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 à fleur de nous -- genesis

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Harfang Longbottom
sans camp
Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
face claim : louis garrel.
pseudo : harizon.
à fleur de nous -- genesis 200726083725741139
études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
particularité : occlumens (stade 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyMer 24 Juin - 21:56

quand j'ai besoin d'aide je te vois
c'est peut-être ce qui m'échappe
j'aimerais pouvoir t'aimer sans mal
ou j'aimerais peut-être juste
que tu me regardes
comme tu me regardais hier
--- @genesis shafiq


La quiétude réconfortante du Rock'n'Bear. Après la catastrophique aventure qui les a mené tout droit dans la gueule du loup, dans le Manoir Potter. Sur demande de nulle autre qu'Albus Dumbledore. Le disparu. Harfang ignorait encore tout de ce qui était arrivé à son ami d'enfance. Abelforth ne semblait pas en savoir davantage. Cela devait finir par arriver, sans doute. À trop flirter avec l'ennemi, à trop côtoyer la mort. L'Ordre du Phénix, pourtant, dont le Longbottom ne faisait pas officiellement partie, avait aussitôt réagi. Ce n'était pas parce que la figure emblématique de leur rébellion avait disparu, qu'ils allaient en faire de même. Lui, également, avait reçu des instructions. Tout faire pour secourir Persephone Wardwell, qui était aux mains de la Confédération depuis début juillet. Très bien. Il l'avait promis à Albus. Ne pouvait pas revenir sur ses paroles, jamais. Et le plan s'était mis en place.

Sans qu'il y rajoute quelques termes et conditions, évidemment. Trois personnes qui étaient détachées pour le sauvetage. S'il en connaissait déjà une, Anastazyja, il n'était aucunement nécessaire de connaître la deuxième, et encore moins judicieux que d'autres les reconnaissent. Ils ne savaient pas à quoi s'attendre et Harfang ignorait s'il pouvait totalement faire confiance à l'inconnu. Secourir quelqu'un, d'accord, mais pas sans assurer leurs arrières - les siennes, d'abord. Trois fioles de Polynectar, donc, qu'il avait précautionneusement préparées, lui qui avait toujours des réserves de tout ce qui était possiblement faisable. Des gommes à mâcher, qui modifiaient les intonations de leurs voix, dénichées au marché noir. S'il n'avait eu aucune idée de quoi en faire lorsqu'il les avait acquises, il se félicitait d'avoir eu l'audace de sortir les gallions. Ils étaient fin prêts. D'autant que la destination n'était pas sans risque. Henry Potter, qui faisait partie du Ministère, l'époux d'une femme qu'il considérait comme un mentor. Il n'aurait pas mis une seconde à le reconnaître et à agir en conséquence. S'il avait beaucoup d'affection pour Albus, il devait reconnaître que griller sa couverture pour une unique vie n'était sans doute pas pertinent. Autant mettre toutes les chances de leur côté.

Le tatouage des nés-moldus avait une utilité intéressante. Il était facile de repérer Persephone, moins aisé de l'extirper sans mal. D'autant que l'esprit ravagé de Potter avait disséminé des pièges sur son domaine. Les chiens, l'elfe de maison, les armures enchantées, les potions éparpillées et, évidemment, des énigmes runiques. Celles qu'il avait sous-estimées et le piège qui s'était retourné contre lui. Son bras gauche, qui avait subi le plus de dégât et les gouttes de dictame desquelles il était tombé à court. Le feu magique, celui qui donnait l'impression qu'il continuait à brûler, à l'intérieur de lui. Ce qui ne l'avait pas empêché de réfléchir, trouver une échappatoire. Le choix qui s'était porté sur la cheminée et celle d'Abel qui était ouverte, pour les accueillir. C'était moins une. Avant que Cora ne trouve un moyen d'alerter quelqu'un. Avant qu'ils se fassent tous attraper.

Les autres s'affairent autour de Percy, tandis que l'homme échange quelques paroles avec le cadet des Dumbledore. Basiques. Eux qui ne s'épanchent pas de nombreux mots. Elle est en sécurité, c'est ce qui compte. Harfang ne souhaite pas s'éterniser. Un dernier regard vers le trio, tout le monde a repris son apparence. Il pourrait partir sans un regard en arrière, si des prunelles brûlantes qu'il reconnait aussitôt ne lui lançaient pas un regard aiguisé. La mâchoire qui se crispe et les doigts qui se resserrent autour de la baguette qu'il n'a pas lâchée. Instinctivement. Genesis. La surprise, qu'il ne laisse pour autant pas transparaître. Que fait-elle ici ? Si Abel a dû se rendre compte qu'ils se fréquentent, en les voyant à son anniversaire, les deux autres n'ont pas à acquérir cette information primordiale. Qui sait ce qu'elles pourraient en faire. Le regard qu'il lui rend alors, sans un mot ; l'échange qui dure une poignées de secondes et les paroles ne sont pas nécessaires pour traduire ce qu'il ressent.

Peur.
Déception.
Ressentiment.
Trahison ?
Colère.


Sans un mot, Harfang tourne les talons aux femmes et à Abel, qui ne le retient pas. Mouvement de cape rapide et il est déjà hors du bar, dans la rue à peine éclairée. Le froid de la nuit qui le saisit de plein fouet et le visage de Genesis qu'il distingue une dernière fois, à l'intérieur. Harfang sait très bien qu'elle va le rejoindre, il la connait par cœur. Du moins, commençait-il à le croire. Il ne fait ni un geste pour l'y inviter, ni un geste pour l'en empêcher. Le bruit de ses pas qui s'éloigne sur le sol pavé, l'allée est déserte et une légère brume l'encercle à mesure qu'il s'enfonce dans la pénombre. Sa foulée solitaire qui est, tout à coup, rejointe par le claquement de talons à sa suite. Il s'arrête et se retourne à moitié, sans pour autant la distinguer. Genesis l'a imité. Comme si elle n'était pas sûre d'elle.
« - Tu ne devrais pas me suivre, lance-t-il, voix profonde qui transperce le silence pesant qui s'était abattu. Proposition qui sonne plutôt comme un avertissement. C'est la colère qui a pris le dessus et pourtant, il ne veut pas qu'elle éclate ; il ne veut pas lui céder. Lui qui a toujours tout fait pour la retenir, se barricadant derrière un mur solide. Celui qu'il avait pensé pouvoir laisser tomber, avec elle. Tu ne devrais pas être ici. Une affirmation, cette fois. Aucune interrogation dans son ton. Il ne veut pas de sa présence, qui implique bien trop de choses. »
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https://forthegreatergood.forumactif.com/t695-moitie-soleil-moit https://www.pinterest.fr/harizon93/rp-wizards/harfang/
Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
crédits : alcuna licenza. (a) mgt. (g). sarasvati. (s)
face claim : shanina shaik.
pseudo : calliope.
à fleur de nous -- genesis 200726083725741139
études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyDim 28 Juin - 13:06

quand j'ai besoin d'aide je te vois
c'est peut-être ce qui m'échappe
j'aimerais pouvoir t'aimer sans mal
ou j'aimerais peut-être juste
que tu me regardes
comme tu me regardais hier
--- @harfang longbottom


Un lieu qu’elle ne connaît pas, mais l’atmosphère réconfortante de la pièce lui arrache un soupir de soulagement. Juste à temps, puisque sa peau a retrouvé sa teinte olive et les manches de sa veste ont cessé de lui tomber sur le bout des doigts. Elle s’extirpe de la cheminée, un bras qu’elle passe autour de la taille de la miraculée pour l’aider à s’asseoir. Genesis s’empare de la carafe d’eau posée sur la table et lui sert un verre qu’elle lui présente avec douceur. Des contusions ça et là, mais rien dont le corps de Persephone ne saurait se remettre. Son esprit quant à lui… Elle préfère ne pas y penser. Un énième traumatisme de guerre qui vient certainement s’ajouter à son compteur. La sorcière passe une main bienveillante dans sa chevelure et prend finalement le temps de jeter un coup d’oeil aux alentours. Son regard rapidement attiré vers le bar où deux hommes se font face. L’un qu’elle reconnaît, Abelforth, le compagnon de Minerva rencontré lors de sa soirée d’anniversaire - un signe de main poli qu’elle adresse dans sa direction. L’autre, qui lui tourne le dos, mais dont les boucles sombres la trouble un instant. Et, peut-être qu’elle aurait dû retenir son geste, car elle ne s’attend pas à ce qu’il se retourne, à ce qu’il soit vraiment là. Harfang.

Les sourcils froncés, incapable d’y croire et sa tête qu’elle secoue légèrement de droite à gauche. Responsable du recensement des nés-moldus. Sa position qu’elle s’était efforcée de mettre de côté. De quelle manière avait-il était impliqué dans ce sauvetage ? Ses lippes s’entrouvrent, mais lui reste de marbre. Ni surprise, ni consternation sur son visage. Il se contente de la regarder, de tourner silencieusement les talons pour s’extirper hors du bar. Pendant un instant, elle perd ses moyens. Les mains moites et son esprit qui refuse de fonctionner correctement. Pourquoi ne pas l’avoir invitée à le rejoindre ? Elle se tourne vers Anastazyja, lui demande de bien prendre soin de Persephone, ses lèvres qu’elle pose sur son front, prétextant avoir besoin de sommeil. Elle referme la porte du bar derrière elle et s’enfonce dans ce qui lui semble être, d’épaisses ténèbres. La brume est plutôt dense, mais elle parvient à distinguer son compagnon qui refuse de ralentir la cadence. Ses souliers qui claquent à la hâte contre les pavés pour le retrouver. Il s’interrompt, se retourne et sans pouvoir se l’expliquer, Genesis en fait de même. Ses doigts qui s’enroulent autour de sa baguette, par réflexe. Mais, que craint-elle ? Ne viennent-ils pas de se battre du même côté ?  
« - Tu ne devrais pas me suivre. Sa voix sévère qui gronde dans l’obscurité. Celle qui brise le silence de la nuit qui les enveloppe. Elle détaille lentement sa silhouette, ses poings serrés et ses épaules crispées. Il est en colère, mais il ne se met jamais en colère. Son tempérament d’ordinaire calme et son sang-froid à toute épreuve. Car, elle ne l’a jamais vu ainsi, la sorcière ne sait sur quel pied danser. Un pas timide vers lui.
- Harfang, je t’en prie… Un murmure perdu dans la pénombre. Un geste dans sa direction bien vite interrompu par son affirmation. La langue qui claque contre son palet.
- Tu ne devrais pas être ici. Elle pourrait jouer la carte de l’insolence, se ravise, préférant se mordre l’intérieur de la joue plutôt que le contrarier davantage. Sa liste de questions, de remarques, est pourtant longue.
- Je peux tout expliquer, articule-t-elle avec difficulté. La manière et la raison qui l’ont poussé à rejoindre l’Ordre du Phénix. Son rôle, aussi. Périlleux, dans l’éventualité où cette information tomberait entre de mauvaises mains. Les siennes, peut-être ? Si seulement elle pouvait être certaine de pouvoir lui faire confiance. Elle n’en avait jamais douté jusqu’à présent. Situation délicate dans laquelle ils se retrouvent tous deux. Les blessures de son passé qui menacent de se réouvrir. Promets-moi simplement de n’en parler à personne. »
Elle veut s’en remettre à lui, en a besoin. Un partenaire véritable pour l’épauler et la soutenir. Albus l’aurait-il entraîné dans cette mission s’il avait contesté son allégeance ? Probablement pas. Alors, pourquoi ne s’était-il jamais rendu à leurs rassemblements ? Une interrogation sans réponse. Son palpitant tambourine contre sa poitrine. Genesis finit par combler la distance entre leurs deux corps, sa main qui s’élève dans les airs à la recherche de l’angle de sa mâchoire, mais l’homme tourne la tête, se dérobe à ses caresses. Le bras qui retombe le long de sa silhouette. Ses prunelles glissent sur lui, comme de l’eau sur sa peau. Et, le souvenir de sa brûlure lui revient en mémoire, vive et douloureuse. Animal blessé qui a tenté de se soigner seul avant qu’ils ne prennent la fuite.
« - Pourquoi ne m’as-tu pas laissé t’aider ?, l’interroge-t-elle d’une voix un peu plus ferme, regard appuyé vers son bras gauche. Soupçon d’irritation dans son accent habituellement plus chantant. Elle farfouille dans les poches de son pantalon à la recherche d’une fiole supplémentaire. Rien. Bredouille, la sorcière finit par en ressortir ses mains vides. Est-ce qu’il te reste de l’essence de dictame ? Menton qu’elle redresse lentement vers lui en l’attente d’une réponse. »


Dernière édition par Genesis Shafiq le Ven 3 Juil - 22:37, édité 2 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyVen 3 Juil - 0:37

quand j'ai besoin d'aide je te vois
c'est peut-être ce qui m'échappe
j'aimerais pouvoir t'aimer sans mal
ou j'aimerais peut-être juste
que tu me regardes
comme tu me regardais hier
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Le cœur en berne qui bat à tout rompre contre ses côtes. Les poings qu’il n’a pas desserrés, la mâchoire qui reste crispée, les épaules raides. Les suppositions qui s’enchaînent en boucle dans sa tête, les calculs de probabilité, les raisons de sa présence durant la mission, le nombre de fois où elle aurait pu être blessée. Sa propre blessure, son propre mal, qu’il ne ressent même plus, l’esprit trop obnubilé et nébuleux par la présence de l’omanaise dans son dos. Il ne la voit pas, Harfang, pourtant, il sent le regard de Genesis lui transpercer la nuque, malgré le brouillard qui les enveloppe. Leur donnant l’impression d’être seuls, dans cette ruelle abandonnée, perdue entre le monde des sorciers et celui des moldus ; tableau du combat intérieur auquel il se livre. Fuir, c’était son premier réflexe. Se dérober à la brune, comme si ne plus l’avoir dans son champ de vision, pouvait effacer jusqu’à sa participation à cette mission suicide. L’affronter, ensuite. C’était plus raisonné. Sans pour autant laisser éclater ce tonnerre qui lui claque dans le torse et le crâne, bourdonnement aux oreilles qui se tarit à mesure que le bruit de ses talons le rattrape.
« - Harfang, je t’en prie… »
Son buste qui se tourne totalement vers l’avocate, faciès fermé et lippes scellées. De quoi le priait-elle, au juste ? D’être raisonnable ? De l’écouter parler ? C’était bien la dernière chose qu’il voulait. Le ton claque dans l’air et l’affirmation tombe ; il ne veut pas d’elle ici. Pourtant, il n’a pas le choix. Le tempérament de Genesis n’est plus à refaire, également. Harfang sait pertinemment qu’elle ne le laissera pas, tant qu’elle ne sera pas parvenue à ses fins, quelles qu’elles soient. La tâche ne serait pas aisée, néanmoins.
« - Je peux tout expliquer. »
L’homme qui reste de marbre. L’émotion, palpable dans l’air, qui ne se reflète pourtant pas sur ses traits sévères. L’envie de renifler avec dédain se fait pressante, c’est pourtant la toiser qu’il se contente de faire. Bien sûr. N’avait-elle pas une explication pour tout, Miss l’avocate ?
« - Promets-moi simplement de n’en parler à personne.
La colère froide fait vriller ses prunelles, celles qui pourraient lui lancer des éclairs d’avoir ne fût-ce que l’audace de tenir de tels propos.
- Tu n'es pas en position d'exiger quoi que ce soit de moi. Certainement pas des promesses. »
Ses paroles fusent, tranchantes, non mesurées alors qu’elle semble porter la première accusation. Comment pouvait-elle même penser que lui allait la trahir auprès de qui que ce soit ? Elle, parmi tous les autres. Sur son piédestal qui commence à s’effriter, de ses réflexions malhabiles. Genesis… Ne devrais-tu pas savoir qu’il n’a rien de plus précieux que toi ? Pourtant, la menace d’une dénonciation est ce qu’il laisse planer.

Le geste qu’elle tente vers lui, un pas, puis une main qui vient à sa rencontre. Il se dégage de cette emprise qui ne vient pas, prunelles dures et douloureuses. Non. Certainement pas. Encore moins après cette preuve de scepticisme.
« - Pourquoi ne m’as-tu pas laissé t’aider ? Le ton plein de reproches, en abordant la blessure qui lui semble si secondaire. Ses gestes qui fouillent ses poches, à la recherche d’un miracle. Est-ce qu’il te reste de l’essence de dictame ?
- Arrête ça. Cette recherche insensée, eux deux qui savent pertinemment qu’ils ne sont pas équipés en conséquence. Je n'ai pas besoin d'aide. Sa voix qui ne s’est toujours pas élevée, ce qui est peut-être moins rassurant que s’il l’avait laissé éclatée. Ni là-bas. Ni ici. Le jugement au fond du regard. Ni de cette inconnue au Manoir, ni de cette inconnue devant moi. »
Il avait refusé de se faire approcher par une personne qui lui était totalement étrangère - réflexe de son caractère misanthrope. À présent, ce qu’il refusait, c’était bien son intervention à elle. En toute connaissance de cause. Genesis, qu’il n’avait plus l’impression de connaître. Ils étaient du même côté, c’est ce que tous les signes semblaient indiquer. Cela signifiait-il qu’il devait lui pardonner pour autant ? Que ses non-dits étaient rémissibles ? Harfang n’avait pas encore pris sa décision. Sa carcasse qui la contemple de haut, sa silhouette nimbée si proche de la sienne, mais il fait plus froid entre eux que jamais.
« - C'est bien la première fois qu'avoir raison me procure ce sentiment amer. Déglutition fugace, le sentiment de la trahison qu’il peut presque goûter. Je te l'ai dit. Je te connais assez pour savoir que tu ne partages aucunement les idéaux de Grindelwald. De ça, maintenant, il ne pouvait plus douter. Sauver Gabrielle en la faisant passer pour une sang-mêlée. Sauver Persephone des griffes de ses ravisseurs. Merlin sait quoi d’autre, encore. Mais ça ? Savoir qu’elle risquait sa vie en premier plan. L’homme ne s’en serait jamais douté. Tu t’es jouée de moi. Si son apparence reste de marbre, c’est bien le feu de la colère qui lui brûle la langue. M'accuser de terrer mes opinions derrière un mur d'indifférence tout en prônant la transparence, alors que tu n'as même pas eu la décence d'être honnête avec moi. C'est donc cela, ta définition de la confiance ? Ses propres paroles qu’il retournait contre elle. Cette fois, à l’arène. Où elle avait tant recherché sa compagnie. J'ai été honnête en te disant que tu ne pouvais pas te fier à moi sur le plan du Ministère. Tandis que tu t'affirmais digne d’être suivie aveuglément. S’il devait être honnête avec lui-même, l’origine de sa colère n’était pas uniquement dans cette part d’elle-même qu’elle lui avait omis. C’était plutôt cette pensée, désormais tangible, réelle, effrayante, qu’il pouvait la perdre à tout instant. Genesis, et tout ce qu’elle représente. Malgré mes avertissements. Tu es revenue vers moi. Encore, et encore. Pourquoi ? Cette réalisation, enfin, qui le frappe. Horrible. Abjecte. Si elle s’était autant accrochée à lui, n’y avait-il pas qu’une seule explication ? Tout ce qu’il avait cru construire avec elle, rien qu’un songe qui serait balayé par cette révélation. C’est Albus qui t’a demandé de me surveiller. Encore une fois, aucunement une interrogation. Le ton de celui qui a enfin compris qu'il n'était que le fou sur l'échiquier. »
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particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyVen 3 Juil - 23:07

quand j'ai besoin d'aide je te vois
c'est peut-être ce qui m'échappe
j'aimerais pouvoir t'aimer sans mal
ou j'aimerais peut-être juste
que tu me regardes
comme tu me regardais hier
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Ni exigences. Ni promesses. Son visage délicat semble s'assombrir, peinée par ses paroles. Lui qui lui rappelle qu’elle n’est pas en son bon droit. Oserait-il la dénoncer pour autant ? Elle étudie l’interrogation sous tous les angles, sans parvenir à déchiffrer son air impassible. Un geste qu’elle amorce afin de s’assurer qu’ils s’appartiennent toujours. Néanmoins, l’homme s’en soustrait. Le palpitant qui s’agite, mécontent de n’avoir pu trouver le réconfort nécessaire auprès de l’être aimé. La sorcière l’observe en silence, pendant ce qui lui paraît être une éternité. Se brûler les ailes pour sauver leur relation. Un risque que la sorcière est prête à prendre. Harfang vaut tous les périls. Une conclusion un peu tardive, lui qui a encaissé sa première maladresse sans hausser la voix. Elle tente de se rattraper, de lui montrer qu’elle est là pour lui. Ses mains anxieuses et préoccupées à la recherche du philtre qui le lui prouverait.
« - Arrête ça.
- Je peux t’accompagner à Sainte-Mangouste, se défend-elle aussitôt. Je…
- Je n'ai pas besoin d'aide. Un ton posé qui fait frissonner son épiderme. Un mouvement de recul qu’elle ne peut contenir. Est-elle sur le point de le perdre ? Ni là-bas. Ni ici. Les frappes s’enchaînent, toutes plus douloureuses les unes que les autres, sans qu’elle ne parvienne à articuler quoi que ce soit. Tu parles d’une avocate ! Ni de cette inconnue au Manoir, ni de cette inconnue devant moi. »
L’émotion qui lui serre brusquement la gorge. Elle aurait dû se préparer pour ce moment-ci, travailler ses arguments pour mieux parer les siens. Tout, plutôt que rester muette face à lui. Comme paralysée par la peur. Celle de leur relation sur le point de voler en éclats. La confrontation était inéluctable et se battre dans le même camp ne s'avérait pas un prétexte favorable.
« - Tu ne le penses pas, parvient-elle à prononcer sur un ton que l’affliction a quelque peu déformé. Des propos qui ont pour but de la réconforter elle. Car, peut-être est-il sincère. Peut-être ne veut-il plus d’elle. Sa lèvre inférieure qu’elle mordille anxieusement. Je suis toujours la même. »
Genesis Shafiq, fille de Tariq et Inès Shafiq. Caractère trempé et langue bien pendue. Ancienne élève arborant le rouge et l’or. Gamine qui a osé entretenir une correspondance passionnée avec l’un de ses professeurs. Rire cristallin. Sorcière prometteuse devenue avocate pour rétablir un semblant d’humanité, de justice dans ce monde cruellement arbitraire. Boucles ébènes et garde-robe à la limite de l'indécence. Un époux disparu et un amant trouvé. Celui qui la fait vibrer comme nul autre auparavant. Un sourire au coin des lippes et le myocarde qui ne bat que pour lui. Un grigri dissimulé dans l’un des plis de sa robe lors de chaque plaidoirie. Récemment troqué pour un bouchon en liège, celui de la bouteille de vin de sureau ouverte par ses soins. Intrépide et fougueuse, surtout dans ses bras. Perdue sans Harfang ce soir.
« - C'est bien la première fois qu'avoir raison me procure ce sentiment amer. Je te l'ai dit. Je te connais assez pour savoir que tu ne partages aucunement les idéaux de Grindelwald.
- Pas si fort, s’il te plaît, murmure-t-elle en jetant un rapide coup d’oeil autour d’eux. Mais, ils sont seuls. Elle le sait, elle le sent. Brouillard fébrile comme un obstacle entre leurs deux silhouettes.
- Mais ça ? Tu t’es jouée de moi. Elle reste silencieuse un instant, les bras repliés sur sa poitrine. Ses prunelles fuient son regard sévère, son attitude impassible, bien qu’elle perçoive la colère qui monte en lui. S’était-elle jouée de lui ?
- Pas volontairement, répond-elle simplement. Si elle avait tentée de lui faire comprendre à plusieurs occasions, la sorcière ne lui avait jamais fait part de ses idéaux explicitement.
- M'accuser de terrer mes opinions derrière un mur d'indifférence tout en prônant la transparence, alors que tu n'as même pas eu la décence d'être honnête avec moi. C'est donc cela, ta définition de la confiance ?
- Tu n’étais pas prêt à entendre ce que j’avais à te dire, rétorque-t-elle aussitôt. La patience qui s'ébrèche, petit à petit. Allusion à cette soirée sous les arcades de l’arène, cette nuit où elle aurait pu tout confesser. Tout lui révéler pour le reconquérir. C'est lui qui l'avait repoussée, lui qui envoyait ces nés-moldus à l'abattoir. Que lui reprochait-il exactement ? De se battre pour une société plus harmonieuse ?
- J'ai été honnête en te disant que tu ne pouvais pas te fier à moi sur le plan du Ministère. Tandis que tu t'affirmais digne d’être suivie aveuglément.
- Je le suis, tempête-elle un peu plus fermement. Ma présence ici en est la preuve. Les poings qu'elle serre et les épaules qui se crispent. Tu peux me faire confiance. Quasi-implorante. La sorcière qui n'a pas pour habitude de demander pardon.
- Malgré mes avertissements. Tu es revenue vers moi. Encore, et encore. Pourquoi ?
- PARCE QUE JE T’AIME ! »
Ces mots qu’elle lui crache presque au visage, bien loin de l’épanchement empli de tendresse qu’il méritait. La poitrine qui se soulève à la hâte, comme si elle avait longuement retenu sa respiration. Ses poumons se gorgeant brutalement de tout l’oxygène à leur disposition - y compris des embruns de son parfum à lui. Comment a-t-elle pu ne pas y prêter attention ? Genesis, frémissante à l’idée de ce qu’elle vient de lui déclarer. Vulnérable comme jamais auparavant. Ses sentiments qu’elle s’était efforcée de taire. Trop forts. Trop tôt, aussi. Cette scène lui semble si irréelle qu’elle ne sait pas si elle a rêvé sa déclaration ou si ces paroles ont véritablement franchi ses lippes. Son amour qu’elle lui crie, mais il semble perdu dans ses pensées.
« - C’est Albus qui t’a demandé de me surveiller. Une affirmation absolue dans sa bouche. N’a-t-il donc pas entendu ce qu’elle vient de lui dire ? Ou cela ne compte-t-il pas à ses yeux ? La sorcière soupire tristement.
- Non… Bien sûr que non, tente-elle de le rassurer. Même s’il l’avait demandé, je n’aurais pas pu, Harfang. Pas toi. Le doute omniprésent. Pourquoi refuse-t-il de se fier à elle ? Son témoignage n’est-il pas suffisant ? Sa main basanée glisse dans la poche de sa veste et ses doigts s’enroulent autour de sa baguette. Celle qu’elle pointe lentement dans sa direction, menaçante et redoutable. Jusqu’à ce qu’elle retourne l’arme contre elle, d’un geste rapide, le manche sculpté qu’elle lui présente. Invitation à s’en saisir. Je ne résisterai pas, lui promet-elle en accrochant ses prunelles ambrées. Genesis qui a pourtant été entraînée à fermer son esprit. Tu trouveras les réponses à tes questions. »



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Message (ϟϟ) Sujet: Re: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyDim 5 Juil - 21:20

quand j'ai besoin d'aide je te vois
c'est peut-être ce qui m'échappe
j'aimerais pouvoir t'aimer sans mal
ou j'aimerais peut-être juste
que tu me regardes
comme tu me regardais hier
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Ses paroles qui claquent et les échos de ses accusations lui reviennent aux oreilles, déformés, incompréhensibles. L'aide de Genesis qu'il refuse. Ça, et le reste. Ses tentatives d'approche qu'il rabroue. Harfang, qui se protège de l'inconnu, de la souffrance, derrière son mur d'impassibilité si bien érigé. Celui qu'elle lui avait reproché de dresser entre eux. Le mettant ainsi hors de sa portée. Hors d'atteinte de son intérêt non dissimulé. La place qu'il avait fini par lui accorder, lentement, et pourtant plus qu'à quiconque. Était-ce finalement une bonne idée ? Il ne savait pas, le Longbottom. Il ne savait plus. Lui qui détestait douter. Encore plus de ses proches. Les traits de l'omanaise qu'il étudie, sous la lueur timide de la lune qui leur parvient difficilement, brouillard qui la déforme et baigne le visage olive dans une pâleur livide. Celui qu'il connait par cœur, celui qu'il n'est plus sûr de connaître. Qui est-elle, alors ? Comment a-t-il pu rater une information aussi cruciale ?
« - Je suis toujours la même. »
Le sourcil qui se relève, qui la met silencieusement au défi de prononcer une telle affirmation. Genesis Shafiq. La promise à peine, l'étrangère mystérieuse. La voisine de palier, la collègue menacée, l'emmerdeuse dont il ne peut plus se passer. Caractère borné, buté, langue acérée, propos avisés. Beauté et indécence incarnées. Candeur et danger. Le feu qui la consume de l'intérieur, qui peut brûler à trop s'en approcher. Qui peut embraser, aussi, lorsqu'elle le désire. Réveiller des sentiments enfouis depuis trop longtemps. Déclencher passion, le temps qui s'écoule trop vite à son contact et son parfum duquel il n'est jamais rassasié. Désirs secrets et secrets désirés. Corps contre cœur. Il lui a donné sans résister. Maât. Doit-il le lui reprendre ? Identité dévoilée, déesse de la Justice. Avait-il été juste de lui dissimuler ses desseins ? Pourquoi n'est-elle pas plus étonnée de le trouver lui-même ici ? Agent double. Les risques encourus décuplés, l'inquiétude accrue. Elle clamait être toujours la même, sans doute avait-elle raison. La faute lui revenait donc, de ne pas la connaître entièrement.

Les prunelles d'émeraude qui le dévisagent, à la recherche d'un point d'ancrage auquel se raccrocher, qu'elles ne trouvent pas. Son impassibilité qu'il lui sert, plutôt que des effusions grandiloquentes. La rage qui le pourfend pourtant de l'intérieur, qui ne demande qu'à s'exprimer. Ce n'est pas contre elle qu'elle est dirigée, mais bien contre lui. Ces sensibleries... Elles te mèneront à ta perte, Fils. Le nerf de dragon qui tremble toujours furieusement entre ses doigts, celui qu'il n'a pas lâché, seule tangibilité ; les étincelles qui s'en échappent de temps à autre, unique signe de son trouble intérieur. Les paroles qu'elle a prononcées qu'il ressort, celles enregistrées par sa mémoire mécanique. Non, à bien y réfléchir, elle n'avait jamais fait aucune allusion à l'Ordre. Pas si fort, s'il te plaît. Le ton qui se hausse comme pour la contrarier, les accusations qui s'accumulent et servent en fait à recevoir des réponses. Dis-moi que j'ai tort. Sauf qu'elle ne lui dit pas. Pas volontairement. Confession à demi, celle de reconnaître ses fautes. La conscience de l'avoir mené en bateau et la culpabilité qui ne semble même pas l'effleurer. Elle est bien là une Shafiq. À penser qu'elle a pu disposer de lui aussi simplement. La princesse et ses sujets. Pensée qui l’écœure et la confiance qu'il remet sur le tapis. Après tout ce qu'elle lui avait dit. Qu'est-ce qui était sincère, finalement ? Tu n’étais pas prêt à entendre ce que j’avais à te dire. Se décharger en prétextant qu'il n'était pas prêt à entendre, alors qu'elle n'était simplement pas prête à le dire. Tu peux me faire confiance. À oser réaffirmer qu'elle en était digne, mais ses propos lui indiquaient uniquement l'inverse. Si elle l'avait fait une fois, elle recommencerait. Il ne pourrait jamais totalement lui faire confiance. Harfang passerait toujours après ses intérêts. Ou son cercle. Et pouvait-il le lui reprocher ? Sa colère n'en était pour autant pas moins amenuisée. Si elle n'était pas prête à faire de compromis pour leur relation, s'il n'était pas assez honorable pour qu'elle puisse se décharger à ses côtés, si tout ce en quoi il avait investi n'était finalement qu'une ruse, un plan dont on l'avait écarté... La douleur d'une réalité qu'il ne veut pas affronter, Genesis qui n'avait pas voulu se détacher de lui, mais pour quelle raison si c'était pour agir ainsi ? L'incompréhension et les paroles de l'avocate qui n'apportent aucune réponse, sa frustration qui exulte en un :
« - Pourquoi ?
- PARCE QUE JE T’AIME ! »
Paroles qu'elle lui crache au visage, comme si elles pouvaient tout expliquer. Les sourcils qu'il fronce en une expression douloureuse. Aucun sentiment au creux de l'estomac, pas de sensation guillerette ou de cœur qui s'emballe. L'impression d'un gouffre qui s'ouvre sous ses pieds, qui pourrait l'engloutir si Genesis prononçait un mot de plus. D'une simple pression, elle scellerait cette cage prête à l'enfermer, dont il ne pourrait plus jamais s'extirper, si son seul objectif est de se jouer de lui.
« - Ne me fais pas ça, Genesis. Sa voix qui est redescendue d'une octave, vibrante cette fois d'affliction. Le silence qui s'instaure entre eux, aussi froid que les gouttelettes en suspension qui les entourent. Probablement pas la réaction qu'elle avait espéré provoquer. Pas ça. Sa voix qui n'est plus qu'un souffle. Ne le dis pas comme si c'était ta dernière carte à jouer. »
Le moment, sans doute, qui n'est pas propice. Lui dont la confiance vacille, les pièces qui s'imbriquent en désordre dans son esprit. La conclusion qu'il en tire, qui n'est pas la bonne. Albus qu'il met sur le tapis. Parce qu'il était capable de dresser un tel plan, juste pour s'assurer que Harfang suivrait bien ses instructions. Il n'avait pas voulu s'investir totalement dans les affaires du Phénix, et c'était ainsi que son chef avait décidé de le faire payer. Pourquoi pas, après tout ?
« - Non… Bien sûr que non. Même s’il l’avait demandé, je n’aurais pas pu, Harfang. Pas toi. Le faciès qu'il secoue de gauche à droite. Il ne veut pas entendre. Genesis sort sa baguette avec lenteur. Alors c'est ça, compte-t-elle l'achever ? Lui qui ne fait aucun geste pour la contrer. Autant succomber, sans résister. Pourtant, le manche qu'elle finit par lui présenter, pour qu'il s'en saisisse. S'il n'est pas prêt à entendre, peut-être est-il prêt à voir. L'omanaise lui propose implicitement d'explorer ses pensées. Je ne résisterai pas. Tu trouveras les réponses à tes questions. »
Ses doigts qui prennent le manche sculpté de l'objet qu'elle a reçu pour son anniversaire. Sans l'observer. Leurs regards qui ne dévient pas. La formule est simple. Il la connait. Legilimens. Qu'il serait aisé de fouiller ses pensées. Elle qui s'offre sans résistance. Pourtant, Genesis est occlumens. Les souvenirs en question, elle pourrait les modifier pour plaider sa cause. Cela ne prouverait rien. La baguette qu'il tend toujours entre eux. Visage fermé. Son propre apprentissage qui l'a marqué. Les Legilimens qui se sont enchaînés, jusqu'à ce qu'il soit capable de les contrer. Tout ce qui lui importait était de protéger ses pensées. Pas de s'immiscer dans celles des autres. Encore moins dans celles de Genesis. Son bras qu'il laisse retomber contre son flanc.
« - Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Le poignet fin qu'il saisit, pour y replacer le morceau de bois. Le relâchant aussitôt. Je ne devrais pas avoir à m'infiltrer dans ton esprit pour m'assurer de ce que tu dis. Harfang la considère, de sa hauteur et de son regard inaccessible. Je ne veux pas que les choses se passent comme ça, entre nous. Soupir qui s'échappe de ses lippes, se matérialise en nuage de vapeur. C'est la seule demande que je t'ai faite. La seule. Celle d'être entière avec lui. Alors qu'ils ne se fréquentaient pas encore. Parce qu'il avait cru en elle. Le choc d'avoir réalisé qu'elle lui cachait quelque chose, alors que lui-même ne voulait que lui dire la vérité. C'était ce qui le déstabilisait le plus. Elle ne lui en aurait jamais parlé, s'il ne l'avait pas découvert de cette façon. Je ne veux jamais plus en arriver à de tels extrêmes. Où elle se sent obligée de se soumettre à une inspection pour qu'il la croie. Gen... Sa voix qui se brise, première craquelure dans son masque. Je ne le supporterais pas si la femme que... Les mots qui ne viennent pas. Eux qui sont venus si simplement à la brune. Qui restent bloqués dans sa gorge. La respiration rapide, pourtant cette sensation de manquer d'air. Je ne le supporterais pas si tu agissais contre moi. Il voulait la croire. Vraiment. Après ce qu'ils avaient traversé, ce qui les liait ne pouvait pas disparaître de cette découverte, aussi importante soit-elle. Pourtant... Est-ce qu'il y a autre chose que je devrais savoir ? Sa foi comme la flamme d'une bougie oscillante. À qui il suffirait d'un souffle pour s'éteindre. »
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Genesis Shafiq
ordre du phénix
Genesis Shafiq
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pseudo : calliope.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyMar 7 Juil - 16:47

quand j'ai besoin d'aide je te vois
c'est peut-être ce qui m'échappe
j'aimerais pouvoir t'aimer sans mal
ou j'aimerais peut-être juste
que tu me regardes
comme tu me regardais hier
--- @harfang longbottom


Je t’aime. Les mots qu’elle n’avait pu prononcer quelques semaines plus tôt lui viennent naturellement, cette fois. Cri du coeur. Lui qui bat à tout rompre, affolé par ce que ses lippes ont osé prononcer. Sans prévenir, se prémunir. Une brèche qu’elle a violemment creusé, celle que son corps n’acceptera de combler que par l’homme dont elle s’est éprise. Harfang. Le sorcier qui lui fait face, les sourcils froncés. Expression douloureuse sur le visage. Elle qui ne désirait que son bonheur, dessiner un sourire à la commissure de ses lèvres.
« - Ne me fais pas ça, Genesis. Le silence à nouveau. Celui qui n’annonce rien de bon. Sa silhouette qui frémit et son audace qui lui hurle de réitérer ses propos. Jusqu’à ce qu’il les accepte. Pas ça. La tête qu’elle tourne pour voiler son désespoir. Ne le dis pas comme si c'était ta dernière carte à jouer. »
Sauf qu’il n’avait jamais été question de jouer. Pas avec lui. Ni le jour de leur rencontre, ni lors de leur première nuit. Malgré les apparences. Elle était tombée si vite. Une tentative d’intimidation, une valse indécente et une bouteille de vin de sureau débouchée. Son piège à lui, qui s’était refermé sur elle. Comment peut-il lui en vouloir de n’avoir su résister ? Incompréhension des deux côtés de la ruelle. Des explications qui ne suffisent pas, ne suffisent plus. Sa baguette qu’elle lui tend et l’homme s’en saisit. Ses prunelles dans les siennes, impénétrables. Genesis finit par clore ses paupières, une larme qui coule le long de sa joue. Qu’il la sonde vite et bien. Aucune résistance, c’est ce qu’elle lui a promis. La sorcière est toute à lui. Respiration saccadée, mais la formule qu’il ne prononce pas.
« - Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Les cils qui battent un instant et son poignet qu’il saisit pour lui rendre son bien. Contact trop bref à son goût. Je ne devrais pas avoir à m'infiltrer dans ton esprit pour m'assurer de ce que tu dis. Lui qui n’a cessé de la toiser. Une inconnue. Je ne veux pas que les choses se passent comme ça, entre nous. Pronom pluriel. Ont-ils encore une chance ? C'est la seule demande que je t'ai faite. La seule.
- Pardonne-moi. »
Sincérité véritable et sa voix qui se brise tant la souffrance est poignante. Des regrets qui la rongent et d'innombrables interrogations qui chahutent son esprit. L’une qui prend le pas sur les autres. Aurait-elle pu se comporter différemment ? Elle n’en est pas certaine. Sa main libre qui recherche nerveusement la sienne, retombe le long de son corps avant de l’avoir trouvée. Une démonstration d’affection qui lui semble bien insuffisante au regard de tout ce qu’elle lui doit. À commencer par une droiture absolue. Autant de transparence qu'il vous sera possible. Elle, qui s’était contentée de faire de son mieux. Ce n’était pas assez et Genesis aurait dû s’en douter. Hors de sa portée, la sorcière prend peu à peu conscience, qu’il lui faudra remuer ciel et terre pour mériter son absolution. Jamais elle n’aurait pu imaginer leur relation prenne un tel tournant.
« - Aucune de mes paroles ne pourra réparer le tort que je t’ai causé. Aucune. Dans le cas contraire, elle les lui aurait énoncé, répété. Inlassablement jusqu’à ce qu’il finisse par replacer une boucle ébène derrière son oreille, laisse courir ses doigts le long de son épaule basanée ou presse tendrement ses lippes contre son front. Le moindre geste qui laisserait penser que cette altercation appartient au passé. Si tu en as le coeur, je te supplie d’accepter mes excuses. À défaut de ses sentiments dont il ne semble pas vouloir s’encombrer. Elle n’insistera pas, n’insistera plus. À moins qu’il ne lui demande explicitement. J’aimerais simplement que tu saches que te tenir à l’écart de tout ceci n’était pas un acte délibéré. Une nécessité, plutôt. Un automatisme pour celle qui s’était tue afin de préserver son mariage. Toutefois, Silas avait fini par sombrer, succomber. La raison pour laquelle elle s’était ralliée à l’Ordre du Phénix. Un espoir fébrile. Celui d’un avenir plus serein. Loin de la haine et des violences qui ont causé sa perte. Je ne pouvais pas mettre ta vie en danger. Je… Non. Elle n’y arrive plus. L’émotion qui engloutit ses mots, comme une puissante marée. La sorcière qui peine à soutenir son regard tant cette situation la déchire de l’intérieur.
- Je ne veux jamais plus en arriver à de tels extrêmes. Et, elle non plus. Mais, si elle doit s'offrir complètement à lui, si elle doit lui livrer son âme pour qu’il cesse de douter d’elle, Genesis le fera. Une fois. Dix fois. Cent fois. Sans la moindre hésitation. Gen... Le menton qu’elle relève silencieusement vers lui. Je ne le supporterais pas si la femme que... Dis-le. Que tout ce qu’ils se sont efforcés de construire en vaut la peine. Sa compagne, son alliée. Peut-être. Trois mots qui pourraient tout changer. Si seulement il osait. Je ne le supporterais pas si tu agissais contre moi. Ses doigts qu’elle porte jusqu’à son visage pour dissimuler sa déception. Comment pourrait-il l’aimer ? Elle. Après l’atteinte qu’elle vient de lui asséner. Pourtant, la sorcière trouve la force de mettre ses tourments de côté, de le rassurer, lui. Toujours.
- Tu n’auras pas à le supporter. D’une voix douce et évidente. Plus qu’une promesse. Un serment. Celui qu’elle ne brisera pas. Jusqu’à ce soir, je te pensais de leur côté, lui explique-t-elle en indiquant une demeure au hasard. En supposant qu’il s’agit de celle d’un partisan de Grindelwald. De plus en plus nombreux. De plus en plus féroces. Tu me reproches mon manque d’honnêteté, mais j’étais loin de supposer que… Elle secoue la tête. Car, s’il est étonné de cette révélation, elle l’est sans doute tout autant. L’ombre menaçante de sa position au Ministère de la Magie, malgré l’humanité décelée en lui. Je ne suis pas encore certaine de saisir les raisons de ta présence ici, admet-elle d’un ton dénué de reproches. Pourtant, je n’ai jamais agi à ton encontre. J’ai subi… Elle hésite sur le terme employé, finit par reprendre où elle s’est interrompue. J’ai subi les intrusions d’Albus pour mieux te défendre, nous défendre, insiste-elle d’un accent brisé. Tu n’as aucune idée de ce que tu représentes pour moi, Fang. J’ai beau te le dire, mon dévouement semble être tombé dans l’oreille d’un sourd. Je ne pourrais jamais te porter préjudice. Elle le lui prouvera. À chaque minute, à chaque seconde. S’il lui laisse le temps. L’opportunité de faire ses preuves. Son coeur qu’elle remet entre ses mains.
- Est-ce qu'il y a autre chose que je devrais savoir ? Elle acquiesce d’un signe de tête, se mordille la lèvre inférieure.
- Gabrielle… »
Le prénom qui franchit anxieusement ses lippes. Ses prunelles, qui n’ont plus rien d’éclatant, croisent finalement les siennes. Imperturbable. L’a-t-elle anéanti à ce point ? Vidé de toute émotion ? Harfang, qui n’a pas l’air surpris par cette confidence. Elle, qui s’offre entièrement à lui. Ses failles, son histoire. Celle de cette femme condamnée à l’arène aussi. Rescapée in-extremis et embauchée par ses soins afin de mieux l’épauler. Une faveur accordée à son frère qui ne savait plus vers qui se tourner. Et, en parlant de lui, elle mentionne son arrestation quelques jours à peine après leur rencontre. Ce gamin qui, à trop jouer avec le feu, a fini par se brûler les ailes. Ses ailes. Vendues à Henry Potter pour lui éviter une peine d’emprisonnement. Un frisson d’épouvante parcourt son échine. Genesis qui replie les bras sur sa poitrine, prétextant que la nuit est fraîche. Tout, plutôt qu’admettre qu’elle a besoin du fonctionnaire. De ses bras puissants autour de sa taille, de ses doigts qui courent sur sa peau olive et de son palpitant qui bat amoureusement contre le sien.
« - Je suis désolée... Sincèrement désolée. D’avoir tout foutu en l’air. Je n’exigerai rien en retour, lui murmure-t-elle en reprenant ses propos. J’imagine que tu as besoin de réfléchir. À notre avenir. Un pas qu’elle fait en arrière, persuadée de ne plus en valoir la peine. Peut-être pourrais-tu me parler de ton implication dans cette mission ? ... Quand tu seras prêt. S’il l’est un jour. »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyDim 12 Juil - 23:35

quand j'ai besoin d'aide je te vois
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--- @genesis shafiq


Les pensées se bousculent. Les faits s'analysent dans sa tête, d'un point de vue, d'un autre. Reconsidérant les choses, maintenant qu'il a plus de cartes en main. Sans trop savoir comment se positionner, encore. La première conclusion tirée, qu'il n'a pas envie de croire, qui tangue facilement sous le verbe gracile de l'omanaise qui s'en défend avec sincérité. Cette accusation d'agir pour le compte du Phénix, contre lui-même, peut-être. N'était-ce pas invraisemblable ? À bien y réfléchir, sans doute. Sûrement. Ses mécanismes de défense s'étaient activés par eux-mêmes. Sans son aide. À reposer sur eux pendant si longtemps, ils s'exprimaient sans même qu'il le remarque. Même avec Genesis. Celle qu'il avait pensé hors d'atteinte, celle qu'il voulait différente des autres. Un tableau traître qu'il avait peint lui-même ou une réalité trouble au travers de laquelle il n'arrivait plus à voir. La douleur dans son bras gauche qui lui interdit de réfléchir correctement. Elle qui se réveille, pulse dans son corps comme autant de battements de cœur. Le sien, déchiré, les blessures qui continuent à pomper et l'énergie dont il semble vidé. La confession de la brune, qui ne semble même pas parvenir à ses oreilles bouchées. Les lippes qui lui crient qu'elles l'aiment, cet aveu qu'il ne peut accepter. Comment pourrait-elle l'aimer ? Genesis a le monde à ses pieds, et lui... Lui ne s'est jamais estimé assez bien pour elle.

La solution proposée, celle de sonder son esprit. Harfang s'y refuse, pourtant. Y céder aurait été se corrompre. Prouver qu'il ne pouvait lui faire confiance. Pourtant, il luttait encore. Il avait eu assez de signes pour lui démontrer qu'il avait tort. De penser qu'elle avait pu se jouer de lui. Elle, qui lui avait semblé si différente des autres, lors de leur première rencontre. Ce franc-parler qu'il lui avait demandé de conserver. Ses manières enrobées qui l'avaient vite quittée. Parce qu'il avait demandé de la sincérité. Autant que possible. C'est ce qu'il avait dit. Genesis, qui faisait toujours attention aux paroles. Car c'est ce qu'elle avait fait, n'est-ce pas ? Elle lui avait donné ce qu'elle pouvait, autant que possible. L'homme ne pouvait en vouloir qu'à lui-même, si cela ne lui convenait pas.
« - Pardonne-moi. »
À sonder son cœur, il ne lui en voulait pas. Le pardon était déjà acquis. Parce que c'était tout ce qui lui plaisait en elle, une image forte et indépendante ; le fait qu'elle soit du côté de l'Ordre du Phénix était une explication en soit. Un réconfort, peut-être, même. Elle n'était pas du côté de Grindelwald, de Potter. Elle qui maniait plutôt l'oubliettes au sortilège de la Mort. Il l'avait toujours pressenti, au fond. Son orgueil, cependant, n'était pas du même avis. Celui-ci qui fissure, néanmoins, à l'entente de sa voix qui tremblote, à la vue de ses yeux emplis de larmes. La violence qu'il doit se faire, pour écouter ses explications jusqu'au bout. Son visage aux traits froncés. Il exige, Harfang, sans doute beaucoup de choses. Ne plus se retrouver dans ce dilemme de situation, ou encore qu'elle n'agisse pas contre lui. En retour, que peut-il lui apporter ? Alors que les paroles qu'elle attend ne franchissent toujours pas la barrière de ses lèvres.
« - Tu n’as aucune idée de ce que tu représentes pour moi, Fang. J’ai beau te le dire, mon dévouement semble être tombé dans l’oreille d’un sourd. Je ne pourrais jamais te porter préjudice. »
L'intérieur des joues qu'il se mord, en détournant le regard. La confiance, avec laquelle il a toujours eu du mal. Il ne peut faire autrement que la croire, cependant. Genesis et ses sentiments. Écho des siens, même s'il n'en dit rien. À combien de reprises s'est-il rendu compte qu'il n'y aurait pas de retour en arrière ? Qu'il ne pouvait que s'enfoncer, encore et encore, tomber dans son regard sans désir d'en réchapper ? Une expression résignée et son regard qui se plante de nouveau dans les émeraudes.
« - Je t'entends, Genesis. Je... Leurs corps trop éloignés, cette distance que nul autre que lui n'a instauré. À lui d'y remédier. Un pas en sa direction, une main sur son épaule, sa nuque, le pouce qui écrase une larme sur sa joue. De la main droite. Se rendant compte que le bras gauche est immobilisé. Peu importe cependant, en ce moment. Je ne voulais pas te faire pleurer. La dernière chose qu'il voulait, à vrai dire. Les larmes qu'il faisait sans doute monter trop rapidement, malgré lui. Les paroles lui sont difficiles, il lui faut pourtant les dire et Genesis a besoin de les entendre. Il les lui doit. J'ai réagi sans réfléchir - cela n'excuse rien. Mon instinct me pousse toujours à me méfier. Mais je le sais... Je sais que je peux te faire confiance. Sa main qui retombe. Le regard dur, n'est pas altéré malgré ses dires. J'ai eu peur. Une confession, plus difficile que les autres. Peur de celle que tu pourrais être. Peur de te perdre. Si je sais que la première n'est pas fondée... Je ne peux empêcher la seconde. Un regard qui se porte derrière elle, vers le bar d'Abel. Les événements peuvent nous échapper bien trop vite. Avant de revenir sur Genesis. Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Le faciès aux émotions contradictoires. Cela ne justifie pas mon comportement. C'est à toi de me pardonner. »
Harfang le savait. Il avait été trop dur avec elle. Lui-même, se retrouvait ici sans qu'elle n'en ait aucune idée. Ils n'étaient ni blanc, ni noir. À lui de ne pas l'oublier. Cependant, une ultime demande qu'il ne peut retenir. A-t-elle autre chose à lui dire ? Gabrielle, d'abord, qu'elle aborde. Il s'en doutait, la nature du sang de la née-moldue qu'il avait découvert assez tôt, ensuite habilement dissimulée. Genesis aurait pu tout aussi bien le savoir, mais elle prêtait trop d'attention aux détails pour l'ignorer. Un marché, qu'elle évoque ensuite. Son frère - véritable fléau pour tout ce qu'en sait le brun - et Potter dans la balance. Un accord qui lui fait froncer les sourcils. Rien qui lui plaît, là-dedans. L'homme qui pourrait disposer de l'omanaise à sa guise. Pas tant que le Longbottom serait là.
« - Je suis désolée... Je n’exigerai rien en retour. J’imagine que tu as besoin de réfléchir. Peut-être pourrais-tu me parler de ton implication dans cette mission ? ... Quand tu seras prêt.
- Une dernière demande d'Albus. Je ne pouvais pas m'y soustraire, maintenant qu'il est... Disparu. Un soupir. Il n'y avait pas que ça, évidemment. Quant au reste, je t'expliquerai. Mais pas ici. Les informations étaient trop précieuses pour les balancer dans cette ruelle aux oreilles potentiellement dissimulées, et ils en avaient déjà trop dit. Genesis. Une main qu'il pose sur son bras frissonnant. La voix qui reprend sa douceur et le regard qui s'apaise. J'espère que tu sais que je ne le laisserai pas te faire du mal. Ce fourbe chez qui ils s'étaient introduits ce soir. Ni lui, ni quiconque. Menace tacite, malgré ses manières radoucies. Je n'ai pas besoin de réfléchir. Je sais ce que je veux. Ses doigts qui saisissent son menton pour qu'elle le regarde. Toi. Il la relâche et sa main se perd dans ses boucles. Depuis le début, c'est toi. Je te l'ai dit... Nos chemins devaient se recroiser. Ce mariage autrefois invoqué... Ne crois-tu pas qu'il doit se réaliser ? L'ambre qui s'accroche à l'émeraude, cherche dans son autre un encouragement à continuer. Il comblerait ta famille, qui cesserait de te chercher des prétendants aux quatre coins du globe. La mienne aussi, sans doute, mais c'est secondaire. Sensation désagréable dans la poitrine, qu'il ignore, concentré sur Genesis et ses traits surpris. Je ne doute pas qu'il découragerait ceux qui tentent de te faire chanter. Ou les encouragerait, sans doute, mais il tentait de la faire pencher en sa faveur, et non l'inverse. Nous sommes engagés dans cette rébellion qui nous dépasse, et je ne peux m'empêcher de penser que nous serons plus forts, si nous l'affrontons à deux. Je serai plus à même de te protéger - je ne peux pas le faire comme je le voudrais, tant que la société nous considérera comme des étrangers. Douleur dans la cage thoracique et sa vision légèrement troublée. Oublie ce que j'ai dit - tu peux tout exiger de moi. Elle avait dit qu'elle l'aimait, pas vrai ? Si c'est un mariage que tu veux, je te le donne. La femme qui n'avait sans doute même pas vu les choses sous cet angle. Discours décousu, qui en oublie la chose la plus importante : ne l'aime-t-il pas en retour ? Épouse-moi, Gennie. La vue qui se brouille et ce toussotement trop longtemps retenu, celui qui explose contre le dos de sa main et le sang qui jaillit des lippes, le sortilège qui fait son chemin jusqu'au cœur. Quelques gouttes de carmin qui éclaboussent la joue olive. Les doigts tremblants qui tentent d'essuyer son crime, mais ne font qu'étaler le sang sur la joue de Genesis. Excuse-moi... Ce n'est rien. Je vais bien. Mensonge de celui qui ne veut pas voir la vérité en face, sa demande effacée par le sortilège de Potter, qui semble être bien trop sur son chemin. »
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études : les plus hardis et les plus forts, gryffondor » 1898-1905.
particularité : occlumens » 2, en apprentissage.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyLun 13 Juil - 23:36

quand j'ai besoin d'aide je te vois
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j'aimerais pouvoir t'aimer sans mal
ou j'aimerais peut-être juste
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Tout semble lui échapper. Tout, hormis cette situation épineuse dans laquelle elle s'empêtre petit à petit. Incapable de rebondir, d’argumenter comme il se doit. Des excuses qui s’enchaînent avec l’espoir qu’il lui pardonnera. Genesis qui fait preuve d'honnêteté envers lui. Comme il le lui a demandé. Tardivement, certes. Néanmoins, elle tente de se montrer à la hauteur de ses espérances. La bienveillance comme arme, plutôt qu’une gifle contre son visage. La violence n’a jamais rien résolu. Un lueur d’espoir qui fait lentement son apparition. Le ton affligé s’adoucit à mesure qu’elle lui ouvre son coeur.
« - Je t'entends, Genesis. Je… »
Son souffle qu’elle retient inconsciemment. Un pas qu’il fait dans sa direction et sa main qui épouse sa silhouette jusqu’à venir estomper l’ombre d’une larme sur sa joue. Je ne voulais pas te faire pleurer. Ses épaules qui se relâchent tristement. Les mots tant attendus ne lui viennent pas. D’autres, en revanche… Cet homme méfiant qui soutient qu’il peut lui faire confiance, qui lui explique qu’il a eu peur.  Peur de celle que tu pourrais être. Peur de te perdre. Si je sais que la première n'est pas fondée... Je ne peux empêcher la seconde. Cela n’arrivera pas. Jamais. Elle, qui ne peut imaginer sans vie sans lui. Mais, elle sait à quoi il fait allusion. Les champs de bataille et l’oppression. Le sang et la servitude. C'est à toi de me pardonner. Un signe de tête, comme si cela était déjà fait. Il n’y a rien à pardonner. Ses craintes sont sensées, avisées. C’est l’un des traits de sa personnalité qu’elle aime tant chez lui. De nouvelles confidences et des sourcils qui se froncent. Toutes ses défenses sont tombées à ses pieds. Elle se met à nue pour lui. Plus aucun secret entre eux. Peut-être que la sorcière le prend de court, le submerge de toutes ses failles. Une proposition qu’elle lui fait. Celle de lui laisser le temps de réfléchir à ce qu’elle vient de lui partager. Il lui parle d’Albus, lui promet de tout lui expliquer. Ailleurs. Plus tard. Harfang, toujours sur ses gardes. Attentif au moindre danger. Une chance qu’ils se soient trouvés.
« - Genesis. Son regard suit la main qu’il pose sur son bras, son épiderme morfondu. J'espère que tu sais que je ne le laisserai pas te faire du mal. Oh oui, elle le sait. Il a toujours été là pour elle, le fonctionnaire. Face à Litt, Petrov, Eustache… Les sortilèges qui frappent plus vite que les paroles. Ni lui, ni quiconque. Genesis perçoit, au loin, le grondement dans sa voix. Menaçant. Je n'ai pas besoin de réfléchir. Je sais ce que je veux. Une sensation étrange se loge dans le creux de son estomac. De l’appréhension, peut-être. Car, il pourrait aisément mettre fin à leur conte de fées, s’il le voulait. Ses doigts autour de son menton et le regard qui ne peut que s’accrocher au sien - à défaut de partir à la dérive. Toi. Depuis le début, c'est toi. Et, elle pourrait lui crier une fois de plus. Son amour. Sa passion. Son attachement. Mais, elle le laisse poursuivre. Je te l'ai dit... Nos chemins devaient se recroiser. Ce mariage autrefois invoqué... Ne crois-tu pas qu'il doit se réaliser ? Le corps qui se paralyse et son visage dénué d’expression. Déconcertée. Stupéfaite. Bouchée-bée. S’il le lui disait, elle accepterait. Il comblerait ta famille, qui cesserait de te chercher des prétendants aux quatre coins du globe. La mienne aussi, sans doute, mais c'est secondaire. Maladresse dans ses propos qu’elle ne relève pas. Il n’en a pas fini. Je ne doute pas qu'il découragerait ceux qui tentent de te faire chanter. Des arguments qui n’arrivent pas à la convaincre. Trop terre-à-terres. Nous sommes engagés dans cette rébellion qui nous dépasse, et je ne peux m'empêcher de penser que nous serons plus forts, si nous l'affrontons à deux. Je serai plus à même de te protéger - je ne peux pas le faire comme je le voudrais, tant que la société nous considérera comme des étrangers. Elle pourrait se dégager de son emprise. Entre l’adoration et la tempête. Ses bras qu’elle vient à peine de retrouver et qu’elle refuse de quitter, toutefois. Oublie ce que j'ai dit - tu peux tout exiger de moi. Si c'est un mariage que tu veux, je te le donne. Ce n’est pas ainsi que les choses doivent se passer. Épouse-moi, Gennie. Le silence qui retombe un instant et son courage qu’elle prend à deux mains.
- Habibi… Le surnom prononcé d’une voix douce et ses doigts fins qui effleurent délicatement sa joue. Son front qu’elle pose contre le sien et la réponse qui franchit la barrière de ses lèvres. Non. Le ton ferme sans être insensible pour autant. Pas pour les raisons que tu as invoqué. Elle relève la tête vers lui, se perd momentanément dans son regard ambré. Le myocarde affolé, lui qui ne comprend pas les raisons de son refus. Pas pour contenter ma famille, la tienne et encore moins la société dont laquelle nous vivons. Elle soupire légèrement. Pas alors qu’il ne l’a pas assuré de la réciprocité de son amour. Certainement pas pour dissuader nos ennemis ou te conforter dans l’idée qu’il s’agit de la seule manière de me protéger. Je… Non. L’opposition prononcée une fois de plus. Je refuse que tu sacrifies tes rêves pour moi, que tu te plies à des règles de savoir-vivre auxquelles tu ne crois pas pour moi. Cette décision-ci, il doit aussi la prendre pour lui. Cela ne change rien à mes sentiments. Amour inconditionnel qu’elle lui porte. Je t’appartiens depuis le premier jour, lui rappelle-t-elle en serrant sa main un peu plus fort. Seulement pas comme ceci. Pas sur un coup de tête. Elle le lui a déjà dit. Une bague à son doigt n'altèrera jamais ce qu’elle ressent pour lui. Pas encore. Comme une promesse qu'elle lui fait à la clarté de la lune. »
L’homme se met à toussoter brusquement et Genesis décèle aussitôt le vermeil sur le dos de sa main, sur ses lippes fines. Par Merlin ! Pourquoi ne l’a-t-il pas laissé le soigner ? Harfang qui tente de réparer sa faute, caresse contre sa peau hâlée. Doigts tremblotants qu’elle saisit délicatement. Son autre main s’enfonce dans sa poche afin d'en ressortir un mouchoir brodé. Tissu qu’elle presse doucement contre sa bouche avant de le glisser dans sa paume rugueuse. Juste au cas où, comme il l’avait fait avec le bézoard. Son corps à quelques centimètres du sien, elle se penche lentement pour s’emparer de ses lèvres, une main contre sa mâchoire et l’autre qui se perd le long de sa nuque. La sorcière le sent haletant contre elle, presque chancelant. Genesis s’écarte, le laisse reprendre sa respiration.
« - Excuse-moi... Ce n'est rien. Je vais bien. Elle fronce les sourcils, inquiète. Difficile à croire après ce qu’ils viennent de traverser. La blessure qui embrase douloureusement son bras gauche.
- La nuit a été éprouvante... Pleine de rebondissements et d’accrocs. Trop de pièges qui se sont refermés sur eux, sur lui. Tu n’es pas dans ton état normal, lui murmure-t-elle avec compassion. Épuisé. Meurtri. Fluctuant. Nous reparlerons de cela une autre fois, veux-tu ? Qu’il serait dommage de ne pas avoir saisi cette opportunité à temps. Laisse-moi m’occuper de toi, Fang, l’implore-t-elle avec douceur. Ce sortilège va te tuer. Regard appuyé vers sa vilaine brûlure. Et, j’aimerais que tu sois encore là pour accepter la prochaine demande que tu me feras. Tentative de plaisanterie, bien que ses propos soient emplis de vérité. Étirement discret à la commissures de ses lippes et son bras qu’elle passe délicatement autour de la taille du sorcier. Dis-moi que tu as tout ce qu’il faut chez toi. Chez ce potionniste hors pair. »
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Harfang Longbottom
crédits : @CORVIDAE (avatar) ; non uccidere (signa).
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études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: à fleur de nous -- genesis   à fleur de nous -- genesis EmptyMer 15 Juil - 1:20

quand j'ai besoin d'aide je te vois
c'est peut-être ce qui m'échappe
j'aimerais pouvoir t'aimer sans mal
ou j'aimerais peut-être juste
que tu me regardes
comme tu me regardais hier
--- @genesis shafiq


Ça tourbillonne. Dans sa tête, masse d'informations de laquelle il a su extirper l'important - du moins pour l'instant, sans en être totalement sûr. Dans son cœur, mélange de sentiments, entre appréhension et conciliation ; chute et reconstruction. Petit à petit, son esprit qui tente de faire la part des choses et de repositionner Genesis dans ce schéma aux tangentes complexes. Elle, unique point d'ancrage et leurs corps qui s'appréhendent de nouveau ; ils se connaissent par cœur cependant, les retrouvailles sont aisées. Les mains en coupe contre son visage, les souffles qui s'accordent. Si elle est l'unique image immuable dans ce paysage, il fait tout pour s'y raccrocher ; la douceur de sa peau, l'éclat de ses yeux, les oscillations de sa voix. Une réalisation parmi tant d'autres - il ne pourrait plus se passer d'elle, Harfang. Ne pourrait pas supporter de la perdre. Les choses peuvent changer si vite. Lui échapper des mains si simplement. Pas elle, toutefois, n'est-ce pas ? Rien n'est moins sûr. Et il parle, et les mots tombent, comme des pierres plutôt qu'à voleter à elle. Parce qu'il ne réfléchit pas, ou trop sans doute, qu'il expose toutes les bonnes - ainsi que les mauvaises - raisons de les voir s'unir, tous les deux. Le cœur n'y est pas, cependant, même lui a un goût de cendres sur la langue tout en lui demandant de l'épouser. Pour se rassurer ou pour se faire pardonner. Pour lui faire plaisir ou la protéger. Ce n'était pas censé se passer comme ça. Le tourbillon continue encore ; ses pupilles qui implorent presque l'omanaise - je t'en prie, que cela cesse. Mets fin à ce tourment, Genesis. Car c'est ce qu'il est - à sa merci, et pas au bout de ses peines.

La brune n'a pas besoin d'ouvrir les lippes pour qu'il comprenne quelle sera sa réponse. Son audace n'est pas récompensée, son espoir, soufflé. Le silence, bien trop long. Un mot d'amour soufflé et ses doigts contre sa mâchoire, mais il recule légèrement de l'emprise. Elle ne peut pas espérer l'attendrir alors qu'elle va lui briser le cœur.
« - Non ?, répète-t-il, sa voix pas plus épaisse que le vent qui s'infiltre dans la ruelle. Il n'a pas pu mal entendre - quand bien même serait-il devenu sourd, l'air déçu de la femme, mêlé à la tristesse de ses traits, parlent pour elle. Ne laissent pas place à l'interprétation. Pourquoi ? Ne venait-elle pas de dire qu'elle l'aimait ? Les sourcils froncés, Harfang ne comprend pas. Perdu entre l'incompréhension et la douleur - vient-elle de son refus ou des pulsations de son bras qui se font de plus en plus intenses ?
- Pas pour les raisons que tu as invoqué. Pas pour leurs familles, pas pour la guerre qui se profile, pas pour la protection qu'un mariage peut signifier. Non. Elle le martèle, une nouvelle fois, comme si un coup d'épieu n'avait pas suffi. Le faciès qu'il secoue, sans encore reprendre la parole. Je refuse que tu sacrifies tes rêves pour moi, que tu te plies à des règles de savoir-vivre auxquelles tu ne crois pas pour moi.
- Ce n'est pas à toi de décider ce que je suis prêt à sacrifier, ou non. Le timbre de sa voix est resté neutre, une pointe de déception en plus. Ou ce que je suis prêt à faire pour toi. Le tourbillon a cessé pour laisser place à une mer calme. Ce en quoi je crois, mes rêves - appelle ça comme tu veux - ne convergent plus que vers toi. Je sais ce que je dis et ce que je veux. À son tour d'affirmer ses idées avec force. Elle n'avait pas le droit de lui enlever ça. De ne pas croire en lui. Inutile que je te le répète. Un soupir qu'il retient, tandis qu'elle vient lier sa main à la sienne. Soit. Je respecterai ta décision.
- Cela ne change rien à mes sentiments. Des paroles qui sont censées le réconforter, c'est pourtant comme s'il était déjà hors d'atteinte. Je t’appartiens depuis le premier jour.
- Je voudrais plus que ça, Genesis. Pourquoi ne voulait-elle pas acter sur ces sentiments en question ? Je veux faire de toi ma femme. Pour la première fois. L'union, qui n'a jamais été une option pour lui, plutôt un fardeau. Une certitude, à présent, malgré ce qu'elle pouvait en dire. Obstiné comme il est. Il ne laissera pas tomber si facilement.
- Pas encore. S'il ne la connaissait pas aussi bien, Harfang pourrait penser qu'elle se laisse désirer. Que la situation l'amuse. Quelque chose lui échappe, cependant.
- Que dois-je faire de plus ? Pour lui prouver la sincérité de sa demande, de ses sentiments à son encontre. Était-ce lié à son premier mariage ? Ne voudrait-elle plus jamais se marier ? Est-ce que tu n'es plus heureuse ? Elle lui avait assuré le contraire, qu'elle ne l'avait jamais autant été. Cela remontait à des semaines, cependant. Les choses avaient pu changer. S'il y a un mot que je n'ai pas... Tu dois me le dire. Je ne veux pas avoir à me demander pourquoi je ne te rends pas heureuse. La requête avait pourtant été claire, il semblait néanmoins au Longbottom que Genesis gardait des clés importantes à la compréhension de sa décision. Décidément. Il devait véritablement s'y prendre de travers. »
Une réponse qui ne lui vient pas, pourtant. L'accalmie avant la tempête. La douleur qui le reprend, dans la poitrine cette fois, une toux qui le prend et du sang qui s'échappe de ses lèvres hébétées. Le sortilège a continué à se répandre, n'allait pas s'arrêter pour ces querelles d'amoureux. À son tour d'essayer de la rassurer, pourtant, lui-même n'est sûr de rien. Ce n'est pas normal et il est temps qu'il s'affaire à un remède. Au risque que cela tourne plus mal, encore. Un mouchoir en tissu glissé entre ses doigts, le carmin disparaît pour tâcher l'immaculé. Genesis trouve ses lèvres, pression qu'il ne lui rend pas ; il n'y a plus que le goût du sang et du déboire.
« - Nous reparlerons de cela une autre fois, veux-tu ? Pas sûr qu'il le veuille, il y a pourtant des affaires plus importantes à régler, dans l'immédiat. Genesis insiste pour s'occuper de sa blessure et, cette fois, il ne rechigne pas à l'idée. J’aimerais que tu sois encore là pour accepter la prochaine demande que tu me feras. Les sourcils se froncent. La porte n'était pas fermée, donc, mais pourquoi ne pas avoir accepté directement ? Des questions pour une autre fois, comme elle disait. Dis-moi que tu as tout ce qu’il faut chez toi.
- Évidemment. »
La ruelle, bien vite débarrassée de ces deux intrus, alors qu'ils disparaissent pour transplanner jusque chez Harfang. Beaucoup d'essence de dictame, quelques feuilles à mâcher pour cicatriser de l'intérieur, de la patience et du repos. Son bras, qui ne sera plus tout à fait le même, mais qu'ils parviennent à sauver - lui et tout le reste - en s'y prenant à temps. Genesis et ses soins prodigués avec application. Son implication auprès d'Albus, qu'il finit par lui étaler dans les détails. Mise au courant de leur plan pour évacuer des nés-moldus. Pas assez. Jamais assez. Sa demande, qu'ils n'abordent plus. Lui qui en reste renfrogné, elle qui marche sur des œufs en sa présence. Pourtant, lorsqu'elle revient vers ses lèvres, plus tard, il capitule pour répondre à son baiser. Lorsqu'elle cherche ses étreintes, il ne peut faire autrement que les lui donner. Ses draps semblent trop vides, tant qu'elle ne s'y glisse pas à ses côtés. Un orgueil qu'il doit ravaler avec difficulté, un sacrifice qu'il est prêt à faire, pour elle. Finalement loin d'être découragé. Son nom qu'elle finira par partager, il en est persuadé.

--- fin ---



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