(Enkhjin) We answer in a voice made of teeth

nom et prénoms : Greyback. Sur la carne les stigmates de la Steppe, dans les veines les vents violents, cavalcades effrénées d'un continent à l'autre. On adopte le nom de Greyback, faute de pavaner celui des chiens porteurs de sabres que le Khan a encensé. Par pitié, sans doute, par lassitude, une certitude, pour les besoins d'un occident passif, dont les lèvres se heurtent de trop sur les syllabes imprononçables, impies ignorants, philistins indignes d'en comprendre les nuances. On corrigeait, au début, l'affront jeté à la face du monde, l'insulte à peine dissimulée sous l'ignorance. Puis on s'est lassé de salir les phalanges sur les nuques, écraser les gorges, enfoncer les griffes. Peut-être aussi que le Pater a corrigé trop fort, une fois de trop. Comme on s'appelle Greyback pour le commun, on a embrassé le surnom donné par d'autres. Djinn quand on abandonne l'identité première. Djinn le quolibet auquel on a frappé ses propres lettres de noblesse, sans doute en trempant dans les affaires familiales plus que de raison. Amusant comme une culture se substitue à une autre. Amusant comme Enkhjin messagère de paix, symbole de prospérité, disparaît sans peine aux limbes du bon sens. Torches brandies, crocs aux clairs.
âge et date de naissance : 32 ans, née un 23 Janvier.
origines : On n'échappera pas aux accents de la Mongolie natale, la langue qui trébuche, angles aigus, rudes consonnes. Sur la peau comme dans le regard, on a la Steppe en étendard. Sans nul doute, les sources sont encore là, les racines bien ancrées, arrosées par le pater, le pater avant lui et toutes les générations précédentes, cultivant l'engeance profane. Le reste de la branche, l'immaculée aux doigts sales, se pavane sans peine, accent anglais au coin des lèvres. Sur les légendes naissantes des Greyback danse l’opprobre, les hommes liés aux bêtes, la bête liée à l'Homme.
état civil et orientation : Célibataire, on voue son existence à la meute, peu d'options, peu d'envies, aussi. Le souci de reproduction de la Louve dévore les pensées humaines, le stupre rejeté avec vigueur, on craint l'attrait des corps tout autant que celui des coeurs. Il y a ceux et celles que l'on regarde d'en bas, cerbère condamné à fixer des portes sans jamais les emprunter. Si proche et si loin.
profession : Fidèle au nom des Greyback, elle est Revendeuse d'objets volés, autant magiques que né-moldus. Des objets aussi, après tout.. A la tête d'un trafic humain, les mains dans la fange, les phalanges cassés, dans l'arène on jette les né-moldus, l'écume aux lèvres, le regard fou. La drogue dans les veines, les membres marbrés des morsures de la meute, satisfaire la faim qui taraude, la Bête qui demande toujours plus. On a tout étudié pour survivre dans la courses aux artefacts dangereux. Pourtant on se rêvait Médicomage, spécialiste des potions, briseuse de sort. Ca n'a jamais été à sa portée. On noie les frustrations inachevées dans les philtres traitres. On se gausse de l'instinct de survie, des insectes pris dans la toile.
nature du sang : Mêlé. Chimères hybrides que l'on dresse plus que l'on élève, la meute aux moeurs sauvages et le carmin terni.
lieu de vie : Près de l'Allée des Embrumes, à la lisière du Marché Noir sorcier, du quartier familial. Autant par envie que par obligation, les ombres jamais loin dans les pas.
baguette : 13.2 cm, bois de frêne, crin de licorne. Peu ouvragée, tout ce qu'il y a de plus rustique.
épouvantard : La Pleine Lune à son zénith et elle... Rien. Pas de Louve. La meute qui la regarde, avidité sanguinaire.
miroir de risèd : Siégeant à la table des Greyback, elle se voit avoir son siège dans la branche principale, ne plus être trois pas derrière les petits princes et les princesses capricieuses.
particularité : Crocs sanglants, l'avidité dévorant les reins, au supplice de la Pleine Lune se soumettre, ployer l'échine sous l'égide de la Reine Sélène. On rêverait n'avoir qu'une seule loi et qu'une seule maîtresse, celle qui caresse de la rondeur de ses rayons, impératrice des marées, gouvernante des humeurs. Mais à son cou pend l'emblème des Greyback, à sa poitrine bat la marque de la meute. Celle que personne ne quitte jamais. Tremble la Louve, de rage, de haine, de jalousie.

groupe Crucio. Dans les pas des Greyback, on marche, glissée dans les ombres. Et les Greyback donnent leur allégeance à celui qui rapporte. En l'occurrence, la Confédération a les faveurs de la meute. Individuellement, l'avis n'est guère partagé, on s'en fiche un peu, on exécute. caractère ou réputation : Silencieuse et fermée, on ne connaît de plus souvent d'Enkhjin que l'amère violence qui émane de tous ses gestes. Ce verre posé un peu trop fort, cette porte claquée avec un peu trop de virulence. L'esclandre en cours de Potions de l'enfant trouble à courir après la perfection. On sait la nuque baissée, le repentir non feint quand les reproches fusent, qu'elle encaisse simplement, dans un silence appliqué. Elle parle peu, les mots ayant un poids certains, le badinage peu d'intérêt. Dans sa voix éraillée, aux teintes monochromes, dorment les colères indicibles et les espoirs ravalés. Douceur nostalgique passagère, rares sont les moments où les traits crispés s'adoucissent, dans une vague de mélancolie emplie d'amertume jalouse. Volés les regards envieux, effacés les bonds du coeur à la poitrine.
Depuis Poudlard, on la connaît Greyback, sans savoir si les rumeurs sont vraies ou non. Elle est simplement là, à suivre ses cousins, comme d'autres avant elle, filant comme une ombre. Enkhjin n'a de serein que le nom, que la fragile enveloppe que les jours approchant de la lune pleine craquellent avec simplicité. Doucement, la Louve s'éveille, trouble le calme apparent et déchire les voiles. Personne ne provoque la chienne en laisse, personne ne prend le risque de lui dire de venir se battre si elle l'ose. Car elle ose. Quitte à ce que les reproches abondent ensuite.
D'une main de fer, on mène le commerce, les relations au strict minimum, gage de fiabilité simple, efficace. De toute façon, ils sont rares, ceux qui veulent se mesurer aux Greyback sur leur terrain de prédilection. La saison de la chasse est toujours ouverte, quand la meute a faim. signification des reliques de la mort pour elle: Peu... Et beaucoup de choses à la fois. Une porte de sortie, un jeu de pouvoir, plus d'argent. Si on pouvait, on se lancerait à la chasse aussi. Peut-être qu'on se retrouverait à siéger à la table des Maîtres, si on avait une relique d'une telle valeur. Peut-être aussi qu'on devrait simplement la lâcher dans la main qui nourrit, chien bien élevé qui rapporte son os au maître comblé. Au final, une chaîne en plus, un collier à la gorge, un os à ronger.