(léonce) and in chaos there is beauty

nom et prénoms : ((lestrange)) traversée de la manche remontant à quelques générations, les aïeuls qui sillonnent d'hexagone en albion. l'offrande à son cœur de la préférence du thé sur la marseillaise n'étiole en rien les atouts familiaux – quel que soit le côté de l'english channel ou il est voué à opérer, la vénération pour les arts sombres reste la même, l'appel redouté des macchabées excite tout autant son myocarde. ((léonce)) affiliation féline. une volonté paternelle de l'admettre dans le cercle des fauves, empreinte apposée maladroitement mais cependant mêlée d'intérêt et d'affection pour celui qui supervisait d'un œil lointain l'éducation et le devenir de son fils. ((sirius)) écho de l'étoile la plus brillante après le soleil lui-même. le vase communiquant de son patronyme ou de son ichor, un appel ou une condamnation à scintiller en toutes circonstances en guise de second et dernier prénom. âge et date de naissance : ((28.08.1896)), le calendrier a presque fait un tour complet depuis l'annonce de sa majorité mais l'approche de son dix-huitième anniversaire n'a en rien fortifié la jeunesse de ses traits. dépit de constater qu'il se lève toujours avec une bouille d'adolescent, qu'il tarde à se muer en véritable jeune homme. désespoir typique de la chenille qui peine à devenir papillon. origines et degré de la branche familiale : ((mineure)), branche d'une famille écartelée des deux côtés de la manche. s'il a échoué dans une lignée du côté du royaume-uni, il s'accroche toutefois à ses racines, porte intérêt aux progrès des deux pays. état civil et orientation : ((célibataire)), dernières effluves de libertés dispersées sur son passage, l'attente de fiançailles vers lesquelles sa sortie récente du collège et la notoriété familiale le précipiteront prochainement. ((bisexuel)), regret, terreur, angoisse, les billes d'acier qui lui servent d'iris ne se sont pas toujours posées que sur les délicates courbes féminines. il ignore, étouffe, détourne le regard de ces silhouettes au profit de corps plus sveltes, de cordes vocales plus mélodieuses, s'intéresse peu ou plus à l'amour – l'appel du sang et de l'honneur prend le dessus, enfonce dans son crâne que seule compte la pérennité familiale. . profession : ((photographe)) s'il a appris à manier le fusain et aurait pu se rêver peintre, l'appel de la modernité a étreint son cœur. il se fascine pour la récente invention de la photographie magique, dans l'attente du jour ou l'hérédité reprendra ses droits, de l'instant fatidique ou il tournera le dos à cette passion pour rejoindre la morgue familiale. pour patienter il tue le temps en capturant les morceaux de vie qui le composent, monnaie ses services ici et là, mariages, naissances. l'illusion de la liberté perce pour lui à travers l'objectif. nature du sang : ((pur)), vermeil sans imperfection, ichor on ne peut plus noble et délicat. lieu de vie : ((manoir lestrange)) l'envol patiente, le nid l'accueille encore pour un temps. baguette : ((cerisier, tige de dictame)), vingt-neuf centimètres allongent cette alliance insolite, mariage d'un bois peu prisé dans les contrées européennes et d'un cœur aussi peu fréquent. arme finement travaillée, qui se rapproche davantage d'un objet d'ornement que d'un véritable atout de combat aux yeux de bien des gens mais qui satisfait pleinement son propriétaire. épouvantard : ((déshonneur)) iris incandescents, cornées qui menacent de s'enflammer, père et mère étrangement unis dans cette décision. chute. des portes claquent, camouflent à sa vue les auteurs de ses jours – il est banni. miroir de risèd : ((libération)) la vie triomphant sur la mort, réduisant à néant la damnation qui l'assaille depuis l'enfance. malédiction abolie, l'existence devant lui. le psyché renvoie une version de lui aux yeux un peu moins cernés, aux cheveux un peu plus effleurés par le vent. particularité : ((maudit)) des ectoplasmes qui valsent, son regard anthracite accroche des ombres fraîchement exilées du commun des mortels. longtemps, le ventre tordu par l'épouvante, il a clôt les paupières sur le passages de ces fantômes – esquives maladroites et vaines, qui les faisaient toujours plus revenir à la charge. hantises emmurées dans le silence pour l'éternité, elles l'entraînent, précipitent sa chute – au bout du chemin pourtant, ce n'est pas la mort qui attend mais bien pire, la folie, la déraison. sous son crâne se dessine une spirale morbide, rétine et encéphale s'allient sous le poids de la damnation familiale. infortune qui frappe au hasard de la lignée et qui l'a choisi après son père, propulsion lente mais sûre et certaine vers un maelström d'insanité mentale.