AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Annonces
FERMETURE DU FORUM
INFORMATION IMPORTANTE
FERMETURE DU FORUM
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Partagez
 

 teamwork makes the dream work (theo)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous
teamwork makes the dream work (theo) Empty
Message (ϟϟ) Sujet: teamwork makes the dream work (theo)   teamwork makes the dream work (theo) EmptyLun 6 Juil - 4:00

On lui a dit qu’elle pouvait aider les marqués. Entre deux oeillades méfiantes de la part de quelques membres, oui, on a osé lui demander de filer un coup de main. Ce n’est pas comme si l’idée d’être utile lui était tout bonnement insupportable, bien sûr, mais la née-moldue était fatiguée d’être sans cesse reléguée à son statut. Ici comme partout ailleurs, le Sceau brûlait toujours la peau qu’il n’affectait pourtant plus. Elle avait payé le prix fort pour s’en débarrasser, selon elle vaincu les neufs cercles de l’Enfer et peut-être même un dixième pour que finalement on la sauve alors même qu’elle n’avait rien demandé. Avait eu l’audace de s’en plaindre, d’ailleurs, pendant environ deux minutes et demie, avant qu’on ne lui tende un chocolat chaud et des vêtements… Acceptables.
Sauvée et avec l’impression que tout ce qu’elle avait fait au cours des six derniers mois n’avait servi à rien, il était aujourd’hui difficile d’accepter des mesures aussi timorées que par le passé. Elle avait rejoint l’une ou l’autre mission, encore heureux, elle avait joyeusement participé à l’empoisonnement des canalisations londoniennes, certes, mais tout de même. À ses yeux, ce qu’on demandait d’elle aujourd’hui était aussi pertinent que de lui proposer d’aller séduire le Premier Ministre pour glisser un poison nettement moins agréable dans son Whisky Pur Feu. Elle ne savait après tout pas exactement ce qu’ils lui avaient fait pour la libérer. Que pourrait-elle donc dire à — elle a oublié son prénom.
Meurs et ça ira mieux ?
Piétine tout ce que tu as un jour été, renie l’identité qui ne te sert de toute façon plus à rien, cache-toi et espère qu’on ne découvre jamais que tu es encore en vie, planquée comme un rat quelque part.

Elle-même l’avait fait, sans (trop) rechigner. Survivre à tout prix était le seul credo qui soit resté dans l’esprit devenu particulièrement changeant ces derniers temps. Les humeurs se transformaient plusieurs fois par jour, le sommeil était troublé par les cauchemars qu’elle pensait avoir suffisamment enfouis, le corps se crispait à chaque fois qu’on l’approchait de trop près. La sécurité enfin atteinte, c’était apparemment les traumas qui l’avaient rattrapée avec force et fracas. Le dégoût, les terreurs nocturnes, les souvenirs nauséeux. Elle les laissait de côté en revêtant son nouveau rôle : radicale assumée, prête à tout détruire sur son passage (mais toujours pas franchement téméraire, ceci dit, ‘faut pas exagérer), à danser sur la tombe de ses ennemis. En accueillant la nouvelle venue, en expliquant et analysant chaque élément de sa fuite, on lui demandait par la même occasion de revivre tout ce qu’elle aurait préféré oublier. De raccrocher Persephone-la-terroriste pour se glisser une nouvelle fois dans le costume de Persephone-la-catin. Persephone l’utilisée. Persephone le dos brisé à force de le courber. Persephone, terrifiée par ce que le passé avait encore à lui imposer. Les témoignages avaient déjà été déposés, à son arrivée, confiés à ceux qui désiraient l’écouter. Déchargée du fardeau, les mots offerts à l’oreille d’Abelforth ou de Nile, elle pensait ne plus jamais avoir à les prononcer. Encore moins à les confronter.
Mais on frappe à la porte et elle doit bien finir par admettre qu’elle y serait forcée dans approximativement quinze minutes. Trente, si elle arrivait à détourner le sujet suffisamment longtemps. L’automne s’installe, huh ? Il fait frais.

Emhyr lui a laissé l’appartement, qu’elle considère déjà comme le sien, puisque c’est le seul endroit qui lui appartienne un peu aujourd’hui, et quand elle se lève elle le fait seule. Tant mieux : il aurait sans doute commenté une connerie qui lui aurait donné envie de lui arracher les yeux, et l’expression voulue avenante aurait basculé pour révéler les envies de meurtre. Lisse le pan de sa robe, plaque sur son visage un sourire de circonstance, jette un regard au thé déjà préparé. Hôtesse parfaite, maitresse des lieux. Pas du tout prête à s’enfuir une fois la porte ouverte. S’approchant de l’entrée d’un pas leste, elle observe la poignée de porte d’un air résigné avant de s’en saisir. Appuie et puis tire. De l’autre côté, des cheveux blonds, une mâchoire bien dessinée et un regard qui lui semble particulièrement déterminé, se heurtant directement à son air de poupée. “Theodora ?” Le prénom lui est revenu au bon moment, peut-être parce qu’il lui va bien. Ses lèvres s’étirent davantage tandis qu’elle s’efface, lui laissant la place pour rentrer à l’intérieur, les lieux soigneusement rangés pour l’occasion (il ne faudrait pas qu’elle tombe sur l’une des théories aussi capilotractées que ridicules de son colocataire). “Persephone Wardwell,” se présente-t-elle, une main tendue, tout en ayant peur de se la faire broyer, moitié à cause de l’aura que son invitée semble dégager, moitié parce qu'elle sait qu'elle a entre autres remporté sa liberté dans l'Arène. En réponse, elle s'adapte, comme d'habitude, et son dos se fait plus droit. “Enchantée.” Tendant ensuite la main vers le salon, elle lui fait signe de s'installer, et joint elle-même l'acte à la parole en refermant la porte puis en se dirigeant vers le sofa, en face duquel se trouve une table basse où sont délicatement posés un service de thé et un vase contenant un bouquet de fleurs. Ce faisant, elle continue à parler, puisqu'il n'y a pas pire ennemi qu'un silence gêné. Et aussi, probablement, parce qu'elle préfère maîtriser la direction que pourrait prendre leur conversation. “J'attendais notre rencontre avec impatience.” Bof.

Revenir en haut Aller en bas
 
teamwork makes the dream work (theo)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Work hard, party harder (1911) - TW
» the dream within.
» (dream on) TC- Nox.
» game of survival + theo.a
» dénouement funeste (theo)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
for the greater good :: londres la capitale :: Le chemin de traverse :: Appartements-
Sauter vers: