new pet - grindelwald house

       
        elle a les talons qui claquent sur le sol elle avance d'un pas décider, le dossier entre les mains qu'elle est prête à cramer. elle passe la porte du bureau de cet incapable jette le bout de papier avec violence sur la table. ça claque dans l'air sa fouette son visage de gamin pas même capable de trouver les réponses aux questions de sa reine ! elle soupire agacé déconcerté lui fait signe d'ouvrir le dossier, là c'est ses yeux écarquillé c'est les excuses qui se fondent en cascade intéressée.

fletcher

c'est le nom qui trône sur le papier, famille au combien surveillé, doute imminent qu'ils cachent aux yeux du ministère quelques choses que graal déteste. petit sourire détestable qui court sur ses lèvres le regard qui l'accuse et qui l'entraîne. clac ils disparaissent. les voilà devant la porte de la demeure des fletcher, ils ne s'attardent pas sur les politesses ils entrent dans demander leur reste ! discutions enflammer, sur la cause de leur visite non désiré !

elle sait

la dans le placard, là sous le parquet, là sous la table, là caché, elle est vivante la cracmole, horreur de ce monde, dont la reine tente éradiquer ! elle ne doit pas rester, elle se doit de s'en aller et d'accepter sa condition de pauvre enfant maltraité ! arraché à sa famille, dans les cris, et pourtant dans l'acceptation du père préférant presque sa fille plutôt que sa vie ! elle a les poignés fin l'enfant, tenue par l'homme terrifiant, il la traîne à l'extérieur, il l'emmène loin de son cocon de douceur. clac, à nouveau, les voilà, l'enfant jeté dans l'obscurité attendant que son heure ne vienne à sauver. la mort comme unique réponse graal ayant envie de voir son corps se tétaniser et sombrer ! pourtant voix de la justice qui grimpe dans le ministère, de faire de l'enfant non pas un martyr mais bien un nouvel esclave pour prôner la nouvelle vision décidée ! haussement d'épaule, elle en fera son jouet.

les talons ont claqués dans le ministère elle a retrouvé l'enfant dans le noir de sa pièce elle a prit son bras et la tirer vers elle lui expliquant consciencieusement ce qu'elle ferait d'elle. torture, esclave, accepter ses envies, l'écouter, la servir, se tenir correctement, être présentable et se taire ce qu'elle pourrait voir. alors dans un nouveau clac elles disparaissent trouvant le manoir. elles passent la porte, graal jette le peu d'affaire de la chose dans l'entrée avant de venir la tirer. là dans le salon les conversations sont animées, agréable pourtant dans le son de leur voix qui se mêlent au crépitement du feu éternel. elle claque des doigts, les talons qui résonnent dans la pièce suivie par elle « je vous présente » silence qu'elle est son prénom déjà ? « peu importe, cracmole, esclave depuis quelques heures, elle vivra ici »

       
Vingt-deux heures. L'âtre crépite au coeur de la salle de réception, baignant le manoir dans une chaleur réconfortante. L'estomac plein et les jambes croisées, les iris mordorées d’Albus Dumbledore s’égarent dans un ouvrage. Magie théorique, d’un certain A. Lars. Ne brisant pas le fil de sa lecture, les phalanges galloises jouent amoureusement avec la chevelure de sa moitié, calfeutrée contre lui son torse. L’échine de Grindelwald suscite en lui un grognement, chargé à la fois d’agacement et de tendresse. Les prunelles studieuses ne quittant pas les pages de l’oeuvre, fraîchement imprimée, il dépose un baiser distrait dans le creux de son cou. Ce sont ces moments intimes qu’il préfère, lorsqu’ils partagent un même engouement pour le savoir. Théories qu’ils s’amusaient il y a encore quelques années à confirmer entre deux, mêlant les arts interdits appris par Grindelwald à Durmstrang tandis que Dumbledore se cantonnait à la magie blanche comme un étendard. Déposant ses lippes sur la chair du ministre une dernière fois, un fracas sourd les tire tous deux de l’instant. Les talons de la reine claquent et lui rappellent l'invitée du soir. Il l’avait oubliée.

La silhouette de Graal Grindelwald s’extirpe des ténèbres du corridor, accompagnée d’une petite chose blonde sur laquelle le regard perçant d’Albus s’attarde soudainement. Se détachant du sorcier, il clos le volume à la hâte et se redresse sur le divan de velour. Je vous présente… Peu importe, cracmole, esclave depuis quelques heures, elle vivra ici. Le directeur dépose le livre sur la table basse et se lève du haut de son mètre quatre-vingt dix, observant la nouvelle arrivée avec curiosité. Approchant la femme de son époux, il agrippe le dossier sous son bras et l’épluche brièvement. Il relève le menton en direction de la sans magie. Blanche Fletcher, dit-il avec une clarté cinglante, sa voix grave résonnant dans la bâtisse. Son dos se courbe pour être à la hauteur de la jeune fille, et un sourire réconfortant s’esquisse sur son faciès d’habitude intimidant. “Enchanté, Blanche. Tu es cracmole, huh ? Je suis Albus. Albus Dumbledore.” Métamorphose immédiate. L’intonation de sa voix se fait douce, bienveillante. Loin du ton givré utilisé par Graal. “Je pourrais lui faire faire le tour du propriétaire. Tu comptes la faire dormir avec toi ?” Demande-t-il à sa maîtresse, l’ai enjoué. Il veut, lui aussi, jouer avec leur nouvelle poupée. Il s’éloigne d’elle et laisse Gellert l’examiner. “Tu as faim ? Tu trouveras du sorbet citron et des dragées surprises dans la cuisine.” L'alimentation de Dumbledore se compose principalement de sucreries. L’idée de pouvoir enfin les partager l’enchante.

       
 Un réveil en sursaut, emmêlée dans les draps d’un lit simple à même le sol, Blanche cherche à calmer sa respiration. Quelques secondes auparavant elle était enfermée dans une poigne imaginaire. Transpirante, elle palpe son cou, aucun signe de blessures. Aucun moyen de vérifier si des bleus parcourent cette vallée palpe, absence de miroir dans une prison battit pour cacher le secret honteux. Ce réveille si brutal n’augure rien de bon. Ici, chez les Fletcher cela fait une semaine que les pas sont plus précipités, deux mois que Blanche n’est pas sortie, deux jours que des disputes éclatent étrangement pour venir s’entrechoquer contre le béton de la cave. Elle est le cœur des disputes, depuis déjà bien des années, mais comme le dirait des moldus : le vent avait tourné. Sa sœur, seule alliée qui lui avait permis de bénéficier d’un piano dans sa prison, de peinture, de nouveaux livres régulièrement, avait disparu de la maisonnée. Cette sœur lui avait offert le seul objet magique qu’elle a le droit d’utiliser : des tubes de peinture infinies de la marque française Beaux Pinceaux.  Pour ne pas se perdre dans l’angoisse elle a se remet à peindre une œuvre de Klint. The Kiss le tableau qui deviendra le plus célèbre de l’artiste, peint entre 1907 et 1908. Un hommage à sa sœur, avec qui, quelques semaines plus tôt, elle avait discuté d’art moldus. Dans ces discussions elles étaient des égales, Blanche se plaignait de l’absence de femmes dans les livres d’art qu’Amélia lui apportait, cette dernière lui disait alors « tu es définitivement née à la mauvaise époque » et Blanche dans sa tête ajoutait « dans la mauvaise famille ». Amélia n’était plus là, alors Blanche se remémora les souvenirs, les doigts plein de peinture dorée. Les heures passées et son corps faiblissait, les repas n’apparaissent plus aussi régulièrement. Les geôliers voulaient-ils la faire mourir de faim ? si tel était leur dessein elle aurait aimé que ça soit par un sort pour ôter sa vie.

Quelques heures plus tard, les bruits de pas réapparurent, des éclats de voix. Pressentant le désastre, Blanche ferme les yeux et dans un français sans accent elle cita Olympes de Gouge, finissant sa tirade «  La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ». Le dernier mot prononcé, la porte éclate. Le père l’attrape, la traine comme un vulgaire sac de terre. La négociation dura seulement quelques minutes, pas d’aurevoirs, pas de pleure, le soulagement se lit sur le visage du père. La mère resta silencieuse. Un dernier regard vers eux et « leur enfant » leur jette « lâches ![/colors] » ses pieds nus, elle tritura ses doigts encore dorés de peinture, magnifiés par la catastrophe. Voici un oiseau brisé, s’attendant à passer à la guillotine. Transplanage désagréable, qu’elle prend pour être l’avant dernier mouvement magique qu’elle aura à subir. Un avada finira l’aventure. L’oiseau souri, elle se retrouve dans une salle obscure. Rien de terrifiant, elle se met à agrainer des vers pour faire passer le temps. Elle accueille le retour à la lumière avec un léger sourire, bientôt tout cela sera terminé. Le sourire se fane quand le sort funeste n’apparait pas, remplacé par une liste de torture. Un hoquet secoue son corps, la mort attendra. Elle reste silencieuse, devant la reine rouge qui se délecte de terrifier cette petite créature. Point de suppliques, point de larme, juste la lassitude se dessine sur son visage. Sa liste de torture elle l’a déjà vécu, les cicatrices sur son dos témoignant de la haine portée au fait d’être cracmolle.

Nouveau transplanage, nouveau décor. Elle jette un coup d’œil à sa « nouvelle maîtresse », son expression lui fait penser à une enfant qui vient de découvrir un nouveau jouet. Et la voilà telle un cadeau déballé présenté au reste de la famille. Un rapide coup d’œil à la pièce et elle laisse sa tête retombée sur le côté, attendant la suite. Ce moment lui rappelle une scène de théâtre, alors pour se rassurer, elle récite quelques phrases en silence. Perdue dans sa propre récitation, elle ne rend pas compte que les mots s’échappent de sa bouche, presque inaudible. Elle entend presque la voix d’Amélia lui répondre, elle se revoit assise sur un lit de fortune lire ensemble. La tristesse remplace l’ironie, un pincement, Amélia n’est plus là et cette demeure lui rappelle les contes des frères Grimm. Alors elle continue de réciter, ses lèvres s’animent, un souffle. Elle est comme à distance de ce qui se passe sous ses yeux. Tristesse est remplacée par angoisse, elle bouscule la première pour s’installer dans le siège de la pensée. Alors « angoisse déclenche » son second moyen d’éloignement : jouer d’un piano imaginaire, les doigts de sa main droite dont la pulpe reste dorée se mettent à gesticuler, discrètement. Soudainement elle se fige, on s’adresse à elle. Redressant la tête elle observe l’homme qui s’adresse à elle. Son nom vient heurter sa mémoire, elle sait qui s’est. Elle le laisse continuer son questionnement, étonnée d’un traitement si différent elle se questionne : est-ce une ruse ? elle se dit que non au vu des détails qu’il fournit. On pourrait lui proposer du pain moisi qu’elle le mangerait, alors des bonbons ça semble merveilleux. Un petit sourit se forme sur son visage « merci. C’est dommage qu’il n’existe pas de sucacides perpétuels ! » elle se laisse porter par son imagination, et se remémore la dernière fois qu’elle a sentie pétiller ce bonbon dans sa bouche, il y a si longtemps…