets délectables, mais c’est pourtant le parfum floral de la jeune femme apparaissant sur le seuil qui draine son oeil bleu. D’un sourire charmant il l’accueille et la salue (voilà bien longtemps qu'il oublia de s'excuser de ses retours tardifs, puisque trop récurrents et habituels), s'enquérant de son bien-être. « Ah, Cedrella. » Le minois coupable convergeant vers le sol fronce les sourcils masculins de tracas. « Vous ne vous sentez pas bien ? » Tant de mois que les confidents se côtoient, propices aux rires et aux échanges. Mais la pudeur comme le respect creusent à la lippe la galanterie du vouvoiement ; Césaire ne saurait la tutoyer tant qu’elle n’en fera guère la demande. Soucieux de leur équité sans jamais se plier aux normes sociétale du patriarcat. Et de son regard il la questionne, lorsque Cedrella enfin se livre du bout des lèvres. Invoquant leur mariage avorté en ces temps troubles, d’une voix néanmoins trop timorée pour n'essuyer que ces seules craintes. « Un mois, voire deux peut-être. » Glisse-t-il songeur, un regard perdu dans ses réflexions comme il s'attable. La logistique trop lourde d’un mariage qui se voulait imminent compromet la bonne tenue de la cérémonie, et c’est ainsi que Césaire songe à repousser l’échéance. Décembre, peut-être, se surprend-il à penser sans pour autant le glisser sous une langue volubile, se refusant à nourrir les craintes de la jeune femme. Puisqu’il n’ignore pas le scepticisme régnant au Ministère quant à un retour immédiat de leurs pouvoirs envolés.

« Est-ce que vous le vivez bien… cette perte ? » C’était donc cela, la lueur tourmentée dans sa pupille, le tremblement léger de sa main, la pâleur des derniers jours. « Je crains fort que nous soyons tous inquiets. Mais je dois vous faire une confidence... » Césaire se penche ainsi quelque peu, sourire amusé en bord de lippe et malice striant la pupille. « Je sais faire un feu de cheminée sans user de magie. » Trait d’humour dans le seul dessein de la faire sourire, et c’est prévenant qu’il l’invite à se confier :  « Dites-moi précisément, de quoi avez-vous peur ? »

(c) DΛNDELION


Dernière édition par Césaire Delacour le Lun 13 Juil - 17:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t2219-nolens-volens https://www.pinterest.fr/justlikeabee/c%C3%A9saire/
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyDim 12 Juil - 12:40

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


  Quand elle l’observe elle sourit, sourire fugitif et inaperçu, parfois ses joues s’ornent aussi d’une rougeur inexpliquée et les veines se réchauffent ; quand Césaire s’installe, Cedrella l’imite, elle ne souhaite pas être la première, profitant de cet instant pour s’abreuver de sa puissance en tout discrétion. En parfaite maîtresse de maison, elle verse la boisson toujours changeante, toujours mouvante. Mais elle ne boit pas ni ne mange. Elle joue distraitement avec sa serviette qu’elle arrache bout par bout, absorbée par ses questionnements et ses méandres labyrinthiques, pourtant elle écoute les lippes de son fiancé lui aussi contrarié par son angoisse, et elle s’en veut, coupable de lui imposer ses émotions. N’est-ce pas qu’elle est trop fragile, personne ne voudra de toi ! Elle a encore ces phrases qui apparaissent, dans la tête, des fusées et des étoiles ténébreuses, des tentacules qui l’empêchent de parler. La réponse de Césaire ne semble pas pénétrée de ressentiment ni d’inquiétude profonde, ni de rejet, il énonce calmement un fait. Il va falloir s’adapter dit-il tout en substance.

   Cedrella a un mouvement indicible qui la trahit, un mouvement de tête, la négation de ses envies, tiraillée entre la confession et le mutisme. Il a dans ses iris la bienveillance et la tendresse, la discipline et l’oreille prête à écouter. Mais Cedrella ne souhaite pas l’envahir, peut-être a-t-elle une fierté à vouloir régler ses problèmes elle même, c’est ce qu’on lui a reproché, l’ange ne veut simplement pas déranger. Elle a l’habitude des madones bienveillantes elle aussi, prête à l’effacement et l’invisibilité pour donner sa place aux gens qu’elle aime. La serviette transformée en confetti apparaît en flocon de poussière, elle aurait pu métamorphoser la matière pour la fondre en eau et créer de véritables flocons de neige… Fébrile, les larmes montent sur ses paupières, les quelques jours passés à vouloir contenir la vague de sa tristesse et de ce manque effroyable l’emportent vers la tempête. La seule défense pour que Césaire ne voit pas sa faiblesse paraît dans son geste de se déplacer vers sa harpe posée près de la table, elle aime habiller l’atmosphère d’une douce mélodie.  « Je ne sais pas. » Parvient-elle à dire, la phrase répétée des millions de fois à chaque personne qui daignait s’intéresser à elle, je ne sais pas. Dans le crâne les millions de pensées valsent et se déchaînent, Cedrella est figée, de dos pour cacher ses pleurs qu’elle essuie rapidement. La perte de ses pouvoirs… Elle ne saurai expliquer ce sentiment exigeant et intense, ce sentiment de la mort qui cogne et dévore dans ce corps – son corps – qui ne cesse de ne pas lui appartenir. Cedrella aimerait qu’on la prenne dans les bras, qu’on lui dise que tout va bien mais Cedrella a la solitude ancrée à ses poumons.  « Quelle idiote… » Chuchote-t-elle pour elle-même, le son bien que faible apparaît distinctement dans la pièce, elle nie, prétend ne rien entendre.  « Vous utilisez des allumettes ? Je me souviens qu’on les frotte et la flamme apparaît. » Pour paraître forte, elle emploie le langage et l’arborescence, un sujet distille l’autre et la voilà à construire des routes pour son interlocuteur, noyer le sujet essentiel dans les détails.


Dernière édition par Cedrella Malfoy le Sam 18 Juil - 8:40, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
crédits : Jenesaispas (avatar) - Vocivus (icons) - Magma (sign)
face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyLun 13 Juil - 11:52

(c) DΛNDELION

clair de lune
Cedrella & Césaire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

Le verbiage des gestes nerveux se fait loquace sous le regard de l’hôte ; Césaire scrute en silence la serviette de papier que l’infante s’évertue à dépecer sous des mains tremblantes. La quiétude de l’homme se heurtant à la fièvre anxieuse de la fiancée ne saurait pondérer ses craintes, puisqu’elle s’agite, même immobile. Les palabres s’entrechoquent anxieusement dans l’arceau de ses réponses vives et décousues ; Césaire n’ignore pas le mécanisme défensif qu’elle emploie afin qu’il ne cherche ailleurs le secret de ses maux. « Je ne sais pas. » Alors il acquiesce, patient et sagace, coutumier de cette réponse évasive qu’elle usa tant de fois comme un plastron. Bouclier levé à chaque crainte, diminution ou épuisement. La peur souffreteuse de lui livrer le miroir de ses pupilles salines et de convier ses angoisses à la butte de ses lèvres. Le français ne la force guère à l’ouvrage. Lui, ne s’emploie qu’à la rassurer et non à violenter ses sentiments. Constant dans sa bienveillance, patient dans ses approches. Qu’importaient ses silences ou ses réponses biaisées lorsqu’il pouvait entendre ce tambour lui faisant office de coeur lui répondre ? Césaire y songe, tandis qu’elle déploie ses jambes chétives et se lève afin de s’éloigner de lui. Il songe à sa sensibilité qu’elle s’évertue à voir comme une veulerie. Il songe à ses doutes, ses questionnements, cette confiance en elle qu’elle ébranle à chacun de ses pas puisqu’en son corps se nichent les ombrages de la mésestime. Puis au loin, près de sa harpe, Cedrella s’assied. Elle lui offre à voir la finesse d’un dos drapé de broderies qu’elle tissa de ses mains, s’enfermant dans un carcan invisible pour mieux se protéger de ses assauts sentimentaux. Césaire peut sentir pourtant le souffle rompu prenant racine dans ses larmes étouffées.

Cedrella questionne d’un timbre qu’elle espère posé et radieux, levant son bastion pour mieux parer d’autres tourments elle bifurque ainsi de la conversation. Les pas légers de l’homme accompagnent le moratoire de ses peurs comme il s’accroupit auprès d’elle. Levant la clarté de ses yeux sur le visage blême et triste de l’infante. « C’est exactement ça. » D’un sourire franc lui tendre la main, patientant galamment qu’elle ne daigne y déposer sa paume. Et lorsque les peaux se touchent dans la délicatesse de l’instant, Césaire ferme l’écrin amical de ses doigts fins. « Il est normal d’avoir peur. Nous avons tous peur, moi le premier. » De sa voix si juste et sereine, si posée dans sa sagacité, Césaire tend à la rassurer. Lui confier que ses doutes ne sauraient être jugés comme faibles puisque pertinents et justifiés. Communs, hélas, à tous. « Mais je vous assure que nous trouverons un remède. Peut-être pas demain. Peut-être qu’il nous faudra vivre encore avec ces doutes et ces appréhensions. Mais vous êtes capable d’une telle force de résilience et d’adaptation que j’ai foi en vous, Cedrella. » Césaire acquiesce franchement, mû par une assurance solaire. « Et quoiqu’il arrive, je suis là. Tout se passera bien. » Son regard appelle l’irrécusable et l’aplomb, les convictions mêlées d’appréhensions qu’il s’évertue non pas à minimiser sinon à accepter sans craindre.


(c) DΛNDELION ; @cedrella malfoy
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t2219-nolens-volens https://www.pinterest.fr/justlikeabee/c%C3%A9saire/
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyLun 13 Juil - 13:14

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


   Et elle plonge dans cette mer, deux yeux saphirs auréolés de gentillesse, elle plonge dans les vagues paisibles de sa confiance quand elle respire et tient cette rencontre ; deux orbes s’enlaçant, l’une donne la confiance manquante à l’autre qui reçoit. Cedrella ne sait taire sa mésestime, elle se sent si inutile face à ce futur mari qu’elle admire, elle a dans ses pupilles, quelques fois, des nuances d’or qui brillent et chatoient. Lorsqu’il s’approche, elle reste figée, tendue par la honte, elle s’aimerait si grande, si forte, si puissante pour devenir son alliée et le protéger, veiller sur lui, sa santé, sa sécurité. Lorsqu’il lui tend sa main fine et délicate, elle lui tend la sienne, ravie de sentir la chaleur de sa peau, méfiante aussi par les gestes de miel qu’il a toujours pour elle. Cette attention à chaque fois la tourmente et la baigne dans un océan de quiétude transformé rapidement, cependant, en orage. Car les doutes jamais ne trépassent. Ils reviennent inlassablement, plus coriaces et armés d’outils cruels, tu n’es rien pour lui, cesse de rêver, il se marie avec toi parce qu’il a pitié.

   Et son coeur tambourine dans ses cotes de porcelaines.  « Vous n’êtes pas obligé… de vous unir à moi. » Lâche-t-elle dans un sursaut de désespoir.  « Je viens de perdre mon âme. » Parce que je suis nulle et que je ferai bien de ne pas exister… Quand le coeur grinçant se noie dans le typhon de ses émotions introverties, les mots trahissent et bousculent la gorge. Paniquée, elle se reprend, ses doigts devant ses lèvres comme pour couvrir les paroles malheureuses. Elle n’a encore jamais dévoilé la profondeur de son mal amour pour elle-même, elle qui souhaitait le garder et paraître légère, femme normale, adaptée à une société qui la morcelait.  « Vous avez foi en moi… vous ne devriez pas. Vous vous privez et moi, je vous condamne. » Perdu dans ses réflexions et l’étau de ses croyances limitantes. Une larme, une unique, qu’elle ne maquille plus, face à lui, près de lui et de son aura scintillante.  « Je peux m’adapter, je crois, je le dois d’ailleurs. Mais vous, vous possédez cette force si miraculeuse et si belle, vous me rassurez dans les moments les plus dramatiques. Et je m’en veux, parce que je devrais réussir à gérer ce qui m’encombre. Je devrai être capable de considérer ce moment comme… comme quelque chose de positif. » Quand elle parle, elle pense, et les mots chevauchent l’esprit, réveille l’ardeur et la créativité. Quand elle parle, elle fronce ses sourcils de neige, absorbée. Césaire est le roi qu’elle devrait satisfaire. Le silence soudain, sa main toujours dans celle de cet homme, elle ne la lâchera pas, d’ailleurs la serre-t-elle encore plus fort.  « Vous me vouvoyez. Est-ce parce que vous souhaitez garder vos distances avec moi ? Si je vous vouvoie c’est que je ne me sens pas votre égal, je ne désire pas vous manquer de respect. Mais, malheureusement, je crois que ce soir, mes ronces se sont fanées et ont libéré les mots que je souhaitais secrets. » Toujours la poésie transforme le concret ; pour ne plus avoir peur de la réalité transforme-t-elle  ses perceptions afin de les rendre agréables. Elle sait, cependant, qu’il est difficile de suivre ses dédales mentales.  « Je m’excuse. » Chuchote-t-elle, ses yeux pâles contemplant le beau visage radieux.  


Dernière édition par Cedrella Malfoy le Sam 18 Juil - 8:40, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
crédits : Jenesaispas (avatar) - Vocivus (icons) - Magma (sign)
face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyLun 13 Juil - 17:23

(c) DΛNDELION

clair de lune
Cedrella & Césaire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
« Vous n’êtes pas obligé… de vous unir à moi. » Les mots fendent l’air et tombent abruptement. Césaire accuse la violence de ses propos dans les ombres diaphanes de son regard tendre. Il a saisi les doutes sans pouvoir les comprendre dans toute leur complexité, n’ignore pas pour autant les tourments encombrant l’âme et le coeur de l’infante ; et c’est aussi pour ces raisons qu’il lui demanda sa main. L'invitant à rejoindre la quiétude d'un foyer qu'il espérait uni à nouveau, lui promettant la chaleur d'un toit et l'accalmie de l'âme. En échange de la figure maternelle qu'elle eut à leur offrir, la promesse d'une virginité respectée. Césaire ainsi enclin à s'unir dans un amour cérébral et désincarné, protecteur de sa vertu, gardien de ses désirs. Ainsi n'aurait-elle pas à s'abandonner à un autre, moins complaisant, plus inclément peut-être. Ainsi s'étaient-ils liés sous le regard sévère d'une société normative. Ainsi espérait-il qu'elle ne s'épanouisse telle une fleur en dépit de ses fêlures.

Et quand elle parle, quelle dureté à sa lippe. Quel venin injecte-t-elle à son coeur par le prisme de palabres mordantes. Monceaux de verre pilé qu'elle égraine d'une voix douce. Césaire néanmoins l'écoute parler encore sans jamais l'interrompre, regard levé vers elle d'une lueur chagrinée. Et d'une pression de la main de répondre à la sienne, n'osant pas encore prendre la jeune femme dans ses bras de crainte que l'ombre masculine ne l'effraie puis ne l'oppresse. « Je m’excuse. » « Non... » Ne vous excusez pas, clament ainsi ses prunelles dans une tendre langueur. « Je vous ai induite en erreur et vous avez pris ma courtoisie pour de la froideur. Je ne vous vouvoie que parce que je vous respecte. » Mû par la volonté forte de la traiter en tant qu'égale. Du refus du tutoiement comme outil de domination patriarcale. User d'un petit langage en faveur de sa domination, quelle offense ... Trop cérébral sans doute, le voici engoncé dans la brèche de sentiments. Lui qui se refusa à la blesser a bien échoué en la matière. « Voyez, nous sommes comme deux adolescents un peu timides. » Et de lui offrir un de ces sourires doués de la faculté de rassurer. « Je propose donc que l'on se tutoie, si toutefois vous êtes d'accord. » Ses yeux bleus, fatigués de sa journée, portaient une assurance vive et délibérée, en contradiction avec ses convictions emplies de règles servant de freins à ses désirs. Césaire semblait toujours chercher les mots justes avec parcimonie, et n'agissait jamais sans de grandes réflexions préalables. Un peu de froideur involontaire sous la véhémence du lion.

La position inconfortable l'enjoint alors à se confier, quelque peu amusé des palabres perlant à la lippe voilà qu'il s'épanche encore : « Mais avant de me donner votre réponse, je propose que nous continuions cette discussion autour de la table. De nous deux, vous êtes la plus à plaindre : je me fais vieux quand vous êtes encore dans la force de la jeunesse et je ne tiendrai pas cette position très longtemps, fut-elle très romantique. » Glisse-t-il pétri d'auto-dérision. Volonté d'alléger son vague à l'âme comme ses larmes qu'il essuie de son pouce.


(c) DΛNDELION ; @”cedrella malfoy”


Dernière édition par Césaire Delacour le Mar 14 Juil - 12:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t2219-nolens-volens https://www.pinterest.fr/justlikeabee/c%C3%A9saire/
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyLun 13 Juil - 21:01

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


    C’est soudain comme envie, féroce et indicible, l’intelligible de ce sentiment de tendresse ; il essuie ses larmes de ses pouces et ses pouces tracent une sensation de douceur qu’elle n’a encore jamais ressenti, jamais approfondit. Elle se surprend à fermer une seconde ses paupières et les rêves s’envolent dans une nuée de profondeur dans le coeur, c’est si fort, si surprenant qu’elle sent bouillir ses veines et la rougeur sur ses joues de marbre. L’image lui appartient mais ne se réalise pas : elle qui, pourtant, voudrait garder les paumes tout contre ses joues, les retenir pour se nourrir de son aura, car Césaire ne sait pas le bien et le soin, le vertige et la réalité, il ne sait pas les douceurs qui baument son âme, guérit et apaisent quand il lui parle de son ton adulté et matûre. Parfois a-t-elle encore les histoires sadiques et cruelles de son ancien fiancé, Noirceuil abîmait d’une prunelle de ténèbres et merveilleusement méchante, il avait le rictus et les desseins libertins, la violence et la domination au bout de ses orteils mais le lion avait pourfendu de son sourire bienveillant, de son nimbe de dirigeant et son amour pour la justice les terribles échos de ce mal passé. Si l’ange se refuse au contact physique elle n’en songe pas moins et désire, amoureusement, dans l’intimité de sa solitude. Si l’ange se refuse aux caresses et ne retire pas son fils protecteur, ce fil d’Ariane qu’elle s’est tissé au coeur, elle n’en demeure pas moins la sauvage personne sensuelle peut-être qui gît au fond de ses interdits.  « Oui. Je suis d’accord. Mais ne m’en voulez pas si j’hésite encore. Il me faudra du temps pour… m’enlever de la tête que le vouvoiement est une formalité peut-être trop exigeante et qui éloigne plus qu’elle ne rapproche. » chuchote-elle alors qu’elle s’installe face à son compagnon.

      De ses gestes mesurés mais emplis de bonnes intentions, des gestes de fée soignée et quelques peu sensibles, elle verse le thé et donne aux assiettes les mignardises toutes de couleurs éclatantes.  « Je ne sais ce que ça donne, je ne les ai pas goûté. » Réfléchissant aux conséquences, elle doute, son visage inquiet que ces quelques sucreries lui déplaisent. Le repas chaud gardé dans les cuisines, délabré par son manque d’attention, elle se sentait si vide comme un saut dans l’abysse. Mais elle n’ose lui dire qu’elle a jeté les entrailles du dîner originel.  « Avec ta permission, j’aimerai annuler les invitations… Je ne les ai pas envoyé et j’aimerai que cela reste ainsi. Ma famille est en désaccord, je ne souhaite pas gâcher ce moment à venir. » C’est la Cedrella la sérieuse qui calcule et appréhende chaque moment, qui entrevoit les risques et pèse sur sa balance les bénéfices.  « Mais si cela vous dérange, je les envoie. » Pétrie de son éducation, la silencieuse ne fera rien sans l’accord de son futur. Et, dans un coin de sa tête, la culpabilité de ne pas inviter le double blond qu’elle se sent abandonner. Une respiration insoluble et les perles de ses yeux se figent dans l’immensité de ses désires refoulés, elle ne s’enlèvera pas le doute qui grignote sa lucidité, car elle sait que Césaire prend soin d’elle son affection et sa tendresse, sa main toujours tendue et ses bras toujours ouverts dans lesquels elle se morigène de ne pas s’y lover, mais cela lui est interdit, elle n’en est pas digne.  « Veux-tu que je joue pour toi ? » La question jaillit de ses lèvres pour la première fois, elle n’a jamais délassé ses doigts pour lui ses mélodies, dans l’ombrage de sa chambre ; néanmoins a-t-elle composé des sonorités aux inspirations de ce visage tantôt barbouillé de barbe vénitienne tantôt rasée et lisse.


Dernière édition par Cedrella Malfoy le Sam 18 Juil - 8:41, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
crédits : Jenesaispas (avatar) - Vocivus (icons) - Magma (sign)
face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyMar 14 Juil - 13:00

(c) DΛNDELION

clair de lune
Cedrella & Césaire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
 Discrètement elle acquiesce et chuchote, velléité de s’effacer dans une pudeur à peine voilée. Etait-elle heureuse ou se sentait-elle coupable ? Comme il pouvait percevoir sous la pâleur de ses traits fins ses aspirations à ne pas exister, contrite dans l’insaisissable douleur, elle qui pourtant incarnait l’intelligence comme la sagacité. Césaire ne pipe mot cependant, puisqu’il ne peut décemment la brusquer ni la reprendre, puisque ces démons sont les siens et qu’il ne saurait les faire taire que par la force poignante de son regard et de son soutien. Il ne peut lever le glaive pour elle, sinon l’assurer qu’à ses côtés elle est maîtresse de prouesses ; Cedrella, de par sa compagnie et son aide, lui offre la quiétude recouvrée d’un esprit galvanisé par trop de zèle. Elle a, aussi, la fraîcheur de la jeunesse, et en cela Césaire se sent quelque peu coupable de l’arracher à d’autres mains, d’autres ferveurs sans doute tout aussi nobles que les siennes, mais plus rafraîchissantes.  

Il s’attable pourtant confiant, en dépit des incertitudes qui la pétrissent. Césaire sait qu’il lui donnera l’assurance et le réconfort dont Cedrella a besoin. Le français ne doute pas lorsqu’il parle ni lorsqu’il argumente, l’assurance suinte par tous les pores de sa peau et par le prisme de ses sourires. Sourire qu’il lui offre lorsqu’elle tend ses douceurs chatoyantes ; elle qui pourtant appréhendait une vie sans magie se révèle maîtresse des fourneaux. Césaire, mutique mais radieux dans son approbation, se saisit volontiers d’une mignardise sous les questionnements de la jeune femme : « Avec ta permission, j’aimerai annuler les invitations… Je ne les ai pas envoyé et j’aimerai que cela reste ainsi. Ma famille est en désaccord, je ne souhaite pas gâcher ce moment à venir. » Le geste se suspend comme il la toise d’une oeillade étonnée. Sans jugement ni stupeur pourtant, il s’inquiète de ne pas avoir saisi les doutes de Cedrella à ce sujet. Drapée probablement d’un embarras qui se love dans le silence, la jeune femme avance encore : « Mais si cela vous dérange, je les envoie. » « Je n’ai rien contre un mariage intimiste. » S’entend-il prononcer derechef, mû par le désir de ne pas l’embarrasser d’avantage. Puisque Césaire ne saurait que la rassurer, voilà qu’il se hâte à répondre. La sondant pourtant de son regard clair afin de s’assurer que cette volonté ne lui est pas contrainte. Et l’infante de se tordre encore de malaise comme elle bifurque et se saisit d’un autre sujet. D’un timbre qui se veut serein lui propose la douceur de sa harpe. « Avec grand plaisir, Cedrella. » Sincérité poignante dans le grain de sa voix de velours. L’homme l’observe à la dérobée, d’une merveilleuse délicatesse, comme il pose sa main sur la sienne. L’enjoint ainsi à ne pas quitter la table. « Mais avant cela, je crois que nous devons terminer notre conversation. » Le français affirme son aplomb tout en considérant la jeune femme. « Je sais que notre mariage est aussi une histoire de complaisance, mais il n’en demeure pas moins important. Je suis certain de vouloir m’unir à toi. » Césaire reprend les propos de l’infante, prompt, encore et toujours, à faire taire ses doutes par l’éclat sincère de ses palabres. « Si tu te sens plus à l’aise à l’idée d’une cérémonie privée, cela me convient tout à fait. Je peux comprendre tes appréhensions face à une discorde de famille. Mais je ne veux pas non plus que tu le regrettes ni que tu te sentes coupable.  » C’est de son frère dont il parle, lui qui ne comprit que trop la symbiose des jumeaux, craint le déchirement des âmes et la culpabilité de la chair si Cedrella venait à ne pas convier Caesar à son mariage.

(c) DΛNDELION ; @cedrella malfoy
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t2219-nolens-volens https://www.pinterest.fr/justlikeabee/c%C3%A9saire/
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyMer 15 Juil - 15:56

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


     Elle a longuement pensé, allongée sur ses draps de lin, dans les cuisines ou le salon, dans son atelier, elle a longtemps pensé à ce mariage qui se rapprochait ; entente pour préserver sa sécurité, elle se souvint de la discussion qui se mélangeait aux autres palabres, quand ils parlaient la verve et la fougue, l’énergie et l’amour, la transcendance et la créativité, Cedrella se laissait aller, ivre de pouvoir partager sans la peur qui condamnait, le jugement des autres qui la critiquaient ; Césaire l’écoutait, prenait en compte son avis, ses opinions, ses idées. Elle a longuement pensé, étourdie par l’engagement qu’elle prenait, mais elle avait dit oui rapidement, spontanément, avec Césaire les portes s’ouvraient dans la lumière, avec Césaire, elle posséderait la liberté d’un temps pour apaiser les craintes d’une pression familiale et patriarcale. Sa mère avait tenté de la prévenir, de lui enseigner les merveilles de ce que l’on nommait l’amour physique, l’extase de l’orgasme, mais Cedrella avait hurlé silencieusement, secouée son doux visage, l’avait baissé, contrite, je ne veux pas parler de ça mère, je ne peux pas. Parce que son ancien fiancé, lui, avait eu des mots abusifs, avait détaillé chaque fantasme, chaque fantaisie, son rire des morceaux de verre grinçant dans l’âme juvénile, tu auras mal ma chère enfant, très mal mais n’est-ce pas là le rôle d’une femme, de plaire à son mari. Elle avait effacé son corps dans l’espoir de l’oublier, être un esprit plus qu’une matière, évanescente et fantomatique.

 L’autorité bienveillante ne lâche pas sa main quand elle essaie de s’enfuir vers l’objet de son repli, Césaire a le désir de terminer cette conversation quand bien même lui coûterait la gêne, ce geste rare mais précieux, Cedrella le considère. Et, lorsqu’il exprime le souhait de s’unir à elle, elle rougit. Le rose dépasse les joues, les colore d’une carnation boticellienne prompt à égayer sa peau de lait si livide d’ordinaire. Mais ce n’est là que complaisance et offrande ; un pays de cocagne dans lequel je me sens bien, il lui destinait l’espoir d’un ailleurs, l’abri d’une maison. Jamais encore n’oserait-elle demander plus… Ce plus qui pénétrait sa chair lors de ses rêves brillants.  « Je ne souhaite pas être un poids pour toi. » Dans un souffle, affirmée.  « Me voilà rassurée alors. J’ai conscience que… » Que les hommes ont le regard des loups et le désir féroce, une faim d’ogre pour la beauté féminine.  « que je vous prive certainement de... » ah ce sujet si tabou, l’effroi au creux des yeux océan qui se retire dans la houle de la honte, le sexe et les plaisirs que l’on ne dit pas. Elle taira le sujet puisque sa mer intérieure l’emporte plus loin dans ses rivages de réflexions, le frère, le jumeau, le double, le masculin qui complétait par sa joie et son assurance son manque, Caesar. Dans ses poèmes le thème de la rupture prend plus de place, de jour en jour, comme une moire qui souhaitait couper la fusions de deux âmes.  « Je ne le regretterai pas. Parfois faut-il un geste radical pour avancer, pour progresser en tant que personne. Grandir. Il m’en voudra mais je l’aurai fais selon mes convictions. » Dit-elle, probe dans son affirmation, déterminée dans le ton faible mais cristallin, sa voix semble le chant des rossignols éloignés de la cascade.  « Je sais que ce mariage n’est pas un mariage que l’on pourrait dire de passion, j’ai tout de même écrit des vœux, des promesses. Parce que… parce que pour moi c’est important et que je veux vous être utile, que je veux faire votre fierté, oui j’aimerai être votre alliée aussi. » La respiration saccadée, ses perles nacrées chatoyantes de courage, il lui a fallut écorcher la digue de ses interdictions intimes pour parvenir à lui avouer ce qu’elle désirait. Car le désir est un mot trop fort et trop dangereux, pourtant a-t-elle réussi à lui avouer. Et quand bien même se moquerait-il d’elle, elle aura dit la profondeur de ses émois et cela la rassérène.


Dernière édition par Cedrella Malfoy le Sam 18 Juil - 8:41, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
crédits : Jenesaispas (avatar) - Vocivus (icons) - Magma (sign)
face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyVen 17 Juil - 15:33

(c) DΛNDELION

clair de lune
Cedrella & Césaire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
La tendre fermeté d’une paume sur la main fuyante invite la demoiselle à rester et s’épancher d’avantage. Comme la pupille de l’homme brûle d’une autorité franche et généreuse, ne péchant ni par austérité ni par inclémence, lorsqu’il l’observe sans ciller ! De son pouce caressant l’épiderme ivoirin, Césaire la rassure dans son entreprise affable ; désireux d’engager ses éventuelles réticences et d’ainsi harasser les doutes de la promise. Dans cette harangue silencieuse, Cedrella se confie enfin. La voix, légère et musicale comme une brise, peine à enrober ses lèvres de cet assentiment qui chuchote, frémit, hésite. Elle vacille pourtant à peine lorsqu’elle lui expose ses craintes illégitimes de ne pas être à la hauteur de l’homme l’ayant demandée en mariage. Césaire, qui se repaît alors de ses aveux drapé dans une force tranquille, considère ses angoisses comme il entend bien les taire un jour. Il a perçu en la jeune fille la mésestime dont elle se vêt, la noirceur de ses pensées, la confiance meurtrie, à peine viable. Connaît sa fragilité comme ses forces, consent à en découvrir d’autres et à la porter encore. Et voilà qu’entre deux légers soubresauts timorés, Cedrella assène ses vérités qu’elle cisaille de toute la violence qu’elle a pour elle : « Me voilà rassurée alors. J’ai conscience que… » D’un mouvement de tête s’inclinant légèrement vers le bas, Césaire l’invite à continuer. « que je vous prive certainement de... » La messe est basse, elle frisonne d’interdits. Sur l’arceau de ses lèvres rubis c’est l’émoi qui tremble, puisque Cedrella ne saurait nommer le tabou. Ainsi et dans ce silence trouble, le français sourit, rayonne, laisse un rire compréhensif perler à ses lèvres débonnaires. « De sexe ? » L'homme se penche, à la fois séduit et amusé par la manoeuvre prudente de la jeune femme. Lui, parle sans ambages puisqu'il ne saurait y déceler un sujet brûlant. Ne s'aventurant pourtant ni dans la moquerie ni même l'affront. Préservant l'infante de toute vulgarité, Césaire s'enjoint pourtant à dédramatiser la pudique confession. « Ne t'en fais pas, tu peux dire le mot. Il me semble que Rose est déjà couchée. » Et, lorsqu'il se redresse empli de cette lueur élégante dans le regard, Césaire a le timbre plus sérieux : « Ne t'inquiète pas pour moi, je t'ai demandée en mariage en connaissance de cause, cela me convient et je ne te demanderai rien. » L’envie impérieuse de lubricité ne se fait pas sentir lorsque, rentrant harassé de son travail, seul le sommeil et les questionnements l’envahissent. Et si l’abstinence venait un jour à lui peser, si l’ombre d’une autre femme venait à se dessiner dans l’antichambre de la sensualité, Césaire n’ignore pas qu’il rendrait compte à Cedrella. S’assurer de ne jamais entâcher son image et d’obtenir son consentement s’il venait à se fondre dans les bras d’une autre.

Et plus il la côtoie et plus elle grandit. S’affranchit de certains doutes, en préserve hélas certains. Le français a perçu chez elle l’amour inaltéré qu’elle porta envers Rose, l’amour noble d’une mère qui ne se prétend pas le substitut. Il a noté les gestes plus souples et relâchés, le corps moins tendu, les regards qui ne se dérobent plus autant. Puis soudain l’affirmation tranchée, inattendue confession : Cedrella confirme la volonté d’un mariage intime. « Et bien, » souffle-t-il non sans avoir entretenu un court silence au préalable, s’assurant de la solidité de sa décision, « si cela te convient, faisons ainsi. Marions-nous qu’en présence de nos enfants. » Lapsus. L’homme se rattrape sans moindre gêne, sourire en bord de lippes. « Mes enfants. » Qu’elle parle encore, puisque la complainte de sa voix est si douce et qu’elle y loge des monceaux de petits secrets révélés. Des voeux de mariage portés à la pointe d’une plume probe, confessions d’intimes pâmoisons colorant ses aveux. Césaire a saisi la couleur des mots et des sentiments, marque une pause comme il l’observe à la dérobée. Il est ému, quand il parle. Pourtant sa voix ne tremble ni ne s’émousse. « J’ai hâte de les entendre. » La concision de ses mots s’explique par les émois légers qu’elle lui procure, mais c’est porté par une décision tranchée qu’il argue encore : « Et comme nous n’avons pas d’invités et qu’il est inutile de repousser l’échéance, je pourrai donc les entendre le 26 septembre prochain. » La date de mariage maintenue, la promesse cérémonieuse s’épanche dans sa gorge comme il presse un peu plus la main contre la sienne. « Vous… tu m’es déjà très utile, Cedrella. Je n’ai jamais été aussi rassuré dans mon quotidien depuis que tu es là. » Sa présence affable comme sa figure maternelle lui assurent depuis lors un sommeil plus serein.
(c) DΛNDELION ; @cedrella malfoy
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t2219-nolens-volens https://www.pinterest.fr/justlikeabee/c%C3%A9saire/
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptySam 18 Juil - 9:28

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


   
Assise sur la chaise ornée de dorure, elle a le visage baissé de la vierge honteuse, effarouchée, car la femme de trente ans est vierge oui, si immaculée lorsque la société voudrait que sa clémence ait été touchée ; son âge, le fardeau d’une différence, son âge, la honte grisante, grognante de la vieille femme que l’on ne désire pas, que l’on ne désire plus. Césaire la rassure mais les sourcils se froncent. Elle sait l’honnêteté qui transpercent ses lèvres mais la peur et le désir féroce qu’elle renferme, qu’elle refoule. Peut-il m’aimer si je ne lui donne rien ? La femme est un trésor dans sa beauté physique, toujours vue par le regard de l’homme, sa domination même pourfend les chastetés et les jeux de cour, dans les regards elle a vu les dérives et les débauches fantasmées, elle a interdit à son esprit de penser à ce mystère, plus encore, traumatisée et dégoûtée, répugnée et effrayée par les paroles sacrilèges, le geste aussi, l’unique qui l’a morcelé. A la femme on demande trop, on exige trop.  « Je suis vierge. » Elle chuchote. Je suis vierge parce que je ne veux pas me soucier de cet aspect du couple, le sexe masculin me terrorise et pourtant, je sais bien que le jour viendra où vous m’abandonnerez car vous en aurez marre, marre d’attendre mes faveurs. Je ne suis pas prête mais vous me bercez de douceur, par votre caractère et votre autorité de miel. Alors peut-être… Un jour. Je vous trouve très beau.

  Surprise, les yeux chatoient, deux ancres de mer défilent dans les pupilles tirées vers l’infini d’une promesse ; elle a dit, elle eut raison de le dire, Césaire se retient, toujours la carrure imposante, toujours la droiture, et la paume effleure la sienne, la guide toujours, elle ne ploie pas, elle espère. Le sourire ravissant, éclatant, étincelant. Le sourire de la madone à son dieu, tous deux égaux dans les débuts d’un firmament que l’on appelle l’amour, mais ce mot est si petit, si étroit qu’elle ne saurait définir précisément ce qu’elle ressent. Dans le coeur pourtant bat follement les rêves, les songes, les images d’avenir, autrefois pessimistes elle ne pressentait que le malheur, maintenant lumineuse car Césaire éclaire, sa main portant toujours la flamme pour brûler les ombres de ses doutes. Avec vous je serai capable de tout. Cedrella frissonne de bonheur contenu à l’entente de la date maintenue, ainsi souhaite-t-il garder la date prévue, elle opine, incapable de prononcer un mot. Elle est touchée, aux tréfonds de ses boites à Pandore, le sang coule et bouscule la mort, la vie s’insinue doucement, les couleurs vives peignent sur sa peau un teint moins dramatique, efface le spectre de la blancheur.

 Et, lorsqu’il s’épanche encore, courageuse Cedrella s’attribue sa main pour la placer sur ses joues maigres, le contact de sa peau, la large main d’homme qu’elle tient fermement, profitant d’une seconde d’éternité. Elle souhaitait la caresse de l’éphémère pour se remplir de lui.  

  La main libérée de l’étreinte amène. Elle la repose sur la table, la contemple, perdue dans les vertiges qu’elle ne saurait analyser.  « Et tu combles mes enfers Césaire. Grace à toi je me sens vivre, tu effaces mes souffrances comme la lumière que tu es. Je suis tellement, tellement chanceuse d’être présente pour toi. » Ce n’est plus le doute ni la timidité. Cette fois, la phrase se tisse dans la confiance mêlée de l’éloquence longuement cachée et muselée, ce qu’elle profère jamais ne saurait être détruit, ce sentiment impérissable de l’admiration et de la gratitude. Et l’ange continue, désireuse de lui confier ce qu’elle a tu depuis une année durant.  « Je ne souhaite que ton bonheur et le bonheur de tes enfants. Ta sécurité aussi. » Parce que je sais que tu t’engages vers des voix militantes, résistances, parce que je sais que l’éther de ta lumière pourrait succomber aux ténèbres t’environnant. Cedrella se lève et se dirige vers sa harpe, l’instrument à ses côtés depuis son adolescence, l’instrument de la poésie, la lyre qui compose, qui réfléchit à sa place, révèle l’indicible par les notes. La musique au rythme lent éclabousse les murs de sonorités cristallines.  
Revenir en haut Aller en bas
Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
crédits : Jenesaispas (avatar) - Vocivus (icons) - Magma (sign)
face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyLun 20 Juil - 13:46

(c) DΛNDELION

clair de lune
Cedrella & Césaire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »

L’entreprise de la main quémandeuse d’une paume masculine à sa joue le surprend et l’apaise. Les regards des deux compagnons, perles d’un bleu glace, se fondent l’un dans l’autre d’une communion presque pieuse. Césaire n’ignore pas la beauté du geste, la confiance accordée de l’instant. Il comprend les craintes de l’infante à se dérober à la gente masculine sans dessiner les contours précis des blessures et des traumas. C’est ainsi qu’à l‘aveu de sa virginité, la lippe lourde d’une honte tributaire de sa condition de femme, Césaire avale la sentence puis acquiesce ; d’accord, souffle-t-il sans ciller ni omettre de jugement. Ce n'est rien, approuve-t-il dans son mutisme de coton. Il a parlé comme l’on lève les yeux au ciel, tergiversant du mauvais temps. La douce a pourtant la lèvre un peu tremblante, la pupille qui se réfugie ailleurs. Loin du regard de l’homme ravalant son soupir ; comme elle doit ployer sous le poids irrépressible de la contrainte sommée par ses paires. Vestale trentenaire, mais quel embarras ! Impure avant l’hyménée, mais quelle putain ! C’est ainsi le coeur lourd, l’émoi sincère, qu’elle se livre à lui et s’épanche encore. Dans ses souffles, monceaux de confiance morcelée qui se dressent et se déploient sous une langue volubile et sûre. Cedrella s’affirme, opine, assène. Sa déclaration a le goût savoureux des préludes aimables et tendres. Et lorsqu’elle parle, la pupille jamais ne cille. Césaire presse un peu plus la main sur la sienne, qu’il a donc recouvrée, et scelle leurs aveux sous la conviction du chef qui opine.

Apaisée elle se lève, vaporeuse, et rejoint le châssis de sa harpe. Césaire s’engouffre dans son sillage en un silence révérencieux puis prend place dans un fauteuil aux brocards d’un blanc crème. La musique tinte comme de l’argent, une rivière à la fois docile et sauvage, litanie céleste à ses doigts pincés. Lové dans l’écrin musical, Césaire sent le sommeil engourdir son esprit comme il peine à rabrouer quelques baillements. Lorsque les notes trépassent merveilleusement sous ses doigts, Césaire prend ainsi le courage de se lever. Mine fatiguée de cette journée harassante, il embrasse la table du regard puis souffle à sa future épouse que demain, la femme de ménage fera bien son travail. Puis galamment, se retire non sans user d’un sourire charmant : « Je te remercie de ta compagnie Cedrella, mais je vais devoir te laisser. Je tombe de fatigue. » La politesse glisse à ses lèvres, souhaitant une belle nuitée à la jeune femme, et c’est ainsi qu’il se dirige vers sa chambre solitaire. Des traits bleus, sans doute, se sont logés sous la paupière inférieure.
(c) DΛNDELION ; @cedrella malfoy
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t2219-nolens-volens https://www.pinterest.fr/justlikeabee/c%C3%A9saire/
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyLun 20 Juil - 16:01

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


   
    Elle coule ses doigts sur les multiples cordes, les sons aigus et vaporeux, la douceur des terres imaginaires, dans l’abstrait de la musique les paysages d’émotions se dessinent ; Cedrella joue comme Orphée avec sa lyre, douée et talentueuse, elle emporte sur son chemin les personnes qui l’écoutent. Elle est plongée dans l’imaginaire abstrait que la musique offre par son art. Elle sourit, ravissante, esquisse le bonheur quand elle observe Césaire assis dans le fauteuil habituel. Il a la fatigue des grandes journées, la lassitude mais les muscles détendus. Alors les notes se métamorphosent, le rythme devient lent, si lent comme invisible. C’est une berceuse qu’elle offre, l’harmonie de quelques touches à son effigie, elle le voit, elle le compose, s’inspire de l’homme qui s’abandonne à l’écoute du chant muet. Elle l’admire Cedrella, l’ange qui hésite à dire toujours mais dit quand même, prise dans la force transcendante de son courage. De ses mèches d’or elle coud le soleil dans les la, de ses rivières en yeux bleus elle cueille les flots des mi, l’hymne sauvage caresse en tristesse, en tendresse, elle improvise des phrasés mélodiques et laisse le désir l’épanouir.
Et le silence comme un début au sommeil, Césaire déplie ses muscles, le lion s’en va se coucher dans la couche solitaire. Et le silence comme le début d’un commencement, d’une demande qui germe au creux des lèvres, encore timide, puissante dans le non dit et le vertige. Cedrella le voit disparaître dans les couloirs étirés par la magie, comme chaque soir lorsqu’il s’endort debout, comme chaque soir elle reste immobile, un peu abattue, figée par ce sentiment lui tirant les entrailles qu’elle ne saurait expliquer mais aujourd’hui, grâce à la conversation, grâce aux premiers gestes libérés elle a compris Cedrella.  « Est-ce que je peux dormir avec vous ? » Dans un souffle erratique. Le minois fuit la peur de l’affronter, elle le dérange elle le sait, lui qui présente les traits de la fatigue harassante. Elle poursuit néanmoins, de ses paroles qui se veulent pétries d’attentions.  « Près de toi je me sentirai en sécurité, protégée des ombres. » Il n’y a pas de doute, juste l’envie, l’envie de quelques mois qui creusait dans les poumons et les membres ses moqueries et forgeait les blocages, car l’envie est détestable, interdit, se murmurait-elle allongée au fond de son lit, la solitude bénissant l’anxiété. Dans le couloir, elle se rapproche du soleil mourant, le guide dans la chambre bleue et blanche rappelant les couleurs adorables et apaisantes des peintures de Monet, sa chambre dont elle n’a jamais foulé l’entrée.  « J’aimerai prendre soin de vous. » Dépliant les draps afin que l’homme s’assoupisse tranquillement, elle reste frissonnante près du lit. Est-ce qu’elle fait bien, le déranger ainsi, s’imposer à lui ? 
Revenir en haut Aller en bas
Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
crédits : Jenesaispas (avatar) - Vocivus (icons) - Magma (sign)
face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyMar 21 Juil - 10:52

(c) DΛNDELION

clair de lune
Cedrella & Césaire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
L’alanguissement d’un corps usé de l’éreintante besogne quotidienne a achevé de le convaincre. Césaire a le pas pondéreux lorsque vers sa chambrée il se meut, les épaules tendues et la nuque qui se torsionne dans l’espoir vain d’en délier les noeuds. Formalité usuelle qui se répète chaque soir en dépit du sombre regard de son aîné le blâmant de ses trop longues absences et de son zèle excessif pour le travail. L’homme s’est noyé d’avantage sous le labeur depuis le décès de l’épouse ; le deuil est fait mais la douleur, insidieuse, subsiste. Malgré ce faciès lumineux et ces sourires francs, malgré ces laïus confiants et ces regards de lion. Comme une appétence pour la quiétude. Soudain une voix, indécise dans son trémolo, l’interpelle et éclate sa bulle léthargique. « Est-ce que je peux dormir avec vous ? » Le français se retourne, interdit, et de son regard d’un bleu glace, frondeur et poli, l’observe sans comprendre. Incertain de ce qu’il put entendre, Césaire observe la lippe de la future épouse, l’invite à réitérer sa question : « Pardon ? » Sans impolitesse buttant à ses lèvres, seul l’étonnement s'y glisse. « Près de toi je me sentirai en sécurité, protégée des ombres. » Qu’elle assène, sans doutes et sans ambages. D’une assurance qu’elle a trop rare pour être convoitée. Et lorsqu’elle se dirige d’un pas certain vers la chambre du français, c’est un sourire attendri qui perle à ses lèvres. Puisqu’elle se révèle à lui, moins frêle et moins craintive ; ce n’est pas tant la demande qui le séduit mais la confiance qu’elle porte en lui.

Le couple investit la chambre dans un silence serein ; Césaire n’a ni l’appréhension ni l’anxiété des premières fois. N’ignore pas que l’étreinte, si elle prend forme dans l’arceau de leurs bras tendres, sera chaste et réservée. Il n’a ni le regard d’un loup, ni la faim d’un ogre lorsque de son charisme il envahit la pièce. Cet homme, grand et élancé, emplit les lieux de son aura étourdissante. Pénible peut-être, pour certains. Tant elle aveugle et bouscule. D’une oeillade portée vers la jeune fille s’assurant de son bien-être, Césaire la congratule d’un remerciement poli. « C’est une délicate attention. » ajoute-t-il ainsi, attendri par l’entreprise hardie de la jeune fille. Elle a dans le regard, en dépit d’un corps frémissant, la conviction de ses dires. Césaire pourtant, ne lui en demande pas tant. Mais enivré par cette confiance nouvelle, si radieuse pour la suite, le français ne pipe mot à ce sujet. Il se dérobe seulement à elle, l'invite à prendre ses aises et le priant de l’excuser de son retrait vers la salle de bain afin de se changer. Une tenue plus convenable pour la couche et la demoiselle. Un pantalon léger et une chemise souple pour l’occasion, lui qui pourtant dénude toujours le torse pour s’assoupir.

Lorsqu’il revient, la quiétude a envahi la chambrée. Césaire espère la demoiselle sereine comme il la toise ; regard de biais scrutateur. Enfin, quand le français se glisse sous les draps, la fatigue ankylosant le corps, c’est respectueux qu’il se tourne vers Cedrella. Tendrement, d’une voix souple et posée, la questionne : « Tu m’as parlé d’ombres qui t’effrayaient, tout à l’heure. Est-ce que tu consentirais à m’en parler ? » Césaire a des doutes dans la pupille, de ceux qui saisissent les pourtours d’une vérité cinglante.

(c) DΛNDELION ; @cedrella malfoy
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t2219-nolens-volens https://www.pinterest.fr/justlikeabee/c%C3%A9saire/
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyMar 21 Juil - 15:43

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


   
     Elle a peur, un sursaut d’effroi qui trépasse dans la confiance alimentant l’atmosphère de la chambre de Césaire, une chambre d’homme aux teintes apaisantes, quelques rayons de lune se nichent sur la couverture, peignent sur les meubles luxueux et propres des nuances de gris brillant, et ses yeux se perdent dans la contemplation de l’infini et de la poésie qu’offre cette sphère se déchirant chaque nuit pour disparaître et réapparaître. Cedrella ressemble à cet astre féminin, la lueur d’or mélangée au satin de la nuit, les traumatismes coulent sur elle, parfois la condamnent dans l’anxiété et, parfois, l’empathie et l’amour qu’elle souhaite donner se révèlent plus fort que l’ombre des mots durs qu’on a percé, gravé sur sa peau immaculée. Elle n’a pas hurlé, elle a simplement demandé, il lui a ouvert sa porte. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. La citation de ce conte qu’elle lit tous les soirs à Rose traverse l’esprit et c’est le sourire doucereux qu’elle présente au lit dont elle n’a pas encore envisagé l’envahissement. A côté de l’objet, comme intimidée alors que Césaire se change dans la salle de bain, elle sait qu’elle lui impose sa présence et que, pour elle, l’ami qu’elle entrevoit comme l’idéal, se couvre de tissu. L’effroi du corps.
  Cedrella fronce les sourcils à la réflexion qui germe dans son esprit, plusieurs fois a-t-elle tenté d’éteindre le feu de la curiosité, le langage pour cerner, pour comprendre, poser des phrases afin de s’appartenir et d’appartenir au monde, parler ou écrire afin de ne plus devenir fantôme et de commencer à vivre. Césaire lui offre la possibilité d’une vie alors qu’elle se noyait dans l’absence de sens, le glas pourfendait la joie. Cedrella, intimidée mais déterminée s’allonge, adopte une position raide, il lui faudra quelques minutes avant de se détendre un peu, d’assoupir la silhouette, de se préparer au sommeil, car Cedrella ne dort pas, ou très peu, elle pense et ses pensées l’amènent dans un tourbillon, un labyrinthe, les inquiétudes pour les enfants Delacour, son angoisse liée à la sécurité de son futur mari, la tendresse aussi, et les dérives sur des sujets philosophiques, littéraires, magiques. Cedrella ne peut taire son cerveau. Et de cela jamais n’a-t-elle partagé les contraintes d’une anormalité. Elle sent la présence à ses côtés, le matelas qui se plie sous le poids du lion si respectueux. C’est elle qui se rapproche, courageuse femme qui entrelacent ses doigts pour ressentir la chaleur rassurante. Lui, il n’a jamais peur. Lui, il ne s’abandonne pas à la crainte, les blocages il ne connaît pas se dit-elle, bien sûr, comme tout être humain il a du ressentir l’angoisse mais jamais n’a-t-elle atteint une faille, Césaire possède le charisme de l’archange Michel et, de son épée combat naturellement les démons.  « Il s’appelait Noirceuil. Et je revois son visage dans mes rêves, je respire son odeur. Il me fait penser à Monsieur Gaunt. » Une larme glisse sur la joue tandis qu’elle frissonne un peu. Oui, avec Césaire à ses côtés peut-être ne se souviendra-t-elle plus du sourire grinçant de l’ectoplasme de l’ancien fiancé.  « Merci de m’accueillir à tes côtés, une chambre est un endroit si intime. Je suis très touchée, véritablement émue. Tu m’acceptes dans ton lit sans rien demander, juste… Juste par tendresse. » Elle compte pour lui. Le doute suscité par le manque d’estime s’évapore ; par ce oui, Césaire lui montre qu’elle a un place près de son coeur. Et cela la ravie.
Revenir en haut Aller en bas
Césaire Delacour
ordre du phénix
Césaire Delacour
crédits : Jenesaispas (avatar) - Vocivus (icons) - Magma (sign)
face claim : Alexander Skarsgard
pseudo : Bee.
Amos - Josepha
études : Beauxbâtons (1880 - 1887)
particularité : Occlumens & légilimens
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyMer 22 Juil - 11:25

(c) DΛNDELION

clair de lune
Cedrella & Césaire

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Elle a le courage qui frémit et se déploie dans ce petit corps de mésange, les mains féminines pressant les siennes afin de taire les tourments et les craintes. La paume de l’homme se referme sur la sienne, d’une poigne à la fois tendre et résolue; de ses doigts sur les siens, formant l’étau de leur combat, Césaire ne la laissera plus douter. Il s’étonne par ailleurs de sa force de résilience qui jamais ne ploie, de sa faculté à venir vers lui en dépit des démons qu’elle tait et musèle. Figure angélique dont les lippes ne soufflent que tendresse et convictions probes. Césaire a la conscience du savant, l’ignorance de l’homme. Puisqu’il ne saurait que compatir aux affres destinés à la gente féminine sans jamais pouvoir les vivre, il ne peut que supputer comme appréhender les épreuves. La rassurer comme il le peut, de sa présence sereine comme de son flegme. Jamais de brutalité à la lippe, ni dans les gestes ni sur le faciès. De la douceur comme elle se livre d’une voix étranglée faisant tressauter ses émois ; Césaire serre encore l’étreinte de sa main à l’écoute de son récit glaçant. Les mots lui manquent comme il l’écoute, par pudeur ou par déférence, mû par le sentiment de l’injustice sans doute, Césaire ne sait que lui rétorquer. Puisque aucune parole ne saurait panser ses plaies ni pourfendre ses démons, l’homme déploie son bras afin de l’y nicher tout contre lui. Et de l’embrasser sur le front d’une telle langueur, baiser chaud, interminable. Cedrella tressaille encore sous une voix fluette soumise aux perpétuels remerciements ; elle le congratule de ne pas avoir faim d’elle. Lui qui n’est qu’un homme parmi les hommes. C’est qu’il aimerait lui dire qu’ils ne sont pas tous ainsi, qu’ils n’ont pas tous la convoitise qui les tenaille. Qu’ils ne se jettent pas tous sur la beauté des femmes comme la misère sur le monde. Césaire pourtant, ravale ses propos, conscient que ce laïus biaisé ne saurait qu’amoindrir ses craintes et banaliser sa condition de femme. De soumise. « Lorsque Rose sera en âge de comprendre, je lui dirai alors, chaque jour qui passe, qu’elle n’est redevable de rien ni personne. » Une utopie sans doute, dans ce monde de pères, de frères, de maris. Dans ce monde asphyxiant l’individu femme. Pourtant Césaire y croit, parle avec la force de la conviction. « Il en est de même pour toi, Cedrella. Tu ne me dois rien, tu ne m’es redevable de rien. Jamais. » Pause involontaire, les pensées se bousculent. « Ne me remercie pas pour ce que nous avons déjà convenu. Ton rôle est d’être présente pour mes enfants. Le mien est de t’offrir la sécurité d’un foyer. Et le nôtre est de nous soutenir, autant que nous le pouvons. Rien d’autre. » L'homme serre encore l'étreinte de douceur, comme il assène d'un trouble passablement dissimulé. « Je suis désolé, Cedrella. Tu n'aurais jamais du vivre ce que tu as vécu. »

(c) DΛNDELION ; @cedrella malfoy
Revenir en haut Aller en bas
https://forthegreatergood.forumactif.com/t2219-nolens-volens https://www.pinterest.fr/justlikeabee/c%C3%A9saire/
Cedrella Delacour
sans camp
Cedrella Delacour
crédits : Cowboy (avatar) - Prudence (profil) - Non uccidere (sign)
face claim : Nastya Kusakina
pseudo : Morante
Clair de Lune (Césaire) 200713045951514273
particularité : Légilimens apprentie et magie sans baguette
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) EmptyJeu 23 Juil - 21:14

Clair de Lune
Tu n'avais eu longtemps pour distraction que la douceur des couchers de soleil.
@Nouménal


   
     L’ange avait subit, des mots et des paroles, des regards de braise convoitant la douceur de sa peau, scrutant, palpant la chair dans un désir de posséder son corps, il avait murmuré qu’elle lui appartenait déjà, qu’elle serait sa femme et qu’il ne cautionnerait pas un comportement inadéquat, il la souhaitait femme, soumise, femme, obéissante, car Cedrella était née femme, pauvre enfant assujetti aux lois des pères et des maris. Son sang pur importait, Cedrella se devait d’être docile, tu n’es rien, entendait-elle murmurer derrière les portes de certains couples de la noblesse sorcière, et elle voyait pleurer les silhouettes féminines, puissantes dans leur silence, baisser la tête, se résigner. Je l’ai tué. Voudrait-elle avouer. Car, ce qui la hante la nuit, l’abject de la culpabilité. C’était un accident. Oui car elle l’avait poussé dans le précipice quand lui souhaitait qu’elle s’agenouille pour… Je n’ai pas pu. Les larmes coulent sur les joues. En réalité, il allait mourir, son pas glissant sur la boue, l’ironie d’une fatalité protégeant son enfant innocent, Cedrella, il allait mourir, salement, son corps explosé en bas, avalé par les herbes et les buissons. Est-ce qu’elle l’avait tué ? Ou avait-elle simplement exercé sa passivité de femme comme il lui avait demandé ? Elle n’avait pas bougé, elle avait assisté à la chute sans réagir.
    Et Césaire l’embrasse sur son front virginal, douceur et langueur, lenteur et démesure, la tendresse dans une absolue volupté, Cedrella ferme ses paupières, calme son coeur et la trace des lèvres chaudes et sensuelles qu’il laisse sur son sensible épiderme. Confiante, elle s’accroche au tissu de son t-shirt, les doigts tendus par le désir naissant. Qu’elle refoule prestement, apeurée par la force de ces ressentis, l’émotion semble un tsunami dont elle ne pourrait expliquer les émotions et l’indicible. Le sommeil la gagne, creuse dans la raison son nid. Bercée par les mots qu’il a toujours si gentils, si raffinés, si prévenant, si protecteurs, Cedrella répond, déjà avalé dans les songes.  « Je te dois tout Césaire, car tu as compris l’essentiel. Tu me laisses libre de m’appartenir. Et c’est si rare. Tu es comme la lumière qui éclaire mes pulsions de mort, celui qui me dit que tout se passera bien quand mes terreurs me font croire que rien ne va, que tout est vain. Je te soutiendrai jusqu’à la fin de ma vie, et je prendrais soin de toi non par convenance, parce que je tiens à toi. Absolument. » La tirade se mélange au chuchotement et à l’inconscient qui doucement, la noie dans les ombres de Morphée, l’ange ne perçoit pas que les interdictions se délitent, c’est une déclaration naissante, un bourgeon d’amour. Allongée tout contre le corps du lion, corps stable, muscles dessinés avec ferveur, elle s’endort enfin, apaisée. Il est rare que la jeune femme s’ouvre au sommeil tout comme à ses sentiments avoués, qu’elle tait habituellement.  
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Clair de Lune (Césaire) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: Re: Clair de Lune (Césaire)   Clair de Lune (Césaire) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Clair de Lune (Césaire)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: miroir du rised :: Rps archivés-
Sauter vers: