(tc - crucio) - grindelwald for president

Le tintement des flutes commence à prendre de l’ampleur dans le salon des Potter. Naiara Fabregas a investi elle-même la cuisine des Potter pour y gérer les opérations, feu follet dont la couleur des cheveux et des yeux se change constamment sans qu’elle ne soit pas réellement concentrée. Dans sa robe au design particulier, Naiara semble parfaitement à l’aise, son verre à la main, ses yeux de biche régissant le petit monde de la cuisine qui est devenue son royaume. Où qu’elle aille, elle s’approprie les lieux, fait comme si c’est chez elle. Et chez les Potter, elle y a passé du temps.

« Je crois que je vais demander à mi marido de me trouver des esclaves de qualité comme chez vous, Drusilla. » lança-t-elle à la maîtresse de maison et amie de toujours. Il y a une légère pointe irritée dans sa voix quand elle repense à l’ancienne esclave devenue employée de Lukian.

Le regard subitement bleu de Naiara se fait miroir de celui de la blonde. Cela fait un moment qu’elles boivent mais Naiara a ralentis le rythme. Il s’agit de quelque chose de sérieux. Les Potter avaient invité beaucoup de monde pour parler de la marche à suivre concernant ce qui s’était passé à l’arène. Naiara se souvient avec horreur de ce jour, elle qui y était allée avec ses enfants et son mari. Le mouvement de foule l’avait un instant, séparée de Lukian mais elle avait réussi à garder Haydée et Esteban avec elle qui ne la lachaient pas. Elle entend encore le message de rebellion lancés aux prisonniers de l’arène. Mais c’est surtout les explosions qui l’ont ramenée à un moment de sa vie qu’elle a toujours préféré oublier.

« Bien, je vois que tout se passe bien. Allons rejoindre tes invités ma chère. »

Sa main parfaitement manucurée dévoilant un bras finement musclé par des années de danse vient se poser délicatement sur le bras de la Potter. Elle lui adresse un sourire radieux avant qu’elles ne se dirigent vers la salle de réception. Le beau monde se trouvait là. Naiara cherche du regard son mari qui doit être dans le lot. Elle lâche le bras de Drusilla et vient poser sa flute de champagne avant de se saisir d’un des cigares qu’elle a ramenés avec elle. Délicatement, elle vient l’allumer du bout de sa baguette tandis que son regard se pose sur Henry Potter qui devra probablement parler incessamment sous peu maintenant que presque tout le monde était rassemblé. La cubaine laisse échapper la fumée du cigare finement de sa bouche attendant la suite des festivités.


HJ : petits rappels : le rp se passe quelques jours après l’épisode de l’arène. Les Potter ont invité toutes les personnes affiliées à la Confédération dans l’objectif de discuter et voir comment agir contre la révolte engendrée.

Le petit prince était là, coupe à la main, dans son costume d'un noir de nuit, brodé de filaments argentés, les cheveux plaqués en arrière, beau comme un ange, il pavanait, dans ce palai qu'il ne connaissait que trop bien, et dans lequel les souvenirs étaient vivides. il marchait tranquillement au milieu de l'assemblée, de tout ce beau monde qui s'était regroupé après le coup de théâtre de l'arène, il était curieux le gamin, le sorcier, curieux de ce que cette nuit allait apporter, les intouchables allaient sûrement discutailler longtemps. Suivre les yeux fermés ce même combat qui les faisaient bouger. Ses yeux se perdaient alors dans la foule, cherchant @Astoria Potter des yeux. Il voulait la voir, mais détestait la croiser dans des évènements comme celui-ci où leur véritable relation devait être conservée cacher, pour sauver les apparences, pour garder ce jardin secret et complaire aux yeux aiguisés des pères.

Il s'avançait doucement dans un coin de la pièce, ses yeux se glissant sur @Naiara Fabregas et @Drusilla Potter qui venaient de rejoindre l'assemblée, alors il avançait doucement, d'un pas léger, se posant quelque part pour observer ce qui allait advenir, ce sourire satisfait, presque arrogant sur les lèvres et sur ce visage habituel chez le jeune Black.

Il se tournait alors vers la personne à ses côtés "Cette soirée promets d'être intéressante..." sa voix était légère, contrôlée, il observait, il apprenait encore pour devenir un maître dans l'art de la politique, du jeu des familles. Chacune représentant une force, un pouvoir particulier, un héritage parfait. Il attendait, patient en apparence, tout en gardant les yeux ouverts pour entrevoir sa princesse. Attendant son arrivée, avec le mariage qui ne saurait tarder, les plans étaient lancés, l'alliance forgée.

Spoiler:

« De la soie ? »
Sa main frotte légèrement le tissu qui fait office de nappe. De la soie pour la nappe, une soie émeraude, qui n'est pas sans rappelée les couleurs de serpentard. Le sorcier arque un sourcil, étonné devant autant de qualité pour une simple nappe, mais il ne devrait pas l'être, car après tout, il connaît les deux organisatrices de l’événement, miss Fabregas et son aimée. Rien d'étonnant au fond, que la qualité soit présente, ainsi que le luxe, car c'est ce qui va de paire avec les deux sorcières.
Elles ont vidé les coffres. Gringotts doit se sentir plus allégée après le passage des deux épouses. Le sorcier quitte la pièce pour se rendre dans les cuisines, non sans bousculer au passage, d'un magistral coup de pied, un elfe de maison. « Hors de ma vue. » jure-t-il en foudroyant du regard l'abominable créature qui se cache sous une table en se giflant volontairement. « Drusilla, mon amour. » il s'arrête, les deux femmes s'apprêtent à sortir. Le sorcier les détaille longuement, elles sont superbes toutes les deux, aucun doute là dessus, des saphirs finement taillés qui se complètent si bien. « Ma cravate, veux-tu bien... ? S'il te plaît. » léger sourire sur le bord des lèvres tandis qu'il laisse son épouse serrer sa cravate. Vêtu d'une chemise noire classique, l'enfer s'est paré de son plus bel habit pour ce jour et son regard se pose sur lady Fabregas. « Des cigares cubains ? Puis-je ? » il esquisse un sourire à l'idée déjà, de déguster cette perle aux saveurs exotiques.

« Bien. » craquement des phalanges, cravate en place, cigare coincé entre les lèvres, Potter expire une bouffée avant de prendre la parole. Les invités sont là, les abominations, elfes et compagnie, fils indigne, cygne noir, ont disparu et les cadavres sont cachés sous les multiples tapis. « Tout d'abord, je vous remercie d'avoir répondu à notre invitation. Suite aux récents événements que nous avons vécu, il me semblait nécessaire, pour ne pas dire impératif, de se réunir. Nombreux sont ceux qui étaient présents à l'arène quand la racaille a osé pointer le bout de son nez. Abominations, mudbloods, erreurs de la nature, les mots sont nombreux pour désigner nos ennemis, mais c'est ce qu'ils sont. Nos ennemis et mon père, feu ce cher Hector, qu'il repose en paix dans son urne, me disait toujours qu'il fallait éradiquer ses ennemis avant que ceux-ci ne vous plantent un couteau dans le dos. Et croyez en mon expérience... C'est douloureux de se faire poignarder. » le sorcier marque une pause, nouvelle envie de tirer sur ce divin cigare, nouvelle fumée qui s'échappe tandis que le chef d'orchestre fait quelques pas et s'empare d'une flûte de champagne. « C'est pourquoi, il est de notre devoir, à vous comme à moi, de nous rassembler, de nous liguer ensemble contre ces ennemis afin de les anéantir définitivement. Nos familles connaissent des divergences, certains ici peut-être, ne m'aiment pas, c'est parfait car c'est réciproque, sachez-le, mais c'est ensemble que notre ennemi est fort. Un loup ne représente aucun danger. Une meute en revanche, c'est plus compliqué. Nous devons pour cela faire front ensemble contre eux. Ouvrez les yeux, soyez vigilants car ils sont tout autour de nous. N'ayez aucune pitié, ils n'en n'auront pas pour vous. » la flûte en l'air, Potter décide d'achever sa tirade.

« Ensemble, défendons notre héritage. Ensemble. »

Spoiler:

tc crucio
. . . . . . . . . .

Que faisait-elle là, au juste ? Elle en était incertaine, Selene. Mais le père avait mentionné la soirée, et avait tenu à s'y rendre. La vipère qui n'avait pas été présente lors des événements de l'arène, mais qui n'avait fait qu'en entendre parler. Une soirée ne pourrait certes pas faire de mal, mais elle n'était pas certaine de l'intérêt de sa présence. Pas comme si elle était très investie dans la politique, Selene. Les idées arrêtées et l'allégeance à Grindelwald était solide et inébranlable, mais elle serait loin d'être la première à agiter sa baguette sur le front. Un soupir au bord des lèvres, elle s'en tiendrait bien à une présence passive pour montrer son soutien. Entendre les discours, lever sa coupe, et faire les yeux doux à une société qui avait besoin de retrouver confiance en les Gaunt. Oui, ça serait une occasion de redorer un peu la réputation perdue, et juste pour ça, ça vaudrait certainement la peine, n'est-ce pas ? Alors elle s'y rend, tout sourire, boucles pâles soigneusement coiffées en un chignon, bijoux modestes mais de bon goût, et une robe arborant les couleurs de son ancienne maison. Debout près de la fenêtre, elle se tient près du patriarche et se fait discrète, le sourire au coin des lèvres.

« Cette soirée promets d'être intéressante... » La voix lui parvient et elle reconnaît le frère d'Arcturus, @Antarès Black. Sourcil arqué, elle ne peut qu'acquiescer. « N'est-ce pas ? » Un sourire vers lui. « Comment vas-tu, Antarès ? Empressé pour les noces ? » Fiancé, est-il. Mais alors que la conversation veut se continuer, Henry Potter prend la parole. Selene tend l'oreille pour le discours, restant bien sage. Chaque parole fait du sens à ses yeux ; pas de pitié, surtout pas. Alors elle se joint à la foule pour trinquer aux mots du sorcier, coupe de champagne entre les doigts. Garde cependant les lèvres scellées, restant davantage attentive à la suite des choses que désireuse de s'interposer dans une conversation qui la dépasse un peu. Rien de plus qu'une image, l'illusion de la prestance, Selene, et elle le sait.

hj:

« Ma fille, cette robe bleue marine te sied aussi bien qu’un haillon et tu pourrais détacher tes cheveux, cesse de confondre banquet et combat. » lui avait lancé son père au détour d’un des couloirs de leur manoir familial, alors qu’elle comptait se rendre dans les appartements de sa sœur afin de lui demander un avis objectif sur son choix. Lyrae avait certes des goûts sûrs, mais Astoria était un véritable chef d’œuvre à elle seule en la matière. Mais si le Maître de maison critiquait, même une Astoria Potter ne pouvait que courber l’échine. Contenter leur père était une mission primordiale, encore plus lorsqu’un évènement était organisé au sein de leur noble demeure.
Retouche finale sur la dernière ondulation réalisée sur ses cheveux qui cascadaient le long de son dos, application d’un rouge à lèvres aussi carmin que le sang qui rehaussait merveilleusement bien sa robe bustier d’or pâle. Elle portait autour de son cou un pendentif couteux offert par la famille de son fiancé lors de leur fête de fiançailles, quatre ans plus tôt. Lyrae se devait d’être parfaite : ce soir, la crème de la crème puriste était conviée chez les Potter et se montrer à la hauteur était une obligation. Son port aristocratique et sa haute silhouette renforçait l'image véhiculée, elle était belle à en couper le souffle.

L’enjeu était cependant de taille pour Lyrae, car ce n’était pas une simple soirée destinée à radoter sur le gotha mondain. L’attentat visant l’arène lors de l’ouverture de celle-ci avait attisé la colère des partisans de Grindelwald et en ce soir d’avril, les partisans du mage noir se réuniraient presque tous sous leur toit afin de préparer une riposte qu’elle pressentait plus violente encore. Tend l’oreille, reste aussi discrète que tu l’es et joue le jeu, lui avait soufflé Albus la veille. Première mission imposée par l’Ordre du Phénix en tant qu’infiltrée chez la Confédération. Partie d’échec dangereuse, qui pouvait lui coûter la vie si on la démasquait. Les soupçons à son égard étaient pour le moment inexistant, elle était après tout la fille d’Henry Potter et le mensonge était devenue sa seconde nature. Les cours d’occlumancie prodigués par Albus avaient été également d’une utilité sans précédent.

Une fois la salle de réception remplie, difficile de trouver Ulric, son éternel binôme de soirées. Elle toisa son cousin et futur beau-frère @Antarès Black, qui ne semblaient pas l’avoir vu à force de tendre le cou pour trouver – elle le savait – sa princesse Astoria. L’Auror leva les yeux au plafond, exaspérée par tant de romantisme. « Cette soirée promet d’être intéressante… » déclara-t-il une fois qu’il eut cessé ses inepties. @Selene Gaunt et Lyrae l’entouraient et il ne l’avait pas vraiment remarqué quelques secondes plus tôt. Lyrae avait le don d’apparaître aussi silencieusement et rapidement qu’un chat. « N'est-ce pas ? Comment vas-tu, Antarès ? Empressé pour les noces ? » répondit Selene avec un sourire. Darling, tu es trop tendre avec lui. « Ce cousin de mon coeur en trépigne tellement d'impatience qu'il a failli se tordre le cou en cherchant sa princesse paillette. » lança-t-elle d’un ton sarcastique, mine amusée et agacée sur le visage. Lyrae ne détestait pas son cousin mais le couple qu’il formait avec sa sœur était trop sucré pour elle, écœurant. Au moins, Augustus était célibataire et n’en faisait pas des tonnes.

Ils se turent, écoutant le discours magnétique d’Henry. Son père savait comment s’y prendre pour captiver la foule, c’était indéniable. Même elle était subjuguée par ses propos et ne pouvait s’empêcher de concentrer toute son attention sur lui, tandis que ses yeux balayaient la pièce. Sa mère et son amie Naiara étaient présentes, ainsi que tant d’autres. On ne pouvait décidément pas rater une occasion pareille. Nos ennemis et mon père, feu ce cher Hector, qu'il repose en paix dans son urne, me disait toujours qu'il fallait éradiquer ses ennemis avant que ceux-ci ne vous plantent un couteau dans le dos. Son coeur se serra. Lyrae était devenue, dans le secret des alcôves, ce genre d'ennemie qu'il désignait. Etait-elle capable de le poignarder, de lacérer la confiance qu'il lui accordait ? Elle-même n'avait pas la réponse exacte à cette question.
« Ensemble, défendons notre héritage. Ensemble. » Elle leva en l'air sa flûte de champagne avec grâce, imitant les autres spectateurs qui répétèrent pour la plupart Ensemble à l'unisson, avec une conviction qu'elle mima à la perfection. Elle avait assisté à ce genre de discours depuis le berceau et y croyait jusqu'à un certain âge. C'était facile, pour le moment. Cela ne lui brisait pas autant le coeur que s'en prendre à de pauvres nés-Moldus innocents, comme elle l'avait si bien fait le jour de l'attentat.

Elle était tenue de ne pas poser de questions, hormis si on la sonnait.

Selene et Prometheus ont exigé la présence de l’héritier de la branche. L'esprit embrumé s'aventure dans le village de Godric’s Hollow sans véritablement savoir ce qui l’y attend. Le docteur Frankenstein juvénile a laissé sa blouse blanche au ministère pour revêtir une cape ébène et un costume trois pièces dont il se serait bien passé. Assorti à Prometheus. Sourire en coin, il pénètre le manoir des Potter avec nonchalance, balayant la plèbe du regard jusqu'à ce que ses prunelles s'arrêtent sur sa cadette. Serpentant entre les corps, il la retrouve avec un sourire en coin. La tête haute auprès d’elle, Thésée est méconnaissable. Différent. Le sortilège de Rhea aura fait de lui un sorcier d’un tout autre métal. Vengeur. Désintéressé de la cause moldue ou née-moldue si ce n’est pour les accabler d’expérimentations sauvages. Il est à présent en ces lieux à sa place au même titre que les autres partisans du mage noir. “Les regards des hommes sont rivés sur toi, Selene. Mère aurait été fière.” siffle-t-il en fourchelang à la blonde, espérant garder un semblant d’intimité entre eux à la mention de leur défunte génitrice, emportée par d'infâmes moldus dans la fleur de l'âge. La descendante de Salazar est une promise parfaite pour tout homme de cette populace, et Thésée veille au grain sur ses fréquentations. Il tient à ce qu’elle n’aille qu’au meilleur, et peine à délaisser sa jeune soeur qu’il garderait cloisonnée dans sa cage dorée, s’il le pouvait. Il attrape deux flûtes dont une qu’il lui adresse et salue à son tour Antarès Black dans la langue de Shakespeare. “Antarès, toutes mes félicitations.” Ils se connaissent du ministère qu’ils fréquentent tous deux, et de toute évidence de leurs jeunes années à Poudlard. Levant le menton en direction de Henry Potter et sa fille, le brun leur lève respectueusement son verre avant de chercher sa fiancée et bourreau encore insoupçonné dans la foule. Où es-tu, Rhea Dolohov ? Ton pantin te cherche.

Monarque du soir. Bianca est absente. Malheureuse tombée dans un cercueil qui s’est scellé pour 5h. Terrible prison. Trébucher si facilement. Il sait qu’elle n’en mourra pas. La garce s’extirpera d’un sort. Toujours vivante, jamais crevée. L’absence lui octroie le droit de s’enrichir le foie et de se trouver oiselle. 

Transplaner.

Le tissu bleu nuit, il s’assure que rien ne soit froissé avant de pénétrer le domicile des Potter. L’horreur d’un apparat désordonné. L’attention à l’apparence, toujours. La porte s’ouvre. La foule circule sous son regard. Nombreuses silhouettes qu’il reconnaît. 

L’arène est un épisode qu’on lui a conté. Un moment larmoyant dans les journaux. Absent ce jour-là. Occupé à traiter la mort. Il avait refusé l’invitation, à contrecœur. Lui l’amateur des mises à morts, de la vie s’acharnant à la survie. Et les glorieux cadavres ! Les effluves sanguins ! Seuls des échos sont parvenus à ses tympans. Quelques images relayées par les journaux. Sang-de-bourbe en intrusion. Crapules. Crancelats ! 

Discours qu’il écoute, attentivement, hoche plusieurs fois la tête. Potter énonce des faits, des vérités mais ne propose que le néant. Comme toujours. La grande gueule mais les paluches blanches. Aux autres de mener ses affres. “Pourquoi ne pas allumer de grands bûchers ? Se servir de l’exemple de Salem...” Il marmonne tout bas, pour lui, ne souhaite pas se porter dans la mêlée. Reproduire les grands bûchers, calciner les raclures, éradiquer toute possibilité de voir la magie prendre vie dans la fange.

L’augure porte mirettes sur le buffet, agrippe un verre, puis un second. Gosier enflammé.

Dames vers lesquelles il se dirige. @Naiara Fabregas et @Drusilla Potter. Connaissances. "Bonsoir. Je ne sais dire si je suis ravi d'être ici, mais j'apprécie la cave." Saloperie au bout de la langue, toujours. Rapace venu pour se gorger des mets.

tc crucio.

quelques dernières finitions, quelques petits détails et le tout sera parfait. quelques détails qui font bien sûr toute la différence. tu inspectes les moindres recoins de ta tête. une potter ne saurait se contenter de quelque chose qui n’est pas parfait. daddy n’en sera pas ravie, si ce but n’est pas atteint. apparences importantes, apparences primordiales en société. pensée ancrée dans ton crâne depuis ta plus tendre enfance. perfection atteinte il y a bien longtemps pour la petite princesse. ce soir, la crème de la crème sera présente dans le manoir. la poupée qui va jouer son rôle à la perfection, sans jamais en ressortir. le rôle d’une vie. tu entends daddy critiquer lyrae. il semblerait qu’elle ne corresponde pas aux critères de perfection du paternel, et un léger sourire satisfait s’étire sur ton visage. typique.
tu t’admires une dernière fois dans le gigantesque miroir. vanité bien présente en la princesse. robe élégante, bijoux présents, sans être extravagants, sans êtres grossiers. les cheveux bruns détachés, le rouge sur les lèvres légèrement pulpées. le collier qui met en valeur le décolleté. la main gauche un peu lourde, la bague de fiançailles bien accrochée au doigt. un petit sourire satisfait qui apparaît sur ton visage lorsque tout est fin prêt, tout est parfait. pas une fausse note ce soir, ce soir c’est une soirée qui doit faire place à la perfection.
quelques invités sont déjà présents. les potter, bien entendu. les gaunt. tu résistes à un frissonnement lorsque tu les voies. une famille qui ne fait pas l’unanimité dans ton cœur, ceux-là. tu remarques un faciès digne d’un lestrange. quelques têtes familières qui entourent le promis. tête haute, tu attrapes un verre sur le passage pour te diriger vers l’attroupement. lyrae est déjà présente, déjà prête à faire de sale remarque. sourire plastique plaqué sur le visage. une légère caresse sur la main d’antarès, qui passera inaperçue aux yeux des autres. – et il n’aura plus besoin de se faire mal puisque je suis là maintenant. sourire envoyée à la plus jeune, et un léger geste de la tête vers les gaunt. rien de plus à ajouter, le paternel prend la parole. la gamine qui boit ses mots, plongée dans les phrases qui sortent de la gorge du père. ensemble. une unité. c’est la clef de la victoire, du pouvoir. tu lèves à ton tour ta flûte, sourire carnassier sur le faciès, avant d’engloutir une bonne partie du verre.

Le corps enveloppé dans un costume noir comme la nuit, ses boucles brunes encadrant un visage dont le sourire est suffisant, Arcturus Black fend la foule de sorciers de sa démarche altière. Coupe de champagne à la main, il salue @Naiara Fabregas de l'autre, sa bouche formant un bonsoir silencieux, avant qu'il ne se dirige vers les Gaunt, dont la fratrie semble englober l'une des fenêtres mais aussi son frère cadet, Antarès, et leur cousine Lyrae. Lorsqu'Arcturus les rejoint, les sarcasmes de cette dernière battent déjà leur plein – Antarès en faisant visiblement les frais. Le sourire du sorcier se fait un peu plus taquin alors qu'il s'adosse au mur, pensif, ses prunelles sombres dardant chaque invité présent au sein du manoir de la famille Potter. Ses lèvres taquinent la coupe de champagne, un bien curieux choix de boisson après le désastre de l'arène, mais force est de constater que les bulles vont de paire avec le discours du maître de maison. Intrigué par les dires de son oncle, Arcturus esquisse cependant un sourire – cette image de ligue, de clan redoutable, le fait silencieusement pouffer dans son verre. Non pas qu'il ne soit pas d'accord avec l'idée générale ; effectivement, les prémices d'une rébellion s’avèrent bien ennuyeux. Mais il n'est pas certain que, parmi les convives qui hantent les murs de cette somptueuse demeure, certains ne retourneront pas leur veste dès que Grindelwald montrera un quelconque signe de faiblesse. Arcturus est optimiste de nature, certes, mais il n'est pas aveugle. « Charmant. » commente-t-il à voix basse, sourire mutin alors que d'autres idées lui grouillent dans l'esprit. Il aurait espéré un plan d'action ; une indication claire et précise de ce qui allait suivre, et de quelle manière la confédération comptait appréhender les problèmes qui, Arcturus n'en doute pas, ne tarderaient pas à déferler sur eux. But, oh well - il n'en est toutefois pas trop agacé.

— en retard, les yeux qui se lèvent avec lenteur jaugeant l'homme assi là en face d'elle. elle n'a plus le temps, ce n'est plus le moment, un geste nonchalamment de la main, l'assistant s'approche il saisie la bête et la fait disparaître. il est temps, elle se lève claque ses talons contre le sol de pierre remet ses cheveux en place réajuste sa robe écarlate saisie son rouge à lèvre, lentement, délicatement le rouge vient déguiser ses lèvres, les peindre das un tableau éternel. là voilà prête, prête à passer les portes du manoir des potter, a écouté balbutier, espérer le peuple, a les voir espérer gagner une guerre qu'ils n'ont même pas encore commencé. elle soupire à cette simple idée, de se mêler à eux, de les voir chercher des solution, alors qu'elle sont là sous leurs yeux, il faut les brûler, les tuer, leur arracher chaque parcelle de peau recouvrant leur os. ils ne sont rien, rien que de la chair en mouvement ne servant guère qu'à amuser les gens. elle humecte les lèvres, puis disparaît, il est temps. elle passe les portes, laissant ses talons claquer sur le sol majestueux de la demeure. ils sont tous là, les uns contre les autres le regard absorber par cet homme au charisme né. les mots prononcés réchauffes les cœurs faisant naître dans les esprits une envie de révoltes, soldats de la guerre à venir sous les exigences d'un chef qui peine à venir. elle vole une coupe de champagne qui passe à sa portée levant le calice au-dessus de sa tête pour saluer leur quête. voilà ce qu'ils sont tous, les pièces du puzzle les pièces du renouveau. la joie l'allégresse des corps en mouvement trinquant buvant à cette nouvelle fête. le verre vint à ses douces lèvres une gorgée pour s'hydrater un instant avant de laisser son regard vagabonder au milieu des gens. ils sont tous beaux, élégant, fort de proposition où attendant que l'on prenne la parole, que les décisions fusent que les règles se posent en leur main pour dessiner leur destin. elle se laisse alors vagabonder dans la foule écoutant observant tentant de mettre des noms sur des visages qu'elle ne connait pas, plus qu'elle a oubliée car ils n'avaient pas forcement de grande importance dans ses plans. elle ne dit mot préférant se pavaner dans la foule dans le silence de ses moments trépignant de savoir à quand serait le moment de la discutions à quand la fin des beaux discours pour rendre grâce à leur cause.  

Réunion au sommet chez les Potter. Tu vas bouger tes fesses et y aller. Tu ne vas pas laisser tes cousins comment seuls représentants de la famille. Et arrange-toi si tu veux un jour habiller ton annuaire.
Non, non père évidemment qu’elle pointerait le bout de son nez chez les Potter, un verre de champagne à la main pour la forme. Une réunion qui s’encastrait dans une brulante nécessité après la cacophonie des arènes. Cet épisode lui avait laissé une délicate ligne sur le bras lui rappelant douloureusement son échec, ses faiblesses. Sang maudit, qui s’était échappé à flot, la laissant faiblarde dénuée de toute résistance. Orgueilleusement, sa robe dissimulait cette nouvelle cicatrice, ne laissant à personne la possibilité de poser ses yeux sur son revers de fortune. La demeure de Potter. Le faste des grandes familles, un faste qui ne semblait s’être jamais terni avec le temps. Contrairement à leur famille, dont la grande époque n’était plus qu’une partie d’une histoire ancienne, racontée par les anciens comme l’on raconterait une fable. Les dorures revêtent une douce amertume, qu’elle tait avec un verre de champagne. Sans attendre elle se place aux cotés de ses cousins, un sourire se dessinant sur ses lèvres alors que son regard rencontre celui de @Selene Gaunt. La vision de @Thésée Gaunt en ces lieux la dérange. Elle ne peut taire ce sentiment sourd qu’il n’a pas sa place ici. Elle ne peut pas expliquer ce sentiment, mais il l’a met mal à l’aise, il ne colle pas avec les lieux. Mais certaines choses se règlent en famille, bien loin de la présence inquisitrice des autres. Alors elle se retient de lui faire une remarque, sur l’air sifflant des reptiles, garde ses piques pour plus tard. Elle évite en présence des autres d’utiliser ce langage qui leur est propre, héritage de leur ascendance. Si le fourchelangue est pour eux un son familier les ayant bercés dès leur enfance, il a cette faculté de provoquer une certaine répulsion chez les autres. Et croyez-en mon expérience... C'est douloureux de se faire poignarder. On aurait presque pu en douter. Heureusement que le patriarche des Potter est là pour leur rappeler leurs basiques. En cohésion avec ses comparses elle lève son verre à leur cohésion, à leur volonté commune d’asseoir le monde sorcier sur monde terne des moldus.

« - Nous parlons ici d’une réunion chez les Potter, pas d’un combat au milieu de l’arène.
- Quand on voit ce qu’il s’est passé là bas je me félicite de t’avoir convaincue de ne pas t’y présenter.
- Je suis enceinte, pas mourante. »

Éloignée des évènements mondains depuis quelques temps en raison de sa grossesse avancée, Alev tournait comme un lion en cage dans le manoir familial tandis que son époux enchainait les apparitions publiques. Si elle n’avait jamais considéré que ce dernier l’éloignait de problématiques mondaines et que la jalousie n’avait pas sa place dans leur duo, elle était foncièrement ennuyée. Étant donné les derniers évènements tragiques et ce qu’il s’était passé dans l’arène, son mari souhaitait la préserver du mieux possible. Néanmoins, le débat n’avait pas duré longtemps, persuasive comme à son habitude, elle n’avait tardé à enfiler une robe de soirée et à rejoindre la communauté sorcière londonienne chez les Potter au bras de Côme qui ne la lâchait d’une semelle.

Silhouette au milieu de l’assemblée, elle porte sa coupe à ses lèvres maquillées, ne les plongeant qu’à peine dans le liquide mousseux avant de laisser son attention comblée par le discours d’Henry Potter. Le discours avait au moins comme avantage de se voir inspirant pour ces combattants qui, malgré un intérêt commun, n’étaient qu’ennemis d’une autre guerre. Néanmoins, si les mots étaient beaux, ils ne donnaient aucune indication sur la marche à suivre pour compenser les maux qui noircissaient la société sorcière ces derniers temps. Bien loin de se prétendre grande stratège, ou possédant une vérité universelle néanmoins, Alev garda ses remarques pour elle se contentant d’interpeller d’une voix calme la personne qui se trouvait près d’elle.

« - Notre cher hôte est un bel orateur, il ne va sans dire. »

Petit sourire, elle porte la main à son ventre arrondi, scrutant la foule d’un regard attentif.

Sourire au coin du visage, le jeune Black était parfait, petit prince qui jouait son rôle, ainsi il sourrit aux Gaunt venus près de lui. @"Sélène Gaunt" et @Thésée Gaunt dont les couloirs du ministère étaient aussi familier qu'au plus jeune. Puis vint @Lyrae Potter alors que le gamin levait les yeux au ciel et portait sa coupe à ses lèvres alors qu'elle lançait une de leurs énièmes joutes verbales. Il n'eut pas le temps de répondre, parce que le soleil s'était présenté à lui. Souffle coupé quelques secondes par la vision divine de sa belle, le visage se refermait immédiatement, pas de sentiments, pas de regards, pas de preuve de cet amour qui ne regardait qu'eux-deux. De retours les héritiers, dont l'avenir dépendait de cette réunion. "Merci à vous, cette alliance entre deux grandes familles, je ne tiens plus en place. Et je pense que Lyrae est simplement jalouse de ne pas avoir trouvé un aussi bon parti que moi" Sourire d'ange, sourire innocent, sourire pour cacher la main qui frôle celle de l'autre, (@Astoria Potter), l'attrape quelques instants, avant de se placer aux côtés de la belle, proximité secrète, alors qu'il ne pouvait désormais répondre que par elle.

Puis à sa gauche il y avait le fraternel, les yeux rivés sur lui pendant le discours de son Parrain, Antarès n'y avait porté que peu d'attention. Les événements qui avaient suivi l'arène étaient encore ancrés dans l'esprit du gamin, et ses yeux semblaient encore marqués de la fatigue qui avait suivi son coup de colère et la dernière entrevue des deux frères. « Ensemble, défendons notre héritage. Ensemble. » Antarès tournait les yeux vers l'aîné, tout était question d'héritage.

"Tiens toi s'il te plaît." Il avait murmuré à l'oreille de l'aîné alors que tout le monde levait sa coupe au discours de l'hôte. La remarque avait fusé, suivant le mot seul de l'aîné. Pas ce soir, pas chez les Potter, pas en présence d'@Astoria Potter. il s concentrait de nouveau sur la foule. Il avait une seule question, une interrogation, qu'il lançait aux oreilles proches,   "Qu'en est-il de ceux qui s'en sont échappés ?"

grindelwald for president.
--- ft. all his followers

Depuis la fameuse « tragédie Zabini » de janvier dernier, six mois auparavant, les jumeaux Lekié et Nyongo avaient fait profil bas et s'étaient peu montrés en public. Il était dorénavant rare de les voir se prêter aux jeux des révérences et hypocrites courbettes face aux plus puissants de l'ordre nouvellement établi. Les Zabini avaient certes rejoint la Confédération de Grindelwald dès les premiers balbutiements du mouvement, mais ils n'avaient pour autant pas décider de foncer à l'aveuglette. Lekié, beaucoup plus réservé qu'à l'ordinaire, tempérait bien souvent les ardeurs de son frère jumeau, d'Arcturus ou d'Antarès Black, entre autres. Il n'avait de cesse de rappeler aux effrontés que la tragédie n'aurait jamais eu lieue si feu son cousin n'avait pas décidé de se faire martyr seul. Dès lors, la prudence, la ruse et l'organisation étaient de mise, aujourd'hui plus qu'auparavant.

Les événements qui avaient suivi, avec l'attaque des résistants lors de l'inauguration de l'arène, avaient conforté Lekié dans sa façon d'approcher la guerre qui s'annonçait. La réunion organisée chez les Potter allait permettre d'enclencher la marche à suivre pour la suite.

Lekié écouta silencieusement @Henry Potter. Il était certes Directeur du Département de la Justice magique, mais peut-être aurait-il fallu lui rappeler qu'il avait rejoint Grindelwald et que, pour le moment, l'homme n'était ni son bras droit, ni son chef de file. Il n'était, somme toute, qu'un de ces nombreux bannerets, parmi d'autres. Tous, au sein de cette assemblée, y compris Lekié en personne, étaient remplaçables. @Njeri Rosier, elle, en revanche, avait l'honneur d'avoir été désignée comme bras droit du mage noir bulgare. À cette pensée pour sa tante, Lekié esquissa un sourire satisfait. Lorsqu'Henry ponctua son discours, le Zabini jeta un coup d’œil et un rictus entendu à @Arcturus Black. Le jeune sorcier savait son meilleur ami pragmatique et organisé; de belles paroles de politicien ne changeraient rien à la situation dans laquelle ils se trouvaient tous. Grindelwald allait devoir acter un plan d'action concret.

Lekié, resté à l'écart de la petite assemblée jusqu'à présent, embelli dans un costume d'un noir abyssal, s'approcha doucement du centre de la pièce en ricanant quelque peu. Il tapota sa coupe de ses ongles, laissant échapper un son cristallin qui avait pour but d'attirer l'attention de l'assemblée.

— Toutes mes excuses, Henry, je ne suis pas sûr d'avoir bien saisi vos dernières paroles. Quelle était la formule déjà ? Demanda ironiquement le jeune homme en posant un index sur ses lèvres. Ah, oui, « un loup ne représente aucun danger ». Peut-être eut-il fallu penser à Lekan, Aïssa, et leurs enfants Yewande et Ngozi. Ou encore à Masamba et Sashea.

Lekié marqua une pause. Il n'avait encore jamais prononcé leurs noms depuis.

— Sans oublier Eshe Zabini. Dit-il, insistant sur ce dernier prénom. Sa chère et tendre petite sœur. Dix-sept ans seulement. Dix-sept ans réduits à néant, à l'état de poussière. Il me semble en effet que ces derniers n'ont pas été attaqués par une « meute ». Pour autant, sont-ils présents parmi nous ce soir ?

Le garçon se retourna, jetant un regard sur chacun des invités.

— L'erreur, mon cher ami, serait de sous-estimer la capacité de notre ennemi à ruser d'ingéniosité pour nous atteindre. Qui aurait cru qu'un groupuscule de loups solitaires se serait attaqué à notre sang ? Pensez-vous qu'il convient simplement, en se réunissant ici à trinquer dans de beaux verres en cristal, de se « rassembler afin de les anéantir définitivement » ?

Lekié laissa échapper un nouveau rire.

— Allons, Henry, je vous savais bon orateur politique, probablement rompu à la langue de bois, certes, mais l'heure n'est pas à la campagne électorale. Je ne dois pas être le seul ici à espérer pouvoir discuter d'un plan d'action concret.

Il finit par tourner le dos à Henry pour aller se replacer au sein de l'assemblée.

— Plan d'action qui, dois-je le rappeler, sera bien entendu validé et mené par celui en qui nous avons placé notre confiance... Certains ici semblaient l'avoir oublié. Grindelwald. Conclua le jeune homme, cette fois-ci en levant son verre, dévoilant une rangée de dents parfaitement blanches à Henry.

Tandis que le cadet lui intime de se tenir tranquille avant de poser une question à son entourage proche, les oreilles d'Arcturus sont attirées par l'éclat d'une voix qu'il ne connait que trop bien. Sous ses yeux sombres, @Lekié Zabini semble se détacher de la foule de badauds, bâtards qui se ressemblent tous – et dont les idées farfelues ne semblent jamais vraiment dépasser leur petit univers propret. Est-ce donc pour cela qu'ils se battent tous ? Est-ce donc bien prudent de se mettre des œillères ? Le manque d'ambition, ou de conscience, qui parcourt la salle l’écœure – mais que peut-il bien faire ? Un à un, les noms des Zabini s’égrènent et leur dernier écho meurt sous les lèvres du survivant. Rictus narquois qui étire les lèvres, il se tourne vers Antarès et se penche, soufflant à son oreille une phrase teintée d'arrogance. This is how you do things. Son sourire se fait plus grand, carnassier presque. D'une démarche lente, il se rapproche de Zabini et se plante derrière lui ; garde-du-corps approximatif, sur lequel les regards courroucés peuvent se répercuter. Il n'en a cure ; tant qu'il apporte son soutien à Lekié, et aux Zabini qui ont été perdus. Peut-être est-ce sa faiblesse, finalement, que de vouloir soutenir son comparse contre vents et marées. « Zabini a raison. Il est grand temps de parler concrètement au lieu de danser autour du sujet. » sursurre-t-il de sa voix grave, à l'adresse de l'hôte avec qui il partage une partie de son sang, se contentant de donner publiquement sa confiance à Lekié. Gage de satisfaction, à prendre ou à laisser – but who cares.« J'imagine que vous avez des suggestions, puisque vous avez pris le temps de tous nous rassembler ici ? » conclut Arcturus, sourcil arqué, faussement innocent. Sourire qui n'en finit plus de s'étirer, tandis qu'il lève son verre au nom de Grindelwald.

Être au centre de la scène. Être partout et nul part à la fois, l'égo de monsieur Potter qui pèse plus qu'une tonne sur la balance, sans l'ombre d'un doute et pourtant, ce n'est pas lui à l'origine de cette réunion, il n'est qu'un instrument, le maître de la maison qui ouvre la discussion autour de toasts et de flûtes remplies à foison. La cave déborde, les invités sont parés et l'orateur crache son discours. La foule est galvanisée en partie, certains suivent son exemple, les verres levés, mais les langues de vipère sont toujours là, à cracher leur venin sur leur hôte tout en dégustant les petits fours. C'est l'apanage des grands de ce monde, serrer des mains et cacher des couteaux dans le dos.
Zabini.
Il avance, le chérubin, il avance pour s'en prendre à Potter. Celui-ci le laisse volontairement parler, dégustant son champagne en l'observant, en acceptant chaque attaque sans sourire, sans bouger, les yeux figés sur le survivant. Et quand il termine, Potter lui offre à son tour un sourire de ses dents moins blanches, merci le tabac.
« Je crois, mon cher Zabini, que le traumatisme vécu vous a rendu sourd. »
Quelques pas, il tourne autour du garçon, pose flûte vide sur la table.
« Ensemble. Être ensemble et faire taire nos divisions internes pour ne pas, comme vous le dites si bien, sous estimer l'ennemi commun que nous avons tous. Vous êtes, je n'en doute pas, le mieux placé pour savoir de quoi ces fils de moldus sont capables. » silence, les yeux dans les yeux, oeil pour oeil, dent pour dent, gamin. « Du reste, comme vous le dites si bien, nous attendons l'arrivée de notre ministre afin de savoir quel sera la suite. En attendant, profitez de ma maison, du buffet et détendez-vous, goûter à l'hospitalité des Potter. »
Quelques pas, la tête penchée, des mots murmurés que seul le petit Zabini peut entendre. « Essayer de me discréditer chez moi ne vous aidera pas, petit. Vous vous sentirez peut-être mieux, mais ce ne sera que passager. Le soir, vos démons seront toujours là, à l'affût de vos moindres faiblesses. » discussion close. Inutile de continuer sur ce terrain là, après tout, le but de ce pseudo discours, tirade de l'hôte, était de convaincre chacun de suivre le même chemin, malgré le fait qu'ils ne s'aiment pas, que Potter est débecté de les voir ici, chez lui, mais il fait bonne mesure, garde le sourire et s'éloigne, passe à côté de ce cher @Arcturus Black non sans lui répondre. « La décision ne m'appartient pas, mon cher neveu, mais si cela ne tenait qu'à moi, je les tuerai tous. » Kill them all! et Potter s'efface, délaisse le public pour rejoindre @Drusilla Potter sa tendre et sa bien aimée, saisit une nouvelle flûte au passage, deux même et en tend une à sa femme.
« Merci pour les préparatifs. Tout est parfait, principalement toi. »

Gloire aux très Saints.
Gloire aux Vertueuses Horreurs.

Remembrance encore fraîches, remugles d'anicroches nippant l'opime charpente du malandrin sérail. Dans la crevasse des billevesées, Drusilla dissèque les apparats d'or et d'argent, les soieries déroulées sans patacon. Les cancrelats pourront se parader sous cieux satiriques sans conspuer de quelques parcimonies.  

— Du beau travail Naiara "

Labeur multiplié au centuple sans son acolyte de corvée. A la lisière des humeurs cubaines, la médullaire s'engraisse d'aplomb et chimère aux trois décades d'amitié enchâssés dans la barbaque.

Au loin, le tintouin terreaute le musée des cabales. Le programme meuble l'occiput, doré d'excellence dans une lubie de transparence. Rejoindre la nuée, se glisser parmi crocodiles, sabler tord-boyaux et disséquer l'ostention des Chapon-Maubec. L'inflexion d'un timbre commensal vient pourtant juguler la séquence. @Henry Potter, Monsieur son Mari, l'Enfer tout de chic. Nouage de cravate, un classique, un tendre réflexe. Un pas contre le flanc colosse, les phalanges autour de l'accessoire, les topazes désossent la jugulaire. Blanc de céruse aux gibbosités carotidiennes, palpitation sous chapelure qui jamais ne s'étiole. L'aisance d'en brider la vie d'un nœud bien gainé. Un concept magnétique, une idée affreuse.

— Évite les sujets délicats, je refuse des mares de sang et des cadavres.  Le parquet est neuf. "

L'impératif roule contre l'émail.
Elle connaît son mecton, passé maître dans l'art d'offusquer par myriade. Du doigté? Une qualité qui tient de la fiction... Vraiment, la nécessité de brûler plus de cierges au matin. Une dizaine, à peine de quoi éluder un litige. Une lucarne vers @Lyrae Potter et @Astoria Potter, échos solides d'un fanion menacé. Les garçons dans les parages, la meute au complet, insidieux pastel.

Hadès sur l'estrade.
Tohu-bohu plein l'hémoglobine, la muse papillonne jusqu'au buffet, ambitieuse de cuitardes gorgées, touffue de mouiller gosier, diluer névrose et faire fi des salopes engueulades à venir. Elle connait le flonflon et, bien foutriquet sous la toge, friponne un vitrage d'ambre, godaille casse-poitrine, fin prête à éplucher les boutures de boniments titaniques.

Les blasphèmes.
Un titre assorti à l'aparté du mari. Qui se suppurera premier Brutus, qui se grisera Hercule réfractaire? Plantureuse sous le brocart vert tilleul, la flavescente éructe sourire à l'afflux d'un ectopique mastard à ses côtés. Une surprise!

—Léonide..."

Le prénom s'empaume d'une goguenardise lourde de sens.
La dernière nuit, nue sur l'autel des charognes, sans fard ni sournoiserie. @Léonide Lestrange loin de de sa moribonde caverne. Un exploit!

—J'espère que vous n'aurez pas à exercer votre talent ici "

Tirade sardonique.
Salve Regina calotte sous samit à l'horizon des premières zizanies. Si @Antarès Black se décharge d'une pudibonde question, @Lekié Zabini  déracine son attirail et pendille à l'ourlet de ses babines de bien croquignolettes homélies. Zabini, blason en ruines, triste poésie, macabre chapitre de l'histoire britannique. Jusqu'où varappera la connerie humaine?

Enfin, le Roi rejoint sa Reine.
Elle s'étonne, apprécie la compagnie, affectionne les mots.

—Naiara a été de bons conseils " Comme toujours. Tu as été plus sage que prévu " Loin de son sacerdoce d'ordinaire bourru. Curiosité décape plexus.  

Quelle est la suite?

Son verre vide.
Un odieux constat.

Castor et Pollux rampent contre fluets gigots. Deux dobermans, une athlétique escorte. Les Fidèles toujours dans l'houache, avec la particularité d'apprécier bidoche saignante entre leurs férines molaires. Âme avisée s'abstenir.

Quelle serait le pigment des prochaines syllabes?
Coincée entre Léonide et Henry, chatouillée en ses panards par fieffés lycaons,  les agates charrient jusqu'à @Gellert Grindelwald, bien trop muet, bien trop discret. A l'évidence d'un teint blanc comme un cul de chérubin, ce grand luron manquait de vitamines. Un peu d'orange et de kiwi au menu, un conseil qui peut attendre au vue des circonstances.

Susurrement mielleux prodigué par les soins de sa sœur, qui savait mieux que quiconque comment amadouer la populace et illuminer le cœur de son promis. Lumière imperceptible dans les yeux d’Antarès mais remarquée par Lyrae, car contrairement à ceux qui les entouraient, elle avait largement eu le temps de déceler l’amour véritable qui unissait Astoria et leur cousin. De marbre face à la réplique d’Antarès et son sourire angélique feint, elle inclina gracieusement le visage vers celui qui partageait son sang. « Voyons, je ne connais pas la jalousie et me réjouis de votre bonheur. Mon parti me comble autant que ma sœur te contente. » Il la connaissait suffisamment bien pour comprendre que la partie de joutes verbales était terminée. Toute situation avait une limite et ils veillaient à ne pas les franchir, surtout en la présence de seniors. Lyrae ne souhaitait pas embarrasser les siens par une attitude enfantine, bien qu’elle ne put s’empêcher de remarquer le rictus amusé d’@Arcturus Black en leur faveur et de lui adresser un clin d’œil presque complice. L’ancienne Serpentard avait choisi de rester en compagnie des frères Black et d’Astoria, la salle de réception grouillait quelque peu de monde et elle ne pouvait pas se faufiler partout. Leurs parents appréciaient d’ailleurs de les voir réunis.

« Qu’en est-il de ceux qui se sont échappés ? » demanda à voix basse Antarès. Leurs sarcasmes ayant été jetés aux oubliettes, Lyrae se permit de répondre en toute simplicité. Elle était après tout bien placée pour répondre, étant Auror et chargée d’appliquer la prétendue justice de Grindelwald. « Très sévèrement punis, si la clémence leur ait accordé. Sinon, destinés à mourir comme le professeur Ulrich Gauvain. » déclara-t-elle en haussant les épaules, ne se gardant pas de préciser la suite. « Je l’ai abattu. » Ses derniers mots semblèrent presque avoir gelés les entrailles des plus fragiles, qui s’étaient évertués à les écouter. Il était préférable de ne pas mettre ses oreilles dans les affaires des Potter et des Black, si l’on était un peu sensible. La vérité était que Gauvain n’était pas mort, mais que tous le croyait après qu’elle l’ait traqué avec son aîné. Si elle l’aurait tué, force était de constater qu’elle aurait également ôté la vie de Prudence Prince, prise en otage par l’hybride. Tuer Prudence aurait été de mauvais goûts, elle avait le sang pur.

L’arrivée de Albus Dumbledore attisa son attention et elle lui adressa une œillade appuyée et discrète, avant de reporter son attention sur une voix plus jeune que celle de son père. Elle ne désirait en aucun cas avoir l’air d’entretenir une complicité avec Albus, aussi infiltré que sa propre personne. Lekié Zabini prenait les armes contre Henry et Lyrae dût s’avouer qu’il n’avait pas tort. Si elle aurait appartenu à la Confédération, elle n’aurait pu qu’approuver de telles paroles. Elle compatissait au malheur de ce clan massacré par des Moldus. Ngozi Zabini avait été un proche ami à Poudlard et le soir de leurs assassinats, Lyrae avait beaucoup pleuré pour la première fois depuis de longues années. Elle n’avait jamais perdu un être cher, auparavant. Arcturus Black soutint sans nulle retenue les propos de Lékié. La réaction de son père ne se fit pas prier, dans sa tentative de remettre à sa place le beau Zabini en toute élégance.  

Ses yeux verts se rivèrent vers Grindelwald, grand, mince et trop silencieux. Nouvelle gorgée de champagne, envie irrésistible de fumer. Ce n’était pas le moment.

Un désir, une impatience…

Entendre ce que le leader de la Confédération avait à dire. C’était lui le décisionnaire, apte à attiser et captiver l’attention d’une foule qui ne demandait qu’à entendre ses décisions. Le grand Grindelwald, dont on parlait trop mais qu’on entendait peu ces temps-ci.

En attendant, son estomac criait famine et proche du buffet, ses doigts piquèrent quelques petits fours qu’elle entassa dans une minuscule assiette qu’elle tendit vers Astoria et son dulciné. « Goûtons à ces délices. » lança-t-elle presque avec gaieté, légère et sourire flamboyant. « Lekié Zabini a marqué un point, ne trouvez-vous pas ? » Cela l’intéressait, de savoir ce qu’@Astoria Potter en pensait, même si elle n'était pas la seule destinataire de cette question. Elles n’avaient pas encore eu l’occasion de partager leurs idées à ce sujet, accaparées par leurs occupations respectives.

— les dialogues fusent dans le vent des conversations, accusation, fureur ressentiment qui daignent nous faire l'honneur de leur présence. on le sent, elle le sait, autour d'elle ils bouillonnent tous de vengeance de réponse et de sang. elle aime cette odeur qui grimpe à ses narines, ils veulent la mort et ils l'auront et elle aime à apercevoir le massacre qui se profile et dont elle pourra s'amuser à se divertir. la belle monte la flûte à nouveau à ses lèvres se délectant de la joute verbale qui s'immisce dans le brouhaha de la foule pendue à leurs lèvres farouche. pourtant son écoute fut interrompu, voix suave qui se penche à son oreille, sourire s'en délectant grimpant au rouge de ses lèvres. « albus » son prénom sort de sa bouche comme un soupire de satisfaction comme un plaisir coupable de le voir ici. rivalité naît il y a de longues années, et pourtant plaisant toujours autant à la femme qu'elle est. félicité, elle aime ce mot sortant de sa bouche, comme un couronnement encore plus princier quand c'est lui qui se met à l'avouer. elle tourne doucement son visage le saluant du chef « tu peux, tu sais que j'aime quand tu me congratules » nouveau sourire buvant une nouvelle gorgée de cet alcool au parfum délicat de fête qui va mal tourner. « mais, le mérite revient surtout à l'absent actuel de la soirée » gellert, lui seul, encore invisible aux yeux de tous mais, surement dans l'ombre écoutant la foule se lever les idées balancées pour mieux s'en délecter. lui seul, source de son nouveau poste étant venue la chercher pour qu'elle puisse le servir à volonté. elle aime cette idée d'avoir été choisie, comme un remerciement a toutes ses années dans l'ombre a élaboré multitudes de plans pour tous les faire sombrer. elle soupire un instant avant de reposer son regard sur le charmant « je suis certaine que tu as toi aussi ton point de vu sur la situation non ? » elle a toujours douté de lui, de ses intentions depuis leur rencontre depuis qu'il tente inlassablement de la surpassé, elle se doute qu'il joue dangereusement avec des pièces qu'il ne sait manipuler. pourtant, il est ici, surement invité, où surement enclin à succomber au charme d'un homme de pouvoir et à la carrure qu'albus aime à dévorer.

Avril 1914

 

@Crucio

Au bal des emplumés, les plus grands coqs sont de sortie. Dans un concert de tintements de flûte à champagne, on échange les plus plates banalités garnies de sourires effilés, exsude un fiel poli pour mieux enfoncer l’autre. Sur la scène, l’un des plus grand paons de toute la basse-cour déploie ses plumes en discours pleins d’emphase. D’une oreille, la louve glissée dans le troupeau semble écouter attentivement, en dépit du jappement irrité qui s’échappe de sa gorge. Elle aurait aimé qu’une partie de la meute soit là mais suite aux déboires de l’arène, Lars Greyback a préféré resserrer les rangs, aux gorges déployées, jeter seulement l’ersatz de louve souveraine. Plus simple que de risquer les têtes couronnées, si une nouvelle attaque venait à surgir. ” C'est pourquoi, il est de notre devoir, à vous comme à moi, de nous rassembler, de nous liguer ensemble contre ces ennemis afin de les anéantir définitivement.” Un feulement dégoulinant d’amertume, aussi bref que sonore, accueille la déclaration, moue frondeuse sur les lèvres pincées, un froncement de sourcils voilé. Notre devoir entre les lippes de @Henry Potter, entre les lèvres de n’importe qui présent dans cette pièce, incarnat de vengeance et d’arrivisme, sonne comme une insulte à la Meute et ses membres. Que savaient-ils donc des rassemblements, du devoir pris à la gorge et des idéaux guerriers ? Rien. Simplement rien. L’ironie palpable de voir la foule individualiste se masser autour d’un énième pantomime au discours galvanisant lui donnerait la nausée, si la conscience aigre d’en faire partie ne l’avait pas fait avant.
” Un loup ne représente aucun danger. Une meute en revanche, c'est plus compliqué. ” Ah. Les babines hargneuses relevées sur les crocs suintant de mépris crachent les insultes exotiques, la Steppe roulant sur la langue féroce. La comparaison n’est pas sienne, en plus d’être passablement erronée. Dans les entrailles, gronde la louve outrée. Et elle n’est pas la seule, quoique les grondements de @Lekié Zabini fassent écho à une colère plus sourde que la sienne. Les noms s’égrènent en glas funeste. Vengeresse encore, la haine brûlante en fer de lance. Fausse commisération entre les lèvres de Potter, @Arcturus Black érigé en protecteur derrière Zabini, bouclier aux regards courroucés. So much pour “faire front ensemble”.

Les phalanges de la louve s’enroulent autour de la flûte que lui a tendu un serviteur ou un elfe de maison. Ou un meuble. Elle ne sait plus trop. Son regard paresseux se promène sur l’assistance, avidité jalouse aux prunelles étincelantes pour le troupeau de nantis. Les deux ambres s’attardent sur les molosses de @Drusilla Potter alors qu’un infortuné grognement vibre au fond de sa poitrine, qu’elle noie d’une lampée de champagne. Les intrigues impies dansent, une famille à une autre, sur le territoire des Potter, amusant soutien pour qui n’a pas encore annoncé publiquement son attachement à Grindelwald. C’est probablement le cas, désormais. ” тэнэг” passe la barrière de ses lèvres serrées alors qu’elle se dirige vers le buffet à grandes enjambées. Stupide. Tout l’est. Cette situation. Cette idée. Le Maître n’est même pas là et ce qui pourrait être un conseil de guerre pour lancer les hostilités n’est qu’un bal galvaudé.

Spoiler: