TC MARIAGE BLACK - ZONE 1 (les empoisonnés)

La magie s’envole.
Un coup de maître dont l’Ordre n’est pas l’auteur.
Empoisonné, les iris d’Albus se perdent un instant dans celles de sa cavalière de la soirée. “Susan...” Souffle-t-il. “Par Merlin, est-ce que tu... ?” As été touchée ? Il lui tient doucement la main de son amie @Susan Umbridge, s'ancrant dans son regard un instant pour ne pas s’effrondrer. Elle va bien. Il se détache d’elle et s’accroche à un siège. La fièvre monte et lui empourpre les joues. Le front perlé de sueur, il lève brièvement les yeux vers @Gellert Grindelwald. Le pacte de sang qui les lie affecte l’autre qui ressent un étourdissement léger. La baguette tombe de ses mains et Dumbledore se retient maladroitement sur le veston de Nicolas qui l’approche. Albus. Le murmure du français le trouble et en voyant la baguette dissimulée sous sa manche, il comprend.

Oubliette.

Le souvenir de la traîtrise fraternelle s’envole de celui qui sera sans magie dans quelques heures. Le secret d’Abelforth restera intact. Les bras de l’amant l’aident à se stabiliser et pendant une seconde, Albus réalise le drame, terrifié. Tout va si vite, et le corps perdant la magie est secoué de frissons. Retenant un hurlement, Albus se débat malgré lui contre la folie passagère qui lui tend les bras. Nicolas part aider Moon et @Leora Dumbledore se réfugie dans les bras de son parrain amoindri. Un mirage lui embrume l’esprit, le laissant croire qu’Ariana en personne est contre lui. “Qu’est-ce que….” La main de la reine @Graal Grindelwald se place sur son front brûlant mais Albus dépose le linge mouillé sur le front de sa cousine. Albus c'est graal reste avec moi s'il te plait. “Ariana. Il faut s’occuper d’Ariana.” L’hallucination poursuit son cours et le gallois se lève difficilement, allant retrouver @Caitríona Slughorn, visiblement malade elle aussi. “Ne r-este pas s-seule Cait, viens.” Retirant sa cape, il lui éponge le front et l’entraine la blonde avec lui, retrouver leurs familles.

Des médicomages approchent soudainement d’eux. “Quels sont vos noms ?” La paume se glissant à nouveau dans celle de la brune, le directeur perdu répond : “Caitríona et Graal Croupton, Albus Susan et Ariana Dumbledore. Nicolas G...” Les paroles sont incohérentes. Subitement ses orbes chauds s’écarquillent, et il retrouve le silence, nauséeux. Ils sont entraînés du côté des malades. D'autres corps touchés suivent sur des brancards.

la boisson est amère. trop pour n’être seulement qu’un mauvais vin. sa vision se brouille. caitríona bat des paupières pour que les flocons blancs qui obstruent sa vision s’en aillent. mais ils persistent. devant elle, la neige tombe, la magie raconte l’histoire du monde. presque aveugle, elle se tourne vers ses camarades de table. elle n’arrive même plus à les distinguer correctement, mais perçoit bien les grimaces qui se dessinent peu à peu sur leurs visages pâles, veinés de bleu ; elle ressent la panique qui commence doucement à envahir la salle et tous les invités, qui s’agitent de plus en plus ; elle pressent que quelque chose sonne faux, quelque chose qui n’aurait pas du arriver dans le bon fonctionnement des choses. effarée, la respiration de la blonde s’accélère, tandis que son coeur se serre de plus en plus. soudainement, son corset, auquel elle est plus qu'habitué, lui semble mille fois plus étouffant. sa main droite cherche celle, à ses côtés, de son mari, oedipe. ses doigts tremblant de nervosité ne rencontre que le drap blanc, immaculé et soyeux, qui recouvre la table. les pensées de plus en plus lourdes et lentes, comme si du plomb se déversait au compte goutte dans chaque recoin de sa tête, cait tourne la tête dans tous les sens, se redressant pour tenter d’apercevoir son époux. la salle, remplie de convives enjoués et assis devant leurs assiettes cinq minutes plus tôt, n’était maintenant que chaos. les femmes, soutenus par leur mari, aussi mal en point qu’ils le sont eux-mêmes, se dirigent vers le fond de la salle. parmi ceux qui possèdent encore la majorité de leur sens, ils crient, lancent des ordres, se précipitent. sous le regard de caitríona, tout ce spectacle n'est que flou artistique, un tourbillon de capes et de robes, de plaintes aigües et de cris paniqués. même avec toute la volonté du monde, il lui aurait été impossible de distinguer la figure de son mari dans ce capharnaüm. son esprit, prisonnier de la cage d’acier qui le maintenait impossible de fonctionner proprement, cherche une solution ; une solution viable, qui pourrait la sortir de là. ignorée par les convives qui partagent sa table, accablés par leur propre malheur et ceux des leurs, caitríona se met debout, se tenant au dossier de sa chaise. elle est pétrifiée de peur. instinctivement, elle pose une main sur son ventre. lui, qui n’attend aucune vie, aucun enfant. mais pourtant, le geste est un réflexe immédiat. plus que par un instinct maternel inné, ce geste traduit alors l'incapacité de cait à retrouver sa respiration. les baleines de son corset lui enserrant la poitrine lui rentrent dans les côtes et la meurtrissent.

« ne r-este pas s-seule cait, viens » une voix masculine raisonne dans ses oreilles. même aux prises avec le poison qui la met doucement dans un état léthargique, alors qu’il se diffuse doucement dans l’entièreté de son être, cait reconnait le timbre de celui qui prononce ces mots. albus. « oui. » c’est tout ce qu’elle réussir à prononcer, fiévreuse.

alors qu’il éponge les gouttes de sueur dans son cou et sur son front, elle cherche sa main sous sa cape. il l’entraîne avec elle. il n’est pas seul. haletante et perdue, dans son délire, caitríona reconnait @susan umbridge, @leora dumbledore, la jeune cousine d’albus, et @graal grindelwald, sa propre cousine germaine. à la vue de cette dernière, cait ne peut s’empêcher de se sentir rassurée. en cet instant, la rivalité s’envole ; elle est entourée d’une croupton. faible, elle suit albus et son groupe en titubant, se pliant à tous les ordres qu’on peut lui donner. « par ici » ou « par là », « poussez-vous », « pardon », « avancez madame ». sans même savoir ils l’amènent, cait se laisse porter. au bout de ce qu’il lui semble être une éternité, elle sent qu’on la dépose sur un lit de fortune. elle se sent trembler, mais n’a pas froid. au contraire, elle meurt de chaud. sa vision s’est éclaircie, mais au détriment de la peur qui lui tenaille à présent les tripes. du coin de l’oeil, elle aperçoit @susan umbridge se baisser sur albus, lui épongeant le front. cait passe sa propre main sur le sien. il est dégoulinant de sueur. avec empressement, la blonde s’évertue de défaire le noeud en satin qui lui enserre la taille alors que la respiration se fait de plus en plus laborieuse. mais ses doigts sont beaucoup trop nerveux pour pouvoir réussir à faire quoi que ce soit.
 

alohomora: