you mean the world to me. (alistair)

alistair & cordelia

you mean the world to me

Installée depuis peu à Londres, au dessus de sa nouvelle acquisition, Cordelia prenait doucement ses marques dans la capitale anglaise. Tout de même perturbée, d'avoir quitté leur village, elle se sentait bien mieux géographiquement proche de son fils. Il avait été la seule motivation à son déménagement, Alistair. Chez eux, elle n'avait plus grand monde, et de toute façon, Cordelia n'avait toujours juré que par la famille qu'elle avait elle-même construite. Ses parents décédés, depuis plusieurs années, sa famille proche n'était plus dans les parages de toute façon. La brune avait alors élu domicile dans un appartement au-dessus du Chaudron Baveur. Ainsi, elle avait pris un logement à taille humaine, puis de toute façon, les prix de la capitale étaient bien différents que ceux du village. Aménagé avec le goût de l'époque, l'appartement était confortable. Elle s'y faisait, doucement, même si elle passait bien plus de temps dans son pub qu'ici. Les affaires tournant plus que bien, elle était toujours disponible, toujours prête à descendre si c'était nécessaire. Ce midi, elle avait proposé à son fils de venir partager un repas avec elle. Pour la cuisine, Cordelia avait toujours refusé de s'en remettre à la magie, tenant à tout faire elle-même. Nostalgique de son Écosse, la brune avait préparé un plat typique de chez eux, pour raviver quelques souvenirs et l'esprit de famille avec. Maintenant, la voilà qui se retrouvait seule face à son devoir de mère, ne pouvant plus partager la moindre tâche avec Glenn. Elle qui avait juré de protéger le petit Alistair, jamais elle n'avait failli à la mission qu'elle s'était donnée. Son rôle comptait pour elle, peut-être plus que pour quiconque. Incapable d'avoir un enfant de son sang, maudite au point d'être stérile. C'est sûrement ce qui l'a blessée le plus, Cordelia, de ne pas pouvoir porter la vie. Alistair, elle l'a recueilli sans une once d'hésitation, l'a traité comme s'il était entièrement sien. Petit garçon doté d'une particularité spéciale, comme elle, il était évident que la brune accepterait. Elle s'est renseignée, avant qu'il naisse, comme elle l'avait fait pour sa propre particularité – ou plutôt, malédiction. D'avance, Cordelia savait qu'il ne serait pas aidé, lui non plus, pour vivre normalement. Elle l'a élevé à son image, faisant en sorte qu'il devienne une bonne personne, sans histoires. Eux ne peuvent pas se permettre de faire des esclandres, de faire le moindre écart. C'est ce qu'elle lui a toujours dit, la brune, plus pour le protéger pour que le brimer. En secret, elle aspire à un monde où ceux comme eux n'auraient plus à se cacher mais à défaut, il leur faut faire attention à eux, coûte que coûte. Quitte à repousser ceux qui pourraient les blesser et causer leur perte... Finalement, l'heure vient. Et, comme toujours, Alistair est ponctuel. Cordelia sourit, en entendant frapper à la porte de son appartement. Un sourire sincère, venant du fond de son cœur. Sans tarder, elle lui ouvre, et l'accueille dans ses bras, « Bonjour mon chéri. », lui dit-elle, savourant chaque moment passé avec lui. La vie est si courte... Le décès de Glenn l'a prouvé, deux mois plus tôt. « Tu vas bien ? », elle l'interroge tout en le laissant finalement entrer et poser ses affaires comme chez lui.