buried memories - amos

« Ici c’est mon bureau, tu as interdiction d’entrer. Crois-moi si tu déroges à cette règle, je le saurai. »

sa voix résonne encore dans sa tête inlassablement, nuit et jour, jour et nuit elle l'entend qui lui répète qu'elle ne doit pas passer cette porte. elle le sait, et pourtant elle ne peut se défaire de cette répétition incessante de ce besoin irréfléchi d'ouvrir l'antre du monstre, d'y mettre un pied et d'apprendre, comprendre qui est le bourreau qui l'enchaîne dans cet appartement. silence, la porte de l'entrée claque, il est parti, enfin, la allongée sur son lit elle attend un moment que le silence prenne place, être certaine qu'il ne reviendra pas, du moins le temps qu'elle puisse ouvrir la porte et s'y glisser sans que personne ne l'entende. les minutes passent, rien. elle dépose ses pieds nues sur le sol sa robe blanche fluide sur son corps laissant apparaître ses genoux glacés par le vent. elle s'avance doucement vers la porte l'entrouvre, personne il est temps. là voilà passant de pièce en pièce à la recherche de cette clef, rien ici, rien là-bas, le désespoir s'installe, comme incertaine de pouvoir faire taire cette voix dans sa tête... puis elle y pense... elle remonte les escaliers sans un bruit, ses pieds qui la guident devant cet endroit que jamais elle n'aurait pensé découvrir... pourtant sa main se pose sur la poignée elle la fait tourner, clic, elle s'ouvre lentement dans un grincement offrant à sa vision un vide presque désobligeant, un lit trône en son centre, et rien, rien d'autre. draps repassé lit parfaitement fermé, comme si jamais personne ne s'y était allongé.. son pied enjambe lentement le pas de la porte presque hésitante, le posant au sol délicatement de peur de se brûler. elle avance lentement et commence à fouiner elle soulève regarde inspecte chaque coin de cette chambre témoin de ses longues absences. puis ses doigts se crispe, elle est là. sa main se referme et elle tire la clef à elle, là entre ses doigts, alors la voix ne dit plus rien, elle se tait comme laissant l'enfant seule à décider. elle garde ses doigts fermés de peur de la tomber, déposant le trésor contre son cœur abîmé. que faire à présent, y aller, ou alors la déposer et tout oublier ? non, jamais, moon fait volte face et se retrouve alors nez à nez avec l'impensable. « la maîtresse ne devrait pas être ici » le rythme de son cœur s'accélère perdant doucement pied face à cet être, non il ne doit pas savoir, ne pas la déranger il doit s'en aller « todd je te pensais en cuisine... » elle s'avance alors vers lui laissant ses bras tomber dans son dos pour dissimuler la clef qu'elle tient encore fermement dans sa main. « la maîtresse ne devrait pas » « todd cesse de répéter cela ! je sais où je dois être et où je n'ai pas le droit » le coupant farouchement, fronçant des sourcils, détestant déjà ce qu'elle est en train de faire à ce pauvre être. « je cherchais simplement un châle pour le réchauffer, je pensais qu'Amos pourrait m'en prêter un... va maintenant et ne me dérange plus » elle est sèche, froide, cela ne lui ressemble guère pourtant il faut impérativement que l'elfe disparaisse. celui-ci se teint d'une élégante révérence et tourne les talons alors que moon le regarde s'en aller s'en voulant déjà de l'avoir si mal traité... pourtant il est temps, elle referme la porte de la chambre et s'avance, l'antre est là, alors doucement elle insère la clef dans la serrure, c'est fait, la porte s'ouvre lentement sans aucun grincement et la jeune enfant disparaît dans l'antre du démon incarné.

des bouquins à perte de vu des parchemins griffonnés des dessins esquisser jonchant le sol délavé. rien n'ici n'est pareil qu'ailleurs règne ici une ambiance pleine de noirceur. elle avance tentant de ne marcher sur rien observant les choses qui inondent le sol. ici la luminosité a disparue, la beauté des tentures se sont ternis, le feu à consumé toute parcelle de beauté. elle perd doucement le souffle la pauvre poupée, suffoquant presque à l'ambiance terrifiante qui règne là... une main sur sa poitrine elle continue d'avancer par ce qui semble être un bureau, elle s'y avance déposant ses mains sur quelques parchemins, elle connait ses mots, elle les a longtemps lus, étudier par sa naissance et par le port de son nom tant aimé. elle connait tout cela, elle le sait ici rien ne va, rien de bon ne naît entre ses murs et se meurt en murmure... elle ne peut rester ici, elle suffoque, l'air putride l'insupporte, elle veut regagner la porte mais là son regard est attiré inexorablement par quelque chose de plus lumineux... elle s'approche doucement déposant ses mains, l'eau tremble à son contact, elle ne sait pas ce que c'est et pourtant elle est attirée violemment par la douceur de cette lueur. son regard alors se perd un moment dans le silence dans son reflet avant de relever doucement le regard par un craquement inopiné. là devant ses yeux des fioles, rangé, dans un ordre qu'elle ne saurait comprendre, des numéros des lettres des symboles. une entre les doigts la faisant tourner dans tous les sens jouant avec la lueur qui à l'intérieur. elle ne peut s'en empêcher elle vient à débouchonner. le contenant et sans réellement savoir pourquoi elle laisse tomber cette douce lueur dans l'eau frémissante. et là, doucement des images tourbillonne, lui, amos, là elle ne voit pas très bien elle se penche et dans un silence disparaît.

elle vagabonde, ouvre plusieurs fioles les verses et plonge tête baisser dans les souvenirs de l'homme qu'elle n'aimera jamais. souvenirs, parfois des sourires du bonheur des pleures, mélanges d'instabilité d'émotions qu'il ne sait contrôler, ouragan de souvenirs qu'elle tente à contenir, vagabondant de songe en songe, marchant sur les pas de l'homme qui la retient comprenant enfin le mal qui le ronge. il n'est que douleur, que fureur, colère qui gronde dans un être ayant perdu surement trop, où peut être pas assez, elle ne le sait guère. pourtant elle le voit, souffrant hurlant se voyant comme elle, comme cette pauvre folle qui titube dans les ruelles. là, assis devant ce visage cette douceur cette candeur, elle est son sourire sa joie son bonheur souvenir qui disparaît pour le voir à nouveau pleurer. perdre l'amour, perdre celle qui a changé son monde par un simple sourire et sa chevelure blonde. yulia morte assassiné de sa main peut être homme brisé, elle ne le sait pas, brume qui l'incommode elle ne le voit pas elle entend juste ses hurlements de femme perdant le souffle perdant la vie dans la nuit. rien, juste ses sourires qui reviennent ce bonheur qui lui éclate au visage, elle veut la voir elle veut voir plus que sa chevelure, son visage sa carrure. elle s'approche avance pied nu dans les méandres de souvenirs cabossés pour rencontrer celle qu'elle ne sera jamais. une larme vient doucement à son visage, pauvre poupée comprenant enfin pourquoi les yeux de l'homme se sont posés sur son pauvre corps. elle, elle est elle, ressemblance troublante, voix qui résonne au même son que la sienne, douleur qui l'achève. les mains sur le cœur, les larmes coulent le long de son visage de porcelaine, là voilà pauvre enfant brisé de savoir qu'il ne fera pas que la détester, jamais lui, ce monstre ne pourra la considérer pour celle qu'elle est. la lune se meurt dans les étoiles du néant de ses souvenirs, pauvre enfant, douloureuse ressemblance, choisie juste pour être celle qu'il a perdu, choisie simplement pour retrouver un instant l'amour mort dans ses draps abîmés. elle est triste l'enfant elle ne veut plus voir elle ne veut plus les entendre, souffrance de ne jamais pour être enfin aimé, appréciée pour celle qu'elle est, simple ombre de la mort qu'il tente doucement à faire naître en sa pauvre prisonnière.

elle perd le souffle reprend doucement de l'air là face à l'eau trouble bougeant encore à son contact, une main qui passe à son visage faisant voler toute idée de mal être préférant oublier s'enfermer encore dans son antre doré. elle tourne les talons dans l'espoir de fuir cette pièce qui l'étouffe mais le mal a prit place devant elle. son cœur perd un battement elle ne respire plus l'enfant, il s'approche violemment l'attrape à la gorge pour ne plus desserrer son emprise, elle tente comme elle le peut de se débattre de se défaire de ses mains qui se resserrent. elle agrippe ses poignés pour tenter de s'enfuir, mais le souffle devient trop court, elle sent ses jambes vaciller sous le poids de son corps qui perd de sa vitalité. dans un dernier geste elle arrive a saisir sa pauvre baguette prête à chuter au sol, et dans un dernier murmure la pointe sur son torse. il recule avec violence alors que l'enfant tombe genou au sol respirant difficilement, essayant comme elle le peut d'aller mieux, se tenant le cou cherchant l'air putride de la pièce. là dans sa main sa baguette toujours pointée sur lui comme dernière sécurité pour garder la vie... elle ne le regarde pas, elle ne veut pas le regarder ne pas croiser son regard de fou allié, il la tuera surement dans l'instant si elle ose tenter de prendre la fuite alors elle ne bouge pas, immobile là au sol les pieds caressant de vieux parchemins griffonnés cherchant à respirer. les minutes passent le silence prend place comme seul maître de la pièce, l'air devient de plus en plus lourd et pourtant elle ne bouge pas elle reste là... « yulia » elle souffle son prénom dans la pièce un simple murmure qui pourtant tente à atteindre ses oreilles, c'est elle, seulement elle qui la hante, qui l'interpelle, elle, cette jeune femme qu'il a aimé et a qui la douce enfant ressemble étrangement... « moi qui pensais que vous me portiez un minimum d'intérêt » folie d'avoir espéré un seul instant que dans son malheur, que en son bourreau elle trouverait un minimum de candeur, de plaisir coupable à l'avoir trouvé belle sa future femme. foutaise, elle n'est que l'ombre du fantôme d'un autre être, elle n'est encore qu'une pauvre poupée que l'on aime présenter sans pour autant l'appréciée. elle n'est rien, simplement un objet, un être sans importance qui ne mérite rien que le néant...

ses mots claquent dans l'air aussi violent que s'il venait à la frapper, comme un nouveau coup en plein cœur qui se déchire avec lenteur. voilà les raisons de sa venue dans cet antre, unique joie de l'avoir ici, réveiller le souvenir de la morte endormie. la lune pleure doucement tristesse qui envahie son être la rongeant la détruisant se demandant bien pourquoi elle la empêcher de la tuer. morte, voilà ce qu'elle devrait être, inerte sur le sol de pierre, le souffle perdue, là elle serait belle, utile à tout être, plus simplement cette douce poupée que l'on s'amuse à déplacer à désarticuler à broyer. elle souffre de ne pas être celle que l'on pourrait aimer, appréciée pour sa simple personnalités, elle n'est rien, rien que quelques bouts de peau que l'on attend à caresser à déposséder. son regard se perd dans le sol comme préférant rester là, survivre encore quelques secondes, quelques instants respirer encore l'air putride du moment pour succomber enfin, pour n'être plus rien. mais son courroux semble la rattraper l'homme crache son venin sur l'enfant tétanisé. il ne comprend guère ce qui l'insupporte ce qui la détruit, ce qui la pousse à la mort. il ne comprend pas, personne ne le peut, personne ne le pourra jamais ressentir cette douleur dont elle est née, ce sentiment de merveilleuse instabilité de ne jamais se sentir désiré. douce enfant serre les dents à chacun de ses mots à chacune de ses accusations, elle n'est rien il se fiche d'elle, un corps parmi t'en d'autre... « je vous hais chaque jour d'avantage » murmure presque inaudible « je ne suis qu'objet ajouté à votre collection de femmes décédé » elle hurle la folle, prise de panique prise d'une colère dérisoire ne comprenant guère pourquoi tout cela l'affecte. pourtant elle ne veut plus être cela, ils lui en avaient fait la promesse, rencontrer l'amour, être belle comme au premier jour, le laisser l'aimer, la dévorer l'enfanté, la combler d'un bonheur bien vraie. un rêve enflammé brûle par son arrivée... « je vous hais de ne rien comprendre je vous hais d'être l'homme que vous êtes je vous hais d'être venu me chercher de m'avoir acheté je vous hais de ne pas m'offrir ce dont j'ai toujours rêvé... je vous hais... » comme un craque dans sa poitrine une douleur indescriptible comprenant à présent qu'elle ne serait jamais plus alors elle ferme un instant les yeux espérant silencieuse que la lune viendrait rapidement à elle, qu'elle chanterait pour elle et que doucement dans un dernier souffle elle se laisserait bercer dans son croissant, pour ne plus jamais mettre pied à terre pour s'envoler loin et ne plus jamais devoir subir tous ses sentiments violents qui la brise, pauvre enfant. une longue minute d'inattention qui laisse à son bourreau le temps de se relever de l'agripper par le poignet l'obligeant à se lever, elle tremble sous son emprise caressant plus le sol qu'elle n'avance de son corps blessé fragile... elle serre les dents, lâche malheureusement des hurlements animant sa rage de sang. elle s débat et pourtant il la mène où bon lui semble lui révélant la trahison, lui offrant aux yeux la douleur de son geste. il veut savoir, comprendre pourquoi elle est venue là, douce voix dans sa tête résonnant presque dans un murmure... tentation extrême, douceur de le connaitre, de comprendre ce que ce monstre pouvait bien cacher dans sa tanière. elle se relève douloureusement, si proche de lui dans la douleur d'étreintes violentes, elle fait grimper son autre main à son cou serrant avec le peu de force lui restant, plantant ses ongles dans sa chair « je n'ai aucune vantardise à avoir vu vos pleures sur son lit de mort » elle serre un peu plus fort « auriez vous des sentiments ? » elle le relâche et pourtant lui ne semble pas vouloir la voir fuir, leur corps si proches, dans l'attente d'un dernier soupire, leur regard qui se mêlent, elle sait, elle a vu, il sait. le silence reprend place le défi de ne pas rompre le contact de laisser leur colère se mêler dans une danse macabre qui mènera surement au dernier souffle de la jeune femme. pourtant elle le laisse valser avec son âme, enclin à périr s'il le faut en maintenant qu'elle a vu sous sa peau. alors sa main libre vient à grimper le long de son torse pour venir se poser sur son cœur, battant peut être encore... se mettant alors à jouer de ses doigts la folie de la lune s'installe dans ses mots « vous sentez la mort, odeur putride de tristesse qui vole autour de vous de ne pas avoir pu la sauver de l'avoir laissé crever ! vous n'êtes rien que détresse malheur tyrannisé d'avoir perdu l'être aimé » elle se rapproche de lui le provoquant de son être, douce perfidie...

il n'est rien qu'accusation mot perfides passant à sa bouche douleur incarnée par sa position de mal aimé. il n'est rien que le fantôme de son passé errant encore dans les couloirs d'une demeure qu'il a déjà trop foulé. il n'est plus rien, il le sait bien, caché derrière des fausses notes, des stratagème de la méchanceté sans vergogne juste pour qu'elle se taise pour qu'elle abandonne l'idée d'un jour le connaitre. les mots fusent si proches et pourtant si éloigné, rien ne les rapproches hormis cette haine qui les animes et fait deux, deux bêtes prêtes à s'étriper. ils ne sont pourtant pas si bestiale quand on les regardes, debout l'un en face de l'autre distance parsemé de claquement de langue affublée de mot tranchant les gorges. ils ne sont rien de plus que de la haine qui explose, implosant en eux et nourrie par leur ressentit de pauvre incapable ne pouvant se comprendre. voilà à quoi ils en sont, se défier, s'étriper marteler l'autre pour qu'il perde pied. pourtant rien ne fait, les mots ne touchent plus la poupée comme si elle préférait arrêter de pleurer, comme si de toute manière il n'arrêtera jamais de la détester. elle est sa prisonnière, petit oiseau dont la cage se referme. rien de plus que l'espoir se brisant de ne jamais être pour quiconque une belle amante. il parle encore d'elle, son prénom résonnant dans un écho, dans le tumulte de souvenir dont il tant à se souvenir. elle n'est plus et dans ses yeux elle est encore là hantant chacun de ses pas. il ne la toujours pas lâché et elle ne bouge toujours pas, une main encore posé là sur son cœur ne battant pas. elle laisse ses yeux tomber sur ses doigts comme surprise de ce geste elle retire immédiatement sa paume de son être. puis son regard retrouve le froid d'amos, ses yeux ne la quitte pas, son sourire tranchant la dévorant, elle ne s'en sortira pas. « je ne souhaite aucunement la remplacer » silence « je n'en ai surement pas les capacités » ses yeux ne quittent pas les siens, sa voix est devenue douce, sans même savoir pourquoi. elle veut fuir, certes ne plus être là tenu en sa laisse et pourtant en elle éclate une nouvelle douleur. pitié, de le savoir amoureux de l'invisible de souvenir hantant chaque jour, chaque nuit, comme si dans un instant elle venait de comprendre la rage l'animant. elle reste là le regard se plongeant dans le sien, il la retient et pourtant la violence fait place à l'insolence à se tranchant à cet égoïsme grisant. fier de ne jamais céder de ne jamais montrer ses failles, le voilà nu de toutes ses entrailles. elle sait, elle a vue ses souvenirs ses sourires cet amour qu'il a pu lui offrir. mélancolie douce comme un espoir qu'un jour un homme pourra la regarder comme cela, amoureux d'elle, espérant faire d'elle la première des merveilles. elle le sait, ce ne sera pas dans les bras de ce monstre qu'elle se sentira aimer, et pourtant elle lui est enchaînée. alors elle tente de se calmer, elle le sait, jamais elle n'aurait dû passer cette porte condamnée, pourtant sa folie et sa curiosité l'avaient emporté. maintenant elle était là attachée à lui, debout dans l'entrée le silence comme dialogue, devant se supporter mutuellement. lui, dans le souvenir du passé, égoïste, prêt à tout pour l'enfanter, la détruire, elle subissant ses attaques incessante, devant survivre alors qu'elle préférait mourir.. que faire en cet instant, aucune solution ne conviendrait à son hôte. douce enfant devant se résigner à être ce qu'on lui demande, une belle poupée obéissante enclin à ne jamais laisser sa folie s'égarait de peur de se faire tuer. « veuillez excuser ma curiosité je ne sortirais plus de ma chambre sans votre autorisation » elle baisse doucement le visage enclin à accepter son esclavage. voilà c'est ainsi, elle se résigne malheureuse, surement pour survivre encore un peu, pour ne plus le croiser pour ne plus trembler lorsque ses mains viennent à la tétaniser...

céder pour survivre un instant se taire acquiescer pour qu'il oublit pour qu'elle ne soit plus qu'une ombre marchant dans les couloirs de la demeures. elle n'est plus rien qu'une coquille vide de sens, sans émotion, la peur qui anime chaque respiration, elle n'est plus rien là devant lui elle se fond dans ses exigences et pourtant la volage l'intrépide perd de sa vigueur, ayant perdu tout discours qui aurait pu animer sa candeur. elle n'est plus que silence, la fougue qui s'étiole qui n'est plus en elle, comme éteinte consumé par la présence de ce nouvel être. elle soupire inspire, comme perdant doucement le souffle le regard livide, elle n'est plus. alors il la lâche avec délicatesse comme oubliant sa faute sa maladresse il semble surprit qu'elle concède qu'elle s'excuse qu'elle respecte ses exigences dans l'éternel. elle ne veut plus crier elle ne veut plus se battre contre l'inhumain en face d'elle, elle ne gagnera jamais elle sera celle qui veut qu'elle soit et cela ne changera pas. elle le laisse alors la regarder un moment, puis il tourne les talons et disparaît, elle soupire respire reprenant doucement vie alors qu'il fuit. elle fait quelques pas en direction de sa chambre pour s'y enfermer pour ne plus jamais en sortir mais, sa voix résonne violemment dans les couloirs, il lui ordonne dans un semblant d'invitation de le suivre. elle lève un sourcil alors que sa main tant à ouvrir la porte de son paradis, elle s'arrête hésitante, puis, elle lâche la poignée et descend les escaliers pour le retrouver. il lui donne alors un verre qu'elle saisie avant de prendre instinctivement la direction de la fenêtre. son regard se perd un instant dans la nuit qui fuit, dans les étoiles qui viennent s'éteindre les unes après les autres comme dessinant le dessein de cette pauvre petite chose. elle est encore là, elle, trônant dans le ciel douce lune veillant sur elle. pourtant comme un pincement en son cœur, elle ne la regarde pas, plus, elle tourne les yeux elle l'ignore pauvre enfant abandonné de toute part, laissé seule dans les néants de moment terrifiant. elle dépose une main sur la vitre comme tentant de la ramener à elle est pourtant elle la fuit, la nuit s'éteint doucement et la lune aussi.. puis sa voix la ramène sur terre avec douleur comme ayant préféré rester là à l'implorer de revenir de la regarder. elle tourne alors doucement son corps pour prendre la direction d'un fauteuil prenant place remontant ses jambes contres elle comme pour éviter que le froid ne l'imprègne. elle l'écoute avec délicatesse le regard dans le vide de la pièce. « je ne désirs rien de tout cela » elle se fiche bien des bijoux et autre joyaux brillant que les femmes aiment à montrer et à contempler. elle n'est pas de ses filles là, simplicité, douceur de l'oiseau n'ayant que de simple plumes pour se protéger. son regard parsème le vide de la pièce avant de retomber sur lui, là assis non loin d'elle l'observant de ce regard froid et funeste. ses lèvres se trempe dans l'alcool avant que celui-ci ne vienne à couler le long de sa gorge. elle dépose alors dans un coin du fauteuil avant d'entourer ses jambes de ses bras laissant doucement ses cheveux tomber le long de ceux-ci caressant ses douces cicatrices, réponses a toutes ses envies. « cela serait tellement plus simple » elle s'arrête le regard qui vagabonde sur son être « si je n'étais pas celle que je suis » murmure presque inaudible, haussant les épaules reprenant son verre pour le terminer d'une traite laissant alors ses jambes dénudes tomber pour trouver le sol glacer. elle se laisse tomber contre le dossier du fauteuil balançant ses cheveux dans son dos laissant apparaître son visage et son corps frêle recouvert de se tissu blanc. il pouvait espérer qu'elle vagabonde dans d'autre draps que son cœur se mette à battre à l'unisson avec un homme dont elle ne porterait jamais le nom. pourtant elle le sait elle est un cas désespérée n'ayant jamais été aimé, n'ayant jamais fait pétiller les yeux d'un homme pour ce qu'elle est. pauvre astre qui s'éteint quand le soleil annonce le matin. « je ferais de mon mieux pour ne pas vous importunez et quand vous l'aurez décidé je m'en irais » elle se lève alors doucement son verre à la main pour le déposer prêt de la bouteille laissant sa robe voler dans la fraîcheur de la brise matinale qui s'amuse à courir dans le salon ce matin là. se tournant alors vers son hâte, mélancolie passant dans chaque cellule de sa peau « loin de moi de revenir sur ce qu'il s'est passé ce soir mais.. » silence, retournant à sa place comme pour instaurer à nouveau la distance « certaines de vos notes sont faussées par des symboles mal placés.. » nécromancie qui coule dans ses veines, enfant de la mort et pourtant si lunaire.

piquant, insultant en sa personne, la rabaissant inlassablement. elle n'est que faiblesse à ses yeux et pourtant. dans le néant de ses songes l'enfant maudite n'est que fureur et douleur, force et douceur. elle n'est rien, maudite de son être ne sachant plus ce qu'elle doit faire, inlassablement tiraillé entre ses désirs et sa folie déchirée, comme un dilemme pour qui elle ne trouve jamais de réponse. elle n'est que questionnement que tiraillement, ne contrôlant que trop peu ce qu'elle est enclin à brûler sous dans les méandres, ce ses sentiments. elle le sait personne ne peut comprendre ce qu'elle est complexitée extrême de folie mêler à des forces beaucoup plus fortes. elle ne préfère rien dire ne pas dévoiler le pire ne pas avouer qu'au fond d'elle c'est un bordel qu'elle n'aurait jamais désiré. elle se fond dans un mutisme presque farouche, ne dévoilant rien d'elle le laissant croire aux mots qu'on lui a donnés, à cette description que ses parents ont bien voulu l'affublée. description surement sommaire de sa personne, ses parents ne se doutant guère de ce qu'est réellement d'être folle. elle l'agace encore à trop bouger à ne pas répondre à ne pas être comme il le désirait pourtant il est piqué au vif quand elle l'accuse de faute sur des parchemins dont ses yeux ont prit connaissance. il semble un peu plus loquasse, comme si le jeu en valait pour une fois la chandelle comme si pour une fois la douce demoiselle avait réussis à attirer l'attention de son bourreau sur un sujet qu'il ne connait que trop. elle l'écoute se parler à lui-même, nécromancie, complexité de la vie de ramener les morts à la vie. elle se doute de son enthousiasme à tenter de la faire revenir, pourtant elle ne le sait que trop bien, la mort est farouche et aime à se jouer des pauvres humains. elle reste loin de lui, amenant à nouveau ses genoux contre sa poitrine frissonnant quelques peu à cette heure tardive. elle ne préférée pas lui avouer que sa douce amante trépassée ne serait jamais plus celle qui l'avait tant aimée. comme préférant le laisser dans des souvenirs lui semblant agréables, comme lui pardonnant un instant sa mélancolie passée. elle le sait, la mort s'amuse des vivant en faisant trop souvent croire qu'elle peut être contrôle, changé, et pourtant la mort n'est guère clémente avec ceux qui tente de la déboussoler et de faire revenir un être aimé. elle soupire l'écoutant se parler à lui même comme par habitude de ne pas être accompagner, trop habitué à être installé seul dans ce grand salon déserté depuis quelques années. puis il revient à lui comme dans un sursaut de naturel, se rappelant à elle. « personnellement non. » elle ne préfère pas lui mentir, même si cela ne changerait rien à leur relation. « père oui, mais cela n'était que peu fluctuant, la mort est très attachée à ses âmes en souffrances » elle se souvient encore de cette nuit là, où son père avait tenté de le ramener, et que tout avait été compliqué. elle entend encore les cris de son père sous l'effet de la mort, elle revoit encore ses cicatrices et ses mots enclin à exprimer une douleur qui jamais ne pourrait être oublié. la mort n'avait laissé aucune chance de retour et cela l'avait totalement chamboulé. elle soupire à se souvenir se décontractant un peu dans la froideur de l'instant détendant à nouveau ses jambes sur le fauteuil laissant à nouveau apparaître son cœur. « ramener les morts nous faient aussi mourir un peu chaque fois d'aventage » un simple murmure qu'elle lance dans le vent plus une explication à elle même par ce qu'elle a pu voir par le passé dans les méandres de la demeure familiale où elle est née. son regard alors vient à nouveau à se poser sur l'homme l'écoutant peut être du coin de l'oreille. elle l'observe avec une certaine insistance, comme si dans le fond elle n'avait jamais prit le temps de l'observer. ses cheveux son courroucer d'une nuit agitée, dont elle seule en était l'accusée. ses yeux sont d'un froid glaciale trônant sur un visage pâle n'ayant que trop peu vue la lumière d'un beau matin. le corps tendu, comme prêt à lui sauter au cou si l'envie passait par là, les mains ferment sur des accoudoirs de satin. c'est une beauté déconcertante qui lui saute au visage et pourtant elle n'arrive pas à la voir, comme dissimulé par ses mots tranchants et voué à la blesser. son regard fuit alors rapidement son être pour venir se poser sur les cicatrices peignant les bras de la belle. « chercherez-vous un jour à me connaitre ?» ses doigts dansent doucement sur les traces passés d'où a coulé le sang, comme une question dont elle connait déjà la réponse et pourtant cela lui semble comme essentiel en cet instant, l'alcool aidant peut être la jeune femme à moins souffrir sous ses réponses déconcertantes...

revirement de situation déconcertante, simplicité du monde de deux êtres qui se laisse vagabonder dans des discutions de fous alliés. il n'est que peu enclin a la félicité d'avoir connu la mort à la nuit tombé, presque déçus et pourtant comme satisfait que la douce ne l'ai pas interpeller sur le corps inerte de sa bien aimé. elle ne dit mot, préférant lui laisser cet espoir infime de douceur comme si avec cela il pouvait détenir un semblant de candeur. des espoir qu'elle balance dans le vent de la pièce avec détresse. la conversation ne l'intéresse plus il préfère s'en aller la quitter pour de bon, pour mettre fin à cette soirée riche en trop plein d'émotion. pourtant c'est volage qu'elle l'interrompt lui demandant comme de lui revenir par cette simple interrogation. alors il saisie à nouveau leur verre et pour une fois dans un élan s'approche d'elle. elle ne bouge pas tend simplement la main pour saisir la boisson lui donnant un peu plus d'aile. elle l'observe il s'installe alors tout prêt d'elle laissant l'accoudoir de son fauteuil comme unique barrière. il laisse ses yeux se plonger dans les siens avant de venir pour une fois l'interroger ce qui n'était encore jamais arrivé. elle le regarde bois une nouvelle gorgée avant de lui lancer « car je suis remarquable » un petit rire s'échappe de ses lèvres avant qu'elle ne vienne monter sa main à sa bouche comme pour cacher ce moment où l'alcool la consumer. elle retire délicatement celle-ci retrouvant le tissu, se mordant la lèvre comme ingénue. son regard alors se met à vagabonder sur les dessins du fauteuil où elle est enfermée. elle revint alors à lui l'observant encore d'un œil intrigué, si proche et pourtant si loin de l'être qu'elle aurait dû aimer. elle ne dit mot l'observe hume son odeur l'enveloppant avec une certaine délicatesse. elle bois encore un peu juste pour éviter de devoir lui répondre encore avant de poser le verre sur la peau d'une de ses jambes dénudés enclins à des frissons incontrôlés. « j'ai toujours envié pluton, il savait tout d'elle, ses habitudes, son parfum ce qu'elle aimait manger... tout de cette relation me faisais rêver » silence, elle doute un instant de continuer et pourtant elle boit encore une gorgée comme pour trouver un peu de courage dans l'alcool ambré « je n'aurais jamais cela, je le sais, mais... » son regard se perd doucement sur sa main qui vient tourner délicatement sur le haut du verre bientôt asséché par ses lèvres assoiffés « peut être un espoir fou » elle relève son regard pour le plonger dans ses yeux noirs « imprévisible, ne contrôlant que très peu qui je suis, si vous ne me remarquez pas, comment pourriez-vous comprendre pourquoi je fais ceux-ci ou cela ? » elle ne veut plus être enclin à ses crises de colère incontrôlé, elle ne peut avouer qu'elle ne se contrôle plus, se laissant trop souvent emporté par les vagues de sa démences bien encrée. elle n'est que le souvenir d'une jeune femme douce et romantique, trop souvent dérangée par une femme au tempérament bien trempé ne réfléchissant jamais aux conséquences des actes qu'elle aime animer. elle est consciente que rien de ne va qu'elle peut passer de la folie aux pleures en un claquement de doigts. elle est fait ainsi, candeur et douceur mêler à ce feu ardent qui la consume dans tous les instants. incomprise, elle le sait, par tous hormis par ses frères ayant prit le temps de s'y faire, elle ne souhaite qu'une chose qu'il comprenne ne serait-ce qu'un peu pourquoi elle pourrait se faire tuer de ses yeux. elle ne l'a pas lâchée du regard un seul instant comme essayant timidement de comprendre en ses pupilles ce qu'il n'aurait su lui dire. elle fini alors son verre embué par l'alcool coulant dans ses veines, se contrôlant encore moins et pourtant presque heureuse que le liquide en elle puisse la laisser avouer quelques secrets qu'au beau matin elle ne saurait avouer.

 les éflluves d'alcool dansent en elle tourbillonnant de plus belle. pauvre enfant qui perd doucement ses repères facent à cette vipère prête à lui sucer le sang. elle baisse sa garde, comme se laisse doucement apprivoiser le laissant même revenir à elle après avoir remplie leur verre. il s'approche s'installe encore plus prêt, plus proche son parfum qui s'installe en ses reins elle l'observe avec délicatesse l'ambre du verre se reflétant dans l'océan de ses yeux brillants. elle parle surement trop l'enfant et il comprend qu'elle n'est qu'inexpérience, que chasteté dont personne n'a jamais désiré caresser. elle est la douceur incarnée la pauvre qui n'a jamais été aimée même pas embrassé. elle redoute pourtant cet instant où il laissera ses mains parcourir le creux de ses reins et pourtant elle le sait il sera surement le premier à la défleurer. ses mots la poignarde de plein fouet elle ne sait comment réagir manquant soudainement de relâcher son emprise sur son verre encore bien remplit. il sait pauvre fille qu'elle est. lui, il n'est pas de ces hommes qui attendent, ayant eu mille et une amante dans ses draps, moon ne sera qu'une nouvelle corvée. elle déglutie doucement se jetant sur son verre presque apeurés, comme si l'alcool coulant dans ses veines arriveraient à la sauver. « laisser moi alors le temps de vous apprécier » son regard vint à se plonger dans le noir profond de ceux de son compagnon, elle lui laisse un sourire presque timide avant de s'approcher alors de lui. sa main vient grimper avec timidité le long de l'accoudoir où il c'est installé cherchant alors sa main à taton venant déposer ses doigts sur les siens dans une délicate attention. son autre main surement pour l'encourager fait grimper le verre à ses lèvres ingurgitant une nouvelle gorgée. pourtant la sensation ne lui est pas désagréable laissant ses doigts se mouvoir lentement sur la peau glacée de son fiancé. son regard alors se perd doucement dans son verre avant de venir chercher ses pupilles du regard « je .. vous... » elle hésite durant un instant l'esprit embrouillé cherchant un moyen de s'exprimer pourtant elle ne trouve pas les mots, elle cherche tournant en rond son esprit de plus en plus vagabond... comment peut-elle imaginer cela ? comment peut elle en cet instant saisir ce moment pour lui demander de faire ce qu'elle n'aurait jamais imaginée... pourtant à ce moment cela semble logique, presque limpide comme si elle ne pourrait y échapper. timidement elle laisse ton regard vagabonder sur sa personne sa main toujours déposé sur celle de l'homme, elle le regard encore hésite ne sait pas comment lui dire comment faire, préférant presque partir... pourtant elle ne bouge pas ses prunelles océans voguant dans le néant. « cela va vous sembler dingue... » la jeune femme relâche alors sa main et se lève enfin, titubant se mettant alors face à lui son corps tremblant de tout son être le regard presque fuyant de timidité extrême elle hésite encore se mordant alors la lèvre puis dans un élan son verre encore entre les mains elle lance « embrassez-moi » elle n'a pas murmuré l'enfant pour une fois, et son regard est venu transpercer celui de l'homme assis devant elle. puis soudain la réalité lui revient comme un ouragan sans fin elle recule alors d'un pas du moins elle titube difficilement sur le tapis la soutenant « non.. c'est idiot excuse moi je n'aurais pas dû demander cela je... » et pourtant son regard se perd doucement sur ses lèvres ne les lâchant plus du regard comme si en cet instant elle désirait véritablement qu'il vienne à l'embrasser comme si à ce moment là elle voulait oublier qu'il ne l'aimerait jamais... elle recule encore d'un pas et pourtant elle s'arrête déposant son verre sur la table à ses côtés revenant alors vers lui d'un pas presque décidé. elle ne doit plus fuir elle ne doit plus le fuir... elle se retrouve alors auprès de lui devant lui ses jambes dénudés touchant les siennes confortablement installées. ses yeux remontent alors doucement vers les siens cherchant une réponse de sa part à cette douce folie à ce mince espoir qu'il comprendra qu'elle en a envie... l'une de ses mains vint alors grimper à son visage se déposant doucement sur l'une de ses joues, elle le regarde elle ne bouge plus se demandant alors si elle n'aurait pas dû se taire dans l'instant...