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 De batte et d'épée (Susan)

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Atlas Flamel
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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyDim 26 Avr - 20:32

@Susan Umbridge


S’il n’était pas susceptible, son frère lui aurait sans doute fait une remarque. Car ce matin, Atlas s’est levé de bonne humeur et a même souri avec sincérité lorsqu’ils se sont vus à la boutique. Il était aussi bien habillé qu’à l’ordinaire, car sa déprime ne suffit pas à atténuer son envie toute française d’être à son avantage, mais il avait un air content. Atlas ne se risquerait pas à se considérer heureux, mais enfin, la vie est plutôt belle. Il y a Théa. A très court terme, il y a la perspective de croiser le fer avec Susan, et oui, cette perspective l’enchante.

Parce que Suze est une des personnes qu’il préfère. Rien n’est compliqué ou dramatique avec Susan. Elle est loyale. A son équipe, à sa famille. Il ne mettra pas les pieds dans le casino, mais il est heureux de la voir. Il était toujours heureux lorsque le hasard des périodes d’accalmie lui permettait d’aller assister à un match. Avant cela, il se réjouissait de les voir voler, Minerva et elle. Les étudiants de Poudlard sont stupidement attachés à leur maison, et il était toujours mortellement ennuyé de ne pas avoir le droit de les soutenir lors des matchs contre Gryffondor et Serdaigle. Alors que l’équipe de sa maison était constituée d’intellectuels aux bras frêles, cibles faciles pour des cognards. Susan était son lien ténu avec un monde magique heureux, qui avait le temps de se préoccuper de sport. Il s’enorgueillait de savoir qu’il pouvait lui demander de lui dédicacer quelque chose, sans en profiter jamais. Parce que non, il n’allait pas utiliser Susan. Quand même.

C’est bien mieux d’aller faire de l’escrime avec elle. Atlas a quitté tôt la boutique, partant avec un sourire aux lèvres. Il a pressé le pas, mais une horloge moldue au loin lui indique qu’il est à l’heure. Quinze heures. Il pénètre dans le hall et, sans trop de surprise, il n’y trouve pas Susan. La ponctualité n’a jamais été son fort, et il se souvient encore de son arrivée en fanfare chez Gringotts. Tout naturellement, Atlas entreprend de bavarder avec Daisy, une des elfes derrière le comptoir à intervalles réguliers. Derrière elle, une grande verrière permettant d’observer la salle. En milieu d’après-midi, seules trois paires d’escrimeurs et quelqu’un qui s’acharne sur des illusions. Ils auront de la place. L’alchimiste ne perd pas espoir de s’améliorer au contact de son amie. Susan est, de mémoire, plutôt excellente pour tout ce qui touche de près ou de loin au sport. Il risquera de passer pour une petite nature lorsqu’il lui aura dit qu’il craint de ne pas être l’excellent escrimeur qu’il a été. Rattrapé par sa blessure comme par un boulet qui entrave sa belle mobilité.

Il observe les passes d’armes un moment, partageant la même satisfaction de voir quelque chose de beau avec l’elfe. L’absence de Susan se fait sentir. « Et donc, M. Longbottom n’est pas là ? » Daisy lui confirme que non. Bonne nouvelle. Il ne voulait pas passer pour un rabat-joie, mais non, il ne veut toujours pas croiser le meilleur ami qui fait un bien sale travail en participant à la traite des moldus. Pas la peine de mettre Susan au milieu. « Si elle n’arrive pas dans cinq minutes, je descends m’entraîner. »

Il se passe six minutes. Atlas demande et obtient une clé de vestiaire, dans laquelle il dépose ses vêtements pour enfiler la tenue claire. Son masque sous le bras, il rejoint la salle d’entraînement et devient une silhouette blanche se détachant sur le rouge du sol et des murs de brique. Il loge son épée dans le fourreau pour baguette du sabre d’entraînement. Avec cela, il sera capable de faire apparaître et disparaître les illusions. Juste le temps que Susan arrive, d’être un peu échauffé.

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyVen 1 Mai - 17:33



D’aucuns te soupçonne d’être une intraitable trainarde. D’aucuns, comme à l’accoutumé, étant d’indécrottables demeurés, se trompent immanquablement. Lambiner jamais. Si l’on t’observe un tant soit peu, l’on sait que tu hais l’immobilisme. Quand il s’agit de sport, tout doit être rapide, discipliné, rigoureux.

Tu aimes la préparation. Voilà tout.

L’esprit des vestiaires. L’adrénaline qui coule chaleureusement dans tes veines et vient réchauffer le plus infime capillaire. L’anticipation qui fait frissonner, les mains moites, le tambourinement enivrant du palpitant contre les côtes, l’aria de l’angoisse se mêlant au souffle court. Oui. Tu loue les rencontres rien que pour cela.

Tu profites du bois solide sous tes cuisses, t’ancre dans la sensation du coton épais qui brosse ta peau, de l’odeur plaisante et mentholée de  côte immaculée et pansue qui te protégera des assauts. D’un doigt presque amoureux, tu dessines le tranchant du sabre, évalue sa courbure, sa ductilité avant de saisir ton masque – enfin satisfaite.

Atlas t’attend déjà. Tu ne t’excuseras pas. Il te connaît trop bien, toi et tes superstitions ridicules. Tu l’observes néanmoins, enchaînant les fentes et les feintes. Physiquement, il semble presque remis et tu t’en réjouis. Tu l’as toujours pensé : le corps est un vaisseau. S’il prend l’eau, le capitaine ne pourra naviguer sereinement.

C’est quand il interrompt ses enchaînements que tu te permets de l’interrompre grâce à une série subtile d’applaudissements sous le couvert du sourire solaire qui te dévore le visage.

« Joli fessier, Froggy. Nonobstant mes appétits particuliers, j’en mangerais presque. »

Sans te préoccuper des regards interloqués du trio encore présent, tu réduis la distance entre vous deux et l’écrase contre toi d’une étreinte d’ours. Aussi loin que tu t’en souviennes, vous avez toujours été très différents sur ce point précis : lui, l’aristocratique méridional, le gentleman extraordinaire, toi, la britannique aux goûts tactiles immodérés et à la conception originale de la bienséance.

Par la Sainte- Guêpière de Morgane, qui aurait pu croire que vous seriez si proches une décennie après Poudlard ? Vous voici pourtant. Lui, élégant comme Céladon, toi, aussi irrévérencieuse que Scaramouche. Tu prends le temps de l’observer entre les copeaux d’or et de cuivre dont semble faite la poussière. Si ce n’est les deux puits d’ombre sous l’arc incliné de ses sourcils, tu ne peux guère le distinguer de celui qu’il était avant.
Pourtant, la vérité est là. Grosse bête gênante qui vous regarde et attend que l’on lui jette des miettes de miséricorde et de pitié pour grossir et vous assommer de plainte et de commisération. Encore une fois, tu l’ignores.

«Je suis heureuse de voir que tu es en forme pour notre petite rencontre. Ce n’est pas parce que tu as encore une guibolle folle que je t’épargnerai. C’est l’honneur du Ministère Britannique et mon privilège de faire manger la poussière à nos amis d’Outre-Manche et donc à toi par association. »

Tu le salues de ton sabre avant de te masquer d’opale. D’un pas souple, tu rejoins le centre de la piste.

« En garde, jeune sigisbée, nous avons des dames à conquérir et des cœurs à voler ! »


Dernière édition par Susan Umbridge le Jeu 7 Mai - 10:45, édité 2 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyMar 5 Mai - 22:33

« Bonjour, Suze. » Suze, comme l’alcool français dont il lui a jour offert une bouteille et sur lequel elle n’a jamais fait de commentaire. Pas joueuse sur le coup, mais il ne risquait pas d’en prendre ombrage. Plaisir sans cesse renouvelé de voir Susan. Atlas en est quitte pour son retard, telle arrivée en fanfare mérite toute son affection. Lueur de malice dans le regard de l’alchimiste. Si le compliment sur son dos l’a presque fait rougir, elle n’aura rien vu sous le heaume. A peine a-t-il le temps d’ôter le masque qu’elle l’étreint, avec une amicale brutalité. Allez, il l’effort d’une bise. Une seule, qui ne se rattache à aucune région mais qui n’a aucune ambiguïté, il craignait juste qu’elle le repousse avant la deuxième.

« Comment, mais mon cœur ne te suffit donc pas, ma douce ? »

Douce dont Susan n’est pas l’idée qu’il s’en faisait traditionnellement. A sa manière toutefois elle l’est, dans la politesse qu’elle met à éviter cette vérité fâcheuse entre eux. Comme elle est aimable de transformer leur affrontement en quelque chose d’aussi épique. Souvenir de ces récits d’aventure qui ont bercé son enfance et lui ont donné l’envie de prendre la tangente. Il oublierait presque qu’il n’est plus aussi vaillant qu’avant.

Presque.

Atlas considère qu’il a au moins eu l’avantage de s’échauffer. Pour cette raison ou peut-être par galanterie française n’ose-t-il pas attaquer agressivement.

Quelques battements, ces coups secs sur la lame de Susan. Comme un oiseau qui picore. C’est gentil, c’est pour l’échauffement de la damoiselle et pour tourner un peu son propre poignet. Il revient en arrière. Coup d’œil rapide – mais oui, tout va bien, il est encore loin de la ligne à ne pas franchir sous peine de perdre des points. Entame une légère rotation, comme si Suzette était le compas et lui le porte-mine. Il en vient à des coups plus directs, visant le buste sans se démonter, elle est protégée par l’armure. Susan le pare avec élégance. Il essaie une fente pour réduire la distance entre eux et elle le touche à l’épaule droite. Soit. Ce n’était pas son mouvement le plus intelligent, il a le bras long et ne devrait pas s’approcher autant. Il se dégage de son épée à son tour, il lui semble apercevoir des étincelles lorsque les lames remontent l’une contre l’autre. « C’est très aimable Susan, mais tu ne devrais pas me ménager. Note que je ne te demande pas pour autant de me transpercer d’un coup d’un seul. » Il recule, cherchant une bonne idée. Une fente ? Non. Est-ce parce qu’elle évoquait sa guibole folle mais il la sent prête à faire des siennes. Un sort, par contre, voilà qui mettra de l’agrément. « Aguamenti. » C’est bon enfant et si Susan en est quitte pour un peu d’eau froide, il le vivra bien.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyMar 5 Mai - 22:33

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyJeu 7 Mai - 12:17




La douche. L’aigue glacée s’infiltre et se glisse jusqu’à l’épaisse sous -cuirasse. La mouche d’Atlas profite de la distraction pour s’enfoncer dans ton plastron. Celle-là laissera un hématome superbe. Un autre stigmate à arborer fièrement ! La gauloise grenouille aimait-elle autant les jours de pluie qu’elle ne pouvait s’empêcher de te  faire boire la tasse ?

« Bien joué, Messire Chanteclerc. Vous m'avez fendu le coeur !  Impervius » Tousses-tu alors que l’onde se retire pour former une flaque peu glorieuse à tes pieds. Si Atlas était blessé, il n’en a pas perdu l’esprit de Mars. Tu pourrais presque sentir l’approbation d’un Athos dans cette manifestation audacieuse.

Ah ! La furieuse exaltation de la bataille ! L’adrénaline qui coule en bravoure liquide ! Jadis, tu te nourrissais allègrement des hauts-faits des autres. Aujourd’hui, armés et masqués, ce sont les mousquetaires face aux hommes du Cardinal. Il y avait quelque chose de presque enfantin derrière la violence soudaine de la passe d’armes – quand on ne joue plus à faire semblant mais que l’on vit pleinement la bagarre. Tu frappes, tu accules, tu ouvres la ligne.

Dans l’escrime sorcière, ce que tu préfères, c’est l’escrime. Le contact. Le souffle court, la sueur qui brûle et les ecchymoses qui fleurissent.  L’affrontement brut de la force et de l’intellect reptilien. Toutefois, la magie y ajoute le Panache – élément qui te semble essentiel à toute action d’éclat.

Fer contre fer, vos faces d’albe et d’airain séparées d’une respiration. Les doigts crispés sur la garde – vos muscles se jaugent. « Avis ». Une nuée d’oiselets frivoles naissent de ta lame alors que tu tentes de remporter l’assaut.

Echec complet de la manœuvre par retour de flamme alors que l'une de tes créations vient t'aveugler. Ton adversaire se charge de porter le coup de grâce alors que tu chois dans l'eau, l'acier planté sous ton menton. "Je me rends de bonne grâce chevalier !"

Le silence tombe, troublé uniquement par le léger halètement. Toutefois, tu le brises d'un rire tonitruant qui provoque une envolée hystérique de ces mirages volatiles. "Je paie, ainsi, mes siestes en sortilèges."


Dernière édition par Susan Umbridge le Jeu 7 Mai - 12:26, édité 4 fois
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyJeu 7 Mai - 12:17

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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyMer 13 Mai - 18:23

Susan frappe, ouvre la ligne, le fait reculer. Atlas sourit. Excitation qui rappelle celle de la chasse sous son autre forme, ou d'autres types de poursuites dont il est toujours preneur. Ils sont si près l'un de l'autre qu'il peut voir l'éclat des yeux de son adversaire, sous ces deux grilles qui les séparent. Il se fige lorsqu'elle lance le sort. Sa première réaction est de se figer. Mauvais réflexe pour la plupart des combats, mais il est heureux de voir une ouverture lorsqu'un oisillon vient devant les yeux de la bretteuse. Susan choit. L'acier se glisse sous le menton fier de son amie, Atlas y met tant de délicatesse qu'il aurait pu lui tendre une fleur. Il savoure sa victoire mais se pare d'une grimace. Espérons qu'elle ne se soit pas fait mal. Chevaleresque comme toujours, il lui tient une main pour se relever.

" Beau combat. C'est charmant de t'être souvenu que n'aime les volatiles que dans mon assiette."

Habitude grotesque des étudiants de Poudlard qui devaient aller dans une volière crasseuse pour envoyer leurs missives. Pis, les chouettes et hiboux tourbillonnant autour des grandes tables pendant le repas du matin. Il était sincèrement dégoûté de cette promiscuité. Il avait appris à cacher le frisson de dégoût qui accompagnait leur arrivée. Mais lorsqu'il fallait chasser, ce n'était pas un problème. Il ôte son masque, déboutonne le haut de la combinaison pour trouver un mouchoir. Il escomptait essuyer son visage avec - quelle fournaise sous le casque - mais le tend à Susan. Il reste galant.

" Je partage ma victoire en t'invitant à prendre le thé. Juste le temps d'un brin de toilette, il me semble que cela nous serait utile."

Il se retient de lui dire qu'elle est charmante avec les cheveux mouillés. Douche glaciale pour tempérer la chaleur ressentie sous la combinaison. Atlas replie méticuleusement ses affaires d'escrime, comme il avait pris soin des vêtements avant de se changer. Sa tenue de ville n'est pas froissée, il a même le teint frais lorsqu'il ressort et attend sa sportive préférée dans le hall.

" Comme vos boucles encadrent bien votre visage, Milady." Adorable, Suze dont les cheveux prennent des libertés. Il a une pensée fugace pour sa défunte épouse, dont les cheveux s'entortillaient si souvent aux Indes. Atlas ouvre la marche. Ils se rendent au salon de thé. L'endroit deviendra d'autant plus bruyant que les britanniques vont bientôt commander des bières. Pays où on sait vivre, il faut le reconnaître. Atlas regarde la carte et n'y tient. " Susan, j'ai une grande question. Et n'y voit pas de circonvolution de ma part pour te faire passer un message. Mon épouse, Margot, me manque terriblement. Mais. Il y a une femme que je fréquente si on peut dire, sur laquelle je ne pense pas que tu aies un a priori positif. Elle me plaît. J'ai envie de la voir sans cesse. C'est de l'amour, on est bien d'accord là-dessus ? "
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyMer 13 Mai - 22:01

D’un geste preste, tu te démasques dévoilant ainsi des mèches plaquées de sueur et un sourire de lion. Ton cœur se réjouit de cette victoire à la loyale. Là est la preuve que ton admirable camarade n’avait pas entièrement péri sur les terres exotiques d’une colonie lointaine. Atlas, dont le poids du monde a un instant glissé de ses épaules, te tend une main gantée d’albâtre, que tu acceptes avec une joie communicative. Aussi féroce sois-tu pendant la bataille, tu as toujours reconnu la force de tes adversaires et quel combattant que ton noble français !

« Froggy, je pensais que tu avais soigné tes craintes hygiénistes depuis l’école. » Tu le taquines, te remémorant avec affection la mine dégoûtée du beau chevalier lors de vos petits déjeuners. « Les chouettes sont des êtres distingués, elles savent où fienter, pas comme certains rustres que j’ai pu côtoyer. Crois-moi, les hommes sont en bien des points plus sales que ces rapaces superbes. »
Depuis que tu as levé le sortilège d’imperméabilité, tu t’agaces de la sueur acide qui plaque tes longues mèches à ton crâne et qui glissent le long de cou. Tu n’es que trop heureuse d’accepter le mouchoir ouvragé que tu uses de manière peu distinguée avant de le fourrer dans ton plastron avec peu de cérémonie. « Je le nettoie et je te le fais parvenir avec Porskoff. » Un clin d’œil. Porscoff, c’est ta chouette Harfang aussi teigneuse que caractérielle. « Promis, je lui dirais d’épargner ton déjeuner. Toutefois, je te prierai de lui offrir un petit quelque chose, il a ses humeurs. » Autant dire qu’à l’instar de sa propriétaire, le rapace était l’incarnation de l’expression : « estomac sur pattes ». « En parlant de cela, le thé est-il accompagné de fondant du chaudron ? »

Tu t’échappes vers l’autre côté du vestiaire d’un pas guilleret. L’escrime magique étant majoritairement pratiquée par les hommes, l’on n’avait pas pris la peine de créer un espace pour les ladies en manque de sensations fortes si ce n’est un sordide paravent.

La douche. Les vêtements. Simples mais commodes - d’une neutralité à en faire verdir ta sœur aînée qui ne peut s’empêcher de critiquer tes goûts vestimentaires. « Cesse donc de te moquer mon brave ami. » Est-ce que tu rougis, Susan ? Trop peu sophistiquée, les genoux  souvent écorchés, de la boue sur tes joues constellées d’éphélides, la peau burinée par le soleil, tu te sens loin des standards éthérés de ce début de siècle. « Allons plutôt dépenser ton argent, doux sigisbée. » Tu glisses ton bras sous le sien et vous partez en direction du salon de thé.

Tu es frappée par les effluves de tourbe, d’Earl Grey et de bois typiquement britannique. Bien décidée à faire taire la famine qui ronge ton ventre, tu es plongée dans ta carte lorsque ton camarade abrège tes investigations. Tu poses avec une tranquillité inquiétante le menu sur le chêne vernis. Tes prunelles pétillent d’excitation. Quelle grande nouvelle !

« Par le caleçon béni de Merlin, c’est formidable ! » Tu ne peux t’empêcher de saisir une de ses mains entre les tiennes rendant le tableau légèrement incongru. Non, tu n’évoqueras pas plus Margot, paix à son âme. «  Ne me dis pas que tu t’es entichée de Miranda, encore? » Tu ricanes en songeant aux longues discussions que vous aviez pu tenir au clair de Lune concernant cette diablesse. Ton sourire se fait tendre presque pensif quand tu poursuis. « C’est à moi que tu demandes ce qu’est l’amour ? Oh mon pauvre chéri, nous voilà mal embarqué. » Tu soupires alors que tu te fais clairement rêveuse, tes pensées tiraillées entre une blonde évanouie dans la nature et une magnifique libraire italienne. « Je ne sais si c’est de l’amour, c’est au moins de l’obsession. » Fais-tu remarquer en commandant un Thé au Jasmin accompagné d’un gargantuesque assortiment de pâtisserie. « Alors, dis-moi, qui est l’heureuse élue que je suis sensée mépriser ? »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyJeu 14 Mai - 22:42

« Un fondant du chaudron, une forêt noire, n’importe quoi. Je t’invite pour me faire pardonner. » a-t-il promis. Installé à table, face à Susan, Atlas s’empresse de se cacher à demi derrière sa carte. Elle rougissait quand il lui a adressé un compliment, il peut bien se réfugier lorsqu’elle évoque le caleçon de Merlin. Il est très premier degré et préfère quand elle parle des porte-jaretelles de Morgane. Il abaisse la carte quand elle prend sa main dans la sienne. Paumes calleuses, mains aux nombreuses ampoules. Ils se ressemblent pour cela. Il lui sourit, sincère, attendri. Il a envie de se laisser fondre dans la bienveillance et l’enthousiasme de Susan, comme un soleil qui le réchaufferait et près duquel se prélasser.

« Oh non, je pense que je présente bien moins d’intérêts pour Miranda depuis que je suis veuf et éclopé, je devais avoir plus d’attraits quand j’étais fiancé et sur la pente ascendante. Je n’ai pas eu beaucoup de ses nouvelles. » Maintenant qu’il y songe, il est en colère. Contre lui-même, surtout. D’avoir cru à quoi ? Miranda n’a jamais caché son jeu, il faut lui reconnaître cela. Elle s’est montrée brutale, avide, mais a toujours fait preuve d’une forme de franchise qui trouve peu d’équivalents dans la maison de Serpentard. Elle n’a jamais eu cet air rêveur dont Susan se pare. Atlas rêverait de lui demander pour qui ces beaux yeux pétillent mais le moment n’est pas encore venu. Il attendra, il se fait volontiers sphinx s’il le faut. « Va pour l’obsession. C’est mieux que ce veuvage où je consomme tant d’alcool pour oublier que je vais devenir inflammable. » La blague en est-elle vraiment une ? Il a remarqué les tremblements de ses mains certains jours, d’une idiotie confondante quand on manipule des ingrédients. Il prétend encore ne pas voir de schéma se dessinant derrière les brûlures d’estomac. Les cauchemars, eux, sont là depuis qu’il a repris conscience à Sainte-Mangouste. Mon cul, qu’ils s’estompent.

« Si je te dis Serpentard, altière, un beau port de tête en amatrice de jolies nuques tu l’auras remarqué, un rien plus jeune que nous, d’une blondeur de peinture … » Froncement de sourcils de Susan réfléchissant avant d’avoir compris, car ses yeux s’écarquillent. « Théa Malfoy, tu gagnes un fondant du chaudron. » On vient d’ailleurs prendre leur commande, mais Susan ressemble toujours à une sirène hors de l’eau. Deux thés, et des fondants du chaudron, je vous prie. Le temps qu’on rapporte un thé fumé et qui fume dans la tasse devant lui, Atlas soutient le regard de son amie. « Oh ça va, elle a eu le temps de changer. Nous aussi pour ce que ça vaut, même si tu es mon élixir de jeunesse : je redeviens un gosse de dix-sept ans avec des rêves plein la tête quand je te côtoie. Théa est veuve et nous vivons une troublante coïncidence, dans laquelle nos familles respectives demandent, non, exigent un remariage qui donne une descendance. Dans mon cas, on a été très clairs sur le fait que je devais transmettre notre nom. » Il prend une gorgée de thé et se brûle presque. « Je ne me plains pas. Je sais que ça fait partie des privilèges qui sont venus avec un patrimoine familial. Il n’y aurait pas tout ça, je ne travaillerais pas avec mon frère et j’ignore ce que je ferais. Mais il est devenu … Désagréable de devoir m’engager avec quelqu’un. » Une pause, il reprend plus bas. « Margot est à peine enterrée, je pense encore à mille choses que je devrais lui dire quand je rentrerai et il n’y a personne vers qui rentrer. » Ce sourire-là, il le force. Il détesterait apporter une ombre à son amie, et il est si vain de se plaindre de privilèges d’un sang pur, d’un nom, d’un pécule familial. « Je dois t’avouer que je n’avais pas d’idées chevaleresques, je pensais juste trouver la … Moins pire des candidates qu’on me présenterait. Mais elle me plaît vraiment, Susan. Théa me fait tout remettre en cause. Je … Je me jette à l’eau. C’est bien parce que c’est toi et que tu préfèrerais rouler une pelle à Crawford que trahir tes amis. Si jamais tout se révèle aussi parfait que cela en a l’air, et un peu trop parfait d’ailleurs … Vous faites toujours prêteuses sur gages ? Vous avez … oh, disons, des bagues ? »
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyDim 17 Mai - 17:25

L’alcool, ce verre sans fond où tu l’as vu doucement plonger. Avec lui, tu préfèreras l’amertume du thé et la douceur surannée des friandises pour convoquer votre adolescence flamboyante. Tu revois les longues marches au bord du lac noir où vous devisiez sur votre avenir – ou plutôt sur la longueur infinie des jambes votre regrettée professeur de métamorphose. Il arrivait également que vos conversations s’égarent sur le caractère ombrageux de la dulcinée du français. Miranda. Un sacré numéro, tout de même. Tu ne l’avoueras pas ouvertement mais tu es tout de même soulagée qu’il ne retombe pas dans ses vieux travers – certaines femmes n’étant pas à mettre entre toutes les mains, tu le sais d’expérience.

« L’amour est une forme d’obsession, je gage. Alors buvons à l’amour. Pour ce qui est de son caractère ignifuge, je n’en suis pas persuadée. Tu devrais éviter de tester, sait-on jamais, je serais malheureuse de voir mon meilleur ami partir en cendres. »

Tu avales une gorgée d’eau insipide, tes phalanges marquant la surface glacée d’un souffle de condensation. L’éclat solaire de son regard, le teint frais et la légère rougeur sur ses joues sont de bons indicateurs de son état mental. Atlas est heureux et cela te suffit.

Ou pas.

Tu t’étouffes un peu. Théa Malfoy. Préfète de Serpentard. Joli port de tête, certes, mais une pimbêche comme rarement Merlin en avait produit. C’était également les soixante-douze heures de retenue pour non-respect du couvre-feu, trente itérations de travaux d’intérêts généraux pour avoir usé du matériel de l’école de manière peu conventionnelle et cent trente-quatre points en moins pour gryffondor. Vous aviez failli perdre la coupe, cette année-là.

La mémoire des chiffres, c’est de famille. La rancune également.

Tu ensevelis tes interrogations et ton indignation juvénile sous les fondants du chaudron te forçant ainsi au silence. Manquant de t’asphyxier, tu fais glisser le tout avec une grande gorgée de thé parfumé.

« Bien. Si je résume, tu vas te remarier parce que ta famille l’exige mais tout va bien parce que la promise est à ton goût ? »

Le ton est un brin abrupt, une cuillère vindicative pointée vers sa poitrine. Tu ne peux t’empêcher de trouver cette situation particulièrement rétrograde et de songer avec un certain dégoût à l’élevage de sombral que tu avais visité jadis. Un élan de compassion d’étreint. On ne lui laissera pas le temps de faire son deuil.

« Margot n’aurait pas aimé te savoir seul. Tu le sais. C’était l’une des femmes les plus probes que je connaisse. Alors, si tu te sens bien avec cette…Avec Théa, c’est tout ce qui compte. »


Tu lui offres un visage plus doux. Merlin, tu remercies la passion de ta parentèle pour le métissage. Cela t'aura au moins évité que l'on use de ton utérus comme d'un placement à long terme. D'ailleurs, il est certain que dans de telles conditions, tu aurais préféré te jeter du haut de la tour d’Astronomie plutôt que de vivre aux côtés d’une personne que l’on t’aurait imposée.

« Tu as le droit d’être heureux. C’est inaliénable. Alors qu’importe si celle que ton cœur a choisie est un suppôt du Mal ayant pour livre de chevet : le règlement de Poudlard, qu’importe ce que certains pourraient dire de votre union. Ce sont tous d’indécrottables imbéciles. Moi y compris. »

Tu presses une nouvelle fois sa main. Tu seras toujours à ses côtés même marié à une mégère.

« Alors, oui, tu as ma parole. Pas pour Crawford mais parce que tu es mon plus vieux camarade. Je te trouverai la bague la plus belle et la plus chère. Ensuite, je t’organiserai un enterrement de vie de garçon digne de ce début de siècle. Il y a tout de fois une condition. Quand tu auras un joli bambin aux yeux clairs, je veux être sa marraine, ou son parrain… ou la vieille tante Suze, peut-importe. Même si je ne suis qu’une pauvre Sang-Mêlée, je serais toujours dans ta vie, n'est-ce pas ? »

Tu aimes les enfants. Ce n’est un secret pour personne.
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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyDim 17 Mai - 18:47

« Bien. Si je résume, tu vas te remarier parce que ta famille l’exige mais tout va bien parce que la promise est à ton goût ?  « En somme, oui, c’est ça. » Est-il besoin de développer qu’il n’a plus ni la patience ni le courage de se battre contre le préjugé familial ? Qu’il sent colère et déception chez ses géniteurs ? Ils ont accepté Margot en l’accueillant les bras ouverts mais sans les refermer sur l’inconvenante bru, celle à qui une baguette pouvait au mieux servir de pic à cheveux, et qui n’a pas eu l’heur de leur donner une descendance. La famille de sa promise n’était pas en reste pour la gêne. Le gendre, le beau-frère était un type de soldat couteau suisse, dont ils ne connaissaient pas les missions, chez qui ils percevaient quelque chose de bizarre. Le Ministère, une bonne âme y travaillant, lui a fait savoir qu’ils avaient voulu tirer des ficelles côté moldu. Impossible, Antoine Flamel était un dossier sensible.

Il lui sourit. Théa, suppôt du mal. Avec le règlement comme livre de chevet. Il n’a rien à répondre, parce qu’à une époque, c’était vrai. Son ego garde la meurtrissure de la manière dont elle l’a envoyé paître lors de leur petite fête. «  La plus chère si tu veux, mais n’oublie pas que la légende selon laquelle on transforme le plomb en or est un peu surfaite. » Plaisanterie. S’il y a une chose qui l’inquiète peu, c’est l’argent qu’il lui reste en fin de mois. Pluton le rétribue suffisamment, il y a cette solde militaire, et il y a … Oh, bon sang, ça lui fait mal de le dire. Il y a la dot de Margot, à laquelle ils avaient à peine touché pour s’installer aux Indes. «  Merci de ton soutien, Suze. Je ne sais pas si on te confiera ce rôle, peut-être qu’il faudra faire passer les familles avant, mais je veux que tu sois là avec nous. Je suis sûr que vous pourriez vous entendre. »

Il ne se privera pas de l’occasion d’avoir quelqu’un de solaire dans sa vie. Qu’importe s’il s’agit d’amitié, de fidélité, d’instinct de survie. Susan fait partie des prérequis, elle s’impose à lui dans sa vie de sorcier aussi facilement qu’il rétracte ou déploie ses griffes quand il est animagus. Ca vient avec, ça fait partie du tout. Il y a tant d'assurance dans sa manière d'imaginer un après, de penser aux petits détails, de le soutenir dans sa vie qu'Atlas en conçoit une évidence. Le plan aurait pu marcher, avec elle. Sans que Théa n'arrive aussi vite et sans, qu'encore plus rapidement, il ne perde ses moyens et s'engage irrémédiablement avec elle. « Tu sais, c’est drôle. J’avais un autre plan si ça ne marchait pas … En fait il tient toujours, je ne sais pas où nous en sommes. Parfois je me dis que c’est trop beau pour être vrai. Qu’il va se passer quelque chose, un genre de punition divine parce que je ne peux pas être aussi heureux si vite. Finis ta gorgée de thé et promets moi de ne pas partir avant que je finisse mes explications. » Il est grisé. Par cette victoire en escrime ? Par le fondant du chaudron ? La perspective d’une vie avec Théa ? Cela paraît si réel. Il se penche au-dessus de la table, et lance un assurdiato. Il ne faut pas qu’on les entende. Susan ne le croira pas fou. Quelqu’un d’autre, si. Il y a des conversations qu’il ne faut pas tenir en lieu public. Il lui semble que personne n’est bien placé pour lire sur ses lèvres. Secret qu’il garde depuis des mois, depuis un an et demi et qui lui pèse si lourd qu’il manque de le faire couler. «  Mon plan B, donc. On exagère pas mal de choses sur les Flamel mais le paternel fait des recherches sur la nécromancie et j’ai bon espoir d’un jour prochain pouvoir établir le contact avec Margot. Deux solutions. Soit elle est heureuse et je refais ma vie sereinement. Soit elle ne l’est pas, et je trouve une solution. »

Susan a l’air … Muette. Dépitée, époustouflée mais dans un sens très négatif du terme. Il continue. Rarement son débit a été aussi rapide, la précipitation de la forme trahit la précipitation dans les pensées. Le maelström, l’égarement. Il peut enfin en parler à quelqu’un. Il avait l’impression de devenir dingue. Est-ce seulement une impression ? Il se sent complètement idiot à exposer ce plan mais une fois lancé, il se découvre incapable de retourner en arrière. Enfin. Il était consumé par le secret, l’impossibilité d’en parler à Théa, à Moon, à Pluton. Ils m’auraient fait enfermer. Pour son bien. Pourquoi Susan ne le ferait-elle pas ? «  Dans cette hypothèse, je te demandais en mariage. Nous nous mariions, ne consommions pas le mariage parce que désolé je ne parviens pas à t’imaginer ainsi et je crois que tu n’as jamais voulu me sauter dessus non plus. Je ramenais Margot. Nous partions je ne sais où – mais les Amériques me semblaient un bon point de départ pour changer de vie. Officiellement, je disparaissais tragiquement sans corps et nul à part toi ne savait que Margot était revenue. Tu étais veuve, avec de l’argent pour tes vieux jours ou si on te blesse au Quidditch et la sérénité de n’avoir personne à épouser par convenances. L’idéal, ça aurait quand même été que tu trouves quelqu’un avec qui faire un bébé dans l’intervalle, et qu’il me ressemble un peu. Ca me paraissait honnête et je ne voyais pas à qui d’autre faire confiance pour ce genre de plan. »

C'était donc cela, ce que ça faisait d'être enfin libéré d'un tel secret ? Il revit. Ce qui l'oppressait, parasitait un coin de son cerveau et s'asseyait sur son buste vient d'être soufflé.

«  Enfin bon, tout ceci n’est plus vraiment d’actualité parce que j’ai été bien moins chrétien que prévu en apprenant à connaître Théa bibliquement. Mon Dieu – pardon pour le blasphème – mais c’est vraiment pas étonnant si personne ne croyait en ma capacité à ne pas semer des petits bâtards aux quatre coins du monde. » Susan ressemble à une photographie moldue tant elle est immobile.

Mais qu'est-ce qu'il vient de balancer ?

«  Bon. Tu as quelqu'un qui fait battre tes pensées, sinon ? »
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Susan Umbridge
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyDim 17 Mai - 22:29

« Je serai toujours présente Atlas. C’est ainsi que font les amis. »

Tu sirotes tranquillement ton thé en songeant aux bouclettes brunes et blondes de joyeux bambins s’égaillant entre les tables. Oui, ça serait bien de pouvoir les côtoyer, être Suze, la tante cool avec qui on va chevaucher les sombrals et caresser les hippogriffes. Une pointe de regrets passe dans tes sombres prunelles. Le mariage. Les enfants. Des concepts désirés mais que tu ne toucherais jamais tout à fait. Telle est ton fardeau.

Ce bonheur, tu ne le vivras jamais que par procuration mais tu n’en tires aucune jalousie, jamais. Tu t’es fait une raison il y a bien longtemps. C’est pour cela que tu rassures ton ami en accompagnant tes paroles d’un mouvement du chef un peu las.

« N’imagine pas un zèbre lorsque tu es face à un cheval. Vous êtes deux Sang-Purs de la plus belle espèce. Vos familles sont d’accord. Qu’est-ce qui pourrait aller de travers ? »

La guerre – peut-être.

« Les contes se finissent toujours ainsi : la princesse épouse le prince et ils vivent heureux accompagnés d’une descendance prolixe. Ne t’inquiète donc pas. Vous faites partie de ceux pour qui le destin s’arrange toujours. »

Comme demandé, tu poses tout de même la fragile tasse de porcelaine sur sa soucoupe. « Je te promets de ne pas partir avant la fin des explications. » répètes-tu solennelle. « Tu es quand même très bizarre, même pour un Flamel. J’espère que tu en a conscience. »

Frappée par les révélations, le silence tombe sur toi comme sur les oreilles indiscrètes. Nécromancie. Mariage blanc. Bébé Flamel. Tu te croirais presque dans un roman d’aventures. Comme tu as promis, tu ne te dédis pas. Tu écoutes attentivement. Atlas n’est pas fou, il est juste affligé d’une profonde mélancolie qui gauchit son entendement.

Il doit choisir Théa. Il doit choisir la vie. Tu dois l’en convaincre.

Ils l’ont fait. Par Merlin, merci. Rien n’est perdu.

« C’est une merveilleuse nouvelle et à l’éclat qui brille dans tes yeux, je gagerai le Golden que c’était une expérience au moins satisfaisante ? »

Tu tentes de rester stoïque avant qu’un rire énorme te secoue toute entière.

« Par amitié et par respect pour mon vœu de célibat, j’accepterais sans doute ta proposition. Toutefois, Je tiens à t'indiquer que c'est la pire demande en mariage que l'on m'ait jamais faite. Aussi, je suis fort aise de ne pas devoir m’appeler Mme Flamel et d’avoir le fardeau d’élever une petite canaille en ton nom – toute seule. Par Merlin, je préférerais que tu te consacres à ta vie présente. Margot est partie de l’autre côté du voile et personne n’en n’est jamais revenu. Certaines légendes parlent d’ombres dénaturées mais jamais du retour de l’être aimé. Consacre-toi à ton hymen, beau chevalier. Le reste est perdu dans les limbes. Choisis Théa. Cela vaut mieux.»

Tu aimerais pouvoir le serrer contre toi, le consoler, prendre en charge un peu du poids de son deuil. Tu te sens impuissante alors pour une fois tu n’esquives pas sa question.

« Atlas, tu sais que je suis vieille fille. Cela ne veut pas dire que mon cœur séjourne dans un bocal à côté de mon lit. Toutefois, comme tu as fait preuve d’une grande confiance et d’une infinie sincérité, je vais en faire de même. Si je ne suis pas encore mariée, ce n’est pas par esprit d’indépendance. C’est que j’aime… C’est que je joue pour la même équipe que toi. Comprends-tu ? J’ai aimé longtemps quelqu’un…Elle a disparu en février. Je pense qu’elle est morte. Moi-même j’aimerai pouvoir lui avouer mes sentiments une première et dernière fois – et passer de l’autre côté du voile quitte à disparaître moi-même. Mais, je crois que je guéris, doucement. »

Tu reprends ton souffle, les mains tordues d’anxiété.

« J’ai rencontré quelqu’un, il y a peu. Elle est douce et courageuse. Elle est libraire et possède un très joli accent italien. »

Tu rougis un peu sous tes tâches de rousseurs.

« Ce n’est ni de l’amour, ni de l’obsession mais la vie me fait moins mal. Est-ce une si mauvaise chose ? Suis-je un monstre ? »

D'aimer les femmes ? D'essayer de vivre alors que le pire est survenu ?
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Atlas Flamel
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Atlas Flamel
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyLun 18 Mai - 16:19

Si Susan n’était pas sincère en promettant d’être toujours présente, elle cache bien son jeu. Atlas essaie de considérer ce qu’elle dit comme une réalité. Oui, Théa serait charmante, en princesse. Mais il avait déjà eu Margot. Il veut bien être chevaleresque, sortir sa Malfoy d’une tour gardée par les dragons de sa famille, mais il ne peut pas il ne peut pas il ne peut pas tourner la page sur Margot. Bien sûr que ses yeux pétillent lorsque Susan touche la corde sensible. Il se fie à ses sens plus qu’à sa raison, Serdaigle atypique qui aurait eu sa place chez les rouge et or. Oui. C’était bien, c’était au-delà du satisfaisant, il aimerait recommencer le plus tôt possible, parler à n’importe qui du bonheur et des sensations éprouvées et garder jalousement leur secret. Susan est si bienveillante, elle le connaît si bien, pourquoi faut-il qu’elle parle de l’autre côté du voile ? Elle aussi renoncerait ? Ils baignent dans un univers chargé de magie où on fait repousser des os cassés ou disparus, où on peut disparaître et réapparaître, où il est possible de voyager sur des balais et des tapis volants. Et il faudrait croire qu’il est impossible de faire revenir quelqu’un ?

Il faut qu’il lui explique. Elle n’a pas compris, pourtant, elle était là. Elle l’a entendu dire qu’il allait rester fidèle à son épouse, dans le bonheur et les épreuves. Voilà une épreuve. Les moldus ne pensent pas qu’il soit possible de passer outre hormis un exemple célèbre. Mais les sorciers ? Il veut ouvrir la bouche, reprendre la parole, et il s’arrête. Non, ce n’est pas juste. Susan l’a laissé s’exprimer, il doit lui rendre la pareille. Il est navré de n’avoir pu cacher ce nouvel éclat, colère sourde, dans son regard. Il ne lui en veut pas, jamais. Il est en colère après le monde entier. Il se radoucit lorsqu’elle rit. Soit. La pire demande en mariage qu’elle ait reçu, ça vaut bien la pire qu’il ait pu faire. L’a-t-on souvent demandée en mariage, Suze ? Il sait qu’il approche enfin de la vérité, mais il a peur qu’elle corresponde à ses pires craintes.

Elle joue dans la même équipe. Mais il ne joue pas, enfin, quelle équipe ? Elle a disparu.

Oh, Susan ! Il observe les mains tordues, le visage fuyant, la rougeur. Il n’a jamais vu autant de courage chez la joueuse de Quidditch qui se rit des cognards. Il prend ses mains dans les siennes. Ce n’est pas conventionnel, mais quelle importance ? « Je suis désolé, Susan, pour ton amie. Ta douce » précise-t-il en français. Horreurs de la langue anglaise qui gomme le genre. La vérité est là, à vif, rougie. Il aimerait se lever, contourner cette table, prendre son amie dans ses bras.

Pendant quelques années, il a eu peur d’une autre alternative, et il n’ose pas manifester son soulagement. On pourrait arrêter Susan pour l'attirance qu'elle éprouve. Il s'en fiche, pour lui c'est une modalité. Ce n'est pas comme si elle avait poursuivie Margot ou Théa de ses ardeurs, alors franchement, peu importe. Mais il sait que ce secret doit rester comme tel. On pourrait se venger contre Susan si on apprenait qu'elle est ... « Je me suis posé des questions à Poudlard, et tu sais, j’avais des hypothèses, et je craignais qu’elles se confirment, parce que j’avais peur que tu aies été … » il a besoin d’un euphémisme. « Agressée. » Parce qu’elle n’avait pas peur de l’amitié des garçons, mais que jamais elle n’avait hasardé qu’elle en trouvait un charmant, qu’elle s’était toujours dérobée devant certaines conversations. Il avait reconnu comme des instants privilégiés ceux où ils parlaient de l’enseignante d’arithmancie, de celle de métamorphose … Mais la joueuse de Quidditch restait inaccessible. Il avait mis cela sur l’envie de partager un moment ensemble. De l’admiration qu’elle aurait pu ressentir. « Et je me disais que c’était pour ça que tu ne nous parlais de personne. J’ai eu d’autant plus peur lorsque j’étais Auror que ça faisait aussi partie des choses auxquelles on était confrontés. » Il ne précise pas que le pire dans tout cela, c’était l’absence de conséquences pour ceux qui levaient la main sur leur compagne. Ou qui faisaient …

Il ne veut pas y penser. Il était inutile à l’époque, il arrivait trop tard, les divorces n'étaient pas des solutions sérieusement envisageables. Il constatait sans moyens d'action. Mais ce n'est pas le cas. Il ne découvre pas que Susan a été blessée, il lui découvre une tendresse, des sentiments, une grande confiance et une infinie sérénité Il doit être là pour Susan. Qui risque la dénonciation à tout moment, de tomber dans un traquenard, n’importe quoi. Peut-il lui dire qu'il lui servira d'alibi ? Qu'il veillera si elle rentre chez elle si elle doit rencontrer quelqu'un dans un endroit mystérieux ? Merlin, elle doit vivre avec ça depuis qu’ils se sont connus à Poudlard. « Alors tu sais, oh je pense que c’est merveilleux, Susan. Je me fiche de savoir dans quels bras tu trouves l’apaisement, j’aimerais te voir accompagnée à mon mariage. » Quelle importance, si elle vient avec une amie, ou s’ils prétendent avoir invitée cette amie de leur propre chef et qu’elle se retrouvait à la même table que Susan par le plus grand des hasard ? Ce sera même cohérent, s’il devine juste. « Je veux être là pour toi. Je pense voir de qui il s’agit, et c’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect également. » Elle est veuve, ils l’ont senti l’un comme l’autre. Pas le même veuvage que celui de Théa – désolé pour elle, celui où la perte pèse. « Susan, je tiens profondément à toi. Je t’aime comme tu es. Je suis désolé que tu aies été éprouvée, mais je suis heureux que tu aies pu me dire que tu reprends goût à la vie. Si un jour tu veux me présenter quelqu’un, je le verrai comme une profonde marque de confiance et j’en serai honoré. Si tu veux me parler de quelqu’un, je suis tout ouïe, je garderai le secret avec moi. »

De Théa s'il le fallait mais bien sûr, il n'aura pas à choisir. Personne ne doit pouvoir en vouloir à Susan, il se sent une folle envie d'en devenir le protecteur. Elle n'en a pourtant pas besoin, mais il ne sait pas comment manifester sa tendresse, son envie de l'aider, les facettes de l'amitié.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyLun 18 Mai - 19:26



Dans ses prunelles claires luit un éclat furieux. Les mots sont inutiles pour comprendre sa colère. N’êtes-vous pas frères et sœurs de deuil ? Ne parcourez-vous pas la même voie de cendres ? Pourtant, tu te refuses à croire à la possibilité d’un après – la probabilité de l’espoir. Ce soir-là, lorsqu’elle n’avait pas réapparu au casino, tu avais senti une part de toi s’éteindre. Et il te semble que rien ne pourra jamais la ramener à la vie. C’était ainsi. Depuis, tu vis avec cette chape de plomb.

Margot est partie. Elle était belle, libre. Elle était brillante et drôle. Il l’aimait. C’était tout ce qui comptait et tout ce qui le tient. Pourtant, sa quête est aussi dangereuse que dérisoire car pire que gaspiller un temps et des ressources précieuses, Atlas risque tout. Combien de pauvres hères vois-tu ramper dans les limbes du Golden pour s’être laissé bercés d’illusions ?

Derrière le voile, il existe peut-être un paradis, un enfer. Peut-être un champ de ruines ou un sommeil éternel. Tu te demandes souvent si ton aimée à retrouver le Seigneur qu’elle adorait, jadis. Tu l’espères. De tout ton cœur, tu pries les dieux et les vivants que le voile ne s’ouvre pas sur le néant.
Cependant, tu n’es pas prête à briser la tranquillité des morts. C’est inhumain presque monstrueux. Ton ami ne le voit pas encore. Tu sens confusément qu’il n’est pas prêt et tu ne souhaites pas pousser votre souffrance dans leur retranchement. Cela n’a jamais été votre mode de fonctionnement. Bientôt, vous deviserez et il entendra raison. Ou tu poursuivras son cul noble en enfer pour le ramener à la force des crocs.

Tu dévies doucement la conversation vers un terrain bien moins accidenté. Les souvenirs.

« Oh. Tu la connais. Connaissais.»

Un trouble dans ta voix, un tremblement léger. « Théodora. »

C’est doux-amer de pouvoir prononcer son prénom. Mis à part à Addolorata, tu ne t’es jamais confiée sur la question. C’est à lui de se plonger dans un silence interloqué. Tu lui offres un sourire narquois, subtilement réhaussé d’excuses. L’altière serpentarde n’était pas d’une sociabilité exemplaire et sa détestation de tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à un mâle de Sang-Pur restait proverbiale.
« C’était quelqu’un de très doux, derrière toute cette façade glacée. » Tu te fais écho de ses paroles. Etrange comme vos destins sont gémellaires. « Elle avait un superbe sens de l’humour. » Un souffle nostalgique s’échappe de tes lippes. « Mais nous n’avons jamais…Tu vois, c’était compliqué ».

Tu rougis, encore. Tes joues carmines brûlent sous le regard d’Atlas. Pas tout à fait identique. Presque. Tu serres les grandes mains calleuses de ton ami alors que l’émotion t’étreint. Heureusement, ses remarques aussi incongrues que maladroite te permettent d’échapper à ses griffes ombrageuses.

« Oh mon pauvre Atlas, comme tu as dû avoir du souci pendant toutes ces années. Non, je ne me suis pas faite violer, si c’est cela qui t’inquiète. Merci, Merlin. J’ai eu des déconvenues avec les garçons comme toute à chacune, notamment avec Crawford parce que bon…j’ai repoussé ses avances avec un peu trop d’enthousiasme. »

Tu as pourtant essayé de leur faire comprendre par petites touches prudentes, par insinuations insidieuses. Des lettres mortes, des tentatives maladroites pour avouer une vérité qui pèse, ton anormalité. Pourtant, il y avait parfois des moments de grâce comme lorsque tu faisais tomber une plume perverse afin de te faire remarquer de tes professeurs. Tu avais tenté de créer une certaine connivence sans réussir, jamais, à l’avouer totalement.

« Je n’en parlais à personne parce que c’est dangereux. Regarde ce qui est arrivé à Edel lorsque son histoire avec cette petite conne de Dorcas leur a sauté au visage. Je me suis promis de ne jamais faire la même erreur. Tout ceci ne concernait que moi. Même si je te prie de me croire, je n’ai jamais rien fait de mal. Du moins, personne n’est jamais venu se plaindre. »

Un sourire de sphinx passe sur tes lèvres alors que ton ami s’embourbe légèrement dans ses explications.

« Il n’y a rien de merveilleux. C’est tout. Je n’ai rien choisi. C’est ainsi. Aussi naturel que l’air que je respire. »

Es-tu prête à présenter Addolorata ? Sans doute pas. La cicatrice est trop fraîche, les sentiments trop profondément ancré. On n’efface pas deux décennies d’affection en un mouvement de poignet. Tout est trop confus encore – alors tu te contenteras de pas de bébé.

« Ne le prends pas mal si je souhaite venir seule. Je ne suis pas encore prête – mais peut-être un jour ? Je te promets que tu seras le premier à qui je présenterai quelqu’un. Mais ma foi, tu as déjà eu l’occasion de toucher du doigt l’une de mes compagnes d’un soir. Tu te souviens de Miss Maunt, la prof d’arithmancie ? »

Tu glousses un instant.

« Il faut croire qu’elle aimait le quidditch. »

Susan 1 – l’hétérosexualité 0
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyMer 20 Mai - 13:53

Theodora Templer. Mince alors. La … Il ne va pas parler de cousine. Elle est une nièce de Drusilla, la bien-aimée marraine qui lui a donné envie de courir le monde. S’ils ont eu quelques conversations polies, cela s’est arrêté là. Théodora avait un frère, une sœur. Atlas de même. Ils n’ont pas commencé leur scolarité à Poudlard en même temps. Soyons honnêtes : la présence de la jeune femme lui importait peu. Il avait son cercle d’amis, dont Susan. C’était bien suffisant. Il avait bien vu que l’une protégeait l’autre, pour des raisons qui lui échappaient et qu’il mettait sur le compte du sens chevaleresque de Susan. Il s’occupait bien de fournir des prétextes et des essais de potion à Enkhjin, il n’allait pas tout porter sur ses épaules, Atlas.

« Moui. Si ma généalogie est bonne, on a même des grands-parents communs. Epargne-moi le couplet sur la consanguinité des sang-pur, j’ai quand même vérifié si c’était bon avant de demander à Théa. » Il ne se permet pas de remarque sur l’amour que Susan pouvait ressentir pour quelqu’un qui, à sa manière, valait bien la Théa de l’époque. Les deux chevaliers servants ont donc eu le même amour pour des belles glaciales comme une rivière sous la neige. Il veut bien imaginer une douceur sous le masque que Théodora affichait. Théa, Théo, glaciales à leur manière, le regard noir dans les prunelles claires. Atlas se contente de boire son thé, s’émeut de cette succession d’impossibilités pour Susan. Eut-elle été plus heureuses si elles avaient ? Lui qui est visuel n’a pas d’image en tête. Ce serait malvenu. Les yeux rouges et les yeux mouillés de Susan ressemblent soit à de l’amour soit à une maladie.

Il est heureux qu’elle se moque presque de lui. Heureux de troquer la tristesse contre un reste de fierté, d’être outré qu’elle prononce le mot en V. Mais ça n’a pas sa place dans un cadre feutré comme celui-ci ! Il est mal à l’aise, et se rend l’auteur d’un froncement de sourcils. « Mais enfin, mais cesse de te moquer veux-tu ? » L’émotion est sérieuse, pas la demande. Si c’est pour décrocher un sourire, il veut être objet de quolibets. Il lui fournira même de la matière. J’espère qu’elle n’irait pas en parler à Théa, tout de même. La trêve est de courte durée. Edel. Dorcas. Il connaît la première, la sœur à qui Susan envoyait des lettres. Y aurait-eu aussi la cousine avocate, mais il ne l’avait pas croisée au château. Il hésite à se proposer. Le Ministère fait-il des enquêtes de moralité ? Parce que s’il le faut, enfin, il veut bien prétendre qu’ils ont eu une relation charnelle, ou une relation sentimentale ponctuée des premières. Si ça peut aider Susan ?

« Mais non, ce n’est pas ton attirance pour la guêpière de Morgane qui est merveilleuse. Enfin. Juste qu’il y avait quelqu’un qui te plaisait. Et pas d’hypothèse inquiétante se réalisant.» Un sourire d’excuse. Qu’elle vienne seule, si elle doit venir seule. Mais qu’elle vienne. Il éclate de rire en entendant parler de l’enseignante d’arithmancie. « Je m’incline, il faut croire que ta plume qui tombait à terre est une technique qui s’est révélée payante. » Un soupir amusé. Il ne va pas recommencer de grandes déclarations et des gestes chevaleresques. Susan a failli être heureuse, c’est bien suffisant. Il n’y a pas de terre brûlée qui ne laisse présager de nouvelles pousses. « Suze, je te promets que je n’en parlerai pas. Et que je vais être plus assidu pour les séances avec Nicolas. » Encore une bonne raison de devenir occlumens. Il faut de toute manière protéger Théa et le foyer qu'ils s'apprêtent à former. D'ailleurs, il serait de bon ton d'aller voir la cousine Umbridge, certaines dispositions devraient être prises. Il s'amuse presque de voir comme c'est amené à changer, un testament. Il garderait un bel historique de sa vie s'il les reprenait tous car enfin, Atlas est prévoyant et il est Flamel. La mort est un sujet de conversation régulier. Devrait-il en profiter pour dire à Susan qu'il lui laisse des ouvrages de poésie et des pièces de théâtre s'il est amené à disparaître ? Quelle manière plaisante de relancer une conversation. Après avoir parlé de ses projets pour Margot. Il savoure thé et pâtisserie avant d’oser. « Tu … Tu n’en parleras pas ? » De Margot. De la tentation de la nécromancie. Ni à leurs amis communs, ni à Théa.
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Susan Umbridge
ordre du phénix
Susan Umbridge
crédits : Noumenale
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pseudo : Kraft
De batte et d'épée (Susan) Tumblr_inline_p4376s8ViR1t8d1vp_250
études : Tu te parais de l'insolente bravoure et de l'imbécile ignorance des sang et or.
particularité : Occlumens
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: De batte et d'épée (Susan)   De batte et d'épée (Susan) EmptyVen 22 Mai - 18:21



« Avec qui n’êtes-vous pas apparenté, Monsieur Flamel ? »

Tu n’interroges pas plus avant ton confident. Tu avais toujours pensé que Théodora était une née-moldue. N’est-ce pas ainsi que vos condisciples les mieux attentionnés la qualifiaient à l’époque ? Aussi avait-elle du sang cracmol dans son ascendance. C’était la seule chose qui pouvait expliquer sa soudaine déchéance. Une ligne d’agacement dans le ton, la mâchoire qui se tend un instant. Quelle connerie que cette question de lignée. Tu n’avais peut-être pas fait de hautes études pourtant il y avait bien une chose que tu savais d’instinct : l’ichor n’est rien, seule la manière dont on le verse vaut les litres que l’on épanche.

Et toi ? Qu’es-tu prête à faire ?

Tout.

Par amour, par loyauté. Par bravoure ignorante.

Tu repeindras de sombre amarantine votre univers. Tu plongeras dans les lames glacées et amères des océans, traversera d’étiques dorsales montagneuses, bravera les périls et les charmes.

L’amitié est un long périple, une domestication mutuelle et prudente. A force de braver la nuit et les étoiles mourantes de vos rires légers, tu es devenue l’éternelle féale de ton compagnon de fortune.

Tu seras le glaive et la rose sous laquelle on offre le secret. Tu chérissais Margot. Tu aimes Atlas – rien n’est plus fort que ces nobles cordons. S’il part en enfer, tu seras son bouclier.

« Nous serons les deux tombeaux de nos révélations, je t’en fais la promesse. »

Nul besoin d’un Serment Inviolable quand il s’agit de ta parole. Tu entraîneras ce terrible fardeau de l’autre côté du voile – quitte à provoquer votre perte corps et biens. Toutefois, tu lui dois davantage.

« Atlas, mon presque-frère, je ne peux te laisser aller vers de tels dangers seul. A moi d’ajouter une clause à notre pacte. Lorsque sera venu le temps pour toi de percer les mystères du deuil et des ombres, lorsque tu te sentiras prêt à arpenter ses voies de cendres, tu ne resteras pas isolé. »

Tu as planté tes prunelles acérées dans les puits céruléens de ton interlocuteur. C’est l’heure et rien ne sert de reculer maintenant.

« Lorsque tu te prépareras pour ce voyage qui n’aura sans doute pas de retour, je t’accompagnerai. »

Tu n’es pas la meilleure sorcière, ni une enchanteresse puissante. Toutefois, tu t’étais engagée le jour de leur mariage à être un appui indéfectible. S’il veut rejoindre Margot, tu l’y aideras. Si c’est impossible, tu seras l’épaule sur laquelle il pourra pleurer. Pour le reste, que Merlin vous garde du malheur et des malédictions.

« Je te suivrai jusqu'en enfer. »

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