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 like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)

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Lyrae Potter
ordre du phénix
Lyrae Potter
crédits : .LOLLIPOPS (AVATAR) + SIRENS CHARMS & HENRY (SIGNATURE & ICONS).
face claim : TAYLOR MARIE HILL.
pseudo : CRIMINAL DAMAGE.
like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) 200
études : fut élève à Poudlard de 1904 à 1911, répartie dans la maison du noble Salazar Serpentard.
particularité : occlumens (niveau 2).
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Message (ϟϟ) Sujet: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptyJeu 16 Avr - 1:10

Adresse exacte communiquée à la McGonagall, sans omettre en post-scriptum que l’écossaise serait accueillie par une jeune esclave née-Moldue – il fallait appeler un chat, un chat – qui la conduirait aux appartements d’Azraël, situé dans le vaste domaine de la famille Avery, dans le Derbyshire. Ce détail n’allait absolument pas plaire à son invitée, mais peu importe.
Fidèle à elle-même, Minerva avait formulé une requête concise dans une lettre inattendue destinée à Lyrae, que cette dernière avait reçu la journée précédente. La rédactrice réclamait une rencontre dans un lieu discret, à l’abri de regards et oreilles malvenus, où elles pourraient discuter sans être interrompues. L’ancienne Serpentard s’était interrogée durant de longues heures sur les raisons qui menaient Minerva à s’entretenir avec elle de manière si… privatisée. Ce n’était jamais arrivé, pour la simple et bonne raison qu’elles se fréquentaient uniquement dans les quartiers généraux de l’Ordre. Elles échangeaient et débâtaient ensemble volontiers sans aucune animosité, s’entraînaient aux duels dès qu’elles le pouvaient afin de renforcer la pratique de maléfices de Minerva et de métamorphoses de Lyrae. Chacune apportait une pierre à l’édifice qu’était leur relation, cependant, la Potter n’était pas certaine de pouvoir de qualifier sa comparse d’amie. Elle pouvait uniquement être sûre qu’elle pouvait compter sur l’Animagi, car elles partageaient les mêmes valeurs sur plusieurs points.

Le domaine des Avery avait été la première idée qui était venue à l’esprit de Lyrae afin de répondre aux étranges besoins de Minerva. C’était un endroit magnifique, vaste et paisible où l’on entendait davantage le chant des oiseaux plutôt que les voix tonnantes de sorciers indésirables. La décoration baroque des lieux détonnait avec celle plus gothique de la demeure des Potter et l’espace de quelques secondes, l’image d’une Minerva à la beauté sauvage et fatale parcourant les pièces opulentes de cet endroit lui parut trop originale pour être vraie. Sauf qu’après l’article rédigé des mains de la lionne, étalant les péchés d’Henry Potter sans aucune retenue, il était hors de question que celle-ci mette les pieds à Godric’s Hollow pour frapper à leur porte. Cela équivalait à signer l’arrêt de mort des deux partis, ce qui elles pouvaient se passer pour le moment.

Ces réflexions continuaient de s’entrechoquer dans son esprit, alors qu’elle parvenait tout juste à fuir la joie de sa future belle-famille. Les Avery se montraient toujours enthousiastes pour tout et rien, mais explosaient de joie dès que Lyrae Potter traversait le perron. C’était une famille nombreuse qui avait su l’accueillir avec bienveillance dès le début de son engagement avec Azraël. Au fil des années, ils avaient permis à la jeune sorcière de prendre ses aises et elle connaissait désormais les moindres recoins de cette bâtisse. C’était aussi familier que le 12, square Grimmaurd et la tanière luxueuse des Potter.

Elle extirpa une bouffée de sa cigarette, assise sur un des sièges installés sur la terrasse des appartements de son fiancé. Enfin, de leurs appartements. Un portrait du couple trônait au-dessus de la cheminée, pris durant leurs fiançailles et ses affaires personnelles embellissaient les lieux. Lyrae avait seize ans. Minerva serait prise d’une syncope en se trouvant face à cette œuvre : jamais Lyrae n’avait évoqué sa vie privée devant la McGonagall. A vrai dire, elles ne connaissaient pas les facettes intimes de son existence et voilà qu’en ce jour, l’ex rouge et or allait en découvrir une bonne partie. Ce rendez-vous s’annonçait étrange.
La née-Moldue domestiquée chez les Avery l’extirpa de ses pensées avec douceur. « Miss Potter, votre invitée est arrivée. » Lyrae écrasa sa cigarette dans le cendrier, se redressant afin d’accueillir l’une des fondatrices de l’Ordre. « Bonjour Minerva, pile à l’heure, je m’y attendais venant de ta part ! » lança-t-elle avec une chaleur comparable à ce soleil cuisant qui les illuminait. Un temps idéal pour bavasser sur une terrasse. Elle congédia la née-Moldue une fois que celle-ci eut instantanément remplie le verre destiné à Minerva d’hydromel.

Tandis que Minerva prenait place, les yeux de Lyrae ne parvenaient pas à se défaire de la prestance naturelle de cette meneuse de rébellion et scrutaient ses moindres gestes. Elle but une gorgée de son jus d’orange, se délectant déjà de ce qui allait suivre, tout en laissant Minerva s'installer confortablement face à elle.
« Qu’est-ce qui nous amène donc ici, Minerva ? » Elle rompit le silence la première. L’ambiance était doucereuse et estivale, mais la question de Lyrae aussi tranchante que le glas de l’hiver. Elle n’avait pas besoin de prendre des gants avec Minerva. Les deux avaient appris à être directes l’une envers l’autre, car elles se combinaient à la perfection à ce sujet. Elles étaient de la même trempe. Inutile de lui demander si l'esclave avait été polie, si le domaine était beau, ces cancans ne servaient strictement à rien si ce n'était que leur faire perdre du temps alors qu'elle connaissait déjà la réponse à ces questions stupides dignes d'une tenancière de salon.

@minerva mcgonagall
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https://forthegreatergood.forumactif.com/t437-lyrae-unbowed-unbe
Minerva McGonagall
ordre du phénix
Minerva McGonagall
crédits : avatar (étangs noirs) ; signature (albus de mon coeur avec icons bltmr + doom days) ; gif profil (prudence choupette)
face claim : zoe kravitz
pseudo : guimauve
like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) 200718054623516049
études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
particularité : maîtresse de la métamorphose, animagus chat tigré, féline et discrète.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptyVen 17 Avr - 21:35

Le requête de Minerva McGonagall était simple et concise mais dans sa tête c’était déjà une partie d’échec qui se jouait. Lyrae Potter occupait beaucoup ses esprits dernièrement surtout par rapport à son implication dans l’Ordre du Phénix. Minerva n’ignorait pas le ressentiment des autres autour de la jeune Potter. Elle savait que ce nom, Potter, était lourd à porter, lourd et terriblement angoissant quand on y réfléchissait bien. Elle se doutait aussi qu’il était compliqué pour la jeune femme de s’intégrer. Les réunions étaient bien et Lyrae avait toujours des questions pertinentes mais son retrait permanent préoccuppait Minerva. Elle le voyait bien : on n’adressait pas trop la parole à Lyrae, on l’évitait un peu. Et s’il y avait une chose que Minerva détestait au sein d’un groupe même s’il était composé de gens brillants et intelligents étaient que l’un de leur membre soit mis de côté. Lyrae était un membre prometteur, elle le savait. Elle avait parfaitement compris pourquoi Albus Dumbledore l’avait choisie et ramenée dans les réunions. Elle voyait le potentiel de cette jeune fille de huit ans sa cadette et surtout, elle se revoyait à son âge. Rien pourtant n’était comparable entre Lyrae Potter et Minerva McGonagall. Elles n’avaient strictement rien en commun : pas le même sang, pas les mêmes ambitions, et d’autres choses encore. Pourtant, il y avait cette flamme, cette envie… et dans ce regard peut-être quelque chose qu’elle reconnaissait.

Du doute.
Du doute de quoi ?

Minerva n’en savait rien mais elle ne pouvait pas laisser le doute s’envoler. Si Lyrae était liée par un serment inviolable, elle pouvait toujours leur glisser entre les doigts et Minerva McGonagall qu’elle était un trop allié précieux pour qu’ils la perdent. Lyrae avait à vrai dire tout son respect : elle excellait en combat et si Minerva était bonne en métamorphose, stratégie, elle reconnaissait que Lyrae malgré son jeune âge la surpassait. Il n’y avait aucune honte à le reconnaître : Minerva savait mieux que quiconque où se trouvaient ses faiblesses et faisait tout pour les améliorer.

Elle devait donc discuter avec Lyrae de … plein de choses à vrai dire. Minerva appréçiait la jeune fille et comme tous les membres de l’Ordre du Phénix, elle considérait qu’il était de son devoir en tant que créatrice avec un léger penchant maternel malgré la différence d’âge entre elle et certains membres, de prendre soin de ses membres, de les écouter, de les conseiller mais surtout de construire le groupe soudé qu’ils étaient censés représenter. Quand la réponse de Lyrae était arrivée entre ses mains, Minerva avait bloqué son après-midi et sa soirée pour elle au cas où.

Un craquement sonore typique de transplanage se fit entendre dans l’allée des Avery. Le domaine était grandiose et magnifique. Minerva appréçiait particulièrement la façade quand bien même préférait-elle sa maison qui avait un côté plus sauvage… plus représentant des McGonagall au final. Appuyant sa baguette sur la porte elle toque comme à son habitude. La chaleur était quelque peu écrasante et Minerva rêvait beaucoup de barbotter dans une piscine, piscine qui était en train de se construire chez elle. Son esprit de chatte sembla se rebiffer à cette idée. Mais les pensées s’encolèrent quand la née-moldue domestique (ou esclave ?) se présenta à elle. L’accueillant d’un sourire doux, Minerva vient se défaire de ses affaires, à savoir son chapeau estival. Elle se laisse ensuite guidée dans la demeure jusqu’à Lyrae.

L’odeur de la cigarette c’est ce qui la choque tout de suite. Elle est soulagée de ne pas reconnaître ceux de la marque de son père cependant. Le regard clair de Lyrae se pose sur Minerva et déjà la jeune fille s’adresse à elle :

« Bonjour Minerva, pile à l’heure, je m’y attendais venant de ta part ! »

Minerva a un sourire en coin amusé par la petite pique.

« Cela m’arrive d’être ponctuelle, en effet. » dit la métisse, sarcastique, en référence à ses œillades noires aux membres de l’Ordre du Phénix qui arrivaient en retard aux réunions.

D’un pas gracieux, Minerva vient s’asseoir à côté de Lyrae et se laisse servir de l’hydromel. Elle a une pensée pour Freyja. Sköll. L’amazone vient finalement regarder autour d’elles. Elles étaient de toute évidence seules, sur une terrasse à profiter du soleil et la vue était particulièrement appréciable. Minerva observa d’ailleurs.

« C’est très agréable ici. Tu avais raison dans ta lettre. » commenta-t-elle calmement et sincèrement comme elle le faisait toujours avec Lyrae.

Agréable et paisible. Cela lui changeait quelque peu de l’aspect sauvage de sa maison en Ecosse ou du fourmillement constant dans l’appartement d’Abelforth. Abelforth qu’elle évitait un peu depuis qu’elle savait son plan avec son frère et Nicolas.

« Qu’est-ce qui nous amène donc ici, Minerva ? »

Un petit silence s’était installé. Un silence paisible et méditant. Minerva posa alors son regard sur les mirettes délicates de la jeune Potter. En l’observant, elle voyait le trait de ressemblance avec son père mais Minerva avait décidé de ne pas s’y fier. C’était peut-être cela aussi qui faisait que Lyrae se sentait plus naturelle avec elle malgré l’aspect protocolaire qui semblait être de mise. Il suffisait de voir le portrait de Lyrae et son fiancé dans la pièce adjacente que Minerva n’avait pas manqué pour comprendre que le naturel n’était pas quelque chose d’innée chez elle et qu’un certain matérialisme régnait aussi. Pourtant c’était bien cela que comptait rechercher Minerva chez sa jeune amie.

« Je voudrais que nous ayons une discussion franche et honnête sur quelques sujets vis-à-vis de ce que tu sais. »

Comme toujours, Minerva n’évoquera pas le nom de l’Ordre même en privée. Elle sait que Lyrae est sujette au serment et elle ne veut malgré tout pas risquer qu’une domestique extérieur entende par mégarde quand bien même étaient-elles seules ici. Minerva vient boire un peu l’hydromel avant de reposer son verre et d’observer sans grand ménagement Lyrae de son regard de chatte. C’est comme si elle la transperçait de toute part pour l’observe elle, qui était elle vraiment, que voulait-elle vraiment, qu’attendait-elle vraiment de l’Ordre du Phénix.

« Pourquoi t’es-tu réellement engagée là-dedans ? Quelles sont tes motivations et qu’attends-tu réellement de nous ? J’aimerais une réponse franche. Tu peux dire tout ce que tu as sur le cœur, même les choses négatives et je t’encourage même à les dire. Je ne vais pas te juger, ni t’arrêter. Je veux simplement apprendre à te comprendre. »

Elle s’arrête alors et ne décolle pas son regard de la jeune fille dont l’avenir semblait déjà tout tracé comme si cette dernière ne pouvait faire autrement que de dire la vérité. Rien que la vérité.
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Lyrae Potter
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Lyrae Potter
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptySam 18 Avr - 1:01

Minerva McGonagall pouvait se targuer d’être une des rares membres de l’Ordre du Phénix à avoir le privilège de passer du temps avec Lyrae plus d’une heure, notamment lors de leurs séances d’entraînements. La raison était simple. Elle avait été une des seules à l’avoir accueilli avec courtoisie et à avoir fait l’effort de ne pas se fier à des apparences ou à la réputation d’un patronyme. Si Lyrae avait été sur la défensive aux premiers contacts, elle avait fini par baisser la garde et à apprécier de nombreuses qualités chez Minerva. Les deux sorcières n’avaient définitivement pas le même background, mais leurs avis se rejoignaient sur bien des domaines et c’était toujours un plaisir d’échanger avec la rédactrice.
Les décisions prises par Lyrae n’avaient rien d’anodines. La jeune femme n’invitait pas n’importe qui s’immiscer dans sa vie privée et elle considérait qu’inciter une personne à fouler le sol du domaine des Avery relevait d’une certaine intimité instaurée entre l’autre et elle-même.
Ses rires d’adolescentes, son premier baiser, ses fiançailles, ses premiers souvenirs partagés avec son promis, sa rencontre particulièrement stressante avec sa belle-famille, ses larmes versées entre deux flûtes de champagne… une partie d’elle, vraie et sans fards, résonnait entre ces murs. C’était un pas supplémentaire franchi par Minerva dans l’existence de la plus jeune fille des Potter.

La question qui se posait maintenant était de savoir si Minerva avait sollicité une entrevue dans le but d’entretenir un rapprochement ou au contraire, de scinder leur lien. La potentielle réponse effrayait quelque peu Lyrae, qui sans éprouver une envie quelconque de l’avouer, s’était attachée à Albus et Minerva. Ils restaient les meilleures rencontres qu’elle ait pu faire cette année, malgré les sombres évènements qui noircissaient le pays.
Elle pouvait remercier Newt pour cela, car sans lui, son chemin n’aurait certainement pas croisé celui des fondateurs de la résistance. Ils représentaient le feu de la justice, l’espoir d’un monde meilleur et équitable au possible, libéré du joug despotique de Grindelwald et de ses sbires. Cela pourrait prendre un temps considérable, mais je crois en la victoire, songea-t-elle avec foi.

Assises face à face, les deux femmes se défiaient du regard avec aisance, sans animosité aucune mais dans un seul but : la quête d’une vérité. Minerva était-elle venue lui apporter de mauvaises nouvelles déguisées sous forme de politesses diverses ? Non, ça ne lui ressemblait pas. Quant à Lyrae, cherchait-elle à piéger l’Animagi dans un antre qui lui était inconnu ? Non, ça ne lui ressemblait pas non plus.
Alors, autant en venir directement aux faits et la réaction de McGonagall ne se fit pas prier. « Je voudrais avoir une discussion franche et honnête sur quelques sujets vis-à-vis de ce que tu sais. » Lyrae arqua un sourcil, intriguée. Elle ne comprenait pas vraiment où la leader voulait en venir. S’agissait-il d’informations concernant le ministère et ce qu’elle y entendait chaque fois qu’elle était de service ? Car il lui semblait déjà avoir raconté l’essentiel durant la dernière réunion qui s’était tenue à Gringotts, dans l’un des quartiers généraux de l’Ordre.
Instinctivement, Lyrae jeta un coup d’œil furtif autour d’elles. L’atmosphère était silencieuse et la née-Moldue avait disparu, scellant la porte des appartements d’Azraël derrière elle. Personne ne risquait de les entendre. Elles étaient en sécurité.

Les yeux bruns de Minerva semblaient transpercer la moindre parcelle du corps de Lyrae. Si cette dernière était émotive, le rouge lui serait monté aux joues depuis belles lurettes. Ce qui n’était pas le cas, fort heureusement. Rien de plus honteux que de dévoiler ses émotions à tout va. « Pourquoi t’es-tu réellement engagée là-dedans ? Quelles sont tes motivations et qu’attends-tu réellement de nous ? J’aimerais une réponse franche. Tu peux dire tout ce que tu as sur le cœur, même les choses négatives et je t’encourage même à les dire. Je ne vais pas te juger, ni t’arrêter. Je veux simplement apprendre à te comprendre. » Les mots claquaient tel un fouet, sans être agressifs. Un des nombreux dons de Minerva McGonagall. Oh, oh. Quelqu’un avait-il parlé, pour ne raconter que des sottises sur son compte ? Cela ne pouvait être que cela, pour que Minerva attende autant de temps pour l’interroger de la sorte une seconde fois. Elles avaient eu une discussion similaire lorsque Newt avait conduit Lyrae aux trois dirigeants du groupuscule. Pourquoi maintenant ?
« Je veux simplement apprendre à te comprendre. » Les mots résonnèrent en écho dans son esprit. Si la situation l’aurait permis, la Potter aurait ri au nez de sa comparse. Personne ne la connaissait et comprenait vraiment, hormis son frère aîné, sa mère et son père qui arrivaient souvent à prédire ses réactions. Parce qu’ils l’avaient vu grandir et n’ignoraient pas le noble cœur de Lyrae, qu’elle avait enfoui dans un coffre jeté dans un océan de mystères. Pour ce qui était du reste, elle était l’unique décisionnaire des propos qu’elle tenait et de l’image qu’elle véhiculait. Je n’aime pas qu’on me comprenne.
Lyrae ne put se retenir de jeter une œillade amusée à Minerva, tout en dégainant une seconde cigarette, l’allumant à l’aide de sa baguette, ses yeux émeraudes détaillant ensuite le visage halé de McGonagall. Celle-ci était des plus sérieuses et ceci n’avait rien d’une vaste plaisanterie. Je n’ai rien à lui cacher, elle a l’air de tenir à cette discussion, après tout.

« Justice. » déclara-t-elle simplement en guise de réponse aux questions juste avant de tirer une bouffée de sa cigarette, désinvolte et belle.

L’expression de Minerva indiqua immédiatement que ce mot à sept lettres ne suffisait pas, que cela ne pouvait pas se finir ainsi. C’était trop facile et cela, Lyrae l’avait compris bien avant d’accepter de voir la talentueuse rédactrice de la Gazette du Sorcier. Dans un soupir, tapotant sa cigarette au bord du cendrier avant d’inspirer une nouvelle bouffée qu’elle finit par souffler vers le ciel bleu, Lyrae débuta sa tirade.

« Lorsque j’achevais mes études à Poudlard il y a de cela quatre ans, tous pensaient que je poursuivrais une carrière de joueuse professionnelle de Quidditch. » Elle s’interrompit, guettant la surprise prendre place sur la ravissante figure de Minerva, qui n’était pas au courant de tels détails. Lorsqu’on n’avait pas passé sa scolarité avec Lyrae, il était étrange pour certains de l’imaginer voler sur un balai. « Oui, j’étais capitaine de l’équipe de ma maison, à l’époque. » poursuivait-elle, mondaine et animée. « Mais contre toute attente, je décidais de me lancer dans une formation d’Auror. Mes camarades en tombèrent des nus, pensant que je me réfugierais dans la facilité et la renommée. Au pire, on me mariait au plus vite et je finissais tenancière de salon. » Rictus méprisant, qu’elle ne retint pas. « Sauf que j’avais le souhait d’être utile à la société magique, de jouer un rôle important afin de maintenir l’équilibre et la paix dans le monde. Ce furent les raisons qui me motivèrent à devenir Auror et c’est ce que je suis devenue, comme nous le savons tous. Peu après la validation définitive de ma formation, les Zabini furent assassinés. Gellert Grindelwald profita de la faiblesse d’esprit et de la zizanie ambiante pour se hisser au pouvoir par un coup d’état, devenant ministre et éjectant Shacklebolt des rênes du ministère. Les choses changèrent rapidement au bureau des Aurors. Nous recevions, comme tu le sais déjà, des ordres déplaisants qui ne correspondaient en rien aux vœux que nous avions formulé. Arrestations et chasses injustes de sorciers nés-Moldus qui n’avaient rien demandé, qui s’étaient toujours montrés volontaires pour participer à la progression du pays. Je n’arrivais plus à donner un sens légitime à mon métier et aux valeurs que je véhicule encore. Revoir Newt autour d’un dîner à Londres m’a confirmé que je n’étais pas la seule à être horrifiée de la politique despotique de Grindelwald et c’est en me présentant à Albus que j’ai compris que je pouvais faire quelque chose en rejoignant l’Ordre. Qu’ensemble, nous aurions les capacités et la volonté nécessaire pour maintenir le secret magique, ainsi que protéger des innocents d’une guerre qui ferait du mal à tout le monde. J’attends de l’Ordre les mêmes choses que lorsque j’en ai intégré les rangs : justice et cohésion pour parvenir à un but commun. »

Lyrae acheva son argumentaire qui ressemblait à un passionnant récit dans lequel les deux femmes s’étaient presque perdues. La jeune Potter avait les yeux rivés vers la verdure extérieure, contemplant la spectaculaire cascade d’eau du domaine qui s’offrait à elles. Elle revint cependant à la raison, reportant pleinement son attention sur Minerva. « Tu n’es pas venue jusqu’ici juste pour entendre cette histoire. Ceci, tu pouvais l’entendre un autre jour, à la fin d’une réunion. » Lyrae était tranchante et constatait. Elle venait d’énoncer une vérité et n’avait pas oublié les premières sentences de Minerva. « Tu n’as pas fait ce bout de chemin jusqu’au Derbyshire uniquement pour savoir ce que je pense. Tu as affirmé que je savais des choses. » Elle aurait pu paraître glaciale s’il n’y avait pas un brin de curiosité dans sa voix.

Lyrae était prête à affronter la McGonagall, quoique celle-ci demande.

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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptySam 18 Avr - 10:38

Minerva n’avait rien à envier à Albus Dumbledore sur son talent de legilimens et occlumens mais contrairement à lui, elle avait d’autres moyens de petit à petit, toucher la vie des gens et de les découvrir. Patient est mère de vertus. Patience, empathie, sagesse. Trois mots, trois adjectifs qui combinés ensemble pouvaient délier les langues les plus nouées. Lyrae en était une parmi tant d’autre. Elle n’ignorait pas qu’une autre étape était franchis dans leur relation. Ce n’était pas anodin que Lyrae lui ouvre les portes des appartements où elle vivait par intermittence. Son intimité était, certes bien rangé sous tous les aspects mais elle se doutait que peu de personnes y avaient accès. Ce geste toucha quelque peu Minerva qui savait qu’elle en ferait bon usage quoiqu’il arrivât, ne voulait qu’aider cette jeune femme qui se révélait peu à peu être une amie inattendue.

Un instant, Minerva se demande ce qu’elle aurait fait à sa place, si elle avait été née dans une famille de sang-purs traditionnalistes. Aurait-elle eu le courage de Lyrae de se lier à l’ennemi en dépit de l’amour qu’elle portait à sa famille ? Aurait-elle accepté un mariage et des fiançailles arrangées ? Aurait-elle suivi un chemin tout tracé ? Aurait-elle au contraire, joué avec le système pour l’utiliser à sa guise ? Elle n’en savait rien. Il lui semble que c’était impossible qu’elle puisse se laisser autant faire, elle, l’esprit rebelle et les convictions au corps et au cœur. Pourtant, il s’agissait là d’une question intéressante : qu’aurait-elle choisi à sa place : famille ou honneur ?

Il semblerait que Lyrae ait choisi l’honneur et autre chose. La justice. Ces quelques lettres, ces trois syllabes résonnèrent entre elle comme un couperet véridique et Minerva comprenait là qu’il s’agissait d’une vérité pure de la part de la jeune Potter. Justice. Elle comprenait l’envie, le sentiment mais surtout le sens intime de ce mot, elle, la personnification de la déesse grecque associée. La justice dans le sens moral. La justice pour le bien commun, pour l’ordre. Cette réponse ne surprit étrangement pas Minerva. Si Lyrae avait des défauts et une jeunesse arrogance, il n’en restait pas moins que l’amazone l’avait déjà bien cernée. Entendre ce mot de sa bouche avait cependant quelque chose de rassurant. C’était comme une confirmation que lui donnait Lyrae quant à ses intentions.

Pourtant, Minerva cherchait plus que ce simple mot qui était lourd de sens et plus difficile à prononcer dans sa véritable essence.

Elle pouvait que Lyrae lui parle, se livre, se sente écoutée. Un des sourcils de Minerva se lève et elle incline légèrement la tête pour lui signifier qu’elle attend la suite. Suite que Lyrae ne tarde pas à lui livrer.

« Lorsque j’achevais mes études à Poudlard il y a de cela quatre ans, tous pensaient que je poursuivrais une carrière de joueuse professionnelle de Quidditch. »

Le haussement de sourcil est quelque peu surpris sur le visage de Minerva qui, pourtant ne dit rien. Lyrae sur un balai à jouer au Quidditch. Elle visualise bien mais c’est malgré tout bien loin de l’auror qu’elle est devenue.

« Oui, j’étais capitaine de l’équipe de ma maison, à l’époque. »

Cette fois-ci, c’est un sourire qui se dessine sur les lèvres de Minerva, qui se revoit à dix-sept ans sur son balai à mener ses amazones à la victoire de la coupe de Quidditch. En réalité, précédent sa dernière année d’étude, c’était un garçon qui était devenue capitaine et Minerva n’avait jamais aimé ses choix qu’elle trouvait terriblement stupide. Cela avait souvent été tendu entre eux parce qu’elle avait appris de la meilleure, Susan Umbridge, et lui tentait de maintenir sa barque. Ils avaient terminé quatrième du tournoi. Elle avait pris sa revanche l’année suivante en emportant la coupe et démontrant au passage que les filles étaient toutes aussi capables que les garçons, si ce n’est même plus. En entendant le récit de cette jeune fille dont la vie ne faisait que commencer et qui avaient quitté les bancs de Poudlard quatre années plus tôt, Minerva se rendit compte que peut-être avaient-elles plus en commun qu’elle ne l’aurait pensé de prime abord… et il s’agissait là d’une agréable surprise.

La suite ne la surprit pas. Les pressions sociales sur les femmes étaient fortes. Le mépris de Lyrae aussi et Minerva pouvait bien deviner pourquoi. Mais ce fut la partie suivante qui intéressa beaucoup plus Minerva. A vrai dire, elle reconnaissait là un sentiment qu’un jour celui qui avait partagé sa vie lui avait énoncé. L’ordre et la justice. Maintenir la paix et l’équilibre. Évidemment, l’amazone n’ignorait pas que trop de choses avaient changé dans le bureau des aurors. Elle se demandait, si Ephraïm avait encore été en vie s’il n’aurait pas été arrêté, leur mariage annulé et qu’il aurait terminé dans l’arène. Probablement. Quelle ironie glaçante cela aurait été pour lui, cet homme de justice, cet homme de principe que de se faire arrêter par ses collègues. Quelle tristesse surtout, pensa-t-elle.

Donner un sens à sa vie par le biais de son métier. Cela aussi, la Confédération ne le respectait pas, redistribuant les cartes, creusant les inégalités. Elle en savait bien quelque chose, Minerva. L’histoire de Lyrae n’était au final pas si différente que celle des autres membres de l’Ordre. Même de la sienne à vrai dire. Tous horrifiés par les actes de la Confédération, tous voulant se battre pour la justice et la cohésion.

« J’attends de l’Ordre les mêmes choses que lorsque j’en ai intégré les rangs : justice et cohésion pour parvenir à un but commun. »

Minerva acquiesce silencieusement tandis laisse le silence se réinstaller face à cet argumentaire poignant et engagé. La métisse vient boire un peu tandis qu’elle observe toujours le visage de Lyrae qui semble avoir son regard perdu sur la verdure.

« Tu n’es pas venue jusqu’ici juste pour entendre cette histoire. Ceci, tu pouvais l’entendre un autre jour, à la fin d’une réunion. »

Un sourire se dessine sur les lèvres de Minerva qui vient reposer son verre tranquillement.

« En effet. » souffle-t-elle. Non, elle n’était pas venue que pour cela et Minerva ne faiblit pas devant l’air tranchant de Lyrae. Un air qu’elle reconnaissait bien là.

« Tu n’as pas fait ce bout de chemin jusqu’au Derbyshire uniquement pour savoir ce que je pense. Tu as affirmé que je savais des choses. »

Minerva pose son regard sur Lyrae. Elle savait que Lyrae savait beaucoup de choses qui pourrait l’intéresser, sur Henry notamment. Mais elle ne voulait pas parler de lui. C’était de Lyrae qu’elle voulait parler.

« Tu sais des choses qui m’intéressent notamment sur ta famille et l’implication que cette dernière a dans la Confédération, mais ce n’est pas vraiment cela que je veux savoir. » Elle vient jouer un peu avec son verre tout en regardant Lyrae. « Nous sommes censés être soudés, une famille si j’ose dire et je considère chacun des membres de l’Ordre comme mes enfants. » Il n’y a pas vraiment de chaleur dans sa voix, juste une vérité sans pudeur. Sincère, toujours. « Je veux que tu t’y sentes bien et respectée et si j’y travaille avec les autres, je voudrais que cela vienne de toi aussi. » Elle marque une pause. « Tu ne peux pas continuer à la jouer seule et froide, Lyrae. » claque-t-elle enfin. Elle le voyait bien son comportement. Être engagé dans l’Ordre, ce n’était pas seulement répondre à un serment inviolable et venir aux réunions. C’était aussi tisser des liens avec les autres mais surtout les maintenir. Ils devaient être cohérents et en cohésion. En d’autres termes, Minerva était en train de sonner les cloches de Lyrae pour les lui remettre en place et par la même occasion, répondre à un besoin si elle avait besoin d’une quelconque manière que ce soit besoin d’aide pour se sentir intégrée. « Je ne te demande pas d’être amie avec tout le monde, moi-même il y a des gens avec qui je ne m’entends pas. » Laserian Malfoy pour commencer. « Mais tu dois apprendre à la jouer en équipe. Nous sommes une équipe, nous sommes unis. Et nous sommes aussi humains. Tu as le droit de l’être aussi avec nous… avec moi par exemple si tu ne te sens pas avec les autres. Mais je ne veux en aucun cas que tu te sentes mise de côté, délaissée. C’est trop dangereux mais c’est aussi à toi de faire l’effort. » Minerva ne pouvait pas lui tendre la main et la pousser toute seule. Une relation se construisait à deux et on parlait ici de la relation de Lyrae avec l’Ordre. « Tu as énormément de potentiel, Lyrae. Tu es une jeune femme brillante, douée, passionnée. Mais la vie ne se résume pas seulement aux aptitudes intellectuelles : il y a aussi l’humain derrière. » Le ton de Minerva se fait plus doux et son visage se défait de ce côté strict. Elle désigne d’un mouvement de tête l’intérieur. « Tu es humaine et il y a aussi derrière toute cette couche de sarcasmes et de froideur une jeune femme qui est fiancée apparemment et qui doit aussi gérer avec son engagement envers nous et ses engagements familiaux et apparemment maritaux. » Concrètement, Minerva voulait que Lyrae soit sûre de ce qu’elle faisait, ce qu’elle voulait. Elle savait qu’il s’agissait là d’une question épineuse et terriblement effrayante. « Si tu as la moindre idée de comment je peux t’aider pour te sentir plus à l’aise parmi nous, je suis toute ouïe, Lyrae, et toute disposée à t’aider. » souffle-t-elle finalement avant de reprendre son verre et de le boire.
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Lyrae Potter
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études : fut élève à Poudlard de 1904 à 1911, répartie dans la maison du noble Salazar Serpentard.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptyLun 20 Avr - 16:42

« Tu sais des choses qui m’intéressent notamment su ta famille et l’implication que cette dernière a dans la Confédération, mais ce n’est pas vraiment de cela que je veux savoir. » Désagréable sensation fourmillant dans ses membres. Celle d’un seau d’eau froide, renversé brutalement sur son crâne. Liquide incolore et elle, gelée jusqu’aux pieds. C’était exactement ce qu’elle ressentait face à la réponse de Minerva. Son rôle d’infiltrée dans le camp adverse et d’informatrice lui ordonnait de divulguer des informations cruciales, dont peu pouvaient se vanter de récolter avec aisance. Car Lyrae était issue de l’essence même des maux qui fracturaient le pays depuis le mois de février. Ses missions étaient plus faciles pour elle mais tout aussi dangereuses. Les risques étaient considérables pour elle : mourir, perdre le soutien moral et financier de sa famille, prendre le risque d’être trahie par ceux à qui elle accordait sa confiance. Défiance et méfiance formaient un combo inséparable dans sa personnalité. « Je vous informe sans cesse de ce que je sais et donc, l’implication de ma famille auprès du parti de Grindelwald en fait partie. » répliqua-t-elle les yeux plissés, observant Minerva jouer avec son verre et sentant doucement le feu lui monter au cerveau. Cherche-t-elle à me cuisiner ?

Elle garda cependant son calme, acceptant même de voir la McGonagall ignorer sa remarque pour poursuivre. « Nous sommes censés être soudés, une famille si j’ose dire et je considère chacun des membres de l’Ordre comme mes enfants. » Très chère, voyons, tu ne nous as pas accouché ! Lyrae leva les yeux au ciel, agacée. Impossible de percevoir la majorité des membres de l’Ordre comme étant une famille pour elle, hormis Théa Malfoy. Celle-ci l'avait vu grandir. On ne mélangeait pas les aigles et les pigeons.
« Je veux que tu t’y sentes bien et respectée et si j’y travaille avec les autres, je voudrais que cela vienne de toi aussi. » Comme si elle n’en faisait pas assez. Elle avait l’impression de retourner plusieurs années en arrière, se revoyant plus jeune et assise face à ce fichu psychomage qu’on lui avait imposé pour résoudre… de petits problèmes techniques. « Tu ne peux pas continuer à la jouer seule et froide, Lyrae. »  Un rire glacé et tordu, ce genre de rire sans joie qui n’égayait pas du tout l’atmosphère. C’était ce qui s’échappa de la gorge de Lyrae sans qu’elle ne puisse et veuille se retenir. « C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! » s’exclama-t-elle avec dédain, rejetant sa longue chevelure brune en arrière et croisant les bras, insolente et royale. « Pourrais-tu me rappeler qui a commencé les hostilités, quand j’ai mis les pieds pour la première fois à une réunion de l’Ordre ? Pas moi. » Ils pouvaient raconter ce qu’ils désiraient sur son compte, cela ne l’atteignait pas car c’était faux. Si elle devait dire la vérité : personne ne l’avait insulté, mais ne disait-on pas que les regards parlaient parfois plus que des mots ? Ils la jugeaient silencieusement par son nom, car les Potter étaient connus pour prêcher la pureté du sang et avoir les gènes presque aussi fous que celui des Gaunt, d’après les plus mauvaises langues. La plupart n’avaient pas cherché à se pencher de plus près sur son cas. « Tu sais très bien que j’ai pas lancé de quelconques hostilités en intégrant l’Ordre. J’étais, de base, consciente du fait qu’hormis Newt et Théa, je n’avais aucun ami. Je considère donc avoir fait le premier pas, sauf que certains préfèrent encore l’ignorer. » Elle ne visait pas Minerva, Albus et Nicolas, qui étaient respectueux et aimables à bien des égards.

« Je ne te demande pas d’être amie avec tout le monde, moi-même il y a des gens avec qui je ne m’entends pas. Mais tu dois apprendre à la jouer en équipe. Nous sommes une équipe, nous sommes unis. Et nous sommes aussi humains. Tu as le droit de l’être aussi avec nous… avec moi par exemple si tu ne te sens pas avec les autres. Mais je ne veux en aucun cas que tu te sentes mise de côté, délaissée. C’est trop dangereux mais c’est aussi à toi de faire l’effort. » Il était vrai que jusqu’aujourd’hui, les missions effectuées par Lyrae et les bénéfices apportés par celle-ci s’étaient réalisés à l’unique aide de sa propre personne. Espionne de valeur diablement… solitaire. Elle ne s’en plaignait pas, honorée d’être si utile et ne quémandant pas la présence d’un binôme ou autre. La Potter avait les reins suffisamment solides pour guerroyer de petites batailles seule, le problème était justement que ces conflits prenaient des proportions plus que grotesques. Cela nécessitait la cohésion que Lyrae recherchait, elle le concédait. « Tu as énormément de potentiel, Lyrae. Tu es une jeune femme brillante, douée, passionnée. Mais la vie ne se résume pas seulement aux aptitudes intellectuelles : il y a aussi l’humain derrière. » Intonations douces qui calmèrent la furie qui s’emparait des tripes de la vipère. L’humanité, cela faisait longtemps qu’elle l’avait délaissé au profit du devoir. En quittant les bancs du château où elle avait passé sept merveilleuses années à apprendre la magie, les rires d’adolescents s’étant évaporés dans la nature en même temps que son sourire bon enfant. Lyrae Potter s’était vouée corps et âme à sa formation d’Auror une fois abandonnée à sa nouvelle vie de jeune adulte. Se détendre, s’amuser, partager… ces notions lui étaient devenues distantes, au point de perdre Stormhell. Et pourtant, c’était des éléments nécessaires pour entretenir une bonne dynamique au sein d’un groupuscule. L’Ordre du Phénix ne faisait pas exception. Elle les voyait parfois ensemble, à la fin de certaines réunions. Eux restaient afin de bavasser et se soulager de leurs fardeaux, tandis que Lyrae déguerpissait au plus vite. Même si je tenterais de m’intégrer, je serais dénuée de toute crédibilité. Elle n’était plus qu’une guerrière apte à se battre sur plusieurs types de fronts. Une machine de guerre. Un jour, Nicky Scruff s’était ri d’elle et l’avait appelé « ma Jeanne d’Arc » en lui expliquant par la suite que cette Jeanne était une sorte de jouvencelle qui aimait manier l’épée.

« Tu es humaine et il y a aussi derrière toute cette couche de sarcasmes et de froideur une jeune femme qui est fiancée apparemment et qui doit aussi gérer son engagement envers nous et ses engagements familiaux et apparemment maritaux. » C'était la première fois que Minerva et Lyrae entretenaient une telle discussion... tout autant qu'en général, on ne s'évertuait pas à se mêler de sa vie privée et d'évoquer de tels sujets en sa présence. A vrai dire, on ne savait pas grand chose de Lyrae Potter. Juste qu'elle avait cette réputation de demoiselle ne s'attardant pas sur des futilités, mondaine lors de grands évènements mais n'appréciant pas les petites réunions entre femmes et les salons de thés. Concentrée sur son travail, proche de ses frères et fiancée à un bellâtre qui méritait assurément une donzelle plus souriante. « Voilà que tu m'apprends de bonnes nouvelles. Ai-je failli à mes engagements envers l'Ordre ? Je ne pense pas, sans quoi on m'aurait mis au courant immédiatement. » Un sourire malicieux s'étala sur ses lèvres rosées, elle n'était plus vraiment fâchée et avait intentionnellement pris le soin de ne pas mentionner son fiancé malgré que McGonagall n'avait pas hésité. Ils s'étaient encore disputés et elle ne voulait pas laisser entendre qu'ils se chamaillaient comme des bêtes.

Lyrae comprenait désormais que Minerva n'était pas venue pour l'agresser ou la tester. Il s'agissait plus de s'inquiéter de son statut de vilain petit canard de la troupe. « Si tu as la moindre idée de comment je peux t’aider pour te sentir plus à l’aise parmi nous, je suis toute ouïe, Lyrae, et toute disposée à t’aider. » Aucune aide n'était nécessaire, car il n'y avait rien à faire. Quoique Minerva puisse dire ou faire, les autres membres de l'Ordre n'étaient pas prêts de rendre les armes contre Lyrae. Elle soupira, s'emparant avec surprise de la main de Minerva avec sincérité et plus de douceur qu'on aurait pu l'imaginer venant de sa part. « Merci de t'enquérir de mon cas, Minerva. Ce n'est pas tout le monde qui le ferait et je t'en suis reconnaissante. Je n'ai jamais été hostile envers quiconque ne l'a pas été envers moi. Donnant, donnant. » Une pause, pour reprendre la parole plus durement. « J'aimerais qu'on arrête de me prendre pour mon père. » Minerva devait connaître Henry Potter pour avoir eu l'audace de lui dédier un article particulièrement acéré. Je vois tout, j'entend tout et je sais tout. « Alors ? Aurais-tu le pouvoir d'effacer mes traits qui rappellent tant ceux de celui que tous détestent ? Moi, je ne peux pas. Avoir ta confiance, celle d'Albus et Nicolas me comble déjà, ainsi qu'avoir la certitude que je ne ferais aucun mal à un membre de l'Ordre du Phénix. »

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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptyMar 21 Avr - 0:04

« Je vous informe sans cesse de ce que je sais et donc, l’implication de ma famille auprès du parti de Grindelwald en fait partie. »

Elle le sent l’air de méfiance dans l’attitude de Lyrae. Mais elle n’a pas compris ce que Minerva voulait dire, ou alors, elle sur-interprète. C’est la conclusion à laquelle, doucement, Minerva arrive et calmement, elle observe la jeune Potter, ni intimidée, ni en colère. Juste calme. Elle ne réagit d’ailleurs pas plus au rire froid de l’ancienne Serpentard et ne semble pas plus perturbée que cela d’avoir l’impression que Lyrae se moque d’elle. En réalité, Minerva McGonagall était ébahie de voir à quel point Lyrae Potter était d’une ressemblance frappante avec son père sur bien des points.

Les chiens ne font pas de chats. C’est un fait.

Non, décidément, l’insolence de Lyrae lui faisait penser à son père. Il ne l’avait pas ratée celle-là. Mais Minerva ne supportait pas qu’on lui rit au nez de cette manière d’autant plus qu’elle n’avait de toute évidence, pas été dans l’humour depuis le début de cette conversation. Son visage reste impassible. Lyrae est jeune. Elle peut le comprendre. Lyrae a l’impétuosité de la jeunesse et mieux que personne, Minerva comprend étant donné qu’elle-même n’a pas tant d’écart avec elle. Sauf que Minerva avait appris le respect. Pas Lyrae de toute évidence.

« C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! »

Un des sourcils de Minerva se lève.

« Pourrais-tu me rappeler qui a commencé les hostilités, quand j’ai mis les pieds pour la première fois à une réunion de l’Ordre ? Pas moi. »

Gamine. pensa-t-elle.

La réaction de Lyrae n’était ni plus ni moins celui d’une adolescente gâtée qui avait toujours eu ce qu’elle voulait, la richesse, le confort, mais surtout, l’habitude que les gens essaient de bien se faire voir auprès d’elle parce qu’elle était une Potter. Sauf que le monde dans lequel elle entrait ne fonctionnait pas de cette manière. Elle ne pouvait pas coller les comportements qu’elle avait dans une société sorcière qui la respectait parce qu’elle était née dans la bonne famille, à l’Ordre qui était un microcosme qui fonctionnait complètement différemment. Oui, certains membres de l’Ordre du Phénix étaient méfiants à cause de ce même nom mais qui ne le serait pas dans une telle situation ? Lyrae ne se rendait pas compte à quel point elle avait de la chance. Qu’aurait fait l’autre camp, celui de la confédération, si les rôles avaient été inversés ? Si les Potter étaient réputés comme étant de l’Ordre du Phénix et qu’une de leur enfant décidait que la bonne cause était celle de la Confédération ? Aurait-elle eu à faire un serment inviolable et le regard méfiant de ses alliés, sans oublier les messes basses qui ne restaient que des messes basses ? Minerva était prête à parier que ce serait plutôt la case torture pour lui faire avouer tout ce qu’elle sait jusqu’à ce qu’on rende compte qu’elle soit utile mais qu’il est déjà trop tard.
Alors à choisir entre la torture et quelques regards noirs, le choix devrait rapidement être fait.

« Tu sais très bien que j’ai pas lancé de quelconques hostilités en intégrant l’Ordre. J’étais, de base, consciente du fait qu’hormis Newt et Théa, je n’avais aucun ami. Je considère donc avoir fait le premier pas, sauf que certains préfèrent encore l’ignorer. »

Minerva ne répond toujours rien. Elle la connait la petite Lyrae. Les heures de duel qu’elles ont ensemble lui ont permis d’apprendre à la connaître. Il faut attendre, attendre qu’elle se calme et réfléchisse. Tel père, telle fille, décidément. Alors Minerva se saisit de son verre et boit un peu parce qu’il fait chaud, qu’elle a soif et qu’elle attend. Évidemment, Minerva savait que Lyrae n’avait rien contre elle mais elle avait compris que les gens voulaient toujours tuer le messager… Or, dans cette situation, il était tout dans l’intérêt de Lyrae de ne pas tuer le messager.

La métisse continue de parler jusqu’au bout malgré les interruptions de la jeune fille en face d’elle. Elle ne semble absolument prendre en compte sa soudaine véhémence. Intérieurement, c’est le cas. Lyrae parle avec le cœur et la passion, réagit au quart de tour parce que c’est quelque chose qui la touche. Cela, Minerva l’a bien compris. Il faut simplement encaisser les coups et attendre que Lyrae réfléchisse. Minerva réalise alors quelque chose à propos de la jeune auror : elle ne se rend pas compte que ses mots, ses expressions peuvent être blessantes. Si Minerva ne les prend pas personnellement, elle se rend compte que cela peut être le cas d’autres personnes… et elle comprend mieux certains comportements au sein des membres de l’Ordre.

« Voilà que tu m'apprends de bonnes nouvelles. Ai-je failli à mes engagements envers l'Ordre ? Je ne pense pas, sans quoi on m'aurait mis au courant immédiatement. »

Interprétation de sa part encore. Minerva ouvre alors la bouche pour la première fois depuis la fin de sa propre tirade et Lyrae qui parle et répond très calmement :

« Je n’ai jamais dit cela, Lyrae, ni ne l’ai pensé d’ailleurs. »

Son regard se reste fixé sur la belle. Elle ne vient cependant pas répondre à son sourire malicieux. Elle reste droite, impassible, assise sur sa chaise. Toujours, elle attend. Et comme très souvent, la patience finit par payer :

« Merci de t'enquérir de mon cas, Minerva. Ce n'est pas tout le monde qui le ferait et je t'en suis reconnaissante. Je n'ai jamais été hostile envers quiconque ne l'a pas été envers moi. Donnant, donnant. »

Merci. Juste, ce merci, change tout le court de la conversation. Minerva vient incliner la tête légèrement en guise de réponse. Il n’y a rien de plus à dire sur ce point, elle ne fait que ce qu’elle a à faire au sein de l’Ordre : assurer une cohésion et soutenir ses membres. Elle comprend aussi la dernière phrase de Lyrae, après tout, elle-même n’attaquait que quand on l’attaquait. Jamais gratuitement.

« J'aimerais qu'on arrête de me prendre pour mon père. »

Comme un aveu.
Comme un aveu d’une sensibilité particulière.

Et c’était justement cela que Minerva McGonagall attendait.

« Alors ? Aurais-tu le pouvoir d'effacer mes traits qui rappellent tant ceux de celui que tous détestent ? Moi, je ne peux pas. Avoir ta confiance, celle d'Albus et Nicolas me comble déjà, ainsi qu'avoir la certitude que je ne ferais aucun mal à un membre de l'Ordre du Phénix. »

Détestait-elle Henry Potter ? Absolument.
Détestait-elle Lyrae ou le reste de la famille Potter pour autant ? Ce serait complètement stupide.

Lyrae n’était pas Henry et Henry n’était pas Lyrae.

Le silence retombe et Minerva finit par répondre quelques secondes après :

« Si tu veux qu’on arrête de te prendre pour ton père, arrête d’agir comme lui. »

Il n’y a aucune méchanceté dans sa phrase, juste de la vérité pure et simple. Une sincérité franche et implacable.

« Cesse de rire au nez des gens quand ils essaient d’avoir une conversation sensée et ouverte avec toi. Cesse de les prendre de haut en levant les yeux au ciel comme tu viens de le faire avec moi. » reprend-t-elle. « Je te connais, je sais que tu es comme ça et je ne le prends pas personnellement même si ce n’est pas plaisant d’avoir l’impression qu’on me rit au nez, mais dis-toi que si ça n’était pas moi, la personne en face n’aurait pas eu ma réaction parce que tu es une inconnue pour elle. Et oui… tu portes le nom Potter. Cela joue en ta défaveur. »

L’écossaise a un léger sourire entendu et un regard qui se veut complice :

« Mais tous savent que tu n’es pas Henry et il n’est pas toi. Tu as beau avoir ses traits, quelques-unes de ses qualités et quelques-uns de ses défauts, tu n’es pas ton père. Tu es une personne à part entière. »

Le conseil est rempli de sagesse, de bienveillance et de calme. Minerva ne dérogera pas de cette ligne de conduite, elle n’est pas là pour perdre son sang-froid.

« Personne ne remet en question ton implication et les informations que tu donnes. Nous ne sommes pas non plus là pour savoir qui a lancé les hostilités, Lyrae, et si c’est ce que tu essaies de faire en tirant sur ceux qui te sont hostiles, c’est que tu n’es pas encore arrivée à l’âge adulte. Ce genre de comportement est bon pour Poudlard, mais pas chez nous. »

Enfin, Minerva se penche vers Lyrae et vient lui souffler plus doucement :
« Et si tu veux un conseil d’une amie à une autre, sache que si tu veux montrer à ceux qui te sont hostiles que tu n’es pas ton père ni une Potter comme les autres et que tu veux commencer à gagner leur respect et leur considération, sois plus intelligente que ça et ne reste pas dans cette dynamique qui fonctionnait bien à Poudlard pour te faire respecter. »

Un clin d’œil pour ponctuer sa réplique avant de reposer son dos sur le dossier de la chaise, attendant que Lyrae réagisse avec plus de pragmatisme que de passion à ce qu’elle venait de dire.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptyJeu 23 Avr - 4:36

Lyrae demandait l’impossible.

Elle était, à ne pas s’y méprendre, la digne fille d’Henry et Drusilla Potter. Les plus fins observateurs parvenaient même à mettre un nom sur son visage sans la connaître. Elle était physiquement une quasi copie féminine de son père, lorsque celui-ci avait le même âge. Son tempérament, quant à lui, était une incroyable combinaison des deux. Au point qu’il était difficile de trouver à qui Lyrae ressemblait le plus psychologiquement. Son faciès hérité d’Hadès faisait, qu’au final, on l’associait plus à son terrible paternel. Si bien qu’il n’y avait automatiquement plus grand monde pour l’aimer, triste constat.
Lyrae n’échappait pas aux préjugés la concernant depuis sa plus tendre enfance. A l’état de fillette, cela lui faisait mal au cœur. A l’adolescence, on la craignait pour et s’en était devenu plaisant. Désormais adulte, c’était pesant. Envie pressante de se dissocier, de se forger une image plus brillante et d’être appréciée pour ce qu’elle était. Être méprisée pour ce qu’elle paraissait être était vexant. Elle feignait l’indifférence et l’insouciance, mais être perçue comme étant le mouton noir du troupeau la blessait et lui laissait un goût amer en bouche. Une partie d’elle aurait souhaité illustrer ses ressentis de manière plus précise afin de se faire comprendre de Minerva, sauf que les mots ne parvenaient pas à s’échapper de ses lèvres. Elle avait fait de son mieux. Essayer était un grand pas vers la progression.

L’Animagi rompit le silence qui s’était installé entre elles la première. Elle avait pris ces airs pédagogues qui manquaient singulièrement à Lyrae. « Si tu veux qu’on arrête de te prendre pour ton père, arrête d’agir comme lui. » Par la moule de Rowena ! Je ne peux pas me réinventer, Minerva de mon cœur ! La McGonagall exagérait. La vipère estimait être bien tendre à côté du redoutable portrait de son père. Cependant, sa petite voix lui soufflait que la métisse ne racontait pas des fables dans le but de la heurter. Perspicace et avisée, Minerva était de ceux qui ne mentaient pas. Elle ne grossissait nullement ses propos et encore une fois, énonçait une vérité pure et dure à Lyrae avec une simplicité désarmante.
« Cesse de rire au nez des gens quand ils essaient d’avoir une conversation sensée et ouverte avec toi. Cesse de les prendre de haut en levant les yeux au ciel comme tu viens de le faire avec moi. » Les yeux de Lyrae se plissèrent instinctivement et elle avait assurément cette allure de gamine mécontente de ne pas être caressée dans le sens du poil. « Je te connais, je sais que tu es comme ça et je ne le prend pas personnellement même si ce n’est pas plaisant d’avoir l’impression qu’on me rit au nez, mais dis-toi que si ça n’était pas moi, la personne en face n’aurait pas eu ma réaction parce que tu es une inconnue pour elle. Et oui… tu portes le nom de Potter. Cela joue en ta défaveur. » Non, ils n’auraient pas eu ta réaction et se seraient terrés pour ne pas affronter mon courroux, fut-elle tentée de répondre avec arrogance avant de s’abstenir. Aussi désagréable cela pouvait-il l’être, Minerva McGonagall dominait maintenant cette entrevue et elle avait intérêt à se taire : Lyrae n’avait aucune envie que ses singeries parviennent aux oreilles d’Albus. Rester sage et à l’écoute était un exploit réalisable lorsqu’on tenait à ses fesses. La sagesse ne mordait pas.

« Mais tous savent que tu n’es pas Henry et il n’est pas toi. Tu as beau avoir ses traits, quelques-unes de ses qualités et quelques-uns de ses défauts, tu n’es pas ton père. Tu es une personne à part entière. » Excellent, cela me rendrait un fier service si ces pisses-froids prenaient exemple sur toi. Les bras de Lyrae s’écartèrent dans l’imitation d’une légère révérence. Bingo, c’était absolument tout ce qu’elle avait besoin d’entendre ! « Formidable décortication de ma situation, Minerva. Malheureusement, mes comparses bien-aimés de l’Ordre ne me jugent pas aussi bien que toi. » Elle haussa les épaules modestement, buvant une nouvelle gorgée d’hydromel. Cet entretien commençait à la déshydrater. « Personne ne remet en question ton implication et les informations que tu donnes. Nous ne sommes pas non plus là pour savoir qui a lancé les hostilités, Lyrae, et si c’est ce que tu essaies de faire en tirant sur ceux qui te sont hostiles, c’est que tu n’es pas encore arrivée à l’âge adulte. Ce genre de comportement est bon pour Poudlard, mais pas chez nous. » Minerva prenait les intonations d’une mère de substitution, quelque peu agaçante mais attachante. A vrai dire, on ne lui avait jamais autant remonté les bretelles. Si son père l’avait entraîné à la dure et torturé lors de leurs séances de duels, il ne s’évertuait pas à lui faire la morale. Quant à sa mère, elle affirmait n’avoir rien à lui reprocher. A l’époque de Poudlard, ses camarades, eux, avaient trop la frousse pour avoir le courage de lui lancer leurs quatre vérités. « Et si tu veux un conseil d’une amie à une autre, sache que si tu veux montrer à ceux qui te sont hostiles que tu n’es pas ton père ni une Potter comme les autres et que tu veux commencer à gagner leur respect et leur considération, sois plus intelligente que ça et ne reste pas dans cette dynamique qui fonctionnait bien à Poudlard pour te faire respecter. » Lyrae et Minerva n’avaient pas étudié ensemble, néanmoins, cette dernière avait compris plus de choses qu’elle n’aurait dû. Au château, la jeune Potter avait eu pour habitude de tyranniser ses ennemis jusqu’à obtenir pleine satisfaction, au point que ceux-ci finissaient par l’ignorer et cesser de brandir leurs épées contre elle.

Les conseils de McGonagall n’étaient pas à prendre à la légère et d’un autre côté, elle ne voyait pas vraiment comment s’améliorer. Était-ce un manque de volonté de sa part ? Non, juste qu’elle avait grandi ainsi et qu’à l’âge de vingt-et-un ans, difficile de changer son attitude du jour au lendemain. Elle se couvrirait de ridicule et cela ne lui correspondait pas. Les sarcasmes lui réussissaient mieux. Le problème était que cinq mois s’étaient écoulés depuis son intégration au sein de l’Ordre et que certains jours, il lui arrivait de faire subir ses humeurs noires et ses répliques cinglantes aux autres. Les mains jointes, Lyrae parut momentanément hésiter concernant la marche à suivre mais se résolut à parler. « Écoute, Minerva… gagner l’approbation d’autrui ne m’intéresse pas, pour être franche. Je sais ce que je vaux et qui je suis, cela ne me ressemble pas de changer pour être considérée. Même si j’en éprouverais l’envie, je ne saurais pas comment m’y prendre. » Coupure, réflexion intense sur l’unique et ultime solution à proposer. « Cependant, car toi et Albus m’êtes chers, je ferais tout d’abord l’effort de taire mes sarcasmes et ce qui me fait défaut. » Lyrae savait que supporter les aspects désagréables de son tempérament était une tâche ardue pour ses supérieurs, que ce soit au ministère ou aux réunions de l’Ordre. Elle ne désirait pas imposer cela à McGonagall et Dumbledore, qui la soutenaient et lui accordaient de l’importance. « Ensuite, je suppose que le reste devrait se faire naturellement. » C’était de cette façon qu’elle avait, après tout, gagné la réelle estime et affection d’Albus.

Elle alluma une nouvelle cigarette, tirant une bouffée tout en esquissant un étrange sourire. Lyrae n’avait pas encore oublié les autres raisons qui avaient incité Minerva à se bouger jusqu’au Derbyshire. D’autres raisons plus intéressantes que se concerter sur son attitude à adopter. Tout en écoutant le discours et les conseils prodigués par Minerva, Lyrae avait observé des détails suspicieux. Anodins pour le commun des mortels, pas pour elle. La vipère avait l’ouïe et le flair d’une détective.
« N’empêche que je ne suis pas aussi terrible que mon père. Pas au point de mériter un article dans la Gazette, me décrivant comme étant une sorte de prédatrice. » lança-t-elle avec allégresse, comme si elle évoquait la pluie et le beau temps.
Elle n’était pas stupide et avait remarqué que Minerva désignait son paternel par son prénom, Henry. Habituellement, c’était le Mr Potter ou ton père qui régnait. Sans oublier le croustillant - mais trop court - récit de son père à propos de sa mésaventure avec Minerva.
« N’est-ce pas ? » insista-t-elle avec un regard entendu, sans pour autant tomber dans l’agression et l’intimidation. Elles se clamaient plutôt amies, non ? Alors, c’était que les deux femmes pouvaient échanger là-dessus librement et franchement.
Lyrae était décidée à savoir ce qui avait amené Minerva à écrire sur son père. Elles n’avaient pas encore eu l’occasion d’en discuter et il n’était pas trop tard pour tenter d’en savoir plus.

La jeune sorcière avait eu la version du père, mais pas de l'amie.

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études : promo 1895-1902, ancienne capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor de 1900 à 1902
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptySam 25 Avr - 15:46

« Formidable décortication de ma situation, Minerva. Malheureusement, mes comparses bien-aimés de l’Ordre ne me jugent pas aussi bien que toi. »

Lyrae dans sa verve si caractéristique lui arrache un sourire amusé. En réalité, la jeune Potter l’amusait par son franc parler sans filtre parfois. Elle avait eu même à Poudlard et bien que quand elle avait son âge, elle s’était assez calmée et avait déjà vécu le plus gros drame de sa vie avec la disparition d’Ephraïm, elle se reconnaissait un peu là. Il était étrange de se dire qu’à l’âge de Lyrae, Minerva était déjà presque veuve alors que la jeune Potter avait la bague au doigt. Si elle aimait cet Avery, Minerva lui souhaitait tout le bonheur du monde et que jamais ce qu’elle a vécu ne lui arrive. Ceci dit, Lyrae marquait un point : tous les membres de l’Ordre ne la jugeaient pas comme elle le faisait.

« Ils pourraient. » souffla-t-elle pour répondre avant d’enchainer sur le reste.

Le changement de position de Lyrae, ses mains jointes et son langage non verbal, firent comprendre à l’écossaise que la jeune femme assise en face d’elle était en train de méditer sur ses paroles, paroles qui ne se voulaient que bienveillantes à son égard. Elle n’était pas son ennemie et pensait qu’elle ne le serait jamais. C’était, au contraire, une main tendue invisible qu’elle lui offrait. Une main et une oreille pour l’écouter.

« Écoute, Minerva… gagner l’approbation d’autrui ne m’intéresse pas, pour être franche. Je sais ce que je vaux et qui je suis, cela ne me ressemble pas de changer pour être considérée. Même si j’en éprouverais l’envie, je ne saurais pas comment m’y prendre. »

Minerva se ressert directement de l’hydromel avant de boire, ne l’interrompant pas dans le court de ses pensées. L’amazone ne lui demandait pas de changer à proprement parler, juste de s’adapter. C’était là tout l’enjeu de cette conversation et le message qu’elle voulait lui faire passer. S’adapter ne voulait pas dire renoncer à ce qu’on était. S’adapter c’était évoluer et Lyrae avait encore toute une vie devant elle pour évoluer et si elle en était arrivée à devenir auror, c’était certainement qu’elle était capable d’adaptation.

« Cependant, car toi et Albus m’êtes chers, je ferais tout d’abord l’effort de taire mes sarcasmes et ce qui me fait défaut. »
L’aveu est plaisant et touchant. Minerva a un sourire plus grand et encore plus sincère, naturel, moins sage et elle laisse aisément voir que les mots de Lyrae sincères ont un impact positif.
« Toi aussi tu es importante pour nous, Lyrae. Et je ne parle pas de ce que tu fais pour l’ordre et de ton rôle en dehors. »

Elle appuie son regard sur la jeune fille, maternelle mais aussi terriblement complice. Lyrae avait trouvé sa place, peut-être pas avec tout le monde, mais au moins avec elle, Minerva. Une amie inattendue dans la guerre, mais une amie quand même.

« Ensuite, je suppose que le reste devrait se faire naturellement. »
« Oui, je pense aussi. Mais pour répondre à ce que tu disais, personne ne te demande de changer… juste de t’adapter aux autres et c’est comme ça que tu réaliseras que tu as à apprendre d’eux même si tu le fais déjà avec Albus et moi-même, mais aussi qu’eux aussi ont à apprendre de toi. »

La remise en question est amorcée et Minerva estime que cette partie-là de la conversation est close. Son message auprès de Lyrae semble faire son chemin. La métisse estime que tout finira par se décanter au fur et à mesure même si ce sera compliqué tant pour Lyrae que pour les autres. Ces choses-là prennent du temps et les habitudes sont toujours là aussi. Mais comme toujours, elle sera patiente et pourra aussi faire tampon entre Lyrae et les autres membres de l’Ordre si besoin était.

La cigarette allumée, Minerva dérive son regard de la Potter. Etrange ressemblance avec son paternel, oui, mais si elle détourne le regard, c’était pour admirer les jardins. Il fallait absolument qu’elle y fasse un tour sous forme de chatte.

« N’empêche que je ne suis pas aussi terrible que mon père. Pas au point de mériter un article dans la Gazette, me décrivant comme étant une sorte de prédatrice. »

Un sourire pointa sur les lèvres de Minerva qui continua d’observer le jardin, ne montrant aucun signe de surprise que Lyrae aborde le sujet, ce sujet plus précisément. Evidemment que Lyrae en avait entendu parler et elle se demandait si c’était par la bouche hideuse de son père ou qu’elle avait réellement lu l’article.

« N’est-ce pas ? » insista Lyrae qui apparemment voulait qu’elle lui en parle. Minerva ne perçoit aucune agression ou intimidation, ni colère. Elle n’est cependant pas pressée de répondre et vient fermer les yeux pour profiter des rayons du soleil qui caressent sa peau basanée.
« Non, tu es sa plus belle part. » lâcha-t-elle enfin, ayant réfléchi à sa réplique. L’aveu est implicite et délicat. Henry Potter pouvait bel et bien être un monstre, il n’en restait pas moins qu’il avait aussi engendré une héroïne et Lyrae était cette héroïne. Minerva ne connaissait pas le reste des membres de la famille, tout du moins, ne se doutait-elle pas encore que la chatte animagus avec qui elle faisait ses escapades n’était autre que Drusilla Potter, elle ne pouvait pas juger les autres enfants mais, elle connaissait et appréçiait Lyrae. « Et si je ne me trompe pas sur l’homme, tu es aussi l’une des raisons pour lesquelles il se bat. » L’analyse fine d’une stratège qui plaçait ses pions sur l’échiquier, se souvenant parfaitement des menaces dans ce salon de thé quelques jours plus tôt.

Minerva rouvre les yeux et tourne la tête vers Lyrae avant de planter son regard dans le sien.

« J’imagine qu’il t’a parlé de notre rencontre d’il y a quelques mois ? A moins que tu n’aies lu l’article dans la Gazette ? »

Elle hausse un sourcil, interrogateur.

« Je suis curieuse de savoir s’il confond encore les canidés et les félins. » Lyrae ne comprendrait probablement pas la référence, mais c’était une manière de lui demander s’il avait parlé d’elle et surtout comment. Minerva croisa les jambes pour changer de position toujours en observant Lyrae. « Que veux-tu savoir exactement à ce sujet, Lyrae ? » demanda-t-elle calmement, aucunement vexée que le sujet n’arrive sur le tapis. Après tout, même s’il n’était pas là, Henry Potter était un être qu’elles avaient en commun. Dommage qu’un homme doivent être le centre de leur conversation… Elles étaient si bien entre femmes.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptyMar 28 Avr - 23:13

La curiosité.

Un bien vilain défaut dont Lyrae n’était pas friande, loin de là. Les potins et les ragots ne l’intéressaient pas. C’était avec un éternel désintérêt qu’elle feuilletait la Gazette du Sorcier chaque matin. Elle le lisait davantage par réflexe, histoire d’être à jour concernant l’actualité du monde magique. Geste indispensable lorsqu’on était Auror et fille de la haute. C’était ainsi avec nonchalance qu’elle avait lu l’article acidulé de Minerva qui avait pour sujet Henry Potter et ses frasques. N’importe quelle fille aurait pu être offusquée pour son père, mais pas elle. Lyrae avait l’habitude d’entendre parler de son père et de sa famille en mal, ce n’était plus une surprise. Les chuchotements, les piaillements et regards de travers étaient des faits quotidiens qui lui paraissaient à l’heure actuelle invisibles. Lyrae aurait oublié ce vilain petit article si son père n’aurait pas évoqué le sujet trois jours plus tôt, lors d’un dîner en tête à tête.
Dès lors, le duel entre Minerva et son père l’avait travaillé de nombreuses heures, avant de s’endormir. Elle avait remercié les cieux pour avoir accordé la survie aux deux, tout en se demandant comment McGonagall avait pu garder le silence sur cet épisode. Elles se côtoyaient depuis plusieurs mois maintenant et ce n’était pas rien.
Lyrae avait à travers ces révélations compris pourquoi son père était resté d’humeur mouvementée pendant un long moment entre avril et mai, et aussi pourquoi il semblait être arrivé quelque chose de terrible à Minerva durant un temps. Ce duel expliquait tout.
Quelques questions restaient cependant encore en suspens dans son esprit et c’était l’occasion rêvée pour en savoir davantage.

Elle ne quittait absolument pas l’Animagi des yeux, observant cette beauté amazone se prélasser sous les rayons du soleil. Visiblement, Henry Potter n’avait plus l’air de l’inquiéter. La vie est belle, Minerva ? Lyrae était tellement obnubilée par l’attente d’une réponse qu’elle ne pensait pas une seule seconde à l’imiter.
« Non, tu es sa plus belle part. » Faux, c’était Astoria qui chiait des roses et qui était la plus belle part du gâteau. Lyrae était plutôt, selon elle, la guerrière à son papa. Celle qui pataugeait dans la boue et lançait de vilains maléfices, la farouche cavalière qui détruisait tout sur son passage. Réplique d’un grand nombre de qualités et de défauts de son paternel. Elle ne voyait strictement pas ce qu’il y avait de beau là-dedans. Néanmoins, du haut de son jeune âge, Lyrae ne possédait pas encore l’expérience nécessaire et assez de finesse pour voir ce que Minerva McGonagall voyait en elle.
« Et si je ne me trompe pas sur l’homme, tu es aussi une des raisons pour lesquelles il se bat. » Bingo, ma chère ! En se penchant de plus près sur le cas d’Henry Potter, on pouvait au final comprendre qu’il ne se battait pas en vain et pas pour sa gloire personnelle. Son combat était dédié à leur nom et à sa famille, Lyrae était intimement convaincue que son père se fichait comme d’une guigne de vivre ou mourir, préférant faire passer ses enfants en premier. « Tu as l’air de le connaître mieux que je ne le soupçonnais. » observa-t-elle d’une voix doucereuse (et pas moins dangereuse).

Minerva avait rouvert les yeux, vive et aussi preste qu’une chatte. Le genre de femme qu’on adorait voir au réveil, la vipère aurait volontiers épousé la lionne si elle aurait ployé le genou face à ses semblables. « J’imagine qu’il t’a parlé de notre rencontre d’il y a quelques mois ? A moins que tu n’aies lu l’article dans la Gazette ? » Lyrae esquissa un sourire amusé tout en sirotant son hydromel, qui lui donnait suffisamment d’adrénaline pour se sentir l’espace de cet instant, aussi perfide et malicieuse que sa sœur. « Les deux, en fait. » Incarnation vivante de l’enfance joueuse. « Je suis curieuse de savoir s’il confond toujours les canidés et les félins. » Une expression dubitative se dessina sur les traits de la Potter. Décidément, Henry et Minerva semblaient avoir vécu une aventure palpitante. La jeune femme était pleine d’interrogations : l’Animagi avait-elle berné Hadès pour mieux le piéger ? L’image de son père en train de se faire avoir par une chatte était délicieusement distrayante.

« Que veux-tu savoir exactement à ce sujet, Lyrae ? »

Bien qu’elle était d’un calme olympien, la question de Minerva s’avérait être sérieuse. L’air malicieux de Lyrae s’était simultanément volatilisée pour faire place à de l’inquiétude. Oui, elle avait failli perdre deux êtres qui lui importaient dans cette bataille contée par son patriarche. Frayeur indéniable brûlant dans son cœur, elle qui n’avait encore jamais perdu quiconque. Ne comptons pas grand-père et grand-mère, l’heure avait sonné pour eux, songea-t-elle avec désinvolture.
« Il y a deux nuits de cela… si je ne me trompe pas dans les comptes, nous avons eu une conservation très enrichissante. Nous avons parlé de Grindelwald et de... toi. » Elle s’interrompit, chopant une nouvelle gorgée de sa liqueur. « Il a évoqué votre duel alors qu’il aurait pu se garder de partager cette sauterie. Mon père n’a pas l’habitude de partager ses échecs. » Son regard s’imposa, feu et glace. « Mais toi, tu ne m’as rien dis. C’est de mon père et toi dont il s’agit, Minerva. » Sa voix claquait dans l’air, presque désagréable dans le but d’illustrer son mécontentement. Il était hors de question qu'elle autorise Minerva et Henry à s'entretuer de nouveau, Lyrae devait s'assurer que ce manège cesse immédiatement. Pourtant, elle avait la sensation que les deux partis ne l'entendaient pas de cette façon. « Ce que je veux savoir, c'est si mon père te tourmente encore. Je ne souhaite plus qu'il te porte atteinte, ni l'inverse, d'ailleurs. » Etrange requête, venant de la part d'une fille qui trahissait dans le secret des alcôves son propre géniteur. Lyrae s'empara des mains de Minerva, prévenante et véhémente. « Une fois que mon père a désigné sa proie, il n'en démordra jamais et tu resteras dans sa ligne de mire jusqu'à qu'il obtienne pleine satisfaction. Un seul mot de toi, Minerva, et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le convaincre de renoncer. » Père et fille se basaient sur le même système lorsqu'il s'agissait de vengeance, Lyrae se jugeait donc extrêmement bien placée pour affirmer qu'Henry Potter ne se détourneraient pas de sitôt de Minerva McGonagall, quitte à ennuyer toute une lignée entière.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptyJeu 30 Avr - 12:32

Elle profite du soleil comme si c’était la première fois. Minerva est inatteignable présentement, stratégie de replie mentale devant la tournure que prend la discussion. Si elle n’est plus aussi sensible sur la question du patriarche Potter, ayant effectué un travail sur elle-même, sa rencontre dans le Chaudron Baveur la travaille. Elle ne compte pas encore l’utiliser mais elle prend définitivement note des menaces. Dans sa tête, elle le sait déjà : si elle n’aura l’air de ne rien faire, de ne pas répondre, elle prépare déjà sa stratégie. Retourner à sa vie, se consacrer à l’Ordre, son association, c’était aussi avoir un moyen puissant de lui faire comprendre qu’il ne l’atteignait pas.

L’ignorance est le meilleur des mépris.
Minerva l’a parfaitement compris.
Et elle sait que cela agace l’homme. Ca n’en est que plus satisfaisant.

« Tu as l’air de le connaître mieux que je ne le soupçonnais. »

Sourire de Lyrae. Minerva hausse un sourcil.

« Partager un duel peut permettre de connaître les gens Lyrae, mieux que de coucher avec eux. »

Crue et assassine dans sa répartie mais pourtant, transpirante de vérité. Tacle tacite envers l’homme qui était quand même assez connu pour ses frasques à ce sujet. Minerva repose son regard sur Lyrae tandis qu’elle parle, lui demandant comment elle est au courant. Lyrae lui confirme que c’est son père qui lui en a parlé et qu’elle a aussi lu l’article. Elle n’en dit rien, acquiesce simplement ne faisant pas grand cas de l’air malicieux et enfantin de la jeune fille en face d’elle.

Elle l’avouait : elle était curieuse de savoir quel adjectif il avait utilisé pour la qualifier. La dernière fois n’avait pas été un franc succès.

L’expression de Lyrae quant à sa pique sur leur combat et la dénomination de canidé ne surprend pas Minerva mais elle ne dit rien pour compléter sa curiosité. Cela se passe de commentaires. L’expression de Lyrae change de nouveau, plus sérieuse, plus concernée. Minerva est toute tournée vers elle, son langage corporel indiquant qu’elle est prête à lui répondre.

« Il y a deux nuits de cela… si je ne me trompe pas dans les comptes, nous avons eu une conservation très enrichissante. Nous avons parlé de Grindelwald et de... toi. »

Grindelwald avait été évoqué. C’était un sujet qui l’intéressait plus dans les informations que Lyrae pouvait leur fournir sur sa famille qu’elle-même. L’opinion d’Henry semblait pourtant bien claire, il était partisan du bulgare. Mais Lyrae pouvait apporter des nuances qui pouvaient être capitales dans ce jeu d’échec.

« Il a évoqué votre duel alors qu’il aurait pu se garder de partager cette sauterie. Mon père n’a pas l’habitude de partager ses échecs. »

Un échec.
Aucune expression de satisfaction ne passe sur le visage de Minerva pas plus qu’elle n’en éprouve le sentiment. Ce n’était pas une vraie victoire : sans l’intervention d’Albus, ils seraient morts tous les deux. L’échec était des deux côtés et Minerva avait aussi fait exprès de ressortir perdante de leur dernière entrevue. Elle se doutait bien que l’homme avait sa fierté et qu’il n’était pas aisé de parler de tout cela. Elle l’avait bien compris quand il lui avait fait tout ce cirque pour lui présenter ses excuses.

Excuses dont elle ne voulait pas : le mal était déjà fait.

« Mais toi, tu ne m’as rien dis. C’est de mon père et toi dont il s’agit, Minerva. »

Un reproche ? Elle n’en était pas sûre. Que lui reprochait réellement Lyrae ? Cet article ? De s’être défendue ? Qu’avait-il dit exactement ? Ou alors c’était l’inquiétude d’une amie envers une autre. Evidemment, Minerva imaginait qu’apprendre que son père et une de ses amies se soient étripés jusqu’à la quasi-mort des deux parties avait dû secouer Lyrae. D’autant plus que Minerva n’en avait rien laissé transparaitre dans son comportement envers cette dernière, considérant à juste titre que Lyrae n’avait pas à être responsable des actes de son géniteur. Il allait de soi que cette histoire la concernait elle et Henry et qu’à aucun moment Lyrae ne devait se retrouver au milieu.

« Ce que je veux savoir, c'est si mon père te tourmente encore. Je ne souhaite plus qu'il te porte atteinte, ni l'inverse, d'ailleurs. »

Un petit sourire apparait sur les lèvres de Minerva qui décèle une véritable inquiétude dans le ton et sur le visage de la jeune Potter. La main de la jeune fille vient prendre la sienne et le contraste de leur peau était saisissant.

« Une fois que mon père a désigné sa proie, il n'en démordra jamais et tu resteras dans sa ligne de mire jusqu'à qu'il obtienne pleine satisfaction. Un seul mot de toi, Minerva, et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le convaincre de renoncer. »

Lyrae ne lui apprend rien. Elle en a elle-même été témoin et victime. Sa main vient se serrer doucement sur celle de l’ancienne Serpentarde et Minerva se penche en avant, peut-être pour la rassurer alors qu’elle sait que la situation est plus tendue qu’elle ne veut bien l’admettre, mais pas moins sincèrement :

« Tu n’en feras rien, Lyrae même si je suis touchée de ta volonté et je te remercie de ton inquiétude. »

Elle décline l’offre avec gentillesse et politesse.

« Ce qui se passe entre ton père et moi-même est notre histoire. Je ne pense pas qu’il veuille que tu te retrouves au milieu, moi non plus. Et puis, il pourrait se douter de quelque chose si tu évoques mon nom. »

Et autant ne pas arriver à ce qu’il ait des soupçons tout de suite. Lyrae était un pion trop important pour qu’elle se dévoile tout de suite. Il fallait qu’elle reste le plus longtemps possible dans l’ombre à jouer son rôle.

« Je ne t’en ai pas parlé non pas parce que je ne voulais pas le faire mais parce que je ne veux pas que cela influence quoi que ce soit à son égard et que tu aies l’impression que mon comportement ait pu changer envers toi. Tu as pu constater que ce n’était pas le cas. »

Elle marque une pause, réfléchissant à ce qu’elle peut bien dire à la jeune fille.

« Suite à l’article, Henry est bien venu chez moi pour en découdre. » finit-elle par dire, jouant la carte du factuel et de l’honnêteté, préférant mettre les sentiments de côté. Pas d’affect pour ne pas tomber dans le pathos. Tout retracer logiquement pour se protéger aussi. « En colère évidemment, drogué aussi. Il ne m’a pas vraiment laissé le temps de m’expliquer mais il en est rapidement venu à m’attaquer. Même si je l’ai poignardé pour me défendre car il avait réellement l’intention de me tuer, j’y ai perdu une bonne partie de ma maison dans cette agression et… » Sa main se détacha de celle de son amie et vient lentement ouvrir le bas de son chemisier. Le tissu remonte un peu sur son ventre et elle se tourne légèrement pour montrer alors la cicatrice de brûlure sur ses côtes. Cela ne lui fait plus mal depuis bien longtemps maintenant mais elle ne peut effacer la cicatrice causée par le maléfice de magie noire. Son regard reste cependant planté sur Lyrae, attendant de voir sa réaction. L’acte est volontaire peut-être même insidieux et particulièrement manipulateur. Mais en tant que femme, Lyrae ne peut pas y rester insensible. Si Minerva ne se vantera jamais de cette cicatrice, elle sait parfaitement quand l’afficher.

Son corps deviendra son drapeau.
Le corps d’une femme libre qui vit des mésaventures mais s’en relève toujours, fière.

« Quant au fait de savoir s’il me tourmente encore, je crois que ceci répondra à ta question. »

Ceci et ce qu’elle ne dit pas. Le traumatisme qui va avec. La peur qu’elle réussit à rationnaliser avec le temps mais qui fera qu’elle ne sera plus jamais la même. Cet incident a tout bouleversé chez elle. Le tissu glisse de nouveau et elle vient reboutonner le bas de son chemisier.

« Mais ne t’en fais pas. Il ne peut plus m’attaquer directement. »

Elle vient reboutonner le dernier bouton et commence à rentrer son chemisier dans son pantalon, marquant de nouveau sa taille fine.

« Il a une dette de vie envers moi. Je suis intouchable. »

Le sous-entendu est clair : Lyrae en faisant les mathématiques peut comprendre qu’elle lui a sauvé la vie. Peut aussi comprendre pourquoi son père s’est livré à elle.

« Il a tenu à me voir il y a quelques jours. Pour me présenter ses excuses quant à son excès de colère... et sa tentative de meurtre à mon égard » Petite moue. Appelons un chat, un chat. « Tu te doutes bien que je n’ai ni envie de le revoir, ni de discuter, encore moins de recevoir des fleurs et des cadeaux de sa part. Je l’ai plus ou moins remis à sa place. Il a menacé ma famille. » Elle expire et dit pourtant cela avec une froideur effrayante, se rendant subitement compte qu’elle avait trop de fois vécu les menaces de tout types. Se rendant compte que c’était devenu tellement normal et intériorisé que pour elle cela n’avait plus de réel impact ou tout du moins, ne voulait pas que cela en est. Triste. Triste mais nécessaire pour ne pas succomber à la peur. Minerva regarde toujours Lyrae droit dans les yeux. « Ne pense pas que je compte t’utiliser pour l’atteindre : ce serait m’abaisser à son niveau. Je ne le veux pas et te blesser toi dans le processus est la dernière chose que je souhaite. » Elle vient un peu boire de l’hydromel. « En revanche, j’ai d’autres cartes en main. Qu’en est-il de son engagement dans la Confédération ? » La partie d'échec engagée concernait tous les tableaux mais surtout celui-ci. Henry avait beau avoir ouvert un autre pan de la partie par ses menaces, elle ne comptait pas rentrer dans son jeu. De ceci, il s'en chargeait lui-même tout seul. La preuve : Lyrae se tenait devant elle.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptySam 9 Mai - 2:04

« Partager un duel peut permettre de connaître les gens Lyrae, mieux que de coucher avec eux. »

Remarque lourde de sens.
Si Lyrae excellait pour masquer ses sentiments et réussir à ne pas rougir, ce n’était pas le cas depuis quelques temps lorsqu’elle était en présence de Minerva McGonagall. Maintenant qu’elle la considérait comme une amie, le naturel revenait au galop bien plus souvent qu’elle ne l’aurait souhaité. Contre toute attente, ses joues prirent cette ravissante couleur rose pâle, parfaitement similaire à du blush.
Minerva faisait clairement allusion aux aventures de son père – qui embarrassaient la vipère – et le fait qu’elle n’ait jamais couché avec quiconque était gênant, dans le sens où Lyrae ne pouvait strictement pas comprendre quelles sensations les plaisirs de la chair apportaient. Derrière ses provocations, son assurance et ses tenues avant-gardistes, se dissimulait une jouvencelle qui avait beaucoup à apprendre.
Cependant, l’amazone marquait un point incontestable sur le premier point de sa réflexion. Lyrae avait suffisamment d’expérience en matière de duels pour rejoindre l’avis de la McGonagall là-dessus.

« C’est ce que j’ai pu constater, depuis que je me suis initiée aux duels il y a des années de cela. » déclara-t-elle avec un léger sourire. Lorsqu’un être est en situation de danger, que ce soit un humain ou un animal, il dévoile ses meilleures qualités et ses pires défauts. »

C’était justement ce dernier détail qui inquiétait Lyrae, au sujet du duel qui s’était livré entre Henry et Minerva. On ne pouvait pas considérer qu’il était sorti gagnant de cette sauterie et elle ne doutait pas du fait que le vieux lion s’était probablement montré cruel et odieux envers l’Animagi. Rien qu’en l’entraînant à devenir une duelliste hors-pair, son père avait démontré qu’il était capable de détruire sa fille sans une once de pitié sur l’instant présent. Alors, l’ancienne Serpentard pouvait deviner sans mal de quelle manière il avait dû se comporter avec l’écossaise.
Elle n’avait pas été mis au courant la première fois des plans machiavéliques de son paternel, mais Lyrae était en mesure de réunir toute sa force pour empêcher un second massacre.
Lorsqu’elle acheva sa tirade, la main de Minerva vint se resserrer autour de la sienne, cherchant par ce geste à la rassurer.

« Tu n’en feras rien Lyrae, même si je suis touchée de ta volonté et je te remercie de ton inquiétude. » Bon sang, pourquoi persister à jouer la brave ? pensa-t-elle, agacée par le refus de Minerva. « Ce qui se passe entre ton père et moi-même est notre histoire. Je ne pense pas qu’il veuille que tu te retrouves au milieu, moi non plus. Et puis, il pourrait se douter de quelque chose si tu évoques mon nom. »

Encore une fois, la McGonagall se montrait raisonnable et pertinente. Avec huit années d’écarts d’âges entre les deux femmes, le statut de rédactrice de la lionne et la position d’Auror de Lyrae, il n’y avait aucune excuse possible pour justifier qu’elles puissent se connaître et être proches au point que Lyrae intervienne en la faveur de la journaliste. Henry la connaissait bien et n’ignorait pas qu’elle n’irait pas se frotter à lui pour une simple connaissance.
Son père ne soupçonnerait pas forcément son allégeance envers l’Ordre du Phénix, néanmoins, il était en mesure de farfouiller partout pour découvrir où Lyrae et Minerva se fréquentaient. Et lorsqu’il aurait trouvé, ne resterait plus que le désastre et une catastrophe éminente le menant aux quartiers de la résistance.

« Je ne t’en ai pas parlé non pas parce que je ne voulais pas le faire mais parce que je ne veux pas cela influence quoique ce soit à son égard et que tu aies l’impression que mon comportement ai pu changer envers toi. Tu as pu constater que ce n’était pas le cas. »
« Voyons, Minerva. Ma relation avec mon père n’a jamais été si paisible depuis que je suis adolescente et tu sais bien que je ne m’emporte pas facilement quand il le faut. Oui, tu n’as pas changé d’un poil et je t’en remercie, mon affection pour toi s’en retrouve grandie. » répliqua-t-elle avec une légère note d’impatience dans sa voix, frustrée de ne pas pouvoir aider son amie.

Une pause s’installa entre les deux sorcières, où Minerva semblait être en quête d’une manière adéquate afin de continuer de raconter son histoire.

« Suite à l’article, Henry est bien venu chez moi pour en découdre. » Oui, je l’ai deviné. « En colère évidemment, drogué aussi. Il ne m’a pas vraiment laissé le temps de m’expliquer mais il en est rapidement venu à m’attaquer. Même si je l’ai poignardé pour me défendre car il avait réellement l’intention de me tuer, j’y ai perdu une bonne partie de ma maison dans cette agression et… »
Mouvement délicat de la main de l’amazone, qui leva le rideau sur une large cicatrice brune. Derme incendié. L’œuvre de la magie noire, sans quoi cette blessure ne serait plus qu’un très vilain souvenir encré dans sa mémoire et non pas sur sa peau. Feudeymon. Lyrae réprima un frisson, se mordillant la lèvre inférieure, mortifiée par les actes de son père. Ce n’était pas une légende : Henry n’était pas un homme de cœur. Peu d’avantages dans ce corps de tyran, pour plus d’inconvénients. Comme toi, susurra avec malveillance sa conscience. Ce qui la révoltait était que son père ne supportait pas qu’on puisse s’en prendre physiquement à ses filles, mais n’hésitait pas à s’en prendre à d’autres.
Résistant aux larmes de rage qui menaçaient de perler sur son visage, Lyrae les ravala, détournant son regard de celui de Minerva qui devait comprendre le dégoût et désarroi de sa recrue.
« Je suis tellement désolée Minerva. » murmura-t-elle avec chagrin, baissant les yeux vers le sol avant de les relever vers son interlocutrice. « Je n’imagine pas à quel point cela a été horrible pour toi, surtout que… » elle avala sa salive, remontée. « (…) que c'est mon propre père qui est l’auteur de tes blessures. »

Blessures que la rédactrice vint cacher de nouveau, avec détachement, comme prête à passer à autre chose. Du moins, c’était peut-être l’impression qu’elle donnait à Lyrae.

« Mais ne t’en fais pas. Il ne peut plus m’attaquer directement. »

La jeune Potter haussa un sourcil, perplexe.

« Il a une dette de vie envers moi. Je suis intouchable. »

Les paupières de Lyrae papillonnèrent imperceptiblement, si bien qu’elle se demanda si Minerva l’avait remarqué. A l’instar de son père, l’écossaise n’avait guère l’air enchanté d’être liée à Henry Potter de la sorte tout en étant satisfaite d’être à l’abri, d’une certaine façon.

« Certes, mais il peut s’en prendre à toi autrement. Quand on naît Potter, on rivalise toujours d’inventivité pour torturer autrui. »

N’était-ce pas le cas jadis avec Prudence Prince ? A défaut de s’en prendre à la petite Poufsouffle à coup de maléfices lorsqu’elles étaient étudiantes au château, Lyrae avait favorisé la torture psychologique et le harcèlement moral. Elle se garda d’en faire mention, Minerva devait sans doute être au courant à l’heure actuelle. La vipère n’était pas très fière d’elle, acceptant intérieurement qu’elle avait été particulièrement immature et cruelle sans raison envers sa cousine par alliance. L’avoué en public était une autre affaire, plutôt crever.

« Il a tenu à me voir il y a quelques jours. Pour me présenter ses excuses quant à son excès de colère… et sa tentative de meurtre à mon égard. »
Moue très peu convaincue de la part de Minerva, ce qui était compréhensible compte tenu de la personnalité tordue d’Henry. Si Lyrae aurait été son père, elle ne se serait pas excusée. Et puis quoi encore ? Il s’était couvert de ridicule en agissant de la sorte, bien qu’il avait eu tort de s’en prendre de la sorte à la McGonagall pour un ridicule article.
« Tu te doutes bien que je n’ai ni envie de le revoir, ni de discuter, encore moins de recevoir des fleurs et des cadeaux de sa part. Je l’ai plus ou moins remis à sa place. Il a menacé ma famille. »
Des fleurs, des cadeaux ? Décidément, c’était de pire en pire ! Cela s’appelle être un pigeon, songea-t-elle avec malveillance.
« Il n’a pas le droit de mêler ta famille à vos querelles, c’est lamentable. » Abrupte, elle ne mâchait pas ses mots.
Son père ne méritait pas son poste de directeur du Département de la justice magique. Il avait eu une carrière brillante en tant qu’Auror et chef du bureau, sauf que ses actes à l’heure actuelle traduisaient une future descente aux enfers s’il ne contrôlait pas ses pulsions.
« Ne pense pas que je compte t’utiliser pour l’atteindre : ce serait m’abaisser à son niveau. Je ne le veux pas et te blesser toi dans le processus est la dernière chose que je souhaite. »
« Je le sais et l’ai compris, Minerva. C’est honorable de ta part. »

Elle pouvait entièrement faire confiance à Minerva pour ce type de situation. La sylphide vint jouer avec son pendentif de ses doigts fins, ne se lassant étrangement pas de la présence de l’Animagi. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas restée aussi longtemps avec une personne, surtout avec une femme. Il était agréable d’avoir de la compagnie féminine quand sa meilleure amie Alastriona lui manquait tant, cela changeait des discussions qu’elle entretenait avec des hommes qui ne pensaient qu’à séduire ou la prendre pour une idiote. A woman can only be a beautiful little fool, avait-elle entendu Azraël dire un jour.

« En revanche, j’ai d’autres cartes en main. Qu’en est-il de son engagement dans la Confédération ? »

Alors qu’elle s’apprêtait à reboire une gorgée de sa liqueur, Lyrae se ravisa, se stoppant dans son mouvement et sourcillant. Lors de sa récente et poignante conversation avec son père, elle n’en avait pas appris des masses sur l’avis d’Henry concernant Grindelwald. Il en était resté au même point qu’au début de la prise de pouvoir du bulgare. Sa mère, elle, n’était pas vraiment portée sur la chose si Lyrae ne se trompait pas. Gabriel se contrefichait de la Confédération, l’essentiel pour lui était l’appât du gain. Astoria soutenait la cause de Grindelwald sans se casser un ongle pour le moment. Quant au petit Raphaël, c’était un farouche révolutionnaire qui vivait dans un univers utopique.
Lyrae pencha son faciès vers le côté, caressant une mèche brune. La réponse était facile, la finalité l’était moins.

« Eh bien, nous savons tous que c’est un partisan de la Confédération. Il m’a fait part de son envie de devenir un bras-droit de Grindelwald et m’a demandé mon avis sur la chose. » raconta-t-elle d’un ton mesuré, avant de poursuivre. Je lui ai clairement fait savoir que je n’étais pas d’accord, arguant que ce ne serait pas un choix prudent si Grindelwald venait à perdre, sans bien entendu lui laisser sous-entendre que je faisais partie de la résistance. Qu'il était plus avisé de rester modéré, d'être neutre dans ce conflit. Je dirais donc qu’il est en train de tâter le terrain, de réunir les conseils de toute la famille pour pouvoir prendre sa décision. Il est encore indécis. »

Elle se stoppa avec douceur, n’oubliant pas qui elle était et les enjeux de ses révélations.

« Que comptes-tu faire de ces informations ? Je sais que je ne subirais pas personnellement les conséquences de tes actions, mais je ne voudrais pas que ma famille soit déshonorée et blessée. Surtout pas ma mère et ma sœur. »

Le naturel revenait au galop,
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Minerva McGonagall
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptySam 9 Mai - 23:55

Le rougissement de Lyrae n’échappe pas au regard de Minerva qui pourtant, n’en pense pas grand-chose. Elle se doute bien que Lyrae est au courant des scandales de son père et elle ne fait qu’en parler librement, ce que personne ne devait faire en sa présence. Probablement à raison. Mais Minerva n’a pas envie de faire l’autruche. Appelons un chat, un chat. Henry Potter trompait Drusilla Potter, c’était de notoriété publique et elle avait suffisamment enquêté sur lui pour le savoir. Elle avait simplement été celle qui avait au final mis les mots dessus et qui continuerait à les mettre, ne disant que la vérité, rien que la vérite. Comme toujours. Le rouge des joues de la sorcière assise en face d’elle se dissipe et enfin, Lyrae reprend la parole.

« C’est ce que j’ai pu constater, depuis que je me suis initiée aux duels il y a des années de cela. Lorsqu’un être est en situation de danger, que ce soit un humain ou un animal, il dévoile ses meilleures qualités et ses pires défauts. »

Fuir ou affronter.
Reflexe animal millénaire que Minerva connaissait si bien pour avoir de temps en temps, l’esprit affuté d’une chatte. Minerva n’avait pas fui et elle avait même sauvé lors de ce combat. Henry n’avait pas fui non plus. On pouvait au moins lui admettre cela.

Ce qu’elle avait retenu de son meilleur défaut : son impulsivité. Agir avant de réfléchir, typiquement potteresque.
Ce qu’elle avait retenu de sa pire qualité : sa tenacité. Typiquement potteresque, l’homme ne lâchait rien.

Elle non plus.

Pas plus qu’elle ne lâcherait le morceau quant à sa bravoure et sa force vis-à-vis de ce sujet. Elle ne pleurerait pas, ne se maudirait pas, ne montrerait aucune peur. Elle était plus intelligente et plus futée que Potter. Même si cela prendrait du temps à ce que ses graines et ses couteaux soient plantés, elle avait toute la patience du monde. Toute la force aussi. La sienne mais aussi celle de ses proches, Lyrae y compris.

« Voyons, Minerva. Ma relation avec mon père n’a jamais été si paisible depuis que je suis adolescente et tu sais bien que je ne m’emporte pas facilement quand il le faut. Oui, tu n’as pas changé d’un poil et je t’en remercie, mon affection pour toi s’en retrouve grandie. »

Minerva sourit simplement sans répondre à cela. Elle ne sait pas ce qui s’est passé pour Lyrae, mais elle se doute qu’être la fille d’Henry Potter n’était pas chose aisé, loin de là. Elle ne posera pas de questions à ce sujet, si Lyrae veut parler, elle parlera d’elle-même.

L’histoire commence donc à s’écouler de sa bouche. Celle d’une femme seule chez elle, paisiblement assise à son bureau qui s’apprêtait à écrire une lettre. L’homme est entré par la porte principale, tel le tonnerre et a tout ravagé à l’intérieur. Elle repense à l’histoire de Freyja, celle sur l’homme qui avait eu le même comportement bien qu’il ne veuille pas la tuer. Etrange comme les histoires se ressemblent. Triste, aussi.

La marque de ce duel, à mort si Albus Dumbledore n’était pas intervenu, désigné comme un drapeau sur sa peau métisse, Minerva attendit de voir la réaction de Lyrae sur son visage. Mortification sur son visage, l’amazone ne s’était donc pas trompée : Lyrae pouvait se mettre à sa place, imaginer à quel point, Minerva ne se sentait plus en sécurité nulle part, même pas chez elle.

Dégoût. Désarrois. Larmes de rage.

Est-ce que Lyrae détestait son père ? Minerva n’en savait rien, mais se doutait alors qu’elle remettait correctement son chemisier, que plus jamais Lyrae ne pourrait regarder de la même manière son paternel. Peut-être était-ce là, la première pièce placée par Minerva sans pour autant que ce ne soit par envie de vengeance. C’était juste la vérité et la réalité. Minerva ne faisait encore que montrer et pointer du doigt la vérité.

« Je suis tellement désolée Minerva. Je n’imagine pas à quel point cela a été horrible pour toi, surtout que c'est mon propre père qui est l’auteur de tes blessures. »
L’amazone pressent ce que pense probablement Lyrae et, doucement, elle vient se pencher sur la table, poser ses doigts délicats sous le menton de la jeune femme et le redresse pour qu’elle la regarde dans les yeux.
« Ne t’excuse pas pour les actes de ton père, Lyrae. Ce n’est pas toi qui a fait cela et tu n’es pas lui. »
Paroles qui se veulent réconfortantes volontairement. Minerva ne souhaite pas que Lyrae culpabilise. De ce que fait son père, elle n’y est pour rien, n’a pas à porter le poids de tout cela sur ses épaules. Elle veut simplement que Lyrae ouvre les yeux sur la réalité, la dure réalité d’être une femme.

Ne pas s’attarder sur la cicatrice, cela n’apporte rien de plus de toute façon. La dette de vie est abordée. Minerva aurait aimé ne jamais prononcer ces mots quand bien même sait-elle que même sans les prononcer, la même chose se serait produite.

« Certes, mais il peut s’en prendre à toi autrement. Quand on naît Potter, on rivalise toujours d’inventivité pour torturer autrui. »

Oh, elle sait, Minerva. Elle sait mieux que personne. Elle en a eu l’exemple il n’y a pas si longtemps encore. Des roses, des livres, des excuses vides de sens sous couvert de menaces. Il faudrait peut-être qu’Henry Potter apprenne quand il est le moment s’excuser et quand il est le moment de faire des menaces. Dans ce cas précis, ses menaces ont annulé ses excuses.

« Il n’a pas le droit de mêler ta famille à vos querelles, c’est lamentable. »

Minerva observait l’indignation sur son visage. Mais est-ce que Lyrae était si surprise que cela ? Elle connaissait bien son père, non ? Il semblait à sa réaction si spontanée et sortant du cœur que l’ancienne Serpentarde était probablement déconcertée par le culot de son père.

Son manque de classe aussi.

Puis, enfin, Minerva passe aux choses sérieuses. Les informations qu’elle peut glaner sur les Potter l’intéressent pas seulement par envie d’avoir des cartes entre les mains, mais aussi pour la suite des activités de l’Ordre.

« Eh bien, nous savons tous que c’est un partisan de la Confédération. Il m’a fait part de son envie de devenir un bras-droit de Grindelwald et m’a demandé mon avis sur la chose. »

Jusque là, rien de nouveau sous le soleil. Henry avait la tête de l’emploi pour être un partisan de la Confédération. Sauf qu’elle savait de source sûre que Gellert l’avait remis à sa place suite à son agression. Cela lui fait d’ailleurs penser qu’elle devra peut-être tirer ses cartes de ce côté-là de l’échiquier.

« Je lui ai clairement fait savoir que je n’étais pas d’accord, arguant que ce ne serait pas un choix prudent si Grindelwald venait à perdre, sans bien entendu lui laisser sous-entendre que je faisais partie de la résistance. Qu'il était plus avisé de rester modéré, d'être neutre dans ce conflit. Je dirais donc qu’il est en train de tâter le terrain, de réunir les conseils de toute la famille pour pouvoir prendre sa décision. Il est encore indécis. »

Minerva vient récupérer son verre, méditant ses paroles. Henry ne mettrait pas longtemps avant de prendre une décision. Cela lui laissait donc un peu de marge pour jouer ses cartes. Elle savait déjà qu’elle demanderait à ses supérieurs de faire une interview de Gellert. Elle savait aussi quelles seraient les prochaines étapes pour couper l’herbe sous le pied d’Henry avant même qu’il s’en rende compte.

« Que comptes-tu faire de ces informations ? Je sais que je ne subirais pas personnellement les conséquences de tes actions, mais je ne voudrais pas que ma famille soit déshonorée et blessée. Surtout pas ma mère et ma sœur. »

La brune reposa son regard sur son homologue féminin. Évidemment, il y avait tout le reste de la famille. Évidemment. Sauf que Lyrae oublie une chose.

« Ton père se charge tout seul de déshonorer votre famille, Lyrae. »

Comme un grand.
Il n’en a juste pas encore conscience. Mais ce n’était qu’au final une question de temps. Elle, elle ne ferait que pousser un peu plus les pions pour que ça aille plus rapidement.

« Pour l’instant, je ne compte rien en faire. » finit-elle par dire. « Ces informations serviront en temps et en heure mais pas maintenant. Si tu penses à autre chose qui pourrait être utile même un détail, c’est toujours bon à prendre. Cela ne veut pas dire que ces informations seront utilisées ceci dit et si je peux éviter de faire du tort au reste de ta famille, je le ferais. »

Patience est mère de vertue. Minerva pose son regard sur Lyrae et l’observe longuement.

« Tu n’éprouves pas de remords, de le trahir ? Lui et le reste de ta famille ? » La question est pourtant posée sans détours, espérant une réponse franche.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptySam 16 Mai - 1:28

« Ton père se charge tout seul de déshonorer votre famille, Lyrae. »

La remarque de McGonagall eut l’effet d’une douche froide sur Lyrae, sans doute parce qu’une part de vérité résidait dans les paroles mais qu’en même temps, la vipère estimait que son cher paternel n’avait pas encore dépassé les bornes. Officiellement parlant, du moins, car l’agression de Minerva n’avait pas fait la une des journaux et personne ne pointait la famille Potter du doigt pour le moment. La vérité était que si Henry tombait, c’était toute leur lignée qui s’en retrouverait salie. Il était hors de question que sa mère et sa soeur se retrouvent couvertes de honte. Deux pierres précieuses lovées dans son palpitant, intouchables et brillantes d’un éclat sans précédent.
Gabriel, Raphaël et Lyrae, eux, ne mouraient pas de chagrin si l’opprobre était jetée sur leur maison. Par contre, on ne touchait pas au bien-être de sa mère et sa soeur. Cela, Lyrae ne le permettrait pas.

« La population n’est au courant de l’attaque de mon père menée à ton encontre, signala-t-elle calmement à Minerva. Néanmoins, ses yeux ne souriaient plus du tout. C’est un homme cruel, certes, mais qui prend grand soin de notre fortune et de notre famille. Par sa réputation et celle de mon grand-père - paix à son âme - nous disposons de grands privilèges depuis de longues années. Si mon père dégringolerait publiquement, je me demande si ma mère et ma soeur s’en remettraient. »

Etait-il possible que Minerva puisse comprendre où elle voulait en venir ? Elles n’avaient pas été éduquées de la même manière et Lyrae avait le pressentiment qu’il serait difficile pour elles de se mettre d’accord sur la chose.
La vérité, aussi dégoûtante pouvait-elle l’être, était que Lyrae préférait voir son père mourir par assassinat plutôt qu’assister à une éventuelle humiliation publique de son paternel, générée par les plans de Minerva. Elle espérait fortement que l’Animagi ne considérait pas cette éventualité comme étant la meilleure option pour vaincre Henry Potter.

« Ce que tu considères comme étant un déshonneur ne l’est pas forcément pour nous, ne tarda pas à préciser Lyrae, tout en poursuivant sur sa lancée. Fais en sorte que ce qu’il s’est passé entre vous ne parvienne pas aux oreilles de toute la population, c’est tout. Le tuer sans en annoncer les raisons serait préférable. »

Un silence particulièrement gênant s’installa entre les deux amies. Un fossé se creusait de nouveau entre elles : l’une réclamait vengeance et justice, l’autre ne songeait qu’au confort des siens malgré sa compassion envers son amie. La fierté mal placée de Lyrae reprenait le dessus sur une amitié récente et le respect qu’elles se vouaient mutuellement.
Elles se défièrent du regard durant un long moment, telles deux fauves prêtent à bondir mais préférant analyser la situation avant d’agir. Ce fut finalement Minerva qui rompit ce silence la première.

« Tu n’éprouves pas de remords, de le trahir ? Lui et le reste de la famille ? »

Les lèvres de Lyrae se pincèrent et la dureté s’empara du faciès de l’Auror. Elle ne cachait pas ses ressentis à la rédactrice, n’en éprouverait nullement le besoin et ne souhaitait pas jouer la comédie, se montrer aimable alors qu’elle n’en avait pas envie. La question de Minerva était selon elle, malvenue.

« Serais-je en face de toi, si j’éprouvais des remords ? lança-t-elle d’un ton acide et tranchant. Il est dans mes devoirs et mes convictions d’assurer la sécurité du pays et de ses sujets. Voeu qu’a jadis formulé mon père en devenant lui-même Auror. C’est lui qui trahit ses propres promesses en soutenant la Confédération. »

Elle se pencha un peu plus vers Minerva, les iris émeraudes de la Potter confrontant le noisette chatoyant de l’écossaise.

« Je ne parlerais pas de remords, mais plutôt de crainte. »

Lyrae recula doucement, s’adossant contre le dossier de la chaise en bois, se détournant du regard de Minerva pour river ses yeux vers le vague et le paysage verdoyant.
Durant une grande partie de sa vie, Lyrae avait passé le plus clair de son temps à analyser tout ce qui l’entourait et surtout, à apprendre à différencier le bien du mal. Elle avait appris dès son entrée à Poudlard à réfléchir avec son propre cerveau, à ne pas boire les paroles de son père bêtement et à n’en garder que le meilleur.
Force était de constater que son père était totalement dans le faux, là où elle avait l’impression que sa mère était plus modérée et réfléchie.
Elle aurait très bien pu suivre les pas de Drusilla ou encore de sa tante Scylla en gardant un certain recul sur la situation et en ne s’impliquant pas politiquement parlant, sauf que les mesures prises par Grindelwald - sans oublier son coup d’état - l’avait révulsé au point de n’avoir pu supporter de ne pas agir. Newt l’avait compris et officiellement introduit sans attendre à Dumbledore.
En intégrant l’Ordre du Phénix, Lyrae risquait gros et la crainte d’être démasquée lui ôtait fréquemment des heures de sommeil.
S’extirpant de ses pensées, elle reporta son attention sur Minerva, qui attendait des explications plus concrètes de sa part.

« Je sais pourquoi je me bat et je m’engagerais jusqu’au bout. Mais oui, il m’arrive de craindre les conséquences de… enfin, d’avoir peur d’être démasquée, de perdre mes repères et mes avantages, parvint-elle à avouer, continuant sur sa lancée dans un murmure mortifié. Je pense qu’il me tuerait s’il saurait, Minerva. »

Elle ignorait si Minerva mesurait la gravité de la situation ou si elle pensait Henry capable d’une telle chose. Lyrae, elle, était convaincue que son père en était capable. Il lui ôterait la vie pour lui avoir brisé le coeur, fou de douleur, myocarde lacéré par la guerrière qu’il avait engendré.

« Je ne veux pas mourir. »

Lyrae avala sa salive, les poings serrés sur la table, imaginant les doigts de son père se refermer sur sa gorge dans la cave du manoir familial.
Elle ne connaissait pas le passé de Minerva. Cependant, elle doutait fortement que celle-ci ait pu être terrifié un jour par l’image d’un père ou d’une mère tyrannique.

Non, Macaria ne voulait pas succomber des mains d’Hadès,
Terreur et douleur.
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Message (ϟϟ) Sujet: Re: like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae)   like the naked leads the blind, i know i'm selfish, i'm unkind (mirae) EmptyMer 20 Mai - 15:12

Si personne n’avait parlé de cette agression c’était parce que l’affaire avait été étouffée. Minerva n’avait pas porté plainte. Aussi tristement qu’elle le pensait, sa plainte n’aurait abouti à rien de bien concluant. Elle connaissait bien le système judiciaire et avec Henry à la tête de cette dernière, le scandale aurait vite fait d’être étouffé quand bien même avait-elle des liens avec des personnes influentes. L’idée de tout raconter lui était aussi insupportable pour l’instant. Elle avait déjà trop raconté et raconter tout ceci c’était revivre le traumatisme. Elle n’était pas prête à cela et elle savait que c’est sa vie à elle qu’on décortiquerait, pas celle d’Henry, pour tenter de prouver qu’elle est une menteuse. Quand bien même Minerva croyait dans le système judiciaire, elle savait que celui-ci avait des limites et qu’il y avait encore un très long chemin à parcourir avant d’en arriver à ne pas avoir peur de parler. Cette réalisation, qu’elle était obligée de se taire, la mettait hors d’elle mais elle savait que son heure viendrait quoiqu’il arrive. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne fasse tomber Henry qui était déjà dans le viseur de Grindelwald.
« La population n’est au courant de l’attaque de mon père menée à ton encontre. » nota Lyrae. Minerva acquiesca simplement. « C’est un homme cruel, certes, mais qui prend grand soin de notre fortune et de notre famille. Par sa réputation et celle de mon grand-père - paix à son âme - nous disposons de grands privilèges depuis de longues années. Si mon père dégringolerait publiquement, je me demande si ma mère et ma soeur s’en remettraient. »
Cela, elle l’avait compris et elle sut immédiatement que ce que lui confirmait Lyrae allait jouer plus tard, le moment venu. Le dossier mental qu’elle tenait sur Henry Potter commençait déjà à prendre une certaine épaisseur et chaque information serait utilisée en temps voulu. La déesse de la stratégie n’avait pas dit son dernier mot même si devant une tasse de thé fumante, Henry avait joué sa corde sensible à elle. Lyrae lui consolidait son jeu et elle lui en était reconnaissante.
« Ne sous-estime pas les capacités d’une femme, Lyrae. Nous sommes capables de rebondir mieux que tu ne le penses. On ne s’en rend compte que quand cela est nécessaire. » dit Minerva, en faisant un clin d’œil à la jeune Potter.
Minerva avait beau ne pas connaître Drusilla et Astoria, elle savait en revanche qu’une femme ne se définissait pas que par son mari ou son père quand bien même les apparences pouvaient le laisser penser. Lyrae, la première, ne se définissait pas par son père. Elle était une auror. Elle était une excellente duelliste et elle avait une capacité à rebondir impressionnante… qui ne devait certainement pas venir de son père. En sous-estimant sa mère et sa sœur, Lyrae rentrait dans un schéma bien connu, celui du patriarcat intégré sans qu’elle n’y pense vraiment. Rien de grave ici : toutes les femmes, même elle, Minerva McGonagall, avaient intégrés des notions patriarcales. On ne défait des années d’éducation centré sur le phallus comme cela et on devient féministe, on ne nait pas féministe. Il suffisait simplement que Lyrae s’en rende compte et modifie son comportement. Pourtant, en l’écoutant, une autre question vint à Minerva : combien de temps Lyrae pensait-elle qu’elle pourrait avoir un pied dans l’un des deux camps ? Minerva était assez lucide pour voir qu’il faudrait qu’elle fasse un choix ou qu’elle serait forcée à en faire un. Elle ne pouvait pas vouloir protéger sa famille et en même temps lui donner les cartes pour attaquer son père pour enfin lui demander de ne rien faire qui pourrait blesser les femmes de sa famille. Évidemment, Minerva ferait tout ce qu’elle peut pour protéger ces femmes. Ce n’était pas elles qu’elle visait, ce sera toujours elles qu’elle cherchera à protéger d’autant plus qu’elle connait bien l’homme pour savoir qu’il n’est certainement pas tendre avec les femmes de sa famille étant donné qu’il ne l’est pas avec les femmes extérieures à sa famille… Peut-être que Lyrae avait des histoires à raconter, mais Minerva ne lui poserait pas de questions. Libre à elle d’en parler cependant.
« Ce que tu considères comme étant un déshonneur ne l’est pas forcément pour nous. Fais en sorte que ce qu’il s’est passé entre vous ne parvienne pas aux oreilles de toute la population, c’est tout. Le tuer sans en annoncer les raisons serait préférable. »
Minerva lève un sourcil mais ne dit rien et vient boire un peu. Non, le tuer serait beaucoup trop facile et Minerva préférait l’atteindre autrement, plus sournoisement, il fallait l’admettre ce qui selon elle, démarquait qu’elle avait toujours plus de classe que lui.
N’ignorant pas le silence et le fossé qui se créait, Minerva ne fit rien pour le briser. Minerva n’ignorait pas que Lyrae tenait à son confort étant donné que c’était tout ce qu’elle avait connu. Mais ce qu’elle ne comprenait pas c’était que ce confort était illusoire. Une illusion qu’on lui faisait miroiter parce que dans l’esprit collectif, une femme devait être protégée.
Ne quittant pas le regard de sa jeune amie, Minerva finit par poser la question qui lui brûlait les lèvres. La métisse savait qu’elle s’avançait sur un terrain miné et une question trop personnelle, mais ce n’était après tout qu’un juste retour. Lyrae aussi avait eu son lot de questions personnelles et minées.
« Serais-je en face de toi, si j’éprouvais des remords ? » Ton acide et tranchant. Minerva savait ce qu’elle pourrait répondre : évidemment qu’elle serait devant elle, Lyrae n’avait plus le choix avec le Serment qu’elle avait fait. « Il est dans mes devoirs et mes convictions d’assurer la sécurité du pays et de ses sujets. Voeu qu’a jadis formulé mon père en devenant lui-même Auror. C’est lui qui trahit ses propres promesses en soutenant la Confédération. »
Au moins, Lyrae le reconnaissait-elle : son père n’était pas parfait et venait de troquer son côté patriote contre sa belle réputation. C’est ce que fait, en général, le pouvoir. Henry n’en restait pas moins humain après tout.
« Je ne parlerais pas de remords, mais plutôt de crainte. »
Et il serait fou de ne pas craindre Henry Potter, cela Minerva McGonagall l’avait bien compris.
« Tu serais stupide de ne pas le craindre. » souffle-t-elle doucement avec douceur avant de poser son regard sur les jardins, laissant Lyrae à ses pensées.
Après que le silence se soit installé, la chatte reporta son attention sur la panthère qui parlait de nouveau.
« Je sais pourquoi je me bats et je m’engagerais jusqu’au bout. Mais oui, il m’arrive de craindre les conséquences de… enfin, d’avoir peur d’être démasquée, de perdre mes repères et mes avantages. Je pense qu’il me tuerait s’il saurait, Minerva. »
Le visage de Minerva se fit grave. Elle n’est pas surprise et pense que Lyrae a raison. Dans le regard de la jeune fille, elle vit la détresse de cette dernière et d’une main vient serrer la sienne tandis que les mots franchissaient ses lèvres :
« Je ne veux pas mourir. »
Dans cette phrase, Minerva comprit bien des choses et d’une caresse voulut apaiser la jeune fille.
« Tu ne vas pas mourir, Lyrae. » souffle-t-elle. « Tu sais pourquoi ? »
Un faible sourire se dessina sur les lèvres de la sorcière qui vient s’accompagner d’une lueur de détermination dans le regard.
« Pour commencer, tu n’es pas toute seule. Nous sommes là, nous, l’Ordre, Albus, moi-même. Nous ne te laisserons jamais tomber, ni jamais seule. » Vérité à laquelle elle croyait dur comme fer. Minerva ne laisserait jamais un membre de l’Ordre à l’arrière, se battant jusqu’au bout quitte à tomber pour eux, pour Lyrae.
« Ensuite, tu es une jeune femme pleine de ressources, une des meilleures occlumens que je connaisse, une des meilleures duellistes que je connaisse. Tu as appris des meilleurs… Tu as développé des capacités exceptionnelles. »
Elle marque une pause.
« Enfin, tu as un avantage non négligeable : tu connais ton père. Tu sais comment il fonctionne. Tu sais donc ce qui le touche ou ne le touche pas. Et cela, crois-moi, c’est ce qui fera que tu ne te feras pas tuer. Tu anticipes. »
Comme dans un duel, en réalité. Minerva reste silencieuse avant de souffler. « Je pense qu’il serait sage de trouver un moyen de te faire sortir de la lumière si jamais on se rend compte de ton rôle. Une porte de sortie. Plus nous allons avancer, plus l’étau va se resserrer, Lyrae, peu importe à quel point tu es douée et invisible. » finit-elle par lui dire franchement. Elle ne souhaite pas lui faire peur, mais encore une fois, Minerva se sait franche et réaliste. Il serait stupide et illusoire de penser que le rôle de Lyrae va durer toujours.
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