hey, brother. (gabriel)

@gabriel potter & astoria.

le mariage qui se profile. les jours qui passent, qui te rapproches de plus en plus du jour fatidique. le jour où tu épouseras le black. jour parfait pour la gamine aux exigences pointues, caprices qui se font de plus en plus fréquents. l’anxiété qui monte, qui s’infiltre rapidement dans le corps, dans les veines. anxiété mêlée à de l’excitation, l’impatience qui se fait savoir. l’attente qui est bien trop longue. oh que tu aimerais accélérer le temps d’un claquement de doigt. le mariage qui se doit d’être une grande fête, montrer à la plèbe la puissance des potter et des black, se réjouir de leur pauvreté. un grand moment pour se vanter. quelque chose que la princesse n’hésite jamais à faire, en trouve même un certain plaisir.

les derniers détails qui se préparent.

les familles qui s’affairent, les mères qui s’occupent de ce qu’il reste pour soulager les deux fiancés.
les derniers préparatifs. à entendre tout le monde, rien ne sera prêt à temps. certains invités n’ont toujours pas leurs costumes, et les fleurs ne sont toujours pas choisis. les avis qui divergent, aucun terrain d’entente il semblerait entre tous les organisateurs. tu roules des yeux devant les cris pratiquement hystériques.

tu regardes les autres s’occuper de tout. toi tu veux juste épouser le black, et par la même occasion montrer au peuple ce qu’est un vrai mariage. un mariage digne de ce nom. pourtant, tu n’aurais pas dit non à quelque chose de privé. juste le fiancé et toi. s’enfuir et se marier en cachette, revenir en tant qu’époux, entendre la colère des parents gronder face à une telle insolence. et si l’envie de te pavaner est forte, celle d’épouser antarès l’est encore plus. deux émotions qui se battent. la fierté et l’amour.
malgré tout, il reste encore un petit détail.

gabriel. le frère adoré, celui dans la fratrie dont tu es la plus proche. des charactères similaires, les deux premiers des enfants potter viennent de la royauté, des gamins qui ont tout, veulent tout. à jamais insatiables. gabriel qui restera à jamais le grand-frère adoré, le héro d’un autre monde. celui que tu regardais avec de grands yeux pleins d’étoiles lorsque tu n’étais qu’une gamine qui arrivait à peine à réfléchir pour elle. rêvant de devenir comme le frère, marchant sur ses pas, le suivant partout comme un petit chien. tendres souvenirs d’enfances qui te font doucement sourire. que les temps ont changés, désormais.

gabriel qui fait enfin son entrée. tu te lèves subitement, vient à sa rencontre rapidement. tout est une excuse pour t’extirper des griffes des organisatrices qui se hurlent dessus. il a l’air fatigué, tu remarques. des cernes et le visage pâle. il a cet air depuis quelques temps maintenant, un air maladif qui t’inquiète un peu. – gabriel. que tu souffles, un sourcil qui se lève alors. – viens avec moi. tu ordonnes ensuite. la voix ferme et qui ne laisse aucune place à un refus. petite potter qui donne toujours des ordres. – il y a quelques petits détails pour le mariage que j’aimerais régler avec toi. quelques petites mises au point, ton cerveau souffle.

Demeure familiale, oubliée, non délaissée, mise de côté pour ne point ployer. Pour ne point apercevoir les regards qui rendront le tout encore plus difficile. Mère qui cherche la solution impossible, à laquelle il ne peut point exprimer l’horreur d’une condition, elle ne pourrait comprendre le monstre devenu, l’impossibilité d’un retour en arrière. Elle gronderait la décision de la peau brulée, défigurée… Regard du père encore davantage craint, s’il savait ? S’il tuait ? S’il… Tout divague, tout lui faire perdre pied et les absents. Non ! La demeure devient symbole de tristesse, de mélancolie, d’un passé qui n’est plus… Disparition, besoin, tellement lointain… Point de rire, point de sourire, pas de petite sœur venant contre son cou… Plus de frère à la cave… Besoin d’un retour en arrière impossible… Seulement ne point faire perdurer l’instant, laisser le tout passer, retrouver l’antre personnelle, s’y terrer jusqu’à ? Jusqu’à la possibilité de ne point détruire, de ne point laisser la bête contrôler… Lune descendante, l’humeur lointaine, difficulté de retrouver le gout de quoi que ce soit… Les idées noircies malgré lui…

Demeure étrangère d’un instant, loin du château réconfortant, l’agitation certaine, les voix, partout, l’agitation, l’impossibilité de trouver le moindre endroit où se cacher, mariage oublié, chassé dans un coin de l’esprit, revenant, torturant la psyché… Antarès aime Astoria, Astoria aime Antarès, mariage d’amour… Aveugle, comme tant des siens, comme tout autre personne dans la pièce… Jeu trop bien exécuté venant encore davantage perturber la conception des relations sociales… Encore moins quand la future mariée sur l’héritier vient se précipiter, tout emporter, tout recentrer. Ne pas imaginer ce qui s’est surement déroulé, le visage changé, l’image déformée, l’imagination venant tout perturber… Astoria et Antarès… Non ! Ne surtout pas l’imaginer mais trop tard tout est déjà. Point le temps de comprendre, de savoir, de prétexter une fausse occupation, emporté, sans ménagement, sans en avoir le temps. Emporter au loin, suivre, sans vraiment de choix, se retrouver loin de la foule, pièce de la maison non identifiée pour l’instant, tout tourne, tout tangue, tout est ailleurs, comme lui finalement… Les propos viennent titille, ramener vers la réalité, ne sont guère appréciés. Des détails, un mariage, courir dans le loin… Astoria et ses idées, Astoria et son besoin de perfection… Astoria la petite sœur adorant le tourmenter, que pourrait-elle donc bien lui infliger pour le plus grand jour de toute son existence. « Maman serait plus indiquée… » Tout sauf une séance de torture maritale surtout quand l’œillade toujours loin de la sœur se pose, pour ne point imaginer, pour tenter d’effacer les images dont l’esprit se retrouve envahi… Et l’inattention d’un moment, tout revient, se déplacer rien qu’un peu, tourner le dos et finalement. « Je sais. » Prononcer. Pas besoin d’en dire plus, n’est-ce pas, l’impossibilité pour l’ainé d’observer sa cadette parle pour lui, que tout ne peut que concerner, la réalité d’une relation si longtemps dissimulée…

@gabriel potter & astoria.

enfance qui semble s’envoler de jour en jour.

d’heure en heure.

innocence, si les potter peuvent en avoir ne serait-ce qu’une once, qui semble ne devenir qu’un lointain souvenir. souvenirs des premières années dans ce manoir, des cris et des rires, parfois, qui résonnent dans ton esprit. les quelques moments joyaux, les moments un peu plus douloureux défilent dans ton cerveau comme une entête sérénade. un hymne à cette maison d’enfance, qui au final t’as construite, t’as donné la vie. maison qui hurle les souvenirs des potter, qui abrite vos plus sombres secrets. les mots interdits et ceux qui n’ont jamais été dit, des phrases qui restent bloqués dans la gorge, incapables de les faire sortir. famille dysfonctionnelle, famille de monstres certains disent. toi tu appelles ça la maison, ton chez toi. maison que tu vas devoir bientôt quitter, réalité qui te force à garder les pieds sur le sol, qui te donnerai presque des vertiges.

quatre gamins, quatre héritiers. quelques années plus tard, et voilà qu’il n’en reste plus que deux. les plus terribles, parait-il. tu entends les murmures quand tu passes, ce que la plèbe pense et dit de la famille, de toi et de tes choix. famille incestueuse. qu’il crache sans vraiment comprendre ce qu’il se passe réellement. des airs dégoûtés et d’autres qui regardent avec de grands yeux émerveillés, tu prends tout, pas de jaloux.  

quatre héritiers et plus que deux dans la course. tic-tac, lequel sera le gagnant ?

toi, bien évidemment. préférée du paternel, choyée plus que l’autre. paternel qui a tout les pouvoirs, qui te choisiras toi pour régner sur le royaume une fois qu’il aura disparu. consécration du pouvoir, consécration de la gamine qui deviendra bientôt reine. couronne invisible sur la tête, peuple à tes pieds. roi à tes côtés. vision parfaite d’une avenir parfait. les rêves de gamine qui deviennent réalités, plus les heures passent et plus cette réalité approche. – non. c’est toi dont j’ai besoin aujourd’hui. langue qui claque contre le palais, les ordres discutés et tu n’aimes pas ça. gamine capricieuce, qui demande à ce qu’on fasse tout pour elle. tu tapes du pied, un mouvement de tête pour lui ordonner de te suivre. l’ainé n’osera pas te contredire, de peur de recevoir les foudres du paternel. manipulation que tu as apprise il y a bien des années, position que tu utilises fréquemment à ton avantage. petit sourire mesquin qui s’affiche sur tes lèvres alors que tu te retrouves seul avec gabriel.

quelques mots qui sortent de la bouche de l’aîné. toujours mystérieux, seulement quelques syllabes sans vraiment expliquer quoi que ce soit. tu soupires et lève les yeux au ciel. tu n’as pas le temps pour ces mystères et ces phrases à double sens. – tu sais ? tu répètes doucement. – tu sais quoi, au juste ? que tu continu. il peut savoir beaucoup de chose le gamine, et il se pourrai qu’il soit au courant de ça. mais c’est impossible. personne n’est au courant, le secret bien gardé, bien enfoui. visage impassible alors que ton cerveau fonctionne rapidement, éliminant toutes les possibilités.

Partir en arrière, s’en aller, faire machine en arrière, le piège se referme trop vite. Astoria Potter, la sœur, le danger de toujours, la capacité de faire ressortir les pires émotions, de toucher les points faibles tapis dans le fond de l’âme. Toujours, cherchant à le faire obéir, à obtenir la soumission de l’ainé, toujours cette volonté de surpuissance, de prendre la place, de devenir la première, la seule et unique, l’héritière. Le rêve qu’il ne lui laissera jamais réaliser. C’est l’archange qui portera le nom, qui assurera la descendance même si l’étape reste lointaine, même si l’idée déplait, le rapprochement des corps, l’obligation d’épouser un être, de ne point survivre dans la solitude bienvenue. Lui un jour, pas tout de suite, seulement fiancé, la tâche de première mariée incombé à la sœur, à celle dont les capacités de dissimulation impressionnent, font douter des attentions premières, de la volonté de l’échange.

Y échapper, tenter, toutefois de l’entrainer vers d’autres volontés, de lui trouver une autre âme à venir torturer. Nul n’est moins doué pour choisir des fleurs ou faire un plan de tête que le Potter, non, ce domaine il le réserve aux autres. A ses propres épousailles, il se contentera d’arriver, laissera tout le reste au choix des familles, de l’épousée. Tant que ses pieds le conduisent le jour J, il aurait fait sa part du marché, la seule finalement. Mais non, la non douce frangine refuse la proposition bienvenue, continue de désirer la présence de l’ainé. Caprice ne pouvant être refusé, pas à l’approche du grand jour, l’obligation nécessaire de suivre la folle créature. Soupire certain, aucun effort jamais, la laisser gagner rien qu’un peu, cadeau de mariage en quelque sorte mais en aucun dans la joie et la bonne humeur. « Dix minutes. » C’est tout ce qu’il offrira, tout ce qu’il lui donnera, tout ce qu’il pourra supporter avant d’avoir envie de l’étrangler. Et le sujet des épousailles ne fera finalement que renforcer cette idée… Ce désir précis de faire ravaler ce sourire mesquin sur des lèvres semblables aux siennes…

Et l’intimité de l’instant et les pensées, toujours, continuent, s’affrontent, remontent, les rappels des mots d’un allié, d’un ami, d’un frère d’une autre mère dont la vérité ne cesse de le consommer, de perturber, de retourner dans son esprit. Là, face à la marié-zilla personnifiée, tout revient à la surface, trop, les images, les moments passés repensés sous un jour nouveau et non ! Ne point continuer à penser à tout ce qui a pu se passer. Au lien qui aurait pu se développer, continuer, trop, les penchants certains du Black pour le vice et elle ? A-t-elle cédé ! Non, point penser à ça ! Non ne pas continuer et le regard compliqué, chaque fois revoir ce qui va continuer d’alimenter les enfers cauchemars. Laconique, trop sans doute pour permettre à la marionnettiste de comprendre l’objet des propos, les images ne cessant d’envahir l’esprit, de torturer. Sa sœur a-telle tant de secrets qu’elle n’arrive point à trouver lequel a pu être découvert ? Sans doute, un océan les séparant, proximité toujours relative dans la maisonnée Potter, toujours milles et un mystères non dévoilés, les non-dits légions. « Antarès et toi. » Pas besoin de plus, le regard suffit à dévoiler les pensées traversant l’esprit, les complications qui ne cessent d’intervenir quand l’idée même d’un baiser imaginé ne peut que dégouter.

@gabriel potter & astoria.

les mots du frère qui sonnent dans tes oreilles. t’as l’impression de ne plus rien voir, ne plus rien entendre autour de toi. il sait. il sait et tu te demandes bien comment. vous avez pourtant été précautionneux, toujours à regarder par derrière votre épaule. ne jamais se laisser aller trop longtemps, encore moins à l’intérieur du manoir potter, là où les portes ont des oreilles. sauf cette fois-là. cette seule fois-là, et peut-être que gabriel est passé à la maison sans que vous vous en rendiez compte, ou bien tu ne sais pas. t’as le cœur qui palpite, et tu essaies tant bien que mal de garder un air calme. tu essaies de calmer ta respiration.

à l’intérieur c’est une vraie tempête. t’as les émotions qui s’entrechoquent, et tu as du mal à réfléchir comme il faut. tu n’as jamais, jusqu’ici, pensé à cette possibilité. la gamine qui pensait que le plan confectionné avec le black était parfait.

il semblerait que non, finalement. et si lui le sait, est-ce que quelqu’un d’autre est au courant ? prêt à aller divulguer le secret au paternel et à la mère. ou pire, un chantage. pour recevoir n’importe quoi, tout. tu pourrais tout donner à un inconnu pour éviter que le secret soit révélé. de l’argent. une position importante. tu lèves un sourcil, croise les bras, essayant de te rendre plus forte que tu ne l’est. tu te rapproches doucement de l’aîné, les yeux noirs. la mâchoire serrée, prête à détruire tous ceux au courant du secret, même ton propre frère s’il le fallait. tu inspires doucement.

– il va falloir que tu sois un peu plus précis, gabriel. la voix à peine plus haute qu’un murmure et pourtant glaciale, coupante.

les yeux d’ordinaires de glace, aujourd’hui qui lancent du feu. le frère plus grand, le regard qui regarde en l’air pour attraper son regard, et pourtant imposante. il faut que tu saches à quel point il est impliqué. est-il seulement au courant des sentiments que toi et le black avaient l’un pour l’autre ? ou bien est-il au courant pour ce fameux jour où les désirs ont pris le dessus, qui ont déjà des conséquences. conséquences qui grandissent doucement dans ton ventre. et va-t-il en parler au paternel ? qu’est-ce que le père va donc faire par la suite, si le fait que sa fille n’est plus pure et innocente arrive à ses oreilles.

tu n’oses même pas l’imaginer, la peur qui s’empare de tes entrailles. ce qui pourrait t’arriver. arriver à antarès aussi. et au bébé. tu n’avais, jusqu’ici, pas regretté les actes d’il y a quelques semaines. tu les chérissaient même, enfouit dans ta mémoire. aujourd’hui, il semblerait que tout cela ne t’apportes que des ennuis, et il t’arrive de penser que tu aimerais bien revenir en arrière et tout effacer. les choses seraient peut-être bien plus facile.

– parce que je ne vois absolument pas de quoi tu parles. peut-être n’a-t-il que des suspicions, pas de réelles preuves.

c’est-ce que tu espères en tout cas. peut-être que tes mots le convaincrons, peut-être va-t-il laisser tomber, finalement finir comme tous ces autres qui ne savent pas ce qu’il se passe réellement. et tu ne sais pas ce que tu ferais s’il s’avérait qu’il a réellement des preuves.

Non, l’archange ne pouvait point se permettre de crier à voix haute ce que sa tête ne cessait de lui montrer. Des images, toujours, bien trop, toujours montrant le secret, sa sœur et son ami le plus cher, les deux ensembles, derrière son dos, depuis des années, depuis bien trop de temps, trop finalement pour faire celui qui ne savait rien, qui ne comprenait rien. Pour seulement laisser passer, non, l’être n’en était point capable en cet instant, en aucun cas. Il s’enfonçait, encore, un peu plus, cherchait à demi-mots à faire comprendre ce qui existait, ce qui était maintenant connu, trop peut-être. Chasser l’idée, l’image mais non, elle continuait la peste, désirait entendre les mots exacts, comprendre ce qui n’était point prononcé. Elle en voulait trop, bien plus qu’il ne pouvait prononcer sans avoir envie de gerber. Elle prenait quand même ce qui était à lui, emportait dans le lointain son frère d’une autre mère pour le faire devenir l’amour dune vie. Comprenait-elle cela ? Y avait-elle seulement pensé et lui ? Non, jalousie n’est point possessivité toujours, légère différence finalement… Iris noirceur et les mots venant, précisions, comme l’image de leurs bouches se retrouvant ? Comme les sensations que tout ne s’est seulement pas contenté d’un chaste baiser. Antarès et son amour pour la luxure, pour les plaisirs éphémères, non, il n’aurait pu réussir à se contenter de si peu finalement… Et ? Non, chasser les idées, encore une fois, encore un peu plus et l’inquisiteur regard, le feu brulant et lui ? Non. Bouger, ne point rester trop longtemps face à elle, face à tout ce qu’elle continue d’offrir, de le contraindre à observer, de la sorte, sans attendre. Bouger pour ne point la laisser entrer trop profondément dans son esprit, manipuler, comme elle le fait toujours, comme elle tente à chaque fois, trop. Et le déni naissant complet. Elle ne voit point ce qui la lie avec Antarès ? Avec ce futur époux qui n’est point l’inconnu qu’elle tentait tant de lui montrer, de faire croire aux siens. Les mensonges, les montagnes de questions qui ne cessent de grandir, encore et toujours, qui s’accumulent finalement, bien trop… Plus rien ne reste, plus rien ne se retient, accumulation certaine, trop nombreuses certainement pour ne point réagir, pour ne point entrainer tout le reste, toutes ses idées qui viennent se mélanger, compliquer la totalité sans attendre. « Vous vous aimez. » Le dernier mot prononcé avec un dégoût certain, plus que cela même, non, l’amour n’est point la fin désirée, le cheminement du guerrier, trop lointain, trop éloigné, trop incertain, jamais il ne comprendra, jamais il ne saura, jamais tout cela, en aucun cas. Non et là, tout se joue, va-t-elle encore feindre d’ignorer ? De ne point savoir ce qui est pourtant en train de la concerner. « Depuis des années. » Rajouté pour qu’Astoria ne continue pas son petit manège, ne continue pas à le considérer comme un crétin, comme elle le fait depuis des années pourtant, avec ce secret qui n’a jamais été dévoilé. Cette vérité transformée dont il ne sait plus vraiment quoi penser…

@gabriel potter & astoria.

voilà comment ça se passe.

la gamine et le gamin se rencontrent. ils ne sont pas supposés ressentir quoi que ce soit. la gamine est déjà fiancé à un autre, un autre qui ne semble pas vouloir lâcher l’affaire puisqu’il est fou d’elle. le gamin quand à lui parcours tout poudlard à la recherche de bras qui voudraient bien le recevoir pour la nuit, les draps seuls témoins de ce qui se déroule. au petit matin, il est déjà parti, prêt à trouver une nouvelle conquête. ils se voient dans les couloirs, sourires et hochements de tête puisqu’ils sont cousins. se connaissent depuis leur naissance. il est dit que, normalement, la gamine va vivre comme toutes les autres sang-purs. un mariage malheureux, avec un époux qui la trompe – ou peut-être pas, puisque le fiancé est fou amoureux d’elle. et lui, le gamin, va bientôt devoir se trouver une jolie sang-pur à épouser, de bonne famille. qu’il n’aimera sûrement jamais, et qu’il finira par tromper tous les quatre matins, et elle ne pourra rien y faire. et il est dit que, normalement, le gamin et la gamine grandirons, ne seront plus des gamins, et se retrouverons aux repas de famille. simples convenances et sourires à demi faux, comme tous les autres.

c’est ce qu’il devait se passer. si tout c’était déroulé comme tout le monde l’espérait.

sauf qu’une inconnu est venue se glisser dans l’équation.

un sentiment qu’on appelle l’amour, si étranger pour ce genre de famille. et finalement, le gamin et la gamine ne se sont plus simplement fait de simples sourires et hochements de têtes. ils se sont retrouvés dans les coins sombres de poudlard, bien loin des regards curieux et des murmures des élèves. le fiancé bien vite oublié, et les draps des autres qui ne manquent pas. et au final, le fiancé est expédié aux oubliettes, et un nouveau fiancé est mis à sa place, et cette fois, la gamine ressent vraiment quelque chose pour lui.

et c’était sensé être aussi simple que ça. et pourtant, une nouvelle inconnue est venue se placer, aussi sournoisement que la première. les émotions de jeunes adultes, les besoins et désirs les plus primaires, et vous voilà dans cette situation. et tu observes ton aîné, gabriel qui semble aussi perdu que toi et tu sais très bien que tout ça lui est inconnu. il ne comprend pas ce genre de sentiment, et toi non plus. avant antarès. tu laisses échapper un léger soupir de soulagement lorsque les mots sortent de la bouche du potter. il ne sait pas tout, fort heureusement. et pourtant, la réalité te rattrapes très vite. il sait quelque chose, et comment ? vous êtes pourtant si méticuleux, d’ordinaire.

– tais-toi. que tu ordonnes en plaquant une main contre sa bouche, les yeux qui observe la pièce. les murs ont des oreilles. on ne sait pas qui nous écoute.

doucement, tu retires ta main et tu fronces les sourcils. princesse inquiète. comment a-t-il pu être au courant. comment a-t-il découvert tout ce que vous avez mis des années à construire. les questions qui fusent dans ton cerveau. et si lui est au courant, qui d’autre l’est ?

– comment es-tu au courant ? que tu finis par dire, les dents serrées.