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 (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus

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Nicolas Flamel
ordre du phénix
Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
(- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus Mif8
études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptySam 2 Mai - 14:55


   
I solemnely swear that I am up to good
Perte de connaissance, abolition de la conscience, résiliation de la vigilance, tous ces termes étaient autant de précision pouvant être rapportés à cet état récurrent de veille, dénommé sommeil. Besoin humain par excellence, ce rythme circadien était une nécessité vitale, permettant à l'esprit de se délasser, de se relaxer, tout en emmagasinant soigneusement les informations inculquées la vieille. Souvent décriée comme obsolète, où comme une perte de temps inadmissible, que tout fonctionnaires actifs devaient ambitionner d'éconduire, il fallait savoir qu'en subir une privation permanente, relevait pratiquement de la torture, en engendrant de nombreux effets indésirables, telle une instabilité émotionnelle, une perte de lucidité, voir dans les cas les plus extrêmes de violentes hallucinations, annonçant le grand voyage. Fort de ce constat séculaire, nulle ne devait résister à la tentation de se laisser dériver vers l'oubli, en bénéficiant ainsi de ces instants béats où les pensées babillaient à leurs guises, exemptées de la moindre contraindre, autorisant le monde à ne plus être que l'ombre de lui-même, une vague chimère. Malheureusement, tout n'était pas toujours aussi onirique et si l'instant était susceptible de fournir des rêvasseries agréables, il était également capable de faire renaître de ces cendres la pire des illusions, veillant à prostrer le dormeur dans une situation délicatement cauchemardesque...
 
Prisonnier d'une réminiscence issue de son passé, Flamel finit par ouvrir les pupilles, l'air égard, propulsé, sans avoir le temps de dire cognepoing, dans une réalité étrange, presque douloureuse, tant la violence du choc secouait encore son organisme. Pupilles dilatées au maximum, myocarde en accélération, l'homme eut besoin d'appeler l'ensemble de sa logique à la rescousse pour reprendre ses esprits, pour rétablir le contrôle de ses synapses, tout en persuadant sa raison de l'illusion, lui imposant de dénigrer ces conceptions qui voulait leurrer ses méninges. Toujours en lutte avec la dyspnée, silhouette vaguement courbaturée par la violence de ses spectres, sa carcasse finit par se rallonger sur l'enchevêtrement de draps auquel devait ressembler son lit, après plus d'une heure trente de combat, avant de laisser filer un soupire, qui en disait long. Dextre enserré sur le promontoire de son nez, il s'enjoignait au calme, dissipant le malentendu, lorgnant le plafond avec un air résigné. Nicolas avait déjà bataillé ferme pour éteindre les rouages de ses méninges et grappiller quelques instants de paix, mais l'effort serait à présent vain, il le savait, il ne parviendrait plus à se rendormir. Confirmant ses dires, corroborant sa propre connaissance de lui-même, les innombrables pensées se chahutant constamment sous son crâne jaillirent par centaines, lui faisant crisper la mâchoire. Il était inutile de lutter...
 
Une jambe, puis l'autre, l'alchimiste s'extirpa de sa la literie, en venant quérir du bout des phalanges le chandail qui trônait près de son armoire, esseulé, abandonné exactement à l'endroit ou il l'avait délaissé plus tôt dans la journée, dans une tentative de profiter de la bise rafraichissante honorant, enfin, l'Angleterre, après une journée relativement clémente. Esprit plus ou moins en éveil, ses paumes venues parcourir son visage, essayant d'y ôter les dernières stigmates de sa nuit, avant de se perdre dans une tignasse échevelée. Seul dans sa demeure, ses pas le guidèrent automatiquement vers son laboratoire, tandis que les mots consignés par Albus émergeaient son crâne : Please do not spend the entire night up working on some experiment of yours. La sténographie discrètement courbée de son amant se griffonna, imprimant le billet sous ses agates, avant d'accompagner cette espérance pratiquement impossible, de ses autres missives, tout en fustigeant sa mémoire d'avoir absurdement consigné, en guise de sceau, ce maudit "pour l'éternité". Pourquoi avait-il fait cela? Il l'ignorait lui-même, mais la signification d'un tel terme ne relevait pas, pour lui, d'une adhésion forcée à la vie éternelle, en sa compagnie - quand bien même pouvait-il espéré l'idée- mais reflétait simplement un pour toujours, ou un à jamais plus conventionnel.
 
Une annotation innocence qui avait immédiatement engendré l'émulsion chez son cadet, mettant en branle ses réflexions dans une myriade de sujets, à la saveur dangereusement taboue et largement inexplorée, malgré une relation perdurant depuis après quatre mois, pour se clore sur une nébuleuse: We will talk. Refusant de laisser ces palimpsestes le rendre chèvre, l'immortel s'était rapproché de son antre, ayant toujours trouvé en ces expérimentations personnelles un ressourcement salvateur, tant l'exercice requérait de sa part une concentration et une abnégation totale, faisant taire toutes les autres digressions parasites, le baignant dans l'oubli, dans une certaine forme d'isolement. Carrure dans l'entrebâillement de l'établis, Nicolas entreprit de débuter en rangeant le bouquin, dont le cartonnage dévoilait un phénix rougeoyant, sur lequel il avait potassé la veille, s'échinant à le barder de sortilèges en espérant, hypothétiquement, créer un lien intercontinental pour tous les exilés en terre promisse. Table de travail entièrement dépouillée de ces ustensiles, ses paumes fouinèrent les tiroirs et les armoires, pour reconstruire avec une aisance, battant tous les records, l'amalgame d'objet forgeant habituellement son domaine. Le premier à regagner le pupitre boisé fut ce que les alchimistes appelaient l'athanor et qu'on pouvait aisément comparer à un chaudron, de par son utilisation égale en matière d'émulsion. À l'intérieur se logeait un récipient cristallin à la forme ovoïde connue sous l'appellation, ironique pour l'orfèvre ayant triomphé de cette quête ancestrale, d'œuf philosophique, où les ingrédients primaires venaient se poser en attente d'une transmutation, parfois pendant des mois.
 
Galamment posé à ses côtés, placés au mur, se trouvait un amalgame métallique comprenant tisonner, marteaux, soufflets, pinces, le tout en tailles variés. Véritable passionné, érudit culminant au sommet de cet art depuis près de six siècles, Flamel avait à son actif une infinité d'alambics distillatoires, affectueusement dénommé par les profanes "Pélican" pour son architecture analogue à la créature moldu. L'ensemble était évidement complété de réceptacle aux propriétés uniques, ainsi que de miroir savamment poli selon des concavités dissemblables, censé refléter sur la mixture les volutes solaires, où à contrario la clarté lunaire. Apaisé, presque élégant dans son élément naturel, l'homme de science parcourait d'un dextre expert les lignes d'un grimoire poussiéreux, décrivant la modélisation de vils métaux en une genèse argentique inimitable, lui faisant froncer le fasciés dans un rictus narquois, en englobant l'affichage des multiples symboles, inspirés de la faune, qui traduisait caricaturalement un mode opératoire peu raccord avec un lion rouge, où un arbre fleurissant. Contraint par l'embrassement de cette voix nébuleuse à la codification des résultats, la compréhension des métaphores était le premier point à saisir, pour tout néophytes amateurs, mais il avait dépassé ce stade depuis forts longtemps.
 
Mercure rapidement mit en ébullition, le développement suivi son court dans une succession de manipulations exotiques, passant d'un séchage à froid, à une incandescence brutale, se préservant de justesse de l'explosion. Mais, petit à petit, les heures défilants, il obtient des flacons bien distincts aux contenus blanchâtres et épais, bien que renfermant des propriétés, une fois solidifié, exceptionnelle, suffisamment alléchantes que pour arranger les bijoutiers, taquinés par son contenu  impeccable et sa maniabilité inimitable, ainsi exempté de la moindre once d'impureté, leur facilitant ardemment la tâche. Méninges entièrement dévoués à une œuvre basique, ne demandant pas de sa part une réflexion intense, son attention s'était calmée, tandis que l'adresse et la facilité de ces mouvements prouvait aux yeux du monde, la raison du respect de ses paires. Silhouette en mouvement, vigne en paume, un doux grattement apposé à sa porte venue titiller son audition, contraignant ses pensées à reprendre contenance, à se raccrocher à la réalité. Vieille amie enserrée sous ses phalanges, une œillade à l'horloge murale la rassura sur l'intrusion, en observant l'aurore pointer le bout de son nez. Jetant un sort de stase sur les résidus de ses expérimentations, l'ambassadeur redressa son mètre quatre-vingt-trois pour quitter son atelier et aller à la rencontre de Dumbledore, même si attifé de la sorte, il dérogeait furieusement à sa sacro-sainte règle personnelle de bienséance. Après tout, qu'importait, Albus avait déjà tout vu de lui, alors ce n'était pas quelques guenilles décontractées qui risquait d'ébrécher son avis sur lui.
 
Amant en visuelle, il sentit fleurir sur ses lippes une risette appréciatrice, s'autorisant à reluquer ses traits avec passion, tout en résistant à l'envie de venir enserrer son corps dans une salutation beaucoup plus tactile. Subsistait pourtant en ces courbes une pointe indéchiffrable, un cuisant rappel de leurs échanges épistolaires de la veille, sans doute agrémenté, d'une touche déplaisante, comme son rôle d'agent double au ministère savait si aisément lui faire vivre. Adossé d'une épaule à la paroi du salon, réfrénant son envie première, Nicolas l'observait faire, en silence, cultivant peut-être l'espoir de venir réellement le réveiller, en vain. «Bougrement matinal, en effet.» Son phrasé s'était fait lent, presque doux, essayant simplement de ne pas le faire sursauter, même si le fondateur de l'ordre du phénix avait surement perçu son approche. Prêt à se redresser, piqué par le désir de profiter de sa présence, au combien précieuse et clairsemée depuis de trop long jours, son ossature s'était avancée dans sa direction, légèrement hésitante sur la réaction à adopter. Des conflits d'intérêts, des controverses, ils en avaient déjà essuyés plusieurs, pratiquement tous centralisés sur le ministre de la magie, Gellert Grindelwald, et le coup retord à lui affliger, mais cette fois, la distanciation, le trouble, avait prit naissance dans des ébauches manuscrites, plus futuriste, tablant sur une potentielle vie après. Déni momentanément imposé, son bras frôla le sien, tandis que sa joue, légèrement hérissée par un rasage oublié, parcouru la sienne, alors que les flagrances de son apprêtement lui chatouillaient les narines, ne pouvant pourtant occire complètement ce parfum trop connu, presque déprécié, qui faisait toujours croitre en lui un sentiment de possessivité. «Je t'offre un thé?» Techniquement parlant, le Français était évidemment partisan du café, le préférant à toute autre substance liquide, mais il avait été courtois et avait fait plus d'une entorse dans ses principes, en amassant dans sa cuisine, un nombre de paquet de thé suffisamment impressionnant que pour réjouir les papilles de ses convives, aux réunions de l'ordre. 
 
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Dernière édition par Nicolas Flamel le Mar 12 Mai - 16:28, édité 1 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptyMar 5 Mai - 8:39



the only heaven i'll be sent to
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we were born sick


@nicolas flamel et albus dumbledore

◊ ◊ ◊

Le temps s’étiole et le sommeil se fait rare. Jour après jour. Mois après mois... L’Atlas porte un monde qui l’écrase. Silence qui contraste avec la brume de son esprit. Agacé, il se tord plusieurs fois dans la couche du mage noir avant de plonger les iris dans la pénombre. Pensif, il se remémore la lettre reçue plus tôt. Pour l’éternité. Le coeur bat la chamade et il ne ferme pas l’oeil de la nuit, énumérant des possibilités qui le laissent contemplatif autant qu’elles le terrifient. Tout près de son premier amour, il se souvient avoir rêvé une existence infinie, projetant sur Gellert des envies qu’il qualifie aujourd’hui de naives. Les mots de Minerva lui reviennent en tête en songeant à Nicolas. Une relation saine, enfin. Alors pourquoi a-t-il si peur ? Tandis que la relation entre Albus Dumbledore et Nicolas Flamel se resserre, l’affection que lui porte l’immortel ne manque pas de le laisser sceptique, le ramenant à une chute encore douloureuse. Enchaîné à Grindelwald par leur pacte de sang et par le monde magique maintenant à feu et à sang, l’idée d’engagement l’effraie. Il est pourtant irrémédiablement attiré par le français. Son éloquence, son esprit, son histoire, son charisme, sa présence, et cette façon si subtile qu’il a de le déshabiller du regard chaque fois que leurs esprits se croisent. Malgré les nombreux secrets qu’ils ont encore l’un pour l’autre, l’alchimiste lit en lui comme un livre ouvert. Au crépuscule, il s’extirpe des draps du bulgare sans un bruit, se vêtit et transplane enfin jusqu'à l'appartement de l'ambassade.

Bougrement matinal, en effet. Un sourire timide parcourt le minois du directeur du ministère lorsqu’il aperçoit son vis-à-vis. Il ne s’est donc pas endormi non plus. Il approche la silhouette penchée sur l’encadrure de la porte et dépose sur ses lippes un baiser, rituel auquel il ne coupe pas. Contre toute attente, ce dernier se veut tendre. Désiré depuis trois jours qui lui ont paru interminables. “Je m’excuse de te perturber.” murmure-t-il en se détachant de ses lèvres, restant à seulement quelques centimètres de son visage, preuve d’une intimité toute particulière entre les deux sorciers. “J’avais envie de ce baiser depuis plusieurs jours.” La commissure de ses lèvres s'étirer davantage tandis qu’il fait signe à l’alchimiste de s’asseoir près de lui sur le divan sur lequel ils se sont eux-mêmes allongés plus d’une fois. Je t'offre un thé ? La question irrémédiablement britannique ne manque pas d’illuminer le regard d’Albus un instant. “Te voilà officiellement londonien.” souffle-t-il en posant délicatement ses phalanges sur les siennes. “Peut-être plus tard. Nous devions discuter, n’est-ce pas ?” Abscess percé, enfin. Il baisse un instant le regard. “Et si tu commençais par me parler de Pernelle ? De votre histoire ? Nous nous fréquentons maintenant depuis plusieurs mois et tu ne l’as jamais mentionnée.” Une pause, il secoue ses boucles brunes et se lève en direction de la cuisine, ne détachant par son regard de son amant, attendant sa réponse à la question précédente. “...Après tout, peut-être que du thé serait le bienvenu. Voudrais-tu du café ?

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptyMar 12 Mai - 15:41


   
I solemnely swear that I am up to good
Dépeinte par la religion catholique comme une désobéissance cuisante aux prescriptions du decalogue, l'envie, le caprice ou encore le désir se retrouvait cacheté sous le sceau du vice, exclus voire pratiquement punis, en étant relégué à la déchéance honteuse des péchés capitaux. Heureusement, depuis ses premiers édits aux consonances négatives, l'évolution avait fait ses preuves, redorant ces velléités en leur faisant regagner des lettres de noblesse, en prouvant que ce terme si négativiste s'était muté en un moteur important de l'homme, au point d'être une de ces principales caractéristiques: Son âme. L'inspiration en baguage, l'aspiration en ligne de mire, l'homme se trouvait apte à déplacer des montagnes si le dessein final en valait la chandelle, si l'entêtement camouflé derrière était inébranlable, il était prompt à déjouer tous les pronostiques, à enrayer l'inatteignable, jusqu'à son triomphe. Stature parfaitement immobile, esprit des plus éparses, se confondant tantôt en excuse à l'encontre d'un concubin visiblement rudoyé sous les coups de ces épitres et de son vécus auprès du nécromant, tantôt en proie à l'affre d'une convoitise impérieuse, sapant peu à peu la lucidité de son intellect, pourtant cuirassé, en tentant de réfuter le côté possessif et la contrariété émergente, à le voir si souvent arpenter la couche du ministre, l'encensant d'une flagrance qui lui titillait les narines de manière incommodante. 
 
Si Nicolas semblait si hésitant ce matin, c'était parce qu'il réfrénait au maximum ses pulsions qui lui intimaient l'ordre d'étreindre sa silhouette, de s'enrichir de sa présence et de le laisser souffler, à ces côtés, du poids du masque qu'il se devait d'arborer, continuellement, alors que le douloureux rappels des ces missives, elles, flottaient dans l'air, intoxiquant sa psyché en la mettant au pied du mur, n'attendant plus que le bon moment pour fondre sur sa proie, tout en torturant ces désirs. Alors quand le Gallois enserra ses lippes, tout en se dédouanant de ce baiser, si ardemment souhaité, l'alchimiste opta pour le déni, pour ne rien ouïr, laissant en guise de réponse, son front affluer vers le sien, sa respiration légèrement plus lente, tandis que la commissure des ses lippes étaient prises d'un sursaut de douceur. L'œil de la tempête, assurément et il souhaitait en profiter avant de le voir se dissiper en fumée. Une intuition qui se vérifia immédiatement quand Albus l'enjoint à prendre place à ses côtés, l'air grave, presque imposant, teintant la flamme ardente de ces prunelles d'une lueur peu commune, lui arrachant pourtant un énième ricanement, en constant à quel point, en effet, les mœurs anglaises s'infiltraient dans son propre phrasé jusqu'à l'influencer, quand bien même le Français ne sera jamais londonien.
 
Homme déterminé, cadet à la verve adroite, le ministre jeta aux oubliettes toutes les formulations rondelettes de bienséance, pour lui sauter directement à la gorge, fonçant droit au but dans une ritournelle l'ayant conquis à de nombres de reprises, notamment lors de son arrivée sur place. Mais cette fois, cette grandiloquence oratoire le déservait, venant enfoncer un poignard dans une plaie béante, idiotement pensée cicatrisée par les paroles de l'amazone, qui avait réussit à reléguer une culpabilité maritale, bien incommandante, à l'oubli. Vulgaire foutaise! La gifle venu percuter sa carne avec véhémence, augmentant les ombres qui émergeaient sous son crâne. Agate en assombrissement, l'homme de science ne se départit pourtant pas de sa superbe, accusant la première salve avec une aisance loin de refléter la tornade interne qui serpentait à présent dans son organisme, faisant rater un ou deux battements à un myocarde, emballé. Certes, le nom de Pernelle avait toujours été délaissé, sagement rangé dans un coin, comme un beau livre qu'on aimait parcourir, encore et encore, mais dont on n'avait plus envie d'observer les entrelacs, tant les larmes avaient déjà cascadés, approfondissant les écorchures, passage après passage. Pourquoi voulait-il cela ? Pourquoi voulait-il à ce point la connaitre ? Au fond, il connaissait les réponses. C'était une partie importante de sa vie, si ce n'était la plus importante pour l'homme, car la belle avait régné sur son royaume pendant plus de cinq ans, dans un partage sans égal, mais il n'en voulait pas qu'il en prenne ombrage, qu'il soit blessé par ces propos, le poussant dans une décisions précipité qui l'encouragerait à rompre leur relation, pour un amour transcendant la mort, identique et à la fois si différent. Le lien qui tendait à le raccrocher à la brune ne le contraignait plus à l'isolement, il n'atténuait en rien la vibration ressentie lors de l'union de leur deux âmes, il ne diminuerait pas l'intensité de son désir, ni son envie chimérique -et craintive- de partager sa vie, pour l'éternité. D'abolir cette solitude et cet esseulement dont il n'avait jamais cru pouvoir s'extraire un jour.
 
Oui, tout retournait à cette foutu locution, à ce mot maudit qu'il avait annoté dans un abêtissement certain. Après quelques secondes, ses phalanges s'esquivèrent, se carapatant des siennes, elles se délogèrent de sa paume, pour venir choir sur le dessus de sa cuisse, la frôlant au passage dans une danse sensuelle, avant de l'enserrer en douceur. «Je reviens.» Son phrasé s'envola dans les limbes, en brisant le silence qui était retombé sur leurs duo, tandis que sa paume se délogea d'une place appréciable pour lui permettre de se relever.  Mètre quatre-vingt-trois redressé, l'immortel quitta la pièce avec panache, tout en jetant, d'un simple mouvement, un sortilège qui mit en branle le mobilier de sa cuisine, alors que très vite sa chambre se dessina sous ses prunelles. Un nouvel accio et la photographie vu par Minerva, quelques mois auparavant, rejoignit ses paumes. Immanquablement, la nostalgie venu enlacer sa carrure, frôlant son aura, avant de faire germer un sourire indémodable sur son faciès. Pupille résolument capturée par l'animation, il revivait la scène avec intensité, perdu dans ces souvenirs, pendant que ses dextres parcouraient l'image, folâtrant sur le minois basané avec une douceur toute masculine, pour s'estomper peu à peu quand il revenut dans le salon, suivit dans sa course par les rafraichissements brulants, brinquebalant vaille que vaille pour atterrir sur une table basse. Postérieur vissé au sofa, ses mirettes venues agripper ses voisines, déterminées, mais baignées d'une lueur étrange, une flamme douloureuse, encore toujours, même soixante ans plus tard.
 
«Je n'ai jamais mentionné Pernelle, pour la simple et bonne raison que même soixante ans plus tard, c'est comme une boîte de Pandore. Je sais que cela prête à sourire, mais elle a régenté ma vie pendant près de cinq cent ans. Ce n'est pas quelque chose que je peux oublier d'un claquement de doigt. Que voulais-tu savoir exactement?» Sa verve claquait avec douceur, enrobant le patronyme, si ardemment aimé, d'une affection particulière, avant de poursuivre sans sourciller. Sa paume repartit à l'abordage de sa cuisse avant de lui tendre le cliché magique, qui ferait exploser dans son esprit la ressemble frappantes de sa défunte femme avec sa meilleure amie et cofondatrice de l'ordre : Minerva McGonagall. Laissant le temps à son amant d'accuser le choc, de digérer, peut-être, la nouvelle, ses agates dérivèrent dans son appartement, englobant l'âtre d'une cheminée exemptée de feu. Repos pris, sa langue pointa le bout de son nez, humectant ces lippes, pour poser la suite de ces locutions. «Croiser Minerva, m'a ébranlé, je l'admets, tout comme cela m'a aidé à faire la paix avec une culpabilité qui me rongeait de l'intérieur.» Son minois obliqua vers le sien, capturant sa bouille. «Albus, ce 'pour l'éternité' n'était qu'une formulation. Je n'ignore pas les implications complexes qui t'incombent, mais cesse de douter de moi. Cesse de penser à ma place et ne remets pas en doute mes paroles.» L'intention gonfla crescendo, tout comme la tension qui semblait l'habiter. L'ambassadeur voulait clairement lui faire passer un message, lui faire réfuter l'idiotie d'une tromperie de personne, ou l'hypothèse d'un mauvais calcul ou les espoirs crayonnés lors de son ancienne hyménée retombait sur lui, c'était faux. Tout était différent. Il n'était pas elle. Il n'était pas un remplaçant, pas une pâle copie interchangeable. Mais tout semblait bien compliqué d'un seul coup, comme si l'énormité de leur relation lui explosait au visage, par le biais de ces épites, mettant en conflits, son désir de mourir et le sien de vivre. Sa jeunesse et son temps déjà largement escompté...
 
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptyMar 12 Mai - 22:04



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@nicolas flamel et albus dumbledore

◊ ◊ ◊

Calfeutré avec lui près de l'âtre, les iris mordorées d’Albus Dumbledore toisent son vis-à-vis avec admiration. Ciel noir au-dessus de leurs têtes auréolées. Désir brisé par le doute qui fait vibrer son âme. Loin de se considérer comme son égal, l’alchimiste demeure un des rares sorciers avec lesquels il est lui-même. Un être de chair et de sang, non seulement fasciné par la magie, mais aussi empli d’une passion enivrée, débordante pour l’autre sexe. Auprès de Nicolas Flamel plus que quiconque, le gallois se sent en vie. Deux ans après leur rencontre, il est encore surpris par la seule présence de son compagnon à ses côtés. Lui, dont la réputation égale celle de Merlin en personne. Lui, qui lui apporte une affection qu’il pensait perdue il y a plus de six années. D’âme à âme, de coeur à coeur. Murmures infinis entre leurs deux personnes. Une connivence rare dont tous rêvent, sans toutefois la trouver. N’est-ce là pas trop rare pour être cru ? Dumbledore est lui-même incrédule face à l’idéal. La détermination du français peine à combler le trou béant qui laisse le myocarde saigner. Je reviens. Nicolas se lève et quitte la pièce, laissant son amant en suspens quelques minutes, puis il le rejoint à nouveau sur le divan. Je n'ai jamais mentionné Pernelle, pour la simple et bonne raison que même soixante ans plus tard, c'est comme une boîte de Pandore. Je sais que cela prête à sourire, mais elle a régenté ma vie pendant près de cinq cent ans. Ce n'est pas quelque chose que je peux oublier d'un claquement de doigt. Que voulais-tu savoir exactement? Le regard se perd dans les iris de Flamel, compatissant. Pour la première fois, l'orfèvre s’ouvre à lui. Un moment qu’il savoure doucement, écoutant chacun de ses mots avec une attention toute particulière. “Il n’y a rien qui prête à sourire Nicolas… Si ce n’est la lumière qui émane de tout ton être, et qui éblouit le monde depuis des siècles. Un exploit dont tu peux être fier.” Silence. "Ton attachement à ta femme est touchant." Il observe la photographie de son épouse et remarque la ressemblance avec Minerva, qui ne manque pas de lui arracher un sourire. “Elle devait être exceptionnelle pour t’avoir tenu en haleine pendant cinq siècles.” souffle-t-il, rieur. “Comme pour un bon million d’autres sujets, je suis curieux de la connaissance et du vécu qui se terrent dans ton crâne. Dans ton coeur. Loin de moi l'idée de violer l'intimité qui existe entre Pernelle et toi.” Il pose respectueusement la photographie sur la table. “Je n’ai jamais aimé une femme, Nicolas. J’ignore en quoi une relation peut diverger de celle de deux hommes, et je... j’ai parfois peur de ne pas pouvoir t’apporter ce qu’il te faut.” Pour la première fois, le voilà qui confie ses peurs d’homme. Homosexualité qui lui colle au visage et dont il ne peut se défaire. Complexe de ne pas être né assez femme pour mériter l’attention qu’on leur réserve. Serait-il devenu le mage salvateur que tous connaissent s’il n’avait pas connu la terreur d'être né demi-homme ? Balayant l’idée de ses pensées, il reprend son discours: “Ne penses-tu pas perdre ton temps avec moi ? Je souhaite vivre auprès de toi, mais je ne peux pas me résoudre à le faire éternellement.” Il marque une pause. “Accepterais-tu seulement que je vieillisse à tes cotés ? Accepterais-tu de me voir mourir, Nicolas ?” Il prend ses phalanges entre les siennes. La question tombe, irrévocable.

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particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptySam 30 Mai - 22:14


   
I solemnely swear that I am up to good
Transcendée par une narration abusivement arbitraire, les réminiscences passées étaient bien trop souvent auréolées de gloire, littéralement sublimées par une psyché au mélancolisme latent, se complaisant dans une version astucieusement édulcorée des heurts subits, en contraignant son détenteur à regretter la course du temps, et ce passé irrévocablement dévoyé. La nostalgie était un sentiment si fréquent, si troublant, qu'il en était devenu une accoutumance humaine, déclenchant le manque, ce besoin inexplicable de perdurer dans une esquisse au rayonnement bancal, ayant le bon goût de remonter les désirs y étant liés, en l'exonérant des déboires y étant accolé. Tendresse douloureuse que cet appesantissement et pourtant Nicolas ne l'esquivait pas, acceptant cette silencieuse étreinte, qui l'emmenait, au gré de ces évocations, à une époque lointaine, à des instants où seule le sourire aguicheur d'une amante gracile avait réussis à captiver ces sens, le faisant passer outre, sa léthargie frigide pour la postérité, d'un simple claquement de langue, surmontant ainsi sa retenue d'une accolade fiévreuse, lui hérissant, aujourd'hui encore, l'échine. Immergé à cet instant T, l'alchimiste restait perplexe, retrouvant peu à peu la surface et les désidératas vindicatifs du Gallois, qui tout en honorant ces calligraphies de la veille, l'acculait sous une marrée questionneuse, dont il n'avait pas prévu la vague avant quelques mois, voire années, pour certains points, notamment cette annotation maudite d'immortalité.

Conscient de ne point pouvoir jouer l'autruche sur sa relation intensément fusionnelle avec Pernelle, il appréhendait pourtant les tournures devant être sienne, ne consentant pas à faire de l'amour ayant été leurs, le frein de celle trépidant en son sein, à l'encontre de Dumbledore et qui redonnait à son myocarde, laborieusement ébréché, la sensation grisante de pouvoir ressusciter de ces cendres, sans trop s'incomber d'une culpabilité maritale dépassée. Agate irisée sous cette peine ne voulant pas lui être infligée, ses lippes s'entrouvraient, presque volubiles, autorisant sa verve à venir entailler les murailles restantes, pour lui permettre de distinguer les contours du tourbillon émotionnel, qu'une telle énonciation lui évoquerait toujours. La crainte de le voir fuir semblait pourtant museler ces aveux, les contraignant à exprimer le strict minimum, tandis qu'Albus reportait son attention sur la photographie en noir et blanc, tendue par ces soins, vestige solitaire d'une silhouette à jamais encrée sur ces rétines. Toujours positionné à ces côtés, Flamel était silencieux attendant son couperet, mais au moment où ses prunelles harponnèrent les siennes, avec douceur et compassion, l'évidence pratiquement ridicule de ce protectionnisme lui sauta au visage, il ne pouvait pas en vouloir au passé, il ne pouvait pas en vouloir à une femme n'étant plus. Une réflexion qui lui fit relâcher, l'espace d'un instant, la retenue de ces prunelles, y laissant éclater une pluie étoilée, provoquant chez lui l'irrésistible désir d'aller glaner ses lèvres, d'absoudre ces déchirements lettrés, pour une réunification plaisante, avant de se maugréer fermement, en se rappelant que c'était loin d'être le seul point nébuleux de l'histoire..

Ironiquement, peut-être, la réplique suivante fit remonter en son sein un léger ricanement, déridant son faciès jusque-là policé, en une ligne joueuse, tant il n'avait pas tort. «Je le sais, crois-moi, je le sais. Je ne veux juste pas te blesser, d'une manière ou d'une autre... Pernelle a été une grande partie de ma vie, avec l'alchimie et à mes yeux, oui, elle était exceptionnelle. Je n'ai, de toute évidence, plus eu les idées claires à partir du moment où je l'ai rencontré à BeauxBâtons. Mais mettre des mots là-dessus, c'est un exercice ardu.» Empreinte de nostalgie, ses lippes se fendaient pourtant d'un rictus amusé, rejouant au creux de sa mémoire la scène de leur rencontre, ayant eu lieu dans les couloirs d'un établissement scolaire, trop longtemps arpentés, là où les œillades de la fillette avaient finalement eut raison d'une résistance chevalière précaire, tant il avait le rouge aux joues et le balbutiement aux labres. D'ailleurs, il se serait giflé de cette incapacité manifeste à lui parler, sans avoir l'air d'un imbécile, d'un sorcier de pacotille, soit disant auréolé de noblesse, dont il ne savait mettre les apprentissages en pratique, en lui faisant la cours... Esquisse judicieusement dissolue, il continua pourtant de capter le regard de son compagnon, s'enivrant de sa présence, en essayant de lui faire comprendre les notions sous-jacentes à ces épîtres, ayant généré la bisbrouille, voulant faire entrer sous son crâne les nuances revendiquées, en ne le contraignant pas à rentrer dans des cases strictes, ni en lui imputant des désirs ou des aspirations ne lui convenant pas, mais en reconnaissant simplement l'importance de sa présence. L'immortel s'évertuait ainsi à rassurer son amant, en évoquant ses propres sentiments, en vain, les inquiétudes croissantes, qui émergeait sous son crâne, semblait insensible à ces essaies, au point qu'une fois encore, la verve endiablée d'Albus éclata à ses pieds, en lui fournissant la raison de l'incertitude qui le rongeait : La peur de ne pas être mérité, ni aimé. La peur de ne pas lui suffire...

Ne venait-il pas de l'enjoindre à ne pas réfléchir à sa place? L'idée était absurde! L'attachement éprouvé pour l'anglais n'était en rien basé sur une unique appétence physique, il ne le considérait pas comme un objet, ni sous ce concept. Oh que non. Quatre mois après les événements ayant scellé les balbutiements de leurs relations, l'avidité qu'il ressentait, à son égard, ne s'était amenuisé. L’orfèvre vibrait toujours de sa proximité, de leur débat férocement animé, sur le moindre fifrelin de détail, de ces discussions éthérées dévorant la moitié de la nuit, de cette facilité qu'ils avaient de crayonner en un murmure des desseins futuristes, ou de partager des moments, tel un dîner, un baiser, ou une soirée. La possibilité d'être considéré comme un être humain, un homme dépenaillé de tout rôle, de tout titre ronflant, ou de toute prestance vilement imposée, la possibilité d'être soit, juste deux êtres, deux âmes, reconnaissant en l'autre la parcelle manquante, était nettement plus important à ses yeux, que sa marginalisation sexuée. «La seule chose que je désire, Albus, c'est de pouvoir partager un bout de chemin au côté d'une personne qui saura me voir tel que je suis, pas tel qu'il, ou elle, mystifie le mythe de "Nicolas Flamel."» Tempo irréelle que voilà pour cette personnification, à la troisième personne, émergeant de ses lippes, la douleur y étant fichtrement logée, inscrite au fer rouge, victime des étreintes futiles dans lesquelles il s'était jeté, corps et âme, après la disparition de sa femme, en vain, vu que l'attraction n'était dû qu'à un patronyme respectable, plus qu'à l'être meurtris le portant. Agate dans celle de son vis-à-vis, sa pudeur fut à nouveau occise pour une honnête flagrante.

«L'affection et l'attachement que je te porte n'a rien de sexué...» Incapable de faire autrement, l'homme de science sentit poindre le début d'un sourire, s'attendant presque au tacle d'Albus, il choisit cependant d’ignorer, lui cisaillant l'herbe sous les pieds. «..dans le sens où, c'est toi que je désire. Homme ou femme, cela n'a plus aucune importance, à présent. J'ignore, cependant, ce que, toi, tu attends de moi?» Phrasée envolé dans l'âtre, la révélation pouvait difficilement être plus explicite, un exercice qui ne lui seyait pourtant point, étant d'une nature plus méfiante, où en tout cas plus protectrice sur une vie privée qu'il avait longtemps souhaité épargner des frasque de sa destinée. Quoi qu'il en soit, l'appréhension de Dulmbledore ne parvenu pas à s'éteindre, le laissant complètement désemparé sous l'assaut de sa verve. Clignant des yeux avec difficulté, Nicolas retenu avec peine l'emballement frénétique de son palpitante, à l'annonce de son cadet, mais ce sursaut endiablé, s'échevela rapidement dans une danse macabre, faisant tourner en lui un gouffre abyssal, la ciguë serpentant sous ses veines, pulsant de plus en plus loin sous ses locutions. Vieillesse mise sur la table, son visage s'assombrit, l'ombre était là, rodant à ces côtés, frôlant sa carne avec dénis, alors que sa nuque s'hérissait déjà sous le contact de sa lame cinglante, lui faisant fermer les yeux, au moment où sa sentence claqua, irrévocable : 'Accepterais-tu de me voir mourir, Nicolas ?'. Immédiatement, les affres ritournelles des mises en bière émergèrent sous son crâne, inondant sa psychés sous les innombrables décès ayant déjà eu le malheur d'échelonner son existence. Vives, ses prunelles se posèrent sur l'âtre inanimé, l'embrassant d'un brasier centenaire, où venait se consumer les cendres de sa dynastie, consciencieusement éteinte, télescopant, tour à tour les visages d'une filiation aimée, avec une métisse au derme savoureusement halé, pour se clore sur un visage nivéen, auréolée d'ébène.

Embrassant l'âtre, sa tête y avait pivoté, délaissant la demande d'Albus, se soustrayant même à ses paumes dans une crispation de son être, lui faisant vivre, avec anticipation, la douleur de ces funérailles. Il avait cru sombrer dans la folie, ou être rongé par la haine à la mort de Pernelle, ne sachant encore par quel miracle, il avait préservé les carcans de son intellect, cependant, il advenait à douter sur la suite. Arriverait-il à assimiler avec la même déférence, la finalité du seul esprit à avoir réussi à affoler son cœur? Peut-être pas.. Ses certitudes vacillaient, soufflées par le temps et par l'usure d'une existence déjà bien trop alanguie, par des pertes. Ne pouvant se permettre de répondre à brûle-pourpoint, ses paumes se rejoignirent dans une accolade rassurante, bienfaitrice, se froissant l'une contre l'une, avant de devenir le promontoire de son menton. «Je suppose que je le pourrais, oui.» Maîtrise à moitié rangée, sa phonation était devenue étrangement profonde, presque caverneuse, donnant à cette bénédiction extirpée de ses labres, une sensation d'hardiesse. Lucide sur la nécessité de répondre par la positive, s'il ne voulait pas voir cette touche de bonheur lui glisser des dextres avec la vivacité de l'eau, ce n'était pas pour autant que l'engouement d'un trépas, l'enivrait. Faisant fi de son ressentis, se conformant à sa décision, ses phalanges venues retrouver ses voisines dans une danse silencieuse, se mélangeant aux siennes avec furtivité, tandis que ses agates, elles, détaillèrent son minois. «L'immortalité n'est pas un cadeau, notamment pour cette dépréciable considération, alors si c'est tel est ton désir, je veillerais sur ton dernier souffle.» *Mais je ne te promet pas d'y survivre, avec la même efficience, pas deux fois*...Sa paume se défila, une nouvelle fois, des siennes, effleurant du bout des phalanges ses traits anguleux, tout en suivant la ligne de sa mâchoire, pour se  perdre l'espace d'un instant dans la naissance de sa barbe, avant de lancer la dernière pièce de ce jeu trouble, initié par écrit. «Je t'aime, Albus Dumbledore.» Glas final.
 
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptySam 6 Juin - 4:49



I've been everywhere,
Looking for you,
Searching for you,
Where have you been
all my life?


@nicolas flamel

◊ ◊ ◊


Flamel et Dumbledore conversent au crépuscule. Les silhouettes des deux titans se devinent dans l’obscurité, à même la demeure de l'ambassadeur. Derrière eux, un feu crépite dans l'âtre et illumine l'appartement de sa lueur ambrée. Chaleur réconfortante qui enveloppe les âmes. Cette dernière contraste avec la froideur certaine de leur échange. Emprise terrifiante de l’immortel sur son héros antique. Année après année, l’affecte qu’il éprouve pour le français grandit. Leur rencontre reste gravée en sa mémoire comme un des instants les plus poignants de son existence. Flamel est son maître de pensée, et plus encore. Il est son amant. Pourtant, leur attache se heurte à des démons récalcitrants. La peine de cœur qu’il pensait noyée le poursuit. Adieux informulés qui lui enserrent le myocarde. Le doute s'immisce en lui comme un poison. Le phénix entraîne-t-il le père de l’alchimie contemporaine dans sa chute ? S'apprête-t-il à commettre la même erreur une deuxième fois ? Un soupir s’échappe de ses babines. Muré dans le silence, il écoute les propos de son compagnon avec attention. Je le sais, crois-moi, je le sais. Je ne veux juste pas te blesser, d'une manière ou d'une autre... Pernelle a été une grande partie de ma vie, avec l'alchimie et à mes yeux, oui, elle était exceptionnelle. Le labre se fend en une demie lune, miroitant le rictus de celui qui est pour lui une divinité. “Me blesser, Nicolas ?” Rhétorique assassine qu’il ne peut retenir. “Ton passé t’appartient et ne peut décemment pas m’atteindre de la sorte. Je suis heureux de te savoir aimé.” Sa voix de baryton retentit dans la pièce. Bienveillance qui déborde de ses lèvres aimantes. La seule chose que je désire, Albus, c'est de pouvoir partager un bout de chemin au côté d'une personne qui saura me voir tel que je suis, pas tel qu'il, ou elle, mystifie le mythe de Nicolas Flamel. Le colosse le comprend. Il observe l’autre avec indulgence, et se garde de répondre. Avant l’Inde, Flamel était pour lui l’égal d’un conte. Une idole, abstraite, à mille lieux de l'être de chair et de sang avec lequel il partage à présent sa couche. Le sentiment de mystification trouve sa réciproque, né des distinctions ministérielles reçues par l’Albus Dumbledore qu’on voit dans la Gazette. Figure patriarcale sorcière construite par l’enfant déviant qu’il a été. Coupable, les répercussions de sa sexualité ont ironiquement fait de lui une des figures les plus respectées du pays. “Je suis à toi, Nicolas.L'affection et l'attachement que je te porte n'a rien de sexué… Amusé par le mensonge, un rire léger quitte sa bouche et se perd dans l’éther. … Dans le sens où, c'est toi que je désire. Homme ou femme, cela n'a plus aucune importance, à présent. A cet instant, le souffle se coupe. Ses phalanges recouvrent son visage un instant, ébranlé par l’aveu qui le bouleverse au plus profond de son être. Penchants binaires admis, Albus secoue ses boucles brunes. Plus de cinq siècles d’ignorance prennent ainsi fin face à lui. Stupéfait par l'honnêteté et le courage de son aimé, il approche de lui et dépose un baiser empli de tendresse sur ses lippes.

J'ignore, cependant, ce que, toi, tu attends de moi ? Questionnement abyssal qui les emporte tous les deux. Joignant les dextres sous sa mâchoire, il lui faut un instant de réflexion. Que veut-il réellement ? Il ignore où commencer. Puis, soudain: “Lorsque nous nous sommes rencontrés, j’ai vu en toi un allié avec des à-côtés agréables.” Ils en sont donc là. Dumbledore lui doit la vérité, et il s’efforce de la lui livrer. “Pourtant aujourd’hui, force est d’avouer que tu représentes tant pour moi.” Il marque une pause, pris par l’émotion. “Je veux anéantir le despotisme britannique à tes côtés, reconstruire un idéal sorcier, tant politique que magique. Si possible, j’aimerais aussi te dédier le temps qui me reste.” Sa paume droite tâte le médaillon à son cou. “Je crains aussi d'être enchaîné à un passé qui m’arrachera de toi.” L’inflexion de sa voix tremble. “Plus encore qu’une affection invaincue, j’ai le pressentiment que la mort m'attend dans cette bataille.” Le pacte de sang prend des allures d’arme. Plus que personne, Albus a conscience du prix réel de la révolution. Sens du sacrifice qu’il ne fuit pas, appris auprès de ses proches nés-moldus, des inspirations audacieuses telles que la jeune Persephone. L'immortalité n'est pas un cadeau, notamment pour cette dépréciable considération, alors si c'est tel est ton désir, je veillerais sur ton dernier souffle. Transaction verbale irréelle. “Tout l’univers est honoré de t’avoir comme bienfaiteur. En ce sens, ton immortalité est un cadeau.” Leurs corps se rapprochent dans une étreinte empreinte d’une douceur toute masculine. “Partager l’éternité avec moi serait enchaîner Londres au joug de Grindelwald.

Je t'aime, Albus Dumbledore.

A ces mots, un frisson le traverse. Les chaînes de Cupidon se referment à leur tour sur Nicolas, et la torture court dans leurs veines. Il accepte donc leur situation. Brûlant de désir pour celui qu'il vient de blesser, Albus caresse la joue de l’éternel et siffle un ordre à son oreille : “Déshabille-moi.”

(c) oxymort

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Nicolas Flamel
ordre du phénix
Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
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études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptySam 13 Juin - 22:49


   
I solemnely swear that I am up to good
Modélisé dès sa prime jeunesse par les diktats moyenâgeux de son enfance, les notions communes de pudeur se télescopaient entre elles, confrontant une église déraisonnablement puritaine, prompt à sermonner la moindre incartade déviante, tant sexuelle que maritale, par une prise de villégiature au purgatoire, jouant ainsi sur la crainte de l'au-delà pour enjoindre la plèbe et la noblesse altière à adopter la bienséance d'une distanciation de chambrée, tout en leur faisant miroiter, l'extase de l'Éden, s'il y avait obéissance, alors qu'à l'époque, la populace s'imprégnait encore des réminiscences romaines, se prélassant d'une promiscuité nocturne, pratiquement convivial, rendant l'apologie vestimentaire ardue, voir impossible. Ce n'était pourtant pas ce côté chaste, voir honteusement correct qui l'avait enjoint à ressentir cette impression tenace d'embarras, muselant ses lippes à l'encontre de son passif conjugal, mais bel et bien l'acariâtre sensation d'être le geôlier de son âme, d'imputer à son être des supplices parasites, dont le Gallois aurait du se prémunir, déjà bien trop éprouvé par l'espionnage servile lui ayant été attribué, à cause de sa familiarité évidente avec le ministre de la magie et ces lacérations lettrées, dont il avait été le premier instigateur, en vain..

Ravalant ses locutions trop énamourée sur sa relation avec Pernelle, Nicolas oblitéra de nombreux points, pour se contenter de l'inaltérable vérité de son existence, refrénant du même coup, son ambitieux caprice de partir en quête de ses lippes, face à sa compréhension si altruiste, presque empathique, alors que celles-ci devenaient grandiloquentes, certifiant l'impossibilité d'altérer son jugement, à son encontre, par le biais d'une déclaration affective, ne lui étant pourtant pas destinés, largement outrepassé par les siècles, devenus tombeaux. Phrasé perspicace ouïe, l'immortel se mura dans le silence, proposant pour toute réplique un tressautement de ses labres, entérinant ainsi la discussion sur sa défunte épouse. Épître toujours à l'effleurement, il n'eut conscience du fossé enfanté entre eux qu'au moment où le briseur de sort s'ouvrit à lui, extirpant de ces veines l'évidence d'un spectre, lui imposant de douter de sa propre habilitée affective, ou de celle des autres, craignant n'être qu'un boulet, un poids pour lui, se considérant pratiquement incapable de ravir la palme de ses désirs, en comblant ces convoitises. Foutaise! Un instant décontenancé par la franchise d'Albus, Flamel mit un temps avant d'assimiler l'ouverture dont il lui faisait preuve, essayant de choisir ces termes avec adresse, souhaitant par ce biais prouver au sorcier partageant sa couche, l'idiotie d'une telle idée, le fourvoiement étant devenu sien,  tant il était aveuglé par l'anxiété de son statut et l'appréhension du destin pouvant être déroulé sous ses pieds. Continuant de jouer franc jeu, abolissant un peu plus les enceintes protectrices érigées autour de sa personne, il se répandit en aveux, annonçant son seul desiderata : Être apprécié pour ce qu'il était, réellement. Juste lui. Juste eux. Juste ce balai intrépide de leurs âmes, tourbillonnant entre elles en traversant le temps, affrontant l'adversité leur barrant la route...

Son "Je suis à toi" venu éclairer ses agates d'une lueur vacillante, embrassant le céruléen d'une nitescence taquine, rougeoyant comme la braise en harponnant ces iris, accrochant son faciès dans un discoure exempté de mots, où seul l'émergence du non verbal primait, annonçant la danse, engendrant moult promesses silencieuses et désire ardent, jouxtant l'ensemble d'une obstination toute personnelle à absoudre tous les différents fallacieux pouvant engendrer la discorde entre eux, en ne ployant pas sous le poids des contraintes. Touché à vif, il préféra pourtant continuer sur sa lancée, reprenant l'habitude séculaire des discours pour tenter de faire entrer sous son crâne, l'ossature de son idéal, c'était-à dire lui, non pas un crayonnement féminin, ou masculin, ni un gribouillage abstrait impacté par un quelconque élément physique, lui... Agate amarrée aux siennes, l'alchimiste restait tendu, projetant d'avance l'impacte pouvant être formé par les mots suintant de ces lippes, lucide également sur ses serments silencieux qu'il sous-entendait au travers de sa verve et qui serpentait en surface, animant son être d'une détermination farouche, le poussant à fleureter à la limite des non-dits, grisé par l'instant. Perspicace, réussissant enfin à atteindre son dessein, l'immortel eut le loisir d'observer l'émotion étreindre la silhouette voisine, enveloppant son aimé d'un drapé délicieusement soyeux, ses phalanges venant surmonter ces labres dans une émotion à fleur de peau, enjoignant son amant à transcender la retenue et la froideur inculquée à cette aube, pour joindre leurs lippes, scellant une nouvelle fois ce dessein trouble, étant le leur. Lippe accolée aux siennes, l'homme ne voulait plus s'en soustraire, égrainant l'instant à son paroxysme, allant jusqu'à pincer les labres pour faire durer le plaisir, trop éphémère à son gout, trop réaliste, aussi, peut-être, sur la suite des événements, il osa pourtant déchirer le silence en manifestant le souhait de constater sa vision des choses. A peine promulguait-il ces velléités d'un souffle, que le doute semblait étreindre son cœur, planant tel une ombre, néfaste, au sommet de carcasse, il regretterait presque cette conversation à bâtons rompus, mettant en scène leur relation intime, chevauchant inexorablement celle, judicieusement occise de son esprit, ayant lieu dans le manoir du ministre.

Inexorablement, l'instant charnière se profilait à l'horizon, contraignant l'ambassadeur à une immobilité exemplaire, fessier sagement visé au canapé, ses pupilles, devenue inquisitrices, alpaguait ses voisines, se noyant dans cet océan ambré, jusqu'au moment où il entendit sa première volée, qui lui arrachant un rire. Même s'il se berçait de la douce illusion d'être plus qu'un allié avec des à côté agréable, plus qu'un homme engoncé dans le rôle de l'amant amputé d'avenir, autre que ce backup de frustration qu'on aimait retrouver le soir au coin du feu, pour passer le temps, autre qu'un 'plus si affinité' aux entrelacs charnellement appréciable. Rapidement rassuré par l'émergence d'une suite, son myocarde pulsa avec intensité, échevelant sa course en percevant l'émotion d'Albus. Compréhensif, l'homme laissa ses paumes glisser sur lui, prenant villégiature sur sa cuise, l'enserrant dans une intention de soutien, censé lui signaler de continuer sur cette voix, quand bien même la suite devait-elle se révéler aussi douloureuse qu'une gifle. Attention rivée aux explications du Gallois, ses dextres folâtraient d'eux-mêmes contre sa carne, exprimant son désir latent d'y goûter à nouveau, l'impulsion de son être à peine retenue par un fifrelin de logique, venant incriminer sa raison, en serrant les rênes. «Nous le ferons. » Promesse lancé dans l'éther. Pacte tacite. Parce que si l'amorce l'enhardissait, l'emplissant de joie, face à ce défi colossal qu'était la genèse d'un nouvel ordre magique, à reconstruire sur des bases plus saines, exemptées de discriminations sociales et de laisser pour compte, la suite, elle, tempéra immédiatement ses ardeurs, en ponctuant leurs relations d'un amoncellement nuageux, pratiquement inévitable. La cavalcade effrénée de son palpitant s'enrailla face au finalité funéraire impossible à contourner, avant de tressauter, en manquant l'un ou l'autre battement, à l'audition de son affection invaincue. Véritable poisson, la ciguë déversée par cette réalité, se répandait dans ses veines, déclenchant les prémices d'une jalousie inédite, dont il aimerait pourtant s'extirper d'une part, peu habitué à connaitre ces tourments et l'en extirper, d'une autre, au vu d'où cela l'avait mené la première fois. Ne voyait-il pas le mur se profiler à l'horizon? Où préféra-t-il le percuter de plein fouet? Sa langue pointa le bout de son nez, titillant ses labres d'un passage succinct, les humectant, avant de reprendre la parole, sa verve s'imprégnant d'une détermination farouche.

«La mort nous attend tous, mais pas toi. Pas ici et pas maintenant. Part perdant et tu le seras, soit optimisme et tu déplaceras des montagnes. Albus, une attache indéfectible en est une parce que nulle autre, auparavant, n'a essayé de la rompre. Les abandonneras-tu?» Pacte de sang, amour indissoluble pour un amant surgit du passé, l'ensemble de ces notions se confrontaient dans sa verve, s'abstenant pourtant de lui quémander s'il tenterait de s'en soustraire, de briser ce lien, de se libérer de ses attaches, pour permettre au phénix de prendre son envol, d'embrasser la destinée devant être sienne, flamboyante & irradiante. Malheureusement pour lui, la mortalité fut mise sur le tapis, engendrant une myriade de question, ayant le mauvais goût de s'échoir durement sur sa carne, secouant son échine jusqu'au fondement de son être, le faisant frissonner, pupille close, en pensant à son trépas orchestrée sous sa coupe, en pensant à cette vision douloureuse qui sera la sienne, lui l'observateur silencieux, l'immortel inchangée, épiant sa vieille amie, la faucheuse, venir le narguer, encore, le toisant d'un air abominablement mesquin, avant de lui ravir l'amour de sa vie sans rien pouvoir faire. Le déchirement interne, le voile imperméable en mouvement était autant de sentiment l'étreignant en cet instant, alors que les réminiscences désastreuses jalonnant sa dystasie se superposaient dans son esprit dans un kaléidoscope funèbre, allumant ses agates d'un brasier immortel, un bûcher d'ou sa vie et sa raison s'échappait à outrance. Poussé à l'acceptation, pour pouvoir jouir un peu plus longtemps de sa présence, sa phonation s'était faite laborieuse, extrêmement lente, presque sépulcrale. Pivotant légèrement vers lui ses dextres retrouvèrent les siens, s'y associant volontairement, pour reléguer à un futur plus ou moins lointain cette histoire, absolument pas prêt à vanter les mérites d'une vie esseulé de solitaire, passer à arpenter ces terres, face à un homme en pleine force de l'âge, des rêves plein la caboche et la fougue visée à l'âme.

«Ce n'est pas aussi simple que cela.» Flamel n'avait nulle envie de s'appesantir sur les trépas et la multitude de guerre desquels il avait du s'extirper, en tant que spectateur ou combattant, peut-importait, sa logique avait été mise à mal et sa volonté s'amenuisait de minute en minute, concernant les mondanités d'usage, rendant le rapprochement de leurs corps plus propices, même si sa mâchoire se contractait sous l'aveu d'un joug éternelle. «Tu n'es pas Grindelwald, vos visions divergent et il ne sera pas le maître de la mort. Ne te compare pas à lui.» Martèlement intrusif apposé, l'idée semblait presque chimérique, il tentait pourtant de le raisonner, de faire entrer ces notions sous son crâne, tandis que ses dextres parcourait son derme, s'électrisant sous ce contact, tout en  délaissant peu à peu les affres ritournelles étant les leur, pour une déduction unanimement corroborée par son être, celle de vouloir persévérer à ses côtés, de voir ces lumières endiablées posséder à nouveau ses prunelles, de les enflammer sous le désir et sous l'impatience. Prit dans l'élan, Nicolas ne réalisa pas tout de suite la survenue de ces trois petits mots, si souvent attendus et si peu exprimés, qu'il venait de  murmurer dans un souffle, s'auto-imposant de nouvelles chaines et une souffrance indescriptible, en s'éprenant de lui.  Éperonné par l'ordre du brun, l'immortel consentit à s'y astreindre, sentant revenir le côté plus joueur, un rictus étiola ses lippes, avant de venir frôler sa carne, repoussant son imposante stature contre le canapé, le surplombant d'un mouvement de hanche. «On va être très en retard...». Taquinerie enjôleuse.

Au ministère, cela allait sans dire... Directeur de son propre département, Albus n'aurait aucun mal à dégoter un subterfuge pour pallier à son absence, lui, par contre, allait devoir ruser pour déjouer les interrogations émisses par Alaric, en ne le voyant pas arriver à l'heure à la réunion, se dérobant ainsi à une ponctualité minutieuse, mais qu'importait, il ne voulait plus réfléchir, juste en profiter.... Danse langoureuse évoquée, nippes dépouillées, carne en émois, nulle n'avait plus d'importance à ses yeux que son vis-à-vis. Phénix lumineux se tortillant sous ses phalanges, son immortalité trépidait rapidement dans sa cage thoracique, mise à l'épreuve par sa respiration erratique. Désir en bagage, la bataille enflammée finit par s'apaiser sous les retrouvailles de cette union charnelle, normalement prohibée, les emmenant tout deux vers d'autres conjectures. Encéphale adossé au seul coussin ayant survécu à leurs ébats, Flamel scrutait le plafonnier, la respiration alanguie, les dextres flânant sur sa peau nivéenne, toujours accolée à la sienne, tandis que l'espace et le temps, reprenait leur droit avec peine. D'humeur visiblement plus malicieuse, ses agates partir en quête des siennes, se contorsionnant légèrement sur le canapé pour y parvenir. «Souhaites-tu continuer tes explorations? Je n'ai pas toujours les mots, mais je peux te montrer.» Invitation tacite à serpenter sous son crâne, à dénicher les trésors éphémères, dont il était le gardien. Ses lippes recherchèrent les siennes, pour une fois complètement je m'en foutisme du protocole.
 
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptyMer 17 Juin - 16:09



I've been everywhere,
Looking for you,
Searching for you,
Where have you been
all my life?


@nicolas flamel

◊ ◊ ◊

Nous le ferons. La promesse du français se perd dans l’invisible, arrachant un sourire complice à son amant. Ils partagent tous les deux une même ambition pour le monde magique. Titans trouvés, par hasard, au milieu d’une Inde aride et colorée. Ils ont soif de ce même désir d’émancipation des sorciers. De cette liberté si française qu’ils touchent ensemble du bout des doigts. Plus que jamais, il veut croire en son compagnon. Il a besoin de l’espoir qu’il lui inspire. De ces iris cuivrés, cinq fois centenaires, qui le déshabillent de leur plus bel éclat. Laissant échapper un soupir entre ses lippes, Albus lève les dextres en direction des traits de l’éternel. Une caresse lui effleure la joue dans un geste qui se veut tendre, mesuré. Puis, leur échange se poursuit et se teinte d’un conflit sous-jacent, une conversation difficile qu’ils devaient un jour entretenir bien malgré eux. Le silence se fait dans l’âme du gallois, et il se remémore les dires de Minerva. C’est effrayant d’aimer, oui. Et je sais que pour toi, cela l’a toujours été. S’il ne dit rien, il est terrifié par l’idée d'être à nouveau aimé. De tromper à nouveau. De devoir faire face à la douleur de l’autre, et à la sienne. Comment pourrait-il infliger cela à lui, le grand Nicolas Flamel ? L’homme qu’il… aime. A cette pensée, ses orbes s’embuent soudainement. La réalisation le laisse interdit. Muré dans un mutisme consternant. C’est l’accent de l’autre qui vient vibrer à son oreille et le ramène à lui. La mort nous attend tous, mais pas toi. Pas ici et pas maintenant. Aux mots de Flamel, le myocarde manque un battement. La verve se veut si précise, si parfaite que son coeur semble disparaître au creux de sa poitrine. Il balbutie et murmure enfin : “C’est ce que tu penses véritablement, Nicolas ? Tu aimerais faire de moi plus qu’une simple compagnie ?” Son égal.... A lui. Quand bien même on a souvent souligné l’ambition du jeune Dumbledore, il existe un fossé entre la libération des nés-moldus et la vie éternelle. Il y a longtemps qu’Albus ne se considère plus comme un demi-dieu. Il marque une pause et le laisse poursuivre. Pars perdant et tu le seras, soit optimisme et tu déplaceras des montagnes. Albus, une attache indéfectible en est une parce que nulle autre, auparavant, n'a essayé de la rompre. Les abandonneras-tu ? Rompre. Le mot l’accable d’un sentiment qu’il n’a pas encore confronté. Lui-même ignore la réponse à sa question. “Peut-être… Je ne sais pas.” Ses mots sont d’une sincérité peut-être trop présente. Il continue alors : “Qu’aurais-tu fait si Pernelle s’était retournée contre Paris ?” Les syllabes martelées contre son crâne, le sorcier souffle dès lors : Tu n'es pas Grindelwald, vos visions divergent et il ne sera pas le maître de la mort. Ne te compare pas à lui. Les prunelles d’Albus dérivent et à ces mots, il l’embrasse. “Merci, Nicolas.” Le temps passe et leurs corps se retrouvent. Lentement, la tension se dissipe et laisse place à des ébats lubriques et passionnés. Un ravissement pour le directeur qui se détend enfin sous les gestes concupiscents de son aimé. Apothéose du plaisir qui laisse leurs deux hanches immobiles un instant, perdus dans les draps de l'ambassadeur. On va être très en retard… Leurs lèvres se fendent d’un nouveau sourire. En cet instant, il veut tout oublier. Tout ignorer et profiter de leur union interdite. Le torse nu contre le sien, il profite de l’étreinte de Flamel. Souhaites-tu continuer tes explorations? Je n'ai pas toujours les mots, mais je peux te montrer. Incrédule, Dumbledore ouvre la bouche. La surprise est telle qu’il ravale un gloussement. “Me les montrer ?” S’enquiert-t-il. “Nicolas Flamel, est-ce une invitation à parcourir ton esprit ?” Le légilimens se mord la babine inférieure, intrigué. “Plus de cinq siècles à explorer…” S’exclame-t-il comme un enfant intéressé. “En es-tu certain ?” Il attend sa réponse, frétillant auprès de lui. Puis, introduisant sa langue dans sa bouche, l'intrusion se fait enfin. Albus pénétre son royaume encéphal.

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Nicolas Flamel
ordre du phénix
Nicolas Flamel
crédits : Avatar (@Invite/Bazzart) - Image Profil / Signature (@doom days + deathless + bandit rouge + Astoria <3) + Albus <3
face claim : Mads Mikkelsen
pseudo : Alys'
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études : Beauxbâtons, Ordre de Lonicera (1337-1344)
particularité : Alchimiste renommé aux talents indéniables, il adjoint une corde à son arc en gardant son esprit imperméable à toute intrusion. Curieux de nature, son penchant intrusif a également été convoité avec succès, lui permettant de former les membres de l'ordre.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptySam 11 Juil - 18:45


   
I solemnely swear that I am up to good
Dépositaire des allégories résurgentes de la renaissance, le renouvellement intellectuel inspiré par l'élite rationaliste du dix-huitième siècle, le mouvement des Lumières, n'avait rien d'un embrassement cognitif, émergeant du néant, sous le joug d'une élite soit disant avant-gardiste, dont le seul dessein était de lutter contre l'obscurantisme religieux, en éveillant la population à l'avènement d'un nouveau monde, plus progressiste et plus libre. Au contraire, détenteurs immémoriaux des ébauches passées, ces membres avaient simplement eu le mérite de maturer ces conjectures, pour en extirper les fondements révolutionnaires. Influenceur dans l'âme, ces sociétés avaient rapidement fait des émules, légitimant, peu à peu, ce qui deviendra le triptyque dévisal Français : Liberté, Égalité, Fraternité. Patriote jusqu'au bout des ongles, véritable amoureux transi de son Paris natale, Nicolas avait fait de cette devise ritournelle, indémodable, sa manière d'être, sa vision du monde. Irrémédiablement attaché au Gallois, malgré la survenue d'une fêlure lettrée, les amenant à délibérer sur l'hypothèse d'un avenir commun, exempté de mage noir, il préféra reléguer à plus tard l'amertume suintant de ses lippes, infiltrant son palpitant d'une cruelle toxine, pour se concentrer sur un point de vue beaucoup plus méthodique, plus impartial, sa survie, à lui. Un fait qui n'était visiblement pas ancré dans ses plans. Rompu à la dextérité oratoire, depuis des siècles, l'alchimiste plébiscitait soigneusement les locutions étant siennes, de quoi donner à son vis-à-vis une multitude de réflexion, des pistes sensées l'éloigner du joug, dominateur, de Gellert Grindelwald, censé lui ouvrir les yeux sur les merveilles dérivant sous ses orbes.

Optimiste sur la transcendance à venir, il essayait de lui communiquer son assurance, non sans y adjoindre une touche plus aigrie, un aiguillon perfide, presque désespéré, en le mettant face au poids des responsabilités embrassée, celle du phénix devant déjouer l'aigle. Visiblement touché par les premières notes de son phrasé, les questions s'extirpaient avec difficulté de ses labres, toujours plongé dans une incompréhension notable de ses sentiments à son égard, prompt pourtant à limoger son appétence immortelle, la fracassant sur son humanité, ne parvenant pas emmagasiner le précepte d'une égalité entre eux. Pourtant, jamais il ne s'était cru supérieur à lui, jamais il ne s'était pris de hauts, l'orfèvre encensé, toisant la plèbe, confortablement installé sur son piédestal, engoncé dans la reconnaissance de son patronyme, alors pourquoi ne saisissait-il pas son besoin, son envie, son unique velléité, d'unir sa destinée à la sienne, même si cela devait l'emmener au crève-cœur de ses funérailles? «Albus, pendant près de soixante ans, j'ai cru que je serais contraint d'errer seul sur cette terre, exempté de bonheur, exempté d'amour, puis tu es entré dans ma vie... Ce que j'ai marqué dans ma lettre est vrai. Grâce à toi, sous ton regard, j'ai réellement l'impression d'exister. Pas l'alchimiste, pas l'immortel, moi. Tu me donnes, sans le savoir, une raison de perdurer, un sens.» Profond, le monologue s'était déterré de ses labres avec une sincérité désarmante, ses prunelles s'ancrant aux siennes , quêtant à asseoir, mot à mot, la véracité de ses propos, prompt à les encrer sous son crâne. Sous cette égide, il daignait enfin se mettre à nu, se livrer, abattre littéralement les murs du protectionnisme égoïste dans lesquelles il s'était emmuré, au gré des années, le rendant ainsi mystérieux et intouchable.

Si les aveux se répandaient à une vitesse folle, tous n'étaient pas aussi alléchants, ni plaisants. La promiscuité lascive des anciens amants, rabibochés pour l'occasion d'un espionnage, prenait irrémédiablement de l'ampleur, enfonçant le couteau dans une plaie béante, peu habitué à partager l'affection et l'émulsion des sentiments. Alors si son esprit serrait la bride, forant son intellect à trier les informations de manière détachée, totalement impartial, son myocarde, lui, s'affolait, s'éreintait, voir s'esquintait littéralement sous les abordages, répétitifs, émise par Dumbledore, qui sans doute mortifié par la pique, s'autorisa une rebuffade, un coup bas, le lardant d'une intolérable douleur, en le jetant dans ses souvenirs, le forçant à imaginer une Pernelle perfide, susceptible de détruire Paris, d'outrepasser l'amour les ayant uni, pour un dessein machiavéliquement funeste. Estomaqué par la vision impossible, surpris de la gifle, Flamel avait entrouvert les lippes, prompt à rétorquer l'impossibilité même d'une telle chimère, son épouse n'ayant rien de comparable à l'impitoyable mesquinerie de Grindelwald, mais il se ravisa, les mots se dérobant à lui, se défilant sous sa verve, le clouant sur place, le poussant dans ses retranchements. Agates largement en décrochages, ses iris embrassaient, une fois n'était plus coutume, l'âtre inanimé jouxtant le salon, tandis qu'au creux de celles-ci germait une effroyable lueur, une flammèche mesquine, pratiquement intolérable, où son imaginaire le mettre en scène, baguette en paume, face à la métisse ayant ravi son cœur. L'aurait-il réellement défié pour protéger sa ville, son pays, ce qui lui était cher ? Sans doute, mais on parlait de Pernelle...

Et c'était là que le bas blessait... La brune avait toujours su comment le manœuvrer, comment mettre à genoux ses désirs, comment devenir l'unique maîtresse de ces envies et ce pendant près de cinq siècles, alors il y avait fort à parier que la rixe aurait été ardue, difficile à trancher, quand bien même maîtrisait-il mieux qu'elle l'art du duel. Pris dans ce kaléidoscope improbable, il comprit néanmoins, l'intention et l'ambition mise en œuvres, par son amant, pour lui faire assimiler le casse-tête cornélien étant sien, lui infligeant de nouveaux maux au passage, lacérant son derme en promulguant ouvertement que leur attirance, réciproque, n'était visiblement pas suffisante pour lui faire lâcher prise, face à son amour de jeunesse... Lucide sur ces revendications, un soupire finit par s'énucléer de son âme, au moment de répondre. «Je l'ignore.» Murmurée du bout des labres fut la confession, tandis que l'ardeur d'une révolte tempêtait dans ses veines, tournoyant dangereusement en son sein, sous l'émergence d'une ire retenue, totalement cupide, envieuse, passablement outré de comparer une hyménée multiséculaire, avec une passion dévorante, survivant à peine aux émois de l'adolescence. À ses yeux, le mimétisme était utopique, même en comprenant.  Mâchoire résolument crispée, il faisait inconsciemment jouer sa mandibule, soufflant le chaud et le froid sur leurs conversations, sa raison combattant ardemment pour ne point céder aux caprices de cette humanité, réclamée à corps et à cris, alors qu'il s'incombait, encore, -malgré lui- de ce un costume de conseiller, si éloigné de l'homme épris, qu'il était pourtant.. Digérant l'affront, ressentant l'irrésistible besoin de transmettre, de manière plus explicite peut-être, son allégeance à sa cause, à son âme, son je t'aime quitta sa verve, venant impacter le Gallois, nonobstant les déchirements encourus, les emprisonnant dès lors, tous deux, dans un désir primal, les liants irrévocablement l'un à l'autre...

Il ne fallut d'ailleurs pas attendre longtemps avant d'y succomber, laissant l'ardeur de la concupiscence réanimer leurs corps, en les laissant se retrouver de là plus des manières, leurs silhouettes lovés dans le canapé, leurs âmes emmêlées, dérivants vers un ciel étoilé, dans une apogée des plus sensuelles... Encore étourdis par l'excès d'avidité, la carcasse assouvie, soigneusement pelotonnée au côté de l'aimé, l'esprit de l'ambassadeur virevoltait à sa guise,  jouissant d'une descende paisible, avant de l'inviter, sur un coup de tête, à serpenter sous son crâne, à occire les points nébuleux appartenant à son histoire. Il était prêt à lui offrir une description détailler de lui-même, d'égal à égal....Véritablement charmé par l'idée, le gloussement d'Albus lui ravit les tympans, lui donnant l'impression d'offrir un merveilleux cadeau à un enfant beaucoup trop sage pour que se soit vrai. A peine l'idée émergeait-elle sous son crâne, barrant son minois d'une moue taquine, que ses lippes venaient glaner les siennes, trop enchanté d'entériner cette sombre matinée de la sorte, ses prunelles pétillantes de malice, à la limite du provoquant : «En es-tu seulement capable?» Railleur, pratiquement gausseur, l'alchimiste tacla gentiment le trentenaire, titillant son ego, tout en profitant de sa bonne humeur passagère. Ni une, ni deux, un baiser passionné venu clore ses lippes, le sommant au silence, l'enjoignant à se taire, alors qu'il sentait son esprit s'amalgamer au sien, la présence étrangère venant alerter ces synapses, peu habituée à ce type d'intrusion, volontaire. Plongé dans l'ardeur de ses étreintes, ses paumes se perdaient dans sa tignasse et ses lèvres déviaient leur couses sur sa gorge offerte, juste au-dessus de lui, Nicolas mit un certain laps de temps avant de reprendre le contrôle de son propre esprit, dissolvant peu à peu l'instant présent, le désire le transperçant, pour les amener au néant.

Maître du jeu, bécot devenu simplement flâneur, sa psyché força les réminiscences passées, à sortir des limbes, emmenant Albus en décembre 1337. Fronçant les sourcils sous l'effort, le patriarche de la dystasie Flamel, stoppa ses mouvements, alors que l'ébène environnant se ponctuaient de touches colorées, montrant, ça et là, des raies lumineuses, puis une bâtisse séculaire, un château millénaire, tel que l'architecture moyenâgeuse le voulait. Observateur taiseux, l'ancien Briseur de sort put voir apparaître un long couloir de pierre, puis un jeune garçon, âgé de deux ans, tout au plus, les cheveux ébouriffé, la tignasse hirsute, il était doté de vêtements somptueux, mais couvert de poussières sous le jeu interdit l'ayant amené dans les écuries royales. Tenu à l'œil par une domestique, la femme enjoignait le bambin à avancer, le pressant d'une paume stricte vers l'avant, avant de le précéder le temps de lui ouvrir la porte d'une suite nuptial, la chambre parental. A l'intérieure, trônait un impressionnant lit à baldaquin, dont les literies brodées d'or était d'un céruléen hypnotique. Là, emmitouflée sous les couettes, censée la protégée de la froideur hivernale, se crayonnait une femme brune, au maintient élégant et si son visage était las, portant les stigmates d'une effroyable journée, le sourire logée sur ses lippes démontrait la véracité du bonheur qui émanait d'elle. Protégé comme une pierre précieuse, elle tenait entre ses bras un paquet gigotant, un petit être emmaillotée de la tête au pieds dans un tissu blanchâtre, magiquement réchauffant, alors que le gamin approchait de plus en plus perplexe, la claudication hésitante. Plus Nicolas abordait sa mère, plus celle-ci devenait nette, dessinant des traits similaires aux siens. Néanmoins, un flou, une ombre, persistait, ses souvenirs se dérobant sous le poids des âges, sous cette impossibilité mémorielle, de tout garder intacte. D'un coup, la matrone pivotait l'enfant vers lui, dévissant ses lippes à son encontre. 'Nicolas, je te présente ton frère : Tomas. Veilles sur lui. A partir de maintenant, il sera aussi sous ta protection'.  Jeunesse à fleur de peau, enfance brouillonne étiolée, il ne comprenait pas encore l'importance de ces quelques mots, il lui faudra quelque année pour y arriver, pour lier l'aîné & le cadet, jusqu'à la fin.

*Je te présente ma mère, Martha, et voici mon unique frère, Tomas. J'avais à peine deux ans à cette époque, même un peu moins. J'aurais aimé te montrer mon père, mais je l'ai trop peu croisé, je ne m'en souviens pas....* Ensevelis sous les strates mémoriels d'une existence incroyablement fournie, passée à arpenter ces terres, l'homme de science ne pouvait tout graver dans le marbre, sans risquer l'aliénation, l'implosion de ses méninges, il se devait donc de concéder des parties, les ensevelissant tellement loin qu'elle était à présent inatteignable pour lui. Peut-être, Albus pourrait-il les déterrer, mais il en doutait... Cessant de mouvoir son ossature, pour se forcer à rester concentrer sur ses annales, seule sa paume s'autorisa des flâneries, frôlant la carne voisine avec une douceur évidente, s'amusant à longer sa musculature, à détailler sa stature sur sa peau nue. *Que dirais-tu d'une visite guidée de BeauxBâtons?* Alanguie sa verve semblait exulter du néant. Elle émergeait de son encéphale avant de venir résonner au sein du souvenir, qu'il maintenait en place. Assentiment acquis, l'image muta, les couleurs sombres d'une période hivernale cédèrent leur place à l'apothéose d'un été, les couleurs chatoyants de mille feux, alors que, face à eux, se dressait une immense montage enneigée au sommet. Tête relevée, un Nicolas de onze ans, les étoiles pleins les yeux, l'impatience en bagage, trépignait, littéralement, sur place, sautillant presque malgré lui, au cœur d'une foule benjamine. Un homme d'allure revêche prit soudainement la tête de l'attroupement scolaire, baguette relevé, ils foncèrent droit sur l'alpage. Ni une, ni deux, le mirage cédait, la magie se dissipait, s'envolait, laissant ainsi entrevoir des hectares entiers bâtis à fond de roche.

A présent, s'élevait devant eux les grilles du château. Usiné par un artisan minutieux, le raffinement mis dans les détailles était somptueux, entremêlant aux grès de l'argent des spirales envoûtantes et des fleures, dont le centre était baigné d'une lueur véritablement magique, faisant jurer, dans un patois obsolète depuis des siècles, la majorité des convives. Ils venaient, en effet, de traverser le charme de la montagne creuse, le charme protégeant le domaine, protégeant BeauxBâtons... Continuant la visite, ne prenant guère la peine d'expliquer les changements opérés par l'apport de l'or alchimique généreusement versé par ses soins, bien des années plus tard, ils parcouraient une allée verdoyante, où commençaient à poindre ce qui deviendra, plus tard, un jardin à la Française et où on trouvera la fontaine Flamel, soi-disant encensée d'un pouvoir de guérison. Émerveillé, totalement enivré par l'idée de cette école, il galopait au côté d'un autre chevalier, l'épée ne trompant point, en direction d'une impressionnante forteresse, surmontée de pierre d'un bleu pâle. Séparé en deux, seule le palier et l’escalier central y était commun, les restants des commodités se répartissant de part et autres, sur près de quatre étages, chacun étant surmonté d'une tour, obligeant les élèves à parcourir des mètres et des mètres. Pure merveille architecturale, les ébahissements étaient légion sous leurs passages, avant d'être emmené, à gauche, en direction de la salle du sondeur. Similaire à une chapelle, les enfants s'agglutinaient dans l'allée centrale, alors que des bancs en bois massifs, gorgeait les allées. Par devant se trouvait un pupitre, où prenait place la direction française, à côté de laquelle se trouvait trois cabines, camouflées d'un rideau, et ressemblant à s'y méprendre à un confessionnal.

*La salle du sondeur.  Selon la légende, le sondeur est une sorte d'entité magique, un envoûtement si puissant qu'il se serait doté de conscience, avant d'être chargé par la direction de répartir les élèves dans les différents ordres. Tour à tour, on entre dans une des trois cabines, on répond à cinq questions, puis on est répartis à Lonicera, Urtica où Aloysia. Pour ma part, j'ai fais mes classes à Lonicera, dont les traits les plus représentatifs sont l'Équité, la patience, la ruse et la réflexion. J'ignore si cela à une comparaison avec vos maisons?* La douceur suintait de ces mots, il essayait véritablement de lui transmettre, par ce biais, une partie de son histoire, des fragments de sa psyché, des instant de vie tout simplement. Il voulait lui faire découvrir l'homme derrière le masque, allant même jusqu'à l'introduire au secret si jalousement gradé des établissement scolaires. Humectant ses lippes, le souvenir se dissolu de lui-même, alors que son souffle venait s'échoir, presque lascivement sur sa nuque, emplissant ses poumons de son odeur. Aveuglé par la blancheur, il l'emmenait au troisième étage, à l'étage blanc, un endroit uniquement réservé à l'art magique, où la moindre classe, le moindre interstice, était pourvu de cette immaculée lactescence. Le dessein étant, non pas, d'éblouir les lycéens mais belle et bien d'absorber les sorts, d'éviter la destruction du bâtiment, sous la dispersion magique. Flamel apparaissait alors plus âgé, les cheveux légèrement plus longs, l'air plus sur de lui. Il était affublé d'une cuirasse caractéristique des chevaliers, le blason de son ordre apposé sur le tissu, sa vieille amie logée en paume, il s’entraînait, en compagnie d'un confrère, à la maîtrise d'un sortilège d'attraction, les objets volaient dans la pièce sous les assauts répétés de leurs enchantements, leurs baguettes sifflant avec une aisance rare. Puis d'un coup, la quiétude fut brisée par un brouhaha, un rire gras, qui résonnait avec virulence à leur tympan, alors qu'un barouf blond, d'une tête de plus, surgissait de nulle part, accompagnée d'une troupe hétéroclite de partisan, se racontant des exploits, n'était pas de son fait. Suivait derrière une adolescence séduisante, féminine à souhait, malgré ces vêtements rapiécés, sales, voir carrément troués. Celle-ci elle était bardée de livre, la pile grimpant au dessus de sa tête, elle chancelait aux moindres de ces pas.

Captivé par la scène, son sort lui revenu littéralement en pleine poire, le livre lui fracassant le crâne, lui faisant étouffer un grognement, tandis que la pille chavirait, déversant les précieux bouquins à même le sol, provoquant un grognement colérique du dit chef. Houspillé férocement par l'homme, le blond vociférait avec amertume, ordonnant à la métisse de ramasser tout le foutoir émis, sur-le-champ, les noms d'oiseaux volant à tout va, l'insultant copieusement, la traitant en esclave, alors qu'elle aurait du le remercier pour avoir acquit le droit de l'accompagner et d'exercer à ses heures perdues la magie coulant dans ses veines. La brune était affiliée à lui, c'était indiscutable, elle était d’ailleurs placée sous son joug, vulgaire pupille, glanée dans une conquête paternelle, asservie aux tâches ingrates, pour louer le chevalier pompeux, une aberration. Noblesse altière chevillée au corps, le brun avait cessé ses tours, il s'était approchée d'elle, ses paumes s'activant déjà pour l'aider à tout ramasser. Acte réalisé, elle le gratifia d'un sourire, sincère, qui sembla ravir son palpitant, avec une virulence inouïe. Battement en accélération, le gamin sentit le rouge empourprer ses joues, reléguant à l'oublis l'éducation tant maternelle que mécénale, le laissant dépourvus, démunis, bien incapable de prononcer la moindre locution intelligente, un début de cours, rien, nada. Immobile, terriblement idiot, la bouche à moitié ouverte, le myocarde emballe, seuls ses pupilles semblaient encore répondre à son appel, suivant du regard sa démarche chaloupée, ne pouvant se soustraire à l'aura magnétique de Pernelle Odin, qui pressait le pas, l'œil mutin. Le début de la fin, sa fin. *Pernelle* Flamel figée sur place, Albus eut le temps d'entendre des railleries surgir dans son dos, les moqueries enfantines, le taclaient avec fureur, avant que les scènes suivante se succédèrent à une vitesse pratiquement folle, Flamel ne les retenant pas. Flash Pernelle le visage rayonnant, le faciès bardé d'un sourire, la douceur immergeant ses prunelles. Sa paume logée dans la sienne, son corps qui cessait d'arpenter la plage pour pivoter vers lui, l’étreinte. Une accolade qui le fit frissonner jusqu'à son canapé londonien, au point que l'ambassadeur en resserra son emprise sur le corps aimé, dans une douceur peu commune, tandis qu'elle murmurait les mots que lui-même avait eut, plutôt.  Derrière eux se profilait son domaine en Provence, le sable fin venant crisser contre leur peau, alors que la mer brillait d'une lueur étrange, presque fluorescence, sous l'effet d'une algue, rendant la scène irréelle.

Flash. Un ancien château. Une scène les montrant toujours plus vieux, plus âgés. La brune était alitée, ses orbes aimantées aux siennes, le dardant lors de avancée à son côté. Anxieuse, jugeant sa réaction, elle l'observait ployer le genoux, approcher son corps de leur couche, d'elle, de lui, de leur fils.. Les iris éperdus, rongé d'inquiétude, l'homme semblait user de milles précautions. L'incertitude rongeait son âme, lui nouait l'estomac à l'encontre de ce petit être n'ayant qu'eux sur terre. Puis ses petites mimines se refermèrent sur son doigts, le nourrisson étouffant un bâillement et là, d'un seul coup, ce fut la délivrance, ce fut comme si son monde était décentraliser, recentrer sur lui, sur le plaisir de vivre et de partager ce bonheur ensemble. Par Merlin, il était parent.... Conquis, amoureux, ses lippes se posèrent sur son front, alors que sa voix résonnait, lointaine *Perceval Flamel, notre premier fils. Le dénommé, Charles, n'ayant pas survécu à l'accouchement.* Si la douleur de l'acte avait depuis longtemps cédé sa place à la réalité du quinzième siècle, il avait l'air d'être le plus heureux des hommes, à l'époque, plus sans doute que lors de sa découverte de la pierre philosophale, quelques années plus tard.  Flash. Le rayonnement d'une église en flamme surgit de nulle part, brisant le premier dessein censé montrer un échange professoral entre le couple Flamel et le directeur de Beauxbtaons. Des cendres qui envoyèrent promener cette rencontre, pour le ramener aux instants les plus tragiques de son existence : Sa mort. Lucide sur le moment, conscient des réminiscences se rejouant sous son crâne, il sentit son corps se crisper sur le canapé, ses muscles se tordre, se contorsionner dans tous les sens, pour lutter contre les images. Agrippant inconsciemment la silhouette du cadet des Dumbledore, sa paume se fit d'un coup oppressante, quêtant à l'arrêt, à l'arrêt de ces images, qu'il laissait si aisément filer quelques instants auparavant. Affecté par l'ensemble, il gigotait en tout sens sur le canapé, ligoter en plein cauchemars, il en délogeait même Albus de sa position, alors que toute sa rigueur mental, matraquée depuis des siècles, vola enfin à son secours, pour stabiliser l'image et emmurée l'idée, pour discipliner son esprit égaré, en projetant à leurs visions, un écran noir. Taiseux, silencieux, sa respiration était moins paisible, mais il ne voulait émettre le moindre son...

Conscient des possibilités de son amant à voguer de son propre chef dans les méandres de son encéphale, il finit par desserrer les lippes dans un murmure, la supplique suintant à son ouïe. «Ne déterre pas celui-là...S'il te plait.» Le Gallois comprendrait aisément, lui-même, vu qu'il avait avait eut le temps de ressentir l'angoisse grandissante et le soupçon de détresse qui avait balayé les veines, deux sentiments férocement ancrés à ce souvenir et partagé par le biais de ce lien encéphalique. Tentant de détendre son esprit, de se raccrocher à quelque chose de plus tangible, de moins dangereux, il opta pour rebondir sur la curiosité avide du fondateur de l'ordre, s'enjoignant à respirer profondément pour que BeauxBâtons puisse émerger à nouveau. Plus resplendissant que jamais, l'école se redessina sous ses courbes mentales, le temps ayant déjà fait son œuvres, les immergeant dans la salle blanche. Cette fois âgé d'une quarantaine d'année, d'apparence en tout cas, l'alchimiste était debout, le regard sérieux, mais la moue rieuse. Un sortilège adroitement informulé envoya un élève au tapis, tandis que le sort de celui-ci s'évanouissait dans la nature, grâce à la protection mise en place, conservant ainsi la plèbe observante, hors de la mêlée. Rieur, joueur, l'ordre de Lonicera applaudissait à tout rompre, alors que sa paume tendue venait relever le courageux frondeur à avoir bravé le sentence, en primeur absolue, pour ce retours du cours de duel. L'apprentissage se déroulait, l'espace d'un instant sous ses yeux, alors qu'une fois encore sa voix résonnait, sa maîtrise verbale revenant, se montrant implacable, presque taquin. *Nous avons enseigné pendant près de cinquante ans à Beauxbâtons. Pernelle, l'art subtil des potions et moi, l'alchimie. J'ai aussi été référent du club de duel et de l'ordre de Lonicera.* Un nouveau fondu au noir. Affublée d'une tenue au style très colonial, victorienne même,  l'immortel était vêtu d'un pantalon bouffant, exigé par l'époque, d'une  blouse blanche, au collet ronflant, et d'un ensemble kaki du plus belle effet. Sa tignasse était regroupée en un amatis natté, détenu dans un carcan de tissu, alors qu'il était plongé dans combat féroce, la magie fusant en tout sens. Autours de lui, la guerre faisait rage, les ordres s'hurlaient à tout, les champs étaient en ruine, l'armée française se télescopant avec l'anglaise, dans une guerre de trente ans qui les verra gagner...

*Un avant-gout de ce qu'on appellera la Guerre de trente ans....Oh je sais..* Le capharnaüm régnant se rompit, sous la ballade mémorielle auto-imposée par Nicolas, pour reprendre dans une pièce littéralement surchauffée. Au centre régnait un espace de travail, relativement encombré, où s'amoncelait entre autres, une myriade de bouquin, ouvert à des pages différents,  des carnets de nottes, griffonnée de son écriture si charpentée, des ingrédients à foison et un chaudron bouillonnant. Celui-ci était relié à tout un tas de verreries, alors que les murs étaient littéralement couverts d'armoire, servant tour à tour de bibliothèques, de distillerie au reliquat magique où de stockage. Assis sur une chaise, la fatigue imprégnant ses traits, l'homme griffonnait dans un connu de lui seul les derniers changements élaborés par la mixture, qui était occupée de se faire magiquement compresser, pour lui donner une forme solide. L'instant était crucial, pratiquement charnière. La tension devient palpable, prenant même Albus aux tripes. Des mois de travail acharnés pouvaient être réduits à néant, au moindre problème, il croisait mentalement les doigts, espérant avoir mis le doigts sur le défaut ayant fait raté ces précédentes expositions... Puis d'un seul coup, le timing alloué à cette tâche étant écoulé, l'étau se desserra pour faire choir l'objet créé dans le chaudron, usant d'un refroidissement brutal pour solidifier sa résistance, faisant passer le liquide transparent  en une teinte légèrement dorée. Un Accio surgit de ses lippes et une pierre rougeâtre sortit de terre, pour léviter sous ses yeux...Réussit. Il avait réussit. Son cri traversa la maison, réveillant épouse et enfants, ça y était, enfin, son labeur payait, il avait dépassé, outrepasser la normalité, il y avait était arrivée, il avait créée La pierre Philosophale...*Vingt ans et une bonne partie de la fortune familiale ont été nécessaires pour y arriver. Je ne compte même plus les échecs et les cahiers griffonnés à la hâte, que j'ai usé. Aujourd'hui, elle est toujours aussi éclatante, même si elle un peu plus usée, moins brillante.* Ses yeux papillonnèrent, il revennait à la réalité, alors que l'esprit d'Albus était toujours logé au creux du sien. Lancé, ses lippes retrouvaient les siennes, ses jambes s'y emmêlant, sous le frôlement de leurs peaux. «À ton tour. Voyons voir comme le legilimens que tu es se débrouille, vraiment, face à autant d'information.»
 
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus   (- 18) I solemnely swear that I am up to good / Albus EmptyDim 12 Juil - 2:48

Mai 1914


bright eyes


This is the first day of my life. I'm glad I didn't die before I met you. I must have been blind before this day. Be warned, these things take forever and I, especially, am slow. Besides, I think you like me.


Des paroles s'échangent dans la nuit noire. Les colosses assistent, par leurs mots, à l’érosion de ce masque qu’ils portent tous deux. Leurs épidermes à nu l’un face à l’autre, deux titans du monde magique se devisent. Une attirance irréfutable existe entre eux, qui redeviennent hommes aux pieds de l’autre. Deux coeurs battant à un même rythme. Mus par un même passion de la sorcellerie et de l'humanité, ancrée à même la chair. Ils sont tous deux les pères de la révolution britannique. Les fiers fondateurs de l’Ordre du phénix. Pourtant, en dépit du bouleversement profond de leur univers, et de ce monde qu’ils bâtissent ensemble, Albus est encore réticent à sceller leurs desseins à jamais. Il a déjà connu la fièvre qui les tient tous deux en haleine. Le sentiment d’ériger un empire du bout de leurs baguettes, auprès du bulgare qui met aujourd’hui Londres à feu et à sang. L’idée de possiblement remettre le couvert, et commettre une nouvelle erreur, le hante. Sous le candélabre, les langues se délient et le français se confie : Albus, pendant près de soixante ans, j'ai cru que je serais contraint d'errer seul sur cette terre, exempté de bonheur, exempté d'amour, puis tu es entré dans ma vie... Ce que j'ai marqué dans ma lettre est vrai. Grâce à toi, sous ton regard, j'ai réellement l'impression d'exister. Pas l'alchimiste, pas l'immortel, moi. Tu me donnes, sans le savoir, une raison de perdurer, un sens. L’élocution de l’alchimiste le laisse pantois. Dumbledore est ému par l’aveu de l’autre. Par sa sincérité. Il se reconnaît dans le discours de l’amant. “Je suis touché par tes mots, Nicolas. Heureux, également, de t’apporter la félicité.” Un soupir s’égare dans l’espace. Il se souvient encore, enfant, parcourir les pages d’un ouvrage qui contait les exploits de l’alchimiste. Jamais il n’aurait imaginé tenir un jour cette conversation. Pas plus qu’il n’imagine, pour l’instant, un avenir aux côtés de l’éternel. Pas tant qu’il est enchaîné à Grindelwald par leur pacte de sang. Éludant savamment le sujet, il poursuit : “Tu mérites tout l’amour que tu déverses sur le monde.” Il caresse sa joue avec une tendresse toute masculine, et ajoute: “Ce que tu ressens, je le ressens aussi.” Marquant une pause, le silence s’installe entre eux, que la voix grave d’Albus brise à nouveau: “Ton être m'irradie comme les rayons de l’astre.” Approchant son visage du sien, il pose ses mains sur le corps antique de l’aimé qu’il déshabille soigneusement. Découvrant la carne de son Goliath, le sorcier se perd dans son entrejambe. Enfoui entre ses reins, ils partagent un moment de jouissance presque animale. Une luxure d’une force et d’une douceur infinies, qui les tient en émoi jusqu’à l’extase atteinte. Défeuillée, la carcasse encore tremblante des secousses voluptueuses de leurs êtres se desserre légèrement de son aîné. La peau perlée de sueur, les orbes chauds de Dumbledore profitent du spectacle qui s’offre à eux. Ses lippes effleurent ses hanches et il remonte lentement jusqu’à sa bouche. Flamel poursuit alors leur dialogue, lui intimant de braver les voûtes de son esprit. Interdit, le cadet secoue ses boucles ébènes, et se redresse près de lui. Le souffle saccadé, il hésite, faisant preuve d’une pudeur respectueuse. Le six fois centenaire le convie à pénétrer plus que son crâne ; il s’agit de son royaume personnel.

En es-tu seulement capable ? Les mots claquent la langue de l’orfèvre. S’il y a une chose à laquelle l’égo d’Albus Dumbledore ne peut résister, c’est bien l’appel du défi. La moue pincée, il rassemble son courage et s’active à la tâche dantesque d’insérer sa pensée sous son scalp. “Legilimens.” Annonce-t-il, le tremble au bout des doigts. Le sortilège est lancé. Cédant à une curiosité presque enfantine, leur rapport se fait subitement plus privé. Transgressant ses souvenirs, Dumbledore, plonge dans le gouffre abyssal de l’immortel. Pour la toute première fois, Nicolas Flamel s’offre à lui, entièrement, et sans retenue. Il fait usage de la legilimancie acquise leçon après leçon auprès de sa marraine. Doué, plus que quiconque jusqu'à présent, il a dépassé le maître il y a longtemps. Habitué aux esprits souples et juvéniles de leurs recrues de l’Ordre, la plastique encéphale est pour lui un Everest nouveau et euphorique. Albus découvre un temple lumineux et historique, qu’il admire respectueusement. Conscient du gouffre qui gît sous lui, il saisit la mémoire de son aimé avec poigne, s'accrochant à ses synapses comme un matador en pleine tauromachie. Le temps se fait fluide et inconstant. Les âges défilent devant ses prunelles, et l’intrus comprend rapidement l’ampleur de l’intellect labyrinthique, et réalise la teneur de l’offre couchée sur le papier quelques jours plus tôt. Dans les profondeurs marécageuses de sa tête, Nicolas dresse le portrait d’un questionnement ésotérique majeur, auquel Albus se pensait, bien naïvement, imperméable. Oserait-il seulement narguer la mort à ses cotés ? Lui-même l’ignore, mais l’idée le terrifie.

Paris, hiver 1337. La vision se brouille et se précise. Exceptionnellement lucide et alerte, il écoute attentivement la langue de Molière quitter les lèvres d’une femme alitée. Elle est belle, et semble importante, et présente un nourrisson à un garçon qui lui rappelle un visage familier. Nicolas et sa famille. Le tableau familial est intime et le surprend. Je te présente ma mère, Martha, et voici mon unique frère, Tomas. J'avais à peine deux ans à cette époque, même un peu moins. J'aurais aimé te montrer mon père, mais je l'ai trop peu croisé, je ne m'en souviens pas. Si Flamel ne le voit pas, un sourire se balade sur le visage de Dumbledore. La gorge nouée par l’émotion, et déjà si proche de l'avènement de sa naissance, il murmure à son oreille : “Je peux déterrer le souvenir de ton père, si tu souhaites.” Certitude impérieuse. L'esprit n'a aucun secret pour Dumbledore. Un éclair lumineux traverse l'oeil. Stupéfait, il observe ensuite Beauxbâtons, son architecture si divinement médiévale, la montagne creuse qui l’encercle et enfin salle du sondeur dont il ignorait encore l’existence. Le voyeurisme le place dans un état de contemplation silencieuse. La parole se joint à l’action : Pour ma part, j'ai fait mes classes à Lonicera, dont les traits les plus représentatifs sont l'Équité, la patience, la ruse et la réflexion. J'ignore si cela à une comparaison avec vos maisons ? Rieur et béat devant la cuirasse de chevalier de l’adolescent adoré, il profite encore de la richesse des lieux qu’il balaye du regard, imprimant chaque détail à même la rétine. Reconnaissant de l’honneur de la transmission du moment charnière de son histoire, il se prête au jeu et répond avec humilité : “Poudlard est à mille lieux de ton école, Nicolas. Je te la montrerai.” La promesse scellée, le souvenir se dissout et la psyché dévoile d’autres secrets, tous plus flamboyants les uns des autres. Son épouse, qu’il voit enfin de ses propres yeux. Rencontre impressionnante et attendrissante pour lui qui sait combien elle comptait pour lui. Il retient un rictus bienveillant et ose commenter la scène avec une pointe d’humour, espérant détendre l'atmosphère de plus en plus lourde : “Il est vrai que Minerva lui ressemble.” Un flash. La silhouette du premier fils de l’alchimiste s’esquisse non loin d’eux. Perceval Flamel. Le prénom lui arrache un sourire, sincère, qui s’estompe brutalement avec l'approche de sa mort. Ne déterre pas celui-là… S'il te plait. La supplique manque de lui faire relâcher son emprise, lorsque la guerre de trente ans fait rage. Une dernière fois, Albus s'entraîne dans la mémoire de l’ambassadeur.

La pierre philosophale.
Elle est là, sous ses iris bouleversés.
Le caillou rougeoie dans les paluches de Flamel, éclatant de brillance.
Assistant au moment historique, le cri du savant est un grondement viscéral qui réveille la maisonnée. La vision perce l’âme de Dumbledore qui se glisse bravement hors de la tête de celui qu’il pensait impénétrable. Les cils papillonnants, il reprend son souffle, et darde ses agates dans le regard de l’éternel. À ton tour. Voyons voir comme le legilimens que tu es se débrouille, vraiment, face à autant d'information. Il pose ses paumes sur les cuisses du français et souligne affectueusement : “Ta psyché est extraordinaire, Nicolas.” Albus est honoré du cadeau lourd de la confiance qui s’est tissée entre eux. Faisant le deuil des pensées distillées entre eux, ses paroles lui arrachent un sourire. “Hormis la profondeur et la multiplicité de tes souvenirs, ton esprit est plus facilement maniable que je l’imaginais, mon amour.” La phrase se conclut dans sa langue maternelle. Il se penche et mêle sa langue à la sienne dans un baiser trop court à son goût. Flirtant avec lui, il aventure délicatement ses phalanges sur ses tempes : “T’ai-je défloré, là encore ?

CODAGE PAR AMATIS
AVATAR PAR HEMERA

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