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 lait et miel -- genesis

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Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
lait et miel -- genesis 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyVen 29 Mai - 8:59


she's worth
whatever chaos
she brings to the table
and you know it
--- @genesis shafiq


Les applaudissements retentissent, polis et enjoués, émanant du public qui trépigne de découvrir le ballet encensé.

Les notes s'élèvent doucement, tandis que la lumière baisse, dissimulant les visages dans la pénombre, tandis que la scène s'éclaire de couleurs chatoyantes. La salle est comblée, ici au Royal Opera House de Londres. Rendez-vous de nombreux moldus mordus d'art, de théâtre et, comme ce soir, de ballet. Un public cosmopolite, pas uniquement au niveau de la langue. Nombre de sorciers, qui se repaissent du talent de leurs congénères, ont paré leurs capes et chapeaux pointus pour des costumes sobres et des robes dénuées de fioritures. Se fondre dans la foule, passer inaperçu, surtout en ces temps troublés où le gouvernement fait tout pour séparer les uns des autres. Et pourtant, le directeur de la troupe qui se représente ce soir est lui-même de ces êtres particuliers. Apportant avec lui, les accents rugueux et froids de sa Russie natale, ainsi que les gestes graciles de ses danseurs professionnels. Un spectacle qui vaut le coup d’œil, qui a rameuté les curieux et voit ses loges toutes occupées. Toute, à l'exception d'une chaise de la loge d'honneur, qui reste inoccupée. Absence remarquée et pesante, pour l'homme qui misait de fragiles espoirs sur cette soirée.
« - Miss Shafiq ne devrait pas tarder à arriver, sans doute. »
Petrov n'avait cessé de ramener le sujet de l'avocate sur le tapis, tandis qu'ils étaient tous réunis pour célébrer la première représentation en Angleterre, un verre à la main, avant le coup d'envoi. Certes, Harfang avait promis d'investir si la séance plaisait à la précitée, mais le fonctionnaire le trouvait bien insistant et légèrement désespéré, à supplier pour son apparition. Un comportement qui ne l'étonnait pas, en somme, depuis que Litt, le journaliste, était revenu vers lui pour lui rapporter quelques informations sur le personnage. Celui-là même qui ne lui plaisait pas beaucoup d'emblée, avait baissé dans le peu d'estime qu'il lui avait accordé. Les promesses d'investissement n'étaient pas pour perdurer, cependant, il n'était pas encore temps de le lui annoncer. La priorité misait sur l'arrivée de l'attendue.
« - Je peux vous assurer que l'invitation est arrivée à bon port. Quant au fait de savoir si elle sera honorée, ma mère ne m'a pas fait don du troisième œil, j'en ai bien peur. »
Longbottom s'adressait d'ordinaire d'un ton las à ce genre d'énergumène, mais cette fois, celui-ci devait sembler bien contrarié, car Petrov n'était plus revenu à la charge, se doutant qu'il ne tirerait rien du brun et qu'il lui faudrait patienter, tout comme lui, pour constater si le joyau de la couronne Shafiq se joindrait à eux ce soir, ou pas. Harfang, pour sa part, en avait douté à l'instant même où il avait regardé son corbeau, Aconite, s'éloigner à coups d'ailes puissants pour rejoindre les appartements de Genesis. Plusieurs éléments entraient en ligne de compte, étaient à soupeser.

Premièrement, il lui avait fait part de l'invitation le matin même de la représentation, ce qui était une excuse en soit pour que la femme ne vienne pas, prétextant un manque de temps pour choisir sa toilette ou que sait-il encore. Ensuite, elle n'avait pas eu son mot à dire lorsqu'il avait finement joué l'obtention des deux tickets d'entrée et l'unique besoin de le faire passer pour ridicule était un motif qu'elle n'aurait pas hésité à invoquer. Enfin, et surtout le plus important, l'homme lui avait clairement fait comprendre qu'il ne souhaitait plus qu'ils s'exposent tous les deux, pour des raisons qui lui étaient légitimes et qui devaient sembler comme une défilade aux yeux de l'omanaise. Alors qu'il n'en était certes rien, mais puisque ses explications étaient mortes dans l’œuf avec les apparitions respectivement d'un parasite et d'une incapable, le doute n'était pas vraiment permis. Lui, qui se tenait généralement à ses décisions, n'appréciant pas les girouettes, faisait désormais partie de cette espèce, qui ne devait probablement pas plaire à Genesis. Elle avait respecté sa décision, se tenant à l'écart, se montrant même courtoise à son égard. Il aurait encore préféré ses regards méprisants et ses commentaires acides. Pourtant, plus rien. Ce qui rendait d'autant plus la situation insupportable. C'est une conversation, qu'il avait eue un peu plus tôt avec Atlas, qui lui avait fait reconsidérer la situation. Les interrogatoires, menés à peine quelques jours auparavant, également, avaient remis les choses en perspective. Il devait lui parler. Vraiment, sans détour. Sauf qu'il ne pouvait pas parler à un siège vide. Force était de constater qu'elle n'était pas venue, déclarant par la même occasion, sa position à son égard.
« - Vous voulez autre chose, Monsieur ?, s'enquiert un serveur, sans élever la voix, après avoir rempli une seule coupe de champagne des deux qui se trouvent sur le guéridon.
- Non. Mais laissez la bouteille. »
Le jeune homme s’exécute, s'éclipse sans un mot de plus. Pourtant, Harfang ne porte même pas la coupe à ses lèvres, le santé trop amer.

Les applaudissements retentissent, polis et enjoués, émanant du public qui trépigne de découvrir le ballet encensé.

La porte de la loge bascule de nouveau, tirant un roulement des yeux au brun qui se sent décidément entouré d'incompétents en permanence.
« - Je vous ai dit qu'il ne me fallait rien d'autre. Et la remarque fuse, rapide et acerbe, enrobée d'accents exotiques qui viennent chatouiller ses oreilles. Harfang fait volte-face, ne s'attendant pas à les percevoir. Pas ce soir. Lentement, il se redresse, sourire malgré lui satisfait qui vient illuminer son visage jusqu'à présent bien terne. Genesis. Comme à son habitude, elle est resplendissante. Beauté qui reste de marbre aux lippes qu'il appose contre le dos de sa main, avant qu'ils ne prennent place et s’assoient. Maintenant, tous les sièges sont occupés. Un sortilège informulé qui les englobe, un Assurdiato qui leur permet de parler sans se faire entendre, tout en percevant l'orchestre qui donne sa meilleure prestation. Une technique pour éviter de rencontrer ce cher Petrov ? C'est malin. J'ai bien cru qu'il allait se dévisser le cou à force de te chercher. Il se saisit de la bouteille, remplit le deuxième verre qui est resté sur la petite table. Son air amusé disparaît progressivement, pour devenir plus sérieux. Je dois avouer qu'il n'était pas le seul. Je n'ai pas encore retenu la leçon, ajoute-t-il, malgré lui goguenard en faisant référence à cette soirée à Gringotts, où elle avait volé la vedette en arrivant en retard. Un moment de silence, où les danseurs enchaînent acrobatie, avant qu'il reprenne. Je suis heureux de te voir. Son regard qui a des difficultés de quitter celle qui l'a rejoint, pour se concentrer sur le ballet. Au diable. Comme je te le disais dans ma lettre, j'aimerais beaucoup que nous parlions. Son regard, à elle, qui reste dirigé vers le tableau bariolé. Enfin, cela peut attendre... »


Dernière édition par Harfang Longbottom le Dim 7 Juin - 12:03, édité 3 fois
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Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
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études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyVen 29 Mai - 20:34


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La sorcière est sur le point de se rendre au Ministère de la Magie lorsqu’un corbeau s’introduit dans ses appartements. Courier au bec. Sourcils froncés, ne reconnaissant pas immédiatement le volatile. Elle saisit délicatement l’enveloppe avant de la déposer sur un meuble d’appoint dans l’entrée, pensant lire la missive à son retour. Mais, la corneille croasse -inlassablement- jusqu’à ce que Genesis comprenne qu’il ne la laissera tranquille qu’au moment où elle ouvrira cette satanée lettre. Caprice auquel elle finit par céder Cette plume qu’elle découvre pour la première fois, comme une caresse sur son visage. Ses inflexions graves qui lui reviennent en tête. La curiosité piquée et son coeur égratigné. Oui, cette note lui paraît cavalière. Non, elle n’est pas certaine d’accepter de le rencontrer. Là-bas ou ailleurs. S'en tenant à ses souhaits du mois dernier. Fort heureusement, elle ne le croise pas de la journée, aucune explication à lui donner, aucun compte à lui rendre. Accaparée par les juges de Magenmagot jusqu’à la dernière heure, s’autorisant un dernier saut par son bureau avant de rentrer chez elle. Harfang, quant à lui, a déjà quitté le sien. Et, en refermant la porte derrière elle, l’avocate se retrouve, nez-à-nez, avec l’elfe de maison de Monsieur. Un cri de surprise s’échappant de ses lèvres.
« - Gilly vous prie de l'excuser. Elle n’avait pas l’intention d'effrayer Madame.
- Ce n'est rien, bredouille Genesis en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Puis-je t’aider d’une quelconque manière ?
- Eh bien... Puisque Madame pose la question, Gilly se demandait si Madame avait l’intention de rejoindre le Maître à la représentation de La Bayadère ?
- Je… Je ne sais pas, articule-t-elle en tentant de semer la créature magique qui lui fait barrière.
- Quel dommage, vraiment. Gilly se réjouissait à l’idée de savoir son Maître en si bonne compagnie. Et, peut-être que Madame aurait réussi à lui redonner le sourire, lui confie-t-elle en reproduisant la grimace sur son visage. Le Maître est bien tracassé depuis quelques temps. Elle secoue la tête tristement. Saviez-vous qu’il n'a même pas goûté au pudding à la crème que Gilly avait préparé pour son anniversaire ?
- Son anniversaire ?, répète-t-elle déconcertée.
- Oh, Gilly n'aurait pas dû dire ça. Le Maitre ne voudrait pas qu'elle en parle. »
Et, avant qu’elle ne puisse répondre quoi que ce soit, l’elfe de maison disparaît. Emportant avec elle, les hésitations récalcitrantes de l'Omanaise. Elle s'arrête donc sur le Chemin de Traverse pour un achat de dernière minute. Mais, choisir un modèle de cravate convenable, un tissu raffiné et une couleur qui s’accorderait avec le marron de ses yeux lui prend un temps fou. Alors, une fois de plus, elle s'apprête, montre en main. L’appréhension de la rencontre faisant tomber les épingles d’entre ses doigts. Son entrée glissée dans sa poche et le présent joliment emballé placé dans son sac, elle se rend jusqu'à la capitale.  

Royal Opéra House, 20 heures et 5 minutes.
« - Est-il encore ici ?, demande-t-elle anxieusement à l’ouvreur en lui remettant son billet.
- Suivez-moi, je vous prie. »
Le pas qu’elle lui emboîte et les marches qu’elle grimpe deux à deux afin de rejoindre la loge d’honneur. Le placeur lui ouvre la porte et pendant un court instant, Genesis hésite. Cette carrure masculine qui se découpe dans l’obscurité et son palpitant qui trouve intelligent de répondre à cette vision en battant la chamade. Elle se mordille la lèvre inférieure. Dans quelle situation s'est-elle encore embarquée ? Elle s’avance d’un pas et la réprimande tombe.
« - Je vous ai dit qu'il ne me fallait rien d’autre.
- Tu m’as réservé de plus chaleureux accueils par le passé, rétorque-t-elle aussitôt. Des propos qui pourraient faire sourire s’ils n’étaient pas prononcés avec une amertume non dissimulée. Il se redresse, pourtant. Avec lenteur. Comme s’il voulait la punir pour l’avoir fait trop attendre. Un sourire satisfait sur les lippes.
- Genesis. Et, son prénom dans sa bouche ne cesse de la troubler.
- Si ma présence t’incombe tant, je peux encore faire demi-tour. »
Remarque acerbe qu’il fait disparaître d’un baiser sur le dos de sa main. Tant mieux. Elle n’était pas prête à rebrousser chemin. Pas sans les réponses qu’il lui a fait miroiter. Invitation à prendre place à ses côtés. Elle s’exécute, lissant les plis de sa robe avant de s’asseoir. La sensation étrange qu’un sortilège vient d’être lancé, sans parvenir à le déceler tout à fait. Quiétude agréable. L’impression que le monde s’est retiré pour leur laisser un semblant d’intimité. Elle pose brièvement ses prunelles émeraudes sur Harfang, à la recherche d’un indice, mais il ne laisse rien transparaître, pas même sa baguette.
« - Une technique pour éviter de rencontrer ce cher Petrov ?, lui demande-t-il. C'est malin. J'ai bien cru qu'il allait se dévisser le cou à force de te chercher. Haussement léger des épaules en guise de réponse, la sorcière n’est pas encore prête à lui révéler la raison derrière son retard. Il remplit la deuxième coupe de champagne sans qu’elle ne la saisisse. Je dois avouer qu'il n'était pas le seul. Je n'ai pas encore retenu la leçon. Frémissements de ses doigts qu’elle retient de glisser dans les siens.
- Je tiens uniquement à t’éviter un mauvais investissement, Harfang, lui révèle-t-elle à voix basse.  Uniquement, mais pas tout à fait. Une difficulté à se montrer, depuis leur dernière altercation, aussi transparente que possible à son égard. Te dire que je t’ai pardonné serait te mentir. Sincérité blessante et le silence qui retombe brutalement.  
- Je suis heureux de te voir.
- Le plaisir est partagé. Bien que rien, dans son attitude, ne confirme ses dires. Le regard rivé sur les pirouettes qui s’enchaînent de la plus délicate des manières.
- Comme je te le disais dans ma lettre, j'aimerais beaucoup que nous parlions. Elle ne répond pas, ne le regarde pas. La peur de succomber à ses charmes, une fois de plus. Ses boucles sombres et ses prunelles ambrées qui lui ont tant manqué. Enfin, cela peut attendre… »
Acquiescement d’un signe de tête. Elle qui, en réalité, meurt d’envie d’entendre ce qu’il a lui dire. Cabrioles et grands jetés à répétition. Genesis s’efforce de se concentrer sur le spectacle qui s’invente et se réinvente d’une minute à l’autre. Tout, pour ne pas se perdre dans la profondeur de son regard à lui. Des détails ondoyants qu’elle s’efforce de capturer afin d’assister au mieux l’homme qui l’a conviée jusqu’ici. Pour lui éviter la ruine. Pour être là pour lui. Comme elle le lui a assuré lors de leur dernier échange. Houleux et désappointant. Un désir qu’elle tente, cependant, de réprouver. Le premier tableau touche à sa fin dans une multitude d’applaudissements enjoués. À peine le rideau s’est-il refermé, qu’il se réouvre déjà sur un décor abracadabrant. De la magie pour les uns, de la mécanique pour les autres. Les pas de deux se succèdent, toujours plus impressionnants, toujours plus éreintants. Elle se penche lentement vers le sorcier, lippes à proximité de sa nuque, sans jamais l’effleurer. Approche périlleuse dont elle devra bien vite se défaire.
« - Les danseurs sont exténués, Harfang. Et, il s’agit seulement de leur première représentation. Les tours piqués qui manquent de vigueur et les arabesques qu’ils relâchent un peu trop tôt. Je ne suis pas certaine qu’ils soient traités avec le respect qu’ils méritent. Sa voix baisse encore d’un ton. Je ne serais pas étonnée que les plus talentueux d’entre eux se retirent avant la fin de la tournée. Tu ferais mieux de placer ton argent ailleurs, lui conseille-t-elle avec douceur. Je doute que Petrov se serve de tes finances afin de leur assurer de meilleures conditions de travail. »
Elle se recule rapidement. L’appel de son épiderme un peu trop tentant malgré tout ce qu’ils se sont dits quelques semaines auparavant. Qu’il est épineux d’en brûler pour un homme qu’elle devrait mépriser.
« - Tu voulais me parler, je… Elle s’interrompt, pose anxieusement ses mains sur ses genoux avant de reprendre. Finissons-en, veux-tu ? »


Dernière édition par Genesis Shafiq le Dim 7 Juin - 12:15, édité 3 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyLun 1 Juin - 0:28


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Lui qui avait déjà tiré un trait sur la présence de Genesis ce soir, qui avait remis en question les sujets qu'il avait escompté aborder avec elle, remis en cause ses décisions passées, les futures qu'il s'était préparé à prendre. À quoi bon, puisqu'elle ne viendrait pas ? C'est ce qu'il avait cherché, avait fini par obtenir. C'était sans compter, bien sûr, sur le caractère toujours surprenant de l'avocate. Sur son arrivée en catimini, sur les effluves d'agrumes qui baignaient son sillage où qu'elle aille. Ces quelques embruns auxquels il avait pu se raccrocher, à défaut de l'avoir toute entière. Sur la tenue qu'il n'avait pu qu'imaginer, sans jamais parvenir au résultat qu'elle lui présentait réellement. Le tissu noir qui suit fluidement les courbes, le bord échancré qui laisse deviner une cuisse, le décolleté plongeant qui ferait hurler au scandale les plus prudes de ces dames. Oh, comme il se réjouit que Petrov n'ait pas pu se repaître de ce spectacle. Ni lui, ni aucun autre. Juste Harfang. Le feu de la jalousie qui le brûle et ce besoin de la faire sienne, insistant. Pourtant, si ces deux sentiments sont les plus pressants, ils ne sont pas seuls. Le souvenir, mordant, de ses yeux émeraude qui le méprisent et cette nécessité, impérieuse, de changer son regard. Cette urgence à faire poindre un sourire aux bords de ses lèvres, ce sourire si particulier qu'elle lui avait adressé sur la terrasse de son appartement, avant qu'il n'y mette abruptement fin. Enfin, cette volonté tacite, tapie sans même que Harfang ait conscience de sa présence, viscérale détermination à la protéger du moindre danger. Cette inclination répétée et la passion qu'elle insuffle en lui. Essayer de s'éloigner pour ne pas succomber, alors qu'en réalité, il est déjà tombé pour elle.

Les premiers mots adressés qui ne lui étaient pas destinés, la mouche qu'elle prend, il tente de se rattraper d'un chaste baiser sur le dos de la main. Bien loin de leur dernière étreinte, bien loin des caresses qu'ils ont pu partager. Il n'est pas encore temps pour cela, et puis, rien ne dit qu'elle le laissera de nouveau la toucher comme ça. Cela lui semble secondaire, à l'heure actuelle. Ce qui lui importe est de regagner sa confiance, son estime. Chose qui paraît encore plus compliquée que la plonger sous ses draps, à vrai dire. Une plaisanterie sur son retard, qui lui échappe.
« - Je tiens uniquement à t’éviter un mauvais investissement, Harfang. Te dire que je t’ai pardonné serait te mentir.
- Je sais. Les mots qu'il prononce sans les soupeser. Bien sûr, il s'en doutait. Il avait redouté l'indifférence de Genesis, qui aurait été pire qu'un ressentiment. Il pouvait encore agir sur un ressentiment. Je ne t'ai pas donné de raison pour, non plus. Pas encore. »
Sans s'attarder sur ses paroles, il lui transmet son bonheur de la voir. Joie qu'elle affirme partager, bien que ses prunelles se dérobent aux siennes, que son malaise est persistant. Son attention qui reste accaparée par les danses indiennes, silence qu'elle lui sert comme unique défense. Ou est-ce son offensive ? Il est si rare que l'omanaise reste muette. Soit, il respectera sa discrétion le temps nécessaire. Le silence qui s'étire et qui perdure, chose rare entre eux, même si Harfang est du genre taiseux. Genesis qui reste concentrée sur le tableau, tandis que l'attention de l'homme ne fait que s'en détacher. Irrésistiblement attiré par la femme à ses côtés, à se demander comment aborder les choses. Finalement, elle s'approche, souffle sur sa nuque.
« - Les danseurs sont exténués, Harfang. [...] Tu ferais mieux de placer ton argent ailleurs.
- Tu as raison. Bien qu'il n'ait pas été très attentif, les remarques de Genesis étaient assez fondées pour qu'il s'en rende compte également. Rassure-toi, je n'ai jamais vraiment eu l'intention de donner le moindre gallion à cet escroc. Elle se recule et il tourne la tête vers elle. L'unique lumière vient de la scène, éclaire ses traits en demi-teinte. Ses prunelles restent braquées sur lui. Il aura eu l'unique estime de me fournir un prétexte pour te donner rendez-vous. Lippes qui s'étirent, mais le faciès de Genesis reste toujours résigné.
- Tu voulais me parler, je…
- En effet. Depuis un moment. Au bord de son siège, il lui fait face. L'envie d'attraper ses doigts, qu'elle a posés sur ses genoux, qu'il rabroue. Depuis notre dernière conversation, à vrai dire.
- Finissons-en, veux-tu ? »
La tête qu'il secoue, loin d'être découragé. L'étirement aux coins des lèvres, sa volonté à toujours vouloir mener rondement les affaires, tout comme lui.
« - Bien sûr, je sais que ton temps est précieux. Je ferai au plus vite. Le sourire qui disparaît progressivement, son regard noisette ancré dans le sien. Je tenais à revenir sur les propos que j'ai pu tenir. Ou du moins, leur fournir plus d'explications. J'ai l'impression de ne pas avoir pu aller au bout des choses. ... Ce n'est pas une nouvelle déclaration où je te demande de te tenir à l'écart de moi, Genesis, se sent-il obligé de préciser, la sentant se crisper à mesure de ses paroles. Au contraire... Je me rends compte que je ne t'ai pas laissé parler. Je ne t'ai pas écouté. Il avait tout entendu, tout retenu, évidemment. Mais il n'était pas encore prêt à comprendre où elle voulait en venir, il y a un mois de ça. J'ai exigé ta confiance et ta transparence, sans te donner les miennes en retour. Cette fois, il ne se retient plus, et sa main vient chercher la sienne, le besoin de contact trop longtemps refoulé. Tu as ma confiance. Quant à ma transparence... Cela ne sert à rien de te répéter que ma position est dangereuse. Pas uniquement pour des raisons qui sont évidentes. Mais je ne peux pas tout te dire. Du moins en ce qui concerne le Ministère. Genesis avait sa confiance, oui. Cependant, des engagements qu'il avait pris avant de faire sa connaissance, qui impliquaient trop de vies, l'empêchaient de trop en dévoiler. Et si tu peux accepter ça, et bien... Pause dans la tirade, lui qui donne très peu dans les déclarations. J'aimerais t'avoir à mes côtés, Genesis. Je ne me complais pas dans cette pseudo-cordialité où nous nous sommes embourbés. Un soupir qui lui échappe, en ressassant la scène. Je sais qu'elle est uniquement de mon fait. Je pensais seulement à ta protection. ... C'est ce que j'essayais de te dire, sans doute maladroitement. Je n'avais pas d'autres intentions que celle-là, en voulant te repousser. Des applaudissements qui se déclenchent dans le public, auxquels il ne prête pas la moindre attention, celle-ci étant toute focalisée sur l'avocate, sur son cœur qui tambourine un peu trop fort et cette peur qu'elle finisse par le rejeter, à son tour. Les événements récents m'ont fait reconsidérer les choses. Les interrogatoires, entre autre. Ses doigts libres qui viennent caresser sa joue, se perdre sur sa nuque. Il aimerait l'embrasser, mais cette impression d'avoir encore tellement de non-dits en lui l'en empêche. Je préférerais te savoir près de moi, à l'avenir. Ma première réaction était inconsidérée. ... D'autant plus avec les menaces qui pèsent sur ta famille. Je pense que Petrov n'y est pas pour rien, d'ailleurs. Ses doigts qui retombent, sans savoir s'il a dit ce qu'il fallait. Trop ou pas assez. Enfin, c'est une autre histoire. Je sais que je dois te prendre au dépourvu. Prends le temps qu'il te faut pour y réfléchir. »


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études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyMar 2 Juin - 13:41


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Elle ignorait qu’il serait si ardu de le revoir. De passer une courte soirée à ces côtés. Celle qui vient à peine de commencer. Le regard rivé vers les danseurs mais, qui se pose sur lui. Parfois. Souvent. Lorsque lui-même ne l’observe pas. Sa mâchoire carrée, ses prunelles ambrées et ses lippes, si tentantes et inaccessibles. Son palpitant qui hésite, entre l’insensibilité et le désir. Mais, ce dernier a toujours eu le dessus avec lui. Depuis leur première rencontre. Ce sorcier qui la fait vibrer comme nul autre auparavant. Est-ce une raison suffisante pour lui pardonner ? Pas encore. Une intention qu’elle espère connaître rapidement. Pourtant, la quiétude revient en maître dans la loge d’honneur. Genesis et ses pensées anxieuses. Elle refuse, toutefois, de rester muette trop longtemps. Son avis qu’elle partage, aussitôt conforté par Harfang. Il aura eu l'unique estime de me fournir un prétexte pour te donner rendez-vous. Sourcils qui se froncent, elle n’est pas certaine de comprendre. Il était question de l’entretenir de choses importantes. Des révélations du journaliste. Qu’y avait-il de plus pressant que cela ? Et, à sa promesse d'en finir au plus vite, elle pense pourtant : J'ai le temps, Harfang. Tout le temps du monde, pour toi.
« - Je tenais à revenir sur les propos que j'ai pu tenir. Ou du moins, leur fournir plus d'explications. J'ai l'impression de ne pas avoir pu aller au bout des choses. Le corps qui se crispe, à chaque mot qu’il prononce. Pénibles et fastidieux. Elle aimerait qu’il frappe plus fort, plus vite. Tout pour ne plus ressentir cette peine. L’émotion qui serre sa gorge. Jusqu’à ce qu’il la délivre. Ce n'est pas une nouvelle déclaration où je te demande de te tenir à l'écart de moi, Genesis. Ses prunelles qui accrochent les siennes. Au contraire... Je me rends compte que je ne t'ai pas laissé parler. Je ne t'ai pas écouté. »
Elle acquiesce d’un signe de tête, reste muette, cependant. La sorcière avait tellement à lui dire lors de leur dernier échange. À quel point, elle se fichait des convenances ou de sa position au Ministère de la Magie. Que pour lui, elle braverait opposants et détracteurs, aussi nombreux soient-ils. Qu’elle préserverait ses secrets, s’il se décidait à les lui confier. Sur l’oreiller ou ailleurs. Cet homme qu’elle suivrait, inlassablement, inévitablement. Le courage de l’aimer. Jour après jour. Jusqu’à ce qu’il se lasse, qu’il la repousse, peut-être. Tout, pour avoir la chance d’être sienne un instant de plus. Celui qu’il lui avait extorqué sur la terrasse de son appartement. Et, si elle avait refusé son offre, où en seraient-ils aujourd’hui ?
« - J'ai exigé ta confiance et ta transparence, sans te donner les miennes en retour. »
Sa main trouve la sienne. Celle qu’elle serre, avec sans doute trop d’intensité. Étreinte qui lui donne l’impression d’exister. La preuve qu’elle n’est pas en train de rêver. Car, si cela était le cas, elle ne se remettrait probablement pas d’une chute aussi brutale. Il lui assure sa confiance. Et, elle n’aurait jamais pu imaginé que sa lettre, si nébuleuse, dissimule une telle promesse. Autant de transparence qu'il vous sera possible. Peu importe si celle-ci n’est pas parfaite. Elle s’en contentera. La nécessité, pour elle aussi, de préserver certains de ses secrets.
« - Et si tu peux accepter ça, et bien… Elle s’avance sur son siège, ses genoux qui rentrent en collision avec les siens. Délicatement. Il s’interrompt. Le silence qui ne retombe pas tout à fait. Son palpitant qui frappe contre sa poitrine, comme s’il martelait ses tempes en l’attente de cette voix grave qui le fait chavirer. J'aimerais t'avoir à mes côtés, Genesis. Le myocarde qui rate un battement. Ou deux. Elle non plus, n’est pas à son aise dans leur relation actuelle. Mais, qu’aurait-elle pu faire pour en changer ? Je sais qu'elle est uniquement de mon fait. Je pensais seulement à ta protection.
- Je n’ai pas besoin d’être protégée, parvient-elle à lui murmurer. La première phrase qu’elle lui décroche depuis le début de ses confidences. Il lui précise, pourtant, qu’il s’agit de l’unique raison pour laquelle il l’a repoussé. Les larmes qui lui montent aux yeux et ce battement de cils, qu’elle ne peut retenir qui finit par la trahir.
- Les événements récents m'ont fait reconsidérer les choses. »
Ses doigts contre sa joue, qui interceptent un sanglot feutré. Celui qu’elle ne parvient pas à s’expliquer. Cette sincérité qu’il lui a refusé, mais qu’il lui livre, à présent, de manière si poignante. L’émotion des aveux. Et, peut-être un peu plus que cela. Sa main contre sa nuque dont elle ne peut se rassasier. Ses prunelles dans les siennes qui semblent hurler : Embrasse-moi, Harfang.
« - Je préférerais te savoir près de moi, à l'avenir. Ma première réaction était inconsidérée. »
Il lui parle des menaces qui rôdent autour de sa famille, de la possibilité que Petrov soit mêlé à cette affaire. Mais, le moment n’est pas encore venu pour parler de cela. Ses doigts la relâchent, sans qu’elle ne comprenne pour quelle raison. Elle s’y était pourtant bien accrochée. De peur qu’il ne lui échappe, une fois de plus. Ses prunelles qui suivent leur mouvement, jalousement, comme si quelque chose lui avait été dérobé. Le coeur qui s’affole.
« - Enfin, c'est une autre histoire. Je sais que je dois te prendre au dépourvu. Prends le temps qu'il te faut pour y réfléchir. Sa main frémissante qui part aussitôt à la recherche de la sienne, qu’elle porte lentement jusqu’à ses lèvres. Baiser contre ses phalanges.
- J’ai réfléchi, Harfang, articule-t-elle en relevant le menton vers lui. Les mots qui quittent sa bouche un peu trop vite, sans qu’elle ne prenne le temps de les soupeser. Son palpitant qui prend le relai. Celui qui bat si fort, qu’elle a l’impression qu’il va exploser. Je… »
Elle s’interrompt, s’avance vers lui. Ses lippes qui effleurent les siennes, celles qu’elle appréhende, avec douceur, et redécouvre, avec délicatesse. Avant de les saisir, de les embrasser. Éperdument. Qu’elles lui avaient manqué, qu’il lui avait manqué. Sa main qui se perd dans ses boucles courtes, l’obscurité qui prémunit leur relation naissante. Renaissance. L’intensité de ses baisers, qui ne s’amoindrit pas. Des mots qu’elle lui murmure entre chaque interlude. Car, elle n’a pas véritablement répondu à la question. Et, il n’y a aura pas de non-dits, ce soir.
« - Je peux l’accepter. Incisives qui mordillent ses lippes. Ta position. Qu'elle relâche avant de presser sa bouche contre la sienne. Ou le danger qu’elle représente. Sa langue qui repart à l’assaut de la sienne. Tes omissions, parfois. Sourire en coin. Le bas-ventre qui s’embrase. Ce que je ne supporterai pas, c’est ton indifférence à mon égard. Un jour de plus. Ses doigts qui glissent le long de sa cuisse. Ne te refuse plus à moi, Harfang. Chuchotement contre sa nuque, sa peau qu’elle couvre de ses baisers ardents. S’il te plaît. La respiration qui s’accélère. Tu avais raison à un sujet, cependant. Elle se détache à contrecoeur, sa main toujours dans la sienne. Celle qu’elle refuse de lâcher, terrifiée à l’idée de le perdre, alors qu’elle vient seulement de le retrouver. Regard vers le public qui applaudit, happé par les danses, plutôt que le spectacle de ces deux êtres. Nous ne pouvons pas nous exposer. Pas pour le moment, précise-t-elle d’une voix douce. Ces mêmes inflexions qui reprennent, brisées par l’émotion. Je ne pourrais vivre avec moi-même s’il t’arrivait quoi que ce soit par ma faute. Allusion aux tentatives d’intimidation. Est-ce que… L’hésitation dans son accent. Cet homme capable de la mettre à nue, sa fragilité dévoilée. Est-ce que Litt t’a confié quelque chose à ce sujet ? »


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Les mots ont franchi ses lippes. Bousculés, maladroits. Et pourtant, empreints d'une vérité trop longtemps refoulée. Il avait lutté, Harfang. Pour ne pas céder à ces sentiments qui commençaient à se déclarer. Pour ne pas l'embarquer dans sa vie, trop bordélique d'un côté, trop bien rangée de l'autre. Y trouverait-elle sa place ? Son bonheur, d'une certaine façon ? Était-il prêt à endosser la responsabilité d'une si lourde tâche ? Plus lourde encore que celle confiée par le Ministère. Plus précieuse, encore, que celle confiée par Albus. Il avait été raisonné. À de nombreuses reprises. Cette fois, cependant, il n'avait pas voulu laisser passer sa chance. Quelque chose était différent. Elle, Genesis, était différente. Une femme qui lui tenait tête, lui apportait néanmoins la tendresse dont il manquait cruellement. Un sentiment de dépendance qui se crée vite, au contact de si bons soins. Rien ne lui avait assuré, néanmoins, qu'elle répondrait favorablement à ses déclamations. Lui, qui l'avait déjà repoussée deux fois par le passé. Pour des raisons nobles, le pensait-il sincèrement. Au diable la noblesse, après tout. Le danger des interrogatoires, des fioles perdues, de Merlin savait quoi encore le destin leur préparait. Comment pouvait-il partager tout cela avec elle, en étant uniquement son voisin de pallier ? Il ne pouvait pas et il ne le voulait pas. Cette dernière chance tentée, donc. La main tendue, dans l'espoir qu'elle l'attrape et le suive. Des gestes, qu'il allait devoir associer aux mots, si elle l'acceptait, il le savait. Une chose qu'il avait retenue de sa mère. Les mots ne comptent pas, si les actions ne suivent pas. Il était prêt à faire tellement. Pour elle. Pour eux. Si seulement elle lui donnait sa chance.

Ses paroles, tellement schématiques. Il ne peut empêcher son esprit cartésien de lister les choses, les unes après les autres. Le cœur parle, oui, mais le filtre du penseur ne se lève pas pour autant.

D'abord, lui exposer ses erreurs. Le corps de Genesis qui se crispe, la rassurer. Écoute-moi. Fais-moi confiance. Assumer d'avoir été un idiot. Un exercice difficile, pour celui qui n'a pas l'habitude d'implorer le pardon. Le sien, néanmoins, vaut bien toutes les peines. Lister les erreurs, pour lui faire comprendre qu'il en a pleine conscience. Il a eu le temps de les ressasser, probablement comme elle. C'est douloureux, pour mieux rebondir.

Ensuite, assurer sa bienveillance. Sa sincérité. Sa main qui trouve la sienne, le contact qu'elle ne refuse pas, comme libérateur, attendu. Pression qu'elle lui rend, attentive. À mon tour, je te fais confiance. Autant de transparence que possible, c'est ce qu'il avait dit. Et il l'est, au fond, transparent, en l'informant qu'il ne pourra pas l'être tout entier. Il le sera jusqu'aux limites du possible. Ce qui n'entache pas les sentiments qu'il nourrit à son égard. Dissimuler, ou omettre ce qui le lie au Ministère, ne l'empêche pas d'être honnête sur tous les autres points. C'est ça, qu'il lui promet.

Enfin, parvenir au but. Il la veut à ses côtés et lui traduit son désir de but en blanc. Pas de détour, plus de faux-semblants. Je te veux, toi. Elle à ses côtés, sans jouer au jeu des voisins qui n'ont rien en commun. Elle près de lui, pour pouvoir la protéger comme il se doit, comme il le doit. Je n’ai pas besoin d’être protégée. Sourire au coin de lippes, il s'était attendu à pareille réaction - elle qui est si indépendante. Pas aux larmes qui remplissent ses yeux en amande, toutefois. Le cœur qui se serre et le pouce sur sa joue qui écrase une larme. Oh, comme il s'en veut de la faire pleurer. Il voudrait l'embrasser, mais ne peut s'y résoudre tant qu'elle n'aura rien exprimé. Alors, il réitère ses paroles, affirme de nouveau qu'il ne souhaite que sa présence auprès de lui. Crois-moi.

Encore des paroles qui lui échappent. Celles sur Petrov, celles qui impliquent le journaliste, puisqu'il ne peut s'empêcher d'être méthodique et de n'omettre aucun détail. Harfang qui se recule, pour lui laisser la place de respirer, de réfléchir. Prends ton temps, j'attendrai. Il ne peut exiger une décision précipitée, alors qu'il a mis tellement de temps à réaliser de son côté.

De nouveau, quelque chose d'imprévu. Elle l'étonne toujours. Récupère sa main qui vient de la relâcher, la porte à ses lèvres. Elle n'a pas besoin d'y réfléchir, Genesis, elle sait. Cran et instinct qui la caractérisent. Son regard la couve, il n'a pas d'appréhension. J’ai réfléchi, Harfang. Il n'attendait rien d'autre. Ce simple signal et leurs têtes se penchent l'une vers l'autre, irrémédiablement attirées, comme ils l'ont toujours été. Le baiser qui est léger, les lippes qui se redécouvrent, prêtes à se réapprivoiser. Deux papillons de nuit. Cette fois, elle a le goût de la douceur et du renouveau. Les doigts qu'il glisse sur sa nuque et il l'attire à lui, approfondit cette étreinte tant espérée. Les genoux qui s'entrechoquent et le guéridon qui tremble. Les mains fermes contre l'épiderme qui se hérisse, sa peau douce et le parfum qui lui fait perdre pied. Il ne sait pas combien de temps il l'embrasse. Vingt secondes, vingt minutes. Dans leur bulle, les bruits extérieurs ne parviennent plus à ses oreilles qui se nourrissent de chaque souffle expiré. Il n'y a qu'elle, encore et encore.

Genesis qui s'écarte, pour glisser quelques mots. Je peux l’accepter. Ta position. Ou le danger qu’elle représente. Tes omissions, parfois. Malgré lui, il sourit contre ses lèvres. Que c'est mal, il le sait, de la mettre dans une telle position. Mais l’envoûtement qu'elle exerce sur lui ne lui permet pas d'y voir bien clair. Ce que je ne supporterai pas, c’est ton indifférence à mon égard. Un jour de plus. Ne te refuse plus à moi, Harfang. Les paupières qui se sont rouvertes, pour l'observer et considérer ses demandes. Front contre le sien. Il ne dit rien, l'homme, il hoche la tête. Promesse tacite. Tout ce que tu voudras. Le temps s'écoule, ils se reculent tout doucement, cette proximité pourtant pas prête d'être brisée. Une main qu'il pose sur le genou de l'omanaise, l'autre qui tient ses doigts, toujours un peu penché vers elle. À l'écouter alors qu'elle n'a pas fini d'exposer ses pensées.
« - Tu avais raison à un sujet, cependant.
- Un seul ? L'air railleur, malgré tout. Un trait de caractère plus fort que lui.
- Nous ne pouvons pas nous exposer. Pas pour le moment.
- Hum.
- Je ne pourrais vivre avec moi-même s’il t’arrivait quoi que ce soit par ma faute.
- Il ne m'arrivera rien, et sûrement pas par ta faute. Harfang tente de la rassurer, caresse ses cheveux qui se sont brouillés suite à son passage, les lissant d'un geste rassurant. Mais je pense que tu as raison. Fossette qui se creuse, à peine visible dans la pénombre. Un trésor se doit d'être conservé précieusement. Jusqu'au bon moment, en tout cas. Nous avons tout le temps. »
Il comprenait les raisons de Genesis, y agréait parce qu'il préférait lui-même qu'elle ne soit pas trop exposée. Puis, il connaissait pertinemment son entourage. Ils ne l'auraient jamais laissé tranquille, s'ils savaient qu'il avait donné son cœur à quelqu'un. Harfang ne pensait pas redouter quelque chose par rapport aux fioles reçues par les Shafiq, mais il ne serait pas tranquille tant que l'histoire ne serait pas terminée. Genesis semble penser tout comme lui.
« - Est-ce que… Est-ce que Litt t’a confié quelque chose à ce sujet ?
Harfang se redresse légèrement, opine du chef.
- En effet. Il ne s'est pas montré assez brave pour venir te rapporter ses trouvailles lui-même. Tu dois lui avoir fait grande impression. Ce qui ne m'étonne pas. Toujours cet air amusé, partagé entre l'euphorie des retrouvailles et le souvenir de l'humiliation cuisante du journaliste. L'histoire est assez alambiquée, je ne sais pas si elle tient la route ou si je fais bien de lui donner du crédit. Mais c'est la seule que nous ayons. Nous. Parce qu'ils étaient ensemble, n'est-ce pas ? Étrangement, il ne m'a rapporté qu'un nom et la coïncidence me semble trop flagrante pour que cela en soit vraiment une. Regard qu'il lance par-dessus la rambarde. Quelque part, le directeur du ballet se tient tapi dans l'ombre. Petrov. Elle devait s'en douter, il avait lâché assez d'informations pour ça. J'ignore comment Litt est parvenu à récolter toutes ces informations. Peut-être n'est-il pas tant un incapable, au fond. Il paraîtrait que ta mère - Inès, c'est bien son nom ? - avait toutes les faveurs de notre homme, avant de lui briser le cœur pour partir avec un autre. Ton père, j'imagine - et son charme inégalable. Il ne s'en serait jamais remis. Harfang saisit la coupe, le champagne doit être un peu chaud, mais il suffira pour se désaltérer. Une moindre chose, s'il n'y avait pas la suite. Mille neuf cent dix. Un litige houleux contre un membre du Ministère. Il perd l'affaire et est condamné à une amende salée. Par nulle autre que... Et bien, toi. La coupe qu'il fait valser entre ses doigts, le liquide tournant dans un sens, puis dans l'autre. Litt rapporte que la culpabilité dans son affaire a empêché Gringotts d'accepter de lui faire un prêt. Autrement dit, ton père. Assez d'éléments qui pousseraient à une vendetta personnelle. Si mal orchestrée, que cela ne m'étonnerait pas qu'elle soit vraie. Pause où il réfléchit, un instant. Je suppose que la seule façon de s'en assurer serait de le confronter. À moins que tu souhaites passer par des voies plus... Légales ? Après tout, c'était son domaine. Sa famille. C'était à elle de décider. »

Résultat des dés
Réussite : Harfang se rend compte que quelque chose cloche dans les coupes de champagne.
Échec : Comme il n'a fait que parler (et bécoter), il ne remarque rien et prend une gorgée de la boisson.

À l'instant où le liquide touche ses lèvres, Harfang se rend compte que quelque chose cloche. Aussitôt, il recrache le champagne dans le verre, mais c'est trop tard. Il a été en contact avec la potion contenue dans la coupe, probablement encore un philtre de Mort Vivante de la concoction du concerné. Il se met à toussoter, à suffoquer. Son dernier geste consiste à faire tomber le verre de la main de Genesis.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyMer 3 Juin - 0:10

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyMer 3 Juin - 23:58


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Le bonheur de le retrouver, de lui appartenir de nouveau. Ses lèvres contre les siennes, libératrices. Sa finesse. Puis, sa fougue. Qu’il lui offre dans un baiser sans fin. Le goût fiévreux de ses lippes et les fragrances légères de son parfum. Son dévouement et bien plus que cela. Ses caresses qui s’intensifient. Ses mains sur sa peau qui brûle d’émoi après leur passage exalté. Ou leur simple effleurement. Il sait comment la satisfaire. Toujours. Il ne lui avait pas menti. Jamais. Juste préservé ses secrets. Genesis qui s’abandonne à cette étreinte. Plus intime encore que leurs ébats enflammés. Les paroles qui ont su l’apaiser, la rassurer. La promesse d’un lendemain qui la passionne. Entrecoupée de quelques mots de sa part. Et, le sourire sur son visage ne la charme que davantage. Celui qu’elle ne pensait plus revoir. Une dernière requête, d’un accent suppliant. Le sorcier qui hoche la tête. Ses épaules se détendent instantanément. Elle qui ne s’était pas rendue compte de l’alarme que cette conversation avait engendré. Comme si elle avait retenu sa respiration tout du long. Les corps qui se détachent, légèrement, pour se donner un peu de place, un peu d’air. Mais, pas trop non plus. Les mains qui ne se quittent pas, les prunelles qui ne se démettent pas. La sorcière qui lui affirme qu’il avait raison sur un point. Un seul ? Un éclat de rire mélodieux qu’il parvient à lui arracher. Ses plaisanteries lui avaient manqué. La peur qu’elles ne disparaissent suite aux propos qu’elle s’apprête à lui révéler. Son interjection ne dévoile rien de ses pensées. Il lui avait semblé être un homme discret, mais que se passerait-il s’il refusait sa proposition ? Il ne m'arrivera rien, et sûrement pas par ta faute. Oh, qu’elle aimerait le croire. Mais, ces hostilités à répétition ne cessaient de semer le doute dans son esprit. Sa paume contre sa chevelure ébène. D’un signe de tête, Genesis finit par se ranger de son côté. Plus sensé qu’elle. Plus raisonnable aussi. Mais je pense que tu as raison. Le menton qu’elle relève vers lui. Et, cette fossette dans le creux de sa joue, celle qui la fait craquer à tous les coups, celle qu’elle meurt d’envie d’embrasser. Un trésor se doit d'être conservé précieusement. Jusqu'au bon moment, en tout cas. Nous avons tout le temps. Cette histoire qui revient sur le tapis, une fois de plus, lui décroche un sourire sincère. S’il est question de trésor, Harfang, elle ne se contentera pas de le conserver. Elle le chérira, elle te chérira, de tout son être. Cet homme qui vaut tout l’or du monde à ses yeux. Mais, pour l’estimer, Genesis doit s’assurer que ses fioles de poison, disséminées ça et là, relève de l’histoire ancienne. Son interlocuteur confirme ses soupçons.
« - En effet. Il ne s'est pas montré assez brave pour venir te rapporter ses trouvailles lui-même. Tu dois lui avoir fait grande impression. Ce qui ne m'étonne pas.
- Un peu de sérieux, le réprimande-t-elle d’une voix, elle aussi, amusée.
- 
L'histoire est assez alambiquée, je ne sais pas si elle tient la route ou si je fais bien de lui donner du crédit. Mais c'est la seule que nous ayons. Ses doigts qui serrent les siens un peu plus fort à l’entente du pronom qu’ils partagent désormais. 

- Nous saurons démêler le vrai du faux, le rassure-t-elle. Encouragements à lui en dire un peu plus.

- Étrangement, il ne m'a rapporté qu'un nom et la coïncidence me semble trop flagrante pour que cela en soit vraiment une. Une courte pause et un regard qui se perd dans la salle. Petrov. Elle avait beau s’en douter, celui n’empêche pas un frisson d'effroi de remonter le long de son échine. J'ignore comment Litt est parvenu à récolter toutes ces informations. Peut-être n'est-il pas tant un incapable, au fond. Il paraîtrait que ta mère - Inès, c'est bien son nom ? - avait toutes les faveurs de notre homme, avant de lui briser le cœur pour partir avec un autre. Ton père, j'imagine - et son charme inégalable. Il ne s'en serait jamais remis. Les remarques à propos de Tariq la font sourire. Car, c’est en partie sa témérité face au personnage irrationnel qu'est son père qui l’avait tant séduite chez lui. En partie. Le reste de son discours, toutefois, la laisse coite. 
Une moindre chose, s'il n'y avait pas la suite. Mille neuf cent dix. Un litige houleux contre un membre du Ministère. Il perd l'affaire et est condamné à une amende salée. Par nulle autre que... Et bien, toi. Elle fronce les sourcils, cogite un bref instant.
- Je ne comprends pas, débute-elle quelque peu confuse, comment un amour de jeunesse réprimé et un procès-verbal onéreux pourraient inciter qui que ce soit à commettre pareil crime ?
- 
Litt rapporte que la culpabilité dans son affaire a empêché Gringotts d'accepter de lui faire un prêt. Autrement dit, ton père. Assez d'éléments qui pousseraient à une vendetta personnelle. Si mal orchestrée, que cela ne m'étonnerait pas qu'elle soit vraie. Elle soupire tristement. À la réflexion, cette histoire tient la route. Et, il suffirait d’une erreur de plus à la banque pour que Nile soit le prochain sur la liste. Il leur faut donc agir au plus vite. Je suppose que la seule façon de s'en assurer serait de le confronter. À moins que tu souhaites passer par des voies plus... Légales ? 
- Non, lui répond-elle d’emblée. Tes méthodes ont fait leur preuve. Rappel de leur altercation avec le journaliste qui les assiste aujourd’hui. Et, je te fais confiance. »
La coupe avec laquelle le sorcier joue depuis quelques minutes la pousse à en faire de même. Elle saisit de la flûte de champagne qu’il lui a servi à son arrivée, dernier regard vers les danses colorées, tandis que l'homme porte le verre à ses lippes. L’alcool qu’il recrache presque aussitôt. Sa tête se tourne dans sa direction. La sorcière fronce des sourcils, ces manières-ci ne lui ressemblent pas.
« - Harfang ?, lui demande-t-elle, surprise. Est-ce que tout va bien ? »
Aucune réponse de sa part si ce n’est des toussotements qui s’échappent de sa bouche et s’intensifient. Plus rauques les uns que les autres. Elle se penche davantage sur son siège, vient tapoter son dos de sa main droite, pensant simplement qu’il a avalé de travers. Geste empli de tendresse. Jusqu’à ce qu’il se mette à suffoquer. Le verre que la sorcière avait gardé en main qu’il fait tomber. Volontairement.
« - Fang, qu’est-ce que… Coup d’oeil qui se détache des éclats de verre pour accrocher les prunelles souffrantes du fonctionnaire. La panique qui la consume violemment, brutalement. Coup de poing en plein coeur. Ses mains se posent délicatement sur le visage de Harfang. Regarde-moi. »
Aucune idée de ce qu’elle recherche exactement, mais la lueur dans son regard ambré se ternit à la vitesse de l’éclair. Le fonctionnaire perd conscience, rencontre le sol dans une chute que Genesis tente de ralentir du bout des bras, sa tête qu’elle pose aussitôt sur ses genoux, sa main qui se glisse dans ses boucles. Le cri à l’aide. Hurlement de désespoir qui tombe dans l’oreille d’un sourd, réalisant bien vite que le sortilège qui les embrasse emprisonne sa voix terrorisée. Et, pour seul indice, le verre dont il l’a destituée. Cela et toutes les précieux renseignements qu’il vient de lui confier. Vite, trop vite, elle fait le lien. La boisson pétillante qui lui était destinée pour avoir condamné l’infâme, des années plus tôt. Ses doigts tremblotants se glissent dans son sac à main, le bézoard qu’elle en ressort instinctivement. Elle qui espérait ne jamais en avoir la nécessité. Elle avait soigneusement gardé la pierre depuis qu’il la lui avait confié. Dans une poche à laquelle elle pourrait facilement accéder. L’antidote qu’elle enfonce dans sa bouche. Comme elle l’avait lu dans un livre de potions emprunté peu de temps après leur dernière rencontre. Car, préparer un antidote de piètre qualité n’aurait rendu service à personne, surtout pas Harfang dont le torse se soulève avec difficulté.
« - Ne me laisse pas. Rivière de larmes sur les joues de l’avocate à l’idée que l’effet ne soit pas celui escompté. Elle qui vient tout juste de le retrouver. Tiens bon. À l’aide d’un pan de sa robe, elle tente de sécher les lèvres du sorcier. Baiser sur son front. Prière silencieuse qui s’échappe de ses lippes. Pour que sa vie soit préservée, pour que celle de Petrov lui soit ôtée. Dans sa langue maternelle, celle qu’il comprend lui aussi. Une simple confrontation ne lui semble plus suffisante. C’est sa chute qu’elle désire désormais. Douloureuse. Comme les déchirements qu’il n’a cessé de leur infliger. À sa famille. À Harfang. Je t’en supplie, réveille-toi. Murmure angoissé en l’attente de son éveil. Genesis qui ne sait que faire de plus. Si ce n’est se battre pour lui. Un peu plus fort. Habibi… »


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études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyVen 5 Juin - 18:46


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Les doigts qui ne se relâchent pas, les genoux toujours collés l'un à l'autre, à se frôler au moindre mouvement. C'est comme s'ils ne pouvaient se rassasier l'un de l'autre, comme s'ils devaient rattraper ces instants gâchés à ne pas partager le même oxygène. Euphorie des corps qui se sont manqués. Le ballet n'a plus d'intérêt à leurs yeux, uniquement intéressés par le spectacle de l'être retrouvé. Il l'aurait bien invité à quitter les lieux, se trouver un endroit à l'abri des regards indiscrets, si la réalité ne les avait pas rattrapé. Si vite. Harfang ne l'avait pas invitée ici uniquement pour la reconquérir. Il s'étonnait d'ailleurs lui-même, d'avoir commencé par ce point. Comme si retenir sa langue un instant de plus n'était pas possible. Il s'en félicitait, après tout. Il avait bien fait, Genesis lui avait rendu toutes ses attentes. Maintenant que la confiance était restaurée, ou tout du moins, repartait sur des bases plus ou moins saines, il pouvait lui rapporter en toute sincérité les paroles du journaliste. Lui, qui avait d'abord ri au nez de Litt, lorsqu'il lui avait raconté qui il pensait être le coupable de ces intimidations. L'homme, qui avait ensuite analysé les choses, les informations fournies, leur véracité - dans la mesure du possible. Tout semblait tenir la route. Et Petrov qui ne cessait de vouloir croiser Genesis. Pourquoi vouloir lui faire du mal, à elle ? Cela lui échappait et le mettait hors de lui. Il devait agir pour que l'homme ne puisse plus jamais la menacer, elle et sa famille. Lui faire peur, au point qu'elle en perde ses moyens. Non, Petrov devait payer. Mais, comme il l'avait pensé, c'était à Genesis de décider ce qu'elle souhaite véritablement faire contre lui. Elle ne lui aurait pas pardonné, s'il avait agi seul dans son dos, sous prétexte de lui faciliter les choses ou de la protéger. Il le savait. Et, comme il l'avait espéré, elle choisit, cette fois, de le faire à sa façon. Confronter l'homme, directement. Sans passer par les Aurors, ou la Justice. Harfang hoche la tête d'un air satisfait. Elle n'avait jamais l'air aussi belle que lorsqu'elle était menaçante.
« - Très bien. Comme tu veux. Nous irons donc le voir. »
Un sourire, il prend la main de Genesis pour poser ses lippes au dos. La coupe de champagne dans son autre main, l'homme est trop subjugué par sa compagne pour prêter attention au contenu de celle-ci. La boisson qu'il porte à ses lèvres, le goût, directement, qui l'alerte. Il a le réflexe de recracher le liquide, mais c'est trop tard et il le sait. Comme il le lui avait dit. Une simple goutte pouvait faire des dégâts. À défaut de pouvoir agir pour lui-même, il a le dernier réflexe de faire lâcher la coupe à Genesis, qui s'était également saisi de la deuxième. Tout, pourvu qu'elle n'entre pas en contact avec le poison. Le verre se brise au sol, tandis que l'air commence à manquer au brun. Les doigts qui s'accrochent à l'accoudoir du siège, il cherche de l'air, mais sa trachée est obstruée. Ses toussotements se transforment en suffocations. L'avocate, alertée, qui se tourne vers lui.  Est-ce que tout va bien ? Sans comprendre, elle lui tapote le dos, tandis qu'il secoue la tête. Il tente de lui dire, cependant, il n'arrive à former aucun mot. Son torse qui se soulève avec violence, sa vue qui commence à se brouiller. Genesis, qui se dérobe à son regard, devient floue puis disparaît. Le geste, qu'il tente vers l'intérieur de sa cape, avorté, alors qu'il s'écroule sur le tapis de velours de la loge d'honneur. Panique qui le saisit, comme un poids mort en pleine poitrine. Il se sent écrasé, de plus en plus, étouffé de l'intérieur et le sol contre son dos est le seul rappel que toute cette douleur est bien réelle. Des doigts frais, contre son front, et un cri de détresse qui lui semble loin, tellement loin. Genesis. Les toussotements se tassent, à mesure que l'asphyxie le prend, assassin invisible dont il ne peut rien faire pour bloquer les desseins. Le torse qui se soulève dans une dernière tentative d'attraper de l'oxygène, en vain. Harfang repose sur le sol, immobile.

Figé. Calme. Il a l'impression de couler, roc pesant attiré vers le fond, abysse grandissant qui l'englobe tout entier. Sensation cotonneuse, de celle qui veut vous faire croire qu'elle vous veut du bien, mais ne peut empêcher un sentiment de mal-être de subsister, quelque part dans l'inconscient. Cette curiosité, de s'enfoncer plus profondément, de voir ce qui se cache dans l'obscurité. Pourtant, quelque chose le retient. Comme la soudaine impression d'avoir avalé une pierre. Une lumière qui point dans l'ombre. Quelque chose l'appelle à la surface. Quelque chose qui vaut plus le détour que le gouffre. Alors, il se laisse guider. Et plus il émerge, plus la voix se fait claire. Une litanie, murmurée d'une voix tremblante, pourtant remplie de conviction. L'homme n'y comprend rien, au premier abord, puis finit par saisir les inflexions chantantes. Une goulée d'air frais qui fait trembler ses lèvres. Les voies respiratoires qui se libèrent doucement et le torse qui reprend vie. Ses yeux restent clos, le temps de reprendre ses esprits. Les mots à son oreille qui ne cessent, sont de plus en plus clairs. Je t’en supplie, réveille-toi. Habibi… Malgré lui, un sourire en coin qui vient étirer la commissure de ses lèvres est sa première réaction.
« - Mon amour, hum ? ... Je devrais me faire empoisonner plus souvent. »
Harfang toussote, pas encore remis de ses émotions, toussotements redoublés lorsque l'avocate lui assène une tape sur le torse, remontrance après la peur qu'il vient de lui infliger. Un rire qui lui échappe douloureusement de la gorge, tandis qu'il se redresse en position assise non sans difficulté. Genesis, qui, tout de même, l'aide dans son entreprise.
« - Par Merlin, lâche-t-il, le souffle toujours court. Je suis désolé, Genesis. ... Je t'expose toutes les raisons pour lesquelles Petrov est coupable, et je me laisse avoir comme un débutant. »
Douleur dans la voix, orgueil éraflé, mais surtout la culpabilité de l'avoir mise dans une telle situation. Ses mains qui trouvent le visage de la métisse baigné de larmes, qu'il essuie de ses pouces avant de la prendre dans ses bras. Étreinte peut-être un peu trop serrée, il se raccroche à celle qui vient de le sauver. Son corps contre le sien, son cœur qui bat à l'unisson, cette fois comme preuve qu'il est bien vivant. Au loin, il remarque son sac, vidé de toutes ses affaires, et comprend ce qu'elle a fait.
« - Le bézoard, murmure-t-il, non sans une certaine fierté dans la voix. Tu l'as gardé. Baiser sur son épaule, avant de reculer pour l'observer. Merci. Pour tout. Elle ne le lâche pas, tandis qu'il se remet sur pieds. Les effets du bézoard sont rapides, et Harfang se sent rapidement mieux. Il est encore légèrement étourdi, mais la colère prend le pas sur l'affaiblissement. Je vais bien, ne t'inquiète pas. Tu as eu le réflexe rapide. Encore cette difficulté à s'exprimer, malgré tout. L'adrénaline, pourtant, qui se répand dans ses veines. »
D'un œil distrait, il constate que la scène est vide, que le rideau est baissé. Probablement l'entracte. Harfang prend sa baguette, à l'intérieur de son veston. Observe les débris de verre, au sol, le sien toujours sur le guéridon, qui lui a causé de tels tracas. Courroux qui se manifeste par quelques étincelles au bout de sa baguette, qu'il n'arrive pas à maîtriser.
« - Je crois qu'il est temps de rendre une petite visite à Petrov. Cette mascarade n'a que trop duré.
Des inflexions nordiques et menaçantes qui se manifestent, d'un coin sombre de la loge. La porte qui s'est entrouverte sans qu'ils la remarquent, celle que Petrov claque en la refermant derrière lui.
- Pas la peine de vous déplacer, je suis déjà là.
La baguette que Harfang brandit, malgré lui un bras qu'il entrave à Genesis, pour se placer devant elle.
- Vous. Grognement de la voix rauque qui n'est pas encore rétablie de l'étranglement.
- Vous êtes plus coriaces que des pogrebin, crache-t-il de son accent caractéristique. Petrov aussi, est armé de sa baguette, dont il vise le couple face à lui. Vous vous êtes fait attendre, miss Shafiq. Je me doutais, néanmoins, que vous finiriez par arriver. »
Genesis qui est prête à en découdre, repousse le bras de Harfang pour s'avancer. Des mots, qu'elle échange avec le directeur du ballet, tandis que l'homme réfléchit à toute vitesse, encore désarçonné par l'expérience qu'il vient de vivre. Oui. C'est ça. La bouteille. Elle est encore remplie de champagne et, accessoirement, du philtre qui a faillit le tuer. La conversation qui continue entre Petrov et Genesis. Elle a besoin de ses réponses, et l'attaque frontale serait une mauvaise idée, elle risquerait d'être prise entre deux feux. Le sortilège informulé, le liquide qui s'échappe de la bouteille et Harfang qui tend le bras, les gouttes fluides qui se transforment en pics, prêts à transpercer l'homme. Ceux-ci s'arrêtent à quelques centimètres de la chair, près du visage, près du torse. La voix rauque du fonctionnaire, qui s'élève de nouveau.
« - Lâchez votre baguette, Petrov. Ou je n'hésiterai pas.
À le tuer, si nécessaire. »


Dernière édition par Harfang Longbottom le Dim 7 Juin - 12:04, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyDim 7 Juin - 0:40


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Son corps contre le tapis de velours, immobile. Vision d’épouvante. Le myocarde qui s’acharne, battements éperdus contre sa poitrine et, l’esprit qui refuse d’accepter l’agonie de l’être aimé. Des prières sur le bout des lèvres et des larmes le long de ses joues. L’impression d’avoir été plongée dans le passé. Brutalement. La silhouette inerte de Silas contre le parquet bien ciré du manoir où sa dernière heure a sonné. Mèches blondes en désordre et pupilles azurées dénuées de vie. Elle avait tenté de s’approcher, mais une main rugueuse avait empoigné son bras. L’ordre de dégager craché par l’aigle qui la pensait de leur côté. Le pense toujours. Mais, aujourd’hui encore, le destin s’acharne à lui arracher ce qu’elle a de plus précieux. Torture sans fin. Ne peut-elle donc aimer sans en subir les conséquences ? Sa main tremblotante qui passe sur son front, dans ses boucles sombres. Elle ne l’abandonnera pas. Jamais. L’espoir qu’il se réveille qui l’anime encore. Les prunelles rivées sur son torse en l’attente d’une bouffée d’air, qui vient. Fébrilement, pourtant bien présente. Néanmoins, Genesis ne la discerne pas, son regard trop embué pour cela. La commissure de ses lèvres s’étire. Elle s’immobilise, fronce des sourcils.
« - Mon amour, hum ? Je devrais me faire empoisonner plus souvent. »
La main vole aussitôt, tape instinctive contre son torse. Et, les toussotements s’intensifient. Elle se mordille la lèvre inférieure, s’en veut un peu de l’avoir malmené. Mais, quelle idée de plaisanter dans un moment pareil. La peur encore bien vive dans ses pensées. Harfang rit et elle ne peut s’empêcher de sourire à son tour. Discrètement. Étirement au bout de ses lippes. La sorcière a encore du mal à y croire. Toutefois, il se redresse avec difficulté et d’un geste doux, elle l’accompagne dans son entreprise. L’envie de se jeter dans ses bras qu’elle refrène. Il a besoin de respirer.
« - Par Merlin. Je suis désolé, Genesis. Je t'expose toutes les raisons pour lesquelles Petrov est coupable, et je me laisse avoir comme un débutant. Un doigt qu’elle pose délicatement sur ses lèvres afin de l’inviter au silence. 
- Économise tes forces, articule-t-elle d’une voix emplie de tendresse. »
Ses mains se posent sur son visage, poignets auxquels elle s’accroche. Comme pour s’assurer qu’il s’agit bien de lui, pas d’un autre. Sain et sauf. Ses larmes qu’il balaie du bout des pouces et ses bras qui l’enserrent. Un peu trop fort. Mais, peu importe. Elle ne s’est jamais sentie aussi vivante qu’au contact de son corps contre le sien. Le palpitant qui se calque sur son rythme cardiaque. Plus serein, plus paisible. Le soupir de soulagement qui s’échappe enfin de ses lèvres. Celui qu’elle a retenu trop longtemps. Ses épaules se décontractent et Genesis se délecte de chaque inspiration, chaque expiration émanant du corps du sorcier.
« - Le bézoard, lui murmure-t-il à l’oreille. Tu l'as gardé. Elle acquiesce d'un signe de tête, avant qu’il ne dépose un baiser sur son épaule. Merci.
- Ne me refais plus jamais une peur pareille, lui demande-t-elle avec douceur. Son bras qui se glisse autour de lui pour l’aider à se relever.
- 
Je vais bien, ne t'inquiète pas. Et, elle s’ingénie, Genesis. À ne pas se tourmenter pour lui. Mais, cela lui semble si difficile, malgré son audace, malgré son sang-froid. L’homme sur ses deux pieds. Tu as eu le réflexe rapide.
- Je te remercie. Ton sincère qui en dissimule tant. »
Je te remercie.
Pour ton intelligence. L’antidote que tu as glissé dans ma main il y a des semaines de cela.
Pour ton retour d’entre les morts et d’avoir trouvé, en toi, la force de te tenir debout. Pour moi, pour nous.
Pour ta sincérité, quelques instants plus tôt.
Et, pour ta bravoure. Ton coeur que tu m’as ouvert, malgré tes réticences premières.

La liste pourrait s’allonger. Toutefois, les danseurs se retirent et l’orchestre s’interrompt. Le brouhaha des bavardages dans le public qui devient leur musique de fond. Commentaires appréciatifs ou non. Harfang se saisit de sa baguette, l’air déterminé.
« - Je crois qu'il est temps de rendre une petite visite à Petrov. Cette mascarade n'a que trop duré. La bouche qui s’entrouvre, prête à répondre, mais un invité surprise fait son entrée. La porte qui claque derrière lui. Intonations froides, comme un vent sibérien.
- Pas la peine de vous déplacer, je suis déjà là. Les armes du couple qui se dressent à l’unisson. Lueur de rage dans les prunelles de l’Omanaise et le bras de Harfang qui la retient. 

- Vous.
- Vous êtes plus coriaces que des pogrebin, s’impatiente-il de son accent lointain. Vous vous êtes fait attendre, miss Shafiq. Je me doutais, néanmoins, que vous finiriez par arriver. Elle s’avance et le premier sortilège frappe. Rapidement contré par la sorcière.
- Vous ne faîtes pas le poids, Petrov. Nous savons ce que vous avez fait. Le second maléfice fuse, esquivé de peu. Celui qui échoue contre l’une des colonnades de la loge d’honneur.
- Vous pensez savoir, Miss Shafiq, mais vous n’avez aucune idée des sacrifices qu’impliquent une enfance dans les rues les plus pauvres de Russie. Vous, qui vivez dans votre tour d’ivoire. Inaccessible joyau de la couronne Shafiq. Un rire narquois, cruel, qui résonne entre les murs de la pièce. La baguette toujours pointée dans sa direction. Avez-vous tremblé en recevant mon présent ? Inès, a-t-elle apprécié le geste ? Et, qu’en a pensé…
- Assez ! Je ne tolérerai plus que vous vous en preniez à ma famille, crache-t-elle en attaquant à son tour. Qu’espériez-vous, Petrov ? Regagner l'amour de ma mère ? Récupérer votre fortune dilapidée ? Ou l'honneur qui vous a toujours manqué ?  Harfang qui vient à sa rescousse. Un enchantement, particulièrement menaçant qui alarme le Directeur du Mariinsky. 

- Lâchez votre baguette, Petrov. Ou je n'hésiterai pas. Une indécision de courte durée et le bout de bois tombe. Pathétique. Le mot du Longbottom qui lui revient en tête. Regard vers lui, invitation silencieuse à rester sur ses gardes.
- Petrificus totalus. L’homme qui tombe aussitôt à la renverse. Mains et pieds liés, la mâchoire bloquée. Elle s’approche prudemment, se penche sur le corps inerte. Elle pourrait lui ôter la vie. Là, maintenant. Comme elle se l’était promis. Mais, quelque chose l’en retient. Puisque ces souvenirs vous sont si pénibles, débute-elle calmement, laissez-moi vous les ôter. Le sortilège d’amnésie qui franchit ses lèvres et l’expression d'indifférence rêveuse sur le visage de Petrov lui confirme qu’il a bel et bien fonctionné. »
Elle se redresse, s’écarte pour retrouver Harfang. Sa tête qu’elle pose contre son épaule, le réconfort dont elle a besoin après une telle épreuve. Les embruns de son parfum, ses bras autour d’elle et ses lippes sur son front. Genesis relève la tête vers lui, lui adresse ce regard qui ne peut vouloir dire que merci.
« - J’aimerais rentrer, l’informe-t-elle d’un accent éreinté. Une question qui s’immisce dans son esprit, qu’elle se risque à poser. Accepterais-tu de me raccompagner ? »
Reprendre où ils se sont arrêtés avant que la situation ne dérape. Et, l’envie brûlante de passer le reste de la soirée à ses côtés. Des bavardages et des rires, comme la première fois. Des effusions et des caresses, comme la dernière fois. Elle se dirige vers les éclats de verre, rassemble minutieusement ses affaires éparpillées au sol. Mais, c'est le fonctionnaire qui finit par lever le maléfice. Petrov qui se redresse fébrilement et s'installe confortablement sur l'un des sièges de velours. Les yeux en direction du ballet qui vient de reprendre, applaudissant énergiquement à chaque pas chassé, chaque rond de jambe.
« - Quel merveilleux spectacle, vous ne trouvez pas ? Le sourcil arqué, Genesis ne lui fait pas le plaisir d'une réponse. Elle passe son sac autour de son épaule. Miss !, l'interpelle-t-il avant qu'elle ne s'éloigne. Ceci doit probablement vous appartenir ? »
Le paquet à l'attention de Harfang qu'il lui tend. Coup d'oeil par dessus son épaule afin de s'assurer qu'il ne les regarde pas et elle dissimule le présent dans sa pochette. Elle remercie le Russe et rejoint le sorcier. Sa main qu'elle glisse dans celle de Harfang avant de l'attirer vers la sortie. De retour dans le hall pompeusement décoré, elle ralentit le pas. Le sourire espiègle qui refait peu à peu surface.
« - Chez moi, Harfang ? »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: lait et miel -- genesis   lait et miel -- genesis EmptyDim 7 Juin - 18:23


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Les retrouvailles sont de courtes durée. À peine le temps de la sentir contre lui, à peine le temps de se remettre du poison qui coule, malgré tout, encore dans son corps. Si le bézoard a fait ses effets, il faudra encore quelques instants avant que le philtre quitte totalement son système. Peu importe. Il est en vie. Il est avec Genesis. Tout va bien.

Ou presque.

La porte qui claque, le visage fripé et mécontent du Russe qui apparaît. Aussitôt, le duo qui réagit, si bien entraîné aux duels, toujours sur ses gardes. Défensive qu'ils mènent de front, ensemble. Alors que le directeur du ballet tente de les désarçonner de ses paroles, le premier sortilège fuse. Celui que Genesis contre sans difficulté. Le deuxième, néanmoins, qui passe si près, si c'était sans compter sur l'intervention du brun qui la dévie de la trajectoire de l'enchantement. Genesis. Sois prudente, qu'il lui souffle, tandis que l'homme leur sort un laïus larmoyant sur son enfance. Le discours change bien vite pour devenir une attaque. Contre l'omanaise, contre sa famille. La femme, qu'il sent vibrante de colère à côté de lui. Le sortilège qui part, cette fois de leur direction. Petrov qui s'apprête à répliquer, mais le fonctionnaire ne le laissera pas presque toucher l'avocate une seconde fois. Le sortilège informulé, il se sert de l'arme de Petrov pour la retourner contre lui. Une menace, qui accompagne le tout. Manifeste, palpable. Petrov le sait, celui dont il voulait devenir l'associé n'a qu'une parole. Un geste de travers, et les pics traverseront sa peau sans un remords. Il n'a que trop jouer avec eux, avec leur patience. À fleur de peau, ils pourraient aisément faire un geste irréfléchi. C'est ce que l'homme semble percevoir. Les dents serrées, il les regarde tous les deux, avant de s'avouer vaincu, la baguette qui tombe sans un bruit sur la moquette rouge. Ainsi, Litt avait vu juste. Toutes les accusations étaient véridiques. Ce sorcier faisait vraiment pitié.

Dorénavant à leur merci, Genesis lance un coup d’œil à Harfang. Pour vérifier qu'il maintient le sortilège, pour vérifier qu'il assure ses arrières. Oui, toujours. Il lui adresse un signe de tête. Vas-y. Il est à elle. Après toutes les attaques, les frayeurs qu'elle a subies, c'est à elle de décider son châtiment. Quitte à ce que Harfang s'occupe de maquiller les preuves par la suite. C'est la carte du maléfice du Saucisson qu'elle choisit de jouer. Comme une pierre, Petrov s'abat lourdement sur le sol. Immobile, à son tour. Le brun rétracte son sortilège d'attaque. Le liquide qui revient docilement dans la bouteille, tandis qu'il observe la femme, baguette brandie. Elle s'accroupit, semble réfléchir à la meilleure punition. L'option de l'Oubliettes, celle qu'il n'avait même pas envisagée. Genesis lui ôte donc tous les souvenirs concernant les Shafiq. Un filament de lumière blanche qui s'extirpe de la tempe de l'homme, que la sorcière récolte d'un air appliqué. Avant que le tout disparaisse, simplement.

La métisse qui se relève, troublée ; vient trouver du réconfort dans les bras du sorcier. L'étreinte serrée, sans qu'il ne lâche Petrov du regard - juste au cas où. Pourtant, elle n'a plus rien à craindre, et lui non plus. Cette histoire est derrière eux. Une main qui parcoure ses cheveux lissés, les lèvres qu'il appose contre son front, brûlant.
« - Tu as fait ce qu'il fallait, affirme-t-il au creux de son oreille, d'une certitude franche. Vraiment. Une solution sans violence, qui ne l'étonne pas d'elle. Leurs deux corps l'un contre l'autre, se rassasient de soulagement. Le spectacle et les musiques qui reprennent, les alertant du temps qui passe.
- J’aimerais rentrer. Accepterais-tu de me raccompagner ?
- Bien sûr, les mots qui fusent. Il ne voulait pas la laisser, surtout pas maintenant. »
Genesis s'occupe de récupérer ses affaires éparpillées sur le sol, reprendre son sac, tandis que l'homme lève le sortilège d'un Finite Incantatem. Ils ne pouvaient pas le laisser comme ça sur le sol, cela attirerait l'attention. Les débris de verre, également, qu'il fait disparaître, et le contenu de celui intact qu'il reverse dans la bouteille, avec précaution. Harfang entend des mots échangés entre Petrov et Genesis, sans y prêter attention. Il lui semble simplement qu'il n'a plus aucun souvenir d'elle, ce qui était l'effet recherché. La bouteille dans une main, les doigts de Genesis dans l'autre. À son regard interrogateur, il lui indique qu'il veut s'en débarrasser sans que personne ne soit blessé. Des personnes non avisées pourraient reproduire la même erreur que lui. Leurs pas qui les éloignent de ce souvenir, à moitié euphorique, à moitié horrifiant. La pression qui se relâche des épaules de l'homme à mesure qu'ils quittent la loge. L'avocate qui ralentit le pas, pour l'interroger.
« - Chez moi, Harfang ? »
Un instant, où il réfléchit à la proposition. Chez elle. La maison, qu'elle partageait très probablement avec son mari. Là où il n'a jamais été. Mais elle lui fait la demande, alors il acquiesce, scelle son accord d'un baiser contre ses lèvres. À pieds, c'est comme ça qu'ils choisissent de rejoindre le quartier luxueux où elle vit, non loin de Covent Garden. Sa veste sur les épaules de l'avocate pour se protéger de la nuit fraîche londonienne. Les mains l'une dans l'autre, les épaules qui se frôlent, la marche n'est pas très longue et les paroles se font murmures. Encore sur la confidence de ce qui vient de se passer. La silhouette de la demeure, bien vite, qui se détache des autres. Luxueuse, c'est le premier adjectif qui vient en tête. Bien vite corroboré par les intérieurs, bien décorés, blancheur éclatante pourtant dissimulée dans la pénombre. On y retrouve quelques touches de tapis persans, les mêmes qui sont appréciés par son père. Pourtant, ce n'est pas la décoration qu'il est venu admirer. La bouteille qu'il laisse sur un meuble au hasard, la main de Genesis qu'il suit toujours. Elle, qui n'a pas arrêté de trembler depuis qu'ils ont quitté le théâtre. Conversation qui les tient éveillés. Elle doute, l'avocate, remet en cause le geste accompli. Situation qu'ils abordent de tous les côtés, lui qui la rassure inlassablement. Jusqu'à affirmer qu'il est fier de sa décision. Que c'était la meilleure à prendre. Les lueurs du soleil qui commencent doucement à pointer, elle finit enfin par se calmer, les paroles réconfortantes de Harfang qui jouent dans la balance. Soudain, les mots qui ne suffisent plus, les mains qui se cherchent et les lèvres qui se trouvent. Retrouvailles fusionnelles, instants volés entre le crépuscule et l'aube. Comme un symbole. Une page qui se tourne sur les tourments du passé, la page vierge d'un jour nouveau qui se dessine. Ensemble.

--- fin ---
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