De nouveau, il lui écrivait. De nouveau, le hibou caractéristique d'Atlas lui apportait des lettres, des nouvelles, comme avant toute cette histoire de querelles, d'ignorance. Les deux hommes n'avaient pas reparlé de leur ami commun, Plume Blanche. Atlas n'avait pas posé de question et Harfang n'avait donné aucune explication. Il n'y en avait pas besoin. Il était clair désormais que le Longbottom n'avait pas trahi son ami, que ce n'était pas dans ses intentions, c'était tout ce qui comptait. Les implications que cela pouvait avoir ensuite ne regardaient que lui. De toute façon, il semblait au fonctionnaire que son ami avait d'autres chats à fouetter. L'esprit ailleurs et le petit sourire en coin caractéristique qu'il pouvait avoir lors de leurs coups fourrés, jadis. Mais, il y avait quelque chose de plus. Quelque chose que Harfang n'avait plus vu chez Atlas depuis un moment. Depuis Margot. Il avait donc fallut très peu de temps au brun pour comprendre qu'une femme se cachait derrière tout ça. Si Harfang se réjouissait pour son ami, il n'allait certainement pas être le premier à aborder le sujet. Tout d'abord, pour respecter l'intimité d'Atlas, mais aussi parce qu'il se doutait que celui-ci devait être partagé entre le bonheur et la culpabilité. Alors, il attendait simplement qu'il lui en parle, lorsque le moment serait venu. Et, vu le hibou qu'il avait reçu dans la journée, ce moment semblait être arrivé.
Une nouvelle merveilleuse et les notes d'un vieux discours. Déjà, Atlas ? Harfang s'amuse face à ses mots, impatient de retrouver son ami. Pensée qu'il concrétise dans sa réponse, il ne veut pas attendre pour en savoir plus. Ils se verront donc le soir-même. Pas la peine de retrouver les notes de son vieux discours, il s'en souvient comme si c'était hier. La chaleur écrasante d'une cérémonie aux Indes, l'ambiance exaltée, les rires partagés. La rencontre avec Margot, Algie qui avait fini par les rejoindre. Les anecdotes de leur scolarité qu'il avait évoquées, sans être trop spécifique sur le côté magique de la chose. Bien sûr, une histoire où Atlas se rendait ridicule, avant d'évoquer un récit dont il était le héros. Harfang se souviendrait toujours de Margot, de son rire exalté, de son regard avide tandis qu'elle lui demandait d'en raconter plus. Mais, c'était le passé. Il fallait aller de l'avant. Il était heureux qu'Atlas le fasse enfin.
Le rendez-vous est donné dans l'un des endroits où ils avaient l'habitude d'aller, près de la Tamise, entre le bar et la taverne. La cape sur ses épaules qu'il enlève en entrant à l'intérieur, Harfang cherche son ami du regard, le trouvant alors qu'il se lève, rayonnant. Ils se serrent l'avant-bras et le fonctionnaire lui serre l'épaule, heureux de le retrouver.
« - Bonsoir Harfang. Merci d’être venu. - Atlas, un sourire mutin, Je ne pouvais pas manquer une telle invitation, surtout quand tu m'appâtes avec ce genre de missive. - Je te laisse le temps de commander avant de monopoliser la parole. »
Justement, une serveuse arrive à leur table, leur demande ce qu'ils souhaitent commander.
« - Deux verres de votre meilleur fût. C'est Monsieur Flamel qui régale pour une grande occasion, alors surprenez-nous. Il adresse un sourire goguenard à son ami. Celui-ci lui devait un verre, en effet, alors autant en profiter comme il se doit. La serveuse repart, Atlas en vient au fait, comme toujours. - Peut-être un charmant concours de circonstances t'amènerait-il à avoir une bonne nouvelle à partager également ? - Oh, j'ai sûrement des nouvelles à partager avec toi, mais je ne pense pas qu'elles vaillent la moitié de la tienne. Puis, je trouve que tu me fais languir depuis trop longtemps. Dis-moi, quel est le nom de l'heureuse élue ? Je la connais ? »
Atlas Flamel
ordre du phénix
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pseudo : nutcracker
études : A commencé ses classes à Beauxbâtons et terminé avec les ASPICS de Poudlard (Serdaigle, 1897-1899)
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(ϟϟ) Sujet: Re: to toast to great news (harfang) Mar 2 Juin - 12:25
Harfang Longbottom
sans camp
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études : (promotion 1900) - serdaigle des plus appliqués de la célèbre Poudlard, le graal du précieux insigne de Préfet-en-Chef sur le poitrail.
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(ϟϟ) Sujet: Re: to toast to great news (harfang) Sam 6 Juin - 22:40
Ils se retrouvent, vieille amitié qui lie ces deux-là, et tout est comme avant. C'est comme se revoir après ces voyages qui les ont séparé pendant quelques mois. Ces retrouvailles qui leur permettent de débriefer sur tout ce qu'ils ont vécu, les nouvelles rencontres, les nouvelles découvertes. Ces fois où ils se rencontraient, lors des rares permissions du soldat. Où Atlas lui avait annoncé ses fiançailles. Où il lui avait appris qu'il avait suivi le processus pour devenir un Animagus - une panthère, il n'était pas peu fier de le dire. Où encore, quand Harfang lui expliquait que, étrangement, il était encore tombé sur Miss Rosier alors qu'il était en mission à l'autre bout du monde. Alors, Atlas le chauffait en lui disant qu'il serait peut-être temps qu'il se déclare et en fasse une femme honnête, et Fang secouait la tête, mi-amusé mi-dépité, parce que ce n'était pas comme ça avec elle. Parce qu'il ne voulait pas de mariage et que son ami le savait très bien, malgré toutes ces insistances. Il ne lui avait jamais vraiment dit pourquoi, gardant ce genre de détails et pensées tacitement secrets. Mais Atlas se doutait probablement de quelque chose. La peur de l'engagement, entre autre. La peur de décevoir, de finalement terminer comme un père qui l'avait blessé. Trop d'éléments qui l'empêchaient d'avancer vers cette voie, qui le retenaient en arrière, l'avaient retenu plus d'une fois, d'ailleurs.
Pourtant, il est à mille lieues de penser à ça en ce moment. L'expression épanouie qu'Atlas affiche sur le visage ne laisse pas marge à autre chose. Harfang avait vu juste, il le savait, il le connaissait assez pour sentir ce genre de choses. Ces expressions qu'il n'avait plus revues chez son ami depuis si longtemps. Qu'il ne pensait plus revoir, d'ailleurs. La serveuse revient rapidement avec leur commande, ils ne tardent pas à faire tinter leurs verres l'un contre l'autre, trinquant à leur rendez-vous, trinquant à cette nouvelle dont Harfang sait encore bien peu de choses. Le regard insistant du brun vers son ami, l'air de dire arrête de me faire languir et viens en au fait. Ce qu'il fait aussitôt.
« - Tu la connais, j’avais cru comprendre que vous étiez proches ? Mais ce n’est peut-être que par obligation. - Ah oui ?, l'homme s'étonne, les sourcils légèrement relevés. S'il avait cru que Harfang et cette personne étaient proches, c'était probablement le cas. L'homme ne s'encombrait pas de relations par obligation - sauf de Graal, sans doute. Qui cela pouvait-il être ? Les noms, qu'il commence à trier dans sa tête. Atlas ajoute qu'il n'en a pas parlé plus tôt, pour les raisons qui les ont tenu éloignés, il y a encore peu. J'ai donc encore raté cette phase où ta dulcinée te tourne en bourrique et où tu te pose mille questions pour la reconquérir, souffle Harfang d'un air déçu, bien que c'est l'amusement qui pointe plutôt dans ses paroles. Dire qu'il avait déjà manqué ça, avec Margot. Exposition d'où il a rencontré sa belle. Oui, cela se fait généralement dans des événements que Harfang abhorre, et qu'il évite à juste titre. - J’étais plutôt résigné à faire un remariage sans amour, parce que tu sais… - Hum, interjection qui est assez pour exprimer son ressenti : oui, il savait. Il savait également qu'Atlas pleurait encore Margot, mais que c'était ce que la société attendait d'eux, que l'homme était du genre à se plier aux attentes de sa famille, contrairement à Harfang qui avait évité ce sort jusqu'ici. Et non, ce n'était pas la peine d'en dire plus. - Elle m’avait… Fait espionner, avec ces saletés d’elfes. Le rire qui s'échappe de la gorge de l'ancien Serdaigle, malgré lui. - Vraiment ? Je connais bien quelqu'un qui pourrait faire ça... Nulle autre que Théa. Car lui-même a déjà eu recours à ce genre de procédés, ceux qu'elle lui avait soufflé, sa famille étant à la tête de l'élevage des elfes, leurs deux familles qui ont grandi côte à côte. Celle qu'il n'envisage même pas être la fiancée d'Atlas. - Nos familles n’attendaient qu’une occasion de nous remarier l’un et l’autre. Remarier ? Harfang tique. Ça commence à faire beaucoup d'éléments qui convergent dans la même direction. Mais c'est impossible, non ? Théa Flamel, c’est mieux que Théa Selwyn ou Théa Malfoy, non ? »
Le menton qu'il relève vers Atlas, les yeux écarquillés et la boisson qui reste coincée dans son œsophage. Toussotements pour la faire passer, se recomposer un visage plus ou moins décent. Pourtant, il ne s'en remet pas. C'est impossible. Théa, la Théa, notre Théa, ma Théa ? Comment ? Atlas lui avait dit comment. Il n'avait même épargné aucun détail. Nous nous aimons, avait-il dit. Théa, qui avait perdu son mari à peine quelques mois plus tôt. La nouvelle le soufflait. Jamais, il n'aurait imaginé deux de ses plus proches amis ensemble. Harfang qui le dévisage, qui sait qu'il devrait sauter de joie pour lui, pour eux.
« - Désolé Atlas, je... C'est fabuleux, lâche-t-il enfin en pressant ses doigts contre son bras. Je suis juste étonné, je pense - je... Il secoue la tête. La première fois qu'il avait appris pour les fiançailles de Théa, il avait ressenti comme un coup au cœur. N'étaient-ils pas censés se marier, tous les deux ? Cette fois, pourtant, c'est différent. C'est comme quand Algie lui avait annoncé son mariage prochain. Tu ne t'es pas trompé, nous sommes effectivement proches. Nous avons grandi ensemble, alors, elle - elle est comme ma sœur. Il était sincère. Il avait aimé Théa bien plus qu'on aime une sœur, mais ça, il ne pouvait pas le lui dire. Ses sentiments étaient passés, cependant. La vie, qui s'était immiscé entre eux. Genesis, qui avait pris la place de toutes les autres. Un rire qui finit par lui échapper. Je n'arrive pas à le réaliser. Atlas et Théa, hu ? Si on me l'avait dit... Il secoue la tête. Oui, à la réflexion, ils se méritent bien, tous les deux. Je suis sûr que vous serez très heureux. Quand comptez-vous officialiser les choses ? Il reprend une gorgée, qu'il avale sans difficulté, cette fois. Dire que nous allons finalement partager le même arbre généalogique. Tu as du entendre qu'Algie a été fiancée à l'un de ses frères... »
Atlas Flamel
ordre du phénix
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(ϟϟ) Sujet: Re: to toast to great news (harfang) Mer 10 Juin - 21:09
Harfang Longbottom
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(ϟϟ) Sujet: Re: to toast to great news (harfang) Ven 19 Juin - 0:10
Une nouvelle qui le souffle, plus qu'il ne voudrait l'admettre. Si le fait qu'Atlas retrouve enfin quelqu'un qui fait battre son cœur est une bonne chose - tout comme cela l'est pour Théa - Harfang ne sait pas encore comment se positionner face à cette révélation. La blonde, qu'il a perdue de vue depuis les funérailles de son époux. Celle qui avait l'habitude d'habiter ses pensées, qu'il a fui en même temps que tous les autres, lorsqu'il est parti pour ses missions à l'étranger. Prétexte tout trouvé. Celle dont l'image a fini par s'effacer, à mesure des années, d'autres bras partagés. Loin des yeux, loin du cœur. Pourtant, ces fois où il revenait, où leurs chemins se croisaient en société, la compagnie qu'il lui tenait toujours, elle qui semblait si triste auprès de ce mari imposé. L'homme ne pouvait que tenter de lui soutirer un sourire, avant de repartir. Et, lorsqu'il avait appris la mort soudaine d'Arctus, il se serait menti à lui-même s'il disait ne pas avoir pensé à cette possibilité. De former une alliance, comme ils en avaient souvent parlé, plus jeunes. Sauf que les événements s'étaient succédé. La prise au pouvoir de Grindelwald, sa propre nomination à un poste qu'il n'avait pas demandé. Et cette intuition, au fond, qu'il avait raté le coche. Que c'était trop tard. Qu'ils n'étaient pas faits pour être ensemble. Ce sentiment, qui se confirmait à l'entente de cette annonce. À lui, qui avançait avec une autre. Finalement, tout était très bien comme ça.
Il connait Atlas et Atlas le connait. Sa réaction n'est pas appropriée à ce genre de nouvelle, lui qui parvient in extremis à ne pas s'étrangler d'une gorgée. Atlas s'en rend compte. Crispation de ses muscles et son regard aiguisé qui observe son ami. Harfang se sent épié. Il sait que le brun doit se douter de quelque chose et doit désamorcer cette bombe au plus vite. Étonné ? Ses mots, qu'il reprend, et le ton suspicieux. Après tout, Atlas avait trouvé l'amour aux Indes, s'était entiché d'une moldue, lui annonçait maintenant vouloir se marier à une sorcière qu'il connaissait bien - il y avait de quoi être étonné, non ? Harfang préfère dévier la conversation, lui rapporte qu'effectivement, il connait la concernée. Plutôt bien, même. Puisque leurs familles ont grandi ensemble. Et, il ose l'affirmer, il la considère comme un membre de sa famille. Une déclaration qui fait d'autant plus tiquer son ami, qui n'a pas l'air de le croire. Alors l'ancien Serdaigle continue. S'enquiert des détails pratiques de la cérémonie, qui ne devrait pas tarder.
« - Le plus tôt possible. Le contrat de mariage est déjà signé. Harfang fronce les sourcils. L'émotion qui pousse des amoureux à vouloir avancer la date au plus vite, il peut comprendre, mais quelque chose est pressant dans le ton d'Atlas. - Pourquoi cette précipitation ?, s'enquiert l'homme, en se doutant malgré lui qu'il y a boullu sous roche. - La cérémonie, c'est septembre. En fait, nous avons déjà bloqué la date et je voulais savoir si tu avais une fin de semaine prolongée qu’il te serait possible de passer en France du onze au treize septembre. - En France, donc ? La mère patrie du Flamel. Excellent choix. Il opine du chef en souriant. Tu sais que tu peux compter sur moi. Bien sûr, je serai là. »
Ces histoires de mariage, qui le ramènent indubitablement vers Algie. Vers ces noces indésirées. Le seul point positif qu'il peut en retirer, pour l'instant, c'est que les Flamel et les Longbottom figureront enfin sur un même arbre généalogique. Pensée qu'il traduit directement à Atlas, sans filtre. L'ami qui le rassure, sur cette union inattendue, lui qui sait parfaitement ce que Harfang pense de tout ça.
« - En somme, si Hylas se conduit en rustre, je le tiens et tu tapes ou l’inverse. - J'espère bien que cela n'aura jamais à se produire. Mais, si cela devait être le cas, je sais que je pourrais compter sur toi. Tout comme Algie le pourra. ... Je suis rassuré de la savoir si bien entourée. Il ne pourra jamais totalement dormir sur ses deux oreilles, il le sait très bien. Néanmoins, avoir d'autres paires d'yeux qui veillent aux grains, quand lui ne pourrait le faire, était toujours bien accueilli. »
Atlas prend une gorgée et Harfang l'imite, prêt à relancer le sujet sur d'autres détails anodins, d'autre sujets qui les tiendraient éloignés de ceux-ci, trop sensibles sûrement. Cependant, Atlas ouvre la bouche plus vite que lui. Il savait que le français ne lâcherait pas l'affaire si facilement. Par Merlin, Harfang, ne t'avait-on donc pas appris à masquer tes émotions ?
« - Par ailleurs, ça ne change rien. Venons-en aux éléphants qui trônent au milieu de la pièce. Harfang qui ne retient pas un soupir. Résolu à lui répondre. Il lui devait bien la vérité, après toutes ces années et ses questions insistantes, qui n'avaient jamais trouvé de réponses. Quelque chose dans ton attitude m’a laissé comprendre que je devrais savoir quelque chose sur ma future épouse. C’est le moment de me le dire si je suis en train de passer la bague au doigt à une croqueuse de diamants nymphomane. - Atlas..., gronde-t-il malgré lui, connaissant le tempérament du français. Tu ne penses pas ces accusations proférées sur ta future épouse, j'en suis sûr. Qu'il les pense ou non, c'était son affaire. C'était simplement là le moyen par lequel Harfang lui faisait comprendre qu'il n'approuvait pas ses paroles. - Et l’inconnue que tu devrais me présenter t’a-t-elle été imposée, ou puis-je me réjouir pour toi ? - Tu peux te réjouir. Tu vas t'emporter, t'indigner et t'offusquer, probablement, avant. Boucles agitées, tandis qu'il secoue la tête. Je n'ai rien à t'apprendre sur Théa que tu ne saches déjà, ou que tu apprendras à connaître avec le temps. Elle a son caractère, je te l'accorde. Néanmoins, c'est une femme bien que je suis fier de pouvoir qualifier d'amie. Doigts qui pianotent contre le verre, à moitié vide, désormais. Je te l'ai dit, nous avons grandi ensemble. Des liens qui ne sont pas négligeables quand on grandit dans des familles aussi dysfonctionnelles que les nôtres. Assez pour développer une affection certaine. ... Assez, pour ne pas la mentionner, même auprès de mes plus proches amis. La manière de le dire est détournée, mais aucun doute qu'Atlas comprendra aisément où il veut en venir. Cette fille, qui l'intéressait tant à Poudlard, n'était nulle autre que Théa. Je te le dis maintenant, au vu de votre relation, et parce que ces sentiments ne sont plus d'actualité depuis des années. Cela n'a plus vraiment d'importance, mais je suppose que tu te devais de le savoir. J'ai une trop haute estime de toi, ou d'elle, pour me jouer de vous par cette confession. Je ne pense plus à Théa depuis bien longtemps. Des paroles, qu'il rattrape. Pas comme ça, en tout cas. Crois-moi, lorsque je dis que je me réjouis pour vous. Toute cette histoire, c'était dans une autre vie. D'ailleurs, Théa n'en sait rien et j'aimerais que les choses restent comme ça. Pas la peine que ses paroles remontent à ses oreilles, par-dessus tout. J'ai tourné cette page, qu'elle n'a même jamais considéré. Et cette inconnue dont tu parles, n'y est pas étrangère. Honnêtement, j'ai le temps et l'esprit bien trop accaparés par elle pour penser à aucune autre. Un sourire qu'il ne peut retenir, malgré le ton sérieux de la conversation. Cette confession adoucira sans peine ce ressentiment que tu éprouves présentement à mon égard, sans doute ? Lui qui n'en avait jamais fait de pareil et Atlas qui l'avait tant poussé en cette direction. »
Atlas Flamel
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(ϟϟ) Sujet: Re: to toast to great news (harfang) Jeu 25 Juin - 20:21
Pourquoi cette précipitation ? Atlas ne peut pas répondre. Son silence est plus éloquent. Le verbaliser, ce serait causer du tort à Théa. Allez, tu sais. Cette fois, il a été moins respectueux encore des convenances. Il avait déjà mis sa famille au pied du mur pour épouser Margot. Inventant une fuite romantique et qui aurait entaillée la respectabilité de la mariée s’il n’assumait pas ses actes. Il y avait pourtant eux deux chambres, deux lits. Il avait respecté les croyances de sa promise, seul comptait le fait que ses parents ne puissent plus décemment s’opposer à ce qu’il épouse une moldue. L’honneur comptait plus que le sang. Il ne serait pas dit, même parmi les moldus, que leur fils avait failli. Et avec Théa pas de faille à créer. Ils avaient succombé. C’était splendide, trop beau. Ils n’avaient plus eu le cœur aux modalités pratiques. Omission bien volontaire. Ils s’abandonnaient assez l’un à l’autre pour que la perspective de fonder une famille en quelques mois ne les ai pas effrayés.
Restait à organiser la cérémonie, tôt, pour éviter que la mariée ne doive faire reprendre sa robe. Peu importe. Harfang a promis d’être là, et un sourire éclaire le visage de son ami. Il aura des questions à poser. Il n’en a pas fini. Mais il mérite bien du répit, et la situation d’Algie, de l’attention. Harfang semble un peu rassuré. Atlas n’est pas suffisamment à l’aide avec les manifestations d’affection en public, surtout quand ce n’est pas pour une demoiselle, pour montrer la sollicitude qu’il éprouve. Il se contente d’une pression rapide sur la main de Harfang. Ils seront là pour Algie.
« Tu ne penses pas ces accusations proférées sur ta future épouse, j'en suis sûr. » Atlas se ravise. Détourne le regard. « Bien sûr que non. » Il n’a pas besoin d’en dire plus. Harfang l’a vu suffisamment amoureux pour reconnaître l’absence de soucis sur son visage, et un pli caractéristique dans son sourire. D’accord, d’accord, il met ses questions de côté pour ce soir. C’est désagréable comme une plaie pas cicatrisée, il faudra ne pas y penser et ne surtout pas risquer de la rouvrir. Il écoute patiemment. Harfang est heureux. Il fait preuve de sincérité lorsqu’il lui parle de Théa. L’évocation d’un certain caractère dessine un sourire franc sur son visage. Il avait remarqué.
Il ressert Harfang, puisqu’on leur a apporté une bouteille honteusement chère mais l’occasion la méritait. Ils ont grandi ensemble. Soit. Il peut comprendre cela. Enfance parfois déracinée, un pied de chaque côté de la Manche. Les gamins moldus qu’il a côtoyé, qui le considéraient comme un petit nobliau grâce au domaine de Nicolas mais qui en était venus à l’apprécier pour son caractère. La chasse souvent infructueuse, avec des carabines incroyablement dangereuses maintenant qu’il y pense. Est-ce qu’ils ont été appelés ? Ca lui tombe dessus brusquement, il se fige dans son service. Cils qui papillonnent comme pour chasser un mauvais rêve. Une trop haute estime mais où en vient Harfang, il a raté quoi ? Il ne pense plus à Théa depuis longtemps. Il y en pensait avant ? Cette histoire dans une autre vie. Les nouvelles devraient être heureuses, mais il est embarrassé.
Il a volé une chance de bonheur à Harfang. A Théa. Il reconstitue maladroitement. Rajoute une bonne quinzaine aux gamins qui ont échangé lors de cette petite fête de mil neuf cent, quand Théa était si jeune et si méprisante. Pas avec le Serdaigle. Bien sûr, tout cela s’explique. Il est troublé. Elle aurait été heureuse. Ils auraient déjà des enfants. Et Margot qui voulait marier Harfang et trouvait sans cesse de nouvelles candidates, sans savoir qu’il y avait Théa si proche. C’est dangereux de remonter ces scénarios. Il se serait passé quoi ? Une aventure avec Théa, quand même, parce que cette passion n’est pas le fruit du hasard ? Mais jamais ils n’auraient joué avec les sentiments de son ami. Impossible. Et la belle inconnue pour qui Harfang éprouve de tendres sentiments, jamais qu’une ombre au tableau ? C’est beaucoup, c’est un peu trop. Il se raccroche au sourire d’Harfang. Il a trop peu de temps et de pensées pour cela. D’accord, d’accord.
« Cette confession adoucira sans peine ce ressentiment que tu éprouves présentement à mon égard, sans doute ? »« Oui. » Il ignore par quel bout prendre cette révélation. « Je suis heureux que tu aies fait preuve de cette sincérité. Merci. » Première étape. Il reprend sa respiration. « Et heureux aussi qu’il y a quelqu’un qui te plaise tant. Tu voudrais bien me la présenter ? Ou … » tu la présentes à Théa et elle me raconte. Il n’ose pas formuler l’hypothèse. « Mais ça ne presse pas. Enfin ce serait mieux avant le mariage ? Parce que tu viens avec elle, n’est-ce pas ? J’aimerais qu’on ait le temps de la découvrir, elle me plaît déjà. » Sur le simple fait qu’elle le rende heureux. C’est si important. « Je … Excuse-moi, je ne pensais pas que j’étais jaloux de ceux que Théa a pu fréquenter. Pas dans ce sens. Mais je pense que tu comprends ? Je suis d’autant plus mal placé pour être jaloux que ... Tu sais. On dirait du Marivaux, excuse-moi. » Peut-être que son sourire, sincère, désarmé sera suffisant.
Si tel n’était pas le cas … Atlas sort de la poche de sa veste – aggrandie par magie – un carnet à la couverture de cuir vert sombre. Algie qui connaissait le relieur, qui connaissait bref. « C’est ton cadeau d’anniversaire, je suis un peu en retard. Tu peux utiliser n’importe quelle plume pour écrire dedans. Mais si tu tapotes ta baguette dessus en disant hook and line … » surnom idiot d’adolescents. Quand Atlas s’était surpris du diminutif qu’on donnait à son ami. Ca te gêne pas, qu’on t’appelle Crochet ? Ce qu’ils avaient ri quand quelques années après la sortie de Poudlard, Atlas avait découvert le capitaine du même nom dans le livre de Barrie. Tu crois que tu en parleras à tes futurs enfants ? avait-il plaisanté. Sans rencontrer de surenchère. Sujet qui mettait mal à l’aise Harfang, sujet aussitôt enterré. « ... ce que tu as écrit apparaîtra ou disparaîtra. Ca marche pour quiconque connaît le mot de passe, mais je suppose que ça pourrait être suffisant pour envoyer des lettres à ta douce ? » Un sourire, sincèrement heureux. « Les pages se détachent assez bien. » A-t-il essayé lui-même pareil carnet ? Il n’en dit rien. Laissant Harfang ouvrir l'objet. Enfin.
Une enveloppe s’échappe et tombe sur la table comme un paillon. Un mouvement de menton encourageant. Le faire-part. Pour Margot, ils s’étaient revus, autour d’une grande tablée parce que les retours d’Atlas étaient bruyants, entourés de ses amis. Il avait trouvé un moment où ils étaient seuls et soyons honnête, tout à fait éméchés. Atlas avait mis un genou à terre. Il avait un peu bafouillé en lui demandant s’il lui faisait l’honneur d’être son témoin. Et Harfang, qui tenait aussi mal l’équilibre avait joué le jeu. Bien sûr.
Dur de poser la question une seconde fois de la sorte. « Est-ce que tu nous réserverais le vendredi qui vient avant ? C’est un sujet nouveau pour elle mais Théa n’a pas exclu que nous nous marions à l’église moldue et je … J’aimerais bien que tu sois là. » Une fois encore. Il se ressert, gêné.