scaly baby, see you shine | A. Goyle

nom et prénoms : s'en vient alecto et la langue s'emplâtre violemment sous l'implacable, quand, avec son ombrageuse sororité, là, en bas, l'infernale ne fait preuve d'aucune clémence, s'assoit sur ceux qui cherchent pénitence, n'entend aucune doléance. s'en suit de près rhea, mère de tout, mère des grands, elle qui fut au commencement, au gémissement des titans. patronymes choisi avec esprit par le seul être au monde pour qui elle éprouve autant d'amour que de respect, lui qui acheva de la nommer en partageant avec elle son héritage morbide, cisaillant profondément dans sa chaire les lettres funestes des goyle.
âge : 22. la nuit du vingt-et-un mars mille huit cent quatre-vingt-douze, extirpant la lune elle-même des bras de morphée pour s'imposer à johannesburg et ses habitants dans un capharnaüm tonitruant.
origines : sa mère lui a apporté ce qu'il y a d'afrique du sud dans ses veines, ce qui fait l'ébène des étendues de sa peau. paysage aride et souffle brûlé. le sang sèche avant d'avoir perlé. ici la désolation a trouvé sa figure de proue, pourtant le cœur de sa fille y est à jamais arrimé, à jamais prisonnier. Son père, lui, lui a offert ce qu'il y a des comtés irlandais dans sa voix quand elle s'emballe et que les mots s'emmêlent entre le tswana, l'irlandais et l'anglais.
profession : les flammes bleu ondules lascivement devant les douze portes résolument closes faces à tout autres que ceux qu'elles ont choisi. son nom rejoint celui des élus depuis sa toute récente intégration au sein du département qui ne dévoile rien, le département des mystères, déambulant là où il n'y a ni passé ni présent.
nature du sang : aux âmes souillées le sang est préservé. se brisent les os, se soudent les alliances et les familles avides conservent ce qu'on en vient, trop encore, à estimer. le sang alors ne s’est conservé, ici comme dans le sable, qu’à grand renfort de conjugaisons aussi hasardeuses que périlleuses pour l’engeance qui en résulte.
personnalité : Old Soul - Observatrice – Trop Travailleuse – Cultivée – Courtoise – Suave – Langoureuse – Mélomane – Potioniste Avertie - Discrète – Nébuleuse – Directe - Ingénue sur certain plan - Tenace – Patiente – Secrète – Menteuse – Ambiguë - Perdue – Abîmée – Protectrice – Clémente – Agile – Ouverte – Naturelle - Loyale - Attentionnée

Être d’un autre monde, rien ne semble pouvoir atteindre l’être détaché. Elle est celle qui réside dans l’intervalle ; ses yeux semblant voir ce qui n’est pas, ses pensées s’échappant, envolant son âme striée par mille et un moments, trop loin du monde et de ses enfants tourmentés. Ignorants. Ils baignent dans le sang de ce qui les a menés et de ce qui va les emporter. Elle a la douceur des mots, des gestes, comme pour abuser, pour s’abuser en fait. Palpitant voilé de lierres vipérins, la raison écrase les émotions. Le tissu carmin accrochée à une maturité prématurée ; les velléités sentimentales ne sont jamais parvenues à se faufiler à travers les lierres épineux et les jours s’égrènent, laissant l’ondoyante passer sans le voir à côté de ce qui est l’essence même de ce monde. Tourments et secrets, ont fini de clore les pulpeuses si fermement et d’entailler si profondément les fibres de son âme, déjà usée par celui qui a fait de son être son domaine, son précieux, son maudit, le plus chéri de ses secrets ; le lègue maternelle. Les visions, comme autant d’amoncellement d’immondices meurtrières, siffleront la fin de son discernement. Les mots suffoquant s’enfuient en silence et le temps aussi, enfermant la secrète en compagnie de l’aveu non-dit, même face à celui en qui elle a plus de confiance qu’en elle-même.
particularité : d'aussi loin que la mémoire lui revienne, le monde a toujours été une tornade. alors, elle, comme un oiseau trop faible, elle essaye d’enfoncer ses serres dans la terre pour ne pas être emporté, mais quand on est né pour voler… on vole… alors elle se cogne, se fracasse et se mutile partout sur les contours du présent. ce qui viendra l’empêche d’être. il n’y a jamais eu de calme dans sa tempête. pas vraiment. quand l’accalmie se fait, elle craint ce qui l’attend au détour d’une allée. jamais son âme ne trouve la paix.  chaos dans l’instant. elle se rompt le coup cherchant à détourner le regard, mais le geste est futile. les cassandre d’hier et d’aujourd’hui ne seraient s’évader de ce que la tempête leur apporte. sa mère, avant elle, n’a pas résisté aux affres du temps et a fermé les yeux à jamais pour noyer ses visions dans un pâle reflet terrestre du styx.