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 avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)

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Artemisia Scamander
ordre du phénix
Artemisia Scamander
crédits : (c) caitriona balfe (More Magazine shoot). avatar self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). montage (profil) self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). code signature par old money. (bazzart). paroles (signature) par diana gabaldon (the outlander series). icon (signature) self-made par JΛCQUELYN. (tumblr). tous droits réservés aux créateur(trice)s.
face claim : caitriona goddess balfe
pseudo : matante JΛCQUELYN. (ou marie-c pour les intimes). Dancing Queen (cc alex).
avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) Tumblr_p8bw2hvZPQ1vonhk2o2_250
études : (hufflepuff) l'or et le bronze pour héraldique scolaire.
particularité : (aucune).
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Message (ϟϟ) Sujet: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyJeu 28 Mai - 23:22

Avec le sang du cœur.



    Loutry Ste Chaspoule, Devon, Angleterre.
    La Tanière-aux-Monstres.
    26 juillet 1914.


Elle était rentrée.
Une sororité pour l'accueillir.
Isobel. Cirilla. Nova. Merula. Pandora.

Toutes s'étaient jetées sur l'amas sanguinolent qu'elle était; cheveux emmêlés et plaqués par son propre hémoglobine, caillé comme le lait d'une chèvre laissé trop longtemps au soleil. La nuque tuméfiée par les traces d'une sangle qui aurait pu l'achevé. La lèvre inférieure fendue d'une triade encore rouge, le nez tailladé. La main droite difforme, imprégnée des stigmates encore lancinants d'une lame qu'on y avait planté. Une main devenue fourreau. Les yeux rouges et hantés par le spectre de la terreur; Artemisia, la fière, avait été brisé. Le portrait de la Maîtresse de la Tanière balayée par l'image du vulgaire amas de chair qui était rentré par poudre de cheminette. La force de caractère confié à la mort qui avait bien risqué de lui voler l'ultime baiser.

Et tandis qu'on la transportait, elle ne cessait de la réclamer. De l'appeler, comme la psalmodie dolente d'une mère à qui on arrachait le petit : « Minerva. » La Sorcière avait été aux premiers loges. Spectatrice dite immaculée du fatum condamnatoire du tortionnaire. Shh, qu'on lui chuchote, qu'on lui ordonne, presque. « Minerva. » Qu'elle continue d'appeler, le myocarde inquiet, rongé par la culpabilité de l'avoir laissé regardé...

Sa Mina.
Sa pauvre Mina.
La Guerrière qui lui avait sauvé la vie, à ne pas en douter.
Puisque dans le fredonnement douillet de la mort, c'était sa voix et sa chanson qui l'avait ramené.
Réanimée.

(...)

Les vapeurs du bain humidifiaient toute la pièce; le dos voûté comme s'il avait porté tous mots du monde, elle est immergée dans l'eau jusqu'au nombril, les doigts papillonnant comme des caresses douloureuses chaque plaie qui lui lézardent le visage. La main n'avait plus l'apparence de n'être qu'une lamentable extension de son bras. Isobel - aidée de Nova et Merula - avaient réussi à lui redonner une apparence plus acceptable. Mais la chair conserverait les stigmates boursoufflés de la blessure pour le reste de sa vie. La magie ne pouvait réparer les dégâts, pas plus qu'elle ne lui rendrait la sensibilité de ses nerfs écorchés.

L'assombrissement de son regard n'avait pour seul éblouissement que les étincelles du feu de la cheminée qui se reflétaient sur le ton gris de l'eau de la bassine. L'esprit ailleurs, les idées divaguaient et se heurtaient aux autres en un brouhaha assourdissant, invisible, mais surtout incompréhensible. Un millier de piétinement de sabots de centaure ne lui auraient pas donner plus mal à la tête et, pourtant, lui auraient apparu plus logiques. Son cœur imprévisible et son esprit rationnel se chamaillaient la survie de la Fermière; elle était rentrée, entière, mais à jamais scindé des post-traumatiques de ce qu'elle avait vécu dans cette salle d'interrogatoire. Par moment, il lui arrivait encore d'entendre le chuchotement du serpent; c'était comme si ce Potter y avait laissé une graine qui, sans jamais se lever, ne cesserait jamais de pousser.

Interrompue dans ses interrogations silencieuses par le craquement caractéristique des escaliers de bois, la sorcière leva un sourcil, prêtant oreille; la porte s'ouvrit. Des pas, puis la porte se referma dans un bruit sourd qui lui semblait tout à fait habituel. Artemisia ressentit immédiatement un changement dans l'atmosphère. Comme si une vague rassurante lui réchauffait immédiatement le cœur. L'espace d'un instant, elle n'entendit que le silence, ensuite le bruit de quelqu'un se rapprochant de plus en plus près. « A leannan. » Les ganglions dans la gorge sur le point de l'explosion au soulagement d'entendre ce surnom prononcé par sa bouche, mais son esprit, quant à lui, est toujours embrouillé, perdu dans le brouillard de son absence.

Elles avaient survécu.
La Marraine et sa protégée dans le même nid.
Mais à quel prix?

icons@old money et doom days.

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Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyVen 29 Mai - 18:31

« C’est fini… C’est fini… Shh Shh »
Le monde tourne. L’adrénaline pulse. Ne pas flancher. Ne pas s’effondrer. S’arrêter de penser. Bloquer l’émotion. Bloquer l’émotion et laisser faire ce que le corps sait faire : se dissocier. Le corps d’Artemisia est lourd, Minerva est petite par rapport à elle. Elle parvient à la glisser contre un mur. Autour d’elle c’est le chaos et les cris et les larmes retentissent. Mais elle ne voit pas, elle ne voit plus qu’Artemisia, sa marraine, sa vaillante marraine, celle qui a sacrifié son intégrité physique. Celle qui saignait.
« Attends… Shh shh ne bouge pas… »
Elle fouille dans son sac sans fond, effleure le tissu de la robe d’Artemisia taché de sang qu’Henry Potter a utilisé pour essuyer le sang de la lame. A envie de vomir. Arrêter de penser. La potion. Ses doigts se referment sur la fiole d’essence de dictam et elle sort aussi un bandage. De quoi être suffisant pour arrêter le saignement et accélérer la guérison. Les conseils d’Isobel McGonagall lui reviennent, ceux de Njeri Rosier aussi. Effrayant comme le cerveau peut, en cas de situations extrêmes, trouver ses ressources avec une telle rapidité.
« Ca va faire mal… je suis désolée… je suis désolée… » souffle-t-elle avant de se mordre la lèvre pour ne pas céder aux larmes. Elle doit tenir, repousser l’empathie qui la fait autant souffrir qu’Artemisia. C’est Artemisia la priorité. Elle, elle n’est que la cause de son mal parce que c’est bien de cela dont il s’agit. Sans cette dette de vie, Henry Potter s’en serait pris à elle plus qu’à Artemisia.
La potion tombe sur la main blessée et Minerva vient caresser les cheveux d’Artemisia pour tenter d’apaiser comme elle peut la douleur qu’elle ressent.
« Minerva ! » Isobel se tient subitement à ses côtés et se penche, la force à la regarder.
« Ce n’est pas mon sang maman… C’est le sien… Je… Je ne voulais pas qu’il… »
Le regard d’Isobel change et elle vient prendre le visage de sa fille entre ses doigts.
« Minerva, ne flanche pas. Artemisia a besoin de toi. On a besoin de toi. »
L’ordre lui fait l’effet d’un électrochoc. Minerva acquiesce alors et Isobel commence à s’occuper d’Artemisia.

(…)

Le craquement est sonore. La matinée est à peine avancée, tôt ou tard ? Elle ne sait plus. Tout est bousculé dans sa tête. Elle a bien dormi quelques heures, trois pas plus, et le réveil a été difficile mais c’est tout ce qu’elle a. Elle se sent épuisée. Elle se sent à bout et tandis qu’elle se dirige droit sur La Tannière, Minerva McGonagall s’arrête subitement. Impossible d’avancer. Elle ne peut pas. Elle ne peut pas affronter ça. En se réveillant, elle s’était dit, paniquée qu’elle n’avait pas encore eu de nouvelles. Ni d’elle, ni d’Abelforth. S’empêche de penser au second. Il a peut-être eu plus de chances qu’elle.
Mais Artemisia.
Comment peut-elle la regarder dans les yeux maintenant ?
Comment peut-elle lui tenir la main ?
C’est de sa faute.
Tout est de sa faute.
Faiblesse dans les jambes. Elle ne sait plus depuis combien de temps elle n’a pas mangé, ni dormi. Elle est épuisée.
La porte de La Tannière s’ouvre d’un seul coup et c’est Isobel qui en sort. Elle se précipite vers elle et s’arrête subitement en l’observant attentivement.
« Ce sa… »
« Ce n’est pas le mien. » coupe Minerva, le regard fuyant.
Elle, elle va bien physiquement. Cela n’aurait jamais dû se passer comme cela. Subitement, Minerva se rend compte qu’elle ne s’est pas enquis de l’état de sa mère.
« Oh mon Chaton… » souffle la femme qui vient immédiatement refermer ses bras sur sa fille.
Et Minerva craque.
Combien de temps reste-t-elle à pleurer dans les bras de sa mère ? Elle n’en sait rien mais le flot de sanglot semble infini. Minerva est incapable de s’arrêter et Isobel ne la lâche pas un seul instant, même quand elle sent une faiblesse dans le corps de sa fille.
« Tu n’es pas … tu n’es pas … ? »
« Non, Chaton. Je vais bien. Toute la famille va bien… »
Non c’était faux, toute la famille n’allait pas bien. Elle n’allait pas bien. Artemisia n’allait pas bien. Mais Isobel se fait le roc sur lequel elle a besoin de s’appuyer pour mieux remonter.
Il faudra encore quelques longues minutes pour que Minerva accepte de rentrer à l’intérieur. Où est Alphard ? Veut-il encore d’elle ici ? On la force à manger quelque chose. Elle essaie mais sent qu’elle va tout recracher.
« Chérie, il faut que tu te changes, d’accord ? » Minerva acquiesce comme une enfant et c’est Isobel, dans l’intimité d’une des pièces qui vient l’aider à se défaire de ses vêtements. Aussitôt, elle les met au feu sans égard et vient donner des vêtements propres, les siens probablement, ceux qu’elle a toujours avec elle pour les voyages. Minerva n’y fait pas attention.
« Comment va-t-elle ? Sa main … ? »
Isobel lui explique, la rassure et lui dit qu’elle doit aller voir Artemisia. Qu’Artemisia a besoin d’elle. Minerva refuse. Elle ne peut pas. Pas après ce qui s’est passé.
« Chaton, elle en a besoin et tu sais que tu en as envie. »
Elle acquiese et vient essuyer ses larmes avant de prendre une grande inspiration. Artemisia avait besoin d’elle et elle, elle avait besoin d’Artemisia. Laissant Isobel déposer un dernier baiser sur son front, l’amazone finit par monter les escaliers qui grincèrent comme à leur habitude. Devant la porte, elle hésite encore avant de finalement l’ouvrir le plus doucement possible.
L’ombre d’Artemisia devant la cheminée semble bouger.
« A leannan. »
Elle veut parler, Minerva. Elle veut parler mais n’y arrive pas. En la voyant comme cela, elle a envie de faire demi-tour et d’aller directement chez Henry Potter pour l’implorer de la tuer ou de la faire tuer. Elle ne peut pas vivre en imaginant que sa marraine, sa deuxième maman, la haïsse. Elle ne peut pas.
Pourtant, ses pas s’approchent et elle arrive droit sur elle. Ne sait pas si elle peut la toucher alors, elle choisit une autre option et vient se mettre à genoux devant elle. Minerva pose finalement sa tête sur le genou d’Artemisia, lui laissant l’accès à ses cheveux et son crâne, comme elle le faisait petite, s’endormant contre sa cuisse alors que cette dernière lui racontait les histoires de sa vie.
« Marraine. » arrive-t-elle à articuler. « Je ne veux pas…  les larmes coulent sur ses joues. Ne me déteste pas… » Supplication d’une enfant. Peur de perdre encore l’être aimé.
@Artemisia Scamander
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Artemisia Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptySam 30 Mai - 17:39

Avec le sang du cœur.



    Loutry Ste Chaspoule, Devon, Angleterre.
    La Tanière-aux-Monstres.
    26 juillet 1914.



Tout prêt de l'apparence tremble la rengaine d'une dragonne inquiète. Le mirage éphémère alors prenait naissance à la faiblesse éclairage du sanctuaire qui les berçait; il ne dura qu'un très bref instant, mais la Sorcière se demanderait plus tard s'il n'y avait pas eu là une sorte de message destiné à elle seule : à savoir que le destin pouvait aussi se montrer salvateur de précieux réconforts dans la tourmente d'un silence tapageur. Le temps d'un rêve, le temps d'un songe, elle y fait glisser ses doigts pour qu'ils s'emmêlent dans la parfaite toison du bébé dragon. Aux papillonnements du regard, alors, la Scamander avait cru revoir se jouer sous le voile brumeux de ses prunelles cette frimousse d'une toute petite fille, couvée d'autant de velléités promesses maternelles. C'était sous le bonheur insufflé de cette toute petite chose fragile que l'Éleveuse avait scellé ses premières promesses de mère. Sphinx garante de sa progéniture, défendu de son nom, de son clan et de son corps, aussi, elle avait cédé aux sacrifices du don de soi. L'instinct pur qui naît aux primes hoquets de la progéniture, le cœur chaud de tendresse qui devient le nid où la nature abrite la survit de la jeune couvée. Cette pulsion animale qui amène à soulever le cœur du ravageur besoin de protéger, qui fait se maudire cette inquiétude intérieure que l'on ne peut montrer. Alors l'échine squelettique se voûte comme Ouranos pour déposer à l'ombre du front, charbonnée d'une somptueuse crinière, un seul et unique baiser. Doux et empreint de toute la tendresse qu'on lui connaissait. C'est que malgré le profond stoïcisme dans lequel elle s'était réfugiée, son cœur de mère n'avait pas oublié quoi faire. L'instinct pulsé par le sang du myocarde.

« Marraine. » La phonation est chevrotante et se casse contre la gorge, les ganglions aux bords de l'implosion. Comme prise de remords absurdes, la Dragonne sanglote et la main de la Marraine poursuit ses caresses, les doigts qui jouent machinalement avec la fureur des boucles sauvagement coiffées. « Je ne veux pas… le myocarde se noue d'un profond désarroi dont le chagrin de l'enfant est investigateur. D'aucune mère ne supporterait de voir son enfant en peine, c'était d'autant plus vrai même si le ventre n'avait été le nid : ... ne me déteste pas… » Faisant se soulever le menton de la Métisse à l'aide de deux doucereux doigts, la Sorcière incite sa protégée à redresser la tête pour la jauger sans hostilité : « Regarde-moi, a leannan. » lui somme-t-elle sans brusquerie, une paluche affectueusement déposée contre sa joue de pêche. « Il n'y a rien que tu puisses faire qui me ferait cesser de t'aimer. » Gonfler de l'affection que seule une telle intimité avec Minerva lui prodiguait, Artemisia ajouta : « Le jour où je suis devenue ta marraine, je t'ai fais cette promesse de toujours de protéger... la deuxième dextre déposée contre sa nuque, que Merlin lui soit témoin : ... je t'ai offert la protection de mon nom, de mon clan et de mon corps... les yeux larmoyants à l'idée que ce Potter ait pu s'emparer de son entité, la gorge est tuméfiée de veines par l'envie d'éclater. De pleurer. De s'abandonner. Mais la Démone du Devon était fière et ses larmes, elle les réserverait à l'intimité, seul témoin de ses faiblesses. Avançant son front jusqu'au sien, l'Albannach ferme les yeux. Il n'y a pas un seul sacrifice que je puisses regretter, Minerva. Elle soupire, soulagée par les souvenirs qui s'éveillent, de son ventre jusqu'à son cœur. tous mes bébés sont en sécurité... et c'est tout ce qui importe. »

Elle aurait pu enduré deux ans de purgatoire.
La palme des pieds calcinée par les braises du baiser des Portes de l'Enfer si seulement elle avait eu cette certitude que ses enfants ne souffrent d'aucun malheur.
Elle aurait accepté mille supplices.
Le bûcher de Salem.
L'Humiliation du procès d'un millier de sorcières pour la moindre petite chance de voir ses enfants prospérés.
Mina et elle ne partageaient sans doute pas le même sang, mais elles étaient liées par les liens sacrées d'une entité familiale.
Une marraine dont l'oreille attentive et le corps protecteur se veut la béquille pour les coups durs.
Avec rien à donner, sinon, cette chance de vivre.
Minerva vivrait.
Theuseus, Cirilla et Newt vivraient.
Et son souvenir vivraient éternellement à travers eux.

La berçant encore quelques instants dans ses bras, la joue chatouillée par le chargement précieux que la Dragonne représentait, la Scamander chuchotait et chantait au creux de son oreille. Des comptines inventées aux chants écossais plus sacrés, elles restèrent enlacées ainsi de longues minutes sans que rien ne vienne troubler leur quiétude. Son seul souhait aurait été alors de porter le souvenir de cette interrogatoire seule et que la culpabilité de sa nièce ne s'arrête à jamais pour lui laisser un cœur léger. Mais l'ombre carnassière du Potter planerait toujours au-dessus d'elles, comme une épée de Damoclès prête à tout instant de les scinde d'une haine incendiaire. Alphard le lui avait promis, la peau du Potter flotterait comme étendard à l'entrée de leur Ferme, menace efficace contre quiconque s'aviserait jamais de lever la main à nouveau sur sa Reine et sa Princesse. Mais il n'y avait de vengeance plus barbare que celle d'une femme bafouée. « Potter paiera. » souffle-t-elle seulement, la voix empreint d'une certitude plus ardente encore que le feu des volcans.

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Minerva McGonagall
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Minerva McGonagall
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyDim 31 Mai - 9:53

C’est de sa faute.
Tout est de sa faute.

Elle aurait dû agir.
Elle aurait dû s’interposer.

Henry Potter ne pouvait pas la blesser. Elle aurait pu se mettre au milieu, faire barrière de son propre corps comme bouclier. Elle aurait dû. Elle n’a rien fait. Elle n’a rien fait si ce n’est regarder. Regarder sa marraine se faire torturer sous ses yeux. Bloquée, elle était bloquée. Mais ce n’était pas que cela.

Elle a fait le choix de ne rien faire.
Elle a fait le choix de ne pas bouger.

Elle aurait pu. Elle aurait dû.

Tout mais ne pas assister à cela. Tout faire pour que le corps de sa marraine ne soit pas celui qu’on maltraite, qu’on torture. Minerva McGonagall ne peut s’empêcher de penser qu’elle aurait dû faire quelque chose, qu’elle en aurait eu la possibilité. Ne peut s’empêcher de penser aussi que l’Ordre du Phénix aurait dû agir avant les interrogatoires. Pourquoi attendaient-ils ? Qu’est-ce qu’ils attendaient ? Que tout le monde soit mort ? Tout se mélange dans sa tête. Abelforth en colère qui lui reproche de se tromper d’ennemi, de ne rien faire. Artemisia qui saigne. Nicolas. Elle le sait évidemment : le choix n’était pas de ne rien faire, ils faisaient dans l’ombre, ils préparaient tout pour occasionner le moins de pertes, pour qu’une fois qu’ils fonderaient sur Gellert Grindelwald, celui-ci ne se relève pas, jamais. Que tous ses alliés soient décapités. C’était un grand échiquier géant que cette guerre et comme dans toute guerre, il y avait des victimes.

Elles faisaient maintenant partie toutes les deux de cette liste.

Pourtant, subitement, ce que faisait l’Ordre n’était plus assez. Peut-être qu’Abelforth avait raison. Peut-être qu’il fallait lever sa baguette une bonne fois pour toute et frapper. Peut-être qu’il fallait arrêter de jouer aux échecs et passer sur le champ de bataille.

Ce n’est pas aussi simple. lui souffle une pensée stratège.

Ce n’est pas aussi simple et se lancer dans une guerre à feu et à sang pouvait être fatale. Mais dans ce cas, continuer d’observer les êtres aimés se faire torturer ? Non, elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Sa remise en question, pourtant, ne venait pas de nulle part et était légitime avec tout ce qu’elle avait vécu en vingt-quatre heures et Minerva McGonagall savait qu’elle y réfléchirait encore longtemps.

Les larmes dévalent ses joues, le cœur pleure tandis qu’elle sent dans ses cheveux la main de la marraine et mère de cœur.

Est-ce qu’Artemisia va la détester ?
Elle devrait. Elle n’a rien fait.
Est-ce qu’Artemisia va tourner le dos à l’Ordre pour ne pas avoir su la protéger ?
Elle devrait. Ils n’ont rien fait pour arrêter cela.

Le mouvement maternel se fait plus directif mais pas moins remplis de douceur alors que Minerva observait en pleurant silencieusement le feu dans la cheminée.

« Regarde-moi, a leannan. »

Elle redresse alors la tête et son regard fatigué, éprouvé, se pose difficilement sur celui clair d’Artemisia. Elle n’arrive pas à soutenir son regard mais elle le fait, se force.

« Il n'y a rien que tu puisses faire qui me ferait cesser de t'aimer. »

Les larmes redoublent sur son visage dont le teint est devenu blafard à cause du manque de sommeil et des épreuves de la journée. Les mots sont salvateur et rassurants et se redresse alors pour être presque à la hauteur d’Artemisia.

« Le jour où je suis devenue ta marraine, je t'ai fait cette promesse de toujours de protéger. Je t'ai offert la protection de mon nom, de mon clan et de mon corps... »

Un sanglot vient secouer le corps de Minerva qui ne s’arrête pas de pleurer. Elle le savait bien sûr, mais l’entendre était particulier. Le rappeler pour l’apaiser.

« Il n'y a pas un seul sacrifice que je puisse regretter, Minerva. »

Les doigts de Minerva se refermer sur la main non blessée et la serre doucement. Elle ne cesse de pleurer, émue, terriblement émue, mais dans son regard c’est un merci. Un merci d’être encore et toujours là pour elle, d’être si forte alors qu’elle n’est pas sûre qu’elle-même le mérite.

« tous mes bébés sont en sécurité... et c'est tout ce qui importe. »

Minerva acquiesce. Oui, tous étaient en sécurité. Mais dans quel état ? La métisse ne sait quoi dire, n’a rien à dire. Elle se contente de prendre son Artemisia, sa maman dans ses bras et entend ses champs, y répond parfois. Elle ne veut plus quitter ses bras. Elle ne veut plus cesser de sentir son odeur, se faire chatouiller le nez par ses longs cheveux d’ébène. Elle ne veut plus cesser de l’entendre chanter, raconter, la rassurer. Parfois, elle répond en chantant aussi, puisant sa force dans la sienne, lui en donnant aussi.

Le dragon et l’hypogriffe se rassurant, se donnant de la force, échangeant l’amour dont elles ont toujours été capable.

Le silence retombe et ce ne sont plus que deux femmes dans les bras l’une de l’autre qui s’enlacent doucement, tandis que le craquement du bois dans la cheminée se fait entendre. Peu à peu, Minerva s’apaise, les yeux fermés, refusant de la lâcher. Peu à peu, elle trouve un peu de paix mais sait que la culpabilité ne disparaitra pas. Jamais.

« Potter paiera. »

Une promesse. Un serment dénué de magie mais pas moins puissant.

« Oui, il paiera. » répond-t-elle avant de se détacher légèrement et de regarder Artemisia dans les yeux.

Il paiera pour tout ce qu’il leur a fait.
Il paiera.

Minerva vient remettre une mèche de cheveux derrière l’oreille de sa marraine.

« Tu auras un jour l’opportunité de lui rendre la monnaie de sa pièce. » Promesse. « Et crois-moi, toutes les femmes qu’il a un jour violenté le lui feront payer. Je m’en assurerai. »

Une ombre dans le regard, celle de la Justice qui frappera, tôt ou tard, qui prépare son plan. Artemisia et tant d’autres pourront se venger. Elle-même aussi. C’était cela qu’elle préparait pour le Potter. C’était cela qu’elle attendait et elle le savait : son enfer serait celui que les femmes lui prépareraient, lui rappelant ses méfaits, le tourmentant.
L’ombre ne se dissipe pas cependant alors qu’elle vient caresser la joue d’Artemisia, le cœur battant d’un nouveau rythme, comme un tambour, celui de la guerre qu’elle prépare et compte lancer.

« On est fortes et on se relèvera ensemble. »

Elles étaient Artemisia Scamander et Minerva McGonagall.
Ensemble, elles étaient fortes.
Ensemble, elles pouvaient subir un interrogatoire et toujours trouver la force de vivre l’une dans l’autre.
Ensemble, elles les feront tous payer.

Un par un.

Parole d’écossaises.

@Artemisia Scamander
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Artemisia Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyLun 1 Juin - 3:54

Avec le sang du cœur.



    Loutry Ste Chaspoule, Devon, Angleterre.
    La Tanière-aux-Monstres.
    26 juillet 1914.



Dans la sincérité des flammes, des promesses prennent naissances.
Et la peur, peu à peu, s'enflamme en un brasier de courage.
Lueur dans les prunelles.
Le regard n'est plus le même.

Quelque chose change.
Comme la première brise d'automne qui se lève au cœur d'un été de braise.

Si personne ne blesse comme les hommes, il n'y a qu'aux femmes pour mieux se venger. Et elles sont toujours prêtes, les Démones. La vendetta plane, les méninges mijotes et font se vrombir la panse des guerrières injustement molestées. Blottit l'une contre l'autre dans un long silence, le corps d'Artemisia se veut être le manteau de Minerva. Le plus chaud. Celui que l'on met pour se réchauffer des rudes hivers et des chutes de neige. Bercées par le crépitement des bûches et le timide brouhaha étouffé des occupants de la Tanière, elles chantonnent intimement. Personne pour les entendre. Seulement elles et leurs maudits fantômes. Il y a cet espoir rassurant de constater qu'en dépit de cette série de désastreuses aventures, la vie à Loutry Ste Chaspoule continuait à s'écouler comme les flots paisibles d'un long ruisseau. « Oui, il paiera. » L'engagement fait sonner en son cœur les échos du glas d'une autre prétention. Le combat millénaire de suffragettes préceptrices avant elles. La Dragonne et l'Hippogriffe devaient gagner. Non seulement au nom de leur propre intégrité, mais surtout pour celles de toutes ses sorcières traînées aux bûchers des patriarcales prétentions de leur famille. « Tu auras un jour l’opportunité de lui rendre la monnaie de sa pièce. » Les joues sales sont sillonnées par des traînées de larmes, auxquelles la Fermière ne trouve aucun réconfort pour chasser. Alors elle tend un pouce, simple et doux, comme autant de caresses maternelles. « Et crois-moi, toutes les femmes qu’il a un jour violenté le lui feront payer. Je m’en assurerai. » Sa dextre s'arrime doucement jusqu'à ce qu'elle se referme sur les doigts menus de la Métisse, comme une huître autour d'une perle précieuse. La Sorcière la porte jusqu'à ses lèvres et l'embrasse. Ses premières promesses restent les mêmes; par Merlin, que ses mains ne se salissent jamais. « Ensemble. » Ponctuant la prédiction incendiaire d'un hochement de tête, le souffle quiet, Artemisia mesure pourtant toute l'importance de ce qui se propose solennellement entre la Marraine et la Filleule. Pas de magie, sans malédiction; le contrat s'était signée du sang qu'elle avait versé et de l'expérience qu'elles avaient partagés.

Les choses étaient entendues.
Elles se vengeraient.
Et rien ne pourrait les en empêcher.

« Tu peux m'aider, a leannan? » demande-t-elle alors, les jambes enroulées dans le tissu blanc de sa robe de nuit. L'équilibre embêtée, la meurtrissure de la main qu'elle fait s'agiter momentanément est laide, même aux reflets orangés des chandelles. Depuis son arrivée, la veille, elle ne s'était toujours pas regardée dans un miroir. Il y avait la peur de voir, de découvrir; qui deviendrais-tu, Artemisia Scamander? « J'aimerais... » commence-t-elle, les longs cheveux plaqués contre les épaules et la nuque, détrempés par le bain dont elle s'extirpait tout juste. L'Écossaise n'était pas idiote et son corps porterait sans doute tous les stigmates de ce Potter encore longtemps. Mais elle devait voir. Vérifier. « ... me regarder. »

Le Tartan d'Alphard sur la chaise, le grand miroir du secrétaire l'attendait.
Mais que lui montrerait-il?
Que refléterait-il?
Il n'y avait qu'à Minerva, maintenant, qu'elle envie de le confier.
Ce reflet.
Cette ouverture sur la misérabiliste de son âme.

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Minerva McGonagall
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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyLun 1 Juin - 9:33

L’histoire des écossais était formée dans le sang de la résistance qui les caractérisaient. La domination anglaise, toujours persistante pourtant, avait toujours été une motivation pour résister. Résister devant la langue anglaise qui prenait le pas sur l’écossais. Résister sur le champ de bataille de Culloden pour repousser l’ennemie. Résister pour que leur culture persiste. Résister était finalement chose qui avait toujours été dans leur sang. Ajouter la résistance que l’Ordre maintenait n’était que chose naturelle pour elles. Les écossais n’oubliaient pas. Elles n’oubliaient pas. Elles n’oublieront jamais au-delà même du fait d’avoir été traumatisées, violentées, blessées. C’était surtout la mémoire de la vengeance et des dettes à payer. Minerva n’avait jamais aimé emprunter ce chemin de vengeance mais elle savait l’utiliser à bon escient, ne succombant pas à la faiblesse d’une âme en peine. Elle était résonnée dans sa vengeance et le serait toujours, ayant appris à se distancier pour mieux frapper en stratège qu’elle est. Mais elle ne partirait pas en combat seule, il y aurait aussi avec elle, toutes celles qui avaient été outragées, blessées, violentées, tout comme elle. Artemisia pour commencer. Artemisia surtout.

Dans le silence de la pièce tandis que la promesse se scellait entre elles, il y eut le lointain tambour et les champs de guerre ancestraux.
Minerve était associée à la guerre quoiqu’on en dise, moins brutale que Mars mais plus pernitieuse que lui, elle n’en restait pas moins vengeresse. Minerva aussi.

Et il n’y avait pas plus beau combat que de le mener avec cette mère de toujours.

« Ensemble. »

Oui, toujours ensemble. Plus jamais seules.

Le feu chatoyant qui l’habitait commençait à changer. Il était rejoint par la flamme d’Artemisia. Toujours. Elles ne se laisseraient pas dépérir. Elles n’étaient pas ces femmes-là. Elles étaient de celles qui affrontaient leur destin. Elles étaient de celles qui remettaient l’armure et combattaient jusqu’au dernier souffle sur le champ de bataille. Elles étaient de celles qui, lors d’un interrogatoire, souffraient et hurlaient mais surtout chantaient. Et de cela, probablement, c’est ce dont elle se souviendra encore longtemps, la force de chanter et de se rassurer même quand on craint de mourir.

« Tu peux m'aider, a leannan? J’aimerais… me regarder. »
« Bien sûr, marraine. Tout ce que tu veux. » souffle la chatte devenue chaton.

Minerva se redresse, sentant ses jambes quelques peu engourdies et vient passer doucement ses mains autour des épaules d’Artemisia. S’assurant de son équilibre et prenant le poids de son corps, Minerva eut l’impression qu’Artemisia était plus légère qu’à l’accoutumée. Etait-ce possible de maigrir si rapidement en si peu de temps à cause du malheur ? Ou était-ce elle qui se trouvait autant de force que de culpabilité dans ce qui leur était arrivé ?

Elle se doutait que le choc de voir son corps malmené serait puissant pour Artemisia et mieux que personne, Minerva savait. Elle avait été choquée aussi en se regardant dans la glace quand elle avait vu les traces de brûlure du feudeymon mais surtout la cicatrice de brûlure hideuse sur les côtes. Elle ne mentirait pas en disant que dans l’intimité de la salle de bain dans l’appartement qu’elle partageait avec Albus, elle avait fondu en larmes. Ce n’était qu’un corps pourtant, mais la réalité qu’il ait pu être profané de quelque manière que cela était dévastatrice. Le corps était la seule et unique chose que l’on gardait toute sa vie durant.

Mais elle était prête, Minerva. Elle était prête à prendre les larmes d’Artemisia s’il le fallait. Elle était prête à la regarder, partager sa peine, son intimité parce que c’est ce que dans le fond, elle aurait aimé qu’on fasse pour elle. Qu’une autre femme la rassure. Qu’une autre femme partage son fardeau, soit témoin de la dévastation du corps.

« Viens, je t’y amène. »

Alors, doucement, patiemment, elle vient la guider et c’est finalement devant le miroir qu’elles se trouvent. Minerva redresse alors son regard sur le reflet, et son cœur se serre. Sa rage augmente. Une raison de plus pour faire payer. Une raison de plus pour avoir vengeance. Une raison de plus. Il y en aurait toujours. Mais celle-ci était la plus flagrante.

Silencieuse, Minerva observe le beau visage de sa marraine, fatigué, des gros cernes sous le visage, conséquence du choc physique. Ses yeux font le contour du visage aimé et une marque sur la joue, celle-là même que Potter avait laissé en la frappant. Le regard descend sur la trace autour de son cou, celle de la ceinture refermée pour étouffer, pour tenter de tuer. Les traces les plus difficiles à regarder probablement mais Minerva se veut témoin et ne détournera pas le regard. Elle imprime ses marques dans son esprit. Pas un seul instant, elle vient se regarder elle-même. Elle sait pourtant qu’elle fait peur à voir avec ses cernes, son air blafard, les joues creusées aussi par tant d’inquiétudes et de cauchemars éveillés. Mais son attention était toute dirigée vers Artemisia. Le regard ancré sur son reflet, cherchant son regard aussi.

« Tu es belle, marraine. Toujours. » souffle-t-elle.

Ne le laisse pas prendre cette image de toi. Ne le laisse pas prendre cela aussi.

Même avec un corps cassé et une gorge bleue.
Même avec la main transpercée.
Même blessée.

Ce n’était pas réellement son corps qu’elle regardait, mais l’aspect de son âme, le plus sensible, le plus humain, le plus femme.
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Artemisia Scamander
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Artemisia Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyLun 1 Juin - 21:23

Avec le sang du cœur.



    Loutry Ste Chaspoule, Devon, Angleterre.
    La Tanière-aux-Monstres.
    26 juillet 1914.



Face à sa propre réflexion, la Sorcière reste de marbre.

Pas un mot. Pas un son.
Ses épaules ne trésailles pas.
Ses lèvres ne se pincent pas non plus.
Mais à l'intérieur, elle est se phare inondée d'un océan de tourmentes.
Souillée, malgré le savon qu'elle avait laissé se déverser sur elle.
Humiliée par le reflet de son miroir.
Elle ne voit que cette vieille femme.
Assise.
Maigre, squelettique sous sa robe blanche.
Pâle comme un fantôme

Il l'avait imprégné.
Sur sa joue. Dans son cou.
À l'ove d'un sein.
Il était partout sur son corps.

La Scamander avait parfois l'impression d'empester son parfum, un mélange aigre de cigare, de sueur et de parfum. Le constat était inévitable ; elle était dans un état épouvantable. Elle donnait l'impression d'avoir livré bataille à une armée tellement le coffre de son corps offrait un tableau désolant. Mais par-dessus les contusions et les ecchymoses, c'était son esprit qui, par-dessus toute autre douleur physique, souffrait le plus atrocement de cette illusion. Anéantie par l'humiliation, il aurait été si simple, si tentant, de céder à la lassitude de son âme, de se laisser submerger par le désastre dont elle avait été témoin. Un jour, peut-être, elle s'arrêterait à cette litanie de souffrances et d'apitoiements. « Tu es belle, marraine. Toujours. » Enfermée dans un mutisme persistant, l'Écossaise porte des doigts tremblants jusqu'à la tuméfaction violacée à son cou. L'animal avait failli la tué. Elle ne le réalisait que maintenant.

« I survived. » semblait-elle simplement commencer à le constater, maintenant qu'elle n'osait plus regarder le propre reflet de son image. De la pitié, pour les autres, elle en avait plus qu'elle n'en exprimerait jamais pour elle. La voix cassée, les ganglions dans sa gorge menaçaient à tout rompre d'éclater, elle tremble sous le tartan des Scamander. « J'ai voyagé... qu'elle commence, quittant précipitamment la chaise, la faisant voler sous la violence de son impulsivité. ... j'ai crevé de faim avec les gens de la Guilde... les bras croisés sous la poitrine, la Sorcière marchait de long en large, cherchant à survivre à ce ras-de-marrée inutile de constatation. La voix chevrotante trahissait la colère sous laquelle elle cédait, lentement. Une colère dirigée contre elle-même, contre tout le monde... sauf pour Minvera, qu'elle préserverait là encore de sa terrible humeur. ... je me suis battue pour avoir cet élevage. J'ai été humilié. Mes idées rabaissées... Dans un état quasiment colérique, la Fermière porta une main jusqu'à ses lippes, la psyché figée devant l'inconnu. Tout cet examen de conscience lui était lourd de sens et de conséquence. C'est qu'en dépit de l'absence apparent de sens, elle monologuait la même colère d'un millier de femmes. ... j'ai été attaqué, frappé, brûlé... et ma putain de main... Artemisia avait eut l'impression de s'entendre grogner, comme un animal qui cherchait encore à menacer. Alors elle se ravisa; toute cette colère ça ne lui ressemblait pas. ... on a survécu, a leannan.... Son regard et sa voix avaient soudainement changé. Ses perles bleues soutenaient l'océan noir de sa filleule de tout leur détermination légendaire. Dans ses yeux, aussi clairs que ceux de ses fils, on devinait la rage qui se changeait en courage. « He won't fucking win this time. » Sa voix ne tremblait pas. Mais grave et profonde, elle résonnait de résolutions bien plus profondes; celle de se venger.

Même blessée.
Écorchée vive ou empalée.
La Démone n'en démordrait pas.

Pas maintenant qu'elle avait son épigone à ses côtés.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyMar 2 Juin - 0:37

Elle reconnait les signes, Minerva. Elle reconnait les signes de l’après. Elle sait ce qui se passe quand on se réveille du long cauchemar, quand la réalité les rattrape, quand on est confronté à son propre corps blessé, mutilé. Quand on se rend compte que son corps ne nous appartient plus qu’il y a toujours la trace de l’autre, celle-là indésirable. Quand on se rend compte que notre corps ne nous a plus appartenu et que pourtant, il est encore là, on est encore dedans.

Mortes vivantes.

Le corps mort. L’esprit en alerte. L’âme toujours là. L’âme qui constate.

Elle sait. Elle l’a vécue elle-même. Elle sait. Elle saura toujours. Elle a su et demain encore, elle saura. Ce ne sera ni la première fois, ni la dernière fois.

Minerva cherche. Elle cherche les signes d’un soubresaut, d’une larme, d’un désespoir, puis, de la consternation, de la surprise, et enfin, de la colère.

Elle le sait : il n’y a pourtant aucune honte à être blessée.
Ni à être cassée.

Pourtant, face à ce miroir, face au corps d’Artemisia, elle sait à quel point c’est dur de se le dire. Elle sait que le matin quand elle se regardera mais que les blessures auront disparues, elle les verra encore. Peut-être en aura-t-elle honte bien qu’elle ne devrait pas. Peut-être en sera-t-elle fière parce qu’elle a survécu. Cela dépendra des matins. Parce que tous les matins sont différents.

« I survived »

Oui, Artemisia avait survécu.
Minerva, elle, n’avait pas encore compris que c’était aussi le cas pour elle, ni ce qui s’était réellement passer. A trop s’inquiéter pour l’état physique d’Artemisia, elle en avait oublié son état psychique à elle. Ça et d’autres choses en trop peu de temps.

Elle avait survécu.
Mais au prix de quoi ?
De cauchemars.
De douleurs physiques.
D’un stress qui durera encore longtemps.
De sa propre santé mentale.

Intégrité physique et morale bafouées. Il n’y a plus que d’une seule manière dont elles doivent réagir : par la colère. Et Artemisia est en colère parce que c’est sa meilleure défense face à l’horreur de la situation.

Chez Minerva, ça s’est simplement cristallisé.

Elle ne réalise pas encore mais elle sait que quand elle laissera éclater sa colère, elle va tout brûler sur son passage tel le dragon qu’elle est.

Chez Artemisia, ça enfle. Ça enfle et ça bouge, elle n’est déjà plus assise sur sa chaise.

« J'ai voyagé. J'ai crevé de faim avec les gens de la Guilde. »

Bras croisés sur la poitrine, obstacle qui garde la colère en elle probablement pour protéger Minerva. Mais Minerva sait qu’elle ne veut pas qu’Artemisia se retienne devant elle. Elle n’a pas peur de la violence des femmes parce que celle-ci dans cette situation est justifiée.

« Je me suis battue pour avoir cet élevage. J'ai été humilié. Mes idées rabaissées »

Ça monte, ça enfle, ça gonfle.
Ça fait écho aussi. Profondément.

« j'ai été attaqué, frappé, brûlé... et ma putain de main... »

Le regard de Minerva qui l’a suivait sans pour autant craindre qu’elle ne s’éffondre, Artemisia ne s’effondrait pas, n’étant pas de ce calibre-là, tombe sur la main, sur le corps meurtrie. Elle sait. Elle aussi a été brûlée et attaquée. Au sein de son foyer. Au sein même d’un endroit qu’elle considérait comme sécurisant. Elle ne savait pas si Artemisia en garderait une cicatrice, sur sa main, mais pour elle, c’était le cas. Elle avait la cicatrice du maléfice sur les côtes comme un rappel éternel de ce dont elle avait été victime.

Une cicatrice de guerre.
Une cicatrice de résistante.
De survivante.

« on a survécu, a leannan. »

On. C’est difficile à entendre et à accepter.
Mais dans le regard déterminé, l’océan devenu orageux de ses yeux, Minerva l’accepte. Elles avaient survécu toutes les deux et de cette épreuve, elles en ressortiraient ensemble plus fortes quand bien même faudrait-il un moment pour l’être définitivement.

« He won't fucking win this time. »
« No, he won’t. »

Pas cette fois-ci, ni toutes celles d’après. Parce que cette fois-ci, Minerva n’était pas seule. Cette fois-ci, elle savait qu’il y avait une autre femme qui savait tout comme elle, qui avait survécu tout comme elle et qui tout comme elle, partageait sa blessure. Ce sera plus facile de guérir ensemble que séparément. Ce sera toujours plus facile d’être ensemble.

Dans le regard d’Artemisia, il y a cette détermination de la vengeance.
Dans le sien, aussi.

Les deux femmes se font maintenant face, la plus âgée physiquement blessée, la plus jeune, psychiquement blessée.

Un pas.
« McGonagall. »
Un pas.
« Scamander. »
Un pas.
« Weasley. »
Un pas.
« Dumbledore. »

Elle se trouve juste devant elle, yeux dans les yeux, ne se dérobant pas, la mâchoire serrée tandis qu’elle appelait et sommait chacune des familles que Potter avait blessé d’une façon ou d’une autre. Les clans qui s’allient. Les pièces qui se poussent du côté de l’échiquier.

« Nous ne sommes pas seules, marraine. »

Que ce soit pour Potter ou pour tous ceux qui leur feraient du mal. Mais surtout pour lui. Surtout à cause de lui.

« Il est temps que cela cesse et cela cessera. »

Silence.
Elle vient prendre délicatement le visage d’Artemisia entre ses mains délicate.

« Plus jamais ça. »

Plus jamais il ne touchera à une femme sans en subir les conséquences.
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Artemisia Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyMar 2 Juin - 2:27

Avec le sang du cœur.



    Loutry Ste Chaspoule, Devon, Angleterre.
    La Tanière-aux-Monstres.
    26 juillet 1914.


Qu'on les laisse être furieuses. Qu'on les laisse être rebelles. Qu'on les laisse se mutiner. Puisqu'elles ont été douces, aimantes, tristes et dures. Qu'on les laisse se tromper même si elles ont profondément raison. Qu'on les laisse se venger, les démones, puisqu'elles ont déjà commencer à fomenter leurs idées.

Les deux sorcières se faisaient face l'une et l'autre, seules pièces vivantes dans l’exiguïté de la pièce. Sous leur port de tête arrogant, l'aplomb du regard à la prétention des plus grands duellistes du pays. Forteresses d'attitudes, guerrières des sphères, Marraine et Filleule passent un pacte silencieux. Dans leur regard, la peur cède peu à peu au feu. Les tambours d'Écosse mugiraient pour leurs filles et la colère des clans qu'elles porteraient à bout de bras. Elles deviendraient ses soldats qui, sous l'octroie de l'échafaud, gagneraient aussi le droit d'accès à la Tribune. L'honneur et le courage sont une affaire d'os. Et si la vie des hommes jaillit du canevas des femmes et leur honneur préservé dans leur sang, elles deviennent maîtresses du feu dans lequel ils se jetteraient. Sphinx garante de leur humanité, lionnes de leur prospérité, elles s'étaient dotée d'une armée pour défendre leur droit d'exister.

Le menton se rehausse, au même titre que l'orgueil régénéré. Les prunelles brûlent d'une fierté que l'affliction avait momentanément laissé se faner. Elles scintillaient maintenant d'une toute autre dévotion et cette passion lui avait durcit le visage. Sous les crépitements du parquet, Artemisia avance prudemment. « Tu connais l'homme mieux que moi, Minerva. » Ses paroles résonnaient d'une détermination qu'elle n'avait encore jamais exprimé dans cette chambre (sauf peut-être dans l'intimité avec Alphard). La main caresse les cervicales où la douleur lancine, là où tout devient pesant sur giron insolemment redressé. Le repos, pourtant digne d'être acquis, se ferait litigieux sous les cauchemardesques images qui s'animent encore sous ses paupières fermées. Alors elle retourne s'asseoir devant le miroir où les phalanges entreprennent de peigner la crinière emmêlée et malmenée. Les doigts crispés tressaillent quelque peu sous la caresse hirsute de la chevelure, mais il lui était bon de retrouver un semblant de mobilité sous le carcan de sa droitière voûtée. « ... et tu lui a donné son nom lorsqu'il t'a demandé de lui livrer des traîtres. » Sous cette réminiscence de ses révélations, la Sorcière se nantit d'un moment de réflexions. Elle digère peu à peu ses souvenirs, écartant les immondices pour ne conserver que les détails importants. Étonnement, ça lui faisait énormément de nouvelles données à assimiler. Probablement plus qu'elle ne l'aurait espéré au sujet des véritables motifs de l’interrogatoire et de leur tortionnaire. Le Rat-de-Ville avait cherché à les piéger, mais s'était trouvé captif des griffes de la Métisse sans que la Scamander n'en comprenne véritablement le sens. Immanquablement, elles aborderaient l'image de l'Homme et sa façon de penser. Même si une propre licorne aurait trouvé à y laisser sa corne, Artemisia devait faire fît de ses émotions pour s'imprégner de la situation. Si elle voudrait saisir la moindre chance de vivre ou de se venger, les écossaises la sorcière devaient se montrer plus malignes et réinventer les règles de son petit jeu. Elles ne gagneraient rien en ne faisait pas preuve d'un peu de matoiserie. « Il a été piégé par son propre nom... » Les yeux raclent le reflet, comme si le visage de l'Animal s'apposait sur le sien. Comme un masque. L'illusion tenait du parfait mirage. « ... Potter. » À cet instant précis, la Sorcière n'aurait su dire lequel d'un interrogatoire mené par un détraqueur, Henry Potter ou par Gellert Grindelwald en personne lui aurait le plus déplu. Toujours est-il que le baptême lui roule en bouche comme un mauvais morceau de viande, expression de dégoût qu'elle en tente même pas de cacher. « Qu'est-ce que tu avais en tête, a leannan. » Elle le savait parfaitement. À tout de moins le déduisait-elle; mais elle voulait l'entendre de sa bouche.


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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyJeu 4 Juin - 23:33

La vengeance d’une femme en colère est effroyable. Celle de tout un clan est un cataclysme. C’est comme cela qu’on l’a élevée, Minerva. Quand on s’attaque à l’une d’entre elles, on s’attaque à toutes. Pour Artemisia, elle sera prête. Pour Artemisia, mais aussi pour elle-même, elle planifiera une vengeance de cent ans.

Brique par brique.
Égratignures sur égratignures.
Coup de griffe sur coup de griffe.
Jusqu’à ce qu’il soit mort, froid, vidé de son liquide vital.

Dans sa tête, après le courage qu’elles se sont insufflées, c’est les nuages noirs qui se forment en prévision de l’orage. Si la colère est crystalisée, la stratégie, elle, se met en action comme une mécanisme bien huilé qui retrouve ses rouages. L’épuisement émotionnel et physique sont bien là mais Minerva se sent capable de soulever des montagnes maintenant qu’elle sait qu’elle aura une alliée de taille. Elle dormira plus tard. Elle dormira quand elle sera morte.

« Tu connais l'homme mieux que moi, Minerva. »

La détermination dans la voix, Artemisia s’approche. Minerva ne se dérobe pas au regard. Les jeux d’échecs disputés avec Henry Potter sont bien présents dans sa tête. Elle a eu le temps d’analyser les erreurs qu’elle a faite parce que c’est de ses erreurs que l’on apprend. Ses réussites aussi. Le pourquoi de la réussite est aussi important. Elle acquiesce simplement avant de s’asseoir à la même place à laquelle elle s’était mise quelques instants plus tôt, à côté des genoux d’Artemisia.

« ... et tu lui a donné son nom lorsqu'il t'a demandé de lui livrer des traîtres. Il a été piégé par son propre nom... Potter »

Potter.
Potter.
Potter.

C’est puissant un nom. Minerva l’a bien compris en le cotoyant. C’était venu comme une illumination au milieu de la noirceur de la situation.

« Qu'est-ce que tu avais en tête, a leannan. »

Minerva observe quelques instants les flammes, cherchant ses mots.

« Henry a une faiblesse majeure : sa famille. Il fera tout pour la protéger, quitte à tuer, torturer ou peu importe. » finit-elle par dire avant de reposer son regard sur Artemisia. « Ou menacer les familles des autres. Il a menacé de s’en prendre à Maman lors d’une rencontre au Chaudron Baveur. »

Minerva sert les dents à l’évocation de cette rencontre. Elle en a parlé à Isobel, évidemment après coup. Isobel avait levé les yeux au ciel en disant qu’Henry était un frustré blessé dans son égo mais qu’elle faisait attention. Faire attention quand on est une femme. Un quotidien épuisant.

« Il n’allait pas nous laisser sortir sans avoir quelque chose alors… je lui donné quelque chose qui en soit n’est pas si éloignée de la vérité. »

Lyrae Potter dans l’ordre du Phénix. Evidemment. Lyrae qui lui avait donné des cartes.

« Il faut souiller le nom comme il nous a souillées. C’est le seul moyen de l’atteindre. L’article que j’ai écrit sur lui ? Ca l’a atteint. C’est pour ça qu’il a réagi si négativement et m’a attaquée. Sa fille est déjà contre lui. Je ne sais pas ce qu’il en est de sa femme et ses autres enfants. Mais je sais des choses… »

Son regard s’assombrit. Elle ne voulait pas en arriver là et utiliser l’information qu’elle avait. Minerva serre les dents.

« Je sais quelque chose qui pourrait ne pas l’atteindre que lui. J’avoue ne pas l’avoir encore utilisé parce que cela touche aussi sa femme… et tu le sais : je n’aime pas que les femmes soient des dommages collatéraux de la stupidité des hommes… » Soupir. « Mais au vu des circonstances… Il va falloir, je ne peux plus rester passive. Je ne peux plus subir ça sans rien faire. » Elle sait évidemment que le timing n’est pas le bon avec tout ce qui se passe. Elle sait aussi qu’elle devra en parler à Albus… et elle n’aimait déjà pas la tournure que prendrait la discussion. Mais cela suffisait maintenant. Ca suffisait d’être malmenée, torturée, blessée et de ne rien faire. Ce n’était pas elle. « Je ne voulais utiliser cette information qu’en coup de grâce. » Le plan malgré la lenteur et la fatigue du cerveau fourmille, se forme presque tangible. « Avant cela, il faut détruire la réputation du nom Potter. Je suppose aussi que son nom étant sorti, il aura à craindre des représailles du Ministère. J’ai aussi des atouts de ce côté-là avec mes propres connaissances. » Et elle avait marqué des points et le savait parfaitement. « Il faudra cependant qu’il ne s’en rende compte que c’est nous. La jouer finement... » Et quand il s’en rendra compte, il sera déjà trop tard pour lui. « et possiblement attendre avant d’agir réellement parce qu’il serait capable de s’en prendre à d’autres personnes et je n’y tiens pas. »

Mais son heure viendrait et elle le détruirait.

Détruire le nom brique par brique.
D’abord, la réputation.
Ensuite, la famille.
Et pour terminer, annihiler l’homme.

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Artemisia Scamander
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Artemisia Scamander
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptySam 13 Juin - 1:34

Avec le sang du cœur.



    Loutry Ste Chaspoule, Devon, Angleterre.
    La Tanière-aux-Monstres.
    26 juillet 1914.


Torture.
Le mot résonne du glas d'affreuses réminiscences sanguinolentes.
Et tandis que la souvenance de l'atrium lui fait se lanciner la droitière d'une tenaille inflammation, la Sorcière cogite muettement, la psyché immobilisée devant l'antre de la cheminée. Une dextre - la valide - portée à ses lèvres, tout semblait prendre son sens alors que les idées, les concepts et les conclusions se bousculaient dans l'esprit pourtant rationnel de la Maîtresse de la Tanière. La Métisse apportait des détails anthropologiques au portrait de la Bête qu'à l'assombrissement des songes, la vengeance lui aurait fait se négliger. À l'instar de sa propre psychologie, le Potter nourrissait une affection sans limite pour la progéniture qui partageait son ascendance.

« ... Bien sûr... qu'elle lâche plus pour sa propre constatation que pour embellir la conversation. ... si la famille est une force chez les uns, elle est aussi une faiblesse chez les autres... Et son essence de génitrice le savait parfaitement bien, elle qui n'avait connu aucun sentiment plus puissant que celui de s'émerveiller d'affection instinctive pour les primes hoquets de chacun de ses louveteaux. Quel sentiment plus naturel que celui-là, sinon, celui de se rependre devant la Mort. ...mais je te promets sur mon honneur, a leannan.... Tournaillant solennellement sur la chaise en bois, la Sorcière planta son regard dans l'océan sombre de sa Nièce. ... je te promets qu'il ne touchera pas à un seul cheveux de ta Mère, ni à personne d'autre de la famille... Il n'y avait pas déclaration plus susceptible alors d'être honorée, considérant ces représailles comme son propre combat.


Graver la chair de ce Potter était son dû, qu'elle préserverait sans doute égoïstement aux mains des autres lui ayant juré de la venger.
Il serait ce trophée chèrement disputé aux glaives lever de la sentence.
Cette carcasse déchiquetée par paire de lionnes enragées qu'il avait offensé.
Il serait, pendant un temps, ce braiser sur lequel se réchauffer.
Pour vivre.
Combattre.
Avancer.

« Je sais quelque chose qui pourrait ne pas l’atteindre que lui. J’avoue ne pas l’avoir encore utilisé parce que cela touche aussi sa femme… et tu le sais : je n’aime pas que les femmes soient des dommages collatéraux de la stupidité des hommes… la Métisse soupire, sans doute las de la bassesse auquel elles pourraient s'abandonner. Mais le regard d'Artemisia est tout autre, maintenant qu'elle a cet os à ronger. « ... donnons une chance à Mrs Potter de voir le Monstre qu'il est. Peut-être cherche-t-elle aussi à se venger de l'Homme... L'hétéronyme avait, entre ses lèvres, une connotation guindée d'affront. C'est qu'à défaut d'en avoir l'allure physique, la Sorcière refusait de lui concéder plus de considération humaine. Se redressant lentement, quittant l'inconfort condamnatoire du miroir, l'Éleveuse se rapproche de la jeune sorcière, les mèches détrempées effarouchées par la chaleur des flammes dans l'antre. ... mais au vu des circonstances… Il va falloir, je ne peux plus rester passive. Je ne peux plus subir ça sans rien faire. » La constatation est sans appel et encouragée d'une caresse sur le menton. ... il ne fera pas preuve de la même clémence que toi, Minerva... Ce cœur d'or dans carcan malmenée avait suffisamment souffert. L'esprit des femmes, même les plus revêche, maudit à la valeur des raisonnements des chérubins. ... il utilisera tout ce qu'il aura contre nous... il ne nous donnera pas cette chance... Merlin seul savait s'il n'avait pas déjà orchestré une descente prochaine au domaine Scamander. Il était ce genre d'esprit perfide à se faire lancer les hostilités sur seul marchandage de son nom. Je ne voulais utiliser cette information qu’en coup de grâce. À quoi elle acquiesce, malgré tout, la Sorcière interdite à force quoi que ce soit chez sa protégée. Avant cela, il faut détruire la réputation du nom Potter. Je suppose aussi que son nom étant sorti, il aura à craindre des représailles du Ministère. J’ai aussi des atouts de ce côté-là avec mes propres connaissances. Elle doutait, ne connaissant rien des amitiés tissées entre la Confédération et la famille Potter. Il faudra cependant qu’il ne s’en rende compte que c’est nous. La jouer finement.. Accompagnée d'une paire de sourcils froncés, l'Écossaise acquiesce de nouveau. ...et possiblement attendre avant d’agir réellement parce qu’il serait capable de s’en prendre à d’autres personnes et je n’y tiens pas. » À quoi s'ajoute une paluche tendrement déposé sur son avant-bras. « Personne; je t'en ai fais la promesse, a leannan. »

Pas un seul soldat de plus qui ne tomberait au combat.
Même si les tambours et les tartans se faisaient déjà brandir.

Lui caressant encore quelques secondes l'avant-bras, la Sorcière s'éloigna de deux pas. « ... alors utilisons son nom... qu'elle commence, les yeux étincelants sous la vitesse des idées qu'elle voit se défiler. ... soumettons-le anonymement à un article de la Presse. ''... Une source affirme que le nom des Potter serait reliée aux émeutes de l'Arène.'' ... Elle caricature, gauchement, les journalistes et leurs grands titres, mais l'effet est subséquent. Pour détruire la réputation, il faudrait ébruiter l'affaire, au-delà des terres agricoles de Loutry Ste Chaspoule. Il fallait ameuter les villages, faire se lever le scandale chez les grandes familles confédéralistes d'Angleterre et autres supporters de Grindelwald. ... tu as des contacts? Tu saurais le faire? »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyMar 16 Juin - 19:44

Il y a quelque chose de terrible que de se retrouver à utiliser la même bassesse que son ennemi. Minerva McGonagall avait des valeurs et s’attaquer à la famille pour faire tomber un homme n’en faisait pas partie. Pourtant, c’était là la carte qu’Henry Potter avait joué sur elle. Elle ne pouvait plus l’ignorer. Elle ne pouvait plus fermer les yeux. C’était de sa famille qu’il s’agissait, de son bonheur et Minerva était persuadée qu’elle avait droit au bonheur, enfin. Qu’il ne soit pas menacé par le premier fou qu’elle osait défier avec ses valeurs. Pourtant, utiliser le nom, Potter, avait permis de mettre fin aux souffrances. Elle ne niait pas qu’elle avait des cartes à jouer. Elle ne niait pas qu’elle pourrait faire très mal à Henry Potter si elle le voulait. Mais au dépend de quoi ? De ses valeurs ? Elle ne vaudrait pas mieux que lui. Pourtant, quelles solutions avait-elle ? La fatigue jouant, elle n’arrivait plus à réfléchir convenablement. Pourtant mettre les mots dessus devant Artemisia aidait et pouvait aussi attiser sa colère à elle. Comment lui en vouloir ? Henry Potter avait déclenché une guerre dont il n’avait pas idée.
« ... Bien sûr... si la famille est une force chez les uns, elle est aussi une faiblesse chez les autres... » Le processus de réflexion se fait aussi chez Artemisia qui commence à faire le lien. « ...mais je te promets sur mon honneur, a leannan.... ... je te promets qu'il ne touchera pas à un seul cheveux de ta Mère, ni à personne d'autre de la famille... » Yeux dans les yeux, Artemisia promet et Minerva ne doute pas un seul instant de sa parole. Mais Minerva sait que ce ne sera pas aussi simple de garder cette promesse d’une part parce que tout n’était pas entre leurs mains, loin de là, d’autre part car quand on connaissait Isobel McGonagall on devait bien se douter qu’elle n’en ferait qu’à sa tête. Minerva se dit qu’elle devra sûrement surveiller sa mère quand bien même lui fait-elle confiance.
La lueur de dangerosité dans le regard d’Artemisia est frappante. Minerva sait qu’elle ne reculera devant rien. Minerva sait que sa marraine tiendra parole à en sacrifier sa vie.
Quand Minerva émet qu’elle sait des choses, elle sait plus que jamais qu’elle n’a pas envie d’en arriver là. Exposer cela c’était exposer des secrets de famille qui feraient du mal à beaucoup de monde, pas seulement à Henry. Entre envie de vengeance et valeurs. Choix difficile.
« ... donnons une chance à Mrs Potter de voir le Monstre qu'il est. Peut-être cherche-t-elle aussi à se venger de l'Homme... »
S’il traitait sa femme comme il les avait traité elle… Elle n’en doutait pas. Mais la réputation d’Henry de se mettre dans les draps d’autres femmes que sa femme, cent fois cocue, n’était plus à faire. Elle l’avait de toute façon trop étudié dans ses articles. Il était possible que Drusilla Potter ait des envies de vengeance ou alors soit résignée. Minerva en avait trop été témoin de ce genre de femmes qui acceptent simplement leur sort. L’image de Bathilda une journée il y a de cela presque dix ans la hante encore, le corps tuméfié à cause des coups de son mari.
« ... il ne fera pas preuve de la même clémence que toi, Minerva... »
Elle le sait. Elle l’a vu. Menacer sa mère. Venir chez elle et l’agresser. Elle le savait. Mais elle avait des cas de conscience, Minerva. Un cœur trop grand peut-être aussi.
« ... il utilisera tout ce qu'il aura contre nous... il ne nous donnera pas cette chance... »
Minerva soupire et se passe une main sur le visage, épuisée. Il faut qu’elle y réfléchisse à tête reposée. Elle est trop fatiguée, éreintée par ses dernières vingt-quatre heures. Son long discours s’achève cependant devant sa marraine qui vient poser sa main sur son bras et conclut :
« Personne; je t'en ai fais la promesse, a leannan. »
Si seulement. Elle portait la culpabilité de l’avoir laissé en vie depuis tous ces mois. Elle pensait que c’était de sa faute s’il agissait encore. Mais le souvenir de le voir se vider de son sang dans sa cuisine la hante. Elle n’aurait pas pu vivre avec cela sur la conscience, peu importe ce qu’il lui avait fait. Peu importe l’homme. Peu importe qu’elle le haïsse comme elle n’avait jamais haïs personne. Elle était partisante du fait que ce ne devait pas être elle qui devait lui planter un couteau dans le cœur, mais toutes celles à qui il avait du mal, que cela se retourne contre lui.
La douceur sur son bras disparait et Artemisia recule. Minerva elle, n’y tient plus et va s’asseoir dans le fauteuil à côté, lassé, épuisée. Les trois heures de sommeil qu’elle a eue ne lui on pas suffit.
« ... alors utilisons son nom... ... soumettons-le anonymement à un article de la Presse. ''... Une source affirme que le nom des Potter serait reliée aux émeutes de l'Arène.'' ... tu as des contacts? Tu saurais le faire? »
Minerva pose son regard sur sa marraine et lui sourit faiblement.
« Oui, je saurais le faire et j’ai évidemment les contacts. » Elle pense à Alarius qui en serait friand. « Mais il faudra des preuves. Un bon journaliste a besoin de sources fiables… » Donc pas de mensonge où le journaliste peut être accusé de calomnie et elle ne veut pas mettre en porte à faux son ami. « Je vais y réfléchir, marraine, mais pas là… là je suis épuisée… » Le sanglot vient tout seul et elle l’étouffe. Tout retombe. Toutes les images, toutes les sensations. Le fauteuil dans lequel elle est l’appel à s’endormir et elle a du mal à garder les yeux ouverts. « Laisse-moi quelques jours et à toi aussi. Ce n’est pas anodin ce qui vient de se passer pour toi… Ne faisons rien de précipité. » conclut-elle avant de fermer les yeux, se massant les tempes.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva)   avec le sang du cœur. (ft. artemisia & minerva) EmptyDim 28 Juin - 17:40


Avec le sang du cœur.



    Loutry Ste Chaspoule, Devon, Angleterre.
    La Tanière-aux-Monstres.
    26 juillet 1914.


« Hush now, a leannan... qu'elle chuchote doucement, enjoignant à ses larmes le propre torrent d'émotions qui la transcendait. Qui n'y avait-il de plus douloureux au cœur d'une mère que l'écho des sanglots d'une progéniture que l'on voudrait voir absout de toutes souffrances? Qui avait-il de plus insupportable que l'on avait échoué à tenir une promesse? Henry Potter ne l'avait peut-être pas touché physiquement, mais la dragonne devant elle souffrait, tout son corps l'exprimait. ... my brave wee lassie... ajoute-t-elle, replaçant de sa paluche épargnée une mèche de cheveux rebelle derrière une oreille. ... tu as été une lionne..., comme sa mère, comme toutes les autres femmes du clan, dont la réputation n'était plus à faire et résonnait d'une ombrageuse sentencière : ... je suis et serai toujours fière de toi, M'annsachd. la main s'immobilise sur la joue, qu'elle cajole du revers d'un pouce. L'incendie de son regard apaisé de cette douceur qui lui était réputatoire; la sécurité de Minerva avant la sienne, son accalmie avant sa vengeance. Peut-être était-ce une erreur que de l'entraîner dans une vendetta dont elle ne mesurait pas encore pleinement les conséquences : ... rien ne presse... puisqu'elles auront une éternité pour se venger. Merlin ne leur refuserait pas. Pas à elles, ses deux plus fidèles épigones. ... repose-toi... qu'elle lui intime doucement, la voyant s'effondrer de fatigue dans l'un des canapés de sa chambre. L'image lui fait l'effet d'un poignard en plein cœur, puisqu'elle constate que l'Animal ne l'a pas seulement écorchée, elle... Artemisia comprend plus cruellement qu'en dépit de s force de caractère, la dragonne n'est qu'une enfant. Lèvres pincées alors, les ganglions tuméfiés d'émotions, la Sorcière s'avance jusqu'au fauteuil, la voix chevrotante qui se voulait chantante : ... A naoidhean bhig, cluinn mo ghuth... » Doucement, elle la redresse doucement, pour s'asseoir et la prendre sur ses jambes. Qu'importe le corps endoloris qui hurle sous cette nouvelle sollicitation, puisque son cœur l'implorait. Alors, comme lorsqu'elle n'était qu'une enfançon, l'Écossaise la berçait, paisiblement, au son du crépitement du feu et de sa voix, un peu moins tremblante.

Sentir son battement de cœur contre le sien.

Libre.

Vivantes.

Elles étaient vivantes. Elles respiraient.

Elles avaient survécu.

Elles vivraient.

Et elles vieilliraient et, par la grâce de Merlin, longtemps encore.

Qu'importe l'ombre de ce requin qui planait, puisque l'halo chatoyant de leur clan les protégerait.

fin


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