Caractéristiques Dragueur invétéré, élégant et taquin, son sourire est son arme secrète. Il a plutôt bonne réputation dans les services, pour sa discrétion et le fait de prendre des nouvelles de votre épouse ou votre chien. Voue une drôle de passion aux tatouages magiques et autres conneries du genre. Il fume souvent. Toujours en costume, il porte un gant à sa main droite (noir ou blanc selon les jours). Il est souvent en retard, mais ramène des viennoiseries. Il déteste les insectes et les elfes de maison.
HAZEN WILINGTON Agent ministériel, responsable du déploiement et de la maintenance des artefacts de protection magique des institutions. Il est de passage régulier auprès de divers directeurs de département, ou en train de draguer certaines secrétaires (homme ou femme).
☾ ANESIDORA
Stasya Apraxina ? Une précieuse isolée dans sa tour d’ivoire, elle a la santé fragile, vous savez. Souvent, elle disparaît de la scène sociale, car son souffle s’étouffe, sa vision se trouble, alors elle s’allonge et les médicomages s’agitent autour d’elle. C’est ce qu’on raconte, on dit même parfois qu’elle serait hypocondriaque, et qu’elle préfère jeter sa fortune par les fenêtres. Et puis cette femme n’est que passion pour la magie, plutôt vieux jeu faut dire, après tout elle est engagée dans tant d’actions associatives et caritatives, pas pour prendre soin des plus démunies, mais pour la magie ! Oui la magie, faire perdurer les savoirs faires ancestraux, ceux qui demeurent parfois encore oraux, même lorsqu’ils viennent, tu sais, de ces factions ou communautés sorcières esseulés dans les montagnes ou les forêts. Rien ne semble l’éveiller à part cela, ou encore les arts sous toutes ses formes. Vieux-jeu et puis vieille-fille, elle approche la cinquantaine, rien d’extraordinaire pour une sorcière, bien sûr, mais toujours seule. Pourtant elle est héritière, elle n’est pas laide, elle sait faire la conversation quand bien même est-elle un peu fade, mais tout de même, tu imagines ? Elle ne s’est même pas montré au mariage de son filleul, c’est qu’elle doit vraiment être malade, la pauvre… Elle doit s’en vouloir, et puis faire face à Alaric Black, ou même le marié ? Après tout ce qui s’est passé peut-être que c’était mieux, n’est-ce pas ? Je n’en sais trop rien de toute manière, pas qu’elle soit désagréable, mais c’est plat, si superficiel. Si j’avais le choix je te dirais non, mais tout de même, elle connait du monde, tu ne peux pas ne pas l’inviter.
Presque trois semaines à courir après une ombre. A valser avec les illusions et les mensonges pour atteindre sa cible. Le sang sur les mains, elle a fauchée une vie, sans poser de question. Dossier clos, dossier rendu, posé sur une pile qui s’allonge de jour en jour. Elle ne croise pas ses homologues, elle n’a même pas besoin de faire de commentaire auprès de son supérieur, frère de cœur. Elle glisse ses doigts dans les cheveux de celui qu’elle considère comme son fils lorsqu’elle passe derrière lui dans le département des mystères. Puis elle fuit chez elle, rejoindre le doux repos mérité, et les soins d’un médicomage de confiance. Presque trois semaines à courir après une ombre.
Aujourd’hui, c’est Hazen Wilington qui apparaît dans les rues de Londres. La magie encore dans les veines, pourtant empoisonnée ce matin même, elle n’en a pas encore conscience, elle n’en sait rien. Elle n’était pas là, elle n’a pas le journal dans sa tanière, et elle paie ce médecin pour sa discrétion et son silence. Elegant comme à son habitude, le sourire aux lèvres, il porte le gant blanc aujourd’hui. Il s’avance vers la cabine téléphonique prêt à composer le numéro pour atteindre le Ministère de la Magie. Mais il s’arrête, se fige lors du troisième chiffre. Son gant est trop grand. Il serre et desserre, sans comprendre. Quatrième numéro. Il sent ses cheveux lui caresser la nuque, ses cheveux blancs sont en train de s’allonger lentement, de devenir bouclés, puis raides, et devenir à leur forme initiale. Il ne se sent pas en contrôle de ce qui se passe, alors que pourtant, tout va bien. « Qu’est-ce que… » Une inspiration. Il voit son reflet changer dans le reflet de la cabine, ses yeux changent de couleur, ses pommettes se déforment. Il voit, dans certains changements des visages qu’il s’est inventé, ou ses vrais traits. Jamais en même temps. « Non… » Il raccroche le combiné, la main tremblante, cherche à pousser la porte de sortie. Mais un haut le cœur puissant le prend. La jambe faible, Hazen s’agenouille presque en sortant. De l’air, vite de l’air. Il ignore ce qui se passe, il est perdu, sa vision se brouille. Il ne peut pas, il ne peut pas rester là. Personne ne sait que Stasya Apraxina est cette personne, ni même qu’elle est métamorphomage. Elle ne peut pas rester ici. Et pourtant, elle a envie de vomir, et elle n’est pas sûre de ce qu’elle voit autour et face à elle. La panique l’étreint, et elle serre sa baguette entre ses doigts. Partir, tout de suite.
